Étiquette : Turquie

  • Erdogan, l’Africain

    Erdogan, l’Africain, qui a effectué une ou plusieurs visites en Égypte, en Libye, en Somalie, en Tunisie et en Afrique du Sud en 2009, 2010 et 2011, s’est rendu en Égypte en 2012 et à nouveau en Égypte avec le Gabon, le Niger, le Sénégal, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie en 2013.

    Après l’Angola et le Togo, le président turc, Recep Tayyip Erdogan, sera demain au Nigeria.
    À Lomé, Erdogan a été accueilli par trois chefs d’État, le Togolais, Faure Gnassingbé, le Libérien Georges Weah, et le Burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré. Avec cette tournée, Erdogan aura visité plus de 30 pays africains au cours de son mandat de Premier ministre et de président. Un record.

    Erdogan, qui s’est rendu en Éthiopie en 2005, a effectué une visite en Afrique du Sud, en Tunisie et au Maroc la même année. En visite au Soudan, en Égypte et en Algérie l’année suivante, le président Erdogan est retourné en Éthiopie en 2007.

    Erdogan, qui a effectué une ou plusieurs visites en Égypte, en Libye, en Somalie, en Tunisie et en Afrique du Sud en 2009, 2010 et 2011, s’est rendu en Égypte en 2012 et à nouveau en Égypte avec le Gabon, le Niger, le Sénégal, le Maroc, l’Algérie et la Tunisie en 2013.

    Avec ses visites en Turquie, il s’est rendu dans sept pays en 2 ans.

    L’Expression, 20/10/2021

  • « L’étrange obsession de Macron » pour la Turquie, selon Filiu

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    L’expert du Moyen-Orient Jean-Pierre Filiu a publié dimanche dans le quotidien français « Le Monde », un article de blog intitulé « L’étrange obsession de la France pour la Turquie au Maghreb ».

    L’historien français Filiu a constaté que « le président Macron ne cible que la Turquie dans ses interventions sur le Maghreb, où la Russie et les Émirats arabes unis s’emploient pourtant à saper l’influence française », rappelant des déclarations du Président français Emmanuel Macron sur l’Algérie et la Turquie.

    L’historien a noté qu’il est « légitime » que Macron s’inquiète des campagnes supposées de diffamation contre la France « inspirées par le président Recep Tayyip Erdogan », notamment lors de « la polémique internationale » d’octobre 2020 sur les caricatures contre le prophète Mahomet.

    Déclarant que la visite du président algérien Abdelmadjid Tebboune à Ankara marquera « une sorte d’apogée » des relations entre l’Algérie et la Turquie, Filiu a noté qu’ « à trop se focaliser sur Erdogan, Macron en finit par oublier que c’est plutôt de la Russie et des Émirats arabes unis qu’émanent les plus sérieuses menaces à l’influence française au Maghreb. L’aveuglement du président français au Maghreb découle directement de la politique erronée qu’il a suivie en Libye durant les trois premières années de son mandat ».

    Filiu a affirmé que le soutien de Macron à Khalifa Haftar, l’ex-général à la tête des forces illégitimes de l’est de la Libye, avait provoqué la reprise de la « guerre civile » dans le pays en 2019 et sapé le travail de médiation de l’Organisation des Nations unies (ONU).

    Notant que la France s’était « discrètement » rangée du côté de la Russie, des Émirats arabes unis, de l’Égypte et de l’Arabie saoudite, Filiu a ajouté que « l’offensive de Haftar n’aboutit qu’à jeter le gouvernement de Tripoli dans les bras de la Turquie, dont l’intervention renversa la donne militaire, avec débandade des « mercenaires » russes engagés aux côtés de Haftar ».

    Dans ce contexte, Filiu a attiré l’attention sur le fait que si la France observe les actions et objectifs de la Russie envers le Maghreb avec « tolérance », elle juge les objectifs de la Turquie comme « hostiles ».

    Précisant que Moscou est « de loin » le premier partenaire militaire de l’Algérie, Filiu a noté qu’ »Il est dès lors paradoxal d’entendre le président français dénoncer « le système politico-militaire qui s’est construit sur cette rente mémorielle »anti-française en Algérie sans jamais mentionner la Russie, pourtant le principal allié extérieur d’un tel « système » ».

