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  • Tunisie: Communiqué Conjoint des Chefs de Mission diplomatique

    Tunisie: Communiqué Conjoint des Chefs de Mission diplomatique – ambassades, missions diplomatiques, UE, USA,

    Nous, chefs de mission des ambassades d’Allemagne, du Canada, des Etats-Unis d’Amérique, de France, d’Italie, du Japon, du Royaume-Uni, et de la Délégation de l’Union européenne en Tunisie, soutenons fermement le peuple tunisien dans son aspiration à une gouvernance efficace, démocratique et transparente.

    Nous réaffirmons l’importance de la stabilité socio-économique du pays pour répondre aux attentes du peuple tunisien. Nous encourageons et nous nous tenons prêts à accompagner la mise en œuvre rapide des avancées nécessaires au redressement de la situation économique et financière de la Tunisie, y compris celles qui sont actuellement en cours de discussion avec des partenaires internationaux, afin de protéger les plus vulnérables, et de créer les bases d’une croissance durable et équitable.

    Alors que la Tunisie s’apprête à prendre des décisions souveraines en matière de réformes économiques, constitutionnelles  et électorales, nous réaffirmons notre attachement au respect des libertés fondamentales de l’ensemble des Tunisiens, et à un processus politique inclusif et transparent, impliquant une large participation des forces politiques et sociales du pays, suivant un calendrier précis, pour permettre le retour rapide au fonctionnement des institutions démocratique, avec un Parlement élu jouant un rôle significatif. Cela permettra de garantir un soutien large et durable aux progrès futurs de la Tunisie.

    Nous nous tenons prêts à aider la Tunisie et son peuple à relever ces défis.

    Ambassade des États-Unis Tunis, 10/12/2021

    #Tunisie #EtatsUnis #Allemagne #Canada #France #Italie #Japon #GB #UE

  • Clarté et réciprocité exige le Maroc de l’Allemagne

    Clarté et réciprocité exige le Maroc de l’Allemagne

    Clarté et réciprocité exige le Maroc de l’Allemagne – Sahara Occidental, Nasser Bourita, Union Européenne, UE,

    – Selon un rapport parlementaire, dans lequel le ministre marocain des Affaires étrangères a évoqué les liens qu’entretient son pays avec les pays européens, en 2021.
    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a déclaré que les relations de son pays avec l’Allemagne devraient se baser sur la clarté et la réciprocité. C’est ce qui ressort d’une réunion tenue entre le ministre et les conseillers parlementaires (membres de la deuxième chambre du Parlement marocain), selon un rapport présenté samedi aux députés et consulté par l’Agence Anadolu.

    Le 6 mai, le Maroc avait convoqué son ambassadrice à Berlin, Zohour Alaoui, en raison de la « position négative de l’Allemagne » au sujet de la question du Sahara et de la « tentative d’exclure Rabat des réunions régionales sur la Libye ».

    Deux mois avant la convocation de l’ambassadrice, le Maroc avait annoncé début mars, avoir rompu ses relations avec l’ambassade d’Allemagne dans la capitale Rabat, en raison de « divergences profondes sur des questions cruciales », qui n’avaient pas été clarifiées à ce moment-là.

    Selon le rapport parlementaire, Il faut fournir des efforts pour rétablir les relations entre les deux pays, selon une logique qui respecte la clarté et la réciprocité.

    Le ministre a affirmé, lors de la présentation du projet de Budget de son ministère pour l’année 2022, que les relations du Royaume avec les pays européens avaient connu, en 2021, une évolution remarquable, d’après la même source.

    Bourita a également estimé que les contacts du Royaume établis avec les partenaires européens au cours de 2021 avaient permis une réévaluation globale des relations bilatérales avec la plupart des pays européens, en vue de la phase post-Covid-19.

    Le Royaume du Maroc a maintenu, d’une manière positive, ses échanges commerciaux avec ses différents partenaires européens, pariant sur la confiance dont il bénéficie en tant que partenaire économique distingué de l’Union européenne (UE).

    Rabat insiste sur son droit à la région du Sahara et propose une autonomie étendue sous sa souveraineté, tandis que le « Front Polisario » appelle à un référendum d’autodétermination, une proposition soutenue par l’Algérie, qui accueille des réfugiés de la région.

    Anadolou

    #Maroc #Allemagne #Sahara_Occidental #Front_Polisario #UE

  • Maroc: L’Espagne mobilise des navires de guerre dans les côtes

    Maroc: L’Espagne mobilise des navires de guerre dans les côtes – Iles Chafarines, Sahara Occidental, UE, accord de pêche

    L’Espagne a mobilisé des navires de guerre pour patrouiller et mener une surveillance accrue dans les eaux des Îles Chafarinas, au large des côtes de l’enclave Melilla, après avoir protesté officiellement auprès du Maroc contre la mise en place dêune ferme piscicole « illégale » près de ces îles, ont rapporté lundi des médias espagnols

    Selon le site « Info Defensa », le patrouilleur « Infanta Cristina » de la Marine espagnole a mené la semaine dernière une surveillance près des Îles Chafarinas dans les eaux que l’Espagne considère comme les siennes, mais que le régime marocain ne reconnaît pas et tente vainement de les occuper. Le média espagnol a précisé que la visite de ce navire, qui s’inscrit dans le cadre des opérations dites « permanentes », intervient après la protestation officielle du gouvernement espagnol contre le régime du Makhzen, suite à l’installation « illégale » de cette ferme piscicole près des eaux territoriales de l’enclave de Melilla. La ferme marocaine a été placée, il y a deux mois, selon la presse espagnole, à environ 700 mètres de l’île de Congrès (Chafarinas) dans les eaux de souveraineté espagnole . De son côté, le journal « El Confidencial », a évoqué la patrouille de la Marine espagnole près des îles Chafarinas sous le titre: » la tension entre l’Espagne et le Maroc se réactive 6 mois après l’invasion migratoire de Ceuta ». Ce média a relevé que l’envoi du patrouilleur « Infanta Cristina » est un « message subliminal » au régime marocain après la protestation officielle du ministère espagnol des Affaires étrangères contre « l’occupation illégale des eaux territoriales espagnoles ».

