Étiquette : tunisie

  • Maroc: Départ des exercices African Lion 2022

    Maroc: Départ des exercices African Lion 2022

    Maroc, Etats-Unis, Africain Lion, exercices militaires, Tunisie, Sénégal, Ghana, Espagne, Sahara Occidental,

    Le Maroc et les États-Unis entament les manœuvres militaires African Lion 2022

    Environ 7 500 soldats du Maroc, des États-Unis et de plusieurs pays alliés prendront part à ces manœuvres, qui se dérouleront également en partie en Tunisie, au Sénégal et au Ghana, et auxquelles l’Espagne ne participera pas.

    Les armées du Maroc et des États-Unis (US) organisent dès lundi et jusqu’au 30 juin les manœuvres militaires « African Lion 22 », les plus importantes du continent, avec des exercices dans différentes régions du pays et près du Sahara occidental.

    Environ 7 500 soldats du Maroc, des États-Unis et de plusieurs pays alliés participeront à ces manœuvres, qui se dérouleront également en partie en Tunisie, au Sénégal et au Ghana, et auxquelles l’Espagne ne participera pas.

    Au Maroc, les exercices se dérouleront dans des zones d’entraînement à Kenitra (nord) et dans le sud du pays à Agadir, Tan Tan, Tarudant et Greir Labouhi – une ville située sur la frontière avec le Sahara occidental – où ces manœuvres sont organisées pour la deuxième année consécutive.

    Le choix des zones d’entraînement a suscité beaucoup d’attente lors de la précédente édition de « African Lion 21 » en raison de l’incertitude jusqu’au dernier moment de savoir si elles incluraient pour la première fois le territoire du Sahara, puisque ces manœuvres ont eu lieu quelques mois après l’annonce, en décembre 2020, du président américain de l’époque, Donald Trump, de reconnaître la souveraineté marocaine sur l’ancienne colonie espagnole.

    L’armée américaine a annoncé à l’époque que les exercices devaient avoir lieu à Greir Labouhi, situé à une cinquantaine de kilomètres à l’ouest des camps de Tindouf (en territoire algérien) contrôlés par le Front Polisario.

    Le Commandement central des forces armées américaines pour l’Afrique (AFRICOM) a expliqué que l’édition actuelle d’African Lion22 comprendra des manœuvres interarmées dans différentes zones opérationnelles sur terre, dans les airs et en mer, ainsi que d’autres opérations de décontamination des risques NRBC (nucléaire, radiologique, biologique et chimique).

    Les exercices « African Lion » sont, selon les experts, une démonstration de la force de la coopération militaire entre les États-Unis et le Maroc, qui a adopté ces dernières années une feuille de route pour la modernisation des équipements de son armée, avec la France et les États-Unis comme principaux fournisseurs.

    El Faro de Melilla, 19 juin 2022

    #Maroc #EtatsUnis #AfricainLion #ExercicesMilitaires

  • Grève générale en Tunisie, Kais Saeid sous pression

    Grève générale en Tunisie, Kais Saeid sous pression

    Tunisie, Kaïs Saïed, grève générale, UGTT,

    Annoncée il y a deux semaines par le syndicat UGTT, la grève générale des employés de la fonction publique, déclenchée ce jeudi 16 juin, a paralysé les activités névralgiques en Tunisie notamment de la capitale.

    Routes et grandes artères vides pendant l’heure de pointe du matin, absence de transport publique, bureaux de poste fermés, aéroport fermé avec son lot d’annulations de vols, ont donné l’image d’une capitale déserte, donnant à penser que le taux de suivi du débrayage ordonné par la centrale syndicale est très élevé, accentuant, au demeurant, la pression sur le président Kais Saied déjà confronté à de graves crises politique et financière.


    Télécoms, services postaux, régies publiques de gaz, d’électricité et d’eau : la grève concerne de vastes pans des services et entraîne aussi l’immobilisation des transports en commun (trains, tramways et bus).

    La centrale syndicale avait annoncé dans un communiqué d’urgence publié le mardi 31 mai, une grève générale touchant 159 institutions et établissements publics pour 16 juin.

    L’UGTT qui ne renonce pas à jouer le rôle de première force politique de la société civile se présente comme “rempart face aux dérives”, de la présidence tunisienne.

    Depuis le 25 juillet 2021, Kais Saied, assurant agir dans l’intérêt de la Tunisie face aux blocages politico-économiques, concentre tous les pouvoirs et dirige le pays par décret-loi, faisant craindre une dérive autocratique dans le berceau du Printemps arabe de 2011.

