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  • Pourquoi le Maroc veut légaliser le cannabis à usage médical – International

    Le 2 décembre 2020, le Maroc, l’un des principaux producteurs de cannabis au monde, a voté en faveur d’une proposition visant à retirer le cannabis de la liste des substances les plus dangereuses, et donc soumises à des contrôles plus stricts, en tant que membre de la Commission des stupéfiants des Nations unies. Après ce vote, le gouvernement de Rabat a approuvé le 11 mars un projet de loi ouvrant la voie à la légalisation du cannabis à des fins médicales, relançant ainsi un débat de longue date dans le pays.

    Que signifie pour le Maroc la légalisation du cannabis à usage médical ? Dans une interview sur Skype, l’anthropologue Khalid Mouna de l’Université Moulay Ismail de Meknès, actuellement à l’Institut universitaire de l’Iae de Nantes, grand spécialiste des questions liées au cannabis, parle d’une “révolution”, qui cependant “se fera très lentement”.

    Le texte de loi, actuellement examiné par le Parlement, prévoit la création d’une agence nationale de régulation, qui devra faire pousser un circuit agricole et industriel où les paramètres sont respectés, avec des “coopératives d’agriculteurs disposant d’autorisations” qui cultivent des “variétés de plantes certifiées”. L’objectif du gouvernement, selon le projet de loi, est de “convertir les cultures illégales qui détruisent l’environnement en activités légales durables qui créent de la valeur et des emplois.”

    L’ouverture souhaitée par l’exécutif a relancé des débats qui durent depuis un siècle dans le pays. Dans une édition récente, l’hebdomadaire Tel Quel, soutenant avec enthousiasme la décriminalisation partielle, titrait “Let us get high all way”, faisant un jeu de mots avec kiffer (aimer, jouir) et kifCe terme désigne un dérivé du haschisch, très populaire au Maroc. Radio 2Mm a ouvert ses micros à Khalid Tinasti, secrétaire général de la Global commission on drug policy, pour expliquer les avantages de la légalisation.. Noonpost publie un rapport sur les agriculteurs appauvris, tandis que sur le site Medias24, un panel d’experts discute des effets sociaux et économiques positifs du projet de loi.

    Un débat ancien

    Hors du chœur, même au sein de son propre parti, Abdelillah Benkirane, chef du Parti de la justice et du développement (PJD, islamiste) crie à l’immoralité et menace de démissionner. En réponse, des médias comme le site Article19 rappellent que le cannabis a toujours été utilisé dans la médecine traditionnelle arabe. Ibn Sina, connu en Europe sous le nom d’Avicenne, inclut cette plante dans sa Canon de la médecine. “Faire à nouveau du cannabis une ressource médicale, que la science islamique utilise et promeut depuis des siècles, sert également à décoloniser le prohibitionnisme marocain, qui est influencé par la prohibition occidentale”, peut-on lire sur le site web marocain.

    La question remonte en fait à la période coloniale, durant laquelle un prohibitionnisme a été introduit dans le pays, à l’image de celui de l’Europe, explique l’anthropologue Khalid Mouna dans une interview sur Skype. ” À l’époque du protectorat, les Français ont d’abord fait pression sur le sultan pour qu’il libère le marché et le… “. kif pour financer leur campagne coloniale. En 1934, les Français ont mis en place une réglementation sur la vente de cette substance. Les produits du cannabis provenant de la partie du Maroc occupée par les Espagnols étaient considérés comme de la contrebande.” L’ère de la prohibition n’a pas commencé avant 1954 avec une dahir (Décision du sultan) promue par la France, sous la pression de l’Égypte. “À cette époque, le pays était le plus grand producteur de cannabis”, note Mouna. “Aujourd’hui, nous sommes confrontés à une situation similaire. Les pays du Nord ont été les premiers à légaliser. La Californie a commencé dès 1996. Il y a un net déséquilibre avec les pays producteurs, qui sont au sud.”

    Le cannabis est la substance psychotrope la plus répandue dans le monde et son marché est terriblement inégal, explique Mouna : si l’on parle de chiffres – mais ce ne sont que des estimations faites à partir des données sur les saisies de drogues – en 2014, le marché légal valait 14 milliards de dollars contre un chiffre d’affaires illégal de 140 milliards de dollars. Il est également important de souligner la rapidité avec laquelle “le marché juridique se développe”. Et même dans ce Maroc vient très tard”.

    Le marché mondial connaît en effet une croissance annuelle de 30 %, tandis que le marché européen connaît une croissance de 60 %, indique une note du ministère marocain de l’intérieur, selon laquelle la légalisation partielle du cannabis permettra “d’améliorer les conditions de vie des agriculteurs et de les protéger des réseaux de trafic de drogue”.

    Une étude de la société Grand View Research a estimé que le chiffre d’affaires mondial de la marijuana légale pourrait atteindre 55,8 milliards de dollars en 2025 (environ 50 milliards d’euros), soit cinq fois plus qu’en 2015.

    La culture du cannabis a en fait retardé l’exode rural dans une région montagneuse et isolée

    La légalisation pourrait changer l’horizon de vie d’environ 90 mille familles – c’est l’estimation du gouvernement de Rabat – qui vivent dans le Rif, une région du nord du pays, et qui dépendent pour leur subsistance de la production illégale de cannabis. Sur le plan social, cette culture a en quelque sorte freiné l’exode d’une région rurale montagneuse et isolée, où l’on trouve aujourd’hui une densité assez élevée – environ deux cents habitants au kilomètre carré – notamment dans les provinces de Taounate, Al Hoceima, Chefchaouen, Ouazzane et Tétouan.

