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  • Tunisie: « La nouvelle Constitution est contre les lois »

    Tunisie: « La nouvelle Constitution est contre les lois »

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    Tunisie : La version amendée du projet de Constitution ne tient pas compte des lois, disent les partis politiques

    Selon un communiqué conjoint du « Courant démocratique », du « Forum démocratique pour le travail et les libertés » (Ettakatol), du « Parti républicain » (Al Jomhouri), du « Parti des travailleurs » et du « Pôle démocratique moderniste ».
    Cinq partis politiques tunisiens ont déclaré mercredi que la version amendée du projet de nouvelle Constitution, qui sera soumise à un vote référendaire le 25 juillet 2022, méconnaît les lois.

    C’est ce qui ressort d’un communiqué conjoint du « Courant démocratique », du « Forum démocratique pour le travail et les libertés » (Ettakatol), du « Parti républicain » (Al Jomhouri), du « Parti des travailleurs » et du « Pôle démocratique moderniste », consulté par le correspondant de l’Agence Anadolu.

    Une version amendée de la nouvelle Constitution a été publiée le 9 juillet 2022 au Journal officiel de la République tunisienne (JORT), au lieu de la première version publiée le 30 juin.

    Le président tunisien, Kaïs Saïed, avait justifié la publication de la nouvelle version de la loi fondamentale dans le JORT par le fait que « Certaines erreurs se sont glissées dans le projet de Constitution et elles doivent être corrigées ».

    « Le décret-loi amendant et rectifiant le projet de Constitution de Kaïs Saïed, publié dans le JORT, méconnaît les lois et viole les décrets-lois pris par le locataire du Palais de Carthage dans le cadre de son processus putschiste contre la légalité constitutionnelle », lit-on dans la déclaration commune.

    Les cinq partis affirment « que les 46 amendements et rectifications introduits sur la version de la nouvelle loi fondamentale sont une autre preuve de l’empreinte personnelle et improvisée qui a marqué l’élaboration de ce projet ».

    « L’omnipotent (en allusion à Saïed) n’a même pas tenu compte des propositions de la Commission nationale consultative pour la nouvelle République, qu’il a chargée de rédiger une nouvelle Constitution et dont le président Sadok Belaïd, a vivement désavoué le texte publié par la présidence de la République », ajoute le communiqué.

    « Le tout-puissant a tenté par ces amendements d’embellir une Constitution qui consacre la dérive autocratique de son pouvoir et ouvre la voie à un régime dictatorial qui sape les principes et les fondements de l’Etat civil démocratique », estiment les cinq partis politiques.

    Le « Courant démocratique », le « Forum démocratique pour le travail et les libertés », le « Parti républicain », le « Parti des travailleurs » et le « Pôle démocratique moderniste », dénoncent « la complicité de la nouvelle Haute autorité indépendante pour les élections, qui selon eux, a couvert ses dérives, ainsi que son silence sur la non-publication par l’auteur de l’initiative d’une note explicative au public, comme le prévoit la loi ».

    Les cinq partis accusent l’Isie d’avoir passé sous silence « les importantes sommes d’argent dépensées dans le cadre de la campagne de publicité pour le référendum sur les réseaux sociaux et dans les médias ».

    Pour l’instant, les autorités tunisiennes n’ont pas réagi à ces accusations, qu’elles rejettent généralement, mettant en avant le respect de la démocratie.

    Le projet de la nouvelle loi fondamentale compte 142 articles et accorde de larges pouvoirs au président de la République. Cette nouvelle version marque une rupture avec le régime parlementaire inscrit dans la Constitution de 2014.

    La campagne référendaire a débuté en Tunisie le 3 juillet et se poursuivra jusqu’au 21 du même mois, tandis qu’elle a débuté à l’étranger le 1er juillet et se terminera le 22 du même mois.

    Le chef de l’État a dévoilé en décembre dernier une feuille de route censée sortir le pays de la crise politique, dans laquelle il annonçait un référendum sur les amendements constitutionnels le 25 juillet 2022, avant des élections législatives anticipées le 17 décembre, après la révision de la loi électorale.

    La Tunisie souffre, depuis le 25 juillet, d’une crise politique aiguë, lorsque le président Saïed a imposé des « mesures exceptionnelles », destituant le chef du gouvernement, suspendant les activités du Parlement avant de le dissoudre le 30 mars 2022, et légiférant par voie de décrets.

    The Maghreb Times, 14/07/2022

    #Tunisie #Constitution

  • Algérie-Tunisie: Réouverture de 9 postes frontaliers

    Algérie-Tunisie: Réouverture de 9 postes frontaliers

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    Après plus de deux ans de fermeture pour cause de la pandémie de Covid-19, l’Algérie s’apprête à rouvrir, vendredi 15 juillet, ses frontières terrestres avec la Tunisie pour le transit des voyageurs. Afin d’endiguer la propagation du coronavirus, les deux pays avaient fermé leurs frontières au mois de mars 2020. Depuis, le trafic routier entre l’Algérie et la Tunisie a été suspendu. Avec l’amélioration de la situation sanitaire liée au Covid-19, l’Algérie a décidé de rouvrir ses frontières avec la Tunisie pour le transport des marchandises fin juin, avant d’étendre cette mesure aux touristes et autres voyageurs algériens et tunisiens.

    La décision d’autoriser à nouveau les touristes algériens à se rendre en Tunisie par route a été annoncée mardi 5 juillet par le président de la République Abdelmadjid Tebboune à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance nationale.