    L’union avait qualifié cette situation de « violation délibérée par le gouvernement tunisien du principe de négociation, de sa répudiation de la mise en œuvre de l’accord conclu accords, sa réticence à réformer les institutions publiques, et face à la hausse continue et insensée des prix de tous les matériaux. »

    De son côté, la Fédération nationale des transports avait annoncé mercredi la fermeture de l’espace aérien tunisien pour toute la journée du 16 juin. Les syndicalistes des transports étaient présents à minuit dans les gares de trains et de métro pour s’assurer de la réussite de leur débrayage. Tunisair, elle aussi publique, a annoncé l’annulation de tous ses vols.

    Parmi les exigences de l’UGTT figurent le retrait de la circulaire N°20 du 9 décembre 2021 relative aux négociations avec les syndicats, l’entrée en vigueur de l’ensemble des accords signés avec le gouvernement, l’ouverture de négociations menant à l’augmentation du pouvoir d’achat, le lancement d’un projet de réformes économiques et l’annulation du prélèvement obligatoire de solidarité de 1% sur les salaires.

    La centrale syndicale a publié sur sa page officielle sur Facebook de nombreux messages de soutiens d’organisations internationales et locales, dont le SNJT, les Femmes démocrates et des syndicats suisses, américains et belges.

    Par ailleurs, un rassemblement a été organisé pour marquer l’évènement au siège de l’UGTT réunissant plusieurs centaines de militants syndicalistes.

    “Votre grève est suivie à 96,22 %”, s’est félicité le chef de l’UGTT, Noureddine Taboubi, lors d’un discours enflammé devant des centaines de militants rassemblés devant son siège à Tunis.

    La grève de 24 heures touche théoriquement quelque 3 millions de salariés et devrait paralyser 159 entreprises étatiques.

    Le Jeune Indépendant, 16 juin 2022



    Par De Tunis, Akram Kharief

  • Tunisie: La grogne grandit contre Kaïs Saïed et sa constitution

    Tunisie: La grogne grandit contre Kaïs Saïed et sa constitution

    Tunisie, Kaïs Saïed, Constitution, manifestations,

    TUNIS, 18 juin (Reuters) – Des milliers de manifestants sont descendus dans les rues de Tunis samedi pour s’opposer à un référendum sur une nouvelle constitution convoqué par le président Kais Saied qui consoliderait son maintien au pouvoir.

    La manifestation menée par Abir Moussi, leader du Parti constitutionnel libre, reflète l’opposition croissante à Saied depuis qu’il s’est emparé du pouvoir exécutif l’année dernière, dissolvant le Parlement et gouvernant par décret dans un geste que les opposants ont qualifié de coup d’Etat.

    Des milliers de personnes ont défilé de la place Bab Souika dans la capitale vers la place de la Kasbah, brandissant des drapeaux tunisiens et scandant des slogans tels que « Nous voulons reprendre notre pays kidnappé ». « 

    M. Saied cherche à réviser la constitution pour donner plus de pouvoirs à la présidence, dans un contexte d’effondrement de l’économie et de crainte d’une crise des finances publiques. Il a l’intention de soumettre la nouvelle constitution à un référendum le 25 juillet.

    Ses partisans affirment qu’il s’oppose aux forces de l’élite dont la maladresse et la corruption ont condamné la Tunisie à une décennie de paralysie politique et de stagnation économique.

    Cependant, presque tous les partis politiques tunisiens ont rejeté la proposition de référendum, de même que le puissant syndicat UGTT.


  • Tunisie : Un avocat interdict d’exercer

    Tunisie : Un avocat interdict d’exercer

    Tunisie, Kaïs Saïed, Seifeddine Makhlouf,

    TUNIS, 17 juin (Reuters) – La cour d’appel militaire tunisienne a condamné vendredi Seifeddine Makhlouf, avocat et éminent opposant au président Kais Saied, à un an de prison et l’a suspendu de ses fonctions pendant cinq ans pour avoir insulté un juge, son avocat. a déclaré à Reuters.

    Saied fait face à une opposition croissante depuis qu’il a pris le pouvoir l’année dernière, dissolvant le parlement et gouvernant par décret dans un geste que ses opposants ont qualifié de coup d’État. Les critiques disent qu’il cherche à consolider le règne d’un seul homme.