    Khalid Mouna, auteur du livre. Le bled du kif, a mené de nombreuses recherches dans le Rif. Selon lui, la proposition de loi découle également d’années d’échec dans les tentatives de diversification des cultures dans cette région. Le terrain montagneux n’est pas propice à d’autres cultures, comme les pommes, qui se sont révélées être un échec il y a quelques années. Selon Mouna, dans cette région reculée, “le cannabis est un facteur de stabilité sociale depuis des décennies”. Il est donc naturel que la nouvelle ait été accueillie avec prudence par les habitants du Rif, qui ont peur de s’engager dans un circuit dont ils ne connaissent pas les règles. Les anciens vendeurs illégaux devront signer des contrats avec l’État. Tout le monde devra apprendre lentement de nouveaux codes”.

    Avec la légalisation, d’anciens litiges non résolus liés à des divisions foncières ou à des questions environnementales seront également mis en lumière. La production de cannabis repose aujourd’hui sur une exploitation très intensive des ressources en terre et en eau, dans une région qui souffre de pénurie d’eau. L’utilisation d’engrais potentiellement toxiques et la déforestation pourraient endommager l’écosystème à jamais, a déclaré Mouna. Là encore, les autorités devront établir des règles “qui tiennent compte de l’environnement, puisqu’elles auront le monopole du type de semences que les agriculteurs pourront utiliser.”

    Il s’agit également de savoir dans quelle mesure les agriculteurs seront intéressés par la transformation de leurs cultures de cannabis récréatif en cannabis médical.

    L’anthropologue rappelle que sur le marché illégal, “la plupart des exportateurs sont des étrangers et les gains réels sont réalisés par eux, et non par les paysans. Le rêve de rencontrer le bon intermédiaire est très profondément ancré dans l’imaginaire de ces paysans. Chacun espère rencontrer le vendeur international qui le rendra riche”.

    Un autre piège de la légalisation, comme on l’a vu en Colombie ou au Népal, est que pour les petits agriculteurs “les grandes entreprises pharmaceutiques pourraient prendre la place des barons de la drogue”. Il est donc essentiel de rappeler que le cannabis au Maroc a également des usages traditionnels, et que dans certains pays africains, cette plante est utilisée dans l’herboristerie traditionnelle, au même titre que la menthe. “Il faut valoriser l’usage cosmétique et médicinal de ce produit dans l’industrie marocaine, un usage qui n’a pas encore disparu, comme cela s’est produit en Europe”, poursuit Mouna.

    Malgré toutes ces questions, conclut l’anthropologue, la diversification du marché est certainement une très bonne nouvelle, attendue depuis longtemps : des pays comme le Liban ou Israël avaient déjà légalisé le cannabis médical, sans attendre la décision de l’ONU. Aujourd’hui, Israël est très intéressé par ce qui se passe au Maroc, où un nouveau marché pour ses semences pourrait s’ouvrir.

    Le Maroc se positionne comme un leader en Afrique, conclut Mouna : “Il y a déjà des entreprises pharmaceutiques très dynamiques dans le pays. La légalisation pourrait leur permettre de faire un nouveau bond en avant.”

    Développement personnel, 23 mars 2021

    Tags : Maroc, cannabis, haschich, légalisation, drogue, trafic,

  • Algérie / Enquête : C’est ainsi que la drogue provient du Maroc (1ère partie)

    «El-Djeich» accompagne les garde-frontières à l’ouest du pays

    Dernièrement, les tentatives visant à inonder notre pays avec d’importantes quantités de kif traité ont connu une tendance à la hausse. Les quantités de ce poison saisies à nos frontières ouest ont atteint des records terrifiants. Les enquêtes ont révélé, à travers les bilans des opérations qualitatives enregistrées et les aveux des trafiquants arrêtés, que la source du poison est le pays voisin, où la culture du cannabis est monnaie courante. La revue «El-Djeich» est allée sur le terrain pour dévoiler, dans ce numéro, les coulisses du narcotrafic à nos frontières, à partir du Maroc. Elle s’arrêtera également sur les efforts déployés par les garde-frontières pour contrecarrer ce genre de crime organisé.

    N dépit des opérations qualitatives enregistrées dans la lutte contre les bandes du narcotrafic, qui ont élu domicile dans le pays voisin, et la mise en échec de leurs plans grâce à la volonté et la vigilance de nos forces déployées à travers l’ensemble de notre territoire, la tentative d’inonder notre pays par ce venin ciblant soit nos jeunes en vue de les transformer en zombies soit d’attenter à notre sécurité et notre à corps social, celles-ci se poursuivent toujours.

    En chiffres, les opérations qualitatives menées par les unités de l’Armée nationale populaire au cours de la l’année écoulée (2020) se sont soldées par l’arrestation de 1028 trafiquants et la saisie de 703,2 quintaux de kif traité et 27,89 kg de cocaïne. La quasi-totalité de ces opérations ont eu lieu à nos frontières ouest. L’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie est arrivé au même constat, affichant dans son bilan annuel, pour la même année, la saisie de plus de 88 tonnes de cannabis, 55,52% à l’ouest du pays.

    Partant de ces chiffres effrayants et l’accroissement de cette activité criminelle à nos frontières ouest, devenue une matière médiatique consistante et quotidienne dans les différents médias, la revue «El-Djeich» a décidé de mener son enquête. Elle s’est déplacée vers la bande frontalière ouest de notre pays, accompagnant les éléments des garde-frontières sur le terrain pour s’arrêter sur les détails se rapportant à la question, les voies par lesquelles transitent les importantes quantités ainsi que les efforts fournis par les unités de l’Armée nationale populaire de lutte contre la contrebande et la criminalité organisée.

    A noter que pour réaliser ce reportage, la revue «El Djeich» s’est rendue au niveau du Secteur militaire de Naâma, plus précisément en territoire de compétence du 2e Groupement des gardefrontières d’Aïn Sefra, ainsi qu’au Secteur militaire de Tlemcen, dans le territoire de compétence du 19e Groupement des gardefrontières de Bab El Assa et du 6e Groupement des garde-frontières de Sidi El-Djilali.

