Étiquette : titres de séjour

  • Paris a retiré 70 000 titres de séjour à des étrangers

    France, Maroc, Algérie, Tunisie, titres de séjour, casier judiciaire, violences conjugales,

    Abordant le sujet des sans-papiers algériens que la France veut expulser en Algérie, le ministre français de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré que le dossier à progressé et que la situation a changé.

    « On progresse avec l’Algérie, la Tunisie et le Maroc. On a 25 % d’expulsions supplémentaires au 1er semestre 2022, dont 50 % de plus dans les trois pays du Maghreb ». « Je pense que c’est un sujet de très bonne collaboration diplomatique et d’information », a-t-il expliqué sur un plateau de BFM TV.

    Dans le même sillage, le ministre français a fait part de sa volonté de supprimer la loi selon laquelle un mineur de moins de 13 ans n’est pas expulsable, expliquant qu’il veut que cette catégorie soit expulsée en cas de « crimes et de délits graves ».

    70000 titres de séjour retirés

    Concernant les titres de séjour, le ministre a, par ailleurs, souligné que le gouvernement avait retiré « 70 000 titres de séjour » à des étrangers auteurs de délits. « Quand on est étranger et qu’on arrive sur le sol national, on respecte les lois de la République ou alors on s’en va, a-t-il lancé. C’est une politique de bon sens. Nous, on juge les étrangers pour ce qu’ils font, pas pour ce qu’ils sont. » Après l’agression de trois policiers à Lyon le 20 juillet dernier, le ministre de l’Intérieur a défendu son bilan sécurité.

    Le ministre défend son bilan

    «Dans ce quartier, depuis 30 ans, il y a un combat entre la police et le désordre public», a déclaré Gérald Darmanin le 26 juillet sur RTL, six jours après l’agression de trois policiers à la Guillotière à Lyon. Suite à un contrôle des forces de l’ordre, ces derniers ont été pris à partie par une bande de jeunes, donnant des coups et lançant des projectiles.Selon le syndicat Alliance, deux et sept jours d’ITT ont été prescrits pour deux d’entre eux. Dans la foulée, un homme de 26 ans, en situation irrégulière avait été arrêté. «Sur mon instruction, il a été placé en rétention et sera expulsé.

    Les délinquants étrangers n’ont pas leur place en France

    Les délinquants étrangers n’ont pas leur place en France», avait alors tweeté le ministre de l’Intérieur. Le suspect a finalement été mis hors de cause puis relâché. «Je ne regrette absolument rien parce que cette personne est multirécidiviste dans le cadre d’autres affaires, a-t-il justifié. Par ailleurs, il est étranger en situation irrégulière, c’est-à-dire qu’il ne devrait pas être sur le territoire national.» Soumis à un ordre d’expulsion depuis plus d’un an, le jeune a été reconduit à la frontière. Une règle que Gérald Darmanin annonce «appliquer de manière systématique». Depuis le premier janvier, 700 opérations de police ont eu lieu dans le quartier de la Guillotière.

    2751 sans papiers expulsés

    Depuis deux ans, 2751 étrangers délinquants ont été expulsés dont 900 pour des violences conjugales, a révélé le ministre. S’il concède que seulement un quart des personnes soumises à des ordres d’expulsion sont réellement reconduites à la frontière, leur nombre a augmenté de 25% au premier semestre 2022 et de 50% pour certains pays du Maghreb et d’Afrique. Enfin, la demande de titre de séjour a été refusée à 72.000 étrangers faute d’un casier judiciaire vide.

    Djalia.dz, 28/07/2022

    #Algérie #Maroc #Tunisie #Maghreb #France #Titres_de_séjour

  • Les titres de séjours des algériens en France

    En France, la législation relative au droit des étrangers est compilée dans le Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile, également appelé CESEDA.

    La délivrance des titres de séjour est donc régie par les dispositions contenues dans ce code. Cependant, les titres de séjour des algériens en France sont régis par un autre texte.