    « Le verdict est une véritable farce. … C’est le système judiciaire que Saied veut … un système judiciaire qu’il pourrait contrôler et utiliser contre les opposants », a déclaré l’avocat de Makhlouf, Anouar Awled Ali.

    Les autorités n’étaient pas immédiatement disponibles pour commenter.

    Plus tôt cette année, Saied a remplacé le Conseil supérieur de la magistrature par un conseil temporaire. Début juin, il a limogé des dizaines de juges, les accusant de corruption et de protection des terroristes, ce qui, selon les syndicats de juges, lui permet d’influencer le système judiciaire et de créer des postes vacants pour nommer ses fidèles.

    Les juges ont entamé une deuxième semaine de grèves le 9 juin en signe de protestation.

    Le Conseil de la magistrature était le principal garant de l’indépendance de la justice depuis la révolution tunisienne de 2011 qui a inauguré la démocratie.

    Makhlouf est le chef du parti conservateur Karama et un critique fréquent du président au sein du parlement dissous.

    Depuis l’intervention de Saied, plusieurs hauts responsables politiques et chefs d’entreprise ont été arrêtés ou poursuivis, nombre d’entre eux pour corruption ou diffamation.

    Des groupes internationaux de défense des droits de l’homme ont critiqué certaines des arrestations et le recours aux tribunaux militaires pour entendre les affaires.

    Saied a promis de défendre les droits et les libertés acquis lors de la révolution tunisienne de 2011, qui a déclenché les soulèvements du « printemps arabe » dans toute la région.

    Reuters, 18 juin 2022

    #Tunisie #KaisSaied #SeifeddineMakhlouf

  • Tunisie : L’économie se fragilise

    Tunisie, économie, compétitivité,

    Un rapport récent de l’Institut Tunisien de la Compétitivité et des Etudes Quantitatives (ITCEQ) paru cette semaine et intitulé  » Positionnement compétitif de l’Economie tunisienne  » s’inscrivant dans le cadre de la poursuite des travaux sur l’appréciation du positionnement compétitif de l’économie tunisienne a montré que la Tunisie est aux derniers rangs en termes de compétitivité par rapport à 27 pays considérés comme concurrents sur le marché de l’UE.

    Le choix des pays concurrents s’est basé sur l’intensité de concurrence et sur l’indice de similarité et par référence à un ensemble d’indicateurs regroupés en neuf facteurs représentant multiples facettes de l’économie. A la lumière des résultats dégagés sachant que l’analyse s’est effectuée pour l’année 2018 faute de disponibilité de données récentes lors de la construction de la base de données de l’étude notamment en ce qui concerne les pays concurrents, il ressort que la Tunisie figure parmi les pays à faibles performances (22 ème) en termes de compétitivité globale (Indice synthétique de compétitivité globale – ISCG).

    La Tunisie se positionne, selon les données publiées, au 25 ème rang en termes de compétitivité courante et au 20ème rang en termes de compétitivité potentielle. Plusieurs facteurs ont affiché des signes de faiblesse et sont à l’origine de ces classements relativement tardifs, révèle l’analyse. Il s’agit essentiellement de la compétitivité sur le marché interne en raison de la lourdeur de la fiscalité et des niveaux relativement faibles du revenu national brut et de la consommation privée, du secteur bancaire comme en témoignent le niveau relativement élevé de la part des prêts non productifs (PNP) et de l’usage des TIC(s) comme le montrent la faiblesse structurelle du nombre de serveurs Internet sécurisés, les nombres relativement réduits d’utilisateurs d’Internet et d’abonnés à Internet à haut débit en plus de la faiblesse de la part des ménages équipés d’ordinateurs.

    ‘autres points faibles se présente et concernent entre autres l’intégration et l’attractivité du pays avec un climat d’affaires qui reste encore peu favorable et une réglementation des IDE relativement rigide, la compétitivité externe en raison notamment du manque de diversification des exportations par marché et à moindre degré par produit et l’innovation suite, notamment, à la faiblesse du nombre de demandes de brevets non-résidents ainsi que des dépenses en recherche et développement. Rappelons que selon une note de la Direction générale du trésor relevant du ministère français de l’économie, des finances, de la souveraineté industrielle et numérique publiée le 8 avril dernier, le recul de la productivité et de l’investissement, de 25,4 à 17,8% du PIB entre 2010 et 2019, a affaibli le potentiel de croissance et la compétitivité de la Tunisie, fragilisant ses équilibres extérieurs.