    Guerre quotidienne contre les narcotrafiquants

    Notre première destination a été la wilaya de Naâma, la porte du SudOuest, précisément le 2e Groupement des garde-frontières d’Aïn Sefra que nous avons atteint après sept heures et demie de trajet. Un calme pesant règne sur la ville, mais derrière ce silence se cache en réalité une guerre féroce menée quotidiennement par les défenseurs du pays contre les narcotrafiquants, le long de la bande frontalière avec le pays voisin, comme le démontrent les chiffres que nous avons consultés au niveau du Secteur militaire de Naâma.

    Des chiffres à donner le tournis. Rien qu’en 2020, plus de 300 quintaux de kif traité ont été saisis, dont plus de 983 kg au cours des deux premières semaines de l’année 2021, à travers trois opérations seulement. Ces résultats sont, selon le commandant du Secteur militaire de Naâma : «la résultante logique des plans sécuritaires minutieusement mis en place et la totale coordination entre les unités de l’Armée nationale populaire, de la Gendarmerie nationale, des Douanes, en plus du déploiement étudié et intense du dispositif sécuritaire des gardefrontières sur le terrain, ce qui nous a permis de déjouer plusieurs opérations d’introduction de drogue sur notre sol en provenance du pays voisin».

    Notre arrivée au 2e Groupement des garde-frontières d’Aïn Sefra a coïncidé avec l’exécution de deux opérations par certains de ses escadrons. La première exécutée à Hadjret Mguil, lors de laquelle 824,2 kg de kif traité ont été saisis et la seconde, dans la région de Belahred, relevant du même groupement, menée en coordination avec la Brigade territoriale de la GN de Sfissifa et la 2e Section de sécurité et d’intervention d’Aïn Sefra et qui s’est soldée par la saisie de quatre colis de stupéfiants (73 kg), chargés sur deux mules au lieu-dit Djebel Sidi Ould Maâmar, distant de 1Km de la bande frontalière avec le pays voisin.

    Les garde-frontières aux aguets

    Lors d’une opération de recherche et de pistage des trafiquants menée la nuit du 17 janvier 2021, 32 colis de stupéfiants de 824,2 Kg ont été trouvés camouflés entre les buissons au lieu-dit Hassi L’Abyad

    Pour assister au déroulement de la 1re opération, nous nous sommes rendus à la Brigade territoriale de la GN de Djnene Bourezg, l’autorité chargée de mener l’enquête du fait qu’elle a eu lieu dans son territoire de compétence. Après un trajet de 90 km, nous sommes arrivés à destination, où nous avons été accueillis par le commandant de l’escadron des garde-frontières de Hadjrat Mguil, qui dirige l’opération. Il nous a déclaré : «Dans le cadre des missions régulières assignées à l’escadron sur son territoire de compétence, et lors d’une opération de recherche et de pistage des trafiquants menée dans la nuit du 17 janvier, 32 colis de stupéfiant d’un poids de 824,2 kg ont été retrouvés camouflés dans les buissons au lieu-dit Hassi L’Abyad, distant d’environ 3 km du poste avancé Dermel, relevant de l’escadron, et près de 26 km de la bande frontalière.» Notre interlocuteur a ajouté que le succès de cette opération et le fait de «l’amélioration de la performance sécuritaire et de l’identification des pistes empruntées par les contrebandiers qui excellent dans le domaine. C’est également le résultat de la vigilance des éléments, de la bonne exploitation et de l’occupation du terrain par les éléments des garde-frontières».

    Nous avons senti cette même fierté chez les autres éléments participant à l’opération, qui se ont unanimement reconnu que le terrain les a forgés et a renforcé leur expérience et maîtrise dans la lutte contre le trafic des stupéfiants et à resserrer l’étau sur les narcotrafiquants.

    Après un long arrêt sur le déroulement et les détails de cette opération qualitative, expliqués par les éléments de l’escadron des gardefrontières de Hadjrat Mguil qui l’ont exécutée, nous nous sommes dirigés à l’ouest, vers le siège de l’escadron des garde-frontières de Belahred. Là, nous attendaient le chef de l’escadron, accompagné du commandant de la compagnie territoriale de la GN d’Aïn Sefra, le chef de la 2e Section de sécurité et d’intervention de ladite commune ainsi que le commandant de la Brigade territoriale de la GN de Sfissifa. Ces derniers ont supervisé l’opération couronnée par la saisie de 73 kg de kif, chargés sur le dos de deux bêtes de somme au lieu-dit Djebel Ras Ould Mâamar, distant d’environ 3 km du poste avancé de Chambra, relevant de l’escadron autonome des garde-frontières et de 1 km de la bande frontalière du pays voisin. Ces quantités ont été saisies grâce à une coordination entre les corps de sécurité susmentionnés. Nous avons constaté, en nous penchant sur les faits, que le succès de cette opération est le résultat d’une bonne exploitation des renseignements recoupés. En effet, des informations étaient parvenues au commandant du Groupement territorial de la GN de Naâma, selon lesquelles des contrebandiers s’apprêtaient à introduire une cargaison importante de drogue. Aussitôt les garde-frontières se sont positionnés, selon le commandant de l’escadron de Belahred, près du lieu indiqué et ont procédé à la fouille de tous les points d’accès possibles, d’où les passeurs pouvaient transiter ainsi que les pistes sur lesquelles les éléments des GGF disposaient préalablement d’informations, ce qui a permis de saisir cette cargaison.