    « Ce silence est d’autant plus troublant que Macron ne se prive pas de fustiger les autorités maliennes lorsqu’elles envisagent de recourir à des « mercenaires » russes », note encore l’historien français.

    Filiu a déclaré que Macron avait ouvertement exprimé « sa proximité », voire sa « complicité » avec le prince héritier des Émirats arabes unis Mohammed Ben Zayed Al Nahyan.

    Constatant que les réserves de la France envers Abou Dhabi ont disparu après que les Émirats arabes unis ont signé « l’accord de paix » avec Israël en septembre 2020, Filiu a également noté que « c’est oublier que Mohammed Ben Zayed lui-même entretient des relations peu avouables avec des ennemis déclarés de la France, à commencer par le satrape tchétchène Kadyrov ».

    Filiu a estimé que Nahyan « se venge » de la défaite de Haftar en Libye en sabotant « l’expérience démocratique » en Tunisie.

    Arguant que les Émirats arabes unis et l’Égypte ont joué un rôle important dans la décision du président tunisien Kaïs Saïed de « suspendre le processus constitutionnel » dans son pays, Filiu a affirmé que les Émirats arabes unis avaient également contribué à l’escalade des tensions entre l’Algérie et le Maroc.

    « Espérons que la lucidité dont Macron vient de faire preuve envers le régime algérien ne soit pas aussi tardive s’agissant des visées des Émirats arabes unis dans la région. Dans le cas contraire, les relations franco-maghrébines entreront dans une zone de turbulences accrues, dont la Turquie tirera naturellement bénéfice, sans en être pour autant la cause », a encore noté l’historien.

    – Les déclarations de Macron sur l’Algérie et la Turquie

    Dans une déclaration faite le 30 septembre, Macron a estimé que « La construction de l’Algérie comme nation est un phénomène à regarder », le président français posant la question « Est-ce qu’il y avait une nation algérienne avant la colonisation française ? », et d’ajouter « Ça, c’est la question. Il y avait de précédentes colonisations. Moi, je suis fasciné de voir la capacité qu’a la Turquie à faire totalement oublier le rôle qu’elle a joué en Algérie et la domination qu’elle a exercée. Et d’expliquer qu’on est les seuls colonisateurs, c’est génial. Les Algériens y croient ».

    Le président français avait dénoncé ce qu’il avait qualifié d’une « histoire officielle » selon lui « totalement réécrit[e] » et qui ne s’appuie pas sur des « vérités » mais sur « un discours qui, il faut bien le dire, repose sur une haine de la France ».

    Estimant que la nation algérienne s’est construite après 1962 sur une déchirure de mémoire, le président français ajoutait que le problème est présenté comme la France. Macron a annoncé son intention de faire produire des publications en arabe et en berbère contre « la désinformation et la propagande qui seraient faites par les Turcs ainsi que sur ce qu’il qualifie de réécriture de l’histoire du Maghreb.

    Anadolou

  • Erdogan: Le racisme, un problème majeur pour les turcs en Europe

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    Président turc: Le racisme et l’islamophobie restent un problème majeur pour les Turcs vivant en Europe
    -La communauté turque en Allemagne représente l’aspect social le plus important des relations Turquie-Allemagne, a déclaré Recep Tayyip Erdogan lors d’une conférence de presse à Istanbul avec la chancelière allemande Angela Merkel.

    Le Président turc a déclaré samedi que le racisme, l’islamophobie, la xénophobie et la discrimination, restent le principal problème de la communauté turque vivant en Europe. « Il est de toute importance de prendre des mesures efficaces contre toutes les personnes auteures d’agressions, d’injures, de comportements hostiles et de discrimination », a soutenu Recep Tayyip Erdogan, lors d’une conférence de presse conjointe avec la chancelière allemande Angela Merkel à Istanbul.

    Le chef de l’Etat turc a également mis l’accent sur l’importance des liens tissés entre la Turquie et l’Allemagne à travers la communauté turque qui vit en Allemagne et qui « constitue notre richesse commune et l’aspect social le plus important de nos relations ».

