Étiquette : transparence

  • Maroc: santé, éducation, gangrénés par la corruption

    Maroc: santé, éducation, gangrénés par la corruption

    Maroc: santé, éducation, gangrénés par la corruption – transparence, contrôle, services publics

    RABAT – Les secteurs de la santé et de l’éducation sont les plus gangrénés par le phénomène de la corruption au Maroc, selon l’Autorité nationale pour l’intégrité, la prévention et la lutte contre la corruption, relevant que « les mesures exceptionnelles prises par le gouvernement afin de lutter contre ce fléau sont inefficaces et ne répondent pas aux normes de transparence et de contrôle ».

    « Les secteurs de la santé et de l’éducation arrivent en tête des secteurs gangrénés par la corruption au Maroc », a indiqué l’instance dans son rapport annuel de 2020, notant que « la corruption touche davantage les secteurs du service public qui sont les plus sollicités par les citoyens ».

    Le rapport fait remarquer, en outre, « que 36.138 appels d’alerte sur les cas de corruption ont été enregistrés entre le 14 mai 2018 et le 31 décembre 2019 via la ligne directe mise en place par le procureur de la République afin de dénoncer la corruption », précisant que « ces appels ont conduit à l’arrestation de 117 suspects à travers le pays ».

    Il note que « le nombre d’affaires de corruption serait beaucoup plus important que celui arrêté car certaines affaires sont du ressort de la Police judiciaire », déplorant « le retard dans leur traitement ».

    #Maroc #Corruption #Education #Santé #Services_publics #Transparence #contrôle

  • Le Vatican révèle pour la première fois son patrimoine immobilier

    Le Vatican révèle pour la première fois son patrimoine immobilier dans un souci de transparence

    24 juillet (Reuters) – Le Vatican a publié pour la première fois samedi des informations sur son patrimoine immobilier, révélant qu’il possède plus de 5 000 propriétés dans le cadre de sa communication financière la plus détaillée jamais réalisée.

    Ces informations sont contenues dans deux documents, un état financier consolidé du Saint-Siège pour 2020 et le tout premier budget public de l’Administration du patrimoine du Saint-Siège (APSA).

    L’APSA, une sorte de bureau de comptabilité générale, gère les biens immobiliers et les investissements, paie les salaires et fait office de bureau d’achat et de département des ressources humaines.

    Entre les deux documents – chacun comportant un nombre sans précédent de camemberts, de graphiques et de cartes – et deux entretiens explicatifs, le Vatican a publié plus de 50 pages de documents financiers.

    Le budget de 30 pages de l’APSA montre qu’elle possède 4 051 propriétés en Italie et environ 1 120 à l’étranger, sans compter ses ambassades dans le monde.

    Seuls 14 % environ de ses propriétés italiennes étaient louées au prix du marché, les autres étant louées à des prix réduits, souvent à des employés de l’Église. Environ 40 % étaient des bâtiments institutionnels tels que des écoles, des couvents et des hôpitaux.

    La documentation a montré que l’APSA possède des propriétés à titre d’investissement dans des quartiers huppés de Londres, Genève, Lausanne et Paris.

    UN TOURNANT

    Un bâtiment, situé dans le quartier chic de South Kensington à Londres, a entraîné d’énormes pertes après avoir été acheté par la Secrétairerie d’État du Vatican comme investissement en 2014.

    Mardi, le procès de 10 personnes en lien avec son achat, dont un cardinal éminent, s’ouvre au Vatican. Ils sont accusés de crimes financiers, notamment de détournement de fonds, de blanchiment d’argent, de fraude, d’extorsion et d’abus de pouvoir.

    Le père Juan Antonio Guerrero, chef du Secrétariat à l’économie (SPE) du Vatican, a déclaré au site officiel Vatican News que le bâtiment serait bientôt vendu.

    Il a déclaré que le procès marquerait un « tournant » dans la crédibilité du Vatican en matière économique et qu’un événement similaire ne pourrait pas se reproduire en raison des mesures mises en place depuis.

    L’année dernière, le pape François a retiré à la Secrétairerie d’État le contrôle de ses fonds, en les transférant à l’APSA et en confiant la surveillance à la SPE.

    Un état financier consolidé distinct pour le Saint-Siège publié samedi fait état d’un déficit de 64,8 millions d’euros en 2020, contre un déficit de 79,2 millions en 2019.

    Le budget du Saint-Siège comprend l’administration centrale de l’Église catholique romaine, connue sous le nom de Curie, qui supervise le gouvernement de l’Église mondiale de 1,3 milliard de membres, ses représentations diplomatiques mondiales et ses opérations médiatiques.

    La Cité du Vatican, y compris les musées du Vatican et la banque du Vatican, dispose d’un budget distinct.

    Pour combler le déficit de 2020, environ 50 millions d’euros ont été prélevés sur le Denier de Pierre, un fonds de dons destiné à aider le pape à mener à bien le travail de l’Église dans le monde.

    La pandémie de COVID-19 a durement touché les revenus du Vatican en 2020.