    DES PARTIS POLITIQUES ESPAGNOLS RECLAMENT UNE REPONSE « FERME » CONTRE LE MAROC

    Des partis politiques espagnols demandent au gouvernement de donner une réponse « ferme » à ce qu’ils qualifient comme étant une « hostilité permanente » du régime marocain envers Madrid. Le Parti populaire de Melilla (PP) a demandé au gouvernement espagnol de « donner une réponse ferme à l’hostilité permanente du Maroc avec l’Espagne », dans le cadre de l’affaire des fermes piscicoles du Makhzen près des îles Chafarinas, ont rapporté dimanche des médias espagnoles. La sénatrice du PP, Sofia Acedo a estimé que l’absence de réactions « peut être interprétée comme une faiblesse ou un manque d’intérêt » pour « la défense de l’intégrité territoriale de l’Espagne », selon les mêmes médias. « L’Espagne ne doit pas et ne peut pas consentir à la contestation permanente du Maroc contre notre pays. Après plusieurs épisodes hostiles, le Maroc revient avec deux fermes piscicoles, désormais sur la route Almeria-Melilla et dans les eaux territoriales espagnoles », a-t-elle fustigé.

    Pour la sénatrice, l’Espagne serait « confrontée à un chantage permanent » de la part du Maroc. De son côté, le parti de l’extrême droite VOX a annoncé, samedi, travailler sur une « demande d’information » qu’il adressera au gouvernement espagnol afin de connaître « la manière dont il entend réagir si le Maroc ne se conforme pas aux exigences espagnoles » d’abandonner les fermes piscicoles près des îles Chafarinas. Mercredi dernier, des sources diplomatiques espagnoles ont confié que le ministère espagnol des Affaires étrangères a remis, une semaine auparavant, « une note de protestation » à l’ambassade du Maroc en Espagne, contre une ferme piscicole marocaine dans les eaux proches des îles Chafarinas.

    Selon la presse espagnole, le chef de la diplomatie espagnole, José Manuel Albares Bueno, considère le projet marocain, comme « une occupation illégale des eaux territoriales espagnoles » et représente « un risque pour la sécurité de la navigation maritime et une menace pour l’environnement ». Le ministère espagnol des Transports avait donné un délai de 20 jours à la société espagnole spécialisée dans la pisciculture « Morenot », pour retirer les cages marines qu’elle a fournies et installées pour la société marocaine « Mediterranean Aquafarm », concessionnaire de ladite ferme, au risque de sanctions pour « installation en violation des lois sur l’environnement et de la sécurité maritime ».

    ACCORDS D’ASSOCIATION MAROC-UE: La Suède s’oppose à l’appel interjeté contre le verdict du Tribunal européen

    La Suède s’est opposée à la décision du Conseil de l’Union européenne (UE) de faire appel du verdict du Tribunal européen invalidant deux accords sur la pêche et l’agriculture liant le Maroc à l’UE et étendus au Sahara occidental occupé pour non-respect du consentement du peuple sahraoui, a affirmé l’Observatoire international Western Sahara Resource Watch (WSRW). « Dans un geste qui n’a surpris personne, le Conseil de l’UE a fait appel auprès de la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) (…) mais le Conseil n’a pas été unanime », indique WSRW sur son site internet.

    L’observatoire chargé du suivi de l’exploitation des ressources naturelles au Sahara occidental occupé assure que « la Suède a voté contre la décision du Conseil de l’UE de faire appel de la décision du 29 septembre du Tribunal de l’Union européenne, qui a annulé à la fois l’accord agricole UE-Maroc et l’accord de pêche dans la mesure o˘ ils étaient appliqués aux territoires sahraouis occupés ». « L’objection suédoise à l’appel est conforme à la position déclarée du pays selon laquelle les accords bilatéraux UE-Maroc ne devraient pas être étendus au Sahara occidental », ajoute la même source. WSRW rappelle « qu’en 2018 la Suède a été le seul Etat membre de l’UE à s’opposer à la pratique que l’UE avait adoptée en réponse aux précédents arrêts de la Cour de justice de l’UE qui avaient déjà invalidé l’application des accords UE-Maroc à la dernière colonie en Afrique : l’approche consistant à insérer un amendement dans les accords contestés afin d’inclure explicitement le Sahara occidental dans leur champ d’application géographique, sans le consentement » du peuple sahraoui.

    La Suède a expliqué son refus d’approuver ces amendements en déclarant que « les exigences légales de la Cour européenne de justice n’ont pas été remplies » car « les organisations vitales représentant le peuple du Sahara occidental n’ont pas donné leur consentement », explique l’ONG. L’observatoire international déplore, en outre, le fait que le Conseil de l’UE ait cédé au chantage du Maroc en faisant appel du verdict du Tribunal de l’Union européenne après une réunion des ministres du Développement des 27.

    « L’appel avait déjà été approuvé provisoirement au niveau des ambassadeurs des Etats membres de l’UE (COREPER), le 10 novembre, mais devait encore être approuvé au niveau ministériel », a fait observer WSRW. L’approbation du COREPER, poursuit l’observatoire, « est intervenue quelques jours seulement après que le roi du Maroc a émis une menace claire vis-à-vis de l’Union » européenne lors de son discours tenu le 6 novembre à l’occasion de l’anniversaire de l’invasion militaire contre le peuple sahraoui.

    Lemaghreb.dz, 02/12/2021

    #Maroc #Espagne #UE #accord_pêche #Iles_Chafarines #ferme_piscicole

  • Inquiétudes en Europe, le monde isole l’Afrique australe

    Inquiétudes en Europe, le monde isole l’Afrique australe

    Covid 19, coronavirus, pandémie, Omicron – Inquiétudes en Europe, le monde isole l’Afrique australe

    L’inquiétude croissait samedi en Europe envers le nouveau variant du coronavirus, avec la découverte en Allemagne d’un cas suspect d’Omicron et aux Pays-Bas d’une soixantaine de cas de Covid-19 encore à l’analyse parmi des voyageurs venant d’Afrique du Sud, tandis que le monde continuait sa mise à l’isolement de l’Afrique australe.

