Étiquette : Touaregs

  • Mali : L’armée tourne le dos aux mouvements de l’Azawad

    Etiquettes : Mali, Azawad, CMA, Touaregs, Accord d’Alger, Algérie,

    Dans son communiqué numéro 065, le gouvernement de transition du Mali fait part de développements critiques concernant l’accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger signé en 2015. Il expose trois points :

    1. La transformation de certains groupes signataires en acteurs terroristes, poursuivis par la justice malienne après des actes terroristes revendiqués.

    2. L’échec de la médiation internationale à faire respecter les obligations des groupes armés signataires, malgré les plaintes du gouvernement de la transition exprimées dans une lettre datée du 24 février 2023.

    3. Ce qu’il appelle les actes d’hostilité et d’instrumentalisation de l’accord par les autorités algériennes, chefs de file de la médiation internationale, comme mentionné dans le communiqué n° 064 du 25 janvier 2024.

    𝐅𝐚𝐜𝐞 à 𝐜𝐞𝐬 é𝐯é𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭𝐬 𝐣𝐮𝐠é𝐬 𝐬𝐮𝐟𝐟𝐢𝐬𝐚𝐦𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐠𝐫𝐚𝐯𝐞𝐬, 𝐥𝐞 𝐠𝐨𝐮𝐯𝐞𝐫𝐧𝐞𝐦𝐞𝐧𝐭 𝐝𝐞 𝐥𝐚 𝐭𝐫𝐚𝐧𝐬𝐢𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝é𝐜𝐥𝐚𝐫𝐞 𝐥’𝐢𝐧𝐚𝐩𝐩𝐥𝐢𝐜𝐚𝐛𝐢𝐥𝐢𝐭é 𝐝𝐞 𝐥’𝐚𝐜𝐜𝐨𝐫𝐝 𝐝𝐞 𝟐𝟎𝟏𝟓 𝐞𝐭 𝐚𝐧𝐧𝐨𝐧𝐜𝐞 𝐬𝐚 𝐟𝐢𝐧 𝐢𝐦𝐦é𝐝𝐢𝐚𝐭𝐞. Il réaffirme son engagement pour une résolution pacifique de la crise malienne, en tirant les leçons des accords précédents et en consolidant leurs acquis. Le gouvernement invite les groupes signataires non terroristes et les partenaires du Mali à participer au dialogue intermalien, promu par le chef de la transition Goïta Assimi.

    Texte du communiqué

    Le Gouvernement de la Transition constate avec une vive préoccupation une multiplication d’actes inamicaux, de cas d’hostilité et d’ingérence dans les affaires intérieures du Mali par les autorités de la République Algérienne Démocratique et Populaire, toutes choses portant atteinte à la sécurité nationale et à la souveraineté du Mali.

    Au nombre de ces cas que nous condamnons, figurent, entre autres :

    1. L’imposition d’un délai de Transition aux Autorités maliennes, de manière unilatérale ;

    2. L’accueil sans concertation ou notification préalable et au plus haut sommet de l’Etat Algérien de citoyens maliens subversifs et de citoyens maliens poursuivis par la justice malienne, pour actes de terrorisme ;

    3. L’existence sur le territoire algérien de bureaux assurant la représentation de certains groupes signataires de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, devenus aujourd’hui des acteurs terroristes ;

    4. La volonté des autorités Algériennes à maintenir le régime de sanctions des Nations Unies concernant le Mali, au moment où le Mouvement des Non Alignés et la Fédération de Russie s’y opposaient dans l’intérêt du Mali qui demandait la levée dudit régime ;

    5. La main cachée des autorités Algériennes dans une manoeuvre consistant à imposer un chapitre sur le Mali dans le document final du sommet du Mouvement des non-alignés à Kampala, en Ouganda, sans le consentement des Autorités maliennes.

    À l’argument des autorités Algériennes selon lequel, elles ne sont pas à l’initiative du Chapitre contesté sur le Mali, il est utile de leur demander la raison pour laquelle elles ont été les seules à s’opposer, au niveau des experts, à l’amendement proposé par le Mali, en affirmant que toute modification de la rédaction contestée devrait recueillir, au préalable, l’assentiment des plus hautes autorités Algériennes.

    Après analyse de ces cas, il ressort une perception erronée des autorités Algériennes qui considèrent le Mali comme leur arrière-cour ou un Etat paillasson, sur fond de mépris et de condescendance.

    Par ailleurs, le Gouvernement de la Transition prend à témoin l’opinion nationale et internationale et les invite à constater l’écart entre les manoeuvres d’hostilité des autorités Algériennes d’une part et d’autre part la responsabilité qui leur incombe au moment où elles siègent au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies, l’instance chargée principalement du maintien de la paix et de la sécurité internationales.