    La France a conclu avec certains pays, notamment les pays du Maghreb mais également d’autres pays d’Afrique, des accords bilatéraux régissant le séjour et l’exercice d’une activité professionnelle de ces ressortissants dans l’hexagone.

    Ainsi, l’accord franco-algérien du 27 décembre 1968, modifié et complété par plusieurs avenants, prévoit les conditions dans lesquelles les citoyens algériens sont autorisés à séjourner en France.

    Les dispositions du CESEDA ne sont donc pas applicables aux algériens à ce propos.

    Aux termes de cet accord, les algériens peuvent prétendre aux titres de séjour suivants :
    – le certificat de résidence d’un an
    – le certificat de résidence de dix ans (dont le certificat pour personnes retraitées).

    Le certificat de résidence d’un an portant la mention « vie privée et familiale ».
    Selon l’article 6 de l’accord bilatéral, ce certificat est délivré de plein droit :

    1) au ressortissant algérien résidant en France depuis plus de 10 ans ou plus de 15 ans si, au cours de cette période, il a séjourné en qualité d’étudiant ;

    2) au ressortissant algérien marié avec un ressortissant de nationalité française, à condition que son entrée sur le territoire français ait été régulière, que le conjoint ait conservé la nationalité française et, lorsque le mariage a été célébré à l’étranger, qu’il ait été transcrit préalablement sur les registres de l’état civil français ;

    3) au ressortissant algérien marié à un ressortissant étranger titulaire d’un titre de séjour d’un an portant la mention « scientifique » à condition que son entrée sur le territoire français ait été régulière ;

    4) au ressortissant algérien ascendant direct d’un enfant français mineur résident en France, à la condition qu’il exerce même partiellement l’autorité parentale à l’égard de cet enfant ou qu’il subvienne effectivement à ses besoins.

    Lorsque la qualité d’ascendant direct d’un enfant français résulte d’une reconnaissance de l’enfant postérieure à la naissance, le certificat de résidence d’un an n’est délivré au ressortissant algérien que s’il subvient à ses besoins depuis sa naissance ou depuis au moins un an ;

    5) au ressortissant algérien qui n’entre pas dans les catégories précédentes ou dans celles qui ouvrent droit au regroupement familial, dont les liens personnels et familiaux en France sont tels que le refus d’autoriser son séjour porterait à son droit au respect de sa vie privée et familiale une atteinte disproportionnée au regard des motifs du refus ;

    6) au ressortissant algérien né en France, qui justifie y avoir résidé pendant au moins 8 ans de façon continue, et suivi, après l’âge de 1 an, une scolarité d’au moins 5 ans dans un établissement scolaire français, à la condition qu’il fasse sa demande entre l’âge de 16 ans et 21 ans ;

    7) au ressortissant algérien, résidant habituellement en France, dont l’état de santé nécessite une prise en charge médicale dont le défaut pourrait entraîner pour lui des conséquences d’une exceptionnelle gravité, sous réserve qu’il ne puisse pas effectivement bénéficier d’un traitement approprié dans son pays.

    Les ressortissants algériens autorisés à séjourner en France au titre du regroupement familial, s’ils rejoignent un ressortissant algérien lui-même titulaire d’un certificat de résidence d’un an, reçoivent de plein droit un certificat de résidence de même durée de validité, renouvelable.

    Le certificat de résidence d’un an pour l’exercice d’une activité professionnelle.
    Un tel certificat pourra être délivré aux catégories suivantes :

    – Les ressortissants algériens désireux d’exercer une activité professionnelle salariée reçoivent sur présentation d’un contrat de travail visé par les services du ministre chargé de l’emploi, un certificat de résidence valable un an, renouvelable et portant la mention « salarié » : cette mention constitue l’autorisation de travail exigée par la loi française ;

    – Les ressortissants algériens désireux d’exercer une activité professionnelle soumise à autorisation reçoivent, s’ils justifient avoir obtenue cette autorisation, un certificat de résidence valable un an renouvelable et portant la mention de cette activité ;

