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  • Migrants: le gouvernement tunisien fait marche arrière

    Tags : Tunisie, migrants africains, subsahariens, racisme,

    La présidence tunisienne est revenue sur une série de mesures strictes annoncées par le président Kais Saied concernant la présence de migrants africains dans le pays, sous la pression intérieur et africaine, contre ce que les pays africains ont considéré comme « un discours anti-africain ».

    La présidence tunisienne a annoncé dimanche soir une série de décisions pour corriger la situation et résoudre la crise liée à ce dossier, et a décidé de faciliter les procédures pour les étrangers qui y résident et de protéger les différentes communautés. « La délivrance d’un permis de séjour d’un an pour les étudiants des pays africains frères afin de faciliter leur séjour en territoire tunisien et leur permettre de renouveler périodiquement leurs documents en temps opportun, et de prolonger le séjour de trois à six mois. »

    Dans le même contexte, les autorités tunisiennes ont décidé de « faciliter les départs volontaires pour ceux qui le souhaitent de manière ordonnée, en coordination préalable avec les ambassades et les missions diplomatiques des pays africains en Tunisie, et d’exonérer les frères africains du paiement des pénalités de retard imposées aux expatriés ayant dépassé la durée de séjour autorisée, dans le cadre du retour volontaire ».

    La Présidence tunisienne a annoncé » renforcer l’encadrement et intensifier l’assistance sociale, sanitaire et psychologique à tous les migrants et réfugiés des pays africains à travers l’Organisation du Croissant-Rouge tunisien et ses différents partenaires. », ainsi que la mise en place d’un  » numéro vert pour les résidents de divers pays africains frères pour signaler tout abus de leurs droits, tous les types de traite des personnes et la réduction du phénomène de l’exploitation des migrants irréguliers par des campagnes de surveillance intensifiées ».

    La Tunisie a remercié les États africains frères « qui ont renforcé leurs mesures pour protéger la communauté tunisienne qui y réside », en raison de craintes de réactions inappropriées contre les Tunisiens en réponse à la récente campagne tunisienne contre les migrants africains, puisqu’un certain nombre de Sénégalais, y compris des parlementaires, avaient tenté de se rendre à l’ambassade de Tunisie à Dakar pour livrer un message de protestation.

    Ces nouvelles mesures sont un brusque revirement après la position exprimée par le président Kais Saied il y a deux semaines lorsqu’il a qualifié l’afflux de migrants africains en Tunisie de complot afin de changer la composition démographique du pays, suivi d’une campagne d’arrestation d’africains, incitant les pays africains à commencer à évacuer leurs ressortissants de Tunisie, alors que l’Union africaine avait exprimé son rejet de la campagne contre les migrants.

    #Tunisie #Kais_Saied #Subsahariens #Migration #Migrants_africains

  • La Tunisie importe un volume record de gasoil russe

    Tags : Tunisie, Russie, Gas-oil, diesel, importations,

    LONDRES, 3 mars (Reuters) – La Tunisie a importé des volumes records de gazole et de diesel russes le mois dernier, l’embargo européen ayant contraint Moscou à trouver de nouveaux clients pour ses produits pétroliers, selon des négociants et des données de suivi.

    La Tunisie a importé près de 77 000 barils par jour (bpj) de gazole et de diesel russes en février, contre 20 000 bpj en janvier et 25 000 bpj en décembre de l’année dernière, selon les données du cabinet d’analyse Kpler.

    La plupart des volumes de février ont été livrés par la société russe Lukoil (LKOH.MM) et le négociant Coral Energy, basé à Dubaï, selon les données de Kpler. En janvier, Coral a livré la totalité des importations russes de la Tunisie, selon les données.

    La Russie était le principal fournisseur de diesel de l’Europe, couvrant environ 60 % des besoins du continent.

    L’embargo total de l’UE sur les produits pétroliers russes, qui est entré en vigueur le 5 février, a fortement perturbé ce commerce, obligeant Moscou à trouver de nouveaux clients pour ses distillats et autres produits pétroliers.

    Selon les données de suivi de Refinitiv, les flux de diesel russe et balte vers l’Europe sont tombés à un niveau record de 1,77 million de tonnes en février.

    Près de la moitié de ces volumes se dirigeaient vers la Turquie, tandis que le reste est principalement destiné à des endroits où des transferts de navire à navire ont lieu.

    La Russie a également détourné des volumes de diesel à faible teneur en soufre de ses ports baltes vers le Maroc, l’Algérie, le Ghana et le Brésil.

    Dans le même temps, les pays européens ont remplacé les approvisionnements en diesel russe par des importations accrues en provenance d’Inde, d’Arabie Saoudite, de Chine, du Koweït et de Malaisie, entre autres.

    Les marges bénéficiaires du diesel européen, qui ont atteint un record historique d’environ 81 dollars le baril en octobre de l’année dernière, selon les évaluations de Reuters, se sont depuis considérablement réduites pour s’établir à environ 30 dollars le baril, dans un contexte de fortes importations et de temps doux.

    « Tout le monde a stocké avant l’interdiction et il semble que la demande ne soit pas encore tout à fait revenue », a déclaré un négociant.

    Les stocks de gasoil et de diesel détenus de manière indépendante dans la zone de raffinage et de stockage d’Amsterdam-Rotterdam-Anvers ont légèrement diminué la semaine dernière, mais après quatre semaines de hausse, selon la société de conseil néerlandaise Insights Global.

    Reuters

    #Tunisie #Russie #Diesel #Gasoil

  • La vision française du Maghreb: L’Algérie impénétrable, le Maroc « protectorat », la Tunisie incontrôlable

    Tags : France, Maroc, Algérie, Tunisie, Maghreb,

    La France et le Maghreb, c’est une longue histoire mais l’ancienne puissance coloniale ne se départit pas de préjugés enracinés profondément dans la culture politique française. Une culture dictant les comportements des dirigeants de ce pays, la plupart du temps imprévisibles et toujours calculateurs.

    Avec l’Algérie qui a partagé avec la France une histoire commune durant 132 années d’une colonisation de peuplement la rupture fut sanglante mais définitive, même si après 1962 les deux pays continuaient à se contacter en permanence mais souvent cela finissait par un fiasco. Ce n’est pas le cas avec les deux autres pays de ce Maghreb central que sont le Maroc et la Tunisie ayant bénéficié d’un statut de protectorat qui faisaient d’eux de bons partenaires après qu’ils eurent accédé à leur indépendance, une indépendance qu’ils doivent à la guerre d’Algérie. La France avait considéré à l’époque que maintenir leur protectorat dans ces deux pays amènerait à une radicalisation des partis indépendantistes marocains et tunisiens et qu’il fallait accorder la souveraineté politique à ces deux pays pour se consacrer exclusivement au problème algérien.