    Le Gouvernement de la Transition, tout en condamnant cette attitude, exige des autorités Algériennes de cesser immédiatement leur hostilité.

    En outre, les relations de bon voisinage exigent des comportements responsables, qui doivent être guidés par le sens de l’empathie et le respect mutuel.

    Le Gouvernement de la Transition serait curieux de savoir le sentiment des autorités Algériennes, si le Mali devrait accueillir au plus haut sommet de l’Etat, des représentants du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie.

    Le Gouvernement de la Transition saisit cette occasion pour rappeler aux autorités Algériennes les relations séculaires et fraternelles qui existent entre le peuple malien et le peuple algérien. L’un des points majeurs de l’amitié entre les deux peuples frères remonte à la guerre d’Algérie, lors de laquelle, le Mali a notamment:

    – offert son territoire comme base arrière aux Moudjahidines, ouvrant ainsi un front sud;
    – participé aux affrontements armés contre le colonisateur français, en déployant des combattants maliens aux côtés des Moudjahidines, sur le territoire algérien pour défendre la liberté et la dignité des Algériens;
    défendu la cause algérienne dans toutes les instances diplomatiques, jusqu’au recouvrement de leur indépendance.

    Le Mali invite les autorités Algériennes à se remémorer également leur responsabilité dans la détérioration de la situation sécuritaire au Sahel. S’il est vrai que l’intervention de l’Organisation du Traité de l’Atlantique nord (OTAN) a exacerbé la menace terroriste, il n’en demeure pas moins que c’est l’installation dans le Sahara du Groupe Salafiste pour la Prédication et le Combat (GSPC) algérien, puis son allégeance à Al-Qaida qui marquent l’avènement du terrorisme international dans la région.

    #Algérie #Mali #Azawad #Touaregs #AcoordDalger #CMA #Sahel

  • Azawad : Etat Amazigh ou Etat Islamique ?

    Azawad : Etat Amazigh ou Etat Islamique ?

    Etiquettes : Mali, Azawad, Sahel, Touaregs, islamisme, djihad,

    Un contexte historique oublié.

    Le Sahel à travers l’histoire est un espace de liberté et de transhumance. Il était une région tampon entre l’Afrique méditerranéenne et l’Afrique noire.

    Traversé par plusieurs voies commerciales, les Touaregs contrôlèrent le commerce de l’or, l’ivoire et les esclaves.

    En se basant sur cette matière stratégique à l’époque, ils ont pu constituer un grand empire; les Almoravides sont venus s’installer dans l’Afrique méditerranéenne. La constitution des Etats dans cette région n’est pas une chose récente. Au XVII siècle les Touaregs ont constitué l’Etat de Songhay avant qu’il soit envahie par les Sadiennes.

    Juste pour dire que les transformations politiques dans le Sahel a des origines très enracinés dans l’Histoire.

    LIRE AUSSI : Algérie : Tebboune reçoit les leaders de l’Azawad malien

    Cependant, pour avoir une idée globale de cette région il faut, semble –t-il, prendre le Sahel dans sa dimension géographique et géopolitique. Le Sahel s’étend de l’Océan jusqu’au Corne de l’Afrique, et du Sahara jusqu’au fleuve de Niger en constituant une bande géographique des milliers de kilomètres.

    D’après une vision géopolitique, la région est traversée par un courant de perturbation qui commence du Sahara atlantique jusqu’à la Somalie, en passant par l’Azawad, Darfour, le sud du soudan et l’Erythrée. C’est une région de forte mobilité du nord au sud et du sud au Nord. Et depuis plus d’un demi-siècle la population poussé par la désertification accentuée par le changement climatique aux dernières années, et par la marginalisation politique et économique des Etats autoritaires, et surtout instrumentalisé par les régimes panarabistes de l’Algérie et la Libye de Kadhafi avant d’être utilisé par les régimes Wahabistes et l’intervention des pays qui semble être en lutte contre le terrorisme, cette population cherche un issue à leur destin. Au milieu de tous ces intérêts, la région demeure un espace ouvert à tout ce qui peut intervenir.

