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  • Diplomatie : à quoi joue le Maroc ?

    Diplomatie : à quoi joue le Maroc ?

    Maroc, Tunisie, TICAD 8, Union Africaine, Sahara Occidental, Brahim Ghali,

    Depuis vendredi, le Maroc et la Tunisie sont brouillés. Le royaume reproche la présence du président de la RASD à Tunis, pour le sommet Japon-Afrique. Une invitation pourtant prévue de longue date et légitime…

    Août 2017, à Yokohama, au Japon. Alors que la septième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad) se termine, les chefs d’Etat et ministres des Affaires étrangères invités au sommet Japon-Afrique posent ensemble, unis. Sur la photo souvenir, le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita, souriant, pose aux côtés de ses homologues. A seulement quelques rangs de lui sur la gauche, on aperçoit Brahim Ghali, président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD). Le Japon a toujours pris soin d’inviter ce dernier, sur recommandation de l’Union africaine (UA), depuis le lancement de la Conférence de Tokyo.

    Mais cette année, le Maroc a joué des coudes pour que Brahim Ghali ne soit pas présent, à Tunis. Mais ce vendredi, le président de la RASD était bien sur le tarmac de l’aéroport Tunis-Carthage. Le patron du Polisario y a été accueilli dès la descente de son avion par le président tunisien Kaïs Saïed, comme ce dernier l’a fait avec tous les présidents invités au sommet Japon-Afrique. Saïed et Ghali ont ensuite discuté dans le salon présidentiel de l’aéroport. De quoi provoquer l’ire du Maroc, qui a immédiatement annoncé sa non-participation après l’événement après cet « acte grave et inédit ».

    La RASD invités aux précédentes éditions

    Inédit ? Pas tant que cela. En 2017, au Mozambique, en pleine Ticad, une bagarre avait éclaté entre représentants marocains et sahraouis. La cérémonie d’ouverture avait d’ailleurs dû être retardée de trois heures après ces heurts. Le ministre des affaires étrangères sahraoui Mohamed Salem Ould Salek avait finalement pu s’asseoir, malgré les pressions marocaines… au sein de la délégation mozambicaine.

    Si le Maroc feint aujourd’hui la surprise de découvrir la présence de Brahim Ghali à Tunis, on est loin d’un événement inédit. Selon plusieurs sources proches de l’Union africaine, en juillet dernier, le Maroc avait tenté de convaincre l’UA de faire exclure la RASD de la liste des invités de la Ticad 2022. Mais le Conseil exécutif de l’UA avait appelé à la participation du Sahara occidental au sommet de Tunis. Après les déclarations marocaines de ce week-end, le ministère tunisien des Affaires étrangères a rappelé que « la Tunisie respecte les résolutions des Nations unies et celle de l’Union africaine » et indique que l’invitation de la RASD provenait de la diplomatie japonaise, là où le Maroc assurait que la Tunisie avait invité « unilatéralement » Brahim Ghali, « contre l’avis du Japon et en violation du processus de préparation ».

    Dans les coulisses du palais de Carthage, l’agacement est de mise. Une source proche du président tunisien estime que « le Maroc a manqué de respect aux hôtes du sommet, la Tunisie et le Japon ». Une « indélicatesse diplomatique » de la part du royaume, qui appelait ses partenaires, il y a quelques jours encore, via le roi Mohammed VI, à se prononcer en faveur du plan marocain au Sahara occidental. Ce sont surtout les propos marocains qui ont choqué Tunis : l’acte dénoncé par Rabat, selon les mots de la diplomatie marocaine, « heurte profondément les sentiments du peuple marocain ». « Les autorités marocaines tentent de dire qu’ils sont soutenus par leur peuple, mais c’est faux. Les Marocains sont majoritairement contre la normalisation des relations marocaines avec Israël », précise un ancien ministre tunisien des Affaires étrangères qui voit là une « israélisation de la diplomatie marocaine ». Autrement dit, une diplomatie de plus en plus agressive.

    Un simple prétexte de la part du Maroc ?

    D’autant que la brouille entre les deux pays au sujet de la RASD est tout de même étonnante lorsque l’on sait à quel point la Tunisie a toujours affirmé sa volonté de neutralité vis-à-vis de ce dossier. Cet accrochage avec la Tunisie ne serait-il pas un prétexte, pour le royaume, de créer un rapport de force avec la Tunisie ? Quitte à réécrire les événements. Car comme le précise le ministère tunisien des Affaires étrangères, la Tunisie est étonnée de « la désinformation pratiquée par le Maroc ». Selon le politologue tunisien Khelil Rekik, « le Maroc n’a jamais pardonné à la Tunisie le fait qu’elle soit parvenue à obtenir l’organisation de la Ticad et du sommet de la francophonie, prévu en novembre, auxquels les Marocains aspiraient ».

    Il y a en effet peu de raisons pour le Maroc d’être étonné de la présence sahraouie à Tunis. « Pourquoi est-ce que Mohammed VI et Nasser Bourita avaient alors accepté d’être sur la même photo que le président Ghali lors des trois dernières éditions de la Ticad », demande un journaliste tunisien.

