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  • Leçons à tirer de la présence militaire européenne au Sahel

    Leçons à tirer de la présence militaire européenne au Sahel

    Leçons à tirer de la présence militaire européenne au Sahel – Mali, Burkina Faso, Tchad, Niger, Barkhane, Takuba, France, UE,

    Par Nina Wilen

    La Task Force Takuba, mise en place en mars 2020, est une coalition d’unités de forces spéciales européennes ayant pour objectif de lutter contre le terrorisme aux côtés de l’armée malienne et de l’opération française Barkhane, déployée depuis 2014. Le 17 février, le président français Emmanuel Macron a annoncé la retrait des troupes françaises et européennes du Mali. Dans ce contexte, comment évaluer les opérations militaires européennes au Sahel ? Nina Wilén, directrice du programme Afrique à l’Institut Egmont des relations internationales et professeure associée à l’Institut des politiques de développement de l’Université d’Anvers, partage son analyse.

    Comment voyez-vous l’avenir de la présence européenne au Sahel, alors que le commandement européen de la task force Takuba a annoncé son retrait du Mali en février dernier ?
    Cela reste un grand point d’interrogation pour le moment, notamment à la lumière de l’annonce récente par l’EUTM (Mission de formation de l’UE) de l’arrêt de ses activités au Mali . Il semble probable que la France renforcera sa présence dans les pays où elle dispose déjà de bases militaires et de collaborations établies, notamment le Niger et les pays du golfe de Guinée.

    Ces derniers ont également connu une augmentation des activités djihadistes au cours des derniers mois, il y a donc une incitation à anticiper et à empêcher une expansion des activités dans cette région. La présence d’États européens qui ont déjà des accords militaires bilatéraux avec des États du Sahel est également incertaine, compte tenu de la survenance de plusieurs coups d’État et de la détérioration du contexte sécuritaire, tant au Sahel qu’en Europe.

    La Task Force européenne Takuba a été déployée au Sahel en 2020. Quel bilan faites-vous de la mission européenne d’appui aux forces maliennes dans la lutte contre le terrorisme ? Comment percevez-vous l’argument selon lequel Takuba aurait pu être un laboratoire d’expérimentation de ce à quoi pourrait ressembler la défense européenne ?

    Il est difficile d’évaluer les opérations ou les résultats de Takuba, notamment en termes de soutien et d’augmentation des capacités et capacités des forces maliennes. Il ne fait aucun doute qu’il y a eu plusieurs opérations conjointes réussies contre les forces armées négatives. Pourtant, ces évolutions se déroulent dans un contexte politique et sécuritaire qui se dégrade constamment, où la junte malienne est devenue de plus en plus autoritaire, les attaques djihadistes se multiplient et le professionnalisme et l’éthos militaire des forces maliennes ne se sont manifestement pas améliorés, comme en témoignent les derniers événements en Moura.

    Takuba a été ce que j’ai appelé une  » mission pull-and-plug  » dans une publication précédente , ce qui signifie qu’elle repose entièrement sur le fait que la France est la nation-cadre, commandant, soutenant et comblant les éventuelles lacunes pour que cela fonctionne. Elle est restée une mission française du début jusqu’à aujourd’hui, bien qu’avec des contributions des États membres européens. Il est difficile de dire si cela pourrait servir de prédécesseur pour de futures opérations similaires. Je pense que cela dépend de l’endroit et du moment où ces opérations auraient lieu.

    Cependant, l’influence croissante de la Russie en Afrique et le besoin de l’Europe de se sevrer de l’énergie russe augmenteront l’importance de l’Afrique pour l’Europe.

    Compte tenu de l’importance croissante de la Russie et de sa milice Wagner au Sahel, quel avenir voyez-vous pour les opérations militaires internationales dans la région, comme la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) ?

    La MINUSMA fait face à un environnement opérationnel de plus en plus difficile : la viabilité de l’ Accord d’Algerfait l’objet d’un doute sérieux et peu de progrès ont été accomplis dans sa mise en œuvre, un obstacle auquel se heurte également la junte actuelle. Les niveaux de violence augmentent à la fois parmi les acteurs armés non étatiques, tels que les groupes djihadistes, et les forces de sécurité maliennes, qui sont régulièrement accusées d’avoir commis des massacres, récemment avec des mercenaires du groupe Wagner. En outre, la junte malienne s’est efforcée de réduire l’espace politique et militaire de la MINUSMA en introduisant de nouvelles conditionnalités et règles, l’empêchant de fonctionner efficacement. Dans ce contexte, la poursuite de la collaboration avec les FAMA (forces armées maliennes) semble difficilement envisageable. La MINUSMA perdra également le soutien logistique et la réassurance stratégique apportés par les forces françaises. Dans ces circonstances, il semble peu probable que la Mission soit en mesure d’augmenter ses effectifs, pourtant, rentrer chez eux n’est pas non plus une option satisfaisante, étant donné le contexte actuel de graves violations des droits humains et le mandat de la MINUSMA de protéger les civils. Une option serait de donner la priorité à la protection des civils (PoC) et d’essayer de faire revivre l’accord d’Alger. Cela permettrait de faire fonctionner une structure politique de transition, mais pourrait soulever de nouveaux problèmes, compte tenu de la situation sécuritaire et de la longue période de transition de la junte, qui pourrait très bien finir par être encore plus longue.

    Cet article a été publié pour la première fois sur le site de l’Institut Montaigne .