    Il semble que les pays occidentaux qui détiennent les règles du jeu ont un plan clair de la région. Ils ont commencé par le règlement, à leurs façons, les problèmes du Sahel oriental (Somalie, le Sud du Soudan, Darfour) en attendant que la situation se dégrade dans l’autre région occidentale, ils interviendront.
    Le printemps des peuples et l’Azawad Au Maroc et ailleurs, le mouvement Amazigh soutient le droit de l’autodétermination du peuple amazigh Touareg. La déclaration d’un Etat Azawad était parmi les objectifs du peuple Touareg. Ils ont payé très cher pour y arrivé. Cependant, il semble que la situation au Nord du Mali n’est pas loin de ce qui est arrivé au printemps des peuples dans toute l’Afrique du nord (Tunisie, Libye, Egypte).

    LIRE AUSSI : Israël, soutient-il un Etat indépendant dans l’Azawad?

    Les peules ont ouvert la voie à ceux que sont bien organisé les « Islamisants ». Ce mouvement de référence religieux a trouvé dans la source religieuse une mine intarissable de la mobilisation de la population. Avec un discours simple basé sur la bienfaisance, et un meilleur avenir, ou un paradis éternel, que ce mouvement a forgé son arsenal force incontournable dans la région.

    Les systèmes autoritaires dans la région qui ont appauvris la population accompagné d’un système éducatif basé sur l’absolutisme et le rejet de toute action qui peux mener à la promotion d’un esprit critique, ont bien aménagé le terrain pour la monté de tendances de l’absolutisme. Du ce fait il y a une complémentarité entre ce mouvement des « Islamisants » et les pouvoirs autoritaires déchus. Alors la population est prise en otage entre les deux protagonistes.

    Dans un climat de révolution ‘anarchique’ spontanée, dans ce genre de situation les révolutions prennent souvent le cap qui n’est pas celui de ceux qui ont perdu la vie pour un avenir meilleur de la population. Nous avons vu les scénarios qui se ressemblent dans la région. De la Tunisie à l’Egypte en passant par la Libye les droits se dégradent, en particulier les droits de la femme qui sont menacées sérieusement. Donc au Nord du Mali la situation n’est pas loin de ce scénarios, les Touaregs qui ont lutté depuis longtemps pour un avenir meilleur de ce peuple seigneur de Sahara se trouve au centre d’une tempête des intérêts extrêmement complexe. Certes les Touaregs ont l’habitude des tempêtes, mais celle là est sans précédant. Il faut beaucoup de courage, de sagesse et de sacrifice pour s’en sortir. Durant plus de vingt ans du travail ensemble avec nos frères Touaregs dans des réunions des Nations Unies, ils ont montré un sens remarquable de la sagesse et évite soigneusement le recours aux moyens non pacifiques de la résolution des conflits.

    LIRE AUSSI : Ballet diplomatique visant à impliquer militairement l’Algérie en Azawad

    Aujourd’hui la situation reste ambigüe il est difficile de se prononcer sur la réalité sur le terrain. Mais d’après ce qui circule dans les médias ce qui se passe sur le terrain est loin d’être inscrits dans les objectifs du peuple Touaregs ; qui se basent sur la tolérance, dont les femmes non seulement bien traitées, mais elles sont des chefs dans la société sans aucun complexe religieux. Les ‘Islamisants’ qui ont interprété la religion selon leurs intérêts politiques soutenus par le mouvement wahhabite du Moyen Orient ont “volée” escamotée la révolution des Touaregs.

    Les Amazighs dans l’Afrique du Nord semble être dans la même situation des Egyptiens vis-à-vis des candidates pour les élections. Ils sont dans une impasse terrible. Les Amazighs auront beaucoup de problèmes à soutenir la création d’un Etat allant contre les principes ancestrales des Amazighs à savoir la tolérance, et la liberté des femmes ; bref un Islam amazigh différent de celui du moyen Orient.

    Un Sahel fédérale libre et démocratique.

    En se basant sur l’histoire il me semble que la solution des conflits dans le Sahel n’est pas celui du cas du Soudan qui sera toujours une source des problèmes et de l’instabilité. Il est de devoir de la communauté internationale de faire en sorte de minimiser les conflits dans une stratégie de long terme. Le Sahel était toujours un espace libre géré par la population dans le cadre d’un système fédéral en harmonie avec la nature et l’utilisation durable des ressources. C’est dans l’époque coloniale que les frontières ont été instaurées, et ils ne sont pas reconnus par les Touaregs. Ils parcourent la région de Kidal à l’Air et de Djanet à Aubari comme ils faisaient avant l’époque coloniale.

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    Les pays de l’Afrique méditerranéenne et ceux de l’Afrique subsaharien, et qui sont concerné par les problèmes du Grand Sahel à savoir le Maroc, l’Algérie, le Mali, le Niger, la Libye sont appelé à revoir leur approche envers le Grand Sahel, ainsi que les mouvements de revendications dans la région, tous doivent revoir leurs stratégies dans la lumière des transformations géopolitiques dans la région et dans le monde.