    Erdogan a exprimé l’espoir que Merkel continuera à contribuer à l’amitié entre les deux nations, alors que la chancelière allemande s’apprête à quitter ses fonctions, après avoir dirigé les affaires de son pays pendant 16 ans.

    Le Président turc a également exprimé l’espoir que la collaboration fructueuse menée avec la chancelière allemande sortante, se poursuivra de la même manière avec le nouveau gouvernement fédéral allemand aussi bien dans le cadre des relations bilatérales que des relations Union européenne (UE)-Turquie.

    Pour sa part, Merkel a déclaré que la collaboration de l’UE avec la Turquie en matière de migration irrégulière se poursuivrait.

    « Nous voulons empêcher la traite des êtres humains. Il est essentiel […] que l’UE soutienne la Turquie à cet égard », a-t-elle souligné avant d’ajouter que « la Turquie et l’Allemagne ont et auront toujours des intérêts communs » et qu’il en serait également ainsi pour le prochain gouvernement fédéral allemand.

    La Turquie accueille plus de 4,5 millions de réfugiés et migrants, notamment des personnes ayant fui la guerre en Syrie, en Afghanistan et en Irak et voulant se rendre en Europe dans l’espoir d’y vivre.

    La conférence de presse faisait suite à une réunion d’une heure entre Erdogan et Merkel au Palais Huber à Istanbul, au cours de laquelle, les deux leaders ont également évoqué les questions internationales, notamment la situation politique et sécuritaire en Libye, en Syrie et en Afghanistan.

    Merkel et Erdogan ont également discuté des relations commerciales bilatérales, le Président turc réitérant l’ambition d’atteindre dans les années à venir, un volume d’échanges bilatéraux annuels de 50 milliards de dollars.

    Angela Merkel s’apprête à quitter la politique active à la fin de cette année, mais elle restera à son poste de chancelière fédérale jusqu’à la formation d’un nouveau gouvernement de coalition.

    Les Chrétiens-démocrates (CDU/CSU), le parti de la chancelière qui avait, de longue date, annoncé son retrait de la scène politique, ont perdu de justesse les élections législatives qui ont eu lieu en Allemagne à la fin du mois dernier.

    Anadolou, 16/10/2021

  • La Turquie vend des drones armés à l’Éthiopie et au Maroc

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    La Turquie aurait augmenté ses exportations de drones de combat armés, négociant des accords de vente avec le Maroc et l’Éthiopie à la suite de leur utilisation réussie dans des conflits internationaux. Quatre sources distinctes ont confirmé à Reuters l’existence de ces accords d’exportation.

    Toute expédition de drones vers l’Éthiopie risque d’alimenter des frictions dans des relations déjà tendues entre Ankara et Le Caire, qui est en conflit avec Addis-Abeba sur son projet de construction d’un barrage hydroélectrique sur le Nil Bleu, ce qui pourrait compromettre l’approvisionnement en eau en aval.

    Deux sources de sécurité égyptiennes ont déclaré que le Caire avait demandé aux États-Unis et à certains pays européens de l’aider à geler tout accord. Une troisième source égyptienne a déclaré que tout accord devrait être conclu et clarifié lors des pourparlers entre Le Caire et Ankara alors qu’ils tentent de réparer les liens.

    La Turquie, l’Éthiopie et le Maroc n’ont officiellement annoncé aucun accord sur les drones armés, mais plusieurs sources proches des accords ont fourni des détails à Reuters.

    Un responsable turc a déclaré que l’Éthiopie et le Maroc avaient demandé à acheter des drones Bayraktar TB2 dans le cadre d’accords pouvant également inclure des garanties de pièces de rechange et une formation.

    Un diplomate ayant requis l’anonymat a déclaré séparément que le Maroc avait reçu le premier lot de drones armés qu’il avait commandé en mai. L’Éthiopie envisage de les acheter, mais le statut de cette commande est moins clair, a déclaré l’émissaire.

    Les sources n’ont pas indiqué le nombre de drones faisant partie des accords ni fourni de détails financiers.