    Cette indépendance accordée à la Tunisie et au Maroc n’était cependant que formelle car en réalité ces deux pays étaient liés économiquement à l’ex puissance occupante et leur politique ne pouvait pas entrer en contradiction avec la France sinon ils perdraient au change. Ce n’était nullement le cas avec l’Algérie, laquelle ayant accédé à l’indépendance commença d’abord lentement puis avec une certaine accélération reprendre en mains ses liens économiques avec l’ex puissance coloniale mais aussi politiques car les dirigeants algériens étaient ceux-là mêmes qui dirigeaient le combat pour l’indépendance. Or on sait qu’on ne traite pas avec des révolutionnaires comme on traite avec des dirigeants de pays qui ne savent pas ce qu’un combat révolutionnaire représente.

    Dès le départ il y avait une différence de traitement lorsqu’il était question de l’Algérie, du Maroc et de la Tunisie. L’Algérie dirigée par Houari Boumediene a tout de suite fait grincer les dents des dirigeants et la classe politique française, surtout après la nationalisation des hydrocarbures. Une « guerre froide » s’installa durablement entre les deux pays, lesquels entretenaient néanmoins des relations économiques et une coopération culturelle qui était loin d’être négligeable mais non déterminante dans les rapports politiques entretenus par les deux pays qui continuaient à subir des soubresauts.

    Avec le Maroc et la Tunisie les rapports étaient excellents du point de vue français et pour cause le défunt roi du Maroc scella avec l’ex puissance occupante des liens touchant tous les domaines. En fait il s’agissait ni plus ni moins qu’une vassalité envers un suzerain, l’Élysée. Dès lors la France est redevenue peu à peu ce pays protecteur qu’il avait toujours été en faisant de ce pays mais sans le dire officiellement une province française où les français pouvaient s’y installer sans qu’ils aient à subir une quelconque contrainte de la part du Makhzen.

    En Tunisie le schéma était pratiquement analogue, l’ex président Bourguiba, celui à qui on doit l’indépendance de la Tunisie a toujours été un ami fidèle à la France même si ce pays lui avait reproché son soutien aux combattants de l’ALN au temps de la guerre d’Algérie mais après l’indépendance de son voisin il s’approcha de plus en plus avec l’ex puissance occupante en concluant des accords multiformes notamment économiques qui accentuèrent sa dépendance. Après sa mise à l’écart par Ben Ali, ce dernier livra pieds et poings liés la Tunisie à la France rendant son pays ce protectorat qu’il avait connu auparavant.

    Pendant ce temps l’Algérie confrontée à une flambée terroriste sans précédent continuait à se battre contre ce fléau sans être soutenue dans son combat. Au contraire ceux qui dirigeaient les mouvements séditieux et terroristes bénéficiaient du soutien du Maroc et d’un silence assourdissant des tunisiens qui maltraitaient même les ressortissants algériens se rendant en Tunisie, les soupçonnant à tort d’être des terroristes. Quant à la France elle accueillait des milliers de nos compatriotes fuyant la barbarie dans l’espoir de retourner ces derniers contre ceux qui dirigeaient leur pays ensanglanté par une guerre meurtrière qui dura dix ans.

    L’arrivée d’Abdelaziz Bouteflika au pouvoir sembla pendant quelque temps mettre fin aux dissensions qui existaient entre les deux pays quand Liamine Zéroual était aux commandes. Mais c’était mal connaitre cet animal politique qu’était Bouteflika qui connait très bien la France et ses manigances. Les choses redevinrent comme elles étaient jusqu’à l’arrivée d’un nouveau président qui semblait différent de ses prédécesseurs. En réalité ce chef d’État ne connaissait pas l’Algérie et la résilience du peuple algérien surtout quand les institutions du pays et de ceux qui les dirigent sont pris à partie par ce néophyte en politique.

    Réalisant les maladresses répétées qu’il a commises le nouveau chef de l’État français comprit alors qu’avec l’Algérie il fallait traiter d’égal à égal même si l’exercice reste toujours difficile. Avec les deux autres pays voisins la relation avec la Tunisie devenait emblématique après la révolution dite du jasmin qui chassa le plus fidèle serviteur de la France Ben Ali. Les nouveaux dirigeants dont la composante était islamisante se méfiaient de cette France versatile qui faisait semblant d’appuyer la démocratie tunisienne mais qui concoctaient des liens avec l’opposition laïque qui voulait se débarrasser des islamistes.

    Lorsque les élections présidentielles propulsèrent au pouvoir un homme inconnu par les services de renseignement français la donne changea car ce nouveau président était un patriote et son ambition déclarée consiste à mettre fin à tout lien de dépendance avec un pays qui a toujours su brouiller les cartes dans son pays et qui s’ingérait avec outrance dans les affaires intérieures de la Tunisie. On voit depuis l’arrivée de ce nouveau chef d’État une Tunisie adoptant les mêmes principes de souveraineté que son voisin l’Algérie avec laquelle elle prit l’option de s’aligner politiquement et surtout au niveau des principes.

    Quant au Maroc, ce pays reste comme on vient de le dire une province française où les ressortissants de l’ex puissance occupante font ce qu’ils veulent.

    #France #Algérie #Maroc #Tunisie #Maghreb

  • Tourisme sexuel en Afrique

    Tags : Maroc, Sénégal, Gambie, Ouganda, Afrique du Sud, Cameroun, Madagascar, Tunisie, Ile Maurice, Kenya, tourisme sexuel, pédophilie, pédocriminalité,

    Madagascar – Nosy Be, la pudique

    L’accueil est chaleureux pour les touristes, le long du chemin qui va de l’aéroport à Ambatoloaka, la station balnéaire de Nosy Be, au nord-ouest de Madagascar. Chaleureux mais dissuasif, au vu des messages qui informent des lourdes peines prévues en cas d’«attentat à la pudeur» contre des mineurs.


    Traduisez: le tourisme sexuel est interdit sur la Grande Île et puni d’une amende de 2 à 10 millions d’ariarys (de 715 à 3.500 euros), assortie de 5 à 10 ans de prison.

    Mais la nuit tombée, la première destination touristique malgache se transforme en une véritable plaque tournante du commerce du sexe. Loin des plages de sable fin et des eaux luxuriantes de la mer, les pédotouristes, parmi les 400.000 visiteurs que Madagascar accueille chaque année, vont se fondre avec les habitants de Nosy Be. Une population de quelques 109.000 habitants, essentiellement constituée de jeunes et frappée par la pauvreté et le chômage. Acculés par la misère, ces jeunes ont entre 15 et 20 ans et affluent à Nosy Be pour «trouver» une Européenne ou un mari blanc.

    La prostitution s’est développée dans cette île située sur la côte mozambicaine depuis les premiers grands licenciements provoqués par les programmes d’ajustement structurel des années 90.

    Aujourd’hui, le chômage est massif et 76% de la population vit avec moins d’un dollar par jour, selon des chiffrés rapportés en avril 2011 par le journal Midi Madagascar. Les familles ont du mal à subvenir aux besoins des enfants, qui se retrouvent donc sur les plages à la merci des «prédateurs» occidentaux.

