Étiquette : Turquie

  • L’UE n’acceptera « jamais, au grand jamais » l’accord sur deux États à Chypre

    NICOSIA, 8 juillet (Reuters) – L’Union européenne n’acceptera « jamais, au grand jamais », un accord sur la séparation ethnique de Chypre, a déclaré jeudi la chef de son exécutif.

    Ursula von der Leyen, en visite à Chypre, a déclaré que l’Union européenne parlait d’une seule voix sur ce conflit qui dure depuis des décennies et qui constitue un obstacle majeur aux ambitions de la Turquie de rejoindre l’Union.

    « Je tiens à répéter que nous n’accepterons jamais, jamais, une solution à deux États. Nous sommes fermes sur ce point et très unis », a déclaré Mme von der Leyen lors d’une conférence de presse.

    Chypre a été divisée lors d’une invasion turque en 1974, déclenchée par un bref coup d’État d’inspiration grecque. Le sud est dirigé par un gouvernement reconnu internationalement qui représente l’ensemble de l’île dans l’Union européenne, tandis que le nord est un État chypriote turc dissident reconnu uniquement par Ankara.

    Les efforts menés par les Nations unies avant les événements de 1974 n’ont pas permis d’unifier l’île. L’impasse actuelle est marquée par des désaccords sur la forme que pourrait prendre l’unification – une union de deux États indépendants prônée par une nouvelle direction chypriote turque, ou une fédération souple prônée par les Chypriotes grecs représentant Chypre au niveau international.

    Les pourparlers qui se sont tenus à Genève au début de l’année à ce sujet n’ont pas abouti. en savoir plus

    Le désaccord s’est également concentré sur les revendications concurrentes concernant les réserves énergétiques offshore, un différend lié aux querelles entre la Turquie et la Grèce, un allié clé des Chypriotes grecs.

    « Nos voisins ont (un) intérêt à ce que les relations bilatérales soient bonnes. Si c’est le cas, et si nous avons également intérêt à avoir de bonnes relations bilatérales, je veux que nos voisins sachent que s’ils s’adressent à l’un de nos États membres, comme par exemple Chypre, quel que soit le ton, ils s’adressent à l’Union européenne », a déclaré Mme von der Leyen.

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Chypre, solution à deux Etats, Grèece, Turquie, Chypriotes grecs,

  • L’Europe dénonce l’entrée massive de tomates du Maroc et la Turquie

    L’Espagne et d’autres pays européens ont dénoncé l’entrée massive de tomates et de fruits d’été en provenance du Maroc et de la Turquie.

    La question a été abordée mardi par les ministres de l’agriculture de l’Union européenne lors d’un Conseil « Agriculture » qui s’est tenu à Luxembourg. Organisé deux fois par an, ce Conseil permet à la Commission de faire le point sur la situation des différents marchés agricoles.

    Le ministre espagnol de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation, Luis Planas, a déclaré lundi à Efeagro qu’il existe des préoccupations concernant « la situation du marché de la tomate, les importations en provenance de pays tiers et la manière dont notre production en est affectée en termes de prix et de surface cultivée ».

    « En ce qui concerne les tomates et les fruits d’été, les États membres font état d’une pression croissante ces dernières années de la part des importations en provenance de pays tiers, notamment la Turquie et le Maroc. Ainsi, ils demandent que les accords d’importation avec ces pays soient revus », indique un document qui a été préparé pour la réunion.

    Fresh Plaza, 01/07/2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, agriculture, produits agricoles, fruits d’été, légumes, Maroc, Turquie,

  • Conclusions du Conseil européen sur les relations extérieures

    24 juin 2021

    IV. TURQUIE
    14. Le Conseil européen est revenu sur la situation en Méditerranée orientale et sur les relations de l’Union européenne avec la Turquie, et a rappelé l’intérêt stratégique de l’UE pour un environnement stable et sûr en Méditerranée orientale et dans le développement d’une relation de coopération et mutuellement bénéfique avec la Turquie . Il se félicite de la désescalade en Méditerranée orientale, qui doit être maintenue conformément à la déclaration des membres du Conseil européen du 25 mars 2021.

    15. Le Conseil européen réaffirme que l’UE est prête à s’engager avec la Turquie de manière progressive, proportionnée et réversible pour renforcer la coopération dans un certain nombre de domaines d’intérêt commun, sous réserve des conditions établies énoncées en mars et dans les conclusions précédentes du Conseil européen.