    L’Ukraine et la Pologne, partenaires de la Turquie au sein de l’OTAN, ont également acheté des drones armés Bayraktar TB2, qui, selon les experts militaires, sont moins chers que les concurrents du marché fabriqués en Israël, en Chine et aux États-Unis.

    Les données officielles montrent que les exportations turques de défense et d’aviation ont fortement augmenté vers le Maroc et l’Éthiopie au cours des deux derniers mois, mais ne fournissent pas de détails sur les ventes de drones.

    L’armée éthiopienne et le bureau du Premier ministre n’ont pas répondu aux demandes de commentaires sur la question.

    Le gouvernement marocain n’était pas disponible dans l’immédiat pour commenter. Son armée ne discute pas publiquement des achats.

    La principale agence turque d’approvisionnement et de développement en matière de défense n’a pas immédiatement répondu à une demande écrite de commentaires. Le fabricant de drones Bayraktar, dont le modèle TB2 a été conçu par la société du gendre du président Tayyip Erdogan, n’a pas non plus répondu à une demande de commentaire.

    Aviacionline, 14/10/2021

  • L’Algérie et la Turquie envoient des messages codés à Paris

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    L’Algérie et la Turquie ont signé trois nouveaux contrats pour le développement d’une usine pétrochimique de production de « polypropylène » dans la ville turque de Ceyhan, quelques jours après les déclarations provocatrices du président français Emmanuel Macron, visant à la fois l’Algérie et la Turquie. La signature des contrats s’est déroulée en présence du président turc Recep Tayyip Erdogan et des ministres turcs de l’Industrie et des Transports, un accord qui a donné lieu à un partenariat entre le géant algérien de l’énergie, « Sonatrach », et son homologue turc, « Renaissance », selon un communiqué publié dimanche par la société algérienne.

    Le premier contrat porte sur la réalisation du projet dans toutes ses étapes, y compris les études d’ingénierie détaillées, la fourniture, l’achèvement et le démarrage. Le deuxième contrat concerne les travaux de maintenance périodique des appareils et des équipements, et le troisième contrat porte sur les services de vente et de commercialisation de la production. Ce sont les contrats qui ont couronné plus de deux ans de travail et de négociations.

    La présence du président turc à la cérémonie de signature des trois contrats est considérée comme des messages cryptés, selon les observateurs, au président français, selon lesquels les relations algéro-turques sont plus fortes que ce que Macron imagine, et elles continuent à se diversifier au détriment de l’influence française en Algérie, qui a beaucoup perdu à cause des politiques françaises aux conséquences non calculées.

    Cet accord intervient deux jours après les déclarations du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, dans lesquelles il a fait l’éloge de l’État turc et de son rôle dans le processus de soutien au développement de l’Algérie ces dernières années.

    Lamamra a souligné que l’Algérie se réjouit de l’intensification des relations de partenariat et des investissements turcs, et a fait remarquer que l’Algérie et la Turquie ont des relations historiques profondes et des liens moraux forts.

    Le président Abdelmadjid Tebboune a été le premier à envoyer des messages codés à la France, dans sa célèbre interview au magazine français « Le Point », dans laquelle il a reproché à Paris de ne pas être sérieux dans son soutien aux investissements en Algérie, lorsqu’il a déclaré que « l’Algérie entretient d’excellentes relations avec les Turcs, car ils ont investi près de cinq milliards de dollars en Algérie sans aucune exigence politique ».

    Il s’est adressé à ceux qui étaient perturbés par le rapprochement algéro-turc, pour qu’ils « viennent investir comme les Turcs ont investi en Algérie ».

    Pour rappel, Macron avait vivement attaqué la présence turque en Algérie, la qualifiant de colonialisme, selon ce qui a été affirmé dans le quotidien « Le Monde », et s’est étonné de la conviction des Algériens que la présence turque est très différente de l’occupation française de l’Algérie, déclarations auxquelles a répondu M. Lamamra en disant : Quelle que soit la cause du problème entre la France et l’Algérie, je ne pense pas qu’il affectera nos relations avec des pays frères comme la Turquie ».