    Un premier cas suspect a été détecté en Allemagne dans la Hesse (Ouest) après des tests vendredi soir sur un passager arrivé à l’aéroport de Francfort en provenance d’Afrique du Sud. « Le variant Omicron est, selon toute vraisemblance, déjà présent en Allemagne », a tweeté le ministre régional des Affaires sociales, Kai Klose. « L’analyse complète des résultats est encore en cours ». Aux Pays-Bas, selon l’autorité sanitaire néerlandaise (GGD) qui recherche la présence éventuelle d’Omicron, 61 passagers de deux vols arrivés vendredi à Amsterdam en provenance de Johannesburg ont été testés positifs au Covid-19 et placés en quarantaine. Les 531 autres passagers, testés négatifs, pourront s’isoler à domicile s’ils habitent aux Pays-Bas et sinon poursuivre leur voyage. Le variant Omicron, jugé « préoccupant » vendredi par l’Organisation mondiale de la santée (OMS), a déjà été détecté en Belgique – une jeune femme arrivée le 11 novembre et testé le 22, venue d’Egypte et ayant transité par la Turquie, selon les autorités. Un cas a également été signalé à Hong Kong, un en Israël sur une personne revenue du Malawi et un autre au Botswana. Le nouveau variant B.1.1.529 du virus du Covid-19, détecté à l’origine en Afrique australe et baptisé Omicron, représente un risque « élevé à très élevé » pour l’Europe, selon l’agence de santé de l’Union européenne. Depuis fin 2019, la pandémie a fait au moins 5,18 millions de morts dans le monde, selon un décompte de l’AFP. Selon le groupe d’experts de l’OMS, les données préliminaires sur ce variant, dont l’identification a été annoncée jeudi en Afrique du Sud, suggèrent qu’il présente « un risque accru de réinfection » par rapport aux autres variants dont le Delta, dominant et déjà très contagieux. Jamais un variant n’avait provoqué autant d’inquiétude dans le monde depuis l’émergence de Delta.

    L’Afrique du Sud « punie »
    Sur tous les continents, de nombreux pays se ferment à l’Afrique australe. Les restrictions de voyage, outre l’Afrique du Sud, concernent le Botswana, le Zimbabwe, la Namibie, le Lesotho, l’Eswatini, le Mozambique et dans certains cas le Malawi. L’Afrique du Sud est « punie » pour avoir détecté le variant Omnicron, a dénoncé samedi son gouvernement, l’ »excellence scientifique doit être applaudie et non punie ». Juste avant l’été austral, le secteur du tourisme sud-africain commençait à peine à espérer une saison normale. Alors que le monde ferme ses portes à l’Afrique du Sud, des passagers à l’aéroport de Johannesburg tentaient de rentrer en Europe avant qu’il ne soit trop tard. « Nous sommes fatigués de tout ça », peste parmi eux Ruth Brown, une Britannique de 25 ans installée en Afrique du Sud, qui n’est pas retournée au Royaume-Uni depuis 2019. Jeudi, le président américain Joe Biden a appelé à donner plus de vaccins aux pays pauvres et jugé que « les informations sur ce nouveau variant devraient rendre plus évident que jamais que cette pandémie ne prendra pas fin sans vaccinations au niveau mondial ». Les Etats-Unis ont interdit l’entrée aux voyageurs venant d’Afrique australe, hormis les ressortissants américains et les résidents permanents dans le pays. Le Canada, le Brésil et plusieurs pays arabes dont l’Arabie saoudite ont également adopté des interdictions. Le Japon va durcir ses restrictions d’entrée, avec 10 jours d’isolement pour les personnes en provenance de cette zone. La Thaïlande a annoncé samedi une interdiction d’entrée à partir de décembre et une quarantaine obligatoire immédiate pour les voyageurs de la zone déjà autorisés à entrer. En Europe l’UE a recommandé de suspendre tous les voyages en provenance d’Afrique du Sud et de six autres pays de la région. Plusieurs pays dont le Royaume-Uni, la France, l’Italie ou la Suisse ont interdit les vols en provenance de ces pays. Cela s’appliquera à partir de dimanche en Russie, et mardi en Espagne.

    Flambée
    L’arrivée du variant intervient alors que l’Europe affronte déjà une flambée des cas depuis plusieurs semaines et renforce ses restrictions sanitaires. Les Pays-Bas ont ainsi annoncé vendredi la fermeture de 16H00 à 04H00 GMT des bars, restaurants et magasins non essentiels. Les craintes liées au nouveau variant ont conduit au report en dernière minute d’une conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), la première depuis quatre ans, qui était prévue du 30 novembre au 3 décembre. Elles ont aussi fait chuter les cours du pétrole, avec leur pire journée vendredi en 17 mois, et les indices boursiers: Francfort a perdu 4,15% à la clôture, Paris a connu sa pire séance depuis mars 2020 (-4,75%) et Londres depuis juin 2020 (-3,64%). New York a enregistré sa plus forte chute de l’année (-2,53%). L’efficacité des vaccins contre ce variant est encore à l’étude. Un nouveau sérum pourrait être développé « très rapidement » contre Omicron, pense le scientifique britannique qui a dirigé les recherches sur le vaccin d’Oxford/AstraZeneca, le professeur Andrew Pollard, directeur de l’Oxford Vaccine Group. Il a estimé « extrêmement improbable » que ce variant se propage fortement au sein de la population vaccinée. AstraZeneca, comme les fabricants de vaccins Pfizer/BioNTech, Moderna et Novavax se sont déclarés confiants dans leur capacité à combattre la souche Omicron.

    « Il faudra « plusieurs semaines » pour comprendre le niveau de transmissibilité et de virulence du nouveau variant, a toutefois souligné vendredi le porte-parole de l’OMS. Pour l’Agence européenne des médicaments (EMA), il est « prématuré » de prévoir une adaptation des vaccins à Omicron. Près de 54% de la population mondiale a reçu au moins une dose de vaccin contre le Covid-19, mais seulement 5,6% dans les pays à faible revenu, selon le site Our World in Data. En Afrique du Sud, pays le plus touché du continent, seuls 23,8% des habitants sont complètement vaccinées.

    Le Courrier d’Algérie, 29/11/2021

    #Omicron #Coronavirus #Covid19 #Pandémie #Variant #Afrique_Australe

  • Entité sioniste: Diversion au Maghreb et convoitise gazière

    Entité sioniste: Diversion au Maghreb et convoitise gazière

    Algérie, Maroc, Israël, gaz, UE – Entité sioniste: Diversion au Maghreb et convoitise gazière

    Benny Gantz ministre de la défense de l’entité sioniste à achevé sa visite à Rabat avec des résultats que les observateurs avertis qualifient de sans surprises, en effet ce déplacement de quarante-huit heures qu’il qualifia avant son départ de Tel Aviv le mardi 23 novembre au soir d’historiquement important et non diplomatique a abouti à la ratification de la signature d’un accord-cadre sécuritaire, le premier du genre avec un État arabe ayant souscrit aux accords d’Abraham il y a bientôt une année loin du halali que veulent lui conférer les médias de Tel-Aviv et surtout de Rabat et Paris, puisque ce protocole n’est pas militaire, là est la grande différence, « Il s’agit d’une chose très importante qui nous permettra […] de lancer des projets conjoints et favorisera les exportations israéliennes jusqu’ici », a souligné Benny Gantz.des exportations à coût de milliards de dollars, sans nul doute viendront encore exténuer les caisses de Rabat qui a de plus en plus de mal à contenir les contestations sociales de son peuple.