    La basilique Saint-Pierre et les musées du Vatican, cette dernière étant une vache à lait qui a accueilli environ 6 millions de visiteurs payants en 2019, ont été fermés ou seulement partiellement ouverts pendant une grande partie de 2020.

    Etquettes : Vatican, patrimoine immobilier, transparence,

  • L’expérience de l’Algérie dans la lutte contre la corruption mise en exergue

    Journée africaine de lutte contre la corruption : L’expérience algérienne mise en exergue

    Par Mohamed Mecelti

    L’expérience de l ‘Algérie dans la lutte contre la corruption à travers la mis en place d’une stratégie reposant sur la moralisation de la vie publique, la consolidation de la bonne gouvernance et la consécration de la transparence dans la gestion des biens et des deniers publics, a été mise en exergue, ce dimanche à Alger lors d’une journée d’étude sur le thème de la «Promotion à l’intégrité dans le secteur économique ».

    La journée d’étude organisée par l’Organe National de Prévention et de Lutte contre la Corruption (ONPLC) en partenariat avec Sonelgaz, s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption, coïncidant avec le 5ème anniversaire de l’adoption par les dirigeants des Etats africains de la convention de l’Union africaine (UA) de prévention et de lutte contre la corruption.

    Le renforcement de la lutte contre la corruption dans les institutions était au cœur des travaux de cet événement marqué par la participation de hauts cadres de l’Etat, des représentants du corps diplomatique des pays africains, des organisations internationales représentées en Algérie, des organismes de contrôle nationaux, des représentants des entreprises économiques publiques et privées, des représentants de la société civile, ainsi que des enseignants universitaires.

    Il a été examiné, lors de cette journée d’étude, les voies et moyens de réaliser la transparence dans les opérations économiques et renforcer la gouvernance afin de mettre terme aux détournements de milliards de dollars de deniers publics et leur transfert vers des destinations inconnues ainsi qu’au gaspillage des efforts du développement socio-économique dans les pays africains.

    Lors de son intervention à cette occasion, Tarek Kour, président de l’ONPLC, a jugé que la lutte efficace contre la corruption nécessite la mise en place d’un système institutionnel fort et homogène.

    Soulignant l’importance de l’implication des citoyens dans la lutte contre ce fléau à travers une approche participative, qui passe par des agents publics intègres, il a relevé que les administrations et services publics doivent veiller à offrir des services de qualité par la numérisation et la simplification des procédures et la garantie de leur droit à l’information.

    Pour sa part, M. Saïd Maândi, directeur des relations bilatérales africaines au ministère des Affaires étrangères, a mis l’accent sur le rôle déterminant de l’Algérie dans les négociations ayant abouti à l’adoption des conventions régionales et internationales relatives à la lutte contre la corruption.

    Convaincue des graves répercussions de la corruption sur les efforts du développement et de stabilité, «l’Algérie a été dès le début partie prenante et une force de proposition dans les négociations ayant abouti à l’adoption des conventions régionales et internationales relatives à la lutte contre la corruption et les crimes y afférant », a indiqué M. Maândi, réaffirmant la volonté de l’Algérie à poursuivre ses efforts dans ce sens en vue de consolider la coopération internationale en matière de lutte contre ce fléau qui pèse davantage sur le continent noir par rapport aux autres régions du monde.

    Il a notamment souligné la nécessité de «consacrer les principes de transparence et d’intégrité et de renforcer les mécanismes de contrôle sur les niveaux national et international », pour éradiquer ce fléau qui constitue un véritable obstacle au développement des économies des pays africains.

    De son côté, l’ambassadeur de la République du Congo (Congo-Brazzaville), Jean-Pierre Louyebo, a insisté sur l’importance de poursuivre la lutte contre la corruption qui « gangrène la société » dans les pays africains, soulignant la nécessité des échanges d’expériences en la matière, de la multiplication des efforts et initiatives individuelles et communes, et la mise en place de moyens nécessaires pour lutter contre ce fléau transfrontalier.

    « La corruption est un phénomène dangereux pour le développement de nos différents Etats. Nous devons la combattre dans tous les secteurs de la vie, à l’usine, à l’école, dans l’administration, l’entreprise, et mettre fin à toutes les pratiques de ce cancer », a-t-il indiqué, ajoutant « La lutte contre la corruption doit être une exigence qui ne se résume pas à une affaire de morale seulement ».

    Il convient de rappeler que, dans le cadre des efforts de l’Algérie dans la lutte contre la corruption, l’Organe National de Prévention et de lutte contre la Corruption avait annoncé un projet de création du réseau national pour l’intégrité chargé de la sensibilisation aux risques de la corruption dans la société et le signalement de toute infraction ou dépassement.

    Ce projet vise à rétablir la confiance entre le citoyen, qui refuse désormais d’adhérer à la vie politique et aux projets de réformes socio-économiques, et ses institutions. Une relation entachée par la corruption qui a touché, voire paralysé des secteurs sensibles, freinant le développement socio-économique du pays.