    16. Conformément à ce cadre, il prend note du début des travaux au niveau technique en vue d’un mandat pour la modernisation de l’union douanière UE-Turquie et rappelle la nécessité de remédier aux difficultés actuelles dans la mise en œuvre de l’union douanière, en garantissant son application effective à tous les États membres. Un tel mandat peut être adopté par le Conseil sous réserve d’orientations supplémentaires du Conseil européen.

    17. Il prend également note des travaux préparatoires pour des dialogues de haut niveau avec la Turquie sur des questions d’intérêt mutuel, telles que les migrations, la santé publique, le climat, la lutte contre le terrorisme et les questions régionales.

    18. Le Conseil européen invite la Commission à présenter sans délai des propositions formelles pour la poursuite du financement des réfugiés syriens et des communautés d’accueil en Turquie, en Jordanie, au Liban et dans d’autres parties de la région, conformément à la déclaration des membres du Conseil Conseil européen de mars 2021 et dans le cadre de la politique migratoire globale de l’UE.

    19. Le Conseil européen rappelle ses conclusions précédentes et reste pleinement attaché au règlement global du problème chypriote sur la base d’une fédération bicommunautaire et bizonale avec l’égalité politique, conformément aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies. Il souligne l’importance du statut de Varosha et appelle au plein respect des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment les résolutions 550, 789 et 1251. Il regrette que la réunion informelle de Genève sous les auspices des Nations unies n’ait pas ouvert la voie à la reprise des négociations formelles. L’Union européenne continuera à jouer un rôle actif en soutenant le processus.

    20. L’état de droit et les droits fondamentaux en Turquie restent une préoccupation majeure. Le ciblage des partis politiques, des défenseurs des droits humains et des médias représente des revers majeurs pour les droits humains et va à l’encontre des obligations de la Turquie de respecter la démocratie, l’état de droit et les droits des femmes. Le dialogue sur ces questions reste une partie intégrante de la relation UE-Turquie.

    21. Conformément à l’intérêt commun de l’UE et de la Turquie pour la paix et la stabilité régionales, le Conseil européen attend de la Turquie et de tous les acteurs qu’ils contribuent positivement à la résolution des crises régionales.

    22. Le Conseil européen restera saisi de la question.

    V. LIBYE
    23. Le Conseil européen confirme son attachement au processus de stabilisation de la Libye sous les auspices des Nations unies. Les élections devraient avoir lieu comme convenu dans la feuille de route du 24 décembre 2021 et leurs résultats acceptés par tous.

    24. Le Conseil européen appelle à des progrès dans le dialogue politique inclusif et contrôlé par les Libyens et au retrait sans délai de toutes les forces et mercenaires étrangers.

    VI. RUSSIE
    25. Conformément à ses conclusions des 24 et 25 mai 2021, le Conseil européen a examiné les relations avec la Russie, en tenant compte du rapport du haut représentant et de la Commission.

    26. L’Union européenne s’est engagée dans une approche européenne unie, à long terme et stratégique fondée sur les cinq principes directeurs. Le Conseil européen invite le Conseil, la Commission et le haut représentant à continuer de les mettre pleinement en œuvre, dans le respect des valeurs, principes et intérêts de l’Union européenne.

    27. Le Conseil européen attend des dirigeants russes qu’ils fassent preuve d’un engagement et d’un engagement politique plus constructifs et qu’ils cessent d’agir contre l’UE et ses États membres, ainsi que contre des pays tiers.

    28. Le Conseil européen demande à la Russie d’assumer pleinement sa responsabilité d’assurer la pleine mise en œuvre des accords de Minsk, condition essentielle de tout changement substantiel de la position de l’UE.

    29. En ce qui concerne le renforcement de notre résilience, le Conseil européen souligne la nécessité d’une réponse ferme et coordonnée de l’UE et de ses États membres à toute nouvelle activité malveillante, illégale et perturbatrice de la Russie, en utilisant pleinement tous les instruments à la disposition de l’UE , et assurer la coordination avec les partenaires. À cette fin, le Conseil européen invite également la Commission et le haut représentant à présenter des options pour des mesures restrictives supplémentaires, y compris des sanctions économiques.