    Egmont Institute, 12 mai 2022

    #France #UE #Sahel #Barkhane #Takuba #Mali #Tchad #BurkinaFaso #Niger

  • Hassan II: « Donnez-moi le Sahara, je vous donne les GIA »

    Hassan II: « Donnez-moi le Sahara, je vous donne les GIA »

    Hassan II: « Donnez-moi le Sahara, je vous donne les GIA » – Maroc, Algérie, terrorisme, Ammar Belhimer,

    Ammar Belhimer évoque la question des frontières avec le Maroc : « l’Algérie n’était pas responsable de cette situation ».

    La réouverture ou non des frontières (terrestres) algéro-marocaines fermées depuis 1994 continue de susciter un vif débat des deux côtés donnant lieu à un malaise diplomatique entre les deux pays .

    Une situation envenimée aussi par les incessantes demandes officielles marocaines pour la réouverture (du côté algérien) des frontières terrestres fermées depuis 1994. Des sollicitations sans trop d’échos du côté algérien car comme rappelé plusieurs fois par les plus hautes autorités algeriennes, la question des frontières est liée surtout au préalable des excuses que le Maroc devrait d’abord présenter à son voisin. Le dossier du sahara occidental étant officiellement une affaire de l’ONU.

    «La demande de la réouverture des frontières par les responsables marocains ne suffit pas, car ces derniers doivent avoir de bonnes intentions et prendre les mesures nécessaires pour cesser les atteintes et les crimes à l’encontre de l’Algérie aux frontières, notamment le trafic des armes et de la drogue» a fait savoir Ammar Belhimer, ministre de la Communication, porte-parole du Gouvernement dans un entretien à Arabi Post paru ce samedi 10 avril rappelant que « l’Algérie n’était pas responsable de cette situation ».

    A propos des agriculteurs et paysans marocains exploitant des terres algériennes dans la wilaya de Bechar, auxquels l’Algérie a demandé d’évacuer les lieux, le ministre de la Communication, a mis en avant que l’Algérie «possède un droit souverain absolu pour disposer de ses terres, dont la récupération des régions exploitées illégalement par des étrangers».

    Quoique les frontières communes entre les deux pays soient transformées en «des issues préférées pour la contrebande», «des mesures ont été prises à cet effet pour mettre fin à ces pratiques dangereuses visant la sécurité et la stabilité de l’Algérie», a soutenu le ministre, rappelant que «ces citoyens marocains, bien qu’ils exploitent des terres algériennes depuis des années sans la moindre contrepartie, ils payent, en revanche, les impôts pour leur pays».

    Tout a commencé en août 1994. Déjà l’Algérie affrontait à l’époque un terrorisme sanguinaire et la situation économique et sécuritaire particulièrement difficile. Cet état de fait n’a pas empêché le royaume marocain à lâcher son voisin et le charger d’accusations gravissimes.

    Ainsi après un attentat à Marrakech, le royaume rendait responsables les services de renseignements algériens et fermait ses frontières. Alger décidait alors de fermer sa longue frontière de 1 500 km avec le royaume.

    Une décennie durant laquelle, l’Algérie, s’est retrouvée entièrement isolée y compris de la part de ses voisins. Une décennie durant laquelle l’Algérie, a combattu, à elle seule, oui, à elle seule les affres du terrorisme.
    Aussi, il est bien judicieux de rappeler aux Marocains, à moins qu’ils fassent semblant de l’ignorer, qu’au moment où l’Algérie « était en feu et en sang », qu’ils étaient directement impliqués dans l’appui au Groupe islamique armé (GIA)» durant les années 1990 en Algérie, selon les révélations faites en 2019 par un ancien directeur de la chaîne qatarie, El Jazeera.

    Bien avant cela, feu Hassan II, avait exercé « un chantage » sur l’Algérie en négociant la remise aux autorités algériennes du terroriste du GIA, Abdelhak Layada, contre… le Sahara Occidental. «Donnez-moi le Sahara, je vous donne les GIA », avait-il lancé, sans scrupule aucun.

    Le responsable terroriste n’a été remis aux autorités algériennes que six mois après son arrestation à Oujda, localité frontalière où il avait élu domicile, sans trop s’inquiéter.

    Les temps passent, les écrits restent. Mais force est de constater que les Marocains ne s’en remettent que rarement…à leur passé.

    Y.O

    ABNews, 10 mai 2022

  • Le Mali accuse l’armée française d’”espionnage” et de “subversion”

    Le Mali accuse l’armée française d’”espionnage” et de “subversion”

    Le Mali accuse l’armée française d’”espionnage” et de “subversion” – Sahel, France, terrorisme, Russie, Wagner, Barkhane, Takuba, Algérie,

    Le Mali a accusé mardi l’armée française d’”espionnage” et de “subversion” après la diffusion par l’état-major français de vidéos tournées par un drone a proximité d’une base du centre du Mali récemment restituée par la France.

    Bamako reproche a la France d’avoir filmé des vidéos montrant des soldats blancs, prétendument du groupe russe Wagner, s’affairant autour de cadavres près de la base de Gossi, et d’avoir ensuite diffusé ces preuves pour se disculper, selon Le Monde.