    Dans le cadre des préparatifs pour la réouverture des frontières entre les deux pays, le ministre de l’Intérieur, Kamel Beldjoud, s’est rendu ce lundi 11 juillet au poste frontalier d’Oum Teboul, dans la wilaya d’El-Tarf, où il a rencontré son homologue tunisien Tawfik Charafeddine. « La fermeture des frontières était due à la pandémie Covid-19 », a expliqué Kamel Beldjoud. « Nous avons abordé de nombreux sujets, notamment les conditions d’accueil des touristes. Le plus important est que les touristes algériens et tunisiens soient satisfaits et reposés, qu’ils puissent entrer et sortir confortablement. La volonté et tous les moyens humains et matériels sont là », a déclaré le ministre de l’Intérieur au cours d’un point presse. Il a souligné que les neuf postes frontaliers que partage l’Algérie avec la Tunisie seront rouverts, 24 heures sur 24, à compter de vendredi 15 juillet.

    L’annonce, le 5 juillet dernier, de la réouverture des frontières entre l’Algérie et la Tunisie a été agréablement accueillie par les touristes algériens. La Tunisie étant l’une de leurs destinations privilégiées alors que les autres destinations comme l’Europe ou la Turquie sont devenues onéreuses et difficiles à atteindre en raison du manque de places dans les avions et les restrictions liées aux visas.

    Par : RACIM NIDHAL

    Le Midi libre, 13/07/2022

    #Algérie #Tunisie #Frontières

  • Tunisie : Rached Ghannouchi convoqué par la justice

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    Le président du Mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi comparaîtra le 19 juillet prochain devant la justice dans le cadre de l’affaire de l’association caritative “Namaa Tounes”, ont rapporté mercredi des médias locaux.

    Selon les mêmes sources, le juge d’instruction près du pôle judiciaire de lutte contre le terrorisme a décidé d’auditionner le président du Mouvement Ennahdha en tant qu’accusé.

    Rappelons que Rached Ghannouchi présidait, il y a quelques mois, le parlement tunisien avant que le président tunisien Kaïs Saïed ne décide de le suspendre dans un premier temps et finir par le dissoudre fin mars dernier.

    Le 27 juin dernier, la justice tunisienne a décidé d’interdire le voyage pour bon nombre de leaders du parti dans le cadre des affaires liées au “blanchiment d’argent”, “financement de personnes et d’organisations liées au terrorisme” dans l’affaire de Namaa Tounes.

    Tunisie: Ghannouchi maintenu au poste de président du Parlement

    Le vote de motion de retrait de confiance au président du Parlement tunisien, jeudi, a tourné au profit de Rached Ghannouchi qui a gardé son poste a la tête de l’institution, au moment où le chef du gouvernement désigné, Hichem Mechichi, poursuit ses consultations en vue de former un nouvel exécutif.

    Rached Ghannouchi, chef du mouvement Ennahdha, a conservé son siège de président du Parlement, après un vote inédit dans l’histoire de l’institution parlementaire en Tunisie, où les députés sont amenés pour la première fois a s’exprimer lors d’un vote sur le retrait de confiance que lui avaient accordée les membres de l’Assemblée des représentants du peuple (ARP) lors de l’ouverture, il y a près de 9 mois, de la présente session parlementaire.

    “C’est une nouvelle victoire de la démocratie en Tunisie”, a déclaré Rached Ghannouchi a l’issue du vote, selon l’agence (TAP).

    Il a précisé avoir accepté, volontairement, cette initiative étant convaincu que les députés doivent avoir le dernier mot.”Même si la confiance m’a été retirée aujourd’hui, cela n’aurait posé aucun problème compte tenu de ma conviction du principe d’alternance au pouvoir”, a-t-il encore déclaré.

    La motion de retrait de confiance a été rejetée pour n’avoir pu recueillir que 97 voix alors qu’il en fallait 109.

    Un total de 133 députées ont participé au scrutin dont 97 ont voté pour le retrait de la confiance, le reste des voix se présente comme suit: 16 contre, 18 bulletins nuls et 2 bulletins blancs. Les députés d’Ennahdha et de la coalition Al Karama se sont abstenus de voter.

    Agé de 78 ans, Rached Ghannouchi, qui dirige Ennahdha depuis sa création il y a quatre décennies, est devenu le deuxième personnage de l’Etat tunisien en novembre, après avoir brigué son premier mandat électoral lors des législatives d’octobre 2019.

    Il a été critiqué notamment pour sa gestion des débats parlementaires. En conséquence, le président tunisien, Kais Saied avait mis en garde récemment contre un état de “chaos” au sein du Parlement.

    La députée du parti nationaliste Chaab, Leila Haddad, a indiqué que son parti avait voté contre Ghannouchi, car il a eu “des difficultés a gérer les travaux du Parlement en raison notamment d’un conflit idéologique”.

    Pour le porte-parole d’Ennahdha, Imed Khemiri, cette motion est due a “une hostilité idéologique contre Ghannouchi et contre la démocratie acquise par la révolution”.

    De son côté, le député et dirigeant au sein du mouvement Ennahdha, Samir Dilou, a souligné la nécessité pour le Parlement de revoir son fonctionnement.

    Dans un contexte connexe, Dilou a souligné la nécessité d’un renouveau au sein du parti Ennahdha. “Qu’on le veuille ou pas, le mouvement doit se renouveler et il y a une opportunité pour cela au prochain Congrès”, a-t-il dit.