    L’économie reste, ainsi, très dépendante de la consommation des ménages (73% du PIB), peu diversifiée et exposée aux aléas cycliques des secteurs agricole (9% du PIB) ou touristiques (5% du PIB, mais jusqu’à 14% du PIB de manière indirecte). Selon la direction, l’importance d’une administration pléthorique et d’opérateurs publics non performants constitue de puissants freins à l’investissement et au développement d’une industrie compétitive alors que la dégradation de la situation d’une centaine d’entreprises publiques représentant plus de 10% du PIB et 100 000 emplois s’avère particulièrement préoccupante.

    Lemaghreb.dz, 07/06/2022

    #Tunisie #Economie #Trésor

  • African Lion 2022 : l’Espagne ne sera pas au Maroc

    African Lion 2022 : l’Espagne ne sera pas au Maroc

    African Lion 2022, Maroc, Etats-Unis, Africom, Espagne, Tunisie, Sénégal, Ghana,

    Après avoir raté l’édition de l’an dernier en raison de la crise diplomatique avec le Maroc, l’Espagne ne participera pas non plus au « African Lion 22 », manœuvres militaires organisées par les armées américaine et marocaine, qui se déroulera du 20 juin au 1er juillet à Maroc, Tunisie, Sénégal et Ghana.
    Des sources militaires et diplomatiques ont déclaré à EFE que les forces armées espagnoles ne participeront pas au « African Lion 22 ». Ils n’avaient pas non plus participé à l’édition 2021 de ces manœuvres, organisées en pleine crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc.

    L’Espagne avait raté l’édition de l’an dernier qui devait se dérouler entre autres au Sahara, une option finalement écartée par les Etats-Unis. Le choix du Sahara avait été retenu quelques mois après l’annonce, en décembre 2020, de la reconnaissance américaine de la souveraineté du Maroc sur le Sahara.

    Plus de 7 000 militaires des États-Unis et des pays alliés participeront à l’édition de cette année, qui se déroulera dans différentes régions du sud du Maroc (Agadir, Tan-Tan, Mehbes, Taroudant et Ben Guerir) et du centre (Kenitra), a annoncé le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (AFRICOM).

    Le « Lion d’Afrique », fruit de la coopération militaire entre les Etats-Unis et le Maroc, comprend des exercices militaires d’assistance terrestre, aérienne, maritime et humanitaire.

    The Maghreb Times, 06/06/2022

    #Maroc #AfricanLion2022 #Espagne #EtatsUnis #Africom #Tunisie #Sénégal #Ghana #Espagne

  • Start-up : la Tunisie se classe troisième en Afrique du Nord

    Tunisie, start-up, Afrique du Nord, Startup Blink Global Start-up,

    Depuis quelques années, les start-up tunisiennes progressent. De ce fait, en termes d’attractivité pour les start-up, la Tunisie figure parmi les huit pays les plus attractifs du continent africain. Et notamment la capitale, la ville de Tunis.
    Selon le rapport Startup Blink Global Start-up, la Tunisie a perdu plusieurs places pour se classer au 76e rang mondial. Alors qu’il se classe au troisième rang en Afrique du Nord. De plus, il est classé 76e au monde pour les logiciels et les données.

    Il faut dire que Tunis est un endroit idéal pour implanter des start-up dans plusieurs secteurs. Tels que l’éducation, l’IoT, ainsi que le commerce électronique et les ventes en ligne.

    En tant qu’industries les plus populaires à Tunis, il y a : huit start-ups d’éducation ; six start-ups Hardware & IoT ; et quatre start-up Ecommerce & Retail à Tunis, sur la StartupBlink Map.

    De même, sur la StartupBlink Global Startup Ecosystem Map, on trouve également un échantillon de 30 startups à Tunis.

    Par ailleurs, la ville de Tunis se classe au troisième rang en Afrique du Nord. Ce qui la place au-dessus d’autres villes comme Casablanca et en dessous du Caire. Mais elle se retrouve classée 417e mondiale. Tunis est la seule ville classée de Tunisie.

    N’oubliez pas que Tunis est un emplacement idéal pour la Fintech, les logiciels et les données et le social et les loisirs. En tant qu’industries les plus populaires à Tunis, il existe un échantillon de huit startups Fintech à Tunis. Mais aussi six logiciels et données et quatre sociaux et divertissements, sur la StartupBlink Map.