    Le commandant de l’escadron souligne : «après la saisie de la cargaison, j’ai immédiatement pris toutes les mesures sécuritaires qui s’imposaient pour procéder ensuite à une vaste opération de recherche et de ratissage de la zone, en vue de trouver d’autres cargaisons, car souvent les contrebandiers choisissent de camoufler la marchandise dans différents lieux, en attendant l’arrivée du récipiendaire. Dans le cas d’absence d’autres cargaisons, on fait appel aux artificiers pour inspecter les chargements saisis ainsi que le périmètre où elles ont été localisées pour éviter tout piège, en guise de représailles par les contrebandiers qui ont essuyé ces derniers temps plusieurs revers, compte tenu des quantités déjà saisies. La scène du crime est livrée alors à la section de la police scientifique du Groupement territorial pour prélever les indices et les preuves et tracer un plan pour s’en servir dans d’autres enquêtes à l’avenir».

    S’agissant des mesures succédant les arrestations et saisies, le commandant de la compagnie territoriale de la GN d’Aïn Sefra a ajouté : «Nous procédons au chargement des produits saisis et à leur livraison à la brigade territorialement compétente pour la poursuite de l’enquête. Quelques échantillons sont prélevés et envoyés à l’institut national de criminalistique et de criminologie de la GN pour analyse et expertise.»

    Les coulisses du narcotrafic

    En écoutant le récit éléments des deux escadrons qui, d’après leurs commandants, opèrent parfaitement pour limiter l’activité des barons du kif venant du Maroc et faire barrage à leurs méthodes et plans, certaines questions n’ont pas manqué de tarauder nos esprits. Comment ces chargements traversent le territoire marocain pour arriver à nos frontières mais aussi quels sont les moyens utilisés ? D’autant que notre bande frontalière, dans cette région, se caractérise par sa nature semiaride et des reliefs d’accès difficiles, constitués de chaînes de montagne de l’Atlas saharien, et où foisonnent des cours d’eau, asséchés en été et en crue en hiver, ce qui rend les pistes inaccessibles en cette saison de l’année.

    Afin d’en savoir davantage sur les coulisses du trafic de stupéfiants et les tentatives visant à inonder notre pays par ce poison mortel, par le pays voisin, nous avons interrogé certains acteurs engagés dans la lutte contre le trafic de stupéfiants dans le territoire de compétence du groupement. A ce propos, le commandant de l’escadron des garde-frontières de Hadjrat Mguil affirme que «le trafic de ce poison à partir du territoire du pays voisin et dans cet environnement au relief difficile, ne se fait pas à bord de véhicules de type 4X4 mais plutôt à l’aide des caravanes constituées de bêtes de somme, au niveau des pistes et des sentiers étroits et pénibles». Il ajouta : «Ce qui est frappant dans ce type de trafic, est que les contrebandiers amènent une mule de réserve au cas où l’une des bêtes est dans l’incapacité de marcher, en raison d’une entorse ou d’une blessure. Les dos de ces bêtes de somme qu’il nous a été donné de saisir portent les stigmates du poids de la charge et du long et difficile trajet parcouru, un véritable crime à l’encontre de ces animaux.»

    Pour le chef du Bureau instruction et opérations du 2e Groupement des garde-frontières : «certains contrebandiers ont l’habitude de faire transiter leur poison à dos de mules et d’ânes sans accompagnateur. Ces caravanes empruntent des pistes qu’elles ont l’habitude de traverser seules pour arriver à destination. Si ces derniers sont débusqués, le trafiquant sera à l’abri du danger». Dans le même contexte, le commandant de l’escadron autonome des garde-frontières de Benyakhou ajoute : «le trafic des stupéfiants dans cette partie de la bande frontalière est très actif la nuit. Les trafiquants exploitent l’obscurité pour éviter les garde-frontières, même s’ils doivent parcourir plusieurs kilomètres dans le désert, les montagnes et traverser les cours d’eau, sans guide, voire sans éclairage de peur d’être découverts par les patrouilles de sécurité».

    Outre l’utilisation de ces bêtes de somme, les trafiquants exploitent les systèmes de communication modernes et font appel à des éclaireurs chargés de repérer la route, connus dans le langage du crime frontalier sous le nom d’«El Haday». Ils sont dotés par les narcotrafiquants de systèmes de communication modernes et de systèmes optiques nocturnes et diurnes. Positionnés sur les hauteurs, ils surveillent les mouvements et les patrouilles des garde-frontières et présentent toutes les informations sur la piste ou la présence de barrages ou de patrouilles des protecteurs du pays, voire s’il y a un quelconque risque sur l’itinéraire prévu. A ce propos, des garde-frontières nous ont raconté avoir intercepté à plusieurs reprises des «Hadaya», qui restent sur place pendant plusieurs jours sans s’ennuyer, guettant toute erreur de notre part pour faire transiter les chargements de leur poison.