    Reste désormais à savoir quelle sera la suite, après les rappels des ambassadeurs respectifs de deux pays. Du côté de l’Union africaine, Macky Sall tentera certainement d’entamer des discussions entre les deux parties. De son côté, le président de la Cedeao et président de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embaló, aurait lui aussi quitté la Tunisie et refusé de participer à la Ticad pour protester contre la présence de la RASD. Là aussi, la réaction du patron de la Cedeao étonne à Tunis.

    Mongi Khadraoui est journaliste, ancien secrétaire général du Syndicat national des journalistes tunisiens (SNJT).

    Le journal de l’Afrique, 29/08/2022

    #Maroc #Tunisie #TICAD8 #Sahara_Occidental #Union_Africaine

  • L’ONU appelle à agir pour un développement durable en Afrique

    L’ONU appelle à agir pour un développement durable en Afrique

    ONU, TICAD 8, développement durable, Afrique,

    Mme Mohammed était dans le pays pour assister à la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD8), qui s’est terminée ce jour-là.

    La conférence est organisée par le Japon depuis 1993, sous la philosophie du « développement de l’Afrique pour les Africains ». Il est co-organisé par l’ONU, le Programme des Nations Unies pour le développement ( PNUD ), la Banque mondiale et la Commission de l’Union africaine.

    Une nouvelle ère
    En accueillant le chef adjoint de l’ONU, le président Saied a évoqué la nouvelle ère dans le monde, citant la pandémie de COVID-19 et la guerre en Ukraine, mais aussi en Tunisie, qui a une nouvelle Constitution qui, selon lui, établira une plus grande responsabilité pour tous.

    Le président a déclaré que la TICAD a déjà apporté des résultats importants pour l’Afrique et qu’il y aura beaucoup à faire pour mettre en œuvre les accords conclus lors de cette dernière édition de la conférence.

    Les ODD restent pertinents
    Mme Mohammed a rappelé que les ODD restent un cadre très pertinent dans cette nouvelle ère, et la TICAD a servi de rappel important.

    Les 17 objectifs visent à créer un monde plus juste et équitable, notamment en mettant fin à l’extrême pauvreté, en atteignant l’égalité des sexes et en stimulant la croissance économique, tout en luttant contre le changement climatique et en préservant l’environnement naturel.

    Ils ont été adoptés par les dirigeants mondiaux en 2015 et ont pour échéance 2030.

    Le chef adjoint de l’ONU a déclaré que dans de nombreux endroits, les gouvernements n’ont pas encore réussi à fournir de meilleurs services publics, en particulier pour les femmes et les filles . Elle a ajouté que l’ONU continuera à soutenir les pays et à donner de l’espoir aux gens.

    Transformer l’éducation
    Mme Mohammed a rappelé au Président Saied l’invitation du Secrétaire général des Nations Unies à assister à la prochaine Assemblée générale des Nations Unies et à l’important Sommet Transformer l’éducation.

    L’événement de trois jours, qui débute au siège des Nations Unies le 16 septembre, vise à définir une nouvelle vision de l’éducation qui donne aux apprenants de tous âges et de tous horizons les compétences, les connaissances et les valeurs dont ils ont besoin pour s’épanouir.

    Elle a déclaré qu’en tant que professeur, le président Saied pourrait aider à redéfinir et repenser l’éducation en Afrique.

    Le président a confirmé son intérêt à y assister et a mentionné que l’adaptation de l’éducation à cette nouvelle ère est fondamentale. Il a déclaré qu’un Conseil suprême pour l’éducation et l’apprentissage est inclus dans la nouvelle Constitution de son pays.

    La rencontre avec le président tunisien a eu lieu un jour après le discours de Mme Mohammed lors de la cérémonie d’ouverture de la TICAD8.

    Une « tempête parfaite »
    Dans son allocution, la Vice-Secrétaire générale a appelé à l’action pour faire face à ce qu’elle a décrit comme « les effets en cascade des crises multiples » auxquels le monde est confronté aujourd’hui.

    Elle a déclaré que la reprise après la pandémie de COVID-19, les effets de la guerre en Ukraine, l’urgence climatique et la crise financière soumettent les populations déjà vulnérables à un stress sévère.

    « Cette « tempête parfaite » crée à son tour un terreau fertile qui exacerbe les conflits et les troubles existants et futurs, compromettant ainsi nos efforts collectifs pour atteindre les ODD et sauver des vies et des moyens de subsistance », a-t-elle ajouté.

    Trois domaines d’action
    Mme Mohammed a déclaré que les pays ont une opportunité sans précédent de surmonter ces défis et d’aborder la sécurité et le développement durable en Afrique.

    Elle a souligné la nécessité d’accélérer l’action dans trois domaines principaux pour bénéficier aux économies africaines et atteindre les ODD .

    Le premier appelle à garantir l’accès universel à l’énergie et une transition juste et équitable vers les énergies renouvelables.

    Une approche globale est nécessaire ici pour tracer les voies du développement énergétique en Afrique, fondée sur des investissements durables et des partenariats solides, tels que la TICAD.