    30. Le Conseil européen souligne la nécessité d’approfondir et d’intensifier les relations et la coopération politiques, économiques et interpersonnelles avec les partenaires orientaux en vue d’accroître leur résilience. Dans ce contexte, elle rappelle la déclaration du sommet du partenariat oriental de 2017 qui reconnaît les aspirations européennes et le choix européen des partenaires orientaux concernés, tels qu’énoncés dans les accords d’association, et dans le cadre de leur entrée en vigueur. Il souligne également son engagement à approfondir les relations avec l’Asie centrale.

    31. Le Conseil européen réaffirme l’ouverture de l’Union européenne à un engagement sélectif avec la Russie dans les domaines d’intérêt de l’UE. Il invite la Commission et la haute représentante à élaborer des options concrètes, y compris des conditionnalités et des leviers à cet égard, en vue de leur examen par le Conseil, sur des sujets tels que le climat et l’environnement, la santé, ainsi que certaines questions relatives aux affaires étrangères et de sécurité les questions politiques et multilatérales telles que le JCPoA, la Syrie et la Libye. Dans ce contexte, le Conseil européen explorera les formats et les conditionnalités du dialogue avec la Russie.

    32. Le Conseil européen condamne les limitations des libertés fondamentales en Russie et le rétrécissement de l’espace de la société civile. Il souligne la nécessité de contacts interpersonnels et d’un soutien continu de l’UE à la société civile russe, aux organisations de défense des droits de l’homme et aux médias indépendants. Il invite la Commission et le haut représentant à présenter des propositions à cet égard.

    33. Le Conseil européen réitère son plein soutien à tous les efforts visant à établir la vérité, la justice et la responsabilité des victimes de la destruction du MH17 et de leurs proches et appelle tous les États à coopérer pleinement avec l’affaire judiciaire en cours.

    34. Le Conseil européen reviendra sur cette question, évaluera la mise en œuvre et fournira des orientations supplémentaires si nécessaire.

    VII. BÉLARUS
    35. Le Conseil européen se félicite de la mise en œuvre en temps voulu des mesures concernant la Biélorussie, conformément à ses conclusions des 24 et 25 mai 2021.

    36. Le Conseil européen réitère son appel à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques et détenus arbitrairement, y compris Raman Pratasevich et Sofia Sapega, et à la fin de la répression de la société civile et des médias indépendants. Il réaffirme le droit démocratique du peuple biélorusse d’élire son président par le biais de nouvelles élections libres et équitables.

    VIII. SAHEL
    37. Le Conseil européen réaffirme son appel aux autorités de transition maliennes à mettre pleinement en œuvre la Charte de transition. Il se félicite des conclusions du sommet de la CEDEAO qui s’est tenu le 19 juin.

    38. L’UE et ses États membres continueront de soutenir la stabilisation des pays du G5 Sahel, en particulier la force conjointe du G5 Sahel, en poursuivant les missions PSDC de l’UE et en participant à la task force Takuba.

    39. Le Conseil européen réaffirme le soutien de l’UE aux efforts des pays du G5 Sahel pour renforcer la gouvernance, l’état de droit et la fourniture de services publics sur leurs territoires.

    IX. ETHIOPIE
    40. Le Conseil européen condamne les atrocités, les violences ethniques et sexuelles et autres violations des droits de l’homme en cours dans la région du Tigré en Éthiopie et se félicite des enquêtes en cours visant à rendre des comptes et à rendre justice. Le Conseil européen appelle à la cessation immédiate des hostilités, à un accès humanitaire sans entrave à toutes les régions et au retrait immédiat des forces érythréennes.

    41. L’UE et ses États membres réaffirment leur engagement à soutenir l’Éthiopie dans la mise en œuvre des réformes démocratiques et des efforts de réconciliation.

    X. CYBERSÉCURITÉ
    42. Le Conseil européen condamne les récentes cyberactivités malveillantes à l’encontre d’États membres, notamment en Irlande et en Pologne. Il invite le Conseil à explorer des mesures appropriées dans le cadre de la boîte à outils de la cyberdiplomatie.

