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  • Maroc: le festival de la bière allemande suscite la polémique

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    « Pas au Maroc »: le festival de la bière allemande suscite la polémique

    Les Marocains ont exprimé leur indignation et leur refus d’un festival de la bière prévu à l’automne, tandis que certains ont déclaré que cela pourrait contribuer à stimuler le tourisme

    Un festival de la bière prévu au Maroc a suscité la controverse dans le pays à majorité musulmane.

    La Chambre de commerce allemande (AHK) veut organiser la fête de la bière – connue sous le nom d’Oktoberfest – dans la banlieue casablancaise de Bouskoura le 28 octobre, qui durera 16 jours.

    « Découvrez l’atmosphère unique de l’Oktoberfest sous des tentes de plus de 300 places à Bouskoura », lit-on dans une annonce Twitter d’AHK.

    Les autorités marocaines avaient précédemment interdit le festival pour la première fois en 2015, pour ce qu’elles ont qualifié de non-respect des procédures légales.

    Il n’est pas encore clair s’il se poursuivra définitivement cette année.

    L’annonce a suscité de nombreuses réactions négatives, beaucoup affirmant qu’un tel événement était une « mauvaise idée » et « ne devrait jamais se produire au Maroc », car il va à l’encontre des valeurs religieuses et culturelles du pays.

    Bien que l’alcool ne soit pas illégal dans la nation nord-africaine, la population est considérée comme encore largement religieuse.

    D’autres cependant l’ont vu sous un jour positif, affirmant que cela pourrait aider l’économie en difficulté du pays à s’ouvrir à de nouveaux marchés et encourager davantage de touristes à visiter.

    Le Maroc est fortement dépendant du tourisme, qui est directement responsable de dizaines de milliers d’emplois et de milliards contribués à l’économie, profondément touchée par la pandémie de Covid-19 et de nombreux blocages.

    Le festival de renommée mondiale en Allemagne attire des milliers de visiteurs chaque année et est l’un des plus anciens, depuis 1810.

    The new arab, 24/07/2022

    #Maroc #Festival_de_la_bière_allemande #Islam

  • Tourisme en Algérie : un secteur dépourvu de vision

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    L’ouverture des frontières terrestres entre l’Algérie et la Tunisie aura un impact direct sur plusieurs secteurs dans les deux pays. L’événement créera, sans doute, sa propre dynamique. Reste à savoir si les Algériens auront les moyens de s’offrir le voyage.

    Après plus de 28 mois de fermeture, les frontières entre l’Algérie et la Tunisie seront officiellement ouvertes le 15 juillet. La décision prise, le 5 juillet, par les présidents Abdelmadjid Tebboune et son homologue Kaïs Saïed risque de produire un afflux massif des estivants algériens vers les complexes touristiques du pays voisin.

    Le rush attendu dépend, évidemment, de l’aisance financière des candidats au voyage. Toutefois, on mesure celle-ci à l’aune de El Aïd El Adha et du ramadan, le nombre de vacanciers sera infiniment plus petit qu’avant la crise sanitaire.

    Des années de crise économique et de dévaluation du dinar ont considérablement réduit l’épargne des Algériens. Mais l’étouffement que ressentent la plupart d’entre eux peut les conduire à faire un sacrifice supplémentaire pour respirer un autre air que celui du confinement. D’autant plus que la faiblesse des infrastructures touristiques en Algérie et les prix prohibitifs pratiqués par les structures hôtelières ou des loueurs privés découragent de nombreuses familles de s’offrir quelques jours de villégiature dans leur pays.

    La question qui demeure sans réponse est celle de savoir pourquoi l’Algérie qui est le dixième pays au monde par la superficie peine à devenir une destination attractive même pour ses propres habitants ? Le secteur semble, à première vue, avancer sans stratégie pour ne pas dire sans réelle volonté de promouvoir les capacités énormes dont recèle le pays que le coup de génie de Dj Snake a propulsé au rang de curiosité mondiale.

    Les seuls qui profiteront du retour de la Tunisie au menu de l’offre touristique seront, en fin de compte, les agences de voyage qui ont subi une descente en enfer durant les deux dernières années. Ceux-ci doivent cependant reprendre leurs réflexes et leurs relations avec leurs partenaires tunisiens qui, eux-mêmes, ont certainement réduit fortement leurs capacités d’accueil et de service après une longue période d’oisiveté. Une période d’adaptation paraît donc nécessaire pour que l’Acapulco maghrébin reprenne son lustre d’antan.

    Quoi qu’il en soit, les Algériens rêvent depuis des mois d’évasion. Les destinations européennes qu’ils apprécient également leur sont fermées car les visas deviennent de plus en plus difficiles à obtenir. Seule exception, la Turquie où séjournent beaucoup d’entre eux depuis la reprise des lignes aériennes leur offre une maigre consolation.

    Mourad Fergad

    La Nation, 19/07/2022

    #Algérie #Tourisme

  • Algérie. Les touristes étrangers de retour au Sahara

    Algérie. Les touristes étrangers de retour au Sahara

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    Même si les performances d’avant-Covid-19 ne sont pas encore atteintes, la reprise se confirme pour le secteur de tourisme national comme pour le marché domestique. Les wilayas du Sud semblent particulièrement prisées, avec une demande grandissante de réservation de touristes étrangers issus de nombreux pays, selon les prévisions des professionnels du secteur. Selon ces derniers, cela atteste d’une dynamique positive qui devrait se poursuivre tout au long de l’année, à la lumière des nouvelles orientations prônées par les Autorités publiques. Après deux saisons de fermeture en raison de la pandémie de Covid-19 avec les restrictions des déplacements et des voyages à l’intérieur et à l’extérieur du pays, la saison estivale de cette année, avec le retour de l’activité touristique normale d’avant la période du coronavirus, sera l’occasion pour les agences de voyages pour rattraper tout ce qui a été manqué au cours des deux dernières années. La destination Algérie commence à retrouver sa place dans le tourisme mondial.

    Selon Kamal Chouaib, directeur de l’agence de tourisme « Visa Travel », sis à Ouargla, le rythme de la demande de réservation pour visiter le Sud algérien se progresse pour la prochaine saison touristique au Sahara. Même si en petit nombre, entre les mois de mars et avril, des délégations de touristes étrangers de différentes nationalités ont séjourné dans le Sud algérien, la région qui affiche la plus forte dynamique en terme de réservations et demandes internationales sur le marché domestique. Des perspectives encourageantes se confirment également pour la prochaine saison touristique, de septembre à octobre, qui anticipe une bonne saison touristique, avec des arrivées internationales prévues plus importante par rapport aux années précédentes.

    « Il existe de nouveaux marchés étrangers pour le tourisme en Algérie, y compris en Europe de l’Est, où il y a des demandes de la Roumanie, de la Bulgarie et de la Serbie avec des touristes qui ont confirmé leur intérêt pour l’Algérie en tant que destination touristique. Aux États-Unis d’Amérique, certaines agences d’Amérique du Nord et du Canada ont exprimé leur intérêt à explorer la destination algérienne », s’est réjoui Kamal Chouaib.