    La réponse turque au président français n’a pas été en reste. Le ministre des affaires étrangères d’Ankara, Mevlut Cavusoglu, a réagi en qualifiant les déclarations de Macron de « bon marché et inutiles », et M. Oglu a déclaré que « la France a récemment essayé de revoir son histoire coloniale », mais il a averti que « les interprétations erronées sont mauvaises. » Les fausses représentations des questions historiques se sont répandues au cours de la période récente, et les points d’interrogation ont commencé à se multiplier quant au degré de sincérité de la France à cet égard. » Dans le même temps, il a salué la réponse algérienne, déclarant : « L’Algérie a déjà énoncé la réponse nécessaire aux déclarations inacceptables faites ces derniers temps par le président français ».

    Echourouk online, 10/10/2021

  • Lamamra à l’agence turque Anadolu : «L’Algérie ne peut pas compromettre sa dignité»

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    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a qualifié jeudi les propos du président français Emmanuel Macron sur l’Algérie de « grave erreur », affirmant que l’Algérie rejette toute ingérence dans ses affaires internes.
    « Nous avons répondu (aux propos de Macron NDLR ) comme nous devrions répondre très fortement et très fermement », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne à l’agence de presse turque Anadolu en marge de la troisième réunion Afrique-Italie.
    Il s’agit d’une question qui concerne le peuple algérien, seul qualifié à s’élever contre ces propos hostiles et « défendre collectivement notre indépendance et notre souveraineté face à ce que nous considérons comme une grave erreur de la part des autorités françaises », précise le ministre.
    « Nous faisons comprendre à tous les partenaires et en particulier la France que l’Algérie ne peut pas compromettre sa dignité pour la coopération et l’Algérie ne peut accepter aucune interférence dans ses affaires internes », souligne M. Lamamra, reconnaissant que l’Histoire de l’Algérie avec la France est « complexe et difficile ».
    Le ministre estime, par ailleurs, que « quelle que soit la crise que traversent les relations algéro-françaises, elle n’aura pas d’impact sur les relations de l’Algérie avec des pays frères comme la Turquie ».
    L’Algérie et la Turquie entretiennent des relations profondes
    Ramtane Lamamra a, par ailleurs, affirmé que l’Algérie et la Turquie entretiennent, de tout temps, « des relations historiques profondes et des liens solides ».
    « Ankara avait participé au développement en Algérie et nous aspirons à davantage de relations et d’investissements turcs dans les prochains jours ».
    L’Algérie soutient l’établissement de relations de partenariat qualitatif avec la Turquie englobant tous les domaines, a-t-il soutenu, se disant optimiste à ce propos.
    Concernant le dossier libyen, M. Lamamra a relevé la disposition de l’Algérie à partager son expertise, son expérience et ses moyens avec « les frères libyens » en vue de l’organisation d’élections transparentes et démocratiques.
    A propos du rôle de la Turquie en Libye, le chef de la diplomatie algérienne a assuré que « la Turquie assume, nul ne doute, un rôle extrêmement important, en sus de ses relations solides avec la Libye. Nous souhaitons que toutes les parties proposent leur aide aux Libyens pour construire un avenir commun sans ingérence dans leurs affaires internes ».
    Appelant les Libyens à ouvrir une nouvelle page, M. Lamamra a déclaré : « Après cette crise profonde, qui a duré plus d’une décennie, nous appelons toutes les parties et les dirigeants libyens (…) à ouvrir une nouvelle page de leur histoire. L’Algérie devra soutenir assurément cet effort. »
    Polypropylène : partenariat algéro-turc
    Le Groupe Sonatrach et la société turque Renaissance ont signé trois contrats pour le développement du projet pétrochimique de production de polypropylène dans la ville de Ceyhan (Turquie), en présence du Président turc, Recep Tayyip Erdogan, a indiqué hier un communiqué de Sonatrach.
    «Le PDG du groupe Sonatrach, Toufik Hekkar, a participé à la cérémonie de signature de trois contrats pour le développement du projet pétrochimique de production de polypropylène dans la ville de Ceyhan. Le premier contrat concerne la réalisation du projet EPCC (ingénierie, équipement, construction, mise en service) dans toutes ses étapes. Le second contrat concerne les travaux de maintenance périodique des matériels et équipements, alors que le troisième est dédié aux services de vente et commercialisation», a déclaré Sonatrach, dans son document. «La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du Président turc, Recep Tayyip Erdogan, des ministres turcs de l’Industrie et des Transports, des Directeur exécutifs de la société turque Renaissance, partenaire de Sonatrach, ainsi que des représentants des parties signataires et de l’ambassade d’Algérie en Turquie», a fait savoir Sonatrach.
    «La signature de ces contrats, fruit de deux années de travail et de négociations continus, a mis en avant le groupe, constitue une importante étape dans le processus de recherche de financement international de ce projet stratégique.» À rappeler que Sonatrach, qui détient 34% de ce projet, en assure la matière première, à savoir le propane, en vertu d’un contrat à long terme, en adoptant les prix en vigueur sur les marchés mondiaux.
    El Moudjahid, 10/10/2021
  • Faux parfums: Les bénéfices des escroqueries partaient au Maroc ou en Turquie