    Cette visite et le timming sont-ils anodins surtout pour Rabat ? Sans nul doute non, mais quelles sont les véritables motivations de l’entité sioniste à accélérer sa présence directe dans le bassin occidental de la Méditerranée ? Si pour la première, les réponses sont sans ambiguïtés outre le renforcement du « Hard Power» de Rabat, Bruce Maddy-Weitzman, spécialiste des relations israélo-marocaines à l’université de Tel-Aviv, largement repris par les médias Mainstreams, ce déplacement de Gantz dans la région au moment où survient une grande tension entre « les deux poids lourds » du Maghreb, ne semble pas tenir de la pure coïncidence.

    « Il est possible que dans un contexte de tension Algérie-Maroc, les Marocains désirent montrer au monde, à leur propre population, à leurs rivaux algériens et à l’Occident qu’ils approfondissent leurs relations avec Israël, avec tout ce que cela implique », souligne-t-il, un message direct envers l’administration Biden qui est en phase de revoir ces cartes concernant le dossier Sahraoui et qui reste en vérité le véritable parrain de cette visite puisque un important dispositif naval et aérien, qui selon CNN a été déployé en Méditerranée pour sécuriser le vol de nuit déclaré et annoncé d’El Al qui a transporté Gantz à partir de Tel Aviv sans qu’il y ait contribution de l’Espagne et de l’Italie et à moindre degré le royaume uni si ce n’est l’utilisation de ses bases de Gibraltar et de Chypre .

    Les raisons de la neutralité de Madrid et de Rome ne sont plus à expliquer, celles de Londres aussi, mais qu’en est-il de la « Real Politik» US ? ce qui nous amène directement aux plus importantes motivations de Tel-Aviv en Méditerranée Occidentale .

    Ce n’est surtout pas la recherche d’un nouveau vassal parmi les pays arabes du moment que Rabat a de tout temps servi et est toujours en service, en étant toujours complice des sionistes, du temps de l’office de l’immigration juive déjà et depuis la création de l’entité sioniste à nos jours.

    Ce n’est pas la recherche d’un nouveau marché puisque déjà acquis depuis tout le temps , Pegasus n’est qu’un exemple parmi tant d’autres même la construction de drones et le renseignement sont sans incidences sur les rapports de force militaire dans la région.

    Le rapprochement présumé Algéro- iranien que n’a cessé de répéter Gantz comme Lapid avant lui en août dernier, dans ces déclarations à qui voulait l’entendre mais ne pouvait faire jubiler que son auditoire du Makhzen une blague de mauvais goût, puisque Biden est à la recherche du juste milieu dans les négociations avec Téhéran par contre ceci n’est point un canular .

    Les positions de l’Algérie par rapport aux accords d’Abraham !!! ce n’est pas nouveau puisque la doctrine algérienne vis à vis de la question palestinienne est invariable, elle qui a participé à deux guerres contre l’entité sioniste, sans doute qu’elle lui en tient rancune. Sinon il reste la plus importante, la plus logique et de surcroît la véritable raison, ce qui explique toutes ces manœuvres aux frontières Ouest de l’Algérie en plus de la convergence d’autres intérêts propres à Tel Aviv, Paris et Rabat : le nouveau statut de producteur méditerranéen gazier de Tel Aviv avec ses alliés commerciaux conjoncturels (déjà présent en Libye aux côtés de Haftar) ainsi que l’ambition d’exportation et des raisons diplomatiques, la présence en Méditerranée occidentale d’un concurrent considéré par ses clients européens de fiable et sûr, en plus des facteurs indirectes dont le background ne sont autres que le grand débat économique sino-américain et la grande rivalité stratégique et historique Americano-russe.

    Tamar, Leviathan, aphrodite, Al Zohr : la genèse

    Jusqu’à récemment, Tel Aviv importait du gaz pour satisfaire ses besoins internes estimés à l’ordre de 2Gm3 /an de gaz , ce n’est qu’en 2009 que fut découvert à 90 km au large de Haïfa en Palestine occupée (bloc 9), le premier gisement important d’une réserve estimée à 260 Gm3 (Tamar 2, l’exploitation débuta en 2013, puis revendu à hauteur de 22% au EAU en 2021), cette découverte fut faite par le même consortium mené par la compgnie américaine -Nobel Energy-, puis survint en 2010 , la découverte d’un autre gisement plus important (Leviathan) d’une capacité de 460 Gm3, l’annonce fût faite le 31 mai quelques jours avant l’arraisonnement d’un navire turc transportant de l’aide humanitaire à la bande de Ghaza sous blocus égyptien et sioniste, c’est cette même année que fut conclu l’accord délimitant la ZEE avec Chypre ,protocole favorisant par la présence même la compagnie américaine- Nobel Energy – détentrice de la licence d’exploration chypriote (bloc 12) et qui annonça la découverte d’un gisement chypriote (Aphrodite) de 127, 4 Gm3 de gaz , ce n’est qu’en 2015 que l’Égypte annonça la découverte d’un champ gazier (Al Zohr, rentré en production en 2018 et des projets mixte de liquéfaction de gaz ) d’une réserve estimé à 800 GM3 de gaz, par son partenaire italien ENI au large de la ville de Port Said. Toutes ses découvertes ont été à la faveur d’un rapprochement entre les pays off-shore producteurs en off-shore de la région regroupés pour la circonstance dans le cadre du « East-Med Gas Forum» faisant ainsi du projet de gazoduc offshore /offshore – East Med- en direction de Chypre et la Grèce avec des ramifications vers l’Italie (gazoduc Poséidon) et la vers la Bulgarie (IGB) une priorité pour aller à la conquête du marché européen, des réactions au niveau régional ne se sont pas fait attendre.