    Les autorités maliennes ont “constaté depuis le début de l’année plus de cinquante cas délibérés de violation de l’espace aérien du pays par des aéronefs étrangers, notamment opérés par les forces françaises”, annonce un communiqué du gouvernement de Bamako. “Un des cas les plus récents a été la présence illégale d’un drone des forces françaises, le 20 avril 2022, au-dessus de la base de Gossi, dont le contrôle [avait] été transféré” aux Forces armées maliennes (FAMa) la veille, ajoute le texte, signé du colonel Abdoulaye Maïga, porte-parole du gouvernement mis en place par la junte.

    “Ledit drone était présent (…) pour espionner nos vaillantes FAMa. Outre l’espionnage, les forces françaises se sont rendues coupables de subversion en publiant [de] fausses images montées de toutes pièces afin d’accuser les soldats des FAMa d’être les auteurs de tueries de civils, dans le but de ternir [leur] image”, accuse enfin le communiqué.

    Faire toute la lumière

    Au lendemain de la publication de ces images, l’état-major malien a annoncé avoir découvert « un charnier, non loin du camp anciennement occupé par la force française “Barkhane” », du nom de l’opération française antidjihadistes au Sahel. “L’état de putréfaction avancée des corps indique que ce charnier existait bien avant la rétrocession. Par conséquent, la responsabilité de cet acte ne saurait nullement être imputée aux FAMa”, ajoutait l’état-major. Mardi, la justice militaire malienne a annoncé l’ouverture d’une enquête “pour faire toute la lumière” après “la découverte d’un charnier a Gossi”. Selon le procureur de la République près le tribunal militaire de Bamako, “l’opinion sera tenue régulièrement informée de l’évolution de l’enquête, dont les résultats seront rendus publics”.

    Mis sous embargo par la Cédéao, le Mali rappelle ses ambassadeurs

    Les dirigeants Ouest-africains (Cédéao) réunis a Accra ont décidé dimanche de fermer les frontières avec le Mali et de mettre le pays sous embargo, des mesures qualifiées de “très dures” sanctionnant le non-respect par la junte de l’échéance de février pour des élections ramenant les civils au pouvoir.

    Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) siégeant a huis clos dans la capitale ghanéenne ont décidé de fermer les frontières avec le Mali au sein de l’espace sous-régional et de suspendre les échanges autres que de produits de première nécessité, affirme un communiqué lu a l’issue du sommet.

    Ils ont aussi décidé de couper les aides financières et de geler les avoirs du Mali a la Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO). Ils vont rappeler les ambassadeurs des pays membres au Mali, théâtre de deux coups d’Etat militaires depuis 2020 et en proie a une profonde crise sécuritaire.

    Les dirigeants de la Cédéao ont entériné les mesures prises lors d’un sommet de l’Union économique et monétaire Ouest-africaine (UEMOA) précédant immédiatement le leur, a dit sous le couvert de l’anonymat un participant au sommet, parlant de mesures “très dures”.

    Les autorités maliennes ont réagi lundi a l’annonce de sanctions contre le Mali par les Etats Ouest-africains de la Cédéao en rappelant ses ambassadeurs dans ces pays et en fermant ses frontières terrestres et aériennes avec eux, selon un communiqué du gouvernement malien.

    “Le gouvernement du Mali condamne énergiquement ces sanctions illégales et illégitimes”, indique le communiqué du gouvernement.

    “Le gouvernement du Mali regrette que des organisations sous-régionales Ouest-africaines se fassent instrumentaliser par des puissances extra-régionales aux desseins inavoués”, a-t-il ajouté.

    Maïga: “A cause de la France, le terrorisme s’étend a 80% du territoire malien”

    Le premier ministre malien Choguel Maïga a reproché, dans un entretien accordé au Monde, a la France le fait que le terrorisme qui était confiné a Kidal s’est étendu a 80 % du territoire du pays, laissant entendre qu’un complot international serait concocté contre le Mali, souhaitant également une implication forte de l’Algérie dans la lutte contre le terrorisme le long de la zone frontalière entre les deux pays où l’insécurité sévit selon lui.

    Ces dernières semaines ont été tendues entre vous et le président Emmanuel Macron. Souhaitez-vous le divorce?

    Il peut y avoir des scènes de ménage mais je ne crois pas beaucoup au divorce. Malgré tout ce qui se dit, je ne crois pas qu’une rupture des liens militaires avec la France soit pour demain. Sur le plan politique, économique et sécuritaire, trop de choses lient le Mali et la France pour qu’une équipe [celle d’Emmanuel Macron] en précampagne [électorale], sur un coup de tête ou une saute d’humeur, vienne tout remettre en cause. Nous avons décidé de n’insulter ni le passé ni le présent, encore moins l’avenir. Il nous reste encore beaucoup de choses a faire ensemble.

    Dans un entretien accordé a l’agence russe RIA Novosti le 8 octobre, vous avez accusé la France d’avoir entraîné des groupes armés dans le nord du Mali après le déclenchement de l’opération «Serval» en 2013. Suggérez-vous qu’elle fait preuve de duplicité au Mali en matière de lutte antiterroriste?

    Quand le gouvernement malien a demandé une intervention française en 2013, l’objectif était de détruire le terrorisme et d’aider l’Etat malien a se réinstaller sur l’intégralité de son territoire. Mais une fois arrivée a Kidal (bastion des rébellions touareg), l’armée française a empêché notre Etat de reprendre la ville. Je n’accuse pas, je donne des faits. A chacun d’en tirer ses conclusions. Les faits sont que le Mali a demandé a la France de l’aider a détruire le terrorisme et a recouvrir l’intégralité de son territoire. Près de neuf ans après, que constatons-nous? Le terrorisme qui était confiné a Kidal s’est étendu a 80 % de notre territoire. Cela conduit les Maliens a penser qu’il y a un complot international contre notre pays.