    Le Jeune Indépendant, 11/07/2021

    Etiquettes : Algérie, corruption, Union Africaine, transparence, gabégie, l’Organe National de Prévention et de lutte contre la Corruption,

  • Algérie : Changement en perspective

    Les institutions démocratiques se mettent progressivement en place pour ancrer l’Algérie nouvelle dans l’ère de la modernité. En attendant le rendez-vous des élections communales et de wilaya, prévu en septembre, le parachèvement du processus de refondation de l’Etat a enregistré des avancées notables qui laissent espérer un avenir meilleur.

    Dans quinze jours, le lancement de la 9e législature destinée à élire les membres du bureau du Parlement élu et des commissions est l’aboutissement d’une démarche consensuelle privilégiée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, appelant au dialogue sans exclusive avec les représentants de la classe politique, les acteurs socioprofessionnels, les milieux universitaires et les personnalités influentes.

    Moins de 2 ans après la tenue de la présidentielle, il est permis de mesurer le chemin parcouru par l’Algérie nouvelle dotée d’une Constitution et d’un Parlement représentatif de la volonté populaire. A portée des urnes transparentes et crédibles, le changement en profondeur prend toute sa signification dans le renouvellement du paysage politique frappé de discrédit et la consécration du rôle catalyseur de la jeunesse et des universitaires représentés en force dans le Parlement. Justice est donc faite pour ces catégories sociales qui retrouvent leur place naturelle dans l’édification de l’Algérie nouvelle et la contribution efficace dans la poursuite des réformes politiques et sociales. C’est le principal défi qui attend le gouvernement arrimé incontestablement à une majorité présidentielle revendiquée par les principaux partis vainqueurs des élections, les indépendants et les compétences nationales.

    Loin de toute forme de diktat et de marchandage, l’approche consensuelle a tracé la voie du renouveau qui impose la conjugaison de tous les efforts pour concrétiser les aspirations au changement des citoyens dans la nouvelle Algérie de la stabilité et de la réconciliation. Au lendemain des législatives, la relance des consultations avec les partis vainqueurs des élections et des indépendants, selon l’ordre établi par le Conseil constitutionnel, conforte une tradition bien ancrée et la volonté d’ouverture à toutes les forces nationales soucieuses de consolider les bases d’une Algérie au service des citoyens.

    Horizons, 27 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, changement, transparence, démocratie, consultations, formation du gouvernement,

  • Algérie : Virage démocratique

    Par Larbi Chabouni

    Dès aujourd’hui, les consultations vont être engagées par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour la formation d’un nouveau gouvernement. Après la confirmation des résultats définitifs des législatives par le Conseil constitutionnel, il apparaît clair que la majorité présidentielle privilégie la légitimité des urnes.

    Il s’agit d’un acquis indéniable de la nouvelle Algérie, salué par l’ancien président de la République, Liamine Zeroual, qui a relevé le «niveau atteint par l’Algérie en matière de respect du choix du peuple de ses représentants». Le virage démocratique participe au rétablissement de la confiance entre les citoyens et ses institutions démocratiquement élues.

    L’ère de la confiscation de la volonté populaire et du travestissement de la réalité est révolue. Jusqu’au bout, le processus électoral a tenu toutes ses promesses en matière de transparence et d’équité, traduites par l’annulation du scrutin dans 12 circonscriptions électorales et à l’étranger. Elles sont confortées par l’examen, par le Conseil constitutionnel, des recours introduits par les partis politiques et des indépendants dans le délai de rigueur de 10 jours après la réception des résultats provisoires de l’Autorité nationale indépendante des élections.

    Le devoir de protection du choix populaire a prévalu pour refléter le visage réel de la nouvelle Algérie. La montée en puissance des indépendants qui ont gagné 6 sièges (84 contre 78) et la perte de 7 sièges par le FLN (98 au lieu de 105) sont les faits marquants du scrutin frappé du sceau du rajeunissement et de la compétence.

    Les jeunes (136 sièges et 33,4%) et les universitaires (67%) font leur entrée en force dans le Parlement, même s’il faut déplorer la persistance des comportements pénalisant la représentativité féminine (8,5%) en rupture, faut-il le souligner, du système de quotas. Ce sont les piliers de la nouvelle Algérie portée par une majorité présidentielle bénie par le FLN, les indépendants, le RND, El Moustakbel et El Bina, en attendant le choix clair et définitif du MSP soufflant le chaud et le froid.

    Après la présidentielle, le vote référendaire de la Constitution et les législatives, la formation du nouveau gouvernement est une étape décisive dans la refondation de l’Etat, ébranlé par une grave crise, et la consolidation de la stabilité politique et institutionnelle.