    Cameroun – Kribi, la libertine

    Dès la tombée de la nuit et loin du tumulte des plages, le cœur de Kribi bat au Carrefour Kinguè. A ce croisement de rues, se sont installés les principaux bars et cabarets ainsi que les plus grands restaurants qui rythment les soirées de cette petite ville de 50.000 habitants, située sur la côte atlantique, à quelques 200 km au sud de Douala, la capitale économique du Cameroun.

    Cette petite station balnéaire, avec ses plages de sable fin doré, ses cocotiers, ses bungalows et ses coins sauvages, est un peu pompeusement appelée la «Côte d’Azur du Cameroun».

    C’est ici que se déversent chaque année, surtout entre novembre et janvier, plusieurs centaines de milliers de touristes. Et pratiquement tous à la recherche de ce que Kribi offre de plus exotique en plus de son cadre paradisiaque: ses jolies filles et ses jeunes éphèbes.

    Cependant, malgré le pipeline entre le Tchad et le Cameroun qui traverse la ville, malgré les travaux d’agrandissement du vieil aéroport, malgré le projet de construction d’un port en eau profonde, le chômage est accablant et le tourisme sexuel a le vent en poupe.

    Ici, pour les touristes généralement en provenance de France ou des Etats-Unis, le bonheur ne coûte qu’une petite misère: 10.000 francs CFA (15 euros) pour un échange avec une jeune Kribienne — quand ils ne déboursent pas 60.000 CFA (90 euros) pour faire venir un mineur dans leur chambre, avec la complicité des vigiles des hôtels. Ces chiffres ont été rapportés par le journal camerounais “Le Messager”.

    Pour l’heure, les autorités ferment les yeux et préfèrent parler de simple prostitution. Même si elles ont fait adopter en 2007 une charte contre le tourisme sexuel, signée par tous les acteurs de la filière touristique.

    Et c’est l’écrivain Amély James Koh-Bela, grande militante pour les droits des femmes et la protection des mineurs, qui décrit bien le problème du tourisme sexuel au Cameroun, dans son ouvrage “Mon combat contre la prostitution”: «Des jeunes filles postées aux abords des grands hôtels et restaurants fréquentés par les Européens, des femmes quinquagénaires qui déferlent à Kribi pour trouver des petits jeunes ou des enfants livrés comme des colis dans la chambre d’étrangers avec la complicité du personnel hôtelier».

    Kenya – Mombasa, l’effrontée

    La police a l’habitude d’effectuer des descentes le long de la côte à Mombasa, une ville portuaire située à 440 km au sud-est de Nairobi, la capitale du Kenya. A chaque intervention, les personnes interpelées se révèlent être des mineurs. Ici, les travailleuses du sexe sont en majorité des adolescentes. Des jeunes filles qui se lancent dans le commerce de leur corps pour fuir la pauvreté.


    Leur cible privilégiée ce sont les touristes, qui viennent principalement des Etats-Unis, de Suisse, de Suède, de Norvège ou d’Allemagne. Sur la plage de Mombasa, ces jeunes filles défilent sous le nez des wazungu (hommes blancs), qui n’ont alors que l’embarras du choix.

    Une de ces jeunes filles a récemment déclaré au magazine du Bureau de la Coordination des Affaires humanitaires des Nations unies, Irin News:«Ma mère est veuve et a perdu les deux mains quand elle travaillait dans une aciérie de Mombasa, ce qui me force à faire ce que je fais.» Avant d’ajouter tout de même que la plupart de ses clients préfèrent des relations sexuelles non protégées.

    Les autorités, aidées par des ONG, traquent les touristes sexuels, même s’il est encore difficile d’estimer l’ampleur du phénomène. Cependant, une étude conjointe du gouvernement kényan et de l’UNICEF (Fonds des Nations unies pour l’enfance) faisait savoir que jusqu’à 30% des adolescentes des villes côtières du Kenya se livrent au commerce du sexe. Et le Code de conduite pour la protection des enfants contre l’exploitation sexuelle dans l’industrie du voyage et du tourisme, adopté en 2004, semble toujours ne faire peur à personne. Ni aux pédotouristes, ni à leurs victimes.

    Tunisie – Hammamet, l’opulente

    Tous ceux qui ont eu l’occasion de visiter la ville s’accordent à le dire: avec sa médina, sa marina, sa plage, son parc animalier, et ses centaines d’hôtels, Hammamet est une vraie usine à touristes.


    Très fréquentée l’été par une clientèle venant majoritairement d’Europe de l’Est, la station attire forcément par le charme luxuriant de ses plages, son cosmopolitisme et l’exubérance des soirées qu’elle propose, le plus souvent animées par les meilleurs DJ. Située à une soixantaine de kilomètres au sud de Tunis, la capitale, c’est l’une des principales stations balnéaires de la Tunisie.

    Hammamet, c’est aussi ces cabarets surchauffés où les étrangers peuvent venir admirer les danseuses du ventre. Mais la ville est surtout une destination réputée pour être un véritable lieu de débauche. Partout, on peut croiser des prostituées qui semblent n’avoir aucun mal à offrir leurs charmes à des touristes. Et sur les plages, de très jeunes gens tiennent compagnie à des vieux messieurs souvent bedonnants ou à des femmes d’un âge assez avancé. On peut les voir aussi dans certains restaurants huppés de la ville, quand ils ne les accompagnent pas tout simplement sur les petites plages privées naturistes que compte Hammamet.

    En Afrique du Nord, la station balnéaire est devenue, depuis plusieurs années, une destination de choix pour les touristes sexuels. Le soleil, la douceur du climat et surtout l’assurance de mettre la main sur des proies faciles, les encourage à revenir parfois plusieurs fois par an.

    Pourtant, il continue de régner comme une sorte de silence sur la question. Tout le monde est au courant, mais presque personne n’en parle. Ni les autorités, ni les populations locales.

    Ouganda – Kampala, la délurée

    Un peu comme pour oublier les stigmates de la guerre qui l’a longtemps miné, l’Ouganda a mis en place une politique touristique pour le moins agressive. Kampala, la capitale, est ainsi progressivement devenue une destination populaire. La ville accueille nombre de touristes, des Occidentaux pour la plupart, qui, la nuit tombée, prennent d’assaut les bars, discothèques et hôtels qui pullulent dans la ville.

    Beaucoup parmi eux viennent en Ouganda non pas pour les charmes du pays — qui croupit dans une pauvreté endémique (35% des Ougandais vivent en-dessous du seuil de pauvreté) —, mais plutôt pour les charmes des jeunes Ougandaises, le plus souvent à peine sorties de l’adolescence. Des statistiques estiment à plusieurs centaines de milliers le nombre de victimes du tourisme sexuel, dont une part considérable sont des enfants.