    Former un nouveau gouvernement, l’autre défi

    Le vote de jeudi au parlement intervient deux semaines après la démission du gouvernement, Elyes Fakhfahk, alors que le président Kais Saied a nommé Hichem Mechichi, un de ses conseillers pour tenter de former un nouveau cabinet susceptible de convaincre le Parlement dans un délai constitutionnel d’un mois. A défaut, le chef de l’Etat tunisien pourra dissoudre l’Assemblée élue en octobre dernier.

    Pour ce faire, Hichem Mechichi, le Chef du gouvernement désigné, tiendra, jeudi après-midi des consultations avec des responsables d’institutions financières, d’organisations anti-corruption et de défense des droits de l’homme.

    Durant cette semaine qui s’achève, Mechichi a initié aussi des séances de consultation avec des experts dans les affaires économiques.

    Les Tunisiens s’attendent, selon des médias tunisiens, a ce que Mechichi entame d’autres entretiens avec divers groupes politiques après la fête de l’aid.

    Dans ce contexte, le président de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie (Conect), Tarak Cherif, a appelé a “hater la formation d’un gouvernement restreint de technocrates, qui aura pour mission de faire sortir le pays de la crise économique actuelle”.

    Dans une déclaration aux médias a l’issue de son entretien avec le nouveau chef du gouvernement désigné, Tarak Cherif a estimé que la Tunisie est “capable de surmonter sa crise actuelle”, ce qui nécessite selon lui, “de travailler dans un climat de confiance et de former un gouvernement de technocrates avec des compétences a haute valeur ajoutée”.

    Hicham Mechichi, ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de gestion des affaires courantes, est le neuvième chef du gouvernement en Tunisie depuis la révolution de 2011.

    Echoroukonline, 06/07/2022

    #Tunisie #ElGhannouchi #KaïsSaïed

  • La Tunisie cœur battant de la Révolution Algérienne

    La Tunisie cœur battant de la Révolution Algérienne

    Tunisie, Algérie, Guerre de libération, colonisation, France,

    Deux lieux anodins au centre-ville de Tunis rappellent le rôle important qu’a joué la Tunisie de 1956, nouvellement indépendante dans la réussite de l’élan révolutionnaire algérien et sa concrétisation, six ans plus tard par sa libération.

    Le premier, petit hôtel coquet du centre-ville, le Majestic est aujourd’hui connu pour son bar retro et sa terrasse qui accueillent l’élite tunisoise et quelques touristes et qui a eu une histoire liée à la Révolution algérienne, car il deviendra en 1960 le siège du Gouvernement provisoire de la République Algérienne, jusqu’à 1962. Ses couloirs ont vu passer Saad Dahleb, Lamine Debbaghine et Krim Belkacem. L’EtatMajor politique algérien y avait accueilli les chefs d’Etats de passage à Tunis comme le Président Tito. Il a en outre servi de base pour les agents du Ministère de l’armement et des liaisons générales, ce fut d’ailleurs le lieu de résidence de Abdelhafid Boussouf son patron.

    Second lieu mythique lié à la guerre d’Algérie, le siège d’El Moudjahid, actuel siège de l’Amicale des
    algériens de Tunisie qui avait accueilli de grandes plumes de la Révolution algérienne comme Franz
    Fanon ou Redha Malek. Ce siège avait accueilli le journal d’octobre 1957 au 19 mars de 1962.

    Tunis a aussi été l’écrin d’une des plus belles armes du peuple algérien dans son combat contre le
    colonialisme, l’équipe du FLN, qui s’établira dans la capitale tunisienne en 1958. «Par le biais du sport, la cause nationale a avancé. Elle a gagné 10 ans sur le combat libérateur», dira Ferhat Abbas premier chef du GPRA. Ce qui est moins connu, c’est la création dans les bases de l’Ouest tunisien, de l’équipe de l’ALN en 1956, une équipe constituée de joueurs algériens évoluant en Tunisie et de réfugiés ou combattants algériens.

    Outre l’appareil médiatique et politique algérien, la Tunisie a abrité l’armée des frontières et l’étatmajor général dans la région frontalière. La proximité entre les deux peuples face au colonialisme s’est illustré le 8 février 1958, lors du bombardement par l’aviation française du village de Sakiet Sidi Youcef en Tunisie, à quelques encablures de la frontière. Un bombardement qui a conduit à la mort de 70 tunisiens et algériens et la blessure de 140 autres. Parmi les victimes, 12 enfants dans une école et des dizaines de réfugiés regroupés dans un camp de la Croix rouge.

    L’armée française avait commis ce crime contre des civils en réponse à l’activité transfrontalière des
    éléments de l’ALN. L’horreur de cette vengeance conduira à la chute du cabinet de Felix Gaillard une semaine plus tard.

    Le basculement de la Tunisie vers le soutien total à la cause algérienne a permis au FLN de s’installer durablement et d’établir une base arrière militaire pour assurer l’approvisionnement en armes et en hommes des maquis de l’intérieur. On verra s’installer à partir de la mi 1956 des bases de l’ALN dans les villes de Ghardimaou, Sakiet Sidi Youssef, Le Kef, Tajerouine, Thala, Thélepte, Gafsa et Kasserine.

    Un réseau de dépôts d’armes et de munitions est établi dans le Sud tunisien, il fait la jonction avec les réseaux d’acheteurs d’armes en Libye et en Europe et se charge de réceptionner les cargaisons venant d’Egypte.

    En 1958 l’ALN amasse une force considérable, prête à entrer en Algérie pour poursuivre le combat. Dans l’arrière-pays de Tabarka, 1200 et 1500 hommes se préparent à rejoindre les wilaya I et II, Le 15e bataillon de l’ALN, masse ses hommes pas loin de là pour préparer ses hommes à rejoindre la wilaya III.