    Horizons, 26 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, changement démocratique, démocratie, transparence, élections législatives,

  • Algérie : Des législatives et des interrogations

    Voilà une semaine depuis la tenue des élections législatives et l’onde de choc des résultats tarde à s’estomper. Alors que les Algériens ne se sont pas encore remis de la puissante secousse née de la victoire du PFLN et du RND qu’on a cru naïvement enterrés par l’insurrection citoyenne du 22 février 2019, le scrutin révèle d’autres petits secrets. Le président du Conseil constitutionnel Kamel Feniche a ainsi révélé avant-hier que pas moins de 400 recours ont été déposés par des partis et des candidats ayant participé aux législatives. Énorme pour une assemblée devant accueillir juste 407 députés ! Il s’avère finalement que le scrutin ne soit pas vraiment aussi «honnête et transparent» que ne le claironne le président de l’ANIE, Mohamed Charfi.

    Si la fraude ne se pratique plus en quantité industrielle comme ce fut le cas sous le règne de Bouteflika et sa clique, tout n’est pas nickel non plus aujourd’hui. Du coup, il va falloir patienter encore quelques jours avant que le conseil constitutionnel de Kamel Feniche ne tranche sur ces recours et rende son verdict. Pour autant, il ne faudrait pas s’attendre à un bouleversement de la carte politique telle que dessinée par le scrutin du 12 juin boycotté faut-il le rappeler par 77% du corps électoral.

    L’ex parti unique et son clone le RND sont d’ores et déjà assurés de pouvoir remettre en selle l’alliance présidentielle pour servir de béquille politique au président Tebboune comme ils l’avaient fait des années durant pour Bouteflika. Vus sous cet angle, les résultats des dernières législatives ressemblent à s’y méprendre à toutes les précédentes. Même la respectable présence de la femme à l’assemblée populaire nationale qu’on exhibait jadis comme un trophée de guerre … démocratique a été cette fois, sacrifiée. Elles seront seulement 34 à porter la voix de la femme dans un hémicycle dominé par une forêt d’hommes. Même les jeunes ayant servi fortement dans la propagande en faveur de ces élections ne seront pas présents en masse.

    Mis à part quelques heureux élus parmi les « fils à…papa,» l’assemblée nationale sera peuplée essentiellement de vieux loups et autres habitués des lieux.. C’est dire tout compte fait que l’APN sortante qui portait les mêmes couleurs du PFLN et du RND est, ironie du sort nettement plus crédible que celle où siégeront les enfants de Bouguetaya et Bengrina. Ces derniers disposent au moins d’un peu plus de culture de l’État par rapport à leurs rejetons qui eux, vont entamer la vie active par ce poste de député… Grassement payé, il est vrai.

    Imane B.

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, APN, députés, corruption, transparence, fraude,

  • Algérie : Un maître-mot, la confiance

    Après la présidentielle du 12 décembre 2019, le référendum sur l’amendement de la Constitution et les élections législatives anticipées de ce 12 juin, premières du genre dans le cadre de la Loi fondamentale et la nouvelle loi électorale, se sont déroulés dans le respect des principes de transparence et d’équité, même si les observateurs ont relevé certains propos qui transgressent la charte de l’éthique signée par tous les partis en lice.

    Légitimés par l’urne, il incombe aux futurs députés de faire preuve de compétence et d’initiative pour redorer le blason d’une institution en mal de reconnaissance.

    Les députés de cette neuvième législature, indépendamment de leur appartenance politique et de leurs opinions, auront le privilège de légiférer et de contrôler l’Exécutif dans un cadre constitutionnel rénové, loin de toute influence avouée ou inavouée.

    La désaffection des électeurs à l’égard du vote, que l’on a pu constater, est un phénomène qui n’est pas propre à l’Algérie. Les démocraties les plus aguerries et les mieux enracinées sont confrontées à ce genre de problème.

    Il appartient aux spécialistes de la chose politique d’étudier cette situation et de proposer des solutions.

    S’agit-il de la carence des discours de campagne, d’offres programmatiques inconsistantes, des retombées de la crise sanitaire ? Nul ne peut prétendre posséder, pour l’instant, les clés de compréhension exacte, faute d’analyses exhaustives et d’études sérieuses.

    Il n’y a donc pas lieu de dramatiser ou de succomber dans le pessimisme, mais c’est un message à méditer.

    Les formations et les hommes politiques ont grand besoin de tirer toutes les leçons, à commencer par admettre l’impérieuse alternative de moderniser leurs structures et leur mode de fonctionnement. Cela étant, la mission des futurs députés n’est pas de tout repos. Ils seront confrontés à des responsabilités, parmi lesquelles — et non des moindres — une réhabilitation de l’APN par la reconquête de la confiance des citoyens, l’affermissement du contrôle de l’action du gouvernement, l’évaluation rigoureuse des politiques publiques qui demeurent encore le talon d’Achille de cette institution. D’autres contre-pouvoirs sont à l’œuvre, comme le mouvement associatif, les médias, la Cour des comptes, la justice, mais, dans une démocratie réellement représentative, c’est aux parlementaires qu’il revient d’exercer, au premier plan, la mission pour laquelle ils sont mandatés. Le lancement d’une chaîne parlementaire, en mesure d’accompagner le citoyen souhaitant s’informer sur les activités du Parlement, est une initiative à encourager. Son but consiste à ancrer les valeurs démocratiques par un travail assidu et éminemment pédagogique, et à médiatiser le travail des parlementaires. Les défis intérieurs, qui focalisent sur le parachèvement du processus constitutionnel et la concrétisation des réformes globales entamées par le président de la République, rendent nécessaire un consensus le plus large possible des Algériens, pour préserver la stabilité du pays et la cohésion de la nation qui ne cessent de faire l’objet d’attaques insidieuses de forces hostiles et rancunières.
    EL MOUDJAHID