    Les gisements gazier du bassin Levantin: nouvel enjeu géostratégique ou simplement une course énergétique en méditerranée ? La Turquie coincée

    La découverte de ces nouveaux gisements gaziers dans une zone de tension permanente où la situation sécuritaire est fragile et précaire accentuée depuis la création de l’entité sioniste en 1948 est venue élargir le lot de conflits historiques déjà existant notamment avec la Turquie à moindre degré avec l’Égypte , une zone où les alliances et les animosités se font et se défont au gré des vents et de leurs directions , actuellement Chypre est au cœur des tensions croissantes en Méditerranée orientale.

    Le spectre du conflit gelé de la crise de 1974 a refait surface cette fois sur fond énergétique. Les exportations de gaz du Leviathan, aphrodite et Al Zohr par le biais du projet du gazoduc offshore /offshore East-Med et de ses ramifications (Poséidon et IGB) sont une aubaine sans nul doute pour l’UE à diversifier ses fournisseurs énergétiques tout en diminuant sa dépendance envers le gaz Russe déjà sous embargo, avec la bénédiction de Washington qui entretient ces dernières années des relations tendues avec Ankara , ,cependant ceci raviva de plus belle les tensions et plus étendus :tous veulent une part du gâteau .cet intérêt accru pour ces réserves prouvés et le grand potentiel existant, a vite fait tissé une alliance entre la Grèce, Chypre, Israël et l’Égypte, ainsi que des sociétés énergétiques clés américaines (Noble Energy) d’Italie (Enie) et de France(Total) . Ce groupe s’est développé pour englober l’Italie elle-même, la Jordanie et la Palestine (ce qui explique l’interrogation de Salah Goudjil président du Sénat Algérien sur le mutisme intéressé de l’autorité de cette dernière sur la visite de Gantz au Maroc) . Ce qui naturellement abouti à la création du Forum du gaz de la Méditerranée orientale (EMGF) au Caire en janvier 2019, les travaux et les gisements offshores étant protégés par des bâtiments militaires de l’entité sioniste et américains (appartenant à la 6ème flotte américaine )au début et puis rejoint par le porte avion français Charles de Gaulle (déployé en Méditerranée Orientale en février 2020) .

    La Turquie et son rapprochement notoire avec la Russie de Poutine s’est vue exclue de ce groupe d’intérêts naissant malgré sa position comme voie de transit privilégié pour le futur pipeline et son vaste marché intérieur , tout en occultant ses revendications maritimes qui se chevauchent, mais surtout au profit de ses voisins Grecques et chypriotes et le background de leur voisinage et tout ce que cela implique, ce qui failli causer un conflit militaire la Grèce et Chypre suite à de nombreux incidents .

    Le comble c’est que même avec l’Égypte de l’après Morsy et avec les EAU d’ailleurs les relations ne sont pas au beau fixe à cause de nombreux dossiers régionaux notamment celui de la Libye, coincée, acculée et poussée dans ces derniers tranchés ,la Turquie d’Erdogan s’est vue ouvert une brèche par laquelle Ankara est revenue dans la course, en effet, en novembre 2019, elle conclut avec Eserradj ancien chef du gouvernement libyen internationalement reconnu ( et rival de Haftar de Benghazi, au large de laquelle se trouve le prolongement vers l’Ouest du gisement égyptien d’Al Zohr, rien que cela…et soutenue par Abou Dhabi, le Caire, Tel Aviv, un hazard les mêmes pays qui ont des intérêts dans le bassin Levantin voisin et indirectement par Moscou mais pour des considérations d’ordres stratégiques ) ont conclu un accord de partenariat sur une frontière maritime, qui a créé une zone économique exclusive (ZEE) en transcendant les intérêts grecs et chypriotes et en étant aussi concerné par le tracé du gazoduc EastMed envisagé.

    Ce contexte géopolitique en Méditerranée Orientale rapproche et change les enjeux des conflits libyen et syrien et donne ainsi à la Russie une plus grande opportunité de consolider sa position et sa diplomatie dans le bassin Méditerranéen , en voyant naturellement en l’Algérie (son allié historique depuis l’ère soviétique) comme un partenaire fiable tant sur le plan stratégique, qu’économique et diplomatique, c’est ce qui explique son indéfectible soutien à toutes les demandes qualitatives algériennes pour le renforcement de son « Hard Power» bien au fait de toute les mutations régionales, des dossiers énergétiques , des équilibres à préserver dans la région et le continent, fort de sa onzième position mondiale en réserve prouvés à la quelle viendra se greffer celle du Nigeria (neuvième réserve prouvée de gaz ) qui acheminera ses exportations vers L’UE via le Niger et l’Algérie un partenariat stratégique qui participera inéluctablement à la stabilité régionale .

    L’UE face à ses contradictions, l’Algérie se positionne en tant qu’alternative dans la région

    Les divergences européennes resurgissent face aux besoins énergétiques et les positions de ses alliés de l’OTAN ;ce qui devrait amener l’UE à accorder une plus grande attention à la région orientale et centrale de la méditerranée du moment que le cas syrien qui relève plus du grand débat amercano-russe s’est presque conclu au profit de cette dernière, la fiabilité étant de l’Algérie en tant que fournisseur de gaz n’est plus à prouver, un partenaire énergétique sûr . Reste le dossier Libyen la rivalité entre Ankara et ses rivaux proches orientaux se croisent désormais directement avec les différends euro-turcs sur le gaz, les ZEE, Le dossier des migrants, le terrorisme , les évènements en Méditerranée Orientale, l’UE est frontalement impliqué par la question, mais reste divisée sur la manière de l’aborder.

    Afin de protéger ses propres intérêts énergétiques des pays comme l’Allemagne et l’Italie se sont aligner sur l’approche Algérienne qui prône un règlement du conflit entre libyens avec une démilitarisation complète des factions armées et retrait de toutes les troupes militaires étrangères . La coalition anti-Turquie qui a convergé avec les événements en Méditerranée Orientale est menée par d’autres États membres de l’UE: la France, Chypre et la Grèce en collaboration avec l’entité sioniste, les Émirats Arabes Unis et l’Égypte, la concurrence avec la Turquie pour le gaz du bassin du levant est un facteur décisif de la situation très complexe pas qu’en Libye mais risque d’être déstabilisante même au Moyen-Orient.