    « L’Algérie sera également une nouvelle destination pour la Russie, et il y a un grand intérêt de la part des délégations russes à visiter l’Algérie, et cela constitue une réussite et une ouverture sur un marché important comme le marché russe, qui envoie chaque année des dizaines de milliers de touristes vers les pays d’Afrique du Nord et de la Méditerranée, et, par conséquent, l’Algérie sera une nouvelle destination pour les touristes russes », a-t-il ajouté. Bien que la saison estivale actuelle, selon les attentes des observateurs et des professionnels dans le domaine du tourisme, ne sera pas très prisée, par rapport à ce qui est prévu dans les années à venir, mais l’Algérie verra l’entrée de quelques délégations étrangères pour le tourisme et il Il est probable que les Jeux Méditerranéens d’Oran seront l’occasion de renforcer l’attractivité de l’Algérie pour le tourisme mondiale. Les prochaines saisons touristiques connaîtront généralement une augmentation du nombre des touristes étrangers à court, moyen et long terme. En février dernier, le ministre du Tourisme et de l’Artisanat, Yacine Hamadi, avait insisté, sur la promotion du tourisme saharien, la prise en charge des monuments religieux et la protection des zones d’extension touristiques (ZET).

    Lors d’une plénière consacrée aux questions orales à l’Assemblée populaire nationale (APN), le ministre a souligné l’importance de la création d’un complexe touristique à In Guezzam et dans d’autres régions du Sud, rappelant que le sud dispose de 23 ZET pouvant abriter des projets d’investissement prometteurs. Hamadi a mis l’accent sur le rôle des tours opérateurs dans la promotion du produit touristique saharien diversifié pour l’attraction des touristes, insistant sur la nécessité de faire connaître et de valoriser l’artisanat.

    Hamid Mecheri

    E-Bourse, 06/07/2022

    #Algérie #Tourisme

  • Maroc : agitation pour accueillir les touristes et les MRE

    Maroc : agitation pour accueillir les touristes et les MRE

    Avec la réouverture des frontières et la fin des restrictions, le Maroc redouble d’efforts dans une vaste opération de reconquête.

    « Marhaba », qui signifie « bienvenue » en arabe, est le nom de l’opération que le royaume lance chaque année début juin pour accueillir les Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans leur pays. Cela fait maintenant deux ans que cette opération pourrait avoir lieu en raison de la pandémie et des restrictions de voyage à travers le monde. Pourtant, le 5 juin, Marhaba 2022 a été lancée en fanfare par la Fondation Mohammed V pour la Solidarité. Pour cette édition très spéciale, plusieurs changements sont à noter : un système d’accueil très fluide au Maroc, en France, en Italie et en Espagne, 23 zones d’accueil ont été mises en place, 17 sites d’accueil installés dans les ports du nord et dans tous les aéroports du royaume . Cette année, deux nouveaux sites ont été ouverts à l’aéroport de Rabat-Salé et à M’Diaq. En plus des services d’assistance médicale, les autorités marocaines ont mis en place des assistantes sociales, personnel paramédical et bénévoles. Bref, plus de 1 000 personnes ont été mobilisées par la Fondation pour le bon déroulement de cette période estivale et les professionnels du secteur se frottent déjà les mains. Mais les bonnes offres et le service doivent suivre le geste et l’accueil chaleureux, disent les analystes.

    Les retrouvailles au bled

    « Les MRE sont ravis et pressés de rentrer au Maroc pour cette période estivale ! Certains sont même revenus tôt, en bateau. Les prix sont raisonnables et accessibles. Fini les tests PCR obligatoires pour les personnes vaccinées. Tout le monde a hâte de venir dans son pays natal », se réjouit Hayat El Moundir, présidente de l’Association des Marocains du département de l’Isère, depuis la France.

    Même entrain de la part de Mountassir qui vit en Allemagne et qui rentre chez lui après cinq ans d’absence : « Ça va… Les billets ne sont pas chers du tout, il suffit de les acheter à l’avance. C’est un secret de polichinelle. Ne venez pas pleurnicher en disant que les billets sont chers si vous les prenez la veille de votre voyage ! », explique-t-il.

    A Asilah, ville côtière au sud de Tanger, Hajja Neftaha pleure de joie lors des retrouvailles avec sa fille Yasmine, dont le tee-shirt est pratiquement mouillé des larmes de sa mère. « Rien ne peut contenir ma joie. J’ai enfin revu ma fille, ma fille choyée, la lumière de mes yeux. Je remercie le Roi Mohammed VI d’avoir rouvert les frontières ! Je pensais qu’avec la pandémie, je n’allais plus revoir ma fille. J’avais perdu le sommeil. J’ai vendu mes bijoux pour lui acheter le premier vol disponible des États-Unis vers le Maroc ! », raconte Hajja Neftaha avec émotion.

    Cela dit, avant ces retrouvailles, certains ont dû surmonter quelques obstacles…

    Marhaba… sous conditions formelles

    Pour entrer dans le royaume, il y a toujours des conditions à remplir au vu de la situation pandémique qui semble ressusciter ces dernières semaines. Ali, qui vit au Canada et fait souvent des allers-retours entre Casablanca et Montréal, connaît la chanson : « Vous devez présenter un passeport de vaccination valide ou le résultat négatif d’un test PCR n’excédant pas 72 heures. Et ce n’est pas tout ! Vous devez également remplir à chaque fois un formulaire de santé du passager. Bref, il faut avoir un calendrier vaccinal complet selon le pays d’origine », nous dit-il.

    Selon le ministre marocain de la Santé et de la Protection sociale, Khalid Aït Taleb, les autorités sanitaires du royaume ont mobilisé le système de santé pour la surveillance épidémiologique, ses structures et ses cadres, en vue de faire face – en plus du Covid-19. – au monkeypox ( Monkeypox ) et empêcher sa propagation. Les autorités sanitaires ont également pris l’initiative de former les cadres de santé et de les informer sur cette maladie qui n’a jamais existé au Maroc.

    Le tourisme est un secteur qui représentait près de 7% du PIB national en 2019. Seuls 3,7 millions de touristes étrangers ont visité le Maroc en 2021, contre 13 millions en 2019, selon les statistiques officielles.

    En tout cas, et malgré ces restrictions formelles, l’impression générale est nette : dans les ports et aéroports du royaume, les MRE, comme les touristes, semblent heureux de débarquer au Maroc. « 150 millions de DH ont été mobilisés pour préparer l’opération de transit, nous raconte Moussa, cadre au port d’Al Hoceima. Tout cet argent a été injecté pour assurer la fluidité et le confort de ces belles personnes qui reviendront au pays. Nous avons pensé à augmenter les capacités d’accueil, sans oublier le confort des voyageurs… » nous confie-t-il.

    Et somme toute, ces efforts consentis par le Maroc commencent déjà à donner de bons résultats : la première journée de l’opération Marhaba 2022 a enregistré une augmentation de 40 % du volume des arrivées par rapport à 2019, selon des sources concordantes de la fondation. En termes de nombre de passagers, cela fait 13 000 personnes le premier jour seulement. Trois millions de touristes sont attendus cette année-là, et les indicateurs placent ce chiffre dans la case des possibles.

    Tourisme : chiffres encourageants et nouveaux projets

    Un million et demi de touristes sont déjà arrivés au Maroc entre janvier et avril 2022, selon la ministre marocaine du Tourisme Fatim-Zahra Ammor. « Cette déclaration officielle est basée sur des chiffres sérieux. Donc d’ici septembre 2022, on atteindra facilement l’objectif des trois millions de touristes », confirme avec assurance une source parlementaire proche du parti du ministre, le Rassemblement national des indépendants (RNI).