    Conseil européen

    Etiquettes : Conseil Européen, Union Européenne, UE, Turquie, Bélarus, Libye, Russie, Sahel, Ethiopie, cybersécurité,

  • La Turquie est déterminée à renforcer ses relations avec l’Algérie

    Sinem Cengiz*

    En 1955, la Turquie s’est rangée du côté du monde occidental et s’est abstenue d’un vote sur l’autodétermination de l’Algérie à l’Assemblée générale des Nations unies grâce à sa ligne de politique étrangère orientée vers l’Occident. Malgré un héritage historique commun, la Turquie et l’Algérie, en raison de leurs tendances politiques et idéologiques différentes, ont entretenu des relations distantes pendant toute la durée de la guerre froide. Même après la chute du rideau de fer, les deux pays n’ont pas réussi à trouver un terrain d’entente sur lequel bâtir des relations plus étroites.
    Toutefois, les équilibres changent très vite en politique internationale. Lorsqu’il s’agit du Moyen-Orient, la région la moins pacifique du monde, la dynamique change encore plus vite, et le plus souvent de manière inédite. Après de nombreuses années de relations distantes, la Turquie et l’Algérie ont récemment commencé à développer leurs liens. La guerre civile en Libye a été le tournant qui a conduit les deux pays à augmenter la fréquence de leurs réunions politiques de haut niveau et à signer plusieurs accords.

    La Turquie tente de consolider sa présence politique et militaire en Libye, de régler ses problèmes avec l’Égypte et de maintenir une relation prudente avec la Tunisie et le Maroc. Ankara accorde également une grande importance à ses relations avec l’Algérie, qui partage une frontière avec la Libye, où la Turquie a accru son activité militaire, et qui est un pays considéré par la France – psychologiquement – comme son arrière-cour.

    Dans une récente interview accordée à l’hebdomadaire français Le Point, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a déclaré que son pays visait à établir un partenariat stratégique avec la Turquie, envoyant ainsi un message implicite à la France. « L’Algérie entretient d’excellentes relations avec la Turquie, qui a investi environ 5 milliards de dollars en Algérie, sans aucune condition politique. Quiconque est ennuyé par cette relation n’a qu’à investir dans notre pays », a-t-il ajouté. L’influence régionale de la France s’estompant, l’Algérie, qui s’inquiète de l’instabilité en Libye, considère que sa relation avec la Turquie fait partie de sa politique de diversification de ses relations internationales.

    Tebboune a signé ce mois-ci un décret présidentiel visant à ratifier un accord avec la Turquie qui était en suspens depuis 23 ans. Cet accord, signé en 1998 mais non approuvé par le gouvernement algérien, vise à accroître les échanges commerciaux entre les deux pays et à renforcer la coopération dans les domaines du transport et des affaires maritimes. Aucune déclaration n’a été faite par la partie algérienne concernant le retard de plusieurs années de l’accord. Toutefois, il est probable qu’il s’agisse d’un autre geste destiné à améliorer les relations.

    L’année dernière, Ankara aurait déjà remis un soldat algérien en fuite accusé d’avoir divulgué des informations militaires confidentielles, à la suite d’une demande formulée par M. Tebboune lors d’une conversation téléphonique avec le président turc Recep Tayyip Erdogan.

    Les deux présidents se sont souvent téléphoné, la dernière fois en mai. Les relations entre les deux hommes ont atteint un point tel que, lors de sa visite en Algérie en janvier, Erdogan aurait demandé aux autorités algériennes l’accès à leurs bases aériennes et navales pour aider les opérations turques en Libye. Les deux États ont également commencé à travailler à la réactivation de l’accord stratégique qu’ils ont signé en 2003.

    L’amélioration des relations entre les deux pays est encore un phénomène relativement nouveau, façonné par les récents changements géopolitiques régionaux et les préoccupations communes. Cependant, la relation, qui s’est éloignée pendant des années en raison de divergences politiques, n’est pas un lit de roses et présente des défis qui ne peuvent être ignorés. Tout d’abord, la relation a été fondée sur le pragmatisme et sur des circonstances temporaires dues à l’insécurité de l’environnement régional. Deuxièmement, il existe encore des sujets, tels que la Syrie, l’OTAN et la Libye, sur lesquels leurs intérêts divergent. Troisièmement, la transformation intérieure de l’Algérie qui a déposé l’ancien président Abdelaziz Bouteflika, dont la politique étrangère était marquée par un accent sur les relations franco-algériennes, a conduit à des relations plus étroites avec la Turquie. Par conséquent, la dynamique intérieure compte toujours lorsqu’il s’agit de cultiver de nouvelles relations.