    Il me semble que la meilleure façon c’est l’approche de la résolution pacifique des conflits. Et toujours dans ce cadre le système fédéral peut contribuer à la résolution des conflits dans cette région. Un pays fédéral permettra à tous ses peuples le partage du pouvoir et les ressources. Je peux imaginer des pays de l’Afrique du Nord et les pays du grand Sahel qui contient des régions fédérales dans leurs pays respectifs, avec un model de l’Union Européen, où les droits de l’Homme et les peuples autochtones sont garantis, ainsi que la circulation des personnes et des capitaux soit assurée. Cependant la discussion sur la question du grand Sahel ne fait que commencer.

    Dr. Handaine Mohamed
    Directeur du centre d’étude amazighe
    Historique et environnementale
    Agadir-Maroc

    #Mali #Azawad #Algérie #Sahel #Islamisme #Djihad

  • Mali: Le Maroc et l’Algérie se disputent le rôle de médiateur

    Tags : Maroc, Algérie, Mali, Azawad, Touaregs, MNLA,

    Dans une note datant de février 2014 révélé par le site Maroc-leaks, un responsable du ministère marocain des affaires étrangères dressent la situation au Mali et la possibilité pour le Maroc de s’imposer en médiateur privilégié.

    NOTE
    MALI : le Maroc, futur médiateur ?

    Contexte : Un processus de paix qui s’enlise, des divergences quant au choix du médiateur

    Le dialogue entre le gouvernement malien et les rebelles touareg, prévu par l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013, tarde à s’établir.

    Dernier point d’achoppement en date: le choix du médiateur

    Le président Ibrahim Boubacar Keïta préfère qu’Alger reprenne le relais du Burkina Faso, et les responsables du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), de leur coté, optent pour le Maroc.

    I/ Le Maroc, un acteur incontournable de ces futurs pourparlers

    MNLA : le rejet d’une médiation algérienne, un Maroc, lui, très prisé

    Le MNLA avait refusé de se rendre à Alger, pour discuter de la relance du dialogue intermalien. L’Algérie n’est pas, selon ledit Mouvement, le partenaire idéal pour réaliser ses «aspirations».

    En revanche, les responsables du MNLA ont demandé une audience auprès de SM le Roi Mohammed VI, afin de solliciter son «accompagnement».

    Lors de la rencontre (31 janvier 2014) entre le Souverain et le Secrétaire général du MNLA, M. Bilal Ag Acherif, il ressort que le Maroc :

    – est décidé «à engager une diplomatie active auprès de tous les Etats soucieux de la paix et de la stabilité dans notre région en vue de dépasser les blocages et l’impasse dans lesquels le gouvernement du Mali est en train de mettre dangereusement le processus politique en cours»

    -a incité le MNLA à « rester ouvert au dialogue politique ».

    -SM le Roi a réitéré « la nécessité de contribuer à une solution et à un compromis qui permettraient de lutter contre les mouvements intégristes et terroristes qui menacent aussi bien les pays du Maghreb que la région du Sahel et du Sahara, et de favoriser le développement et la dignité du peuple malien frère, dans la concorde entre l’ensemble de ses composantes ».

    Lire la suite depuis la source : Maroc-leaks

    #Maroc #Algérie #Mali #MNLA #Azawad

  • Mali: Le Maroc et l’Algérie se disputent le rôle de médiateur

    Tags : Maroc, Algérie, Mali, Azawad, Touaregs, MNLA,

    NOTE
    MALI : le Maroc, futur médiateur ?

    Contexte : Un processus de paix qui s’enlise, des divergences quant au choix du médiateur

    Le dialogue entre le gouvernement malien et les rebelles touareg, prévu par l’accord de Ouagadougou du 18 juin 2013, tarde à s’établir.

    Dernier point d’achoppement en date: le choix du médiateur

    Le président Ibrahim Boubacar Keïta préfère qu’Alger reprenne le relais du Burkina Faso, et les responsables du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), de leur coté, optent pour le Maroc.

    I/ Le Maroc, un acteur incontournable de ces futurs pourparlers

    MNLA : le rejet d’une médiation algérienne, un Maroc, lui, très prisé

    Le MNLA avait refusé de se rendre à Alger, pour discuter de la relance du dialogue intermalien. L’Algérie n’est pas, selon ledit Mouvement, le partenaire idéal pour réaliser ses «aspirations».

    En revanche, les responsables du MNLA ont demandé une audience auprès de SM le Roi Mohammed VI, afin de solliciter son «accompagnement».