    Souhaitez-vous que les forces françaises quittent votre pays?

    Nous n’avons jamais dit cela. Nous n’avons jamais rompu l’accord bilatéral de défense qui nous lie a la France. Au contraire, c’est la France qui veut le remettre en cause. En juin dernier, on s’est réveillé un matin en entendant dans les médias que la France suspendait ses opérations militaires avec l’armée malienne, sans nous prévenir ni nous donner d’explication, tout ça parce qu’un nouveau gouvernement qui ne leur convenait pas avait été mis en place (suite au second coup d’Etat du 24 mai). Un mois plus tard, au sommet du G5 Sahel, Emmanuel Macron est venu nous annoncer que «Barkhane» allait se retirer.

    La France assure pourtant que cela a été discuté avec tous les chefs d’Etat du G5 Sahel, dès février, en marge du sommet de N’Djamena…

    Il n’y a pas eu de discussion. Emmanuel Macron l’a annoncé, tout de go. Le président de la transition (le colonel Assimi Goïta) l’avait pourtant dit a Emmanuel Macron: « Ce que vous voulez faire, c’est un abandon, en termes militaires. Asseyons-nous et dites-nous quand vous voulez partir, pour qu’on se prépare a prendre progressivement les emprises que vous allez laisser. Lorsqu’on sera prêts, vous pourrez partir. » Au lieu de ça, nous avons été abandonnés. Depuis, notre gouvernement a bien compris que s’il ne compte que sur un seul partenaire, il pourra a tout moment être abandonné. Nous en cherchons d’autres.

    Y a-t-il eu des discussions menées avec la milice privée russe Wagner?

    Ce sont les médias français qui en parlent. Moi, je ne connais pas de Wagner. Ce sont des rumeurs, a ce stade-la. Le jour où nous conclurons des accords avec quelque pays que ce soit, nous les rendrons publics. En attendant, qu’on ne nous fasse pas de procès d’intention!

    Votre gouvernement entretient le flou autour de la question. Ne craignez-vous pas de vous aliéner les autres partenaires internationaux et d’aller a l’isolement?

    Ce sont des menaces qui, aujourd’hui, sont sans objet, parce que nous n’avons pas signé d’accord avec qui que ce soit. Il n’y a pas de flou! Ce que nous avons, c’est un accord avec l’Etat russe (conclu en juin 2019). Dans ce cadre, nous achetons des équipements militaires – on en a reçu récemment –, et nous demandons a des instructeurs russes de former nos militaires. Nous sommes en discussion avec l’Etat russe, nous ne le cachons pas. Nous cherchons tous les moyens et le concours de tous les Etats qui pourraient nous aider a sécuriser notre peuple.

    L’Algérie pourrait-elle renforcer son rôle en matière de lutte contre le terrorisme au Mali?

    Notre Etat le souhaite. L’insécurité sévit le long de notre zone frontalière. Si l’Algérie s’impliquait de façon forte dans la lutte contre le terrorisme, ce que nous espérons, ce serait un grand plus.

    Pourrait-on envisager le déploiement de soldats algériens au nord du Mali?

    La Constitution algérienne, qui a récemment été révisée, le permet désormais. Ce sont aux Algériens de le décider.

    Vous n’avez jamais caché votre opposition a certains termes de l’accord de paix d’Alger, signé en 2015 entre l’Etat malien et les ex-groupes rebelles du Nord. En renégociant cet accord, ne craignez-vous pas que ces groupes ressortent les armes?

    Je ne suis pas contre l’accord. Je dis simplement qu’il faut l’appliquer de façon intelligente. Ce texte a été signé sous la pression et certains articles créent les conditions de l’émergence de nouvelles rébellions. Il faut les rediscuter. Quant a ceux qui ont pris les armes en 2012, ils n’ont jamais été désarmés. Ils défilent chaque année avec des armes lourdes lors de la fête de l’indépendance de leur fantomatique république de l’Azawad.

    «Barkhane» est en train de se retirer progressivement de ses emprises du Nord (Kidal, Tombouctou et Tessalit) pour se recentrer sur le Liptako Gourma, a l’est. Comment comptez-vous faire pour assurer la sécurité du Nord, une fois les Français partis?

    On s’interroge. La France a décidé de se concentrer sur le Liptako, où l’EIGS (Etat islamique au Grand Sahara) est le plus actif. Or, le groupe le plus dangereux pour l’Etat malien, c’est le GSIM (Groupe de soutien a l’islam et aux musulmans). Pendant qu’Al-Qaïda multiplie ses attaques, notre principal allié, en tout cas celui que nous croyions l’être, décide de quitter sa zone d’influence pour se concentrer sur les trois frontières. N’est-ce pas de l’abandon en plein vol? Nous sommes en train de chercher des solutions.

    Avez-vous fait une croix sur l’organisation des élections le 27 février 2022, comme prévu dans le calendrier initial?