    – Les ressortissants algériens autorisés à exercer à titre temporaire, en application de la législation française, une activité salariée chez un employeur déterminé, reçoivent un certificat de résidence portant la mention « travailleur temporaire », faisant référence à l’autorisation provisoire de travail dont ils bénéficient et de même durée de validité ;

    – Les ressortissants algériens qui viennent en France pour mener des travaux de recherche ou dispenser un enseignement universitaire, reçoivent sous réserve d’une entrée régulière, un certificat de résidence valable un an portant la mention « scientifique » ;

    – Les artistes-interprètes algériens tels que définis par la législation française ou les auteurs algériens d’œuvre littéraire ou artistique au sens de la législation française, titulaires d’un contrat de plus de 3 mois avec une entreprise ou un établissement dont l’activité principale comporte la création ou l’exploitation d’une œuvre de l’esprit, reçoivent un certificat de résidence valable un an portant la mention « profession artistique ou culturelle ».

    Le certificat de résidence de 10 ans.
    Le certificat de résidence valable 10 ans est délivré de plein droit :

    – Au ressortissant algérien, marié depuis au moins un an avec un ressortissant de nationalité française,

    – À l’enfant algérien d’un ressortissant français si cet enfant a moins de 21 ans ou s’il est à la charge de ses parents, ainsi qu’aux ascendants d’un ressortissant français et de son conjoint qui sont à sa charge ;

    – Au ressortissant algérien titulaire d’une rente d’accident du travail ou de maladie professionnelle servie par un organisme français et dont le taux d’incapacité permanente est égal ou supérieur à 20% ainsi qu’aux ayants droit d’un ressortissant algérien, bénéficiaire d’une rente de décès pour accident de travail ou maladie professionnelle versée par un organisme français ;

    – Aux membres de la famille d’un ressortissant algérien titulaire d’un certificat de résidence valable 10 ans qui sont autorisés à résider en France au titre du regroupement familial ;

    – Au ressortissant algérien qui justifie résider habituellement en France depuis qu’il a atteint au plus l’âge de 10 ans ;

    – Au ressortissant algérien qui est en situation régulière depuis plus de dix ans, sauf s’il a été, pendant toute cette période, titulaire d’un certificat de résidence portant la mention « étudiant » ;

    – Au ressortissant algérien ascendant direct d’un enfant français résidant en France, à la condition qu’il exerce, même partiellement, l’autorité parentale à l’égard de cet enfant ou qu’il subvienne effectivement à ses besoins, à l’échéance de son certificat de résidence d’un an ;

    – Au ressortissant algérien titulaire d’un certificat de résidence d’une validité d’un an portant la mention « vie privée et familiale », lorsqu’il remplit les conditions énumérées ci-dessus ou lorsqu’il justifie de 5 années de résidence régulière ininterrompue en France.

    A noter : Le ressortissant algérien, qui après avoir résidé en France avec un certificat de résidence valable 10 ans, a établi ou établit sa résidence habituelle hors de France et qui est titulaire d’ une pension de vieillesse, peut bénéficier d’un certificat de résidence valable dix ans portant la mention « retraité ».
    Ce certificat lui permet d’entrer à tout moment sur le territoire français pour y effectuer des séjours n’excédant pas un an.
    Le conjoint du titulaire d’un certificat de résidence portant la mention « retraité », ayant résidé régulièrement en France avec lui, bénéficie d’un certificat de résidence conférant les mêmes droits et portant la mention « conjoint de retraité ».

    Maître Kahena MEGHENINI
    Avocate au Barreau de Paris

    Village de la Justice, 27 mars 2020

    Etiquettes : France, Algérie, titres de séjour, visa, papiers, migration, regroupement familial,


  • Darmanin: Les retraits de titres de séjour sont en hausse

    Le ministre de l’Intérieur Gérald avait demandé aux préfets plus de sévérité contre les délinquants étrangers.