    Lors de la rencontre (31 janvier 2014) entre le Souverain et le Secrétaire général du MNLA, M. Bilal Ag Acherif, il ressort que le Maroc :

    – est décidé «à engager une diplomatie active auprès de tous les Etats soucieux de la paix et de la stabilité dans notre région en vue de dépasser les blocages et l’impasse dans lesquels le gouvernement du Mali est en train de mettre dangereusement le processus politique en cours»

    -a incité le MNLA à « rester ouvert au dialogue politique ».

    -SM le Roi a réitéré « la nécessité de contribuer à une solution et à un compromis qui permettraient de lutter contre les mouvements intégristes et terroristes qui menacent aussi bien les pays du Maghreb que la région du Sahel et du Sahara, et de favoriser le développement et la dignité du peuple malien frère, dans la concorde entre l’ensemble de ses composantes ». 

    Le médiateur marocain, un choix partagé par les autres groupes du Nord Mali

    Les autres acteurs aux conflits se sont alignés sur la position du MNLA :

    -le Mouvement des Arabes de l’Azawad (MAA),

    -la Coordination des mouvements et forces patriotiques de résistance (CMFPR)

    -le Haut conseil pour l’unité de l’Azawad (HCUA), il semblerait que certains représentants avaient initialement admis le principe d’une médiation algérienne, puis se seraient rétractés.(à vérifier)

    Le rôle de médiateur, un atout certain pour le Maroc, à plusieurs égards

    Une opportunité à saisir pour le Royaume qui, en s’érigeant en acteur phare du dialogue intermalien, confirmera son image de pays stable et fiable, œuvrant dans le sens d’une résolution juste et durable.

    En outre, cette attribution permettra au Maroc de renforcer son influence en Afrique de l’Ouest, d’être présent dans l’architecture sécuritaire du Sahel, et de créer un continuum géographique.

    En bref, cette fonction contribuera à faire du Royaume un leader régional

    II/ L’ambition algérienne : retrouver (à tout prix) un rôle de leadership

    Le rapprochement diplomatique algéro-malien :
    Parallèlement aux démarches entreprises par le MNLA, les autorités maliennes et algériennes se sont également rapprochées.

    Les objectifs poursuivis par la partie algérienne :

    Selon l’IRIS, « Cette proximité n’a rien de surprenant. L’Algérie n’a jamais accepté d’avoir été écartée des discussions sur le Nord-Mali alors qu’elle a toujours voulu un rôle de leadership dans ce dossier ».

    La manœuvre algérienne consistant à faire pression sur Bamako pour revenir sur le devant de la scène et avoir la primauté sur ce dossier en étant le médiateur majeur.
    En effet, l’Algérie a toujours considéré le Nord-Mali sous sa zone d’influence, et est proche de Iyad ag Ghali, à la tête du groupe islamiste Ansar Dine, qui est présent dans la région.

    III/Le rôle de l’ONU : tenter de reprendre la main dans cet épineux dossier

    L’ONU tente de « reprendre la main » dans ce dossier. En effet, l’Union africaine (UA), de son coté, a refusé toute implication dans ce conflit qu’elle estime ‘régional’.

    Une délégation du Conseil de sécurité a ainsi rencontré, le 3 février 2014 à Bamako, les représentants des trois principaux groupes armés du nord du Mali [MNLA, Mouvement arabe de l’Azawad (MAA) et HCUA].

    A cette occasion, les trois mouvements ont dit vouloir une « reprise rapide du dialogue » avec le gouvernement malien. Une reprise cependant conditionnée par le choix du pays qui jouera le rôle de médiateur.

    Néanmoins, le statu quo qui caractérise actuellement la crise malienne pourrait inciter à s’en remettre, in fine, à l’ONU et non à un médiateur. 

    Conclusion :

    La multiplication des interlocuteurs, à cause de la fragmentation des mouvements touareg et celle des médiateurs, ne contribue pas à la résolution dudit conflit dans les plus brefs délais.

    En outre, avec la pérennisation de ladite crise, le risque de radicalisation des groupes en question ne fait qu’augmenter.

    #Maroc #Algérie #Mali #Azawad #MNLA #Touaregs

  • Israël, soutient-il un Etat indépendant dans l’Azawad?

    Israël, soutient-il un Etat indépendant dans l’Azawad?