    Cette date a été fixée a partir de positions de principe: dix-huit mois, pas plus. Mais la politique, c’est le réalisme. Il faut prendre en compte les exigences du peuple, comprendre ce qui l’a amené a se soulever contre le régime d’« IBK ». Le coup d’Etat du 18 août 2020 n’était pas un putsch classique. Les militaires ne sont pas sortis de leur caserne pour prendre le pouvoir: ils sont intervenus pour parachever la lutte d’un peuple qui s’est soulevé contre un régime gangrené par la corruption. Il faut trouver un début de solution a leurs revendications, mettre en place des réformes institutionnelles et politiques solides. Nous devons aussi faire en sorte de ne plus avoir des élections contestées qui pourraient aboutir a un nouveau soulèvement ou coup d’Etat.

    Combien de temps faudrait-il?

    Nous exposerons les délais lors des Assises nationales de la refondation qui se tiendront en novembre, au plus tard en décembre. Ensuite, le gouvernement présentera a ses partenaires un calendrier réaliste et accepté par les Maliens. Quelques semaines ou quelques mois de décalage (pour les élections), ce n’est pas la fin du monde pour un pays en crise depuis dix ans.

    La Cédéao a prévenu que des sanctions seraient prises contre le Mali si la date du 27 février n’était pas respectée. Qu’en pensez-vous?

    Les sanctions ne sont pas la solution. Si la Cédéao ne tient pas compte des raisons qui ont conduit a la chute du régime et décide de punir une nation dont l’Etat s’est retrouvé a terre par la faute de ses dirigeants, je pense que cela sera contre-productif.

    N’êtes-vous pas en train de jouer sur une fibre nationaliste contre l’étranger, avec tous les risques que cela représente?

    Nous ne jouons pas de carte nationaliste mais celle de la responsabilité: être capable de dire a nos amis qu’il n’est pas possible de faire ce qu’ils veulent qu’on fasse (organiser des élections) pendant la période initialement fixée. S’ils nous y forcent en créant une crise financière et les conditions d’un changement de régime, l’objectif stratégique qui était de stabiliser le Mali sera complètement mis de côté. Notre souhait est de transférer le pouvoir a un gouvernement élu, mais il faut négocier avec la communauté internationale un délai raisonnable, pragmatique, pour tenir les élections.

    Le journaliste français Olivier Dubois est toujours otage du GSIM. Des négociations sont-elles ouvertes pour le libérer?

    Nous sommes dans des discussions, sans pouvoir en dire plus.

    LIRE AUSSI : France, Macron, Barkhane : quand l’opinion publique s’impose


    Echoroukonline, 27/04/2022

    #France #Mali #Sahel #Barkhane #Niger #BurkinaFaso #Tchad #Takuba

  • Charnier de Gossi: une manipulation pour accuser les russes?

    Charnier de Gossi: une manipulation pour accuser les russes?

    Charnier de Gossi: une manipulation pour accuser les russes? – France, Barkhane, Takuba, terrorisme, Russie, Wagner,

    Les images de drone floues, des légendes et commentaires orientés, utilisation abusive de médias ne sont pas une preuve. Analyse du scandale. Pourquoi la France se dépense-t-elle autant pour diaboliser la Russie ? Le scandale de corps enterrés dans le désert malien impliquant l’armée française et des paramilitaires russes qui se renvoient tous deux la responsabilité des morts tourne en boucle dans les médias. Pour les Français, des images de leur drone feraient foi. Mais pas pour les Africains.

    Dans ces images floues, l’on voit des individus en pleine action, enterrant des corps sans rien pour les identifier clairement. Nous pensons que la France peut faire mieux. Pour se dédouaner, la France s’appuie donc sur ses propres images de drone. Juge et partie à la fois, elle veut convaincre le monde entier qu’elle n’y est pour rien. Seulement, il y a des publications qui pointent de plus en plus un doigt accusateur vers ce pays . Surtout lorsqu’on sait que ce même drone n’a jamais pu aider les forces maliennes à localiser les terroristes ou à seulement les voir arriver.

    Les images de drone juges et partie

    Depuis la venue des paramilitaires Russes au Mali, avec la volonté du pouvoir malien, les Français multiplient des images des drones sur le ciel malien comme par enchantement. Mais seulement lorsqu’il s’agit de discréditer la présence russe dans le sahel. Une attitude qui leur donne l’image de mauvais perdant et fait dire à beaucoup qu’elle pourrait tout aussi bien être auteur de plusieurs actes ignobles dont elle aimerait donner la responsabilité aux Russes. Pendant qu’elle fait sans succès une guerre d’influence aux Maliens et à Assimi Goïta leur leader politique, elle se serait aussi lancée dans une guerre pour la désinformation.

    Comme quoi, si elle ne récupère pas ses positions au Mali et au Sahel, elle pourrait tout de même essayer de nuire aux Africains et au Maliens en particulier, mais surtout aux Russes qui semblent doubler leur offensive diplomatique en Afrique. La présence russe n’est pas seulement mal perçue par les Occidentaux au Mali. De nombreux pays ont montré leur soutien à la Fédération de Russie depuis le lancement de son Opération Militaire Spéciale en Ukraine le 24 février 2022.

    La messe est dite

    Un soutien qui s’est plus d’une fois vérifié lors des votes à l’ONU. Les résultats de ces consultations ont prouvé que même dans le monde, seuls les Occidentaux semblent lui refuser leur soutien ou compréhension. Mais Européens, Américains et japonais sont parties de la crise politico-militaire en Ukraine.