    « Avec le déficit d’accès à l’énergie qui touche environ 600 millions de personnes, l’Afrique aura besoin de ‘l’espace de développement énergétique’ pour suivre le rythme de ses ambitions d’accès universel, fiable et abordable à une énergie propre », a-t-elle déclaré lors de la conférence.

    « La hausse mondiale actuelle des prix de l’énergie peut également inciter les pays africains à maximiser le grand potentiel du continent en matière d’énergies renouvelables. Mais cela nécessitera des investissements opportuns à grande échelle.

    Transformer les systèmes alimentaires
    Le deuxième domaine est axé sur la nécessité de transformer les systèmes alimentaires mondiaux, ce qui signifie assurer la sécurité alimentaire, la nutrition, l’autosuffisance et des emplois pour les jeunes à travers le continent.

    « L’expansion du grenier à blé de l’Afrique nécessite une productivité agricole et des systèmes alimentaires améliorés qui tirent parti des nouvelles technologies des systèmes d’irrigation modernes, de la mécanisation de l’agriculture et de la réduction des pertes après récolte, qui sont des priorités élevées pour le continent », a déclaré Mme Mohammed.

    Elle a ajouté que le partenariat TICAD peut conduire cette transformation, grâce aux bons investissements, à la technologie et aux innovations abordables à grande échelle.

    Enfin, Mme Mohammed a souligné qu’il ne peut y avoir de solution à ces crises interconnectées que si les pays s’attaquent aux inégalités et à leurs facteurs sous-jacents .

    « Il est nécessaire de changer la perception de l’Afrique en tant que continent dépendant pour en faire un acteur clé sur la scène mondiale , avec les mêmes droits et le même statut que toute autre région. Qu’elle soit économique ou politique. La mobilisation de financements adéquats pour le développement durable est un impératif », a-t-elle déclaré.

    Saisir les opportunités à venir
    Mme Mohammed a exhorté les participants à saisir l’opportunité de la prochaine Assemblée générale des Nations Unies, des Assemblées annuelles du Fonds monétaire international et du Groupe de la Banque mondiale, de la réunion du G20 et de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques COP27, pour renforcer l’action collective afin de mieux se remettre de la pandémie de COVID-19 et répondre à l’impact de la guerre continue en Ukraine.

    Déclarant que « nous ne partons pas de rien », elle a souligné la nécessité d’avoir des éléments de base solides pour réaliser l’ambition d’offrir un développement durable à l’Afrique.

    Le Secrétaire général adjoint a souligné la volonté de l’ONU de continuer à accompagner les pays africains dans ce voyage.

    UN News, 28/08/2022

    #Afrique #ONU #Developpement #TICAD8

  • TICAD: Nécessité d’un « financement solide du développement »

    TICAD: Nécessité d’un « financement solide du développement »

    TICAD 8, Japon, Union Africaine, financement, développement,

    Lors d’une conférence dirigée par Tokyo, des dirigeants du Japon et de pays africains ont souligné l’importance de ce qu’ils appellent « un financement sain du développement ». Cela arrive à un moment où la Chine offre d’énormes prêts aux nations africaines.

    Les dirigeants ont adopté la Déclaration de Tunis et conclu dimanche la huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique, ou TICAD 8, en Tunisie.

    La déclaration qualifie l’investissement du secteur privé de « critique pour la croissance et le développement économiques inclusifs et durables de l’Afrique ».

    Il indique que les dirigeants réaffirment l’importance du partenariat Japon-Afrique pour promouvoir l’innovation du secteur privé à travers le transfert de technologie et pour renforcer le développement des ressources humaines industrielles.

    Il dit qu’ils « reconnaissent le rôle transformateur des start-ups et des entreprises privées, y compris l’entrepreneuriat des jeunes et des femmes, en tant que force motrice émergente pour résoudre les défis sociaux en Afrique ».

    La déclaration indique que les dirigeants « soulignent l’importance d’un financement du développement solide respectant les règles et normes internationales ». Ils « exhortent tous les principaux créanciers, y compris les prêteurs privés, à adopter et à suivre des pratiques de prêt équitables et ouvertes ».

    La déclaration indique que les dirigeants « s’engagent pleinement à parvenir à une couverture sanitaire universelle dans les pays africains » alors que la pandémie de COVID-19 a révélé des lacunes dans le secteur de la santé.

    Il dit qu’ils « soulignent la nécessité de remédier à l’accès limité de l’Afrique aux vaccins et aux produits médicaux, en particulier dans des circonstances de crise ».

    La déclaration indique que pour parvenir à un développement durable en Afrique, les dirigeants soulignent « le besoin urgent de s’attaquer aux problèmes environnementaux », tels que le changement climatique, les catastrophes naturelles, la gestion des déchets et la désertification. Ils appellent à un « soutien international accru » pour que l’Afrique puisse relever les défis.

    La déclaration indique que les dirigeants « expriment leur grave préoccupation concernant la situation en Ukraine et son impact sur les économies africaines et mondiales ».

    Il dit qu’ils « soulignent l’importance de la préservation de la paix, de la sécurité et de la stabilité, par le dialogue et le respect des principes du droit international ».