    L’Algérie en ayant déjà capacités militaires d’ordre stratégique tant défensives qu’offensives avec sa diplomatie basée sur le principe de non -ingérence, ses partenariats militaires stratégiques tant avec la Russie et la Chine mais aussi les USA, avec ce qui implique comme responsabilités vis à vis de la région et du continent , présence est indirectement amené devenir un pays garant de la stabilité régionale et un acteur majeur et essentiel dans la lutte contre le terrorisme transnationale ,du moment que ses choix pour les partenariats stratégiques avec l’UE se feront désormais par le biais de l’axe Berlin, Madrid et Rome et que Tel Aviv, veut garder ses ennemis encore plus proches que ses amis ou vassaux,outre les formules protocolaires d’usage, c’est sans doute pour cette raison que l’on peut lire « Nous avons achevé une visite historique (…) qui va contribuer à la sécurité de l’État d’Israël et à ses relations étrangères »,a indiqué un communiqué du bureau de Benny Gantz au lendemain de sa visite de Rabat .

    Par Hattou Mohamed Amine

    Algérie54, 27/11/2021

    #Algérie #Maroc #Israël #UE #Gaz

  • UE : Les importations d’agrumes chutent

    Maroc, UE, importations,agrumes – UE : Les importations d’agrumes chutent

    Le dernier rapport du ministère espagnol de l’Agriculture sur la surveillance renforcée des importations d’agrumes montre que de janvier à août, l’UE a importé 8,9% de moins d’oranges, de mandarines, de pamplemousses et de citrons en provenance de pays tiers que dans la même période de l’année dernière. Les importations totales se sont élevées à 1,27 million de tonnes au cours des huit premiers mois de cette année.

    Le principal exportateur est l’Afrique du Sud avec 429 920 tonnes, soit 12,4% de moins qu’au cours des huit premiers mois de 2020.

    En deuxième position se trouve l’Egypte avec 335 111 tonnes (+20,8%), suivie par la Turquie (125 649 tonnes, -6%), le Maroc (122.062 tonnes, -14,6%), l’Argentine (73.234 tonnes, -40,9%) et Israël (65 814 tonnes , -11,1%).

    Le ministère indique que 901 797 tonnes d’oranges ont été importées jusqu’en octobre, soit 1,9% de moins qu’au cours des dix premiers mois de 2020. L’Afrique du Sud arrive en tête avec 416 192 tonnes (-6,9%), devant l’Egypte (307 834 tonnes, +21,9%). ) et le Maroc (46 196 tonnes, -37,5 %).

    De septembre 2020 à août 2021, l’UE a reçu au total 1,93 million de tonnes d’agrumes en provenance de pays tiers, soit 8,8 % de moins qu’au cours des 12 mois précédents.

    L’Afrique du Sud était le plus grand fournisseur hors UE, avec 721 705 tonnes (-9,5 %). Viennent ensuite l’Egypte (342 670 tonnes, +21,5%), la Turquie (249 311 tonnes, -1,4%), le Maroc (158 361 tonnes, -22,2%), l’Argentine (78 420 tonnes, -50,5%) et Israël (77 542 tonnes, – 5,8%.

    Cliquez ici pour le rapport complet.

    Source : agrodiario.com, 18 nov. 2021

    #Union_européenne #UE #Importations #Agrumes #Maroc

  • Europe : les murs de la honte

    Europe : les murs de la honte

    Tags : Union Européenne, UE, frontières, migration, Loukachenko – Europe : les murs de la honte

    L’ Union Européenne clame que le Loukachenko instrumentalise le malheur des migrants, pour se venger des sanctions que lui a infligé Bruxelles. La Pologne s’en lave les mains, et annonce in extenso, la construction d’un mur sur tout le tracé de sa frontière avec la Biélorussie.

    Ah les murs frontaliers, cette nouvelle marotte qui dit la négation des autres. Ces autres, que sont les victimes des conflits, les migrants économiques et climatiques, les apatrides, les parias, les déracinés par la faim. On pensait avoir fini avec ce genre de construction après la chute du mur de Berlin. Que nenni, la chasse à l’étranger est plus que jamais mondialisée.

    Ici un mur à la frontière mexicaine pour empêcher les chicanos à goûter à l’Américain Way of Life. Là, en Israël, un mur pour mieux étouffer les palestiniens de Cisjordanie et d’ailleurs. Dans les Caraïbes, un mur maritime « érigé » par les États-Unis et appelé embargo, asphyxie cuba depuis 1959. Au Maroc, un mur, appelé le mur du triangle utile, empêche les sahraouis de voir ce qui se passe dans l’ex chez eux.

    Et puis il y’a les murs «virtuels » comme l’espace Schengen , ainsi que les murs culturels, que sont les visas.

    Jamais depuis le début de l’histoire des transhumances humaines, et la désintégration du rideau de fer, l’individu ne fut à ce point stigmatisé, refoulé, emprisonné pour délit de «tentative d’une vie meilleure».

    «Aimez vous les uns les autres», «Make love not war», «le monde est un village planétaire »… ces slogans soixante-huitards, se fracassent plus que jamais sur les murs des centres de rétention aéroportuaire, ces nouveaux goulags des déshérités.

    A l’embrasure des espoirs se construisent dorénavant des murs…où l’immense cadastre humain qui, s’essayant à mieux vivre , se retrouve prisonnier de ses rêves.

    Ils sont combien ceux et celles qui un jour décident de changer de vie. Et qui le payent au prix de leur vie ?

    Les candidats de la droite française pour l’Élysée 2022, sont tous d’accord pour casser du migrant.

    La France, qui dit si bien les chemins droits, via ses poètes, emprunte ici des sentiers qui puent le racisme ordurier.

    La Nation, 18/11/2021

    #Union_européenne #UE #Murs #Migration #Pologne #Biélorussie #Loukachenko

  • Maroc: Le Conseil de l’Europe fait appel de la décision du TGUE

    Tags : Maroc, UE, Sahara Occidental – Maroc: Le Conseil de l’Europe fait appel de la décision du TGUE

    Le Conseil de l’Europe a fait appel d’un arrêt de la Cour européenne de justice du 29 septembre dernier. Le Maroc a également annoncé précédemment qu’il le ferait.

    La décision a statué que l’Union européenne et le Maroc devraient à nouveau discuter des importations en provenance du Sahara Occidental . Il y a eu beaucoup à faire depuis des années.

    L’organisation faîtière espagnole Fepex a salué la décision du Conseil. Ils pensent qu’il s’agit d’une décision « attendue » et soulignent que peu de temps après les réactions de la Commission européenne et de l’Espagne au maintien du statu quo actuel.

    Les Espagnols dénoncent cela, car ils estiment qu’il existe une concurrence déloyale due à une augmentation significative des importations en provenance du Maroc.