    Saimondy Actualités, 23/04/2022

    #Mali #Gossi #France #Russie #Wagner #Charnier #Barkhane #Takuba

  • Mali: des chefs terroristes tués, dont un franco-tunisien

    Mali: des chefs terroristes tués, dont un franco-tunisien – Samir Al BOURHAN, Ganguel, Mourah, Groupe de Soutien à l’lslam et aux musulmans, GSIM, Russie, terrorisme,

    Une douzaine de terroristes ont été éliminés par des frappes aériennes aux environs de la commune rurale de Mourrah (Djenné) par les Forces armées maliennes FAMA. Parmi les terroristes tués, figure quelques cadres du GSIM dont Samir Al BOURHAN, un chef terroriste franco-tunisien.

    Dans un communiqué, l’état-major général du Mali indique que les Forces armées maliennes (Fama) ont, grâce à deux frappes aériennes exécutées le 14 avril, réussi à « neutraliser une douzaine de terroristes dans la forêt de Ganguel » située à environ 10 kilomètres de la localité de Mourah.

    Selon la DIRPA, l’émir du Groupe de Soutien à l’lslam et aux musulmans (GSIM) avait dépêché dans la zone de Ganguel, 10 Km environ de Mourrah, une délégation, après la débâcle subie par la Katiba Macina, en vue de remonter le moral des combattants de la Katiba et leur apporter les soutiens financiers et logistiques.

    Le travail renseignemental opéré par les forces maliennes faisant état d’un regroupement de terroristes dans la zone, avec la présence d’un émissaire d’lyad Ag GHALY, a révélé le Chef d’État-major général des Armées.

    Pour rappel, ces opérations antiterroristes des FAMA s’ajoutent à celles de Mourrah en mars derniers qui avaient fait un bilan de 203 djihadistes neutralisés, des motos brûlées ainsi que d’autres matériels saisis.

    De nouveaux équipements russe pour renforcer la force de frappe aériennes maliennes
    Depuis quelques mois l’armée malienne a porté des coups affligeants au groupes armés et prend petit à petit le contrôle des territoires auparavant contrôlés par les hordes terroristes. Cette supériorité est consolidée par l’acquisition de nouveaux matériels et la formation intensive des soldats et officiers malien sur des équipements sophistiqués, tels les hélicoptères et les radars de dernière génération.

    Cette semaine le Mali a réceptionné un deuxième lot d’équipement militaire fourni par la fédération de Russie dans le cadre de partenariat entre Moscou et Bamako. il s’agit de deux autres hélicoptères d’attaque et deux radar de 4e génération.

    Bamako a déjà réceptionné le 31 mars deux autres hélicoptères de combat et des radars russes.

    Le ministre de la Défense ainsi que le chef d’état-major de l’armée de l’air, le colonel Alou Boï Diarra, s’étaient rendus discrètement en Russie début mars, en pleine guerre russo-ukrainienne, où ils ont scellés l’accord pour de nouveaux équipements.

    Maghreb facts, 20/04/2022

    #Mali #Sahel #GSIM

  • Algérie: aveux des terroristes capturés à Skikda

    Algérie: aveux des terroristes capturés à Skikda – terrorisme, djihadistes, Benhamida Rachid, Zemmouri Abdelhak, Rachad,

    Diffusion des aveux des terroristes capturés à Skikda : la diversion trompeuse des ex-commanditaires et soutiens du terrorisme

    Le ministère de la Défense nationale a annoncé, samedi dans un communiqué, que la diffusion, via la télévision nationale, d’aveux des terroristes récemment capturés à Skikda, allait se poursuivre.

    Ces terroristes ont été capturés lors d’une opération de ratissage de qualité menée en mars dernier dans la forêt de Oued Edouar près de la commune Beni Zid, Daïra de Collo (W. Skikda). Il s’agit des terroristes capturés Benhamida Rachid dit Hodeifa et Zemmouri Abdelhak dit Elhadj qui font des révélations sur leurs activités criminelles depuis qu’ils ont rallié les groupes terroristes, selon le communiqué.

    Précédemment, l’un de ces terroristes capturés avait révélé la collaboration de l’organisation criminelle qu’il représentait avec une autre organisation (Rachad) récemment classée par l’Algérie, sur la liste des entités terroristes, et dont les chefs activent depuis l’étranger. Certains de ces chefs sont régulièrement « invités » à distiller leur venin contre l’Algérie via une chaîne TV propagandiste, basée à Londres et Paris et qui fonctionne depuis 2012 sans aucune publicité susceptible d’amortir ses charges financières, comme cela s’observe pour tous les médias dans le monde. Les invités de cette chaîne tout comme ses « animateurs-journalistes » engagés dans l’opposition radicale, ne cessent de remettre en cause l’existence en Algérie du terrorisme.

    Ces opposants radicaux qui activent également dans les réseaux sociaux soutiennent que les terroristes capturés par les services de sécurité en Algérie et présentés à la télévision sont de faux terroristes qui participent, selon eux, à des mises en scène orchestrées parles services de sécurité, pour « apeurer » les Algériens. Ces individus se gardent cependant, d’apporter des preuves pouvant étayer leur assertion destinée à leurrer l’opinion publique en Algérie.

    Pendant qu’ils répandent leur propagande destinée à décrédibiliser la lutte antiterroriste en Algérie, ces faiseurs d’opinion bien tapis dans les capitales occidentales, les résidus du terrorisme disposant encore de soutien, harcelés de partout, continuent de se terrer dans des casemates en attendant leur élimination, unique fin de parcours pour eux, s’ils ne suivent pas la voie de leurs acolytes qui se sont rendus aux services de sécurité avec armes et bagages, et ainsi, retrouver leurs familles et proches qu’ils ont déshonorés par leur choix erroné.