    Plus au Sud du côté de Hydra, pas loin des mines de fer de Ouenza, deux bataillons se préparent à
    rejoindre les wilaya I et IV. Cette concentration de troupes donnera lieu à la guerre des frontières entre l’armée française et l’ALN

    les six premiers mois de l’année 1958. Plus de 2000 algériens tomberont au champ d’honneur pour
    assurer l’approvisionnement en armes des maquis de l’intérieur.

    Le 4 juillet 1962, la veille de l’indépendance, le 17e bataillon de l’armée des frontières stationné à
    Ghardimaou en Tunisie est le premier groupe de l’ALN à faire marche vers l’Algérie. Il prend position à Souk Ahras après avoir traversé la ligne Challe puis se déploie tout au long de la frontière.

    La visite du Président Kaïs Saïd en Algérie à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire de l’indépendance du pays n’est que la continuation de ces relations. A rappeler que le président Saïed avait décoré la moudjahida Djamila Bouhired du Grand cordon de l’Ordre de la République tunisienne en janvier 2020.

    Akram Kharief

    Le Jeune Indépendant, 04/07/2022

    #Algérie #Tunisie #Guerre_de_libération

  • Tunisie : La nouvelle constitution désavouée par son auteur

    Tunisie : La nouvelle constitution désavouée par son auteur

    Tunisie, Kaïs Saïed, Constitution, Sadeq Belaid,

    Tunis (AFP) – Le juriste tunisien qui a supervisé la rédaction d’une nouvelle constitution soumise au président Kais Saied a déclaré dimanche qu’elle avait été transformée en une charte qui pourrait conduire à une dictature.

    Certains articles du projet de constitution publiés jeudi dernier au journal officiel pourraient « ouvrir la voie à un régime dictatorial », a averti Sadeq Belaid, qui dirigeait un comité chargé de rédiger le document.

    Le texte publié est « complètement différent » de celui remis en personne au président à la fin du mois dernier, a déclaré à l’AFP le juriste respecté.

    En juillet de l’année dernière, Saied a orchestré une prise de pouvoir dramatique, que beaucoup ont dénoncée comme un coup d’État, limogeant le gouvernement et gelant le parlement.

    Belaid était considéré comme une figure pro-Saied même lors des démarches ultérieures du président pour consolider davantage le pouvoir cette année.

    Son désaveu de la constitution remaniée est donc un coup dur pour le président, quelques semaines seulement avant qu’il ne soit prévu de se rendre au référendum.

    Contacté par l’AFP, Belaid a confirmé qu’il retirait son soutien au repêchage.

    Depuis sa prise de pouvoir initiale, Saied est passé au pouvoir par décret et a étendu ses pouvoirs sur le pouvoir judiciaire et le conseil électoral.

    Certains Tunisiens ont salué ses actions contre le système sclérosé issu de la révolution qui a renversé le dictateur Zine El Abidine Ben Ali en 2011.

    Mais d’autres ont manifesté dans les rues et ont averti que le président visait des rivaux politiques et ramenait le pays vers l’autocratie.

    ‘Complètement différent’

    La constitution d’une « nouvelle république » est au centre du programme de Saied pour reconstruire le système politique tunisien.

    Le président prévoit d’organiser un référendum sur la constitution le 25 juillet, pour marquer un an depuis sa prise de pouvoir.

    Le projet de constitution publié la semaine dernière accorde au président de larges pouvoirs pour gouverner.

    Il lui permet d’exercer « des fonctions exécutives avec l’aide du gouvernement », dont il nommerait le chef.

    Le président dirigerait également les forces armées et nommerait les juges. Le projet de constitution affaiblit le rôle du parlement.

    Belaid a averti que le document publié « contient des risques et des lacunes considérables ».

    Il pointe spécifiquement un article, qui, selon lui, comporte un « danger imminent » car il donnerait au président « des pouvoirs très étendus… qui pourraient conduire à un régime dictatorial ».

    « C’est pourquoi, en tant que chef du comité national de constitution… je déclare, à regret et en toute bonne conscience… que le comité n’a rien à voir avec le document que le président » soumettra pour approbation lors d’un référendum, a ajouté Belaid .

    Le projet de constitution modifié augure d’un « mauvais avenir » pour le pays, a-t-il affirmé.

    Ses appréhensions ont d’abord été publiées sous forme de lettre dans le journal Assabah, et il s’est confié par la suite à l’AFP, confirmant qu’il en était l’auteur.

    « Le texte que j’ai rédigé après plusieurs semaines de travail avec la participation de dizaines d’experts à tous les niveaux est complètement différent du texte qui a été publié », a-t-il déclaré à l’AFP.

    Contrairement aux constitutions antérieures de la Tunisie, le projet ne fait pas non plus référence à l’islam en tant que religion d’État ou base de la loi.

    La constitution de 2014, un compromis durement gagné entre Ennahdha d’inspiration islamiste, qui était le plus grand parti du parlement, et ses rivaux laïcs a créé un système où le président et le parlement avaient des pouvoirs exécutifs.

    Il a été adopté trois ans après la révolution de 2011 du pays nord-africain qui a renversé Ben Ali.