    Groentennieuws, 17/11/2021

    #Maroc #UE #Accords_commerciaux #Sahara_Occidental #Front_Polisario

  • Accords UE-Maroc : Lutte informationnelle

    Tags: Sahara Occidental, Maroc, UE – Accords UE-Maroc : Lutte informationnelle

    La Cour de Justice de l’Union Européenne (CJUE) a annulé le 29 septembre 2021 deux accords commerciaux de libre-échange entre le Maroc et l’Union Européenne, et ce, après un recours du Front Polisario.

    Le premier accord concernait l’octroi du préférences tarifaire accordé aux produits marocains par l’Union Européenne. Le deuxième accord portait sur la mise en place d’un partenariat de pêche permettant aux pêcheurs de pays de l’Union Européenne, comme l’Espagne par exemple, de pêcher dans les « eaux marocaines ». L’emplois de guillemets concernant les eaux marocaines s’avère indispensable, compte tenu du contexte politique marocain au regard de la situation actuelle au Sahara occidental.

    Contexte historique.

    Depuis 1975, le Sahara occidental est l’objet d’une guerre ouverte entre le royaume du Maroc et la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), dont le Front Polisario en est l’organe politico-militaire indépendantiste. Si un cessez-le-feu a été conclu en 1991, ce dernier n’a jamais « fonctionné » tant est si bien que la mission de l’Organisation des Nations Unies (ONU) n’a cessé d’aligner les échecs pour tenter d’opérer une possible entente entre les belligérants.

    Actuellement, le royaume marocain reste campé sur ses positions depuis 2004 : à savoir une autonomie relative du Sahara occidental qui serait un « vassal » du royaume. Cette idée a de tout temps été rejeté par la RASD et le Front Polisario dont l’objectif ultime reste le principe d’autodétermination par référendum qui est le corolaire du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes tel que le droit international l’a conceptualisé depuis 1945.

    Les enjeux d’une telle décision.

    Cette décision de la CJUE sur la légalité des accords passés entre la Commission Européenne et le Royaume du Maroc présente des conséquences non négligeables.

    D’une part, cette décision légitimise l’appartenance du Sahara occidental au Front Polisario et d’autre part, remet en question la légitimité de Rabat à pouvoir disposer des ressources du dit territoire dans le but de les inclure dans un accord commercial dont les bénéfices reviendraient directement au Royaume du Maroc. Enfin, cette décision renforce la crédibilité de la RASD dans sa quête de reconnaissance comme entité politique auprès de la scène internationale.

    Toutefois, au-delà des conséquences politico-économiques, il est intéressant de s’interroger sur les stratégies de communication mise en place entre les deux protagonistes afin de défendre leurs intérêts. Ces stratégies de communication et d’influence doivent être incluses dans des conflits de guerre informationnelle.

    Une lutte informationnelle du Front Polisario reposant sur la victimisation

    Il convient de préciser que le Royaume du Maroc et l’Union Européenne sont en partenariat commercial depuis les années 2000.

    Cette précision est fondamentale pour comprendre la stratégie informationnelle du Front Polisario. En effet, si l’on en croit les propos de l’avocat représentant les intérêts de la RASD, Maître Gilles Devers, le Front Polisario n’a de cesse de dénoncer « le pillage des ressources naturelles » du Sahara occidental par le Maroc à travers « l’agriculture, le phosphate, la pêche et le tourisme ». L’emploi du mot « pillage » accentue l’image d’un royaume marocain colonisateur et pratiquant une prédation économique sur un territoire qui ne relèverait pas de sa souveraineté.

    Cette dénonciation constante, qui est renforcée, par l’annulation des accords a pour but d’isoler le Maroc sur la scène européenne en jouant sur les tensions actuelles qu’entretien le royaume avec certains pays comme l’Allemagne et l’Espagne. Utilisant le concours d’ONG, comme Western Sahara Resource Watch (WSRW), le Front Polisario veut également pousser les entreprises parties prenantes aux accords commerciaux à se retirer. C’est ainsi que l’entreprise allemande Continental n’a pas renouvelé son contrat d’exploitation de phosphate au Sahara occidental. De même pour l’entreprise suédoise Epiroc qui fournissait des équipements miniers. La rhétorique de l’ONG WSRW est axée sur la même sémantique que celle du Front Polisario « Le Maroc n’a pas le droit d’exploiter la mine de phosphate sur les terres occupées. Ces ressources appartiennent au peuple sahraoui opprimé ».

    La volonté de cette ONG au service du Front Polisario est claire : diaboliser les acteurs qui participent à ce pillage de masse. La diabolisation entraîne de fait une dégradation de l’image d’une entreprise, or aujourd’hui le rapport de force entre une entreprise et une ONG se posant comme défenderesse d’une minorité est complètement inversée. L’émotion l’emporte sur tout et empêche tout débat. De plus l’image de l’entreprise colonisatrice peut être utilisée quand il s’agit d’une compagnie occidentale dans une région du Maghreb. Dans le cas de Continental l’entreprise est allée jusqu’à se justifier sur l’arrêt de sa participation dans une lettre adressée à l’ONG WSRW. L’inversion du rapport de force est totale.

    Stratégie informationnelle du Royaume du Maroc contre l’annulation des accords commerciaux.

    Grande perdante face à cette décision, la Confédération Générale des Entreprises du Maroc (CGEM) a décidé d’organiser une riposte médiatique que l’on pourrait qualifier d’une riposte de contre influence auprès de l’Union Européenne. En effet, si la décision d’annuler les accords commerciaux est actée, lesdits accords sont pour autant toujours en cours et la CJUE prévoit une cessation dans deux mois si le Royaume du Maroc ne fait pas appel de la décision. Vraisemblablement il y aura appel de la décision. Ce qui veut donc dire que le Maroc dispose d’un laps de temps relativement court pour convaincre les différentes entités européennes du bien fondé de cet accord contre les propos du Front Polisario.

    Cette lutte d’influence passerait par des campagnes de lobbyings visant à redorer l’image du Royaume qui ne doit pas être perçue comme une puissance colonisatrice pillant des ressources naturelles d’un « état souverain ». Mais cette démarche doit aussi convaincre que cet accord est bénéfique pour toutes les parties y compris le Front Polisario en suggérant que les retombées économiques seront notamment sources d’emplois pour les population locales. C’est la raison pour laquelle la CGEM a décidé de faire appel à la société française spécialiste en communication Open2Europe et a dépêché à Bruxelles Abir Lemseffer qui serait « Mme UE » concernant le volet médiatique.