    APS

    #Algérie #Terrorisme #Rachad

  • Cinq extrémistes présumés arrêtés au Maroc

    Cinq extrémistes présumés arrêtés au Maroc – Etat Islamique, Daech, Kénitra, Larache, Souk Sebt Ouled Nemma, Taroudant, Souihla, terrorisme, démantèlement,

    Le Bureau central des enquêtes judiciaires affirme que cinq extrémistes affiliés à l’État islamique ont été arrêtés lors d’opérations de sécurité distinctes pour leur implication présumée dans la planification de projets destructeurs au Maroc.
    RABAT – Le Bureau central des enquêtes judiciaires (BCIJ), appuyé par des éléments des forces spéciales relevant de la Direction générale de la surveillance du territoire (DGST), a arrêté, mercredi matin, cinq extrémistes affiliés à l’organisation terroriste « Etat islamique », âgés entre 21 ans et 44, pour leur implication présumée dans la planification de l’exécution de projets destructeurs dans le cadre d’opérations terroristes dites individuelles.

    Les suspects ont été arrêtés lors d’opérations de sécurité distinctes et simultanées à Kénitra, Larache, Souk Sebt Ouled Nemma, Taroudant et la commune rurale de Souihla (préfecture de Marrakech), dans le cadre des efforts continus entrepris par les services de la DGST pour neutraliser et faire avorter les plans terroristes et des projets qui menacent la sécurité du pays et des citoyens, indique un communiqué publié par le BCIJ.

    Des perquisitions effectuées au domicile des personnes interpellées ont conduit à la saisie de matériels et supports électroniques, qui feront l’objet d’une expertise technique et numérique pour déterminer leur contenu, a indiqué la même source, ajoutant que des manuscrits faisant l’éloge de l’organisation terroriste Etat islamique ont également été saisis. , comprenant un manuscrit répertoriant les produits et éléments utilisés dans la fabrication d’engins explosifs, ainsi que des armes blanches de différentes tailles.

    Selon des enquêtes préliminaires, les cinq extrémistes affiliés à l’organisation terroriste de « l’État islamique » sont impliqués dans l’incitation et la préparation de l’exécution de projets terroristes et ont entrepris la collecte de contenus extrémistes sur la fabrication d’engins explosifs.

    Ils ont également salué la liquidation physique et la mutilation des cadavres adoptées par l’organisation terroriste État islamique, en plus des idées takfiristes extrémistes de la société et des représentants de l’autorité publique et approuvant le butin des opérations terroristes.

    Selon le communiqué, les suspects avaient identifié les cibles terroristes propres à chacun d’eux, qui se recoupent toutes dans la méthode et les techniques du terrorisme individuel se résumant au ciblage des sites sécuritaires et militaires et des installations gouvernementales.

    Ils ont également prévu des liquidations physiques contre des éléments des forces publiques et des membres des services gouvernementaux, en plus de cibler des établissements financiers et bancaires afin d’assurer les ressources et le financement nécessaires aux opérations terroristes.

    Les suspects ont été placés en garde à vue dans l’attente de l’enquête judiciaire menée par le BCIJ sous la supervision du parquet chargé des affaires de terrorisme, en vue de mettre en évidence les projets terroristes préparés par chacun d’eux et de déterminer les éventuelles ramifications avec d’autres cellules terroristes et organisations actives au Maroc et à l’étranger.

    Middle East Online, 16/03/2021

  • Dix-huit civils tués dans une attaque dans l’ouest du Niger

    Dix-huit civils tués dans une attaque dans l’ouest du Niger – État islamique en Afrique de l’Ouest, terrorisme, Mali, Burkina Faso,

    DAKAR, 22 février (Reuters) – Dix-huit civils ont été tués lors de l’attaque de leur véhicule de transport dans une région de l’ouest du Niger fréquemment visée par les militants islamistes, a déclaré mardi le gouvernement.

    Le ministre de l’Intérieur Alkassoum Indatou a attribué l’attaque de dimanche dans la région de Tillaberi, près de la frontière malienne, à « des bandits armés, à bord de plusieurs motos, qui n’ont pas encore été identifiés ».

    Il a précisé dans un communiqué que 13 des victimes étaient originaires du village de Foney Ganda et cinq du village de Tizegorou.

    Les responsables locaux ont imputé une série de massacres de civils depuis l’année dernière à la branche de l’État islamique en Afrique de l’Ouest, qui, avec les militants liés à Al-Qaïda, est responsable de la spirale de violence dans les pays sahéliens du Niger, du Mali et du Burkina Faso.

    Reuters, 23/02/2022

    #Niger #Terrorisme #Etat_Islamique #Afrique_Ouest

  • Française tuée au Maroc: suspicions sur un « mobile terroriste »

    Française tuée au Maroc: suspicions sur un « mobile terroriste »

    Française tuée au Maroc: suspicions sur un « mobile terroriste » – terrorisme, attentat, ressortissante française,

    Des suspicions sur un « mobile terroriste » planent sur l’assassinat d’une ressortissante française près d’Agadir, dans le sud du Maroc, ont rapporté lundi soir des médias.