    France 24, 03/07/2022

    #Tunisie #Constitution #KaïsSaïed #Sadeq_Belaïd

  • En Tunisie, la dérive du président Kaïs Saïed continue

    En Tunisie, la dérive du président Kaïs Saïed continue

    Tunisie, Kaïs Saïed, Constitution,

    Le président conduit son pays sur un terrain dangereux en s’obstinant à soumettre une nouvelle constitution qui n’a pas fait l’objet d’une consultation au référendum du 25 juillet.

    L’horizon s’assombrit en Tunisie. Le président Kais Saied poursuit imperturbablement sa dérive autocratique, malgré de multiples avertissements y compris de ses amis. Élu en 2019 à la faveur d’un vote anti-establishment – une de ces  » insurrections électorales  » que l’on voit aussi ailleurs dans le monde démocratique – M. Saied persiste à imposer une nouvelle structure institutionnelle, pleine d’abstractions.

    Il a fixé au 25 juillet la date d’un référendum sur une Constitution entièrement remaniée, marquée par une caricature de présidentialisme, à l’opposé de l’inspiration parlementaire du régime issu de la révolution de 2011 qui a vu la chute du dictateur Zine El-Abidine Ben Ali. Parallèlement à ce changement substantiel du paradigme démocratique en Tunisie, les méthodes autocratiques et brutales affichées par M. Saïed ont plongé le pays dans des turbulences dans une région déjà fragilisée par la crise du Covid-19 et l’impact de la guerre en Ukraine.

    Avocat et ancien professeur de droit constitutionnel, le chef de l’Etat n’a jamais caché sa volonté de supprimer la démocratie représentative et le rôle des partis politiques qui, selon lui, réquisitionnent le suffrage populaire. Pour ce faire, il a imaginé un modèle – « construire la démocratie par le bas » – qui ancre la légitimité du pouvoir au niveau local, tout en vidant l’Assemblée nationale de sa substance au profit d’une présidence omnipotente, rappelant la figure du raïs familière dans la région.

    Un texte « dangereux

    Le 25 juillet 2021, il exécute la première phase de son plan, auquel il s’accroche d’autant plus farouchement qu’il y voit une mission quasi prophétique. Profitant du blocage des institutions parlementaires résultant de la Constitution de 2014, il prend les pleins pouvoirs et impose un régime. Le peuple a applaudi cette démarche, impatient d’échapper aux dérives d’un système parlementaire dévoyé. Un an après, il entend désormais passer à la deuxième phase de son plan en organisant le 25 juillet, date anniversaire de son coup de force, un référendum lourd de dangers.

    Son projet de nouvelle Loi fondamentale n’a fait l’objet d’aucune consultation sérieuse. S’il a confié à une commission consultative, présidée par le constitutionnaliste Sadok Belaid, la tâche de rédiger un avant-projet, il n’y a prêté aucune attention. Il s’en est tenu à ce qu’il avait lui-même produit. Furieux de cette duplicité, M. Belaid a qualifié le texte du président de dangereux dans une interview au Monde. Il évoque les risques de dictature et de reconstitution du pouvoir du clergé, estimant que M. Saied insiste pour rattacher la Tunisie à l’Oumma islamique (la communauté des croyants). Il a également mis en garde contre une régionalisation confuse qui menace de « fracturer l’unité nationale. »

    Après cette dénonciation, le président tunisien va-t-il persévérer dans sa croisade personnelle ? Si oui, la Tunisie a beaucoup à craindre dans les semaines à venir. L’opposition, écrasée après le coup d’État de juillet 2021, va se réveiller. Et, alors que le pays est au bord de la faillite, le risque d’une colère généralisée ajoute à la tension. Une tempête se prépare.

    Le Monde, 04/07/2022

    #Tunisie #KaïsSaïed #Constitution

  • Bloqué à Marseille, un passager de Tunisair témoigne

    Bloqué à Marseille, un passager de Tunisair témoigne

    Tunisie, Tunisair, flotte tunisienne, retards de maintenance, pénurie de pièces de rechange,

    Les passagers de la compagnie aérienne Tunisair sont actuellement bloqués dans des aéroports étrangers, notamment en France. Malgré toutes les mesures annoncées par la compagnie aérienne tunisienne, la situation semble loin d’être maîtrisée.
    Ce dimanche 3 juillet, Tunisair a dévoilé la liste des vols annulés et reportés. Certains vols sont reprogrammés, notamment depuis les aéroports français, qui comptent le plus grand nombre de passagers tunisiens bloqués.

    Vols annulés vers la Tunisie : les explications de Tunisair
    Pour expliquer cette situation, Tunisair parle de retards de maintenance de certains de ses avions dus à la pénurie de pièces de rechange, mais aussi des perturbations subies par plusieurs aéroports en Europe.

    S’exprimant ce dimanche sur Radio Mosaïque FM, le PDG de Tunisair a assuré que les perturbations seraient surmontées dès demain, lundi 4 juillet, suite à la réception de certaines pièces nécessaires à la réparation d’un avion. Cet avion sera prêt à décoller demain, a-t-il précisé.

    Face à la gravité de la situation, le président de la République tunisienne a réagi au blocage des passagers tunisiens à l’étranger. Selon ce qu’a rapporté dimanche le site Webdo, Kaïs Saïed a qualifié la situation des Tunisiens bloqués à l’étranger d’ »inacceptable », appelant à ce que « des solutions immédiates soient trouvées ».

    Aéroport de Marseille : le témoignage d’un passager de Tunisair

    En attendant, la situation vire au chaos. Malgré tous les efforts déployés par Tunisir en collaboration avec le ministère des Transports, notamment la mise en place d’une cellule de crise pour le suivi continu de la situation des passagers bloqués à l’étranger, la situation reste loin d’être réglée. Les passagers tunisiens se retrouvent, à ce jour, bloqués dans les aéroports étrangers.