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    Onze personnes ont été interpellées mardi, suspectées d’avoir participé à des escroqueries en bande organisée, en vendant sur Internet des parfums contrefaits principalement. La tête du réseau, d’origine turque, est soupçonnée d’avoir tiré un bénéfice évalué à un million d’euros. Il était associé dans ces opérations illégales avec une famille d’Orléans, originaire du Maroc où elle investissait le fruit de ces larcins.

    Chanel n°5, J’adore de Dior, les ventes ne se faisaient pas à moins de 100 flacons achetés. Sur Facebook et Marketplace, les malfaiteurs avaient l’habitude de proposer, au moins depuis 2019, des parfums contrefaits. Avec une enquête débutée au printemps dernier, les policiers du GIR (Groupement interministériel de recherche), de la PJ d’Orléans et de la PJ de Clermont-Ferrand ont acquis la conviction que la tête du réseau était un individu basé en Seine-Saint-Denis, d’origine Turque, disposant pour ses petites affaires occultes d’entrepôts à Aubervilliers, à Saint-Ouen et Clichy. Agé de 27 ans, il est déjà connu de la justice pour des affaires similaires et se serait donc chargé, selon les enquêteurs, de faire venir la marchandise de Turquie, de Bulgarie et de Pologne. Il employait, sans les déclarer, une dizaine de Pakistanais pour préparer les commandes, et s’occuper de la manutention. Une fois les contrefaçons vendues sur Internet, des livreurs prenaient le relais pour les expédier dans toute la France.

    LE CHEF AURAIT MIS UN MILLION D’EUROS DE CÔTÉ

    Pour les policiers, le chef était de mèche avec une famille d’origine marocaine établie dans la région d’Orléans. Le père de 53 ans et le fils de 21 ans sont suspectés d’avoir pris part aux escroqueries, la fille était la fiancée de la tête de réseau. Ils sont suspectés d’avoir blanchi l’argent des ventes en investissant dans l’immobilier au Maroc, tandis que le chef aurait, selon les premières estimations des enquêteurs, mis de côté un million d’euros, en Turquie ou à Dubaï.

    Les différentes perquisitions ont mené à la saisie de plus de 100.000 produits contrefaits, majoritairement des parfums, mais aussi des vêtements de marque et des articles de maroquinerie, explique à CNEWS une source proche du dossier.

    Sur les 11 personnes interpellées arrêtées mardi, neuf ont été mises en examen notamment pour escroquerie en bande organisée et blanchiment aggravé. Cinq ont été placées en détention provisoire.

    CNews, 08/10/2021

  • « L’Europe doit revoir ses alliances internationales »

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    Compte tenu des nouveaux défis auxquels l’Europe sera confrontée dans les années à venir, nous ferions bien de revoir nos alliances internationales afin de renforcer celles qui améliorent la productivité et facilitent les canaux par lesquels nous obtenons les matières premières et les différents composants de plus en plus essentiels dans nos vies, comme les micropuces, dont toute l’industrie technologique est devenue si dépendante ces dernières années.