    Ils « appellent également tous les partenaires internationaux à aider les pays africains à surmonter la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie ».

    La déclaration indique que les dirigeants réaffirment leur « engagement à réaliser un monde sans armes nucléaires » et reconnaissent « les conséquences humanitaires catastrophiques de l’utilisation des armes nucléaires ».

    Il indique qu’ils « s’engagent à maintenir et à renforcer le Traité sur la non-prolifération des armes nucléaires en tant que pierre angulaire du régime international de désarmement et de non-prolifération nucléaires ».

    La déclaration indique également que les dirigeants sont déterminés à coopérer pour accélérer la réforme du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Dimanche, le Premier ministre japonais Kishida Fumio s’est exprimé en ligne lors d’une conférence de presse conjointe à la TICAD. Il a annulé sa présence en personne après avoir été testé positif au coronavirus.

    Kishida a déclaré que le Japon aspire à être un partenaire qui grandit avec l’Afrique. Il a déclaré que le Japon contribuait fortement au développement du continent en surmontant ensemble les défis.

    NHK, 28/08/2022

    #TICAD8 #Japon #Union_Africaine

  • La TICAD s’engage à lutter contre la crise alimentaire

    La TICAD s’engage à lutter contre la crise alimentaire

    Maroc, TICAD 8, Afrique, Union Africaine, insécurité alimentaire,

    TUNIS (Kyodo) — Les dirigeants du Japon et des pays africains ont déclaré dimanche que la guerre russe en cours en Ukraine avait provoqué une crise alimentaire sur le continent à croissance rapide, sans faire référence à Moscou par son nom.

    « Nous soulignons avec une profonde inquiétude l’impact socio-économique négatif de cette crise (ukrainienne), qui a créé une insécurité alimentaire en Afrique dans le contexte difficile de l’après COVID-19 », ont déclaré les dirigeants dans la déclaration de Tunis publiée à la suite de la Conférence internationale de Tokyo. Conférence sur le développement de l’Afrique tenue dans la capitale tunisienne.

    Les dirigeants ont également affirmé l’importance d’un « financement sain du développement respectant les règles et normes internationales » pour stimuler une croissance durable en Afrique, où la Chine accroît son influence par le biais des investissements et de l’aide au développement.

    La réunion, connue sous le nom de TICAD 8, s’est déroulée dans un contexte d’inquiétudes croissantes concernant la stabilité des approvisionnements alimentaires et la flambée des prix des denrées alimentaires et de l’énergie à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    La crise alimentaire se fait durement sentir dans certains pays d’Afrique et du Moyen-Orient qui dépendent fortement des céréales de l’Ukraine, un important producteur.

    Outre la guerre en Ukraine, l’économie africaine est toujours touchée par la pandémie de coronavirus.

    « Faire face à des défis, tels qu’une crise alimentaire déclenchée par l’agression de la Russie contre l’Ukraine et un financement du développement injuste et opaque, est devenu une tâche urgente », a déclaré le Premier ministre japonais Fumio Kishida lors d’une conférence de presse conjointe à l’issue de la réunion.

    Kishida a rejoint l’événement virtuellement en raison de son infection par COVID-19. Le ministre des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi a représenté le Japon à la réunion de Tunis.

    Samedi, Kishida a déclaré que le Japon injecterait 30 milliards de dollars au cours des trois prochaines années dans le développement de l’Afrique, dont 300 millions de dollars en cofinancement avec la Banque africaine de développement, pour stimuler la production alimentaire.

    Le Japon et d’autres pays du Groupe des Sept – la Grande-Bretagne, le Canada, la France, l’Allemagne, l’Italie et les États-Unis, ainsi que l’Union européenne – ont condamné la Russie pour avoir détruit l’infrastructure agricole de l’Ukraine et imposé un blocus de ses ports de la mer Noire qui a empêché les expéditions des cultures ukrainiennes.

    La Russie, pour sa part, a imputé les pénuries alimentaires aux sanctions économiques occidentales suite à son invasion de l’Ukraine.

    Les membres du G-7 craignent que certains pays africains acceptent les revendications de Moscou et appellent même à un assouplissement des sanctions.

    La Chine a été critiquée pour avoir utilisé une politique de « piège de la dette » dans laquelle elle tire parti de la dette pour obtenir des concessions des pays emprunteurs, telles que des baux à long terme d’installations portuaires et d’autres infrastructures dans des zones stratégiquement importantes.

    Dans la déclaration, les dirigeants ont exhorté les principaux pays créanciers et les prêteurs privés à adopter et à suivre des pratiques de prêt équitables et ouvertes.

    Le document final « compilé à cette occasion servira de guide pour les futures relations Japon-Afrique et la croissance durable dans l’Afrique post-COVID-19 », a déclaré Kishida dans un message vidéo lors de la séance de clôture.

    « Le Japon aidera à réaliser le développement durable avec l’Afrique avec ces approches, qui sont uniques au Japon, axées sur les personnes », a-t-il ajouté.

    Co-organisée par le Japon, les Nations Unies, la Banque mondiale, le Programme des Nations Unies pour le développement et la Commission de l’Union africaine, la TICAD se tient tous les trois ans depuis sa cinquième session en 2013. Auparavant, elle avait lieu tous les cinq ans après sa lancement en 1993.