    Israël, Mali, Azawad, touaregs, Algérie, Maroc, Berbères, Libye, Tunisie, Niger, Sahel,

    Le 27 avril 2012, Anna Mahjar-Barducci, journaliste et auteur italo-marocaine, présidente de l’Association des Arabes Libéraux et Démocrates, basée à Rome, dans un article paru sur Haaretz sous le titre de « Les rebelles maliens de l’Azawad méritent notre soutien », appellait à soutenir un Etat touareg dans la région malienne de l’Azawad. L’auteur, quel intérêt aurait-il à défendre l’indépendance d’Azawad? Y a-t-il quelqu’un derrière cet article? Probablement le Maroc, le pays d’origine de l’auteur sachant que ce pays est connu par la manipulation de sa communauté en Europe. Voici le texte intégral de l’article.

    Les rebelles maliens de l’Azawad méritent notre soutien

    Maintenant que l’Azawad est devenu une réalité, il est clair que l’Afrique du Nord ne peut plus être « Al-Arabi ». ne peut plus être « Al-Arabi », puisqu’elle comprend maintenant un état qui fait partie qui fait géographiquement et culturellement partie du Maghreb mais qui se déclare lui-même berbère. C’est une situation qui est inacceptable pour les pays arabes.

    Par Anna Mahjar-Barducci

    Il existe un nouveau pays en Afrique du Nord, mais personne ne veut le reconnaître. le reconnaître. Le 6 avril, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad, connu sous l’acronyme français MNLA, a déclaré unilatéralement indépendance de l’État de l’Azawad vis-à-vis du Mali. Cependant, l’émergence d’un nouvel État a rencontré une opposition immédiate. Le Mali n’est pas le seul à paniqué. L’Azawad, une région désertique de deux fois la taille de la Californie, avec réserves de pétrole considérables, fait également face à l’obstruction des pays arabes voisins et d’une presse internationale hostile.

    Le MNLA est composé principalement de Touaregs, qui font partie du peuple berbère. le groupe ethnique indigène d’Afrique du Nord. Les Berbères (qui se nomment eux-mêmes imazighen, ce qui signifie « peuple libre » dans leur langue). vivaient dans la région avant l’invasion arabe du huitième siècle et Aujourd’hui, ils sont répartis entre le Maroc, l’Algérie, la Libye, la Tunisie et la région du Sahel.

    Bien qu’ils soient les premiers habitants de la région, les Berbères, dont la majorité est musulmane, ont été soumis à de nombreuses pressions. musulmans, ont été victimes d’humiliations et de discriminations, en particulier discrimination, surtout en Algérie, où le régime a poursuivi systématiquement la
    systématiquement poursuivi des politiques de dé-berbérisation et d’arabisation, excluant les Berbères d’un accès égal aux services gouvernementaux et au pouvoir politique. pouvoir politique. Ainsi, la déclaration d’indépendance d’un État berbère a été un camouflet pour les Berbères. a été une gifle pour les pays d’Afrique du Nord comme l’Algérie, qui pousse l’idée d’Al-Maghreb Al-Arabi, une Afrique du Nord arabe sans héritage berbère.

    Maintenant que l’Azawad est devenu une réalité, il est clair que l’Afrique du Nord ne peut plus être « Al-Arabi ». ne peut plus être « Al-Arabi », puisqu’elle comprend désormais un état qui fait géographiquement et culturellement partie de l’Afrique du Nord. qui fait géographiquement et culturellement partie du Maghreb mais qui se déclare lui-même berbère. C’est une situation qui est inacceptable pour les pays arabes.

    L’indépendance de l’Azawad suscite des craintes supplémentaires. Les pays voisins voisins craignent en effet que le nouvel État n’inspire un « printemps berbère » dans toute l’Afrique du Nord. berbère » à travers l’Afrique du Nord, avec d’autres imazighen demandant l’égalité des droits et/ou l’indépendance. droits égaux et/ou l’indépendance. Ce ne serait pas la première fois que la population berbère se révolte contre un gouvernement central : C’est arrivé Cela s’est produit en Algérie en 2001, lorsque les Berbères locaux ont réclamé la démocratie et de meilleures conditions sociales. Ce soulèvement et d’autres, cependant, ont été systématiquement réprimés avec violence par la police algérienne.

    Les gouvernements arabes joignent donc leurs forces à celles du Mali pour combattre le MNLA et pour « rayer » l’Awazad berbère « de la carte ». L’un des principaux moyens pour moyen principal pour y parvenir est la diffusion de la désinformation.

    Lorsque l’indépendance de l’Azawad a été déclarée, certains médias internationaux ont rapporté que le MNLA était un groupe d’opposition. médias internationaux ont rapporté que le MNLA était un groupe islamiste qui avait relations avec Al-Qaida au Maghreb islamique. Cette rumeur sans fondement a rapidement été démentie. Le MNLA est en fait un mouvement laïc sans aucun objectif religieux. religieux.