    A l’exception de l’est du territoire, l’Ouganda est un pays relativement sûr pour les touristes sexuels, qui n’hésitent pas à vanter Kampala comme LA destination incontournable. Ceux-ci ont d’ailleurs ouvert un blog où ils décrivent leurs «souvenirs de voyage» et échangent des informations sur le physique des Ougandaises, les lieux où les trouver, le prix à payer, ainsi que sur la meilleure façon de les appâter.

    Les plus aventureux osent même publier quelques photos montrant leurs rapports sexuels avec ces jeunes femmes. Un blog ouvert depuis 2004, sans que les auteurs soient vraiment inquiétés par les autorités.

    En 2009, le Parlement ougandais a pourtant adopté une loi criminalisant le tourisme sexuel et la pédophilie.

    Sénégal – Saly, l’allumeuse

    Bienvenue à Saly, station balnéaire située à environ 90 km de Dakar, la capitale sénégalaise. Hôtels de luxe, clubs et restos chics, plages de sable fin, bungalows au toit de paille… La station passe pour être le lieu de villégiature le plus séduisant d’Afrique de l’Ouest. Mais Saly est aussi et surtout la capitale du tourisme sexuel au Sénégal.


    Le célèbre guide français du Routard, il y a quelques années, décrivait ainsi froidement ce petit village chaud de la commune de Mbour: «Saly est le point de ralliement des Occidentaux vieillissants qui souhaitent goûter aux charmes de jeunes Sénégalais(es), pas toujours majeur(e)s.»

    Ici, des jeunes filles à peine sorties de l’adolescence rivalisent d’ingéniosité pour approcher les touristes blancs, tandis que les jeunes hommes exhibent fièrement leur forte musculature sur la plage, histoire de pouvoir offrir leurs services à des dames âgées… ou à des messieurs.

    Cela conduit souvent à des situations bien dramatiques. Comme l’histoire de cette Française de 65 ans qui se suicide dans sa chambre d’hôtel en consommant une forte dose d’insecticide, après s’être fait dépouiller de tous ses biens par un jeune garçon. Ou comme celle de ces quatre Français condamnés de 2 à 10 ans de prison pour pédophilie.

    Selon le magazine L’Express, qui rapportait la nouvelle il y a quelques temps, l’un d’eux avait attiré une fillette de 10 ans, vendeuse de cacahuètes sur la plage de Saly, avec un billet de 1000 francs CFA (1,50 euro) et lui avait ensuite fait perdre sa virginité.

    Le phénomène a pris une telle ampleur qu’une ONG de lutte contre la pédophilie, Avenir de l’enfant, s’est créée en 2002 pour «briser l’omerta et faire se délier les langues».

    Gambie – Banjul, la pédophile

    Il y a encore une dizaine d’années, cela se murmurait seulement. Aujourd’hui, le phénomène a pris des proportions telles que, sur place, plus personne ne semble s’en offusquer. Banjul, la capitale de la Gambie, pays minuscule coincé entre le Sénégal et la Guinée Bissau, est devenue une destination de choix pour les amateurs de mineurs. Mais, plus spécifiquement encore, pour les amatrices occidentales de très jeunes éphèbes noirs.


    C’est le quotidien britannique “The Guardian” qui décrivait le phénomène dans un reportage marqué par des détails et des témoignages pour le moins étonnants. Des femmes, entre 45 et 60 ans, venues tout spécialement des Pays-Bas, de la Belgique, de Suisse, du Royaume-Uni, et parfois de la France, à la recherche de plaisirs interdits… avec de jeunes garçons.

    Sous la chaleur torride des plages gambiennes, on peut les voir se faire appliquer de la crème solaire par des adolescents. Là-bas, on les appelle les «Marie-Claire», un surnom qu’elles assument sans aucun état d’âme. D’autant plus que ceux pour qui elles viennent en nombre dans le pays ont l’air consentants.

    En effet, plus de 50% de la population gambienne a moins de 18 ans. Soit, à peu près 750.000 personnes. Et, tous ces jeunes sont frappés par un chômage massif et une grande pauvreté des familles. Alors, quand ils ne rôdent pas aux abords des hôtels à touristes, ils se précipitent, la nuit tombée, à Sénégambia, tout juste à l’entrée de Banjul.

    Ce quartier chaud, à la périphérie Est de la capitale, est le temple de la drague. Les quinquagénaires blanches viennent y faire leur marché du sexe. Et les jeunes pubères le savent, qui exhibent leur corps et rivalisent de déhanchements pour séduire des femmes souvent plus âgées qu’eux de 30 ans. Eux aussi ont un surnom, ce sont les «bumsters». Ces gigolos, rapporte une étude de l’Unicef, trouvent d’ailleurs très chic d’être vus avec des blanches.

    Pourtant, explique le journal suisse L’hebdo, les vraies affaires entre les «Marie-Claire» et les «Bumsters» se déroulent un peu loin, dans des appartements ou des maisons de location, afin de ne pas s’attirer les foudres des gérants d’hôtels, dont un grand nombre commence à s’organiser pour lutter contre le phénomène des «Marie-Claire». Mais cela n’a pas l’air de décourager celles-ci. Non seulement beaucoup d’entre elles bénéficient de la complicité de la police, indique encore L’hebdo, mais en plus, elles savent qu’elles peuvent compter sur des proies malheureusement faciles.

    Afrique du Sud – Cape Town, l’homosexuelle

    Personne, dans la ville du Cap, ne s’en cache. Ni ceux qui débarquent d’avion avec leur bermuda au ras des cuisses, ni les autorités qui font tout pour faciliter l’entrée aux visiteurs. Ici, le touriste vient, bien sûr, découvrir les charmes de la nature et la beauté du paysage. Mais certains viennent, aussi, goûter aux plaisirs de la chair, masculine de préférence.


    La plupart des guides touristiques vous l’indiqueront, Le Cap est une destination privilégiée pour les homosexuels, dans un continent où l’affaire est encore considérablement taboue. Et il faut dire que les ingrédients sont réunis: une nature luxuriante, un climat méditerranéen, une forte population gay locale (et souvent très jeune), et une législation qui n’interdit plus l’homosexualité depuis la nouvelle Constitution de 1996 qui a suivi la fin de l’apartheid.

    De fait, aujourd’hui, n’importe quel gay un peu branché vivant en Occident, vous dira que San Francisco, Miami, Sydney, Berlin ou Amsterdam ne font plus tellement rêver. L’exotisme se trouve au en Afrique du Sud. Bilan, sur les 1,5 million de touristes qui affluent chaque année dans la ville, 15% sont homosexuels, fait savoir le Cape Town Tourism.

