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  • Le déclin de la France et le renouveau Algérien

    Le déclin de la France et le renouveau Algérien

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    Menace de récession économique qui s’approche à grands pas, mauvaise gestion des effets du Covid-19, envolée des prix alimentaires et énergétiques, scandales à la pelle(Uber Files et Mckinsey) perte du méga-vente des sous-marins à l’Australie, chassée du Mali, perte d’influence dans plusieurs pays africains, la France est-t-elle mal gérée?

    Apparemment oui, si on se réfère au déficit de 100 milliards d’euros prévu en 2022, annonciateur d’une imminente récession financière et économique, sécheresse annonciatrice de pénurie d’eau dans plusieurs départements français, et d’effets dévastateurs sur la production de plusieurs produits agricoles, et qui s’ajoute à un rude hiver qui se profile dans le sillage du conflit ukrainien et les représailles de Moscou sur les sanctions économiques imposées par l’Union Européenne, applaudies par Macron et son ministre de l’économie Bruno Le Maire qui avait prophétisé un effondrement de l’économie russe.

    Que reste de l’arrogance française

    Compte tenu de l’évolution que connaît le monde dans le sens d’un nouvel ordre mondial multipolaire, les dirigeants français manquant de vision et de visibilité continue de baigner dans le rôle de girouettes de l’OTAN et son patron Oncle Sam et de tenir une attitude belliqueuse et néocoloniale lorsqu’il s’agit des anciennes colonies. Aujourd’hui, la France récolte les fruits de sa politique néocoloniale en Afrique et plusieurs régions du monde dont les populations n’hésitent plus à exprimer leur hostilité à la France.

    L’exemple algérien

    L’après 12 décembre 2019 et l’élection d’Abdelmadjid Tebboune à la tête de l’Etat Algérien ont été fatals aux desseins français dont les dirigeants s’étaient habitués à dicter leur vision à El Issaba qui ne soucie guère des intérêts suprêmes du pays, focalisant uniquement sur le prédation et le transfert illégal des richesses des Algériens vers d’autres cieux dont celui de la France.

    Aujourd’hui, face aux décisions courageuses prises par les hauts dirigeants du pays, en matière de diversification des relations économiques, et d’assoir la souveraineté synonyme de dignité nationale et de sauvegarde de serment et legs de nos glorieux martyrs, l’ancien colon réactive sa 5ème colonne, qui passe à la vitesse supérieure en matière de dénigrement des acquis enregistrés par l’Algérie depuis cette date du 12 décembre. Il n’est pas surprenant de voir les larbins de la néocolonisation, soutenu par l’Establishment français et les nostalgiques du paradis perdu et de l’Algérie Française se manifester en faisant de la publicité sur certains acteurs de la colonisation comme Yves Saint Laurent ou Albert Camus. La 5ème colonne s’active aujourd’hui à saborder les grands projets du siècle, initiés par l’Etat Algérien, comme le mégaprojet du port d’El Hamdania, la Transsaharienne, la Dorsale Transsaharienne, le gazoduc TSGP reliant le Nigeria à l’Europe via l’Algérie, et qui s’ajoutent à une prochaine adhésion au BRICS et au redéploiement de la diplomatie algérienne qui commence à porter ses fruits, via le retour de l’Algérie sur la scène internationale, comme Etat-pivot et acteur incontournable dans le règlement des conflits régionaux et la promotion de la paix dans les quatre coins de la planète.

    L’argument fallacieux des visas

    Pour caresser les émotions et la fibre des algériens, les autorités françaises brandissent à chaque fois l’argument des visas et de la liberté de circulation de nos compatriotes, sachant que l’ancien occupant est resté 132 ans sans faire de visa.

    D’ailleurs, ce n’est surprenant de lire sur le site TSA.com; les déclarations du Consul Général de France à Alger Marc Sédille , le diplomate qui adore le caricaturiste caricaturé Ali Dilem et qui s’apprête à quitter l’Algérie après deux passages dans notre pays, de 2012 à 2015 (comme adjoint), puis de 2018 à 2022, comme consul général. TSA n’a pas tari d’éloge sur le diplomate français qui aurait délivré plus de 400 000 visas aux Algériens chaque année. Un chiffre fantaisiste si on se réfère aux restrictions du Covid-19 et la fermeture des espaces aériens. TSA aurait aussi du nous révéler l’argent pris par la chancellerie pour les demandes de visa rejetées.

    Pour ce qui est des déclarations Marc Sédille, au sujet des tractations avec le Conseil du renouveau économique algérien, CREA concernant la mobilité des hommes d’affaires algériens, les résultats sont connus d’avance comme c’était le cas avec le FCE d’Ali Haddad, ou la Confédération algérienne du patronat citoyen (CAPC) dirigée par Samy Agli, qui n’a pas hésité à dérouler le tapis rouge à Kamel Amellal, cofondateur du site anti-algérien Chouf Chouf et acteur du premier choix de la Loi Avia, initiée par Macron pour neutraliser les voix hostiles à l’impérialisme et sionisme.