    Bref, l’écosystème des startups tunisiennes décolle de plus en plus. Tout comme il a tous les ingrédients pour réussir. Car en plus du désir des startuppers, il y a une infrastructure qui se développe.

    The Maghreb Times, 01 juin 2022

    #Tunisie #StartUp #StartupBlinkGlobalStart-up 

  • Tunisie: Bras de fer entre Saïed et les bailleurs de fonds

    Tunisie: Bras de fer entre Saïed et les bailleurs de fonds

    Tunisie, Kaïs Saïed, UGTT, FMI, Commission de Venise, bailleurs de fonds,

    « Qu’ils s’occupent donc de leurs gondoles ! Les membres de la Commission de Venise sont désormais persona non grata en Tunisie ! ». C’est ce qu’a affirmé le Président tunisien Kaïs Saïed cette semaine pour commenter la visite de la présidente de la Commission de Venise.

    « Le peuple tunisien n’est pas guidé par un gondolier », a-t-il ajouté en dénonçant l’intrusion de l’Union Européenne dans le processus de transition politique que connait la Tunisie en ce moment.

    Cette déclaration est venue lors d’un entretien accordé par Kaïs Saïed au Ministre des Affaires étrangères Othman Jerandi. Mieux, le Président tunisien qui a qualifié les propos tenus par la représentante de la commission comme de l’ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie allant jusqu’à proposer de remettre en place l’ancien président de l’Instance de surveillance des élections et de décider de la date et du mode de scrutin du prochain référendum sur la révision constitutionnelle.

    Pour rappelle la commission de Venise est un organe consultatif du Conseil de l’Europe sur les questions constitutionnelles. Créée en 1990 la Commission européenne pour la démocratie par le droit a pour mission de de fournir des conseils juridiques aux États membres et non-membres de l’UE qui aimeraient que leurs structures juridiques et institutionnelles soient en conformité avec les normes et l’expérience internationales en matière de démocratie, de droits de l’Homme et de prééminence du droit.

    Dans le cas tunisien elle a joué un rôle important dans la gestion des conflits après la Révolution de 2011. Elle avait proposé une « aide constitutionnelle d’urgence » à Tunis dans le cadre de la transition politique suite à la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali.

    Pourtant, le Président tunisien avait reçu le 1er avril dernier, Claire Bazy Malaurie, la représentante de la commission, à l’époque il n’y avait pas eu de réaction hostile des autorités locales. « Pour qui ces gens se prennent-ils ? Sont-ils donc nostalgiques de l’ère de Jules Ferry ? Ils disent vouloir nous apprendre… Ils n’ont rien à nous apprendre ! S’ils veulent s’immiscer dans nos affaires qu’ils restent chez eux ! Nous n’avons pas besoin ni de leur accompagnement ni de leur aide ! Si un membre de cette commission se trouve en Tunisie, qu’il s’en aille sur le champ ! » a menacé Kaïs Saïed, portant l’estocade en affirmant que « les étrangers n’étaient pas des gouverneurs généraux en Tunisie ».

    Cette intransigeance de Kaïs Saïed en ce qui concerne son agenda de transition politique et la souveraineté, ne semble pas du gout des bailleurs de fonds internationaux et les institutions qui accompagnent la Tunisie durant cette crise économique. Elle risque de mettre à mal les efforts de la présidence pour parachever les futures étapes de son agenda politique notamment le référendum constitutionnel, législatives, révision de la loi électorale.

    Les bailleurs de fonds internationaux, à leur tête le FMI, ont émis plusieurs exigences, entre autres que l’UGTT, centrale syndicale et acteur prédominant de la société civile tunisienne, ainsi que d’autres organisations nationales cautionnent et approuvent les réformes et le programme prôné par le gouvernement.

    Or, avec son insistance pour conduire à terme son projet politique, le président Kaïs Saïed est en train de perdre ses principaux atouts, qui étaient sa popularité relative et sa proximité avec la société civile.

    Le départ de l’UGTT, à l’instar d’autres organisations nationales des mécanismes de concertations mis en place récemment par Kaïs Saïed, et, surtout, la grève générale annoncée par l’UGTT, risquent de signer l’arrêt de mort du programme de soutien de la part du FMI, à un moment où la Tunisie souffre des répercussions de la guerre en Ukraine sur le plan des importations de biens de consommation courante et d’énergie.