    Lors d’une réunion de travail, le ministre du Tourisme a également annoncé qu’en termes de devises, le Maroc a déjà reçu 1,5 milliard de dollars entre janvier et avril 2022 seulement. Les recettes ont dépassé 14,62 milliards de dirhams à fin avril 2022, contre 6,54 durant la même période de 2021, selon l’Office des changes.

    Parallèlement, Fatim-Zahra Ammor a plaidé lors de son récent discours pour le renforcement du tourisme intérieur. Ces derniers représentent près de 30 % des nuitées dans les établissements d’hébergement touristique dits EHT, classés au niveau national. Par ailleurs, pendant la crise sanitaire, le tourisme intérieur a constitué 50% des nuitées en 2020 et 69% en 2021. Le ministre a également souligné que 72% des Marocains attachent de l’importance aux prix des prestations touristiques.

    Des touristes montent en calèche sur la place Jemaa el-Fna à Marrakech, vitrine touristique du Maroc au pied de la chaîne montagneuse du Haut Atlas, qui se remet doucement de deux longues années de restrictions.

    Du besoin de séduire

    Les opérateurs du secteur sont également confiants et pensent qu’il suffit d’être « sympas » en termes de prix et créatifs en termes de divertissement. « Avant même l’opération Marhaba, on voyait débarquer des MRE et des touristes au Maroc tous les week-ends… Il y a un vent de renouveau, un vent d’espoir qui se confirme donc. Il y a de plus en plus d’avions disponibles et de la place pour tout le monde. L’envie du Maroc est très importante cette année », déclare Hamid Bentahar, président de la Confédération nationale du tourisme (CNT) et PDG de Accor Gestion Maroc.

    Concernant les prix des billets d’avion et de bateau, Hamid Bentahar évoque la fameuse loi de l’offre et de la demande. « Nous avons demandé aux opérateurs et aux professionnels d’augmenter l’offre pour répondre à toute la demande, et en même temps d’avoir des prix raisonnables. Aussi, il faudrait penser à proposer beaucoup plus de places dans les airs, c’est essentiel pour faire mouche et avoir un maximum de touristes », poursuit le PDG d’Accor Gestion Maroc.

    Dans l’hôtellerie, Hamid Bentahar estime qu’au niveau régional et provincial, des programmes d’accompagnement doivent être mis en place pour aider les acteurs du tourisme à rénover leurs établissements… Ces derniers doivent être à la hauteur en matière d’animation hôtelière et de loisirs. « Il faut lancer plusieurs activités ludiques pour inciter les gens non seulement à vouloir venir, mais à rester le plus longtemps possible, voire à ne pas vouloir partir… histoire de fêter les retrouvailles en bonne et due forme », conclut-il.

    En tout cas, ce qui ressort, c’est que tous les professionnels du secteur ont définitivement tourné la page du Covid.

    La page Covid tournée

    Pour Aziz Hamman, consultant hôtelier et ex-gérant de plusieurs hôtels du royaume, « les touristes étrangers ont déjà anticipé la saison estivale en arrivant assez tôt dans certaines villes du royaume et en explosant le nombre de réservations, ce qui annonce une très belle saison qui nous fera sans doute oublier la saison catastrophique due à la pandémie ».

    Au niveau des offres, Azziz Hamman indique que « les hôtels classés avec un produit de qualité ont affiné leurs offres avant la reprise, et maintenant ils sont submergés de demandes. Il y a des offres d’excellente qualité, avec un bon rapport qualité/prix, et donc la concurrence est très rude, il n’y aura de place que pour les meilleurs », explique le consultant hôtelier.

    « Le paradis à petit prix »

    En fouillant les hôtels de Marrakech sur Booking, Patrick et Annie, deux Anglais de Liverpool, n’ont que l’embarras du choix. « Cela fait 3 ans que nous reportons notre premier voyage au Maroc, mais cette année est la bonne ! Nous avons tout fait pour y arriver et nous voilà à Marrakech ! Nous en sommes à notre 3ème jour, nous sommes déjà tous bronzés ! », explique le couple avec joie. Ils se sont installés dans un hôtel qui, selon leurs mots, offre « le paradis à petit budget ».

    Annie et Patrick se sont installés dans un hôtel qui, selon leurs propres termes, offre « le paradis à petit budget ».

    Contacté par Le Point Afrique, le responsable des réservations de cet hôtel, Anas Khoubrane, livre quelques confidences sur la formule de cette année. « C’est simple, nous avons proposé le tout inclus. Déjeuner, goûter, dîner, boissons soft/alcoolisées, accès à l’aquapark, transfert gratuit depuis ou vers l’aéroport, navettes entre l’hôtel et Jemaa el-Fna disponibles toutes les heures, en plus des animations tout au long de la journée : Gnaoua, le dekka Marrakchia, le Kids club pour les enfants et babysitting si le client le demande… le tout à partir de 1500 dh par couple », détaille Anas.

    Aujourd’hui, l’hôtel dans lequel il travaille est plein le week-end. Pour juillet et août, il ne reste que quelques chambres libres. Anas parle d’un taux d’occupation de 70% d’ici septembre. « Pour les segments les plus actifs, nous avons un taux de remplissage de 50 % du marché local et des MRE ; 32 % pour les Européens et le Royaume-Uni ; et 18% sont des Israéliens », conclut Anas.

    Les institutions sont passées à la vitesse supérieure

    La grande machine touristique du pays du soleil est donc bel et bien en marche. Au travail monstrueux fourni par les opérateurs du secteur en collaboration avec le ministère marocain du Tourisme et le gouvernement d’Akhannouch, s’ajoutent les efforts de l’Office national marocain du tourisme (ONMT).

    Une délégation de ce dernier s’est récemment rendue, rappelons-le, en France, au Royaume-Uni et aux États-Unis. Objectif : promouvoir le Maroc comme destination sur ces marchés stratégiques en capitalisant sur le lancement de la nouvelle campagne de communication internationale « Maroc, Terre de Lumière ». Une vingtaine d’autres pays seront prochainement visités par les équipes de l’ONMT pour attirer le plus de touristes possible au Maroc, dont il faut rappeler qu’il a porté un temps le label de « plus beau pays du monde ». Un qualificatif et un titre que le royaume entend retrouver cette année en multipliant les initiatives à destination des touristes et des Marocains résidant à l’étranger.

    The Maghreb Times, 10 juin 2022

    #Maroc #Tourisme #MRE #Vacances #OpérationMarhaba

  • Algérie-tourisme: Principaux obstacles

    Algérie, tourisme, secteur touristique,

    Tourisme au niveau mondial et principaux obstacles pour le développement de ce secteur en en Algérie

    Professeur de universités, expert international Docteur d ‘Etat en sciences économiques Abderrahmane Mebtoul

    L’Algérie possède d’importantes potentialités pour le développement du tourisme, facteur de croissance et surtout de création d’emplois, mais qui nécessite une autre culture tant de la part des dirigeants que des citoyens.

    1.-Quelle est la situation du tourisme dans le monde ?