    Etiquettes : Algérie, présidentielle du 12 décembre 2019, référendum sur l’amendement de la Constitution, élections législatives anticipées du 12 juin, Loi fondamentale, nouvelle loi électorale, transparence, équité, 

  • Algérie : Un vote et de nombreuses attentes

    Législatives anticipées: Un vote et de nombreuses attentes

    par R. N.

    Ce sont 24.425.187 électeurs dont 23.522.322 inscrits dans les circonscriptions de l’intérieur du pays qui sont appelés à se rendre, aujourd’hui, aux urnes pour élire les 407 députés de l’Assemblée Nationale Populaire pour un mandat de cinq ans.

    Parmi cette masse d’électeurs, 902.865 sont recensés au niveau de la Communauté nationale à l’étranger et dont le vote a commencé hier à travers 357 bureaux répartis sur 4 zones. En outre, plus de 2.000 électeurs votent depuis 2 jours dans les 139 bureaux itinérants qui sillonnent le sud du pays et ses régions enclavées.

    Ces chiffres ont été rendus officiellement publics par l’ANIE, l’Autorité nationale indépendante des élections, après «examen des recours». Appelés à voter dans 61.543 bureaux répartis sur 13.000 centres, les électeurs devraient pourvoir les sièges de l’hémicycle du boulevard Zighout Youcef pour une 9ème législature après dissolution, en février dernier, par décret présidentiel de celle élue en 2017. La nouvelle assemblée devra représenter 58 circonscriptions électorales (contre 48 auparavant), en comptant depuis le début de l’année en cours, après leur promotion en nouvelles wilayas, de 10 circonscriptions administratives, en plus des 4 zones pour le vote de la Communauté nationale établie à l’étranger.

    A ces législatives anticipées participent 28 partis politiques avec 646 listes constituées de 10.468 candidats, soit moins que les Indépendants qui ont présenté 837 listes de 12.086 candidats.

    Une tendance qualifiée par l’APS d’«inédite qui dénote, selon des observateurs, la volonté de la société civile de jouer un rôle plus actif au sein des institutions». L’ANIE a, par ailleurs, noté que «plus de 13.000 jeunes sont candidats à ces élections aux côtés de 8.305 femmes. «Le nombre de candidats de niveau universitaire atteint, quant à lui, 19.942, soit 74 % de l’ensemble des candidats», a relevé le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, estimant que «ce fait indique que la prochaine APN connaîtra une véritable dynamique». Il a en même temps indiqué que «les moins de 40 ans représentent au moins 65 % des candidats, et que son instance a dénombré 309 listes dont les candidats sont à 100% universitaires et une liste 100% femmes»

    Les promesses et assurances de l’ANIE

    Charfi s’est «félicité du déroulement de la campagne électorale sans incidents, une campagne au cours de laquelle les intervenants ont insisté sur la réhabilitation de l’APN dans son rôle de législateur, de promoteur du développement économique et de porte-voix des préoccupations des citoyens».

    Chargé de superviser le processus électoral de bout en bout, l’ANIE a reçu, jeudi dernier, en son siège établi à Club des Pins, la visite du président de la République lors de laquelle il a déclaré aux médias que «le citoyen sera souverain dans le choix de ses représentants à la prochaine Assemblée populaire nationale». Il a affirmé que «les urnes trancheront et conforteront le choix du peuple», ajoutant que «l’ère des quotas est révolue, maintenant que les lois régissant le processus électoral sont respectées, conformément à la Constitution et à la nouvelle loi organique sur les élections, et ce pour asseoir une nouvelle ère en Algérie conformément aux engagements». Le président de la République a donné des directives à l’effet, note l’APS, de «veiller à la protection des voix des Algériens, et opérer la rupture avec les anciennes pratiques, de nature à entamer la confiance du citoyen en ses institutions». Cette échéance est-il rapporté au nom du président de la République «offre, pour la première fois, l’opportunité aux jeunes et aux candidats aux finances limitées, de représenter le peuple, notamment après que le processus électoral a été mis à l’abri de l’argent, sale ou pas, ce qui garantit une véritable représentation du citoyen». Selon les médias, le président de la République a, en outre, souligné à l’adresse des responsables de la salle des opérations de l’ANIE que «vous êtes les garants de la confiance que placera le citoyen en ses institutions à l’avenir», tout en rappelant qu’il avait «entamé pour une première étape, le renouvellement de l’Institution législative qui sera suivi des élections des assemblées communales et de wilayas, des instances très proches du citoyen». Charfi lui a assuré que «l’ANIE veille à ce que toutes les conditions soient réunies pour permettre aux citoyens d’accomplir et de s’acquitter de leur devoir électoral dans un climat de quiétude, le jour du scrutin, pour lequel 1,2 milliard de bulletins de vote ont été imprimés et acheminés vers les bureaux de vote». Il a noté qu’ «il faut que les Algériens puissent voter là où ils se trouvent. C’est une véritable gageure, et nous avons accompli un formidable travail».