    Ensuite, la machine de désinformation a répandu une rumeur selon laquelle le MNLA avait perdu le contrôle de l’ensemble de l’Azawad et qu’Al-Qaida, les djihadistes et les salafistes avaient pris avaient pris le contrôle de la région. Une agence de presse a écrit qu’un nouveau groupe islamiste islamiste, Ansar Dine, avait pris le contrôle de Gao, la capitale transitoire capitale transitoire de l’Azawad, située sur le fleuve Niger, de loin la plus grande source d’eau de l’Azawad. source d’eau la plus importante de l’Azawad.

    À peu près au même moment, le magazine français Jeune Afrique a publié une interview du chef d’Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, qui a nié que son mouvement se trouvait à Gao. que son mouvement se trouvait à Gao. Il a également précisé qu’il n’est pas intéressé par l’indépendance de l’Azawad, car il ne reconnaît que le Mali et la charia. la charia. La même désinformation était à l’œuvre ailleurs aussi : Le même jour, les agences de presse ont affirmé que le MNLA avait été de Tombouctou par Ansar Dine, une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux montrait des réseaux sociaux montrait des soldats du MNLA devant l’aéroport.

    Le MNLA, pour sa part, affirme qu’il contrôle toujours l’Azawad et a récemment déclaré qu’il annoncerait bientôt un gouvernement de transition. Il existe cependant un risque sérieux de déstabilisation si l’Azawad n’est pas reconnu officiellement, et rapidement. Tous les pays voisins ont intérêt à voir l’Azawad sombrer dans le chaos, afin que la communauté internationale soutienne la réunification avec le Mali. L’Azawad et le MNLA seront donc livrés à eux-mêmes pour combattre les groupes djihadistes, alors qu’ils ont besoin de l’aide des pays voisins.

    En attendant, le Mali, qui est désormais dirigé par un président de transition après un coup d’État à Bamako, la capitale, a menacé de mener une « guerre totale » contre le MNLA. Le Mali, qui a systématiquement réprimé les Touaregs et d’autres minorités d’autres minorités azawadi, arrête et tue maintenant sans discernement les et tue les Berbères « à la peau rouge » à l’intérieur de ses frontières réduites. La France, l’ancienne ancienne puissance coloniale, s’oppose avec force à l’indépendance de l’Azawadi et réclame un et appelle à un « compromis » : l’autonomie de la région. L’autonomie, cependant n’est pas la solution, car elle ne garantirait pas un partage égal des ressources de la région, qui comprennent le pétrole et l’accès aux budgets qui lui permettraient de lutter contre les sécheresses. La France et la communauté internationale feraient mieux de soutenir la lutte pour l’autodétermination du peuple azawadi comme elles l’ont fait pour d’autres nations. Seule l’indépendance permettra d’assurer la stabilité.

    Anna Mahjar-Barducci, journaliste et auteur italo-marocaine, est présidente de l’Association des Arabes Libéraux et Démocrates, basée à Rome, qui promeut les libertés civiles et l’intégration des immigrants en Europe.

    #Mali #Azawad #Touaregs #MNLA #Algérie #Niger #Libye #Tunisie

  • Mali : “La France nous a trahis” (Choguel Maïga)

    Mali : “La France nous a trahis” (Choguel Maïga)

    Mali : “La France nous a trahis” (Choguel Maïga) – Barkhane, Takuba,

    Le Premier ministre malien, Choguel Maïga, a accusé la France de trahison et de vouloir “diviser” le Mali.

    Dans un entretien accordé a France 24 et RFI, le chef de gouvernement malien a révélé que « les hautes autorités françaises, des sénateurs et des députés ont dit clairement dans des débats:”il faut donner l’autonomie au nord du Mali” ».

    «Ils veulent diviser le Mali et que les Maliens du nord et du sud ne peuvent pas vivre ensemble », a-t-il ajouté.

    Maïga a fait savoir qu’Alain Juppé, alors ministre des Affaires étrangères sous Nicolas Sarkozy, a dit lors de son dernier voyage au Mali en mars 2012 qu’il “faut donner l’autonomie aux Touareg”.

    Sur l’intervention de la France au Mali en 2013, il a précisé qu’ «il n’était pas prévu le déploiement de soldats français sur le sol malien».

    Pour le candidat du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR) qui se présente pour la troisième fois a la présidentielle malienne, il faut selon lui “rebatir l’Etat, il faut refonder l’armée, il faut réaffirmer un deuxième point, l’unité de notre peuple et l’intégrité de son territoire; il faut ensuite former l’homme comme actuel développement et enfin assurer la promotion de la femme et redonner espoir a la jeunesse”.