    En compagnie des garde-frontières dans une embuscade nocturne

    Nous avons saisi l’opportunité de notre présence au sein de l’escadron autonome de Belahred pour assister à une embuscade dressée la nuit, dans la région de Ras Ould Mâamar par les éléments du poste avancé de Chambra. Notre guide nous montrait au fur et à mesure certains chemins et pistes que les contrebandiers ont tenté d’emprunter pour acheminer des cargaisons considérables de drogue avant qu’ils ne tombent dans les filets des garde-frontières. En nous approchant de la bande frontalière, nous avons remarqué plusieurs antennes installées de l’autre côté des frontières. Et lorsque nous nous sommes renseignés sur l’utilité de leur installation sur de tels reliefs arides, nous avons appris qu’elles ont été installées par les opérateurs mobiles de ce pays. Notre interlocuteur a précisé que ces antennes n’ont aucune utilité économique, surtout en absence de groupements d’habitations près des frontières. Ce qui confirme qu’elles sont installées dans le but de faciliter la communication entre les réseaux criminels et la mafia de la drogue qui utilisent les territoires du pays voisin comme abri sûr. Les affaires déjà traitées confortent d’ailleurs cette hypothèse. L’inspection de téléphones portables saisis auprès de certains contrebandiers a effectivement révélé des puces d’opérateurs mobiles du pays voisin. Il ne fallait que quelques instants pour que tous les éléments du poste avancé soient prêts à s’acquitter de la mission qui leur était assignée. Le chef de mission avait auparavant donné ses orientations et ses consignes. Parmi ces orientations, ne point utiliser ce qui est en mesure de faire échouer l’embuscade. La sortie de cette formation chargée de l’embuscade n’est pas une sortie ordinaire, elle satisfait aux exigences des missions de combat, c’est-à-dire la discrétion, le camouflage et la dissimulation. Sur des pistes terreuses, traversées de cours d’eau, des pierres et des buissons, les éléments se dirigent vers leur lieu de destination, et nous les suivons au pas. De temps à autre, les projecteurs de notre photographe éclairent leur chemin. Notre attention a été vite attirée par la patrouille embaquée qui s’est transformée en une patrouille piétonne. A notre question sur la cause de ce changement, la personne chargée de superviser l’embuscade nous a fait savoir que «chaque petit détail sur le terrain revêt une importance cruciale. Aucun signe distinctif ou inhabituel ne doit être négligé sur le terrain. Bien au contraire, nous devons l’exploiter et fouiller soigneusement les alentours car souvent cela nous conduit vers des réserves à proximité. La plupart du temps, les contrebandier utilisent ces marques comme repères entre eux pour désigner le lieu de livraison et de réception de la marchandise.». Après une demi-heure de trajet, nous sommes enfin arrivés sur le lieu de l’embuscade, un silence absolu plane sur les lieux, le guet permanent et la disponibilité totale sont désormais les mots d’ordre. Ni le sommeil ni la fatigue ne peuvent avoir raison de la détermination et de la volonté de fer des garde-frontières, que ce soit en temps de frimas, de gel ou en pleine chaleur. Un moment d’inattention et le vent se met à composer l’une de ses symphonies violentes qui vous font frémir et craindre le début de la guerre des nerfs entre les protecteurs de la patrie et les narcotrafiquants venus d’ailleurs. Le dernier mot reviendra certainement à celui qui sait attendre et jouit d’une grande patience, dans ces milieux inhospitaliers et rudes que nos éléments sur le terrain ont su apprivoiser comme le prouvent les résultats et les performances enregistrés. Après avoir passé une nuit entière avec les garde-frontières sur le terrain, nous avons quitté les lieux et fait nos adieux à ces braves, auprès de qui nous avons découvert la force de caractère à vaincre les difficultés du terrain ainsi que leur cohésion, leur unité, leur dévouement et leur volonté de donner le meilleur d’eux mêmes. Ceci dit, ce qui attire davantage l’attention, c’est que ces derniers considèrent toutes les actions qu’ils accomplissent comme des missions ordinaires et qu’ils ne font qu’accomplir leur devoir : «Je suis ici pour défendre notre pays et notre peuple des intrigues des bandes criminelles et des trafiquants de drogue», nous dit l’un d’eux. Nous avons soumis au commandant du 2e Groupement des garde-frontières plusieurs questions, notamment comment sécuriser la zone de compétence avec sa vaste superficie et ses reliefs difficiles et ce, à la lumière des évolutions que connaît notre région. Une question à laquelle il répondra : «Au regard de la spécificité et de l’étendue du territoire de responsabilité, nous cherchons à resserrer l’étau sur les bandes de trafiquants de drogue à travers une répartition bien étudiée des formations déployées sur le terrain mais aussi la planification méthodique des tâches et la bonne connaissance du terrain et des différentes pistes et axes de trafic possibles. Nous programmons des missions et des tâches pour les formations fixes (embuscades, points d’observation et de surveillance) et pour les formations mobiles (les patrouilles embarquées et piétonnes) avec la nécessité de combler les brèches au sein des sections. Nous comptons quelquefois sur des sorties aériennes d’hélicoptères du 2e Commandement régional de la GN pour surveiller le territoire de compétence ». Et de préciser que l’appel à «des méthodes scientifiques développées tels que les renseignements, la surveillance, les embuscades, les informateurs et les chiens entraînés, a déjoué les plans de ces criminels cherchant à inonder notre pays par ces poisons. De même, cela a permis aux éléments de la GN et des garde-frontières d’acquérir une grande expertise, au point de prévoir quand et comment ils doivent intervenir pour déjouer toutes les tentatives de trafic». Dans une évolution remarquée, les marchands de la drogue sont passés à une étape plus dangereuse, en ciblant les éléments des services de sécurité avec des armes à feu, après que ces derniers aient réussi à resserrer l’étau autour d’eux et leur ont porté des coups durs par la saisie de quantités considérables de drogue. Le bilan du 2e Groupement des garde-frontières à Aïn Sefra est riche en nombre d’opérations de qualité dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue. Les éléments du groupement et ses unités secondaires ont fait déjouer 43 tentatives de trafic, en 2020, dans le territoire de leur compétence. Alors que nous quittons le 2e Groupement des gardes-frontières d’Aïn Sefra, nous avons retenu, à travers le bilan de l’activité opérationnelle de ses unités, le contrôle et la bonne occupation du terrain et nous pouvons affirmer que celles-ci fournissent des efforts colossaux pour faire face aux tentatives de trafic à travers les frontières. Pour en savoir davantage sur le trafic et la contrebande, nous nous sommes dirigés au Nord, en particulier vers le 6e Groupement des garde-frontières à Sidi El Djilali, à Tlemcen, où nous avons été informés d’autres méthodes de contrebande.