    Dans un autre rendez-vous médiatique, le président de l’ANIE a fait savoir que l’encadrement du dispositif électoral est constitué de 600.000 membres. «Les personnes qui encadrent le dispositif électoral doivent répondre à des conditions morales, techniques et juridiques particulières. C’est dire que leur choix et la vérification de tous les facteurs est une opération très délicate», a-t-il assuré.

    «L’armée s’abstient de s’immiscer dans tout processus électoral»

    Selon le président de l’ANIE, «un total de 10.000 encadreurs de bureaux de vote qui seront chargés de former les autres membres ont bénéficié d’une formation, lors de la première session tenue par visioconférence».

    Avant sa visite au siège de l’ANIE, le président de la République a réuni, mardi dernier, le Haut Conseil de sécurité pour «l’évaluation des préparatifs des élections législatives». A cette occasion, il a affirmé que «toutes les garanties constitutionnelles, juridiques et réglementaires sont réunies pour protéger la volonté populaire et la régularité de l’opération électorale, en concrétisation des dispositions des articles 7 et 8 de la Constitution». Il a en même temps donné instruction au ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire et aux responsables des corps de sécurité «de sécuriser l’opération électorale, notamment les bureaux de vote, conformément aux dispositions de la loi régissant et encadrant les élections qui garantit à l’électeur la liberté de vote et criminalise toute atteinte à l’exercice de ce droit consacré par la Constitution». Dans son numéro paru la semaine dernière, la revue ‘El Djeich’, porte-voix officiel de l’état major de l’ANP, a affirmé dans son éditorial que : «l’Armée nationale populaire est une armée républicaine qui continuera, à tout jamais, de s’acquitter de ses missions constitutionnelles (…) en s’abstenant ainsi de s’immiscer dans tout processus électoral», ajoutant que «son unique rôle consistera à réunir les conditions idoines à même d’assurer son déroulement en toute sécurité et permettre ainsi à notre peuple d’exprimer librement et en toute transparence, son choixé».

    Il est rappelé que «ces élections législatives sont régies par la loi organique relative au régime électoral, modifiée et complétée, dont les nouvelles dispositions instaurent un nouveau mode de scrutin à savoir le scrutin de liste ouverte à la proportionnelle avec vote préférentiel sans panachage, qui donne lieu à une répartition des sièges proportionnelle au nombre de voix obtenues par chaque liste avec application de la règle du plus fort reste. Dispositions qui permettent aux électeurs de choisir les candidats, contrairement au scrutin à liste bloquée ou liste fermée dans lequel les électeurs ne peuvent pas modifier la composition et l’ordre des candidats sur une liste». Un mode qualifié par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, de «tournant» et de «changement radical par la voie pacifique et institutionnelle». Il a estimé que «la loi organique relative au régime électoral se distingue également par rapport aux précédentes par la limitation des mandats parlementaires à deux et encourage la participation des jeunes à la vie politique». Elle entend, a-t-il affirmé «réhabiliter le mérite et surtout éloigner l’argent de toute influence sur le libre choix des électeurs».

    «Réunir les Algériens par delà les différentes idéologies»

    Charfi a déclaré dans cet ordre d’idées que «lors de l’opération du traitement des dossiers de candidatures, l’ANIE était capable, à la fois, d’écarter toute tentation de quotas, et en même temps de combattre l’argent sale, tel que prévu par la loi dont les dispositions sont claires en incriminant la notoriété de fréquentation des milieux de l’argent sale». Il a rappelé que «la Charte d’éthique des pratiques électorales signée par les représentants des partis politiques et des listes d’indépendants, au lancement de la campagne électorale, a donné ses fruits, le discours politique a évolué. Il y a du respect entre les candidats et aucun dérapage n’a été relevé». Il a soutenu ainsi que «nous avons constaté une évolution très positive sortant de la logique de négociation à la logique de dialogue, ce qui ouvre une fenêtre sur les perspectives de construction d’un consensus national autour du projet de société qui doit réunir tous les Algériens par delà les différences idéologiques, religieuses et ethniques». En mettant en avant «l’engouement constaté pour les candidatures aux législatives anticipées», il a promis que «le taux de participation au scrutin du 12 juin sera plus important par rapport à celui enregistré lors du référendum sur la révision de la Constitution». Interrogé sur le délai pour l’annonce, par son instance, des résultats du scrutin, Charfi a souligné qu’ «une déclaration concernant le paysage politique pourrait être faite au bout de 4 à 5 jours» parce que, a-t-dit, «le mode de comptage des voix est plus complexe avec le nouveau mode de scrutin retenu dans la nouvelle loi portant régime électoral». Il avertit que «cela ne peut pas se faire en 24 heures. On ne peut pas avoir les résultats ni le lendemain, ni le surlendemain».