    “Ce qui nous est arrivé, soutient-il, c’est le résultat d’une trahison du peuple et de son armée, par l’élite politique”.

    “Pendant vingt ans, on a instauré l’indiscipline dans l’armée; les hauts responsables politiques ont fait de l’armée un dépotoir de tous les enfants qu’ils n’arrivaient pas a contrôler”, a-t-il estimé.

    Quant au putsch de l’année dernière a Bamako dénoncé par tous les candidats, Maïga a déclaré que “par principe, nous avons dit que nous ne pouvons pas cautionner le renversement d’un pouvoir légal et légitime”.

    “C’est ce qui a justifié, explique-t-il, notre présence au sein du Front pour la sauvegarde de la démocratie et de la République”.

    Bamako accuse Paris d’un “abandon en plein vol”

    Le Premier ministre malien déplore le “vide” que risque de créer le retrait des troupes françaises dans le nord du Mali particulièrement. Et ce, dans un contexte de menace jihadiste accrue.

    Le Premier ministre malien Choguel Kokalla Maïga a accusé samedi la France d’un “abandon en plein vol” avec sa décision de retrait de la force Barkhane, justifiant la nécessité pour son pays de “chercher d’autres partenaires”, a rapporté BFMTV.

    “La nouvelle situation née de la fin de Barkhane, plaçant le Mali devant le fait accompli et l’exposant a une espèce d’abandon en plein vol, nous conduit a explorer les voies et moyens pour mieux assurer la sécurité de manière autonome avec d’autres partenaires”, a-t-il dit a la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies.

    Il s’agit de “combler le vide que ne manquera pas de créer la fermeture de certaines emprises de Barkhane dans le nord du Mali”, a précisé le Premier ministre, déplorant un “manque de concertation” et une annonce “unilatérale” sans coordination tripartite avec l’ONU et le gouvernement malien.

    “Annonce unilatérale”

    Dans un contexte de menace jihadiste accrue, “l’opération française Barkhane annonce subitement son retrait en vue, dit-on, d’une transformation en coalition internationale dont tous les contours ne sont pas encore connus”, a aussi dit Choguel Kokalla Maïga. Et d’ajouter: “en tout cas, pas de mon pays, pas de notre peuple”.

    “L’annonce unilatérale du retrait de Barkhane et sa transformation n’ont pas tenu compte du lien tripartite qui nous lie”, l’ONU, le Mali et la France. “Le Mali regrette que le principe de consultation et de concertation, qui doit être la règle entre partenaires privilégiés, n’ait pas été observé en amont de la décision”, a poursuivi le Premier ministre malien.

    Il a réclamé qu’au vu de l’évolution a venir, alors que le peuple malien est en droit de vivre en sécurité, la mission de paix Minusma de l’ONU et ses 15.000 Casques bleus aient “une posture plus offensive sur le terrain”.

    Choguel Kokalla Maiga enfin assuré qu’il n’y avait “pas de sentiment anti-Minusma au Mali, pas plus qu’un sentiment antifrançais”.

    Echourouk, 23/02/2022

    #Mali #France #Barkhane



  • Carte des Berbères au Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Mali

    Les Berbères revendiquent une présence au Maghreb vieille de plus de cinq mille ans. Leur communauté s’étend sur près de cinq millions de kilomètres carrés, de la frontière égypto-libyenne à l’Atlantique et des côtes méditerranéennes au Niger, au Mali et au Burkina.

    Leur culture, leur identité et leurs droits ont longtemps été méprisés, leurs revendications étant assimilées d’abord au « parti colonial », puis plus tard interprétées comme sécessionnistes.

    Mais l’on assiste à une renaissance du mouvement berbère, notamment au Maroc, où un tiers de la population parle le Tamazight, langue berbère.

    Sources : L’Etat du Maghreb, La Découverte, Paris, 1991 ; Abdallah Laraoui,

    L’Histoire du Maghreb, Ed. François Maspéro, Paris, 1970 ;

    Encyclopédie berbère, Edisud, Aix-en-Provence, 1992 ;

    Géographie du Maroc, Hatier, Paris, 1967 ;

    Les Kabyles : éléments pour la compréhension de l’identité berbère en Algérie,

    Groupement pour les droits des minorités, Paris, 1992 ;

    Salem Chaker, Berbères d’aujourd’hui, L’Harmattan, Paris, 1989.

    Source : Le Monde diplomatique

    Tags : Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Mali, touaregs, berbères, amazighs, chleuhs,