    Le fait est que l’ Asie monopolise tout le gâteau productif ; et l’on sait déjà que l’Asie est entre les mains de la Chine et de la Russie d’une part et des États – Unis et de leurs nouveaux alliés d’autre part (AUKUS). Cette nouvelle alliance qui se passe des Européens misera sur le renforcement de l’ Inde comme base manufacturière capable de concurrencer l’infaillible machinerie de production qu’est la Chine, en plus de sauvegarder ses intérêts à Taïwan et à Hong Kong.

    L’Europe ferait bien de miser sur l’Afrique du Nord comme nouvelle base d’approvisionnement et de production au détriment des entreprises asiatiques, en investissant sérieusement dans la construction d’usines et l’exploitation des matières premières, après un accord politique de haut niveau, comme la création d’une alliance stratégique qui fait de l’espace méditerranéen une puissance commerciale à part entière.

    L’Espagne, l’Italie, le Portugal et la Grèce s’ajouteraient à la liste des États disposant de leur propre technologie, privilégiant l’investissement et le développement à la productivité et laissant cette dernière à la Turquie, au Maroc, à l’Algérie, à la Tunisie, à l’Égypte… Il me semble que, dans le même temps, nos relations diplomatiques pourraient être améliorées de cette manière. Aujourd’hui, la Turquie et certains pays africains sont séduits par la Russie et la Chine.

    En ne faisant rien, l’Europe se retrouvera sans privilèges lorsqu’il s’agira de négocier ces accords avec nos voisins. Plus grave encore : s’ils finissent par former des alliances avec des régimes communistes, ils pourraient constituer une menace militaire à part entière.

    El Perdiodico, 08/10/2021

  • Belgique: La mosquée d’Heusden-Zolden reliée à l’extrémisme

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    Le président de l’Exécutif des musulmans de Belgique (EMB), Mehmet Üstün, conteste « fermement » que la mosquée qu’il dirige à Heusden-Zolder puisse jouer un « rôle important » dans la propagation d’idées extrémistes dans le Limbourg, comme l’affirmait mardi soir le programme « Pano » de la VRT en se basant sur un rapport de la Sûreté de l’État qu’il a pu se procurer.

    Ce rapport des services de renseignement belges évaluerait plusieurs mosquées en Belgique, selon Pano, dont la mosquée Sultan Ahmet à Heusden-Zolder, dans le Limbourg. Le lieu est dirigé par plusieurs membres de la famille Üstün, dont Mehmet Üstün, président depuis mai 2018 de l’EMB, l’organisation qui représente les musulmans en Belgique.

    « En tant que président de l’Exécutif des musulmans de Belgique, je réfute catégoriquement toutes les accusations à mon égard et à l’égard de la mosquée dont je suis le président, diffusées dans la presse de ce jour. Toutes ces accusations sont fausses et absolument infondées », a réagi mardi soir M. Üstün dans un communiqué.

    Pour ce dernier, « il y a clairement une confusion entre une association qui n’a rien avoir avec notre mosquée et ses représentants ». Le président de l’EMB y voit en outre une manœuvre délibérée pour « nuire à [sa ]réputation et à celle de [sa] communauté ».

    Mettant en doute les informations avancées par la VRT, l’homme dénonce « la volonté de certains de diaboliser les musulmans de notre pays en s’attaquant injustement aux représentants des institutions islamiques de Belgique ».

    RTBF, 05/10/2021

  • UE: Maroc, Biélorussie et Turquie, même tentative de chantage

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    Bruxelles voit le même « chantage » à l’UE de la part du Maroc, de la Biélorussie et de la Turquie

    Strasbourg (France), 16 sept. (EFE) .- La Commission européenne considère que le Maroc, la Biélorussie et la Turquie ont utilisé les « mêmes tactiques de chantage » pour tenter de faire pression sur l’Union européenne par le biais de la migration irrégulière, a déclaré le vice-président de l’Union européenne Commission Margaritis Schinas.

    Lors d’une conversation lors de la session plénière du Parlement européen à Strasbourg (France) avec divers médias espagnols, Schinas a analysé l’incident survenu en mai dernier à Ceuta, lorsqu’entre 8 000 et 10 000 personnes ont traversé illégalement du Maroc, et a indiqué qu’il s’agissait d’un attaque « organisée, préméditée, hybride » à la frontière extérieure de l’UE.