    Priorité à la révision de l’accord d’association avec l’Union Européenne

    Le président de la république Abdelmadjid Tebboune avait souligné que l’exercice en cours sera, l’année de l’économie par excellence. L’adoption récente du Code d’investissement, devrait inciter nos opérateurs à se mobiliser davantage sur les intérêts suprêmes du pays, revigoré par les acquis de ces dernières années et d’une conjoncture internationale favorable, incitant à conclure des partenariats avec d’autres pays que la France, qui n’apportera rien à l’Algérie. Les exemples n’en manquent pas, la France considère l’Algérie comme un marché et jamais un partenaire. Le développement économique de l’Algérie est lié à sa profondeur africaine, l’accord d’association avec l’Union Européenne a lésé les intérêts algériens, s’entêter à poursuivre cette logique, est un suicide et crime à la fois à l’égard du Peuple Algérien et ses énormes sacrifices.

    Algérie54, 08/08/2022

    #France #Algérie #UE #Afrique #Mali #Barkhane

  • Quand Macron se dévouait pour une cause appelée Uber

    Quand Macron se dévouait pour une cause appelée Uber

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    Les Uber Files sont des dizaines de milliers de documents internes au géant des VTC (véhicules de transport avec chauffeurs) Uber, transmis par un lanceur d’alerte au journal britannique «The Guardian», qui les a partagés avec d’autres publications, avant qu’ils ne soient portés à la connaissance du public. Ils montrent avec quelles détermination et agressivité l’entreprise soi-disant technologique est parvenue à faire sauter les verrous légaux entravant soit son arrivée sur un marché national soit son expansion si elle y était déjà, recourant pour ce faire à un lobbying tous azimuts, mais plus encore à la compréhension et à l’aide active des responsables politiques des pays d’implantation. Dans ce cadre un coup de projecteur particulier est donné sur Emmanuel Macron, du temps où il était ministre de l’Economie, entre 2014 et 2016 sous la présidence Hollande, dont on peut dire qu’il ne s’était alors épargné aucun effort pour permettre à Uber de s’imposer sur le marché français du transport en taxi. Interrogé sur cette affaire, il a dit qu’il était fier d’avoir permis ce faisant la création d’emplois, et qu’il referait la même chose demain et après-demain.

    Il n’a eu bien sûr aucun mot sur les emplois qu’Uber a détruits dans son domaine d’activité en faisant voler en éclats la réglementation en vigueur à cette époque, favorable pour sa part aux chauffeurs de taxi. Ces derniers n’avaient d’ailleurs pas manqué de se défendre contre la concurrence déloyale qui leur était ainsi faite, en recourant par exemple au blocage de Paris et quelquefois à la violence. Que l’actuel président français soit un libéral à tous crins, cela n’est un secret pour personne.

    Ce que les Français ignoraient jusque-là, c’est qu’il fût pendant un temps un vulgaire lobbyiste au service d’une entreprise qui peut-être mieux que toute autre était, et reste, la meilleure incarnation du libéralisme sauvage. Elle-même reconnait aujourd’hui que pour parvenir à ses fins il lui arrivait d’user de méthodes peu recommandables, mais qu’elle ne le fait plus, s’étant amendée entre-temps. Ainsi donc, lorsque ses dirigeants échangeaient des SMS avec Macron, elle n’agissait pas de la manière la plus convenable qui soit, si elle ne contrevenait pas ouvertement aux lois en vigueur.

    En quelque sorte l’air de rien, la France est en réalité sous le choc, en butte à un malaise indéfinissable. C’est que le lobbying au service d’intérêts privés, bien que toléré ici et là, n’est nulle part dans le monde une activité dont on se flatterait. Il ne grandirait personne. Quand de plus ce sont des représentants de l’intérêt général qui s’en chargent, ce qui ne peut se faire qu’au détriment de la règlementation en place, on se demande si en définitive la loi n’est pas violée, et sinon dans sa lettre, du moins dans son esprit.

    Macron était-il bien dans son rôle en demandant à ses contacts Uber des «amendements clefs en main» à donner à des députés en train de débattre d’une loi les touchant de près, lesquels ensuite n’auraient qu’à les voter ? La question se pose. Pour autant, rien ne dit qu’elle recevra une réponse. Un amendement clef en main est un amendement conçu par le représentant de l’intérêt privé et destiné à l’usage tel quel du représentant de l’intérêt général. Avec un président qui non seulement ne se reproche rien, mais se dit fier de ce qu’il avait fait au profit non pas de n’importe quelle entreprise, mais d’Uber, une des incarnations du Mal, il ne faut s’attendre à aucune réaction à la mesure du scandale. Les Français peuvent juste regretter, ou au contraire se féliciter s’ils sont macronistes, que les Uber Files n’aient pas été publiés avant l’élection présidentielle. Car ils auraient pu empêcher la réélection de Macron. Un proverbe russe dit que ce n’est pas dans l’océan qu’on se noie mais dans la flaque de boue.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 13/07/2022

    #Macron #France #Uber_files #Taxis #Transport