    Le classement varie d’année en année mais les trois pays qui accueillent le plus de touristes sont ,par exemple en 2018 la France accueille chaque année près de 89 millions de touristes, l’Espagne plus de 82 millions de touristes, les États-Unis d’Amérique, près de 79 millions de touristes. La Chine, l’Italie de la Turquie , le Mexique , l’Allemagne, la Thaïlande et le Royaume-Uni. En valeur monétaire où les dépenses ne correspondent pas au nombre de visiteurs étrangers, en 2019 avant la crise du coronavirus, les voyageurs étrangers ont rapporté 63,5 milliards de dollars en 2019, plaçant la France sur la troisième marche du podium derrière les Etats-Unis (193 milliards de dollars) et l’Espagne (80 milliards de dollars), selon des chiffres de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT).

    La pandémie a donné un coup d’arrêt brutal au tourisme international qui a mis en lumière l’importance du secteur à la fois pour les économies nationales et pour les moyens d’existence individuels avec une crise au niveau du transport notamment aérien où l’ Association du transport aérien international (IATA) prévoit que l’industrie subira des pertes nettes de 47,7 milliards $ en 2021 (marge bénéficiaire nette de -10,4 %). Cela reflète une amélioration comparativement aux pertes nettes de l’industrie de 126,4 milliards $ en 2020 (marge bénéficiaire nette de -33,9 %). La crise a eu des impacts négatifs au niveau de l’emploi, notamment dans l’hôtellerie, les services de voyages et le commerce de passage. Elle a frappé de façon disproportionnée les groupes vulnérables, comme les jeunes et les travailleurs migrants, de même que les travailleurs ayant les plus bas niveaux d’éducation et de compétences.

    En 2021, le tourisme mondial a progressé de 4 % par rapport à 2020 (415 millions contre 400 millions). Cependant, les arrivées de touristes internationaux (visiteurs qui passent la nuit) sont restées inférieures de 72 % à celles de 2019, l’année d’avant la pandémie, d’après les premières estimations de l’OMT. . Eu égard à son poids en tant que catégorie d’exportation de premier plan (avant la pandémie, le tourisme arrivait en troisième position dans le monde, derrière les carburants et la chimie) et étant donné son rôle comme source d’emploi et de développement économique, on s’attend à ce que la reprise du secteur tire la croissance dans toutes les régions du monde. Le tourisme est appelé à jouer un rôle majeur dans le redressement des économies nationales et du commerce mondial, ainsi que le relève l’édition 2022 du rapport ‘World Economic Situation and Prospects’ (Situation et perspectives de l’économie mondiale) établi par l’ONU. S’appuyant sur les données de l’Organisation mondiale du tourisme (OMT), le rapport met en relief l’importance du secteur pour l’économie mondiale et en particulier pour les économies en développement, notamment les petits États insulaires en développement (PEID).

    Selon le WTTC, le secteur mondial du tourisme a commencé à se redresser en 2021 lorsque sa contribution au PIB a augmenté de 21,7 % en glissement annuel pour atteindre plus de 5.800 milliards de dollars. La contribution économique du tourisme en 2021 (mesurée en produit intérieur brut direct du tourisme est estimée à 1 900 milliards d’USD, au-dessus des 1 600 milliards d’USD de 2020, mais encore bien loin des chiffres d’avant la pandémie (3 500 milliards d’USD). Le dernier rapport sur l’impact économique du Conseil mondial du voyage et du tourisme (WTTC) note que le secteur des voyages et du tourisme sera un moteur de la reprise économique mondiale après la pandémie de Covid-19.Le rapport prévoit que le PIB du secteur des voyages et du tourisme augmentera à un taux moyen de 5,8 % par an entre 2022 et 2032., étant prévu que l’industrie mondiale du tourisme devrait créer près de 126 millions d’emplois dans le monde entre 2022 et 2032.

    2.-Quelle est la situation du tourisme en Algérie ?

    Avec plus de 1 600 kilomètres de littoral, des ruines romaines comme les cités antiques de Djemila (Sétif) et Timgad (Batna), l’Assekrem (Tamanrasset), les gravures rupestres du Tassili n’Ajjer (Djanet, sont autant d’atouts que recèle le pays. Aussi, en dépit de toutes ces potentialités et des richesses inestimables qui peuvent attirer les touristes du monde entier, l’Algérie peine à faire décoller son secteur touristique misant essentiellement sur les recettes des hydrocarbures qui lui procurent directement et indirectement avec les dérivées environ 98% de ses recettes en devises.

    Malgré les discours euphoriques des différents responsables du tourisme depuis de longues décennies qui ne cessent de réaffirmer la volonté des pouvoirs publics de relancer le secteur pour le développement et la diversification d’une économie trop dépendante des hydrocarbures, l’Algérie a accueilli en 2020 591.000 touristes la classant selon les organisations internationales en 2020 au 181 ème rang mondial ,0,013 par habitant a généré un montant dérisoire de 43,78 millions d’euros soit 0,034% du PIB.

    Selon des déclarations fin 2019, avant l’épidémie du coronavirus , du ministre du tourisme la part du tourisme dans la création d’emplois à l’échelle nationale est égale au niveau international de 10 % avec un total de 700 000 travailleurs» auxquels s’ajoutent «900 000 emplois du secteur de l’artisanat et des métiers. Mais ce secteur depuis 2020 est en crise avec le BTPH , bien que les responsables du secteur nous apprennent que le ministère du Tourisme a approuvé la création de 2.500 projets, afin de relancer le tourisme ce qui permettra de créer plus de 170.000 nouveaux postes d’emploi. Plus de 751 nouveaux hôtels sont en cours de création, ces derniers fournissant 10.000 lits d’ici à 2024 et 100 projets touristiques devaient entrer en service en 2022, assurant plus de 7.500 emplois. L’objectif, annoncé par les pouvoirs publics du classement de nouvelles zones d’expansion touristique (ZET), à travers la finalisation de l’étude de 48 zones proposées et l’approbation de 38 autres plans en vue d’assurer 660 lots de terrains au profit d’investisseurs réels, en plus du réaménagement des routes et des pistes dans 9 ZET et la réalisation graduelle des travaux d’aménagement au niveau de 116 sites d’expansion touristiques selon les priorités., politique articulée autour de la réalisation de cinq opérations consistant en le réaménagement et la garantie du foncier touristique, la promotion du tourisme domestique, le développement du tourisme thermal, la mise en œuvre du plan « Destination Algérie » afin d’atteindre plus de 3 millions de touristes à l’horizon 2024 et 5 millions entre 2025/2026 est-il réalisable?

    3.-Les principaux obstacles au développement du tourisme en Algérie
    Je recense principalement :

    Premièrement, le peu d’intérêt accordé à ce secteur reflété par la faiblesse du budget , où : dans la loi de finances pour l’exercice 2022, le secteur du tourisme et de l’artisanat bénéficiant d’un budget de 3,5 milliards de dinars (environ 25 millions de dollars), bien qu’en augmentation contre en 2021 (3,25 milliards de dinars).

    Deuxièmement, comme tous les autres projets le terrorisme bureaucratisue avec les obstacles administratifs qui empêchent l’aboutissement des projets touristiques, qui constituent une source importante de devises et un excellent promoteur de la destination touristique, car le fait d’attirer des touristes étrangers est un processus accompagné d’un ensemble de procédures administratives qui nécessitent une coordination étroite entre les secteurs concernés, tels que les ministères de l’Intérieur et des Affaires étrangères, la Défense nationale, notamment dans les zones désertiques qui ont la sécurisation des circuits touristiques.