    De Tunis, Akram Kharief

    Le Jeune Indépendant, 02 juin 2022

    #Tunisie #UGTT #FMI #KaisSaied

  • Les USA accuse la Tunisie de saper les institutions démocratiques

    Les USA accuse la Tunisie de saper les institutions démocratiques

    Tunisie, Etats-Unis, Kaïes Saïed, justice, juges limogés,

    WASHINGTON, 2 juin (Reuters) – Washington a accusé jeudi le président tunisien Kais Saied de saper les institutions démocratiques du pays après avoir limogé des dizaines de juges au milieu d’une série de mesures qui semblaient destinées à consolider le pouvoir d’un seul homme.

    Saied, qui a également remplacé la commission électorale indépendante et a déclaré qu’il présenterait une nouvelle constitution ce mois-ci, a accusé les juges de corruption et de protection des terroristes dans une allocution télévisée mercredi.

    Le porte-parole du département d’Etat américain, Ned Price, a déclaré que la purge faisait partie d’ »un ensemble alarmant de mesures qui ont sapé les institutions démocratiques indépendantes de la Tunisie ».

    Les responsables américains ont communiqué avec leurs homologues tunisiens l’importance des freins et contrepoids dans un système démocratique, a déclaré Price lors d’un point de presse régulier.

    « Nous continuons d’exhorter le gouvernement tunisien à poursuivre un processus de réforme inclusif et transparent avec la contribution de la société civile et de diverses voix politiques afin de renforcer la légitimité des efforts de réforme », a déclaré Price.

    Reuters, 02 juin 2022

    #Tunisie #KaisSaied #Juges_limogés #EtatsUnis

  • Tunisie : Le président Saïed purge 57 juges

    Tunisie : Le président Saïed purge 57 juges

    Tunisie, Kaïes Saïed, juges, justice corruption,

    Le président tunisien a limogé 57 juges, les accusant de corruption et de protection des terroristes dans une purge du système judiciaire qui intervient alors qu’il cherche à refaire le système politique après avoir consolidé son règne d’un seul homme.

    Dans une allocution télévisée, Kais Saied a déclaré mercredi qu’il avait « donné opportunité après opportunité et avertissement après avertissement à la justice de se purifier ».

    Quelques heures plus tard, le journal officiel a publié un décret annonçant les licenciements.

    Parmi les personnes limogées figurait Youssef Bouzaker, l’ancien chef du Conseil supérieur de la magistrature dont Saied a remplacé les membres cette année alors qu’il tentait de prendre le contrôle du pouvoir judiciaire.

    Le conseil avait agi comme le principal garant de l’indépendance judiciaire depuis la révolution tunisienne de 2011 qui a introduit la démocratie.

    Les changements de Saied ont suscité des accusations d’ingérence dans le processus judiciaire.

    Un autre juge de premier plan sur la liste des personnes limogées était Bachir Akremi, que certains militants politiques accusent d’être trop proche du parti islamiste Ennahda et d’avoir fait cesser les poursuites contre lui.

    Ennahda et Akremi le nient tous les deux.

    Prise de pouvoir 2021

    L’été dernier, Saied a limogé le gouvernement et s’est emparé du pouvoir exécutif dans un mouvement que ses détracteurs ont appelé à un coup d’État avant de mettre de côté la constitution de 2014 pour gouverner par décret et destituer le parlement élu.

    Il affirme que ses mesures étaient nécessaires pour sauver la Tunisie de la crise et que son intervention semblait initialement bénéficier d’un large soutien public après des années de stagnation économique, de paralysie politique et de corruption.

    Saied, qui a également remplacé la commission électorale indépendante, a également déclaré qu’il introduirait une nouvelle constitution ce mois-ci qu’il soumettra à un référendum le mois prochain.

    Rassemblement des syndicats

    Cependant, presque tous les partis politiques tunisiens ont rejeté cette décision, ainsi que le puissant syndicat UGTT.

    Avec l’économie tunisienne défaillante et les finances publiques en crise, Saied fait face à la perspective d’une colère populaire croissante face à l’inflation et au chômage élevés, et au déclin des services publics.

    L’UGTT a déclaré cette semaine que les travailleurs du secteur public se mettraient en grève le 16 juin, posant le plus grand défi direct à la position politique de Saied jusqu’à présent.

    RFI, 02 juin 2022

    Lire aussi : Algérie-Tunisie : à quoi joue Kaïs Saïed ?