    Il a toutefois assuré que «la meilleure garantie de transparence du scrutin du 12 juin reste le contrôle exercé par la société, les partis politiques, et les Indépendants dont des représentants seront présents dans tous les bureaux de vote, pour la première fois, des représentants de partis politiques et de listes des indépendants seront présents, dans les commissions de wilayas pour assister au contrôle ultime qui permettra d’arrêter la liste des membres du Parlement». Il a fait savoir que «ces représentants recevront, en plus, des copies des PV de dépouillement au niveau des bureaux de vote, et des copies de PV de centralisation au niveau des commissions communales et de wilaya».

    Au passage, il est noté qu’après son amendement le 1er novembre 2020, la Constitution stipule dans son article 103 que «le gouvernement est dirigé par un Premier ministre lorsqu’il résulte des élections législatives une majorité présidentielle et par un Chef du gouvernement lorsqu’il en résulte une majorité parlementaire».

    Le Quotidien d’Oran, 12 juin 2021

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  • Algérie : Restituer au pouvoir populaire sa place réelle

    L’esprit démocratique est en train de prévaloir dans le discours de campagne autour des élections législatives du 12 juin prochain. Les candidats à ces législatives ont clairement indiqué, à travers leur intervention devant les citoyens, l’importance de faire prévaloir l’Etat de droit, plaçant la Constitution à la base de toute œuvre législative, de faire prévaloir la légitimité au-dessus de toutes les considérations subjectives qui ont malheureusement détourné le quotidien politique national de son cours et qui, paradoxalement, ont abouti à des caricatures politiques et socio-économiques là où il fallait plus d’engagement, plus de réalisme et de certitude. Ceci étant, il est clair et indiscutable que les réformes à venir rendront espoir à l’évolution de la société. Les futurs législateurs seront-ils à la hauteur pour concrétiser les changements fondamentaux introduits par la nouvelle Loi fondamentale de décembre 2020. La réponse est donc dans le camp de l’électeur à choisir des députés aptes à réaliser leur bonne contribution générale et de faire barrage à tant d’inertie, tant de confrontation d’intérêts surtout que le bilan politique est là pour montrer que les précédents mandats législatifs, ont eu à souffrir de peu de diligence des uns et des autres, y compris des partis politiques qui étaient majoritaires mais aussi des autres à accepter la poussée de la démocratie revendiquée par le peuple. Les partis politiques eux-mêmes dans leurs propres rangs ont été, et sont encore confrontés à la réticence à un changement inexorable à sa juste valeur.

    Il y a un certain discours électoral qui se distingue par cette vérité de dire que le combat actuel, la conjoncture présente convient tout le monde au terrain. Sur le terrain de la crédibilité politique, de l’efficacité économique et sociale. Il est indiscutablement établi que les citoyens, l’ensemble du corps social, confrontés dans leurs critiques par une dégradation continuelle et à la limite du voulu de la situation socio-économique des plus larges de la population, attendent changement et réformes sur le terrain de leur application concrète.

    Ainsi, le vaste changement par le présent programme politique est attendu avec impatience par les citoyens à travers un changement effectif sans lequel il n’y aurait pas, en définitive, de réelle transformation sociale. Ou ce changement aura lieu par la voix des futurs représentants du peuple ou il n’aura pas lieu au risque de transformer la déception sociale, politique et économique en un bouillon de culture pouvant encore dériver sur les limites les moins attendues. Sur la base d’une constatation unanime, c’est tout le vouloir pressant de mettre en valeur la nécessité de restituer au pouvoir populaire sa place réelle qui est de mise à la faveur de ces législatives.

    C’est pour cela que le choix des hommes et la rigueur politique et gestionnaire sont décisifs. Ces propos des citoyens maintes fois partagés tendent à vouloir dire tout simplement des élections législatives propres pour garantir l’avenir de la nation. Une exigence qui a pour conclusion unanime : la nouvelle étape, des plus difficiles ; exige des hommes propres, intègres qui n’ont rien à se reprocher, qui sont capables de légiférer en prenant courageusement des initiatives.
    B. C.

    Le Maghreb, 31-05-2021

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  • Algérie/ Campagne électorale: nécessité de « rompre » avec l’ancien système

    ALGER – La nécessité de « rompre » avec l’ancien système politique ayant généré de multiples maux et préjudices aux Algériens, a été soulignée lors de la 3éme journée de la campagne électorale, en prévision des législatives du 12 juin prochain, a relevé la presse nationale parue dimanche.

    Ainsi le quotidien El-Moudjahid a affiché sa Une sous le titre générique « Campagne électorale, une pratique politique saine », relevant que pour la majorité des animateurs de cette dernière, le changement et la coupure avec l’ancien système constitue « le consensus » . A ce propos, le journal souligne la revendication des différents leaders des formations en course pour que « les acteurs politiques soient face à leur responsabilité historique, en s’imprégnant des valeurs démocratiques, de la justice sociale et de la solidarité nationale ».