    Selon des experts du secteur la réalité révèle que les procédures prévues par la législation algérienne exigent de l’investisseur qu’il effectue 14 étapes complètes avant la création, sachant que l’investisseur en Tunisie et au Maroc passe par des étapes allant de 5 à 7 étapes administratives,

    Troisièmement, lié à l’obstacle précédent, , l’immobilier touristique est l’un des principaux obstacles auxquels se heurtent les investisseurs, qu’il soit local ou étranger, compte tenu de la complexité des procédures d’obtention de tels biens et des prix élevés de l’autre.

    Quatrièmement, le manque d’infrastructures touristiques, la détérioration de l’environnement , le déficit dans la promotion de la destination Algérie, difficultés pour l’obtention du visa pour les touristes étrangers, la cherté des tarifs pratiqués au niveau des établissements hôteliers, la cherté des prix des billets d’avion tant au niveau national qu’au niveau international.

    Cinquièmement, le développement du tourisme, ce n’est pas seulement une question de moyens mais cela implique avant tout une culture .Le tourisme nécessite de traiter les touristes avec honnêteté, politesse et bon esprit pour donner une bonne impression de soi d’abord et du pays en général , étant nécessaire de fournir une sorte de culture touristique à l’avenir et cela est presque absent dans la société algérienne.

    Conclusion

    Le développement du tourisme en Algérie, tout autant que l’agriculture et son soubassement une nouvelle politique de l’eau, doit être repensé car facteur de croissance et créateur de nombreux emplois directs dans les activités purement touristiques : hébergement, transport, agence de voyage et tour opérateur et indirects dans certains transports, restaurants, des centres de loisirs et d’animations, des centres de sports et des stations thermales et dans emplois induits qui correspondent à des activités non touristiques par nature, mais productrice de biens et / de services qui sont consommés par les touristes: emplois dans l’agriculture, l’artisanat. Il s’agira dans toute politique touristique cohérente de différencier plusieurs segments, le tourisme pour les étrangers où une fraction de la jeunesse accorde une importance à la biodiversité et la protection de l’environnement dû au réchauffement climatique, ; le tourisme pour les ménages aisés algériens , le tourisme pour les couches moyennes à revenus intermédiaires, et le tourisme populaire. D’où l’importance d’un changement radical de gouvernance central et surtout local par une réelle décentralisation, le tourisme étant par essence une activité flexible qui ne s’accommode pas du poids de la bureaucratie.

    #Algérie #Tourisme

  • La véritable histoire des chèvres grimpantes au Maroc

    Maroc, chèvres grimpantes, sécheresse, tourisme

    Est-ce l’instinct ou le spectacle ? La sécheresse, le désespoir et le tourisme se combinent pour créer un tableau surprenant.

    ESSAOUIRA, MAROC.- C’est un vendredi matin difficile pour Jaouad Benaddi. Il essaie de faire grimper ses chèvres sur un arganier et de s’installer dans ses branches noueuses et épineuses. Aucun des 12 ne coopère.

    Désireux d’aider, Khalid, le fils de Benaddi, âgé de 13 ans, attrape un sac de céréales et se hisse dans l’arbre. Une chèvre bêle et commence à suivre. Khalid grimpe plus haut sur les branches largement espacées tenant un sac de céréales pour l’inciter à le rejoindre. Il s’arrête assez longtemps pour que la chèvre la rattrape et mange un instant, puis attrape son cou pour la tirer vers lui. Elle résiste et saute de l’arbre.

    Le garçon et la chèvre répètent le processus trois fois, jusqu’à ce que Khalid la positionne sur une petite plate-forme en bois, où elle réajuste son pied et arrête de bouger. Il faut de la persévérance pour que le reste des chèvres se conforme. Certains doivent être manœuvrés comme une cargaison sur leurs plates-formes. Finalement, une douzaine de chèvres se tiennent étrangement immobiles, exposées comme des ornements vivants dans la canopée de l’arganier.

    Les chèvres grimpantes du Maroc ont fait la une des journaux ces dernières années. Souvent décrites comme un phénomène naturel propre à la nation nord-africaine, leur escalade est dans une certaine mesure instinctive : les chèvres sont attirées par les fruits des arganiers et, agiles comme elles sont, grimperont pour atteindre les friandises pulpeuses.

    Mauro Belloni, un étudiant en visite d’Italie qui s’était arrêté à l’arbre de Benaddi, a l’air à la fois stupéfait et déconcerté alors qu’il assiste à la scène. « C’est assez incroyable, dit-il. « J’ai pensé que les chèvres étaient fausses quand j’ai vu des photos d’elles. Mais elles sont réelles, elles posent en fait. »

    Le Maroc connaît sa pire sécheresse depuis des décennies, ce qui rend de plus en plus difficile pour les agriculteurs de faire pousser des cultures dans cette région occidentale de Marrakech-Safi. À partir du début des années 2000, certains ont commencé à arborer leurs chèvres pour gagner des pourboires aux touristes. La source de revenus a diminué après la pandémie de coronavirus au début de 2020. Mais après la fin du verrouillage du pays au début de cette année, l’activité d’affichage des chèvres a repris – et avec elle, les critiques des défenseurs du bien-être des animaux tels que Liz Cabrera Holtz, responsable de la campagne sur la faune au World Animal Protection, une organisation mondiale à but non lucratif basée au Royaume-Uni.

    « Ces animaux sont manipulés et exploités », dit-elle. « Ils ne se déplacent pas librement. Ils n’ont pas accès à la nourriture, à l’eau ou même à l’ombre. Être obligé de rester dans les arbres pendant des heures n’est pas un comportement normal. »

    « Chèvres volantes »

    Les chèvres perchées dans les arbres du Maroc sont « formées pour le faire comme un spectacle », explique Mohamed Elaamrani, guide touristique basé à Marrakech. « Ils peuvent grimper aux arbres et même aux montagnes, et ils sont vraiment doués pour ça. Certains de mes invités les appellent des chèvres volantes. Ils veulent les voir parce qu’il n’y a rien de tel ailleurs dans le monde.

    Neuf troupeaux distincts, dont celui de Benaddi, peuvent être vus ornant des arbres le long de la route d’environ cent milles reliant l’ancienne Marrakech à Essaouira, une ville lumineuse et venteuse sur la côte atlantique qui est populaire auprès des touristes. Les chèvres se tiennent généralement debout de la fin de matinée au milieu de l’après-midi, lorsque le trafic est le plus dense entre les deux villes. Des chèvres dans les arbres peuvent également être vues plus au sud, près d’Agadir dans la région de Souss-Massa.

    « Ils sont comme des champignons, ils sont partout », dit Elaamrani.

    L’arganier de Benaddi est en deuxième ligne hors de Marrakech. Il espère que lorsque les chauffeurs s’arrêteront, ils laisseront un généreux pourboire. « Certaines personnes paient 10 dirhams [environ un dollar] », dit-il. Certains donnent même 10 dollars. « Ce n’est pas comme vendre des pommes de terre – il n’y a pas de prix fixe. » Benaddi dit que l’argent est crucial pour s’occuper de sa femme, de ses cinq enfants et des animaux – deux moutons et un âne ainsi que les chèvres.