    Ce qui les attire, ce sont les corps musculeux des «locaux», comme les appellent tous ceux qui débarquent. Lesquels locaux donnent d’ailleurs toutes ses couleurs au quartier gai du Cap. Mais en réalité, les gays sont partout dans la ville, et l’inévitable prostitution qui va avec. A tel point que, dans son Rapport mondial sur l’exploitation sexuelle, la Fondation Scelles (qui lutte depuis 1993 contre la prostitution et le proxénétisme) a placé Le Cap dans sa liste des endroits à surveiller de près.

    Mais ce sont les possibilités de faire du naturisme dans la ville, et donc en Afrique, qui font fantasmer les visiteurs. Beaucoup aussi, viennent tenter de voir, mais sans trop s’aventurer dans les profondeurs du continent «si l’homosexualité en Afrique noire est un mythe ou une réalité», comme le fait observer le sociologue Charles Gueboguo, spécialiste de la question homosexuelle en Afrique.

    Île Maurice – Grand Baie, la partouzeuse!

    Grand Baie, c’est un peu le Saint-Tropez de l’île Maurice. En près de 40 ans, ce qui n’était autre qu’un insignifiant village de pêcheurs est devenu le lieu de villégiature de la bourgeoisie locale. Mais aussi, le temple de la luxure et du libertinage.


    Sur les plus de 900.000 touristes qui séjournent dans l’île du sourire chaque année, un nombre considérable se dirige immédiatement vers Grand Baie. À la recherche du soleil, des cocotiers et du sable fin et doré des plages…

    Grand Baie, située à l’extrême-nord de Maurice, attire surtout, parce que, comme n’hésitera pas à vous le dire le premier chauffeur de taxi qui vous conduira à votre hôtel, on y trouve tout ce qu’on veut. Des plaisirs les plus simples, comme se la couler douce au soleil, aux extravagances les plus folles.

    En 2010, un producteur de films X a même fait sensation, en vendant l’île comme une vraie destination sexuelle. Il a monté un site Internet dans lequel il met en scène des femmes sexagénaires effectuant des partouzes avec de très jeunes Mauriciens. Pour des raisons évidentes, nous ne vous redirigerons pas vers le site en question.

    Toujours est-il que, à Maurice, presque tout le monde a toujours nié l’existence d’une quelconque forme de tourisme sexuel. Les autorités juraient même leurs grands dieux qu’elles ne savaient pas ce que cela voulait dire. Jusqu’à ce qu’un rapport du département d’Etat américain cite le pays comme étant un lieu d’exploitation de personnes, dont des enfants.

    Après ces révélations, le gouvernement mauricien a fait voter une série de lois pour endiguer le phénomène. Mais cela suppose de rendre plus coercitives les conditions d’entrée à Maurice. Or, le tourisme est, avec la canne à sucre, l’autre mamelle de l’économie nationale.

    Maroc – Marrakech, la perverse

    Même avant la fameuse sortie de l’ancien ministre français Luc Ferry à la télévision, la ville de Marrakech au Maroc avait la réputation d’être un haut lieu du libertinage. Une ville où tout semble permis; une ville dont l’image est, depuis longtemps, associée au tourisme sexuel et à la pédophilie.


    La ville ocre, comme on l’appelle, regorge en effet de tous les exotismes et de tous les plaisirs possibles. Les casinos du complexe hôtelier La Mamounia, les multiples boîtes de nuit branchées de Marrakech, ses riads et ses cabarets où l’on drague à tout-va.

    Chaque année, ils sont entre 600.000 et un million de touristes (dont une moitié de Français) à assiéger la ville, qui a opté pour un tourisme de luxe. Conséquence, elle accueille essentiellement une clientèle aisée. Le tourisme représente aujourd’hui 10% du PIB du Maroc.

    Les prostitués, hommes et femmes, ont bien vu la manne et ont eux aussi envahi Marrakech. Mais les touristes, en quête de chair plus fraîche, s’offrent les services de «rabatteurs» qui les accostent pour leur «livrer» des mineurs. Il y a quelques années, un reportage de la télévision française évoquait le cas de cette fillette de 8 ans qui avait été «livrée» pour environ 150 euros.

    Ce n’est plus un secret pour personne: à Marrakech, les enfants sont les doubles victimes du tourisme sexuel. Celles des fameux «rabatteurs» et celles des pédotouristes. Des associations se sont engagées dans la lutte contre ce fléau et ont forcé les autorités à agir. Même si, comme l’explique Najat Anwar de l’ONG Touche pas à mon enfant, les résultats sont encore peu satisfaisants: «Les procédures contre les étrangers restent très rares. Les autorités craignent de porter préjudice au tourisme en ternissant la réputation du pays».

    Le tourisme sexuel, version féminine, en Afrique

    Amour… coûte que coûte?

    Le phénomène de «chercher mon vieux blanc» est devenu omniprésent dans nos grandes villes, particulièrement chez beaucoup de ces jeunes filles et femmes qui espèrent une vie meilleure à travers le mariage avec un européen.


    Les seuls critères de choix étant la couleur de la peau et l´indicateur économique du pays du concerné. Obsédées par leur projet ambitieux, elles transcendent tout sens de la mesure, tout appel à la raison et font fi des préjugés, des illusions et des dangers qui ne manquent pas de joncher un tel parcours.

    Les cybercafés avec leurs Webcams V.I.P. se sont vite transformés en un espace où les affinités se trans-nationalisent et où les futurs relations, fiançailles et mariages avec un européen se négocient sur les sites de rencontre.

    Dans cette obsession de trouver «son blanc» coûte que coûte, les coups bas, les complots et les détournements du contact de l´autre côté de l´Atlantique sont désormais monnaie courante entre les copines.

    Dans un stand-up, la grand-mère représentée par l´humoriste Major ASSE, rentre bredouille de l´aéroport parce que son «vieux blanc» a été détourné, chemin faisant. C´est sans doute une représentation exagérée, cependant une parodie par excellence de l´obsession du rêve d´un mariage avec un européen et la tendance ascendante des âges des candidates.

    La version féminine de ce phénomène, mutatis mutandis, qui consiste à attendre sa «vieille blanche» n´a pas aussi tardé à faire école dans les zones touristiques africaines.

    A observer ces jeunes hommes alignés, tels les produits d´une foire commerciale, qui espèrent être choisis par les touristes blanches, on ne tarderait pas à penser à cette légendaire chanson du Jazz, «Love For Sale», de Cole PORTER. C´est à dire la dimension lucrative que ces rapports transnationaux ont prise.

    Le profil des femmes: outre un petit nombre de jeunes femmes, ce sont généralement les femmes européennes âgées de 50 à 75 ans, baptisées les «sugar mamas». Retraitées, célibataires ou divorcées, elles sont à la recherche d´un environnement social ensoleillé et «exotique» pour s´évader du stress, de la froideur des rapports interindividuels dans les sociétés occidentales et de la «jachère sexuelle».

    Rêvant expérimenter les prouesses de virilité propagées dans leurs sociétés sur l´homme noir, elles débarquent sur les plages, dans les hôtels des zones touristiques, en quête de l´aventure exotique chez ces jeunes qui se veulent virils.

