Étiquette : UE

  • Nouveau coup dur pour le Makhzen : « La crise migratoire de Ceuta est une attaque du Maroc contre les frontières de l’UE »

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    Le vice-président de la Commission européenne, Margaritis Schinas, a indiqué que la crise migratoire de Ceuta est une « attaque du Maroc contre la frontière extérieure de l’Union européenne. 
    Une attaque organisée, préméditée et hybride » dont les conséquences dépassent le cadre bilatéral des relations avec l’Espagne, ce qui a nécessité une réaction forte de l’Europe.
    « Je crois que j’ai été le premier à dire clairement qu’il s’agissait d’une attaque contre la frontière extérieure de l’Union européenne », a rappelé Schinas cette semaine lors d’une conférence de presse avec des journalistes espagnols à Strasbourg. 
    Pour le vice-président de la Commission européenne, « la forte réaction de l’UE a contribué à calmer les ardeurs du Maroc » et à mettre fin rapidement à la crise migratoire de Ceuta, rapporte ABC.
    Mais l’épisode n’a pas été facile pour Bruxelles, fait savoir Schinas. « Ce furent des jours très difficiles, en ce sens que cela s’est produit très soudainement. Il n’y avait pas de signes ou de mouvements antérieurs, ce qui montre qu’il était entièrement conçu pour être une attaque frontale », explique-t-il, évitant de se prononcer sur les raisons qui ont poussé Rabat à laisser passer des centaines de migrants à Ceuta. 
    Cette question a toujours été secondaire pour Bruxelles parce que rien ne justifie une attaque de cette ampleur, précise-t-il. « Ce que nous avons vu, c’est une attaque contre la frontière extérieure de l’Union européenne. Une attaque organisée, préméditée et hybride », a