    Dans un témoignage livré ce dimanche matin à la radio Mosaïque FM, une passagère bloquée à l’aéroport de Marseille a raconté son calvaire. « Je suis passager sur un vol hier soir sur Tunisair, et nous sommes toujours bloqués à l’aéroport de Marseille (le témoignage a été fait vers 10 heures ce dimanche matin, ndlr ».

    Selon elle, les passagers de ce vol, dont des enfants, ont été abandonnés à l’aéroport de Marseille sans aucune explication de Tunisair. Par ailleurs, elle affirme que plusieurs autres passagers sur d’autres vols vers la Tunisie connaissent le même sort.

    Bien que Tunisair ait annoncé le report de trois vols de Marseille à Tunis les 3 et 4 juillet, la passagère affirme que son vol « n’est pas dans le système ». « C’est un vol fantôme, qui n’est cité nulle part », renchérit ce passager tunisien au micro de Mosaïque FM.

    The Maghreb Times, 03/07/2022

    #Tunisie #Tunisair

  • Tunisie: Saïed prend la plupart des pouvoirs dans le projet de constitution

    Tunisie: Saïed prend la plupart des pouvoirs dans le projet de constitution

    Tunisie, Kaïs Saïed, Constitution, pouvoirs,

    TUNIS, 30 juin (Reuters) – Le président tunisien a publié jeudi un projet de nouvelle constitution qu’il soumettra à un référendum le mois prochain, élargissant ses propres pouvoirs et limitant le rôle du parlement dans un vote que la plupart des partis politiques ont déjà rejeté.

    Kais Saied a gouverné par décret depuis l’été dernier, lorsqu’il a écarté le parlement et la constitution démocratique de 2014 dans une étape que ses ennemis ont appelé un coup d’État, se dirigeant vers un gouvernement à un seul homme et jurant de refaire le système politique.

    Son intervention l’été dernier a plongé la Tunisie dans sa plus grande crise politique depuis la révolution de 2011 qui a renversé l’ancien autocrate Zine al-Abidine Ben Ali et introduit la démocratie.

    Les électeurs seront invités à approuver la nouvelle constitution lors d’un référendum le 25 juillet pour lequel il n’y a pas de niveau minimum de participation.

    Alors que la plupart de l’establishment politique s’oppose à ses mesures et exhorte ses partisans à boycotter le vote, les analystes affirment que la mesure est susceptible d’être adoptée, mais avec une implication publique limitée.

    Aucun des principaux partis, y compris le parti islamiste Ennahda, qui est le plus important au parlement et a joué un rôle majeur dans les gouvernements de coalition successifs depuis la révolution, n’a émis de commentaire immédiat sur le projet de constitution.

    Pendant ce temps, de nombreux Tunisiens sont beaucoup plus concentrés sur une crise économique croissante et des menaces pour les finances publiques qui ont entraîné des retards de salaire et le risque de pénurie de biens subventionnés essentiels.

    Une « consultation » en ligne de Saied, organisée de janvier à mars en préparation de la rédaction de la constitution, a reçu peu d’attention de la part des Tunisiens, avec très peu de participants.

    PUISSANCE
    Le projet de constitution publié au journal officiel jeudi soir apporterait la plupart du pouvoir politique sous Saied, lui donnerait l’autorité ultime sur le gouvernement et le pouvoir judiciaire.

    Auparavant, le pouvoir politique était exercé plus directement par le parlement, qui assumait le rôle principal dans la nomination du gouvernement et l’approbation des lois.

    En vertu de la nouvelle constitution, le gouvernement répondrait au président et non au parlement, bien que la chambre puisse retirer la confiance du gouvernement avec une majorité des deux tiers.

    Saied serait autorisé à présenter des projets de loi, serait seul responsable de la proposition de traités et de la rédaction des budgets de l’État, nommerait ou limogerait les ministres du gouvernement et nommerait les juges, a indiqué la gazette.

    Il pourrait servir deux mandats de cinq ans chacun, mais les prolonger s’il estimait qu’il y avait un danger imminent pour l’État, et aurait le droit de dissoudre le parlement alors qu’aucune clause ne permet la destitution d’un président.

    La constitution permettrait à Saied de continuer à gouverner par décret jusqu’à la création d’un nouveau parlement par le biais d’une élection prévue en décembre.

    Il créerait également un nouveau « Conseil des régions » en tant que deuxième chambre du parlement, mais il donne peu de détails sur la manière dont il serait élu ou sur les pouvoirs dont il disposerait.

    Saied, un indépendant politique, a promis une nouvelle loi électorale. Bien qu’il ne l’ait pas encore publié, il a indiqué que les électeurs ne choisiraient des candidats qu’en tant qu’individus, et non en tant que membres de partis politiques.

    Pendant ce temps, bien que l’islam ne soit plus la religion d’État, la Tunisie sera considérée comme faisant partie de la nation islamique au sens large et l’État devrait s’efforcer d’atteindre les objectifs islamiques. Le président doit être musulman.

    Cependant, Saied a maintenu la plupart des parties de la constitution de 2014 qui énumèrent les droits et les libertés, y compris la liberté d’expression, le droit de s’organiser en syndicats et le droit aux rassemblements pacifiques.

    Cependant, les juges, la police, l’armée et les douaniers n’auraient pas le droit de faire grève. Les juges ont récemment été en grève pendant des semaines pour protester contre les mesures prises par Saied pour restreindre l’indépendance judiciaire.