    La préservation de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et de la souveraineté nationale sont également cités dans les discours électoraux des animateurs des meetings et autres rassemblements de proximité, à travers le territoire national, ajoute le même titre, qui consacre également des articles d’angle mettant l’accent sur les priorités économiques inscrites dans les programmes électoraux des postulants à siéger dans le prochain Parlement, ainsi qu’à la communication politique.

    De son côté, le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Tayeb Zitouni, relayé par le quotidien Horizons, a plaidé, depuis Constantine, au « renouvellement » de la classe politique nationale, afin d’être à la hauteur des défis et des menaces multiformes dont fait face l’Algérie ».

    Devant le parterre de la maison de la culture « Malek Haddad », il a déploré que certaines formations politiques soient devenues « des comités de soutien aux dirigeants, se contentant d’applaudir ces derniers au lieu de jouer le rôle de faire émerger un système apte à gouverner », ce qui a fini, selon lui, à les « fragiliser ».

    Reprenant les principales déclarations des chefs de partis, le quotidien L’Expression rapporte celle du président du Mouvement El Bina El Watani, Abdelkader Bengrina, qui, depuis Mila, a insisté pour que le prochain rendez-vous électoral ait « toute la transparence attendue », considérant que « si le critère d’élections transparentes était garanti, la participation serait très élevée et la cohésion entre le peuple et les institutions de l’Etat garanti ».

    Le leader du parti El Moustakbal, Belaid Abdelaziz, a quant à lui, mis en avant l’idée de « l’édification d’institutions légitimes, dont l’APN », relevant l’importance de cette dernière en matière de législation ainsi que pour la formation d’un Gouvernement légitime pour une +Algérie nouvelle+ », au moment où le président du ¨Parti de la Justice et de la Liberté (PJL), Djamel Benziadi, a insisté sur le fait que « le changement pacifique ne saurait se faire que par les urnes », saluant l’impact positif de la contestation populaire (Hirak) dans l’amorce de cette coupure avec l’ancien système.

    Dans le registre de la presse arabophone, le quotidien Echaab a frappé sa Une du titre « Un Parlement fort pour une nouvelle Algérie », donnant la part belle aux activités ayant marqué le 3éme jour de la campagne électorale, entamée jeudi dernier, avec comme principal appel de ses animateurs, la participation massive au prochain rendez-vous électoral.

    Et de relayer le plaidoyer du président du Mouvement de la Société pour la Paix (MSP), Abderrezak Makri, pour « la constitution d’un Gouvernement d’unité nationale à l’issue des prochaines législatives, avec pour mission l’essor économique et la valorisation de la place des jeunes dans la nouvelle Algérie ». Cela, au moment où, fait observer le journal, d’autres intervenants ont mis l’accent sur « la nécessité d’améliorer la qualité du service public, les relations entre les différents partenaires, le renforcement du rôle de la société civile ainsi que la coupure avec les marchands de quotas », tel que qualifié par le président de Sawt Echaab, Lamine Osmani.

    Abordant la participation des listes des candidats indépendants, le même quotidien souligne la préférence de ces derniers pour les rencontres de « proximité » ainsi que pour la communication virtuelle via les réseaux sociaux, tout en omettant pas de relever, par certains endroits du pays, des « salles quasi vides, des affiches publicitaires inexistantes ainsi que des discours creux ».

    Par sa Une « Les lignes rouges à ne pas franchir », le quotidien El Massa, met en garde contre les atteintes à l’unité, à la sécurité et à la souveraineté nationales, considérant que le prochain Parlement se doit d’être « un espace ouvert aux compétences et titulaires de diplômes dont le rôle doit être réhabilité du fait qu’il est la première tribune où s’exposent les préoccupations et attentes citoyennes ».

    Selon ce que rapporte la même publication, les chefs de partis et autres formations politiques ont appelé, au 3éme jour de la campagne électorale, à « la concrétisation du changement souhaité, à travers une forte participation » le jour J, remettant en cause ceux qui défendent l’option d’une « période de transition » tout en attirant l’attention sur « les multiples menaces qui guettent l’Algérie ».

    Décortiquant le contenu du discours du courant islamiste, le journal El Khabar a écrit: « celui-ci est engagé dans la course pour le palais Zighout Youcef avec un patrimoine populaire considérable et prône un discours électoral responsable et ce, pour de multiples considérables, notamment la structuration organique de ses bases militantes ainsi que son expérience fructifiée avec les courants national et démocratique dans le cadre de l’Alliance présidentielle (2003-2012).

    Sur un autre plan, le quotidien a mis en avant « la nouvelle donne que représente la présence d’une société civile, de jeunes et de femmes peu outillés politiquement et non dotés de la discipline partisane nécessaire pour une telle consultation référendaire ».

    Echourouk a opté, pour sa part, pour mettre la lumière sur « les irrégularités et autres dérives » recensées par l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), à l’instar des candidats ayant exploité l’espace des mosquées pour en faire des tribunes électorales ainsi que le désordre constaté dans l’affichage publicitaire.

    APS, 23 mai 2021

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