    Lors de sa visite en Algérie en janvier, Erdogan aurait demandé aux autorités algériennes l’accès à leurs bases aériennes et navales.

    L’Algérie est encore un nouveau terrain de politique étrangère pour la Turquie, qui souhaite établir une relation permanente fondée sur des intérêts mutuellement bénéfiques. Il est donc important de comprendre la dynamique interne d’un pays et de dialoguer avec chaque partie pour établir une relation à long terme.

    Malgré la présence de certains rapports d’information faisant état de tensions récentes entre la Turquie et l’Algérie concernant le soutien d’Ankara à un groupe islamiste algérien, les deux parties font face à la tempête. La Turquie, en particulier, considère l’Algérie comme une porte vers sa politique maghrébine, dans laquelle elle a des objectifs économiques, énergétiques et militaires, et ne veut donc pas que leurs relations bilatérales en pâtissent.

    Toutefois, pour la Turquie, les faits sur le terrain doivent également être pris en considération. Les dynamiques géopolitiques changeantes et la polarisation accrue de l’Afrique du Nord constituent des défis pour Ankara. Afin de protéger ses intérêts, la Turquie doit se montrer très prudente dans la rivalité qui oppose depuis des décennies l’Algérie et le Maroc au sujet du territoire contesté du Sahara occidental. Ankara a donc exprimé son soutien ferme à une solution politique fondée sur le cadre des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies et s’abstiendra probablement de prendre parti dans cette rivalité.

    À l’heure où la Libye est déjà instable et où l’Égypte doit encore se rapprocher de la Turquie, même après les récentes ouvertures de cette dernière, la région du Maghreb offre à la fois des défis et des opportunités à la Turquie.

    *Sinem Cengiz est un analyste politique turc spécialisé dans les relations de la Turquie avec le Moyen-Orient. Twitter : @SinemCngz

    Arab News, 25 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Turquie, relations bilatérales, coopération, Alger, Ankara, échange commercial,

  • Conseil européen : allocution de Josep Borrell à son arrivée

    Bonjour,

    Du point de vue des affaires étrangères, aujourd’hui, au Conseil européen, nous allons discuter de nos relations avec la Russie.

    Le dernier Conseil européen [le 24 mai 2021] a demandé à la Commission et à moi-même en tant que haut représentant de présenter une communication sur la manière de traiter avec la Russie . Dans cette communication, nous présentons trois pistes d’action : repousser la Russie lorsqu’elle enfreint le droit international ; contraindre la Russie dans son attitude négative envers nos États membres et nos voisins; et s’engager avec la Russie sur des questions d’intérêt commun.

    C’est la manière de développer les cinq principes directeurs , d’exprimer la solidarité envers nos voisins et de continuer à soutenir fermement les problèmes que nous devons partager avec notre voisinage russe.

    Mais nous voulons aussi nous engager avec la Russie. Nous devons nous engager avec la Russie sur certaines questions dans lesquelles nous devons défendre nos intérêts à travers un certain degré de partenariat.

    Cette communication sera très importante pour décider de l’avenir de nos relations et il y a aussi la proposition de la France et de l’Allemagne de tenir un sommet avec la Russie, qui, j’en suis sûr, sera également discutée par les membres du Conseil.

    Nous devons parler de la Turquie. [Avec] la Turquie, la situation est bien meilleure maintenant qu’il y a quelques mois, mais il faut encore continuer à travailler sur les limites et principalement sur la question chypriote. Les négociations à Genève dans le cadre des Nations Unies ne se sont pas bien passées. Nous devons également étudier comment poursuivre notre soutien aux réfugiés hébergés en Turquie, mais je pense que la question la plus importante sera la discussion sur la Russie, les migrations et le COVID-19, la manière dont nous pouvons aider à offrir des vaccins aux reste du monde.

    Aujourd’hui, il y a un grand déséquilibre, le secrétaire général des Nations unies [António Guterres] nous a dit qu’en moyenne dans le monde développé il y a [environ] 60 coups pour [chaque] 100 habitants et dans le reste du monde il y a [environ] 1 coup ou 1,5 coup pour [tous] 100 habitants. Ce déséquilibre doit être corrigé. L’Europe a beaucoup soutenu , [elle] a soutenu financièrement COVAX. Je suis sûr que les dirigeants discuteront de nouvelles façons de continuer notre soutien, [pour s’assurer que] tout le monde a accès aux vaccins.