    A suivre…


    Ces chiffres qui ne trompent pas

    Plus de 2013,86 quintaux de kif traité ont été saisies par les unités de l’Armée nationale populaire durant la période s’étalant entre le 1er janvier 2017 et le 24 février 2021. La majorité de ces opérations qualitatives ont été exécutées dans les régions ouest du pays, à proximité de nos frontières avec le Maroc. Il faut dire que le pays voisin est le plus important producteur au monde, avec 100 000 tonnes par an, selon les propres affirmations de plusieurs organismes et organisations internationales concernés par la lutte contre la drogue. Par ailleurs, durant la même période, plus de 6 261 775 comprimés de psychotropes ont été saisis et 3183 narcotrafiquants arrêtés, dont la plupart à nos frontières Ouest. Parmi eux, des contrebandiers et des trafiquants de nationalité marocaine qui ont reconnu l’implication formelle du Makhzen dans le trafic.

    Si le bilan des dernières années est affolant quant aux quantités de drogue cultivées et fabriquées au Maroc et saisies par nos unités, le début de l’année 2021, quant à lui, a connu l’exécution d’opérations de qualité, notamment à nos frontières Ouest. D’après ces chiffres, il est clair que le Maroc mène, avec intention de nuire, une agression acharnée contre notre pays et son peuple, à travers sa tentative d’intoxiquer notre jeunesse et de freiner notre développement, se permettant, dans cette sale guerre, de recourir à tous les moyens possibles pour écouler ces poisons en dehors du royaume, même si cela devait nuire à la sécurité et la stabilité non seulement de l’Algérie mais également des autres pays voisins. Ces méfaits représentent certes un risque pour l’avenir commun des peuples du Maghreb. Le fait que le régime du Makhzen ignore le fléau et ferme les yeux sur les activités des contrebandiers et des narcotrafiquants ne peut que témoigner de son intention de couvrir ses échecs économiques et sociaux. Au regard de l’absence d’une réelle volonté des autorités marocaines à stopper l’afflux de ces poisons vers notre pays et les pays du voisinage, il est clair que ce trafic rapporte de grosses sommes d’argent en devises. Le Maroc les utilise évidemment pour couvrir son déficit budgétaire annuel mais aussi pour soudoyer les consciences voire intimider certains pays, les obligeant à changer leurs positions politiques, notamment à propos de certains dossiers que Rabat considèrent litigieux avec l’Etat algérien, à l’exemple de la question du Sahara occidental.

    Parmi les autres paradoxes incroyables du Maroc, la tentative du Makhzen à duper l’opinion publique internationale et à éviter les pressions de la communauté internationale, en tentant de donner un caractère légitime à la culture et l’exportation du cannabis. Ceci dit, le projet de cette décision, annoncée par le gouvernement marocain, a déjà suscité une vague de critiques et de protestations, certains se sont même demandés comment peut-on prétexter un usage thérapeutique, alors que le peuple marocain meurt déjà de faim, avant de succomber à la maladie.

    Source : Revue El Djeïch n° 692

    Tags : Algérie, trafic, narcotrafic, drogue, cannabis, Maroc, haschich, kif, ANP, armée, garde-frontières,

  • Banque Chaabi du Maroc : police belge enquête sur blanchiment à Nador, Al Hoceima et Tanger

    Selon le site Kawaliss Arrif, des enquêteurs de la police fédérale belge arriveront prochainement au Maroc dans le cadre d’une investigation concernant des opérations de blanchiment d’argent tiré du trafic de cocaïne moyennant des virements ou ou activités commerciales illégales.

    La police belge, en coordination avec ses homologues marocains, enquête sur les dossiers de blanchiment d’argent, car les recherches menées par la police fédérale ont révélé l’implication de 68 personnes, dont certaines avaient des comptes bancaires à la Banque Chaabi en Belgique avec des actifs financiers importants issus du trafic de cocaïne, indique la même source.

    Malgré les tentatives de la Banque Populaire de dissimuler les opérations de blanchiment d’argent, l’intervention des autorités supérieures de sécurité l’a empêchée en raison de l’existence d’un accord de coopération sécuritaire entre le Maroc et la Belgique, ajoute-t-on.

    L’enquête a révélé l’existence d’opérations de blanchiment d’argent à grande échelle qui concernaient de grands projets, notamment des cafés, des restaurants, l’acquisition de biens immobiliers, des commerces et des boîtes de nuit à Tanger, des parcelles de terrain à Rabat, Tanger, Tétouan, Nador et Agadir, et de grands projets touristiques dans le sud de l’Espagne.

    Kawaliss Arrif signale qu’on s’attend à ce que la recherche révèle des surprises qui feront tomber de grosses têtes, notamment des responsables de collectivités locales dans les régions de Nador et Al Hoceima, des parlementaires et des grands commerçants qui feront l’objet d’une enquête.
    Toutes les succursales de la Banque Chaabi en Belgique sont visées par cette enquête, à savoir:

    Agence du Midi: 20 agents fédéraux.

    Agence Molenbeek-Saint-Jean: 7 agents fédéraux

    Agence d’Anvers: 10 agents fédéraux

    Selon les témoins qui ont lu la lettre de l’enquête, les accusations sont:

    Blanchiment d’argent,

    Fraude économique,

    Pratique d’activités illégales.

    Utilisation abusive des chèques.

    Des directeurs des agences Banque Chaabi ont été entendus, des ordinateurs saisis et des dossiers ont été mis sous scellés.

    Tags : Rif, Hirak, Maroc, blanchiment, trafic, drogue, cocaïne, cannabis, haschich, Banque Chaabi du Maroc, Nador, Al Hoceima, Tanger,

  • Italie : Marocain de 27 ans dénoncé pour trafic de cocaïne

    Carrara. La police dénonce un citoyen marocain pour trafic de cocaïne et résistance à un agent public

    La police d’État du Commissariat de Carrare, dans le cadre d’une stratégie globale de lutte contre le trafic de drogue, a dénoncé un citoyen du Royaume du Maroc âgé de 27 ans pour avoir trafiqué et résisté à un agent public. En particulier, le dimanche 4 septembre, les agents de la police d’État ont remarqué un homme à bord d’une bicyclette se conduisant de manière suspecte dans le quartier d’Avenza, le sujet a donc reçu l’ordre de s’arrêter pour être soumis à un contrôle. A la vue des agents, cependant, le citoyen non-européen s’est enfui, s’engageant dans le mauvais sens sur des routes même à fort trafic, constituant un réel danger pour la sécurité des personnes affectées par la circulation routière.