    Il dit qu’il a commencé à mettre des chèvres dans l’arbre en 2019 après l’échec de sa récolte de blé. À l’époque, les bons jours, au moins 10 véhicules s’arrêtaient et il rapportait environ 20 $ à la maison. Puis, pendant le confinement pandémique, toutes ses 13 chèvres sauf une sont mortes de faim. Depuis février, lorsque le Maroc a rouvert, Benaddi a acquis un nouveau troupeau – la douzaine d’animaux que lui et Khalid cajolaient dans l’arbre ce vendredi matin. Mais il dit qu’il a de la chance maintenant si trois voitures s’arrêtent pour rester bouche bée.

    Il faudra jusqu’à six mois pour dresser les chèvres, dit Benaddi. « Ils sont très intelligents, ils sont comme les gens. La seule chose qu’ils ne peuvent pas faire, c’est parler », ajoute-t-il avec un sourire. «Mais certains d’entre eux sont très têtus. Ils aiment se promener. La formation consiste à attirer les chèvres dans l’arbre avec des fruits et des grains d’arganier et à les pousser en place avec un bâton. Les chevreaux sont souvent attachés au tronc des arbres pour permettre aux touristes de les ramasser facilement et de prendre des photos avec eux.

    Mustapha Elaboubi, un autre berger sur la route de Marrakech à Essaouira, dit qu’il ne prend pas la peine de dresser ses chèvres. Lui et ses assistants transportent simplement les animaux eux-mêmes dans l’arbre. « Ils essaient de sauter au début, alors nous continuons à les ramasser et à les remettre en place », explique Elaboubi. « Finalement, ils apprennent qu’il ne sert à rien d’essayer. »

    Les chèvres se blessent-elles parfois ?

    Elaamrani dit que les clients qui demandent à visiter les chèvres grimpantes aux arbres trouvent souvent que l’expérience ne répond pas à leurs attentes. « Certaines personnes sont mal à l’aise. Ils s’inquiètent et demandent comment les chèvres entrent et sortent des arbres. Ils veulent savoir s’ils se blessent un jour.

    Adnan El Aji, vétérinaire à Essaouira, affirme que les chèvres sont résilientes et peuvent faire face à des facteurs de stress tels que la chaleur et le manque d’eau. Mais les faire rester debout dans les arbres pendant des heures pendant les étés marocains, lorsque les températures peuvent atteindre des centaines, peut entraîner un stress thermique et une déshydratation. Et les animaux peuvent tomber des arbres et se blesser. Il se souvient de la fois où un touriste a amené une chèvre qui était tombée et avait besoin de soins pour une jambe cassée. « Le touriste a payé pour ça », dit-il.

    De retour à l’arganier de Benaddi, quand il est temps pour ses chèvres de rentrer à la maison, 11 descendent facilement. Khalid monte pour amadouer le traînard, une femelle, tandis que son frère aîné, Abdelmajid, lui lance de petites pierres, puis utilise un bâton pour agiter la branche sur laquelle elle se tient. La chèvre vacille et s’écrase au sol, une chute d’environ 12 pieds. Après quelques tentatives, elle a du mal à se relever et, alors que les autres marchent vers leur enclos, elle traîne derrière, en boitant.

    Bien que le Maroc soit membre de l’Organisation mondiale de la santé animale, l’organisme chargé d’évaluer la santé et le bien-être des animaux dans le monde, le pays ne dispose pas de lois strictes sur la protection des animaux, déclare Cabrera Holtz.

    En 2021, lorsque l’organisation à but non lucratif World Animal Protection a classé 50 pays sur la base de leurs lois et engagements politiques relatifs aux animaux, le Maroc était l’un des sept pays à avoir reçu une note d’échec.

    L’organisation évalue le bien-être animal selon cinq domaines : la nutrition (accès à la nourriture et à l’eau), l’environnement (confort), la santé (absence de douleur et de blessures), le comportement (liberté d’exprimer des habitudes naturelles) et l’état mental (bien-être psychologique ). Des chèvres obligées de grimper aux arbres pour le plaisir des touristes ont été maltraitées dans les cinq, raconte Cabrera Holtz.

    « Bien que l’activité puisse sembler bénigne, c’est de la cruauté envers les animaux », dit-elle. Les touristes, ajoute-t-elle, « obtiennent essentiellement des photos d’accessoires vivants. Ce qui se passe ici n’est pas naturel. C’est forcé, et chaque fois que vous introduisez un élément de coercition, il n’est pas pertinent de savoir si leurs corps peuvent réussir à se tenir debout sur des arbres.

    Asma Kamili, chef de la division marocaine de la santé animale pour l’Organisation mondiale de la santé animale, dit qu’elle n’est pas au courant que les chèvres de la région d’Essaouira sont plantées dans les arbres pour gagner de l’argent du tourisme. Elle dit que grimper aux arbres est « un comportement naturel » des animaux et est bon pour les arganiers car si les chèvres mangent les fruits et dispersent les graines dans leurs excréments, cela augmente le nombre d’arbres.

    Jose Fedriani, écologiste au Centre de recherche sur la désertification, un institut espagnol qui se consacre à l’étude de la dégradation de l’environnement dans les terres arides, convient que la dispersion des graines est une bonne chose. Mais il dit que les chèvres ne se contentent pas de manger des fruits ; ils dévorent les feuilles et les semis. Il faut de sept à 15 ans pour que les arganiers atteignent la maturité et produisent des fruits, donc placer plusieurs chèvres dans une zone où elles peuvent détruire les semis, surtout pendant les sécheresses, empêche en fait le rajeunissement des arbres.

    Utiliser des chèvres comme régal pour les yeux aériens est bon « pour attirer les touristes », dit Fedriani, « mais ce n’est pas du tout bon pour les arbres ».

    À environ 800 mètres le long de la route de l’arganier de Benaddi, Miloud Banaaddi – qui a également dû abandonner l’agriculture et entraîne ses huit nouvelles chèvres à se percher dans son amandier – rejette toute idée que ce qu’il fait est cruel. « Les chèvres ne sont dans les arbres que pendant trois à quatre heures d’affilée », dit-il. « Imaginez si je les gardais à l’intérieur de la maison » – ils seraient emprisonnés et auraient faim. « D’où viendrait l’argent pour les nourrir ? Il n’y a rien d’autre à faire. Il n’y a pas d’emplois. Il n’y a pas d’autres solutions. C’est le seul. »

    « Il faut un système »

    Les conditions de sécheresse au Maroc devraient s’intensifier au milieu du siècle, selon le ministère de l’Agriculture.

    « Tout devrait être vert maintenant, mais vous pouvez voir que c’est complètement sec », dit Benaddi, désignant le paysage desséché autour de l’arganier. « Avant, nous n’avions pas à dépenser d’argent pour nourrir les chèvres, elles avaient de la nourriture partout. »

    Il dit qu’il n’avait aucun intérêt à utiliser ses chèvres comme attractions au bord de la route jusqu’à ce qu’il devienne trop sec pour faire pousser du blé. « Je fais un travail, les chèvres font un travail », dit-il. « L’argent que nous gagnons sert à acheter de la nourriture pour nous tous, ma famille et les chèvres. »

    Daniel Bergin, directeur associé chez Globescan, une société de conseil en développement durable, a étudié le bien-être animal au Maroc et est sympathique envers Benaddi et d’autres agriculteurs comme lui. « De toute évidence, vous ne pouvez pas simplement enlever le gagne-pain de quelqu’un », dit-il, se référant aux appels des défenseurs du bien-être animal pour fermer l’entreprise de chèvres dans les arbres. « Il faut qu’il y ait un système en place. Le gouvernement doit travailler avec le peuple.