    Kishida a déclaré que le Japon accueillera la prochaine réunion des dirigeants de la TICAD en 2025 sans mentionner le nom d’aucune ville.

    Source : Nikkei, 28/08/2022

    #Afrique #Japon #TICAD8 #Insécurité_alimentaire

  • Isolé, le Maroc gagné par l’hystérie

    Isolé, le Maroc gagné par l’hystérie

    Maroc, Tunisie, Sahara Occidental, TICAD 8, Union Européenne, Josep Borrell, Union Africaine, Japon,

    Le qualificatif qui sied le plus au comportement du Makhzen est incontestablement «hystérique». Oui, le Maroc de Mohammed VI est gagné par l’hystérie. Ce sentiment qui révèle un état d’extrême panique s’explique notamment par le fait que ses innombrables tentatives pour faire main basse sur le Sahara Occidental se sont toutes soldées par des échecs patents. Cela vaut autant pour le plan juridique que pour le domaine diplomatique.

    Au niveau juridique, le Makhzen a perdu toutes batailles. Et cela depuis longtemps. Aucune institution internationale et aucun ensemble géopolitique ne reconnaît la prétendue « marocanité » du Sahara Occidental. Malgré les sommes colossales investies dans le lobbying et l’achat de personnalités politiques notamment en Europe, Rabat ne compte, à ce jour, aucun allié de poids sur la scène internationale capable de faire pencher la balance en sa faveur au Conseil de sécurité de l’ONU. Même les Etats-Unis qui ont souvent affiché une certaine complaisance à l’égard du Makhzen reviennent doucement mais sûrement sur la décision de Trump.

    L’Union européenne qui semblait acquise à Mohammed VI s’en tient aussi aux résolutions de l’ONU sur le conflit du Sahara Occidental. Le Haut représentant de l’UE pour les Affaires étrangères et la politique de sécurité, Joseph Borrell, a d’ailleurs fait la semaine dernière une déclaration à la chaîne publique espagnole TVE 1, dans laquelle il a souligné la nécessité de consulter le peuple sahraoui qui est le seul à même de décider de son avenir. La sortie du chef de la diplomatie européenne a fait beaucoup de mal aux autorités marocaines qui se gargarisaient il y a peu d’avoir mis les Européens dans leur poche. Cela à tel point que le MAE marocain a annulé une rencontre avec Joseph Borrell.

    L’autre balle assassine est venue des Allemands qui, malgré qu’ils ont accepté de jeter un coup d’œil à l’arnaque politique appelée « plan d’autonomie marocain » restent respectueux des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU se rapportant au conflit du Sahara Occidental. La ministre fédérale allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a réitéré à ce propos jeudi le soutien de son pays au processus mené par les Nations unies pour une solution politique « réaliste » et « durable » au dossier du Sahara occidental. Dans le document, tous les observateurs auront noté qu’il est question du « Sahara occidental », appellation que Rabat a acceptée pour désigner les territoires occupés. Les deux parties ont convenu, en outre, de « l’exclusivité de l’ONU dans le processus politique » et « réaffirment également leur soutien à la MINURSO » (Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental), un aveu implicite du Maroc que la solution à ce dossier passe par la tenue d’un référendum d’autodétermination pour le peuple sahraoui.

    Et enfin, le coup de grâce a été porté jeudi au Maroc par le président tunisien Kaïs Saied qui a refusé d’obéir aux injonctions du Makhzen et d’interdire au président de la République arabe Sahraouie démocratique (RASD), Brahim Ghali, de participer aux travaux de la TICAD 8 (Sommet Afrique-Japon) qui se tiennent actuellement à Tunis. L’exigence du Makhzen est surréaliste du moment que la RASD est membre fondateur de l’Union africaine (UA). Rien qu’à ce titre, les Sahraouis ont le droit le plus absolu de participer à tous les rendez-vous de UA. Même Kaïs Saied n’aurait pas eu le droit de tenir à l’écart le président de la RASD. La réaction hystérique du MAE marocain Nacer Bourita à l’égard de la Tunisie a étonné les observateurs surtout que Mohammed VI a fini par prendre l’habitude de croiser Brahim Ghali dans le sommet de l’Union africaine et surtout de se faire à l’idée que la RASD est une réalité incontournable. La décision de Bourita de rappeler l’ambassadeur du Maroc à Tunis traduit en réalité le profond désarroi du Makhzen sur la question du Sahara Occidental.

    Nullement impressionné par les gesticulations du Maroc, la Tunisie a elle aussi rappelé son ambassadeur à Rabat pour consultations suite à la réaction marocaine « inacceptable ». Dans un communiqué publié, hier, le ministère tunisien des Affaires étrangères a exprimé ainsi son « profond étonnement face à ce qui a été déclaré dans un communiqué du Royaume du Maroc ». Insistant sur « sa neutralité et son respect pour la légalité internationale », la Tunisie s’est dite engagée « à respecter les résolutions onusiennes au même titre que celles de l’Union africaine (UA) dont le pays est l’un des membres fondateurs ». « Il convient de préciser dans ce cadre que l’Union africaine, en tant que principal participant à cette conférence, avait appelé tous ses membres, y compris la RASD, à y prendre part », ajoute la même source.