  • Israël, soutient-il un Etat indépendant dans l’Azawad?

    Israël, soutient-il un Etat indépendant dans l’Azawad?

    Israël, Mali, Azawad, touaregs, Algérie, Maroc, Berbères, Libye, Tunisie, Niger, Sahel,

    Le 27 avril 2012, Anna Mahjar-Barducci, journaliste et auteur italo-marocaine, présidente de l’Association des Arabes Libéraux et Démocrates, basée à Rome, dans un article paru sur Haaretz sous le titre de « Les rebelles maliens de l’Azawad méritent notre soutien », appellait à soutenir un Etat touareg dans la région malienne de l’Azawad. L’auteur, quel intérêt aurait-il à défendre l’indépendance d’Azawad? Y a-t-il quelqu’un derrière cet article? Probablement le Maroc, le pays d’origine de l’auteur sachant que ce pays est connu par la manipulation de sa communauté en Europe. Voici le texte intégral de l’article.

    Les rebelles maliens de l’Azawad méritent notre soutien

    Maintenant que l’Azawad est devenu une réalité, il est clair que l’Afrique du Nord ne peut plus être « Al-Arabi ». ne peut plus être « Al-Arabi », puisqu’elle comprend maintenant un état qui fait partie qui fait géographiquement et culturellement partie du Maghreb mais qui se déclare lui-même berbère. C’est une situation qui est inacceptable pour les pays arabes.

    Par Anna Mahjar-Barducci

    Il existe un nouveau pays en Afrique du Nord, mais personne ne veut le reconnaître. le reconnaître. Le 6 avril, le Mouvement national pour la libération de l’Azawad, connu sous l’acronyme français MNLA, a déclaré unilatéralement indépendance de l’État de l’Azawad vis-à-vis du Mali. Cependant, l’émergence d’un nouvel État a rencontré une opposition immédiate. Le Mali n’est pas le seul à paniqué. L’Azawad, une région désertique de deux fois la taille de la Californie, avec réserves de pétrole considérables, fait également face à l’obstruction des pays arabes voisins et d’une presse internationale hostile.

    Le MNLA est composé principalement de Touaregs, qui font partie du peuple berbère. le groupe ethnique indigène d’Afrique du Nord. Les Berbères (qui se nomment eux-mêmes imazighen, ce qui signifie « peuple libre » dans leur langue). vivaient dans la région avant l’invasion arabe du huitième siècle et Aujourd’hui, ils sont répartis entre le Maroc, l’Algérie, la Libye, la Tunisie et la région du Sahel.

    Bien qu’ils soient les premiers habitants de la région, les Berbères, dont la majorité est musulmane, ont été soumis à de nombreuses pressions. musulmans, ont été victimes d’humiliations et de discriminations, en particulier discrimination, surtout en Algérie, où le régime a poursuivi systématiquement la
    systématiquement poursuivi des politiques de dé-berbérisation et d’arabisation, excluant les Berbères d’un accès égal aux services gouvernementaux et au pouvoir politique. pouvoir politique. Ainsi, la déclaration d’indépendance d’un État berbère a été un camouflet pour les Berbères. a été une gifle pour les pays d’Afrique du Nord comme l’Algérie, qui pousse l’idée d’Al-Maghreb Al-Arabi, une Afrique du Nord arabe sans héritage berbère.

    Maintenant que l’Azawad est devenu une réalité, il est clair que l’Afrique du Nord ne peut plus être « Al-Arabi ». ne peut plus être « Al-Arabi », puisqu’elle comprend désormais un état qui fait géographiquement et culturellement partie de l’Afrique du Nord. qui fait géographiquement et culturellement partie du Maghreb mais qui se déclare lui-même berbère. C’est une situation qui est inacceptable pour les pays arabes.

    L’indépendance de l’Azawad suscite des craintes supplémentaires. Les pays voisins voisins craignent en effet que le nouvel État n’inspire un « printemps berbère » dans toute l’Afrique du Nord. berbère » à travers l’Afrique du Nord, avec d’autres imazighen demandant l’égalité des droits et/ou l’indépendance. droits égaux et/ou l’indépendance. Ce ne serait pas la première fois que la population berbère se révolte contre un gouvernement central : C’est arrivé Cela s’est produit en Algérie en 2001, lorsque les Berbères locaux ont réclamé la démocratie et de meilleures conditions sociales. Ce soulèvement et d’autres, cependant, ont été systématiquement réprimés avec violence par la police algérienne.

    Les gouvernements arabes joignent donc leurs forces à celles du Mali pour combattre le MNLA et pour « rayer » l’Awazad berbère « de la carte ». L’un des principaux moyens pour moyen principal pour y parvenir est la diffusion de la désinformation.

    Lorsque l’indépendance de l’Azawad a été déclarée, certains médias internationaux ont rapporté que le MNLA était un groupe d’opposition. médias internationaux ont rapporté que le MNLA était un groupe islamiste qui avait relations avec Al-Qaida au Maghreb islamique. Cette rumeur sans fondement a rapidement été démentie. Le MNLA est en fait un mouvement laïc sans aucun objectif religieux. religieux.

    Ensuite, la machine de désinformation a répandu une rumeur selon laquelle le MNLA avait perdu le contrôle de l’ensemble de l’Azawad et qu’Al-Qaida, les djihadistes et les salafistes avaient pris avaient pris le contrôle de la région. Une agence de presse a écrit qu’un nouveau groupe islamiste islamiste, Ansar Dine, avait pris le contrôle de Gao, la capitale transitoire capitale transitoire de l’Azawad, située sur le fleuve Niger, de loin la plus grande source d’eau de l’Azawad. source d’eau la plus importante de l’Azawad.