    Prenez la danse de l’ours en Inde, dit Bergin. Autrefois, les oursons étaient braconnés dans la nature et entraînés à danser dans les rues pour les touristes. En 2012, le gouvernement indien a condamné cette pratique comme étant cruelle et a permis aux propriétaires d’ours d’accepter des emplois dans des sanctuaires pour les animaux.

    « Cela a au moins impliqué les personnes qui n’auraient plus de moyens de subsistance et leur a permis de continuer à travailler tout en améliorant la vie des animaux », déclare Bergin.

    Elaamrani, dont le gagne-pain dépend des groupes de touristes qu’il dirige, dit qu’il préférerait voir les chèvres errer librement et grimper pour les fruits quand elles le souhaitent. Mais après deux ans de confinement en cas de pandémie, il dit qu’il ne peut pas se permettre de refuser ses clients. « Ils paient pour voir quelque chose », dit-il. « Mais j’essaie d’expliquer la situation de manière honnête. Ce n’est pas une question en noir et blanc. C’est difficile pour les chèvres, mais c’est aussi difficile pour les gens qui s’en occupent.

    Benaddi dit que dans un monde idéal, la terre redeviendrait verte. Il retournerait à l’agriculture et pourrait s’occuper de sa famille et de ses chèvres sans attendre chaque jour au bord de la route que les gens s’arrêtent pour lui donner des pourboires.

    «Nous espérons le meilleur», dit-il. « Mais seul Dieu connaît l’avenir. »

    PARERIKA HOBART

    National Geographic, 06/06/2022

    #Maroc #Chèvres

  • Contribution/ Quel tourisme pour l’Algérie ?

    Contribution/ Quel tourisme pour l’Algérie ?

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    Montagnes, littoraux, déserts, forêts, … et un riche patrimoine culturel, notre pays-continent offre une multitude de paysages aux décors variés, plus fascinants les uns que les autres.

    Tous les voyageurs, qui ont eu l’occasion (le privilège oserons-nous dire) de visiter le plus grand pays d’Afrique, ont été saisis par ses lieux d’une ineffable beauté, aux cadres irréels.

    Jusqu’aux diverses spécialités culinaires et traditions de nos 58 wilayas qui invitent à une odyssée gustative et culturelle. Un véritable dépaysement et un exquis voyage des sens attendent le touriste étranger mais également les nationaux tant l’étendue du territoire et ses distances sont démesurées et demeurent encore pour beaucoup inconnus.

    Tous s’accordent sur le potentiel touristique extraordinaire de l’Algérie (paysages, gastronomie, vêtements traditionnels, chants, danses, mariages, vestiges historiques, sources thermales, etc). Toutefois nous considérons que l’offre devrait être orientée principalement vers la diaspora, le tourisme intérieur et culturel. Car tout d’abord, il faut considérer que ce secteur est fortement tributaire de nombreux facteurs externes (pandémie, notation de pays tiers en fonction de considérations politiques ou stratégiques, aléas internationaux, climatiques, etc).

    Quant au tourisme de masse, ses effets sur l’environnement se soldent par un bilan plutôt négatif : dénaturation du paysage, pollution, voire risques de dévoyement des comportements des concitoyens, etc. En outre ses infrastructures (hôtelières notamment) exigent une exorbitante consommation d’eau et d’énergie (douches journalières des estivants souvent exagérées, etc).

    Nous connaissons un grand nombre de nos émigrés qui passent leurs vacances en Espagne ou au sud de la France ou en Loire-Atlantique, car ces destinations leur offrent des villas avec piscine (pour un minimum de 500 euros, parfois plus, la semaine), qui leur procurent la possibilité de profiter en famille des bienfaits de l’eau à l’abri de regards. Une source de devises à laquelle pourrait prétendre l’Algérie. Ainsi une baisse des prix du billet serait non seulement largement compensée par le nombre de voyageur, mais également perçue comme un geste positif des pouvoirs publics à l’endroit des ressortissants algériens à l’étranger, montrant qu’on tient compte de leurs préoccupations.

    Comme (on l’aura compris) il s’agit essentiellement de tourisme familial, une offre diversifiée de parcs de loisirs doit être proposée : parcs d’attractions, parcs aquatiques, accrobranches, parcs scientifiques, aquariums, parcs animaliers, zoos, etc. Ces moments de détente ne manqueront pas d’imprimer des souvenirs indélébiles tant aux enfants émerveillés qu’aux parents enchantés. Car la pérennité du succès passe tout d’abord par des chérubins conquis.

    Nous considérons par ailleurs que le tourisme saharien doit être un tourisme de luxe en raison de la fragilité de l’environnement. Des excursions par hélicoptères (issus de l’usine Augusta en cours de finalisation ?) pourraient être proposées afin de profiter d’une vue imprenable de notre désert pour les bourses pouvant se l’offrir, également parapente, escalade pour les plus sportifs, etc.

    Mais le facteur ultime et déterminant qui fait en définitive la différence, c’est la population locale, son accueil (il ne s’agit pas là des troupes folkloriques à la descente de l’aéroport dans certains pays de la région, nous parlons d’authenticité), son hospitalité, etc. Car ce qui a davantage marqué les touristes dans notre pays, c’est précisément son authenticité, l’attitude des Algériens, qui ne les considèrent pas comme des « porte-monnaie ambulants », ne les harcèlent pas pour leur arracher une pièce ou deux, et ne cherchent pas à marchander à tout bout de champs ou à les arnaquer. En d’autres termes, l’Algérien(ne) est honnête et digne, des qualités inestimables qu’on lui reconnaît et qu’on apprécie.

    Ainsi, le contact avec les locaux étant un atout décisif, des formules existent pour une immersion efficace dans les populations et doivent être multipliées : séjours chez l’habitant, location particuliers à particuliers, etc. Ceux-ci doivent être encadrés par des textes, enregistrés au niveau administratif local, les loueurs doivent être assurés, etc.

    Nul besoin de spots publicitaires pour promouvoir la destination Algérie. Son charme parlera de lui-même. Et chaque voyageur dont la bonne étoile l’amènera sous nos cieux aura le privilège de découvrir un joyau dans un écrin de beauté.

    Miloud Boumaza
    Né à Chlef
    Comptable
    Résidant en France, en région parisienne

    La patrie news, 30 mai 2022



  • Un américain époustouflé: 31$ pour une nuit  l’hôpital au Maroc

    Un américain époustouflé: 31$ pour une nuit l’hôpital au Maroc

    Maroc, santé, hospitalisation, tourisme,

    Un touriste américain stupéfait après avoir été facturé seulement 31 dollars pour une nuit dans un hôpital marocain
    Le blogueur voyageur de 23 ans était terrifié à l’idée que son séjour d’une nuit à l’hôpital marocain le prive d’argent.

    Alors qu’il traversait le Maroc en sac à dos, un touriste américain a été contraint de ramener chez lui un souvenir inattendu de son voyage à l’étranger : une facture médicale de 31 dollars.

    Le blogueur de voyage Christian Grossi, 23 ans, a partagé son expérience récente de ce que c’était que de tomber malade d’une intoxication alimentaire lors d’un voyage dans un pays étranger sur son compte TikTok, la vidéo recueillant maintenant plus de 1,6 million de vues.