    Merci.

    EEAS, 24 juin 2021

    Etiquettes : Conseil européen, Russie, Turquie, Chypre, migration, covid19, covax,

  • La Turquie a besoin d’une aide supplémentaire pour les réfugiés syriens

    BERLIN, 22 juin (Reuters) – L’Union européenne devrait actualiser son pacte migratoire avec la Turquie, a déclaré mardi Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, à la veille d’un sommet de l’UE qui doit discuter du renouvellement de cet accord.

    « Il est important que nous continuions à soutenir la Turquie, avec les 3,7 millions de réfugiés syriens qui y vivent, dont certains depuis 10 ans », a déclaré Mme von der Leyen aux journalistes lors d’une visite à Berlin.

    « Nous n’aurons pas besoin d’une aide humanitaire aiguë aussi importante que par le passé, mais la population doit avoir une perspective », a-t-elle ajouté.

    Etiquettes : Turquie, Réfugies syriens, aide, UE,

  • Un conseiller d’Erdogan reproche au Financial Times d’avoir publié une photo peu flatteuse de l’OTAN.

    Le Financial Times a cherché à créer une « opération de perception » contre le président turc Recep Tayyip Erdoğan en publiant en première page une photo peu flatteuse avec le président américain Joe Biden, a déclaré mardi le conseiller présidentiel İsmail Cesur.

    La photo, également publiée par Reuters, Associated Press et l’Agence France-Presse, a suscité d’intenses discussions sur les médias sociaux et provoqué des clarifications de la part des trois agences de presse. Elle montrait Biden debout au-dessus d’un Erdoğan assis lors d’une réunion de l’OTAN à Bruxelles lundi. Le président turc, qui tapait du poing avec Biden en se levant de sa chaise, semblait s’incliner devant Biden ou s’apprêter à lui baiser la main.

    La décision du Financial Times de publier cette photo, choisie parmi de nombreuses prises au sommet de l’OTAN, a montré la dimension du combat politique d’Erdoğan, a déclaré Cesur.

    « Nous sommes derrière vous jusqu’au bout, LEADER MONDIAL », a-t-il dit.

    Le sommet a marqué la première rencontre entre MM. Biden et Erdoğan en personne depuis l’investiture du premier en janvier. Les deux dirigeants ont tenu une réunion en tête-à-tête qui a duré environ 45 minutes. Elle avait pour but d’aider à résoudre les tensions politiques entre leurs deux gouvernements.

    M. Erdoğan a souvent promis de faire de la Turquie l’un des pays les plus puissants du monde et a critiqué le Conseil de sécurité des Nations unies, qu’il considère comme un club exclusif ne reflétant pas les équilibres mondiaux. Il a également censuré les États-Unis sur une série de questions, notamment leur soutien aux combattants kurdes en Syrie.

    La photo a suscité une réaction immédiate des partisans d’Erdoğan sur les médias sociaux et la jubilation de ses opposants. Le directeur de la communication présidentielle, Fahrettin Altun, a ensuite partagé une vidéo montrant l’échange physique complet entre Erdoğan et Biden.

    Ce dernier a déclaré que la rencontre avait été « productive », tandis qu’Erdoğan l’a qualifiée d’ »utile et sincère ». Les deux hommes sont en désaccord politique sur l’acquisition par la Turquie de missiles de défense aérienne S-400 auprès de la Russie et sur les politiques concernant la Syrie, la Libye et la Méditerranée orientale.

    L’Agence France-Presse a d’abord publié la photo avec la légende « Le président américain Joe Biden (R) salue le président turc Recep Tayyip Erdoğan lors d’une session plénière au sommet de l’OTAN à Bruxelles le 14 juin 2021. » Reuters et l’Associated Press ont utilisé une formulation similaire.

    L’AFP a ensuite modifié sa légende pour lire « Le président américain Joe Biden et le président turc Recep Tayyip Erdoğan (G) se tapent le poing pendant une session plénière d’un sommet de l’OTAN au siège de l’Organisation du traité de l’Atlantique Nord (OTAN) à Bruxelles, le 14 juin 2021. »

    Reuters a présenté ses excuses.