    Toutefois, cette montée au front médiatique risque de se heurter à la réalité géopolitique du Maroc à l’égard de certains pays européens. Actuellement les ambassades de Rabat à Madrid, Berlin, Bruxelles et Paris restent sans ambassadeurs. De fait, le Royaume se trouve dans une situation stratégique complexe : comment délivrer un message aux acteurs qui pourraient faire évoluer la situation sans utiliser la voix diplomatique ? Certes, l’action de la CGEM peut inverser la situation mais sans une pression diplomatique cette action pourrait se trouver vaine face aux capacités du Front Polisario qui bénéficie de soutiens sur la scène internationale pour porter ses revendications.

    Achille Wagner,
    Etudiant de la 25ème promotion SIE

    EGE, 17/11/2021

    #Sahara_Occidental #Maroc #UE #Accords_commerciaux #Front_Polisario #TGUE

  • Loukachenko n’est pas le premier à utiliser les migrants

    Loukachenko n’est pas le premier à utiliser les migrants

    Tags : Biélorussie, UE, migration, Maroc, Ceuta – Loukachenko n’est pas le premier à utiliser les migrants

    Où est la politique européenne d’asile ? Loukachenko n’est pas le premier à utiliser les migrants comme moyen de chantage
    C’est le cauchemar de l’UE ; de nouveaux groupes de migrants traversant l’Europe sans contrôle. Et nos pays voisins le savent. Maintenant, c’est Loukachenko, auparavant Erdogan et le roi du Maroc faisaient pression sur l’UE avec des migrants à la frontière.

    Le roi du Maroc Mohammed VI navigue avec son hors-bord près de l’enclave espagnole de Ceuta à l’été 2014. Lorsque les garde-côtes espagnols les arrêtent et demandent aux personnes à bord s’ils peuvent s’identifier, il est profondément offensé. Il décide de payer l’Espagne et ouvre un temps la frontière aux enclaves espagnoles de Melilla. Plusieurs milliers de migrants atteignent le territoire espagnol en deux jours.

    « Tapez » avec les migrants
    Cela se reproduira en mai de cette année. L’Espagne et le Maroc se retrouvent dans un conflit politique au sujet du Sahara occidental et soudain, un grand nombre de migrants africains arrivent à Ceuta. Et non seulement le Maroc ouvre parfois ce « robinet » avec les migrants, Erdogan a également réussi à trouver le point sensible de l’UE en mars 2020.

    Le président turc a ensuite souhaité davantage de soutien de l’UE à l’offensive turque en Syrie et il a souhaité davantage d’aide de l’UE pour les millions de réfugiés syriens que la Turquie accueille déjà. Erdogan a suspendu la sécurité à la frontière turque et a conduit les demandeurs d’asile en bus jusqu’à la frontière. Il s’en est suivi une situation de panique à la frontière, où la police des frontières grecque a tenté d’éloigner les gens avec des gaz lacrymogènes et des balles.

    Les plus inquiets de la migration
    Et maintenant, le président biélorusse Loukachenko a fait venir des migrants d’Irak et du Liban, entre autres, pour augmenter la pression sur l’Europe. « Cela a commencé lorsque l’UE a imposé des sanctions après que Loukachenko a forcé un avion à atterrir à Minsk et a retiré un journaliste de l’avion. Loukachenko veut se débarrasser de ces sanctions », a déclaré Monika Sie. Sie est directeur de l’Institut Clingendael et membre du Conseil consultatif sur les affaires internationales, un organe qui conseille le cabinet.

    Selon elle, la migration est le talon d’Achille de l’Union européenne car de nombreux citoyens s’en préoccupent. « Dans le baromètre étranger, que l’Institut Clingendael a publié en février dernier , on voyait déjà que de tous les problèmes liés aux pays étrangers, les Néerlandais sont les plus concernés par l’immigration clandestine. C’est aussi un sujet qui provoque beaucoup de divisions.

    Politique européenne d’asile
    Et ainsi plusieurs milliers de migrants à la frontière de l’Union européenne avec 450 millions d’habitants peuvent encore semer la panique. Comment éviter qu’une fois cette crise résolue avec la Biélorussie, le prochain voisin décide de faire pression sur l’UE avec des migrants ?

    La clé de tout cela réside dans une politique d’asile européenne, dit Sie. Cela permettra à l’UE de reprendre le contrôle et d’apaiser la peur de la migration irrégulière. « En raison de cette crise avec la Biélorussie, il y a maintenant un élan pour aller de l’avant », dit-elle. Après la crise des réfugiés en 2015, la nécessité d’une politique européenne d’asile s’est également fait sentir, mais elle ne s’est toujours pas concrétisée.

    Conseils au cabinet
    « C’est parce que plusieurs pays d’Europe de l’Est n’en ressentent pas le besoin et font obstruction », explique le directeur de Clingendael. Les demandeurs d’asile arrivent généralement en Europe du Sud et se dirigent vers l’Europe du Nord. Les pays d’Europe de l’Est ne veulent pas du tout accueillir de réfugiés. Le Premier ministre hongrois Orbán a déclaré : mon pays est un pays chrétien et nous n’avons pas à participer à cette expérience multiculturelle. »

    Pourtant, selon Sie, une politique d’asile qui fonctionne est la seule option pour empêcher l’UE de continuer à subir le chantage des pays voisins. Dans un avis au cabinet sur ce sujet, Sie et ses collègues du Conseil consultatif sur les affaires internationales ont écrit que la solidarité entre les pays de l’UE et de bons accords avec des pays principalement africains sur le retour des demandeurs d’asile déboutés sont des piliers importants.

    Forteresse Europe
    La Commission européenne avait déjà fait une proposition de grande envergure pour rallier également les pays d’Europe de l’Est. Ils devaient ensuite jouer le rôle de « videur de l’Europe » et s’occuper de la politique de retour. « Une proposition de très grande envergure pour sortir de l’impasse », dit Sie.

    Il envisage une « Europe forteresse », avec des frontières extérieures bien gardées. « Mais il doit y avoir des portes dans les murs de cette forteresse. Par exemple, l’UE doit réinstaller certaines des personnes les plus vulnérables des camps de réfugiés vers l’Europe, et il doit y avoir des moyens légaux de travailler dans l’UE et de revenir. quelque chose à nos voisins qui arrête la migration illégale pour nous. »

    Een Vandaag, 16/11/2021

    #UE #Migration #Biélorussie #Loukaschenko #Chantage