    « J’ai fini par m’évanouir et m’effondrer sur le trottoir », explique le jeune homme de 23 ans dans la suite de sa vidéo originale, qui expliquait comment il était tombé malade lors de son dernier jour de visite dans le pays d’Afrique du Nord. « Je me suis ensuite réveillé avec quatre Marocains qui me versaient de l’eau sur la tête en ne parlant qu’en arabe, sauf pour un mot : hôpital. »

    En tant qu’Américain, M. Grossi connaissait bien le système de soins de santé privatisé de son pays, où même la réalisation de quelques tests standard peut vous laisser sur votre faim pour des milliers de dollars, sans parler d’une visite aux urgences.

    Mais vu l’état de fatigue dans lequel il se trouvait, il s’est forcé à céder aux demandes des hommes et s’est rendu à l’hôpital le plus proche.

    Independent, 31 mai 2022

  • Les touristes arrivent en Tunisie après 2 ans de covid

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    Alors que de plus en plus de visiteurs internationaux reviennent, la Tunisie, un pays avec « l’Afrique dans sa forme la plus méditerranéenne et l’Arabie dans sa forme la plus cosmopolite », devient plus bruyante qu’au cours des deux années précédentes de verrouillage du COVID-19.

    TUNIS, 28 mai (Xinhua) — Lunettes de soleil sur la tête, la touriste française Bernadette Burlet est assise sur un banc et profite de la vue sur la mer Méditerranée à Sidi Bou Saïd, une ville côtière bien connue pour son utilisation intensive du bleu et du blanc dans le nord du pays. Tunisie.

    Il s’agit de son premier voyage à l’étranger après le début de la pandémie de COVID-19 au début de 2020.

    « Il est naturel de se sentir anxieux pendant la pandémie. Après tout le stress, j’ai décidé de voyager en Tunisie, un beau pays non loin de la France », a déclaré Burlet à Xinhua.

    Jeff Morel est venu en Tunisie pour une semaine de vacances en famille. Le père de deux enfants a déclaré qu’il était tombé amoureux du pays d’Afrique du Nord lors de sa première visite en 2012.

    « Venir en Tunisie signifie trouver de beaux paysages, des plages fabuleuses, une cuisine délicieuse et des coutumes et traditions intéressantes », a déclaré Morel.

    Avec plus de touristes en visite, Sidi Bou Saïd, parmi les autres destinations touristiques tunisiennes, devient plus bruyante qu’au cours des deux années précédentes.

    « Assise sur le renflement le plus septentrional de l’Afrique du Nord et s’avançant vers l’Europe, la Tunisie est l’Afrique dans sa forme la plus méditerranéenne et l’Arabie dans sa forme la plus cosmopolite », a commenté l’écrivain américain Gerald Zarr à propos du pays, qui est une destination attrayante pour les touristes depuis le début de les années 1960.

    L’industrie touristique tunisienne a attiré environ 7,1 millions de visiteurs par an au cours des cinq années précédant le déclenchement de la pandémie de COVID-19. Selon la société de traitement de données Knoema, les voyages et le tourisme ont contribué à hauteur de 16,1 % au produit intérieur brut (PIB) du pays en 2019.

    La pandémie de COVID-19 a porté un coup sévère au secteur du tourisme, dont les revenus en 2020 ont chuté de 65 % pour atteindre environ 746 millions de dollars américains par rapport à ceux de 2019.

    Lorsque la crise de santé publique s’est atténuée, le gouvernement tunisien a commencé à assouplir les restrictions de voyage et à lancer davantage de campagnes pour promouvoir le tourisme.

    Au 20 avril, plus d’un million de touristes étrangers ont visité le pays cette année, marquant une augmentation de 128% par rapport à la même période en 2021, a rapporté le ministère tunisien du Tourisme au début du mois.

    Entre-temps, tirée par la croissance des secteurs du tourisme et de l’agriculture, l’économie tunisienne a progressé de 2,4 % au premier trimestre de cette année.

    Alors que les performances du secteur du tourisme ces derniers mois ont alimenté les espoirs d’une reprise plus rapide, il reste incertain si le tourisme reviendra aux niveaux d’avant la pandémie dans le pays, qui a été pris dans une crise politique prolongée.

    Le musée national tunisien du Bardo, qui possède l’une des plus grandes collections de mosaïques au monde, est fermé depuis près d’un an pour des raisons de sécurité, car il se trouve dans le même complexe que le Parlement tunisien, qui a été suspendu par le président Kais Saied en juillet. 25, 2021.

    Mohamed Dhafer, qui vend de l’artisanat à Sidi Bou Saïd depuis 2006, s’est plaint que son entreprise n’était pas aussi bonne qu’elle l’était avant la pandémie, comme tant d’autres Tunisiens dans l’industrie du tourisme.

    « De nombreux propriétaires doivent fermer leurs magasins en raison du manque de touristes. J’espère que cette saison n’est pas aussi mauvaise que la précédente », a-t-il déclaré.

    par Xu Supei, Ayten Laamar

    Xinhua

    #Tunisie #Tourisme #Covid19

  • Tourisme en Afrique : Le Maroc domine, l’Algérie absente

    Tourisme en Afrique : Le Maroc domine, l’Algérie absente

    Afrique, Tourisme, Maroc, Algérie, top 9 destinations, Airbnb,

    Après deux années de crise sanitaire, qui a plombé le secteur du tourisme au niveau mondial, l’année 2022 est celle de la relance. Les touristes du monde entier reprennent donc avec leurs habitudes après la levée des restrictions sur les voyages. Pour 2022 les prévisions sont positives. Les pays renouent avec l’activité touristique, les sites spécialisés reprennent également leurs classements. C’est le cas de la plateforme communautaire Airbnb qui a publié le top 10 des destinations tendance en Afrique en 2022.

    Ainsi, selon le classement d’Airbnb, le Maroc domine ce classement avec 3 villes dans le Top 9. En effet, dans ce classement publié pour commémorer la Journée de l’Afrique, une célébration mondiale de la culture et du patrimoine africains, la ville d’Agadir arrive en 3e position. Taghzout en 4e position et Kénitra en 6e position. Par ailleurs, dans ce classement la ville de Cotonou au Bénin se hisse à la première place. Elle est suivie par Kinshasa au Congo en 2e position.

    La ville de Salazie, des Iles de la Réunion, se positionne à la cinquième place. Dahab, en Égypte, occupe la 7e place tandis que la ville de Vaal Marina et Stellenbosch en Afrique du Sud sont huitième et Hurghada, en Égypte, arrive en 9e position.

    Ce classement réalisé par la plateforme communautaire est considéré comme « la liste des destinations les plus populaires est un aperçu des endroits où les clients réservent et prévoient de voyager sur Airbnb », écrit Velma Corcoran, responsable régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique chez Airbnb, qui ajoute : « c’est excitant de voir un éventail aussi diversifié de destinations représentées à travers l’Afrique. Nous pensons que les voyages peuvent jouer un rôle important dans la promotion de la compréhension interculturelle et cette liste est un excellent exemple de la manière dont notre communauté se connecte et célèbre la culture africaine ».

    Il faut souligner que dans ce classement les villes algériennes ne sont pas présentes. Ce qui révèle le retard pris par l’Algérie dans le domaine du tourisme international, qui est loin de répondre à certains standards pour attirer la clientèle.

    Infos-Algérie, 29 mai 2022

    #Tourisme #Afrique #Maroc #Algérie