    Au bout d’un moment, l’état-major de la brigade volante du Commissariat a réussi à retrouver le sujet et après l’avoir soumis à une fouille personnelle, ils ont décidé d’aller vérifier son domicile. A l’intérieur d’une cave appartenant au domicile du sujet, un véritable kit pour la vente a été retrouvé: une dose de cocaïne enveloppée dans un emballage cellophane, divers autres bouts de matériel pour le conditionnement du médicament totalement compatible, pour la couleur et la forme, à celle utilisée pour la cocaïne liée à la saisie et enfin un slingbar de précision allumé et fonctionnel, utilisé pour diviser les doses pour être ensuite destinées à la vente au détail. Pour ces raisons, le pousseur a été déféré en état de liberté à l’A.G. tant pour la possession de stupéfiants à des fins évidentes de trafic que pour la résistance à un agent public lors du contrôle de police.

    Source : Il Metropolitano, 5 oct 2020

    Tags : Italie, Maroc, trafic, cocaïne, drogue, cannabis, haschich, marocain, 

  • Belgique : De 6 à 8 ans de prison pour une famille marocaine qui vendait de la cocaïne à Borgerhout


    Jusqu’à huit ans de prison pour une famille qui vend de la drogue dans les bars

    BORGERHOUT – Trois membres de la famille D. ont été condamnés à six à huit ans de prison pour avoir échangé de la cocaïne à grande échelle pendant des années depuis deux cafés du Turnhoutsebaan à Borgerhout. Alors qu’ils utilisaient le produit de leur commerce lucratif pour acheter des biens immobiliers au Maroc, les trois accusés de notre pays en ont également tiré profit, car ils n’avaient «officiellement» pratiquement aucun revenu. «Rejetable», a conclu le tribunal.

    Abdelhakime D. (63 ans) et son cousin Mostafa (33 ans) ont organisé le trafic de drogue depuis le café Mesira. Mustapha D. (61 ans), frère d’Abdelhakime et père de Mostafa, a fait de même depuis le café Oriëntal. Ils ont travaillé avec des hommes de façade en tant que chefs d’entreprise et ont embauché des immigrants illégaux pour vendre la drogue. Si ces immigrants illégaux étaient arrêtés, ils recevaient de l’argent pour ne pas coopérer à l’enquête.

    Propriétés

    En février 2016, l’un de ces immigrants clandestins s’est adressé à la police. Il a déclaré que Mostafa D. lui avait payé 50000 euros pour commettre des infractions liées aux drogues. L’homme a déclaré que la famille était active dans le commerce de la drogue depuis 20 ans. Les bénéfices ont été dissimulés dans toutes sortes de choses, comme l’électronique, et envoyés au Maroc. Là, l’argent de la drogue était investi dans l’immobilier et dans l’économie locale, comme une boulangerie et un car-wash. La sœur aînée a tout géré là-bas.

    Sept paxons de cocaïne ont été découverts lors d’une perquisition à domicile au café Mesira le 17 décembre 2018. La police a trouvé un sac contenant 581 grammes de cocaïne à Mustapha D. Il a été le seul à avouer qu’il avait sporadiquement vendu de la drogue à un nombre limité de personnes, mais a affirmé n’avoir rien à voir avec les cafés.

    Dans l’intervalle, les finances de la famille D. ont également été étudiées, avec une attention particulière pour les propriétés au Maroc. Abdelhakime et Mustapha se sont avérés avoir plusieurs contrats pour l’eau et l’électricité à Al Hoceima et Imzouren, mais comme il n’y a pas d’obligation d’enregistrement au Maroc, ils ont réussi à garder leurs propriétés hors de portée de l’État belge.

    Abdelhakime et Mustapha D. ont été condamnés à huit ans de prison et à une amende de 120 000 euros, Mostafa D. à six ans de prison et à une amende de 48 000 euros. Six employés ont été condamnés à des peines de prison allant de deux ans à 40 mois et à des amendes allant jusqu’à 16 000 EUR. Le tribunal a confisqué des avoirs illégaux pour un montant de 571 000 €.

    Source : Het Newsblad, 6 oct 2020

    tags : Belgique, Maroc, cocaïne, drogue, stupéfiants, trafic, Borgerhout, Abdelhakime D., Mustapha D., blanchiment,

     

  • Italie : Marocain de 38 ans vole un vélo électrique à Pontinia

    Selon le site LatinuaTu, un marocain de 38 ans a été arrêté par les Carabiniers de la ville italienne de Sabaudia en possesion d’un vélo électrique volé.

    Dans la soirée du 28 septembre dernier, à Pontinia, les militaires de la station Sabaudia Carabinieri, à l’issue d’un service de contrôle territorial, ont arrêté un citoyen marocain de 38 ans pour le délit de réception de biens volés.

    L’homme avait avec lui un vélo électrique d’une valeur d’environ 650 euros qui a fait l’objet d’un vol qui a eu lieu le même matin. Le vélo appartenait à un citoyen indien à qui les biens volés ont été restitués.

    Le trafic de vélo est devenu monnaie courante en Europe. A l’instar des voitures volés, les vélos  sont revendus au Maroc.

    Tags : Maroc, Italie, vol, trafic, vol de voitures, vol de vélos, crime,

  • Maroc : Corruption et trafic de drogue gangrènent l’armée (diplomate américain)

    UN RAPPORT CONFIDENTIEL DU CONSULAT US À CASA EN FAIT ÉTAT : Corruption et trafic de drogue gangrènent l’armée marocaine

    Les estimations les plus « condescendantes » envers le royaume chérifien indiquent que la drogue produite par ce dernier et destinée au Vieux Continent génère en moyenne un chiffre d’affaires annuel de l’ordre de pas moins de… 30 milliards d’euros.