    Le Bureau central d’investigations judiciaires (BCIJ) « a été chargé de l’enquête dans cette affaire sous la supervision du procureur du roi près la Cour d’appel de Rabat en raison de suspicions sur un mobile terroriste du crime », a déclaré lundi soir une source proche de l’enquête à l’AFP.

    Une ressortissante française de 79 ans a été tuée samedi dans un marché de Tiznit à l’aide d’une arme blanche. Elle résidait dans un camping proche de cette petite ville. Un suspect âgé de 31 ans a été arrêté le jour même à Agadir, à quelques kilomètres seulement du lieu du crime. Il est également soupçonné d’avoir commis « une tentative d’assassinat » d’une Belge à Agadir, avait révélé samedi la police marocaine. La ressortissante belge a été blessée à l’arme blanche et hospitalisée dans cette ville touristique. Ses jours ne sont pas en danger.

    La Direction générale de la Sûreté nationale marocaine n’avait pas hésité à affirmer que le suspect, sous le coup d’une enquête antiterroriste dorénavant, avait été admis dans un hôpital psychiatrique « du 25 septembre au 25 octobre 2021 ».

    Ancien chef de bureau de l’agence de presse espagnole (EFE) au Maroc, Javier Otazu avait critiqué les conclusions de la police marocaine, mettant en doute la véracité de sa version.

    « Le Maroc démantèle souvent des cellules terroristes, mais lorsque des attentats contre des étrangers sont enregistrés, leurs auteurs sont systématiquement «aliénés» ou «déséquilibrés». Le dernier «fou» a tué une Française avec une hache puis agressé une Belge », avait réagi le journaliste espagnol sur son compte Twitter.

    Le MAE français recommande la vigilance

    A la suite du meurtre de la septuagénaire, le ministère français des Affaires étrangères a « recommandé de faire preuve de vigilance dans l’ensemble des lieux publics et lors des déplacements au Maroc », dans un conseil aux voyageurs posté sur le site internet de l’ambassade de France au Maroc.

    Le meurtre de la ressortissante française rappelle le climat d’insécurité qui règne au Maroc où des affaires similaires avaient auparavant porté un coup dur au secteur du tourisme dans le pays. En décembre 2018, deux ressortissantes scandinaves, en visite au Maroc, ont été sauvagement assassinées par un Marocain et ses deux complices, soupçonnés de commettre leur crime au nom de l’organisation terroriste autoproclamée « Etat islamique » (EI/Daesh). Louisa Vesterager Jespersen, une étudiante danoise de 24 ans et son amie Maren Ueland, une Norvégienne de 28 ans, ont été égorgées alors qu’elles campaient sur un site isolé dans le Haut-Atlas, une région montagneuse du sud du Maroc.

    Algérie aujourd’hui, 20/01/2022

    #Maroc #Terrorisme #Ressortissante_française

  • Complot de Daech déjoué au Maroc à l’aide des Etats-Unis

    Complot de Daech déjoué au Maroc à l’aide des Etats-Unis

    Complot de Daech déjoué au Maroc à l’aide des Etats-Unis – Etat Islamique, terrorisme

    Fonctionnaires : un complot du groupe État islamique au Maroc déjoué avec l’aide des États-Unis
    Les forces de sécurité marocaines, avec le soutien des États-Unis, ont déjoué un complot présumé à la bombe perpétré par le soi-disant groupe État islamique et arrêté un partisan présumé de l’organisation interdite, a annoncé vendredi la police antiterroriste.

    « Cette arrestation est l’aboutissement d’une étroite collaboration entre (les forces de sécurité marocaines) et les forces de l’ordre américaines », a déclaré le Bureau central des enquêtes judiciaires du Maroc (BCIJ) dans un communiqué sans donner plus de détails sur l’opération conjointe.

    Le suspect arrêté était « un extrémiste appartenant au soi-disant État islamique » et originaire de la région de Sala Al-Jadida au nord de Rabat, ajoute le communiqué.

    Selon les enquêtes préliminaires, l’homme aurait prêté allégeance au groupe.

    Il avait prévu de rejoindre des camps d’entraînement de jihadistes étrangers « avant de décider d’exécuter un complot terroriste au Maroc utilisant des engins explosifs », ajoute le communiqué.

    La police a par la suite saisi des appareils électroniques et du matériel utilisé pour la préparation d’explosifs.

    « Cette opération de sécurité souligne l’importance et l’efficacité de la coopération bilatérale entre (les services de sécurité marocains) et les agences de renseignement et de sécurité américaines dans la lutte contre la violence extrémiste et la menace du terrorisme international », a déclaré le BCIJ.

    Les médias marocains ont signalé une vaste opération antiterroriste à l’échelle nationale le 8 décembre, mais les sources officielles n’ont pas confirmé la répression.

    Le 6 octobre, la police antiterroriste a annoncé le démantèlement d’une « cellule terroriste » à Tanger et l’arrestation de cinq suspects accusés d’avoir fomenté des attentats à la bombe.

    En septembre, une cellule affiliée au groupe État islamique a été démantelée dans le sud du Maroc et sept personnes ont été arrêtées.

    Depuis 2002, la police marocaine affirme avoir démantelé 2.000 « cellules terroristes » et arrêté quelque 3.500 personnes dans des affaires liées au terrorisme, selon les données du BCIJ publiées en février.

    VOA, 17/12/2021

    #Maroc #EtatsUnis #Etat_Islamique #Daech #Terrorisme