    Balayant d’un revers de la main les allégations mensongères de la diplomatie marocaine, le ministère tunisien des Affaires étrangères n’a pas manqué également de préciser que l’UA avait ensuite adressé une invitation individuelle, à la RASD, en application des décisions de son Conseil exécutif lors de la réunion les 14 et 15 juillet à Lusaka, en présence d’une délégation marocaine. Il n’y a pas à dire, le Maroc est isolé et dos au mur. De plus, il a été pris en flagrant délit de mensonge. Au-delà, le Makhzen confirme qu’il est un danger pour toute la région.

    La Sentinelle, 28/08/2022

    #Maroc #Tunisie #Sahara_Occidental #TICAD

  • TICAD 8 : La déclaration de Tunis

    TICAD 8 : La déclaration de Tunis

    Tunisie, Union Africaine, TICAD 8, Japon,

    Tunis,28 août (TAP). – « La Déclaration de Tunis est un document qui prend en charge les priorités du Continent et une bonne synthèse de la Huitième Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD 8) », a indiqué le président du Sénégal, Macky Sall au cours de la conférence de presse de clôture de la TICAD 8 qui se tient, les 27 et 28 août, à Tunis.« Il s’agit à présent de s’aligner sur cette déclaration et sur le plan d’action de Yokohama qui a été actualisé après la Covid-19, de se mettre au travail avec le budget alloué (30 milliards de dollars) durant ces trois années et d’accélérer la mobilisation et les décaissements pour réaliser les objectifs », a-t-il appuyé.

    Le président sénégalais a souligné que les engagements du premier ministre japonais, Fumio Kishidaa permettront d’avancer dans la réalisation des programmes économiques du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD).

    Sall a mis l’accent, dans ce cadre, sur l’importance des thématiques débattus qui sont au cœur des préoccupations de l’Afrique ; à savoir la transformation de l’Afrique par une croissance vigoureuse, la résilience et l’adaptation face à des crises majeures, outre la paix et la sécurité durable.

    « Malheureusement l’Afrique est devenue le ventre du terrorisme international, nous avons plaidé pour une réponse globale face à un péril global. En Asie, lorsqu’il s’agit de combattre l’Etat islamique des coalitions mondiales ont été constituées, 200 mille soldats ont été mobilisés et des centaines de milliards de dollars dépensés, tandis qu’en Afrique seulement un soutien est accordé à travers des missions de paix », a-t-il ajouté.

    « Ce n’est pas la réponse attendue qui permet de mettre terme au terrorisme dans le continent, nous comptons sur le plaidoyer du Japon afin que le débat de la lutte contre le terrorisme soit sérieusement pris en compte par le Conseil de Sécurité des Nations Unies dont c’est la mission première » a-t-il indiqué.

    Et d’ajouter que ce phénomène déstabilise le Continent et l’empêche d’atteindre ses objectifs de développement.

    Le responsable a appelé le Conseil de Sécurité de l’ONU et les pays contributeurs à prendre en considération ce phénomène pour permettre aux forces africaines de prendre en charge la lutte contre ce fléau.

    Sall a évoqué par ailleurs la question de la transition énergétique verte, soulignant que l’Afrique qui n’est responsable que de 3% des émissions de CO2, doit tout d’abord profiter de ses ressources énergétiques de base pour assurer son développement et rendre son économie compétitive tout en respectant la lutte contre le réchauffement climatique. La Tunisie, deuxième pays africain à organiser cet événement après le Kenya, en 2016, avait obtenu l’accord d’accueillir la « TICAD 8 », à l’issue de la 33ème session ordinaire des chefs d’Etat et de gouvernement de l’Union africaine (UA) tenue, les 9 et 10 février 2020, à Addis-Abeba en Ethiopie.

    La TICAD 8 s’est tenue, les 27 et 28 août, au Palais des Congrés à Tunis, en présence du président de la République, Kaïs Saïed, du président sénégalais, Macky Sall, du premier ministre japonais, Fumio Kishida (via la plateforme de visioconférence Zoom) et de 20 chefs d’Etat et de gouvernement africains. Plus de 300 personnalités ont participé à cette conférence, à savoir 66 délégations officielles représentant 48 pays (ministres des affaires étrangères, de l’Economie et du Commerce, corps diplomatique..) , des organisations régionales et internationales, des représentants de la société civile, outre 120 journalistes…

    La TICAD 8 est organisée conjointement, par le Japon, la Commission de l’Union africaine (CUA), l’ONU, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) et la Banque mondiale (BM).

    TAP, 28/08/2022

    #Tunisie #Union_Africaine #TICAD #Japon

  • TICAD 8: Le Japon promet 30 milliards de dollars d’aide

    TICAD 8: Le Japon promet 30 milliards de dollars d’aide

    Japon, Afrique, Union Africaine, TICAD 8,

    Tunis, 28 août (BNA) : Le Japon a promis 30 milliards de dollars d’aide au développement en Afrique, affirmant vouloir travailler plus étroitement avec le continent.