    Tout porte à croire que certaines capitales occidentales en ont marre de devoir constamment fermer les yeux sur les agissements délictueux du royaume chérifien, en contrepartie de son soutien à l’entité sioniste et de son rôle de gendarme zélé, qu’aucun crime de rebute, dans la lutte méditerranéenne contre l’émigration clandestine. C’est, en tout cas, ce que relève en un rapport clair daté de 2008 du consulat américain basé dans la capitale économique du Maroc, Casablanca, et dont nous avons pu consulter une partie du contenu. Celui-ci, en effet, ne laisse pas d’incriminer directement l’ensemble des officiers supérieurs de l’armée royale marocaine. Il y est révélé, en effet, que ces derniers « ne sont occupés que par la corruption, le trafic d’influence et le trafic de drogue ».

    Le même rapport va encore plus loin en ajoutant que ce phénomène est encore plus prononcé dans les provinces du Sud, et plus précisément les territoires occupés sahraouis. Ces officiers supérieurs, menés par un général corrompu dont les activités ont fini par gangréner en profondeur tous les rangs de cette armée d’occupation, mettent à profit l’effort de guerre déployé par le roi Hassan II et plus tard par son fils Mohamed VI, pour détourner à leur profit de très gros contrats d’armements, d’équipements et de ravitaillement.

    Accablant, le rapport va encore plus loin pour relever que cette corruption et ce trafic de drogue n’épargnent même pas les responsables civils du Makhzen, et même les membres et proches de la famille royale. Un exemple parmi d’autres pour illustrer cet état de fait : le rapport parle d’un investissement immobilier fort d’une enveloppe de pas moins de 220 millions d’euros bloqués pendant des mois, avant que le promoteur en question n’accepte de se délester de 5 % de ce montant au profit de hauts responsables civils et militaires, qualifiés de proches du palais royal.

    À simple titre illustratif aussi, pour se faire une idée sur l’ampleur de ce trafic généralisé et mené à très grande échelle, contentons-nous de relever ici que des rapports européens indiquent que le trafic de la drogue marocaine à destination du Vieux continent produit annuellement un chiffre d’affaires de l’ordre de pas moins de 30 milliards d’euros.

    Kamel Zaidi

    Le Courrier d’Algérie, 1 juin 2020

    Tags : Maroc, drogue, cannabis, haschich, marijuana, trafic, stupéfiants, Wikileaks,

  • La pandémie n’a pas arrêté le trafic de cannabis entre le Maroc et l’Espagne

    D’après Le Figaro, même en plein pic de la pandémie du coronavirus, les trafiquants de cannabis continue à donner de maux de tête aux services de sécurité espagnols qui n’ont pas baissé la garde en cette période critique.

    Selon des communiqués de la gendarmerie espagnole, ce premier avril, en quinze jours 58 trafiquants en Andalousie ont été arrêtés et plus de 5,5 tonnes de haschich, neuf embarcations et douze véhicules ont été saisies.

    Depuis le début de l’état d’alerte, le 14 mars, «la capacité de mouvement des organisations criminelles a diminué mais cela n’a pas entraîné un arrêt de l’activité des trafiquants de drogue qui transportent le haschisch du Maroc jusqu’au littoral andalou, par voie maritime», constate la Garde civile, dans un communiqué.

    Selon des rapports révélés par Wikileaks, le trafic de drogues au Maroc est géré par des membres de l’entourage de Mohammed VI.

    Tags : Maroc, haschich, cannabis, drogues, trafic, stupéfiants,

  • Sahara Occidental : Saisie de 1500 kg de haschich au pied du mur marocain

    Avant le cessez-le-feu de 1991, le mur de sable érigé par le Maroc au Sahara Occidental avait le but de défendre les FAR des incursions des combattants sahraouis. Après la fin des hostilités sous les auspices de l’ONU, le mur a changé de fonction. D’abord, il empêche la liberté de circulation et la communication entre les habitants autochtones qui se trouvent des deux côtés du mur de la honte. Ensuite, il est devenu la porte principale des tous les trafics avec lesquels l’armée marocaine s’assure le paiement de ses besoins.

    Le Maroc n’ayant pas les moyens de financer une armée de près de 200.000 soldats déployés le long du mur de 2750 km, les autorités marocains ont donné feu vert à tous les trafics au seinA de l’armée pour s’assurer une autonomie budgetaire.

    Dans les unités marocaines campées au Sahara Occidental se trouvent aussi des officiers de la DGED chargés de l’expédition de chargements de haschich destinés aux camps des réfugiés sahraouis, à la Mauritanie et à toute la région du Sahel où la drogue est devenue le principal moyen de financement des mouvements terroristes.

    Dans ce contexte, l’armée sahraouie vient de capturer un vehicule 4×4 Toyota avec un chargement de 1500 kg de résine de cannabis, un arsenal composé d’une mitrailleuse PKT, 200 balles et 4 contrabandiers.
    Selon le ministère de la défense sahraoui, l’opération a eu lieu dans la région de Timelusa et a été précédée par une autre saisie à Gleybat Elaggaya, le 10 juillet 2019 où 100 kh de haschich ont été saisis et 5 contrebandiers mis sous les verrous.

    La France s’efforce de présenter le Maroc comme un partenaire incontournable dans la lutte contre le trafic de drogues au moment où tous les dangers viennent de ce pays qui n’hesite pas à instrumentaliser les questions du terrorisme et de la drogue pour arriver à ses fins expansionnistes.

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, drogues, trafic, haschich, cannabis, marijuana, terrorisme,