    « Nous sommes désolés pour les désagréments causés. Refile : Ajout de détails pour clarifier l’action », a déclaré Reuters. La légende a été modifiée comme suit : « Le président turc Tayyip Erdoğan se lève de sa chaise pour frapper du poing le président américain Joe Biden lors d’une session plénière au sommet de l’OTAN à Bruxelles, en Belgique, le 14 juin 2021. »

    L’Associated Press a également modifié sa formulation, en disant : « Le président turc Recep Tayyip Erdoğan, au centre, tape du poing avec le président américain Joe Biden, à droite, alors qu’il se lève pour le saluer lors d’une session plénière au sommet de l’OTAN à Bruxelles, lundi 14 juin 2021. »

    Ahval News, 15 juin 2021

    Etiquettes : Turquie, Joe Biden, Tayyip Erdogan, OTAN, photo,

  • Algérie-Turquie : des relations ancestrales

    Après les différentes déclarations faites par certains milieux hostiles concernant les relations entre l’Algérie et la Turquie et des rumeurs relatives à des divergences entre les deux pays, l’Agence de presse turque TR éditée en arabe a tenu à rappeler la genèse des relations qui lient la Turquie à l’Algérie depuis des temps immémoriaux. C’est à partir de l’élection de l’actuel président turc, Erdogan, que l’agence entame la relation entre les deux pays, en notant que le gouvernement turc sous la gouvernance d’Erdogan s’est attelé à perpétuer une bonne image de la Turquie auprès des pays arabes et maghrébins ‘notamment l’Algérie qui est liée à la Turquie par des siècles d’histoire commune’, est-il précisé.

    Dans ce contexte, l’auteur de l’article estime que les relations algéro-turques ne sont pas uniquement politiques, mais elles dépassent ce cadre et le transcendent vers les cadres sociétaux, économiques, culturels et historiques, et : « les algériens se rappellent toujours l’aide précieuse qu’a portée le défunt premier ministre turc Adnane Menderes à la glorieuse révolution contre le colonialiste français », écrit-il. Il rappelle en outre que les deux pays sont unanimes, gouvernement et peuple, pour renforcer les liens qui les unissent depuis de centaines d’années, d’autant plus, note-t-il, que l’Algérie ne s’est pas prêtée, autant la population que le gouvernement, aux différentes campagnes de dénigrement qui ont visé la Turquie.

    Il est aussi fait référence au raffermissement des relations entre les deux pays dans tous les domaines bilatéraux, raffermissement qui s’est concrétisé par deux visites d’Etat du président turc (2019 et 2020) et il a été le premier président à rendre visite à Abdelmadjid Tebboune après son investiture. Il en est de même pour le premier ministre turc qui s’est rendu en Algérie en octobre 2019 et en janvier 2020. Ces visites répétées étant un signe fort de la relation entre l’Algérie et la Turquie.

    Résultat de ce rapprochement de plus en plus important sur le plan diplomatique, les relations économiques ont suivi une courbe ascendante, sur de nouvelles bases relationnelles portées par la coopération et l’entraide économique et politique entre les deux pays. Grâce à tout cela, les relations bilatérales entre les deux pays ont connu une avancée spectaculaire durant les derniers mois. C’est aussi le cas pour la coopération culturelle, comme les recherches académiques et la langue turque qui connait un grand intérêt de la part des algériens.

    Plus de quatre milliards de dollars d’échanges commerciaux

    En 2020, les échanges commerciaux entre les deux pays ont atteint un volume de 4 milliards de dollars, ce qui place la Turquie à la cinquième place des partenaires commerciaux de l’Algérie, alors que l’Algérie est le deuxième partenaire commercial pour la Turquie en Afrique. L’Algérie est aussi le quatrième plus gros fournisseur de gaz pour la Turquie et les deux pays se sont entendus pour relever le niveau des échanges à 5 milliards de dollars par an.

    La Turquie est en outre le premier partenaire de l’Algérie en termes d’investissements hors hydrocarbures avec plus de 800 sociétés qui y sont implantées et qui offrent plus de 30 000 postes d’emplois locaux, le total des investissements ayant atteint 3,5 milliards de dollars en 2020. Quant à la partie algérienne, elle est présente en Turquie par le biais de la compagnie nationale Sonatrach qui a signé, en 2018, un partenariat avec la compagnie turque ‘Renaissance’ pour la réalisation d’un complexe pétrochimique au sud-ouest de la Turquie pour un montant de 1,4 milliard de dollars.