    «Il ne faut pas juger les étrangers pour ce qu’ils sont mais pour ce qu’ils font en bien ou en mal», déclarait en février le ministre de l’Intérieur a Bobigny.

    Et Gérald Darmanin d’ajouter: «Et ceux qui commettent des crimes et délits doivent partir.» À l’appui de cette politique, une instruction du 29 septembre demandant aux préfets d’agir contre les individus connus pour des faits graves (vols, violences, trafic de drogue…) et présentant une «menace grave a l’ordre public».

    «Le droit actuel, précise le texte, vous donne la possibilité de procéder a des refus ou retraits de titre de séjour.» Une injonction suivie d’effet.

    Selon un bilan, dont Le Figaro a pris connaissance, entre le 1er octobre 2020 et le 1er mars 2021, 1 212 retraits ou dégradations de titre de séjour (comme le passage d’une carte de dix ans a une carte d’un an) ont été effectués pour «menace grave a l’ordre public».

    Sur un total de 17.412 décisions négatives dont une majorité prises pour des motifs plus classiques.

    La création d’un préfet délégué a l’immigration, souhaitée par Gérald Darmanin, commence a prendre forme.

    Annoncé par le ministre de l’Intérieur en novembre dernier dans Le Parisien, ce projet a été concrétisé en conseil des ministres, mercredi 21 avril. Objectif : animer et coordonner la gestion des flux migratoires en Île-de-France, auprès du préfet de police de Paris, Didier Lallement.

    Echourouk online, 25 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, France, Maroc, RME, Tunisie, émigrés, migration, titres de séjour, expulsion,

  • Titres de séjour en France pour Algériens : Les refus en hausse

    France – Les retraits, dégradations et refus d’octroi ou de renouvellement de titres de séjour pour « menace grave à l’ordre public » à une catégorie de ressortissants étrangers, dont des Algériens, augmentent.
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    Sur instruction du ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, les préfets ont agi contre les personnes connues pour de graves actes condamnés par la loi. Les préfets se sont exécutés aussitôt et ont émis des refus d’octroi ou de renouvellement, retiré ou encore dégradé la durée de validité des titres de séjour en France aux concernés, y compris des Algériens.

    Cette dernière mesure peut faire passer une carte de dix ans à une carte d’un (1) an. L’opération a débuté depuis le 1er octobre de l’année dernière (2020) rapporte Le Figaro. Ainsi, depuis l’application de cette politique dictée par le membre du gouvernement, Gérald Darmanin, concernant le retrait des cartes de séjours, une hausse des avis défavorables est manifeste.

    On assiste à une hausse de 10 % a été enregistrée, du total des refus du premier titre et du renouvellement du titre de séjour déjà octroyé. La commune la plus touchée de ces récentes procédures, et celle de Seine-Saint-Denis. Elle est connue pour être le département qui abrite le plus grand nombre de communautés étrangères en France. Elle enregistre une hausse qui s’élève à +113 % des rejets.

    Retrait de la carte de séjour d’un Algérien « repris de justice »
    Un ressortissant algérien par exemple en a fait les frais, selon la même source. Condamné à 22 reprises en 2003 et en 2008 par la justice française pour violence, enlèvement et séquestration. Cet Algérien s’est vu retiré sa carte de séjour suite

    Le retrait est survenu dans la foulée des dernières instructions du ministre de l’Intérieur. Des chiffres de 1.212 retraits ou « dégradations » de cartes de séjour pour motif de « menace grave à l’ordre public ». C’est ce qu’a révélé le quotidien français dans un article du 22 avril 2021.

    Pour rappel, la France a délivré 274.676 titres de séjour en 2019. Un chiffre qui équivaut à une hausse de 6.1 % par rapport à l’année 2018. Des Algériens ont bénéficié de 27.391 titres de séjour. Néanmoins, les observateurs s’attendent à une baisse à venir, en ce 2021, après les nouvelles instructions de Gérald Darmanin.

    Dzair Daily, 24 avr 2021

    Etiquettes : Algérie, France, titres de séjour, sans papiers, régularisation,