Étiquette : trafic aérien

  • Les Pays-Bas veulent que le Maroc lève l’interdiction de vol

    Les Pays-Bas veulent que le Maroc lève l’interdiction de vol – La Haye souhaite que le Maroc autorise à nouveau le trafic aérien entre les deux pays le plus rapidement possible. Le ministère des affaires étrangères a fait cette annonce en réponse à l’interdiction soudaine des vols dans ce pays d’Afrique du Nord.

    Le Maroc a surpris en annonçant soudainement, mercredi, que les vols directs en provenance et à destination des Pays-Bas ne sont plus les bienvenus à partir de 23h59 ce même jour. La raison en serait l’augmentation des taux d’infection.

    « Nous pouvons confirmer que les autorités marocaines ont informé les Pays-Bas qu’en raison de la situation des contaminations néerlandais, tous les vols directs à destination et en provenance des Pays-Bas seront suspendus à partir du 20 octobre à 23h59. Cela vaut également pour l’Allemagne et le Royaume-Uni, et auparavant pour la Russie », a déclaré le ministère des affaires étrangères.

    On peut supposer que des milliers de touristes néerlandais en vacances ou en visite chez des proches sont bloqués dans le pays d’Afrique du Nord en raison de ce changement soudain de politique. Leurs vols ont été annulés. « On ne sait pas actuellement combien de temps cette suspension va durer », peut-on lire dans la mauvaise nouvelle du ministère. Cela signifie qu’ils devront envisager des itinéraires alternatifs, en passant par la Belgique ou la France, par exemple.

    Conseils aux voyageurs

    « Les Pays-Bas poursuivent leurs discussions avec les autorités marocaines afin que le trafic aérien entre les Pays-Bas et le Maroc soit à nouveau possible dans les meilleurs délais. Les conseils aux voyageurs ont été adaptés à la nouvelle situation. Nous conseillons aux Néerlandais de contacter leur organisation de voyage dès que possible pour discuter des itinéraires alternatifs », selon le ministère.

    De Telegraaf, 21/10/2021

  • Trafic aérien : Quelle solution pour Air Algérie ?

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    Malgré les progrès de la vaccination, le trafic aérien mondial reste encore loin des niveaux qui étaient les siens avant la crise sanitaire mondiale. Pour toutes les compagnies aériennes, les temps sont durs. La prestigieuse compagnie aérienne Émirates a annoncé, la semaine dernière, des pertes financières pour la première depuis 30 ans, selon le journal les Echos.
    Les pertes d’Émirates, qui fait partie des meilleures compagnies de transport aérien dans le monde, ont atteint plus de 4,5 milliards d’euros. C’est à dire la crise sanitaire mondiale n’a épargné personne dans le secteur du transport aérien même pas les compagnies riches. Émirates a vu le nombre de ses passagers transportés chuter de 88% par rapport l’exercice précédent. Par conséquent, les revenus de la compagnie ont baissé de 66%. Malgré des aides financières ayant atteint les 3.1 milliards de dollars, Émirates n’a pas pu éviter les suppressions d’emploi. La compagnie a dû dégraisser son effectif à hauteur de 31%.
    Air Algérie sollicite l’aide de l’État
    Si une compagnie aussi prestigieuse qu’Émirates se retrouve dans une telle situation, il semble tout à fait normal qu’Air Algérie traverse elle aussi un long tunnel. Jeudi dernier, une réunion s’est tenue au siège du ministère des Transports entre le ministre et le directeur général par intérim d’Algérie. Avec des pertes estimées en 2020 à 40 milliards de dinars et une longue période d’inactivité, Air Algérie est toujours dans le rouge malgré la reprise partielle de ses activités commerciales depuis un peu plus de trois mois. Selon le communiqué qui a sanctionné la réunion entre le ministre des transports et le DG par intérim d’Air Algérie, la compagnie a demandé une aide financière pour faire face aux charges afin de pouvoir poursuivre son activité. Le ministère des transports n’a pas dit quelle réponse il entendait apporter à cette demande. Mais deux questions se posent : l’État algérien est-il en mesure d’aider financièrement Air Algérie ? Une aide financière de l’État sera-t-elle suffisante pour régler les problèmes d’Air Algérie ? Jusqu’à quand l’activité d’Air Algérie restera- t-elle fortement réduite ?
    Que faire ?
    « Actuellement, on est à seulement 7 % du trafic normal même après la dernière augmentation du nombre de vols internationaux qui sont actuellement de 32 par semaine, toutes destinations confondues », explique une source au sein de la compagnie aérienne national. Au lieu d’injecter de l’argent, l’État ferait peut-être mieux d’autoriser Air Algérie à reprendre plus de vols et pourquoi pas autoriser plus de destinations, voire rouvrir les frontières en maintenant un protocole sanitaire stricte. « Pour commencer à faire rentrer de l’argent dans les caisses, il faut au minimum reprendre à hauteur de 50 % du trafic habituel », poursuit notre interlocuteur. Il faut savoir que la compagnie aérienne nationale paie des créneaux qu’elle n’utilise pas ou très peu. Difficile de rentabiliser ou de refaire son retard financier avec un tel nombre de vols que celui autorisé actuellement.
    Montréal – Alger, une ligne importante pour Air Algérie
    Par ailleurs, en centrant les vols principalement sur la France et plus particulièrement Paris, Air Algérie perd un portefeuille clientèle considérable en provenance d’Amérique du Nord au profit des compagnies aériennes européennes. Air France et Lufthansa, qui mobilisent de gros avions pour leurs vols vers l’Algérie, récupèrent les clients algériens venant de ces régions, obligés de passer par l’Europe pour rentrer en Algérie. Or, Air Algérie aurait pu attirer cette clientèle par son vol direct vers Montréal qui ne figure pas sur le programme des dessertes. L’idéal serait de permettre à Air Algérie de reprendre une bonne partie de son trafic normal pour qu’elle puisse retrouver un certain dynamisme. Aider financièrement la compagnie en la contraignant d’opérer un nombre de vols aussi insignifiant serait tout simplement contre-productif.
    Par : RACIM NIDHAL
    Le Midi Libre, 13/09/2021