    Cibles: ce sont ces jeunes des zones touristiques comme Mombassa au Kenya (une destination favorite), âgés de 20 à 35 ans, attractifs, avec un profil sportif, soit au chômage ou faisant de petits jobs dans le domaine du tourisme, l´hôtellerie, les plages, avec la réputation, le profil de «Rastaman» ou de «sand sand boy».

    Comme certains de ces beaux Massaïs à la merci du tourisme sexuel, ils sont prêts et pavoisent de procurer de la considération, la tendresse et de l´affection que ces femmes estiment ne plus trouver dans leur société d´origine.

    Emportées par la «ruée sexuelle» vers l´Afrique à l´ère de la mondialisation, ces femmes blanches d´un certain âge choisissent comme lieu de vacances une destination touristique africaine, convaincues d´y rencontrer des jeunes hommes frais, sportifs et virils dont l´amour s´achète avec les cadeaux et les billets d´euro.

    Toutefois, elles sont plus ou moins conscientes de la fragilité de leurs rapports, car ce qui fait la survie de telles relations s´avère être la dépendance financière des jeunes partenaires et la satisfaction de ces dernières.

    Dans un contexte marqué par le chômage, la pauvreté et le rêve européen à tout prix, on est en droit de s´inquiéter de la vulnérabilité d´une jeunesse de plus en plus exposée à de relations de dépendance, les yeux tournés vers le Nord comme la planche de salut, souvent au prix de leur dignité et de leur vie.

    Source

    #Tourisme_sexuel #Pédophilie #Pédocriminalité #Maroc #Sénégal #Madagascar #Cameroun #Ile_Maurice

    #Kenya #Tunisie #Gambie #Ouganda #Afrique_du_sud

  • Tunisie : Début d’une campagne de lutte contre la migration clandestine

    Tags : Tunisie, immigration, subsahariens,

    De Tunis, Mohamed Kettou

    Les migrants subsahariens en Tunisie ne dorment plus tranquilles puisqu’ils ne peuvent pas prévoir l’heure de leur arrestation. En effet, depuis trois jours, la Tunisie vit une lutte contre l’immigration illégale des Subsahariens.

    Ces derniers dont la majorité se compose d’Ivoiriens sont sortis de la cachette pour occuper des quartiers où ils deviennent presque majoritaires, tant à Tunis qu’à Sfax (capitale du Sud) où ils constituent une menace sur le marché de l’emploi.

    C’est une déclaration du Président Kaïs Saïed qui a lancé la lutte engagée, durement, mercredi, à travers tout le pays.

    En effet, la veille, le chef de l’État avait insisté, dans une déclaration, sur la nécessité de trouver une solution à ce phénomène conformément à la loi en vigueur en Tunisie.

    Commentant la déclaration du chef de l’État, l’un de ses conseillers, Wahid Hajjem, a précisé qu’il ne s’agit pas de xénophobie. Kaïs Saïed, a-t-il expliqué, a seulement appelé les autorités compétentes à «mettre un terme aux vagues de migrants subsahariens clandestins qui viennent s’installer en Tunisie dans le cadre d’un projet de les y installer pour de bon». Il s’agit, a-t-il dit, «d’un projet engagé depuis une dizaine d’années en contrepartie de grosses sommes d’argent». «Les décisions qui seront prises dans le strict respect des droits de l’Homme ne toucheront pas les relations avec les pays d’origine de ces migrants», a-t-il précisé.

    Au plan pratique, de nombreuses arrestations de citoyens subsahariens ont eu lieu dans certaines régions du pays. En outre, l’Inspection du travail a annoncé que ses services ont initié une campagne de contrôle de l’emploi des travailleurs étrangers concentrés, en particulier, dans les zones touristiques, industrielles et, même, agricoles.

    À l’opposé, les associations des droits de l’Homme se sont illustrées par leur soutien à ces migrants. Ces associations n’ont pas caché leurs critiques, affirmant que la lutte contre la présence des migrants subsahariens en Tunisie est une opération engagée en «violation de la Constitution et des conventions africaines et internationales».

    À souligner que le nombre de ces migrants est devenu très remarquable en Tunisie. Souvent, ils y entrent de façon illégale et ils sont devenus si nombreux qu’ils sont parvenus à créer des quartiers qui leur sont propres et à devenir, parfois, dangereux pour la sécurité. Leur nombre est encore inconnu. Mais on parle de chiffres allant de 20 à 60 000. Rien que dans la région de Kasserine, limitrophe avec la frontière algérienne, 69 Subsahariens ont été arrêtés au cours des dernières 72 heures pour entrée illicite en Tunisie.

    Aujourd’hui, ces migrants sont un sujet de prédilection sur les réseaux qui regorgent de messages de mécontentement, surtout en soutien aux migrants. Toutefois, des écrits trahissent l’esprit raciste d’auteurs de certains commentaires. En général, la campagne est rejetée car elle est menée aussi sans distinction contre des étudiants ou des personnes malades venues se soigner en Tunisie.

    C’est, écrit un ingénieur sur sa page Facebook, «le résultat de l’ignorance, de la gabegie, du populisme et de l’amateurisme».

    Au niveau diplomatique, la première réaction vient de l’ambassade du Cameroun. La chancellerie appelle les citoyens originaires de ce pays à veiller au respect des lois tunisiennes et annonce qu’elle est disposée à venir en aide à tout candidat à un retour volontaire à Yaoundé.

    M. K.

    Le Soir, 25/02/2023

    #Tunisie #Migration #Subsahariens

  • Moussa Faki condame les déclarations raciales du président tunisien

    Moussa Faki condame les déclarations raciales du président tunisien

    Tags : Union Africaine, Tunisie, Kaïs Saïed, subsahariens, migration,

    Le Président de la Commission de l’Union Africaine condamne fermement les déclarations raciales sur des compatriotes Africains en Tunisie.

    24 Février 2023 : Le Président de la Commission de l’Union Africaine, S.E. Moussa Faki MAHAMAT, condamne fermement les déclarations choquantes faites par les autorités Tunisiennes contre des compatriotes Africains, qui vont à l’encontre de la lettre et de l’esprit de notre Organisation et de nos principes fondateurs.

    Au nom du Président, la Vice-Présidente, Dr Monique Nsanzabaganwa, et la Commissaire de l’UA pour la Santé, les Affaires Humanitaires et le Développement Social, Amb. Minata Samate, ont reçu le Représentant Permanent de la Tunisie accrédité auprès de l’Union Africaine afin d’exprimer les vives préoccupations de l’Union Africaine quant à la forme et le fond de la déclaration ciblant des compatriotes Africains, nonobstant leur statut légal dans le pays.

    Le Président rappelle à tous les pays, en particulier aux États membres de l’Union Africaine, qu’ils doivent honorer les obligations qui leur incombent en vertu du Droit International et des instruments pertinents de l’Union Africaine, à savoir traiter tous les migrants avec dignité, d’où qu’ils viennent, s’abstenir de tout discours haineux à caractère raciste, susceptible de nuire aux personnes, et accorder la priorité à leur sécurité et à leurs droits fondamentaux.

    Le Président réitère l’engagement de la Commission à soutenir les autorités Tunisiennes en vue de la résolution des problèmes de migration afin de rendre la migration sûre, digne et régulière.

    Union Africaine, 24/02/2023

    #Union_africaine #Tunisie #Kaies_Saied #Subsahariens #Migration

  • A propos du Moorish Movement

    Tags : Maroc, Algérie, Sahara Occidental, Moorish Movement, Mauritanie, Tunisie,

    Alors que le scandale du MarocGate dévoile comment le Maroc a corrompu et manipulé les politiques et les médias en Europe, révélations sur Moorish Movement et ses tentacules dans les réseaux sociaux au service de la politique agressive du Makhzen.

    Moorish Movement est une page Twitter créé en mars 2020 en pleine crise du Covid au côté d’autres pages comme Wealth Of Morocco, Maroc Maure, Moorish Times… La plupart de ses pages ont été créées durant l’année 2020.

    Fort de son succès et de sa galaxie sur Twitter, Moorish Movement s’est lancé à l’assault de Facebook, Instagram ou encore TikTok. L’ensemble des pages de MM sur les réseaux sociaux cumulent à près de 110 000 abonnés.

    La page Moorish Movement se présente avant tout comme un regroupement en faveur de la « valorisation » et de la « protection » du patrimoine marocain. De très nombreux posts de MM sont dédiés au domaine culturel à travers de nombreux tweets dans les réseaux sociaux.

    Pourtant, cette page commence également à crisper les esprits par ces posts hostiles envers l’Algérie, le Sahara Occidental, la Mauritanie et depuis peu envers la Tunisie. MM aligné sur la propagande du Grand Maroc est également dans la ligne politique du Makhzen.

    Source

    #Maroc #Algérie #Moorish #Sahara_Occidental #Mauritanie #Tunisie

  • Macron, a-t-il validé l’exfiltration ?

    Tags : France, Algérie, Tunisie, Amira Bouraoui, ex-filtration, Emmanuel Macron,

    L’Algérie a réagi mercredi 8 février en rappelant son ambassadeur à Paris et en dénonçant une «exfiltration clandestine » d’une ressortissante algérienne et « une violation de la souveraineté nationale ».

    Mais alors que le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, ordonnait le rappel en consultations de l’Ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat », la réaction de la France est intervenue plus tardivement, jeudi 9 février, par le biais du porte-parole du ministère français des affaires étrangères, François Delmas.

    Le diplomate français , a déclaré : « Pour notre part, nous entendons continuer à travailler à l’approfondissement de notre relation bilatérale ». Au sujet du rappel de l’ambassadeur d’Algérie en France, le porte-parole s’est refusé à tout commentaire, en disant que c’est « une décision algérienne qu’il ne m’appartient pas de commenter ».

    Le même porte-parole n’a pas non plus voulu faire de commentaires « sur cette situation individuelle » mais a tenu à rappeler qu’Amira Bouraoui était « une ressortissante française et qu’à ce titre, les autorités françaises exercent leur protection consulaire ».

    Pour Paris, tout est « normal » : « Il s’agit d’une procédure qui ne ressort d’aucune manière de l’ordinaire », a-t-il également réagi.

    François Delmas n’a pas non plus voulu répondre à la possibilité que ce conflit algéro-français remette en question la visite du président Tebboune programmée pour le mois de mai.

    Donc, Paris estime que les choses sont « normales » et que l’action qui a mis en colère Alger, s’inscrit dans le cadre d’une procédure qui ne ressort d’aucune manière de l’ordinaire.

    Aux questions légitimes de l’Algérie, la France a apporté les mauvaises réponses, rallongeant malheureusement la vie d’un conflit que l’Elysée aurait pu – et dû – éviter.

    L’Express, 12(02/2023

    #Algérie #France #Amira_bouraoui #Macron

  • Qui cherche la rupture définitive entre l’Algérie et la France?

    Tags : Algérie, France, Amira Bouraoui, exfiltration, Tunisie, Maroc,

    La barbouzerie française ne cache plus son jeu. Elle s’affiche au grand jour. Elle est sur le point d’atteindre son objectif qui est d’arriver au point de non-retour dans les relations algéro-françaises.
    Voilà qu’une femme exfiltrée vers la France, qui n’est ni journaliste, ni militante, et qui n’est rien du tout, et 48 heures après, on lui offre les plateaux et on l’invite à s’exprimer sur des chaines de TV publiques.

    Ceci est la preuve que les services français ont sonné la mobilisation générale de leur «khabardji» dont l’objectif recherché est désormais clair.

    Que ces gens-là sachent que si la France envisage qu’elle peut refaire, en 2023, un scénario comme la baie des cochons, alors là ils se sont complètement trompés d’adresse.

    Tout le monde sait qu’au niveau de la DGSE française, il y a une feuille de route pour mettre à mal la relation algéro-française.

    Cette feuille de route, qui est exécutée par les barbouzes et les «khabardji» et certains responsables au niveau de la DGSE, du quai d’Orsay et certains conseillers franco-algériens qui ne cachent pas leur amour et leur vénération pour le makhzen.

    Il est désolant que tout ce qui a été construit entre les Présidents Tebboune et Macron pour ouvrir une nouvelle page entre les deux pays, tombe en ruine et la rupture ne semble pas loin.

    Ahmed Bensaâda «le modus operandi n’est pas du tout anodin»

    L’analyste et expert dans les questions géopolitiques Ahmed Bensaâda a indiqué jeudi à Alger que l’exfiltration de la dénommée Amira Bouraoui vers la France depuis la Tunisie affirme «le modus operandi de cette exfiltration n’est pas du tout anodin».

    Intervenant sur les ondes de la chaine 3 de la Radio Algérienne, M. Bensaâda, a précisé que «le financement de certains médias comme Radio M par le Quai d’Orsay n’est plus à démontrer», en rappelant que la dénommée Amira Bouraoui qui n’a absolument rien n’avoir avec la profession de journaliste, «était restée à la barre de Radio M même après la fermeture de ce pseudo média en contribuant dans des émissions très biaisées sur l’Algérie». Bensaâda a fait savoir que «le modus operandi de cette exfiltration n’est pas du tout anodin (..) Il a certainement fait intervenir les autorités françaises au plus haut niveau».

    Bouslimani: présenter la dénommée Amira Bouraoui comme «journaliste» est une fausse allégation

    Le ministre de la Communication, M. Mohamed Bouslimani, a réfuté, mercredi, tout lien entre la dénommée Amira Bouraoui et la profession de journaliste, affirmant que la présenter comme «journaliste» était une fausse allégation.

    Dans une déclaration à l’APS, le ministre de la Communication a précisé que la dénommée Amira Bouraoui, qui est poursuivie dans une affaire de droit commun, n’a absolument aucun lien avec la profession de journaliste, s’étonnant de la fausse allégation la présentant comme «journaliste», dans le sillage des réactions autour de l’exfiltration clandestine et illégale de cette ressortissante algérienne de la Tunisie vers la France.

    Hacene Kacimi : L’exfiltration clandestine de Bouraoui vers la France a été organisée par des «réseaux subversifs à la solde de l’étranger»

    L’exfiltration clandestine et illégale de la ressortissante algérienne Amira Bouraoui de la Tunisie vers la France a été organisée par des réseaux subversifs à la solde de l’étranger, a indiqué jeudi l’expert en questions géopolitiques, Hacene Kacimi, estimant que cela relevait d’une «affaire scandaleuse» qui remet en cause les règles et usages des relations internationales.

    S’exprimant sur les ondes de la chaîne 3 de la Radio Algérienne, M. Kacimi a indiqué que «ce sont des réseaux subversifs à la solde de l’étranger qui ont organisé la fuite d’Amira Bouraoui de manière illégale», précisant que cet acte vise à «mettre en échec les procédures judiciaires qui sont en cours au niveau de la justice algérienne».

    Il a soutenu que «l’exfiltration de cette ressortissante algérienne à partir de la Tunisie vers la France a été effectuée dans des conditions qui restent toujours à clarifier», ajoutant que cela «implique et prouve qu’elle a également été aidée et financée à partir d’Alger».

    «C’est une affaire scandaleuse qui remet en cause les règles et usages des relations internationales», a souligné M. Kacimi, estimant que «nous sommes en présence d’une véritable légion étrangère qui est en train d’agir pour le compte d’un Etat étranger».

    Pour cet expert, «le statut de réfugiée, accordé de manière complaisante à Amira Bouraoui par la France, relève de l’hostilité», expliquant que «lorsque l’on soutient des personnages ayant fui l’Algérie de manière illégale et se sont installés sur le territoire français et à qui l’on a accordé le statut de réfugié de manière complaisante, ceci relève de l’hostilité».

    Dans ce sillage, M. Kacimi a mentionné «le retour des hostilités colonialistes à l’encontre de l’Algérie, faisant observer qu’il y a «des lobbys de colons qui croient encore en le retour de l’Algérie française».

    «Ces lobbys n’ont pas compris que l’Algérie actuelle n’est pas celle des années 1980 ou 1990 où il y avait des colons de la légion étrangère qui ont infiltré nos institutions et ont durement travaillé pour nous affaiblir», a-t-il soutenu.

    Pour rappel, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a ordonné le rappel en consultations de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat, avait indiqué mercredi un communiqué de la présidence de la République.

    Le ministre de la Communication, M. Mohamed Bouslimani, a réfuté, pour sa part, tout lien entre Amira Bouraoui et la profession de journaliste, affirmant que la présenter comme «journaliste» était une fausse allégation.

    Le MOUDAF condamne l’exfiltration illégale d’une ressortissante algérienne par la France
    Le Mouvement dynamique de la communauté algérienne établie en France (MOUDAF) a condamné jeudi, l’exfiltration illégale par la France d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne, soulignant que la tenue de propos «offensant les règles de la République» ne peut être dédouanée par un pays tiers au détriment de la souveraineté de l’Algérie.

    Cette ressortissante, «eu égard à ses propos offensant les règles de la République, ne peut être dédouanée par un pays tiers au détriment de la souveraineté algérienne», a écrit le secrétaire général du MOUDAF, Nasser Khabat, dans une contribution, rappelant que l’Algérie compte parmi les pays profondément attachés à «la souveraineté et aux principes de non ingérence».

    «La citoyenneté ne peut devenir un passe-droit ou un alibi permettant l’offense aux valeurs de la République», a-t-il insisté, notant que «l’appartenance à un pays en ouvre les droits de jouissance mais impose le devoir de respect des règles de bonne gouvernance».

    Pour rappel, le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, a ordonné mercredi le rappel en consultations de l’ambassadeur d’Algérie en France, Saïd Moussi, avec effet immédiat.

    Cette décision intervient après la publication d’une note officielle par le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger dans laquelle il a exprimé la condamnation ferme de l’Algérie suite à la violation de la souveraineté nationale par des personnels diplomatiques, consulaires et de sécurité relevant de l’Etat français qui ont participé à une opération clandestine et illégale d’exfiltration d’une ressortissante algérienne dont la présence physique sur le territoire national est prescrite par la justice algérienne.

    Ouest Tribune, 10/02/2023

    #Algérie #France #Amira_Bouraoui #Tunisie

  • Exfiltration de Bouraoui, Saïed critiqué en Tunisie

    Tags : Tunisie, Algérie, France, Amira Bouraoui,

    Les partis d’opposition en Tunisie ont critiqué le président Kais Saied après que la presse française a confirmé qu’il avait accordé à la militante algérienne Amira Bouraoui l’autorisation de voyager après des pressions de Paris.

    Le nouveau ministre tunisien des Affaires étrangères Nabil Ammar a passé un appel urgent à son homologue algérien Ramtane Lamamra pour tenter d’éviter une querelle diplomatique après que le journal français Le Monde a confirmé que Bouraoui avait d’abord été transféré dans un lieu sûr à l’ambassade de France à Tunis avant que l’ambassade n’obtienne l’autorisation. de Saied pour lui permettre de voyager en France au lieu de la déporter en Algérie.

    Abdelwahab Elhani, chef du parti Al Majd, a écrit : « Une autre crise diplomatique avec l’Algérie est apparue en raison du limogeage d’Othman Jerandi et d’une forte protestation officielle algérienne contre la France à propos de l’évacuation (secrète et illégale) d’un militant des droits de l’homme qui était présent en Tunisie et a été passée clandestinement par l’ambassade de France pour éviter de la livrer à l’Algérie.

    « Les autorités des mesures exceptionnelles en Tunisie ont préféré satisfaire la France lorsqu’elles ont permis à ses employés de procéder à ‘l’évacuation secrète et illégale’ », selon la partie algérienne, et satisfaire ensuite Alger en limogeant le ministre et en le présentant comme un bouc émissaire, a ajouté Elhani.

    « Matin et soir, Kais Saied se vante de la souveraineté nationale et accuse tous ceux qui ne sont pas d’accord avec son opinion et sa position de trahison. Alors qu’il a été le premier à trahir le voisin le plus proche lorsqu’il s’est coordonné par malveillance avec les services de sécurité d’un État étranger et reçoit des instructions d’un colonel du renseignement pour livrer un citoyen algérien affilié à ces services », a déclaré Rafik Abdessalem, ancien ministre et leader du mouvement Ennahda.

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    #Algérie #Tunisie #France #Amira_Bouraoui