    S’adressant à un sommet Japon-Afrique en Tunisie, le Premier ministre Fumio Kishida a déclaré que Tokyo s’efforcerait d’assurer les expéditions de céréales vers l’Afrique dans un contexte de pénurie mondiale.

    « Si nous abandonnons une société fondée sur des règles et permettons des changements unilatéraux du statu quo par la force, l’impact de cela s’étendra non seulement à l’Afrique, mais au monde entier », a déclaré Kishida par liaison vidéo après avoir été testé positif au COVID-19. .

    Kishida a déclaré que les 30 milliards de dollars seraient versés sur trois ans, promettant de plus petites sommes pour la sécurité alimentaire en coordination avec la Banque africaine de développement, a rapporté Reuters.

    L’agence de presse publique tunisienne a cité le ministre japonais des Affaires étrangères Yoshimasa Hayashi comme ayant déclaré que le Japon accordait à la Tunisie 100 millions de dollars pour aider à atténuer l’impact de la pandémie.

    Le sommet a donné au président tunisien Kais Saied sa plate-forme internationale la plus importante depuis son élection en 2019.

    Cela survient après qu’il a pris de larges pouvoirs, officiellement consacrés par un référendum constitutionnel, une décision que ses détracteurs appellent un coup d’État.

    Le ministre tunisien des Affaires étrangères, Othman Jerandi, a souligné à plusieurs reprises l’engagement de la Tunisie envers la démocratie, qui a été remis en question par les détracteurs de Saied.

    Le sommet a déclenché une dispute entre la Tunisie et le Maroc, qui a été irrité par la décision de Saied d’inviter le mouvement Polisario qui demande l’indépendance du Sahara occidental, un territoire que Rabat considère comme le sien.

    Le Maroc et la Tunisie ont rappelé leurs ambassadeurs de l’autre pays pour des consultations.

    Rabat a déclaré que la décision d’inviter le chef du Polisario Brahim Ghali avait été prise contre la volonté du Japon. Tokyo n’a pas encore commenté.

    La Tunisie a elle-même besoin d’un soutien financier car elle fait face à une crise imminente des finances publiques que la pression mondiale sur les matières premières a aggravée.

    Ces files d’attente d’une semaine se sont formées dans les stations-service en raison d’une pénurie de carburant, tandis que les magasins ont commencé à rationner certaines marchandises.

    Bahrain news agency, 28/08/2022

    #Japon #Afrique #Union_Africaine #TICAD8

  • African Manager : « La mauvaise foi de M6 »

    African Manager : « La mauvaise foi de M6 »

    Tunisie, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, TICAD 8, Japon, Union Africaine,

    Le conflit du Sahara occidental, entre le Maroc et l’Algérie notamment, s’est invité de façon impromptue à Tunis à l’occasion du démarrage des travaux de la 8ème édition de Ticad (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique 2022). La veille de l’ouverture de cette Ticad 8, le Royaume chérifien publiait un communiqué scandalisé de la présence en Tunisie à ce qu’il appelle « le chef de la milice séparatiste », en fait le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) Ibrahim Ghali. Le Maroc pousse le bouchon jusqu’à rappeler son ambassadeur à Tunis, « pour consultation ».

    La réaction tunisienne ne se fait pas attendre, et un communiqué est, le soir même, rendu public par le ministère tunisien des Affaires étrangères. La Tunisie y faisait part de son « refus absolu des accusations « d’hostilité » envers le Maroc et d’atteinte aux intérêts des Marocains et des forces vives marocaines », et rappelle, de son côté, son ambassadeur à Rabat « pour consultation » aussi.

    Le plus important, c’est que le communiqué du MAE tunisien rappelle que « la République Sahraouie avait participé à la 6e édition de la TICAD en 2006 à Nairobi (Kenya) et à la 7e édition tenue en 2019 à Tokyo. Elle a également participé à d’autres rencontres régionales à l’instar du Sommet Afrique-Europe en février 2022 à Bruxelles et en présence d’une délégation marocaine ». La Tunisie estime aussi « qu’il n’existe aucun motif logique justifiant la déclaration du Maroc surtout que la Tunisie a tenu à se conformer à la législation africaine relative aux partenariats et à l’organisation de rencontres », rappelant au passage qu’elle « bannit toute ingérence dans les affaires internes des pays et qui affirme le respect de leurs choix, insiste, tout autant, sur la souveraineté de ses décisions et le respect de ses propres choix ».

    Pourquoi donc le roi du Maroc avait-il choisi la Tunisie pour exprimer ce souci, soudain car après plusieurs autres édition de Ticad où Marocains et Sahraouis étaient présents », de ne pas être là où la RASD est présente ? Est-ce en quelconque relation avec le resserrement des relations, politiques et économiques, entre la Tunisie et l’Algérie ?