    Une attaque, a-t-il souligné, à laquelle Bruxelles a réagi avec « force » et un message politique « très bien compris par Rabat ».

    Le Maroc a compris que « personne ne peut faire chanter l’Europe », que la migration « fait partie de nos relations diplomatiques » et qu’il est l’un des grands bénéficiaires de l’aide européenne pour la gestion des frontières, il a donc « plus intérêt à travailler avec l’Europe que contre l’Europe », a déclaré Schinas.

    Selon le commissaire également chargé de la promotion du mode de vie européen, Rabat a finalement fait de même que les autorités turques il y a un an et demi, lorsqu’elles ont transféré quelque 20000 personnes en bus jusqu’à la frontière avec la Grèce et leur ont dit que « de là, ils pourrait arriver à Berlin » et il y a quelques semaines la Biélorussie, à sa frontière avec la Lituanie, la Pologne et la Lettonie.

    « Aucune des trois attaques n’a produit les effets escomptés », a déclaré Schinas, qui a souligné qu’avec le nouveau Pacte européen pour les migrations et l’asile, ce type de pratique « ne sera pas si facile à organiser ».

    PACTE D’IMMIGRATION

    Sur le Pacte européen pour les migrations et l’asile, présenté en septembre dernier, le vice-président communautaire a affirmé que la pandémie n’a pas aidé dans sa négociation, qu’elle ne peut vraiment avancer que dans des contacts « face à face » puisqu’il s’agit d’une question très sensible. et a ajouté qu’il y a maintenant un « mouvement » vers un accord.

    Il a également estimé que les crises extérieures, en ce moment celle de l’Afghanistan, pourraient pousser à trouver un accord.

    La « clé » sera d’assurer les pays du sud de l’UE qu’ils auront à tout moment le niveau de solidarité dont ils auront besoin et de convaincre les -autres- Etats membres de contribuer à la solidarité (…), « qu’avec le pacte il y aura moins de pression et ils auront la possibilité d’offrir différents types de solidarité ».

    Contrairement à la proposition présentée par la précédente Commission, dirigée par Jean-Claude Juncker, qui « a échoué dans sa tentative de conclure un pacte migratoire en 2016 », la solidarité dans le nouveau pacte va « au-delà de la question de la répartition » des migrants et des demandeurs d’asile. .

    Le commerce équitable est possible, si vous voulez
    Ce contenu a été publié le 31 août. 202131 août 2021 Si l’Europe ne pense pas au-delà de son propre continent, c’est l’agriculture du Sud qui en souffrira, estime la députée écologiste Christine Badertscher.

    « Maintenant, nous n’allons pas faire de délocalisations et de quotas parce qu’ils ne sont peut-être pas nécessaires. Peut-être que le type de solidarité que nous recherchons maintenant n’est pas la distribution, mais les moyens, l’argent, les retours et certaines délocalisations », a-t-il déclaré.

    Un accord en ce sens « est possible », a déclaré Schinas, qui a assuré voir « une convergence à venir ».

    Sur le moment où cela pourrait avoir lieu, il a déclaré qu’après les élections en Allemagne cette année et les élections présidentielles en France la prochaine, « nous pourrons voir un horizon plus clair ».

    Bien que des divergences persistent entre les pays sur la proposition de Bruxelles, aucun d’entre eux ne l’a rejetée catégoriquement.

    « Tous les pays, l’Espagne est un exemple, ils nous disent ce qu’ils n’aiment pas. Ils reproduisent leurs lignes rouges et tandis que l’Espagne et ceux du sud disent qu’ils acceptent le système mais d’abord ils veulent être certains qu’il y aura le sorte de solidarité qui leur convient, ceux de l’Est, de Hongrie et de Pologne, ne rejettent pas la solidarité mais l’idée que Bruxelles les force contre leur gré à assumer des délocalisations », a-t-il expliqué.

    « Nous préparons une zone d’atterrissage », une tâche qui incombe désormais à la présidence tournante du Conseil de l’UE, jusqu’à fin décembre aux mains de la Slovénie et au début de l’année prochaine à la France, a déclaré Schinas. EFE
    Swissinfo, 16 septembre