    À peu près au même moment, le magazine français Jeune Afrique a publié une interview du chef d’Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly, qui a nié que son mouvement se trouvait à Gao. que son mouvement se trouvait à Gao. Il a également précisé qu’il n’est pas intéressé par l’indépendance de l’Azawad, car il ne reconnaît que le Mali et la charia. la charia. La même désinformation était à l’œuvre ailleurs aussi : Le même jour, les agences de presse ont affirmé que le MNLA avait été de Tombouctou par Ansar Dine, une vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux montrait des réseaux sociaux montrait des soldats du MNLA devant l’aéroport.

    Le MNLA, pour sa part, affirme qu’il contrôle toujours l’Azawad et a récemment déclaré qu’il annoncerait bientôt un gouvernement de transition. Il existe cependant un risque sérieux de déstabilisation si l’Azawad n’est pas reconnu officiellement, et rapidement. Tous les pays voisins ont intérêt à voir l’Azawad sombrer dans le chaos, afin que la communauté internationale soutienne la réunification avec le Mali. L’Azawad et le MNLA seront donc livrés à eux-mêmes pour combattre les groupes djihadistes, alors qu’ils ont besoin de l’aide des pays voisins.

    En attendant, le Mali, qui est désormais dirigé par un président de transition après un coup d’État à Bamako, la capitale, a menacé de mener une « guerre totale » contre le MNLA. Le Mali, qui a systématiquement réprimé les Touaregs et d’autres minorités d’autres minorités azawadi, arrête et tue maintenant sans discernement les et tue les Berbères « à la peau rouge » à l’intérieur de ses frontières réduites. La France, l’ancienne ancienne puissance coloniale, s’oppose avec force à l’indépendance de l’Azawadi et réclame un et appelle à un « compromis » : l’autonomie de la région. L’autonomie, cependant n’est pas la solution, car elle ne garantirait pas un partage égal des ressources de la région, qui comprennent le pétrole et l’accès aux budgets qui lui permettraient de lutter contre les sécheresses. La France et la communauté internationale feraient mieux de soutenir la lutte pour l’autodétermination du peuple azawadi comme elles l’ont fait pour d’autres nations. Seule l’indépendance permettra d’assurer la stabilité.

    Anna Mahjar-Barducci, journaliste et auteur italo-marocaine, est présidente de l’Association des Arabes Libéraux et Démocrates, basée à Rome, qui promeut les libertés civiles et l’intégration des immigrants en Europe.

    #Mali #Azawad #Touaregs #MNLA #Algérie #Niger #Libye #Tunisie

  • Israël: normaliser avec la Tunisie pour cerner l’Algérie

    Israël: normaliser avec la Tunisie pour cerner l’Algérie

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    Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), Nourdeine Teboubi, a indiqué que des lobbies tentent de cerner l’Algérie en poussant la Tunisie, après le Maroc, à normaliser ses relations diplomatiques avec Israël.

    Intervenant lors de l’ouverture d’un congrès régional de son organisation syndicale qui s’est tenu à Kaïrouan, il a affirmé qu’une campagne, menée par des cyber-robots pilotés par des lobbies sionistes tentent de pousser la Tunisie vers la normalisation de ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste, « non par amour pour la Tunisie ou la liberté d’expression mais pour d’autres desseins machiavéliques qui visent à cerner l’Algérie », a-t-il précisé.

    Il faut rappeler que l’UGTT, fondée durant les années quarante du siècle dernier, par Ferhat Hachad, constitue la principale force d’opposition en Tunisie. Elle est restée fidèle au soutien des causes justes, notamment palestinienne, ce qui la met dans la ligne de mire des partisans d’une normalisation avec l’entité sioniste. Il y a quelques jours, des organes de presse avaient fait état de la volonté de Tel Aviv d’engager un processus de normalisation de ses relations avec la Tunisie.

    Des organisations juives, au motif d’un pèlerinage à l’Ile de Djerba où sont enterrés plusieurs rabbins et où est implantée la principale synagogue de Tunisie, ont rencontré secrètement des personnalités tunisiennes et certaines associations pour tenter de jeter les embryons d’une coopération qui aboutirait à une normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays.

    L’activisme israélien dans la région est dirigé contre l’Algérie qui reste le seul pays en mesure de contrer ses visées aussi bien dans la région que dans le monde arabe. Il fait rappeler, dans ce cadre, que le prochain sommet de la ligue arabe, que va abriter l’Algérie, constitue un rendez-vous à ne pas rater pour la Nation arabe. Israël est en train de manœuvrer en coulisse pour torpiller ce sommet ou peser de tout son poids pour peser sur ses résolutions.

    L’Algérie, qui veut faire de cette rencontre au sommet l’occasion d’un renouveau pour la Ligue arabe et une voix vers l’unité des peuples arabes pour soutenir la cause des peuples en lutte, notamment palestinien et sahraoui, a mobilisé sa diplomatie non seulement pour rapprocher les positions des participants et aplanir les différends pour réunir à la nation la force et la capacité de se remobiliser pour faire aboutir un plan de paix juste au Moyen-Orient et surtout ressouder les rangs arabes divisés par les manipulations et les complots sionistes.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 23 juin 2022

    #Algérie #Tunisie #Israël #LigueArabe #Normalisation #Palestine