    Pourquoi le Maroc et son roi ne s’étaient-ils pas rappelé que la Tunisie n’avait pas fait pareil lorsque le royaume chérifien avait normalisé ses relations, politiques et économiques, avec Israël et n’avait ni publié communiqué, ni rappelé son ambassadeur à Rabat ? Souveraine et respectueuse de la souveraineté des autres, la Tunisie devait-elle la céder devant le Maroc ? C’est du moins ce qu’on comprend de cet article d’un journal marocain proche du pouvoir en place, qui s’offusque que « la Tunisie de Kais Saïed choisit donc l’escalade ». Le Maroc n’était-il pas au courant que la Ticad, est un évènement japonais dont la Tunisie n’est que le pays hôte ? Pourquoi ne pas avoir annoncé son boycott depuis les premiers jours ? Où voulait-il que la Tunisie, hôte d’un évènement panafricain, aille à l’encontre d’une décision de l’UA d’un continent où elle essaie de nouer des relations économiques et commerciales comme le Maroc ?

    African Manager, 27/08/2022

    #Tunisie #Maroc #Algérie #Union_Africaine #Japon #TICAD8

  • La Tunisie répond au Maroc

    La Tunisie répond au Maroc

    Tunisie, Maroc, Sahara Occidental, TICAD 8,

    La diplomatie tunisienne a réagi à la décision du Maroc de boycotter la conférence internationale sur le développement de l’Afrique qui se tiendra en Tunisie, après la réception du leader du Front Polisario Ibrahim Gali par le président tunisien Kais Saied.

    Le ministère a exprimé dans un communiqué « son profond étonnement des déclarations du Maroc et ses préjugés inacceptables à l’égard de la Tunisie ainsi que des erreurs concernant la participation de la délégation de la république arabe sahraouie démocratique à la conférence internationale de Tokyo sur le développement en Afrique qui se tiendra les 27 et 28 aout prochains.

    Le communiqué a ajouté que la Tunisie « a maintenu sa neutralité totale dans la cause du Sahara occidental conformément à la légitimité internationale, une position cohérente qui ne changera pas tant que les parties concernées ne trouveront pas une solution pacifique acceptable pour tous ».

    Les affaires étrangères ont indiqué que, contrairement à la déclaration marocaine l’Union Africaine, en sa qualité de participant majeur à l’organisation du forum international de Tokyo, a publié un mémorandum invitant tous ses membres, y compris la république arabe sahraouie démocratique, pour participer aux activités du Sommet de la TICAD 8 en Tunisie, précisant que le président de la Commission africaine a également adressé une invitation individuelle directe à la république sahraouie pour assister au sommet.

    Le communiqué a noté que la République saharienne et le Maroc ont déjà participé aux sessions précédentes de la TICAD et à d’autres réunions régionales au cours des années précédentes.

    #Tunisie #Maroc #Sahara_Occidental

  • Le torchon brûle entre la Tunisie et le Maroc

    Le torchon brûle entre la Tunisie et le Maroc

    Maroc, Tunisie, Sahara Occidental, Brahim Ghali, TICAD 8, Kaïs Saïed,

    Au cœur de la discorde entre les deux voisins de l’Algérie ? l’indépendance du Sahara occidental. La Tunisie a annoncé ce samedi 27 août 2022 que son ambassadeur au Maroc quittait le pays, en réponse aux autorités marocaines qui ont rappelé le leur la veille.

    Rien ne va plus en Afrique du Nord, la fameuse union du Maghreb est en train de partir en morceau. La cause ? La question sahraouie qui pourrit le voisinage. La Tunisie a annoncé ce samedi 27 août le rappel de son ambassadeur au Maroc dans la foulée d’une décision similaire de Rabat à l’égard de Tunis.

    Le Maroc avait fait savoir vendredi qu’il rappelait son ambassadeur en Tunisie pour consultations pour protester contre la décision du président tunisien Kaïs Saïed de recevoir le chef du Front Polisario, le mouvement indépendantiste du Sahara occidental, un territoire que revendique Rabat depuis les années 1970.

    Les autorités marocaines ont fait savoir à leurs homologues tunisiennes que la participation de Brahim Ghali au Sommet de Tokyo pour le développement en Afrique (TICAD), une conférence africano-japonaise qui se déroule ce week-end à Tunis, avait « profondément blessé » le peuple marocain.

    Et pourtant, le ministère tunisien des Affaires étrangères a indiqué dans un communiqué que la Tunisie maintenait une « neutralité totale sur la question du Sahara occidental, en conformité avec la légitimité internationale ».

    L’Union africaine (UA) a fait circuler un mémorandum invitant tous ses membres, y compris le chef du Front Polisario, à participer au sommet de la TICAD, était-il ajouté. Donc la Tunisie n’a fait qu’appliquer la décision de l’instance suprême qui réunit les pays africains auquelle adhère le Maroc.

    Le communiqué indique également que le président de la Commission africaine a par ailleurs adressé une invitation directe à Brahim Ghali pour qu’il participe au sommet.

    L’UA reconnaît le Sahara occidental en tant que membre. Cependant son indépendance et le Polisario sont loin de faire l’unanimité au sein des pays africains. Ils sont l’objet de luttes diplomatiques violentes entre Alger et Rabat.

    L. M.

    Le Matin d’Algérie, 27/08/2022

    #Maroc #Tunisie #Sahara_occidental #TICAD_8