    Les présidents algérien et turc ayant pris la décision d’augmenter le volume des échanges et la coopération économique entre les deux pays, diverses décisions ont été prises récemment dans ce sens. Du côté algérien, le président Abdelmadjid Tebboune a approuvé, le 5 mai 2021, un accord dans le domaine de la navigation maritime, comprenant le transport des personnes et des marchandises ainsi que la coopération technique pour ce qui est de la construction et la réparation navales ainsi que la réalisation de ports. L’agence de presse a noté en outre que cet accord a été conclu le 25 février 1998 mais il n’a pas été mis en œuvre car le président de l’époque avait refusé de l’entériner. Ce n’est donc qu’en 2021 que cet accord a pu être mis en œuvre après qu’il ait obtenu l’accord en conseil des ministres. Cet accord concerne une coopération entre les deux parties pour le transport maritime des voyageurs et des marchandises en commun entre les compagnies des deux pays, qui s’engagent en outre à assurer la libre circulation des navires battant pavillon de l’un ou de l’autre des deux pays.

    Enfin, les deux pays se sont engagés dans une série de consultations au niveau des spécialistes dans divers domaines qui planchent pour trouver les meilleurs voies et moyens de renforcer la coopération bilatérales.

    Tahar Mansour

    La Patrie News, 07 juin 2021

    Etiquettes : Algérie, Turquie, relations bilatérales,

  • Algérie: Conditions de voyage en Turquie

    Ambassade turque à Alger: Les conditions de voyage en Turquie dévoilées

    par El-Houari Dilmi

    La compagnie nationale Air Algérie a rendu public, hier mercredi, le programme des vols à destination de l’Italie et de l’Allemagne. En effet, selon un communiqué du pavillon national, un vol reliant l’aéroport d’Alger-Houari Boumediene à la capitale italienne, Rome, aura lieu le dimanche 7 juin, et Alger-Frankfurt le 10 juin.

    La compagnie Air Algérie se dit «attendre la confirmation par les autorités de l’aviation civile de ces deux pays pour commencer la vente de la billetterie». La compagnie aérienne algérienne précise que le vol Alger-Rome aura lieu le dimanche 7 juin à 10h30 et le retour à 16h, tandis que le vol Alger-Frankfurt est programmé pour le mercredi 10 juin à 10h15 et le retour à 17h35.

    Par ailleurs, l’ambassade de Turquie en Algérie a, elle aussi, rendu public un communiqué dans lequel elle définit les conditions d’accès à son territoire pour les voyageurs étrangers, y compris les ressortissants algériens.

    Le communiqué de l’ambassade de Turquie précise que le voyageur au départ d’Alger doit présenter un test PCR de moins de 72h et un certificat de vaccination contre le Covid-19 datant de moins de deux semaines. Les voyageurs ayant été contaminés durant les derniers six (06) mois sont dispensés de procéder à un test PCR, précise la représentation diplomatique turque dans son communiqué.

    Le Quotidien d’Oran, 03 juin 2021

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  • La Turquie prévoit un taux de croissance supérieur à 10% au deuxième trimestre de 2021

    – Les données signalent que la Turquie pourra atteindre son objectif de 5,8% pour l’année 2021

    AA / Ankara

    La Turquie prévoit un taux de croissance supérieur à 10% au deuxième trimestre de 2021.

    D’après les données recueillies par l’Agence Anadolu dans le Rapport des Finances publiques du ministère turc du Trésor et des Finances, le pays a affiché une performance forte grâce aux investissements et à la consommation privée.

    Selon les données dévoilées hier lundi par l’Institut des statistiques turc (TUIK), le taux de croissance annuel au premier trimestre de l’année courante a été de 7%.

    La forte demande externe a continué de soutenir la production aux mois d’avril et de mai, et les données signalent un taux de croissance élevé pour le deuxième trimestre, voire de plus de 10%.

    Par ailleurs, il est prévu que la croissance sera tout de même modérée dans la deuxième moitié de l’année, à cause de la prudence dans les politiques monétaires et financières. Néanmoins, les données actuelles indiquent que l’objectif de 5,8% pour 2021, comme prévu dans le Programme à Moyen Terme, sera atteint.

    L’évolution de la pandémie de Covid-19 et des campagnes de vaccination en Turquie et à l’échelle mondiale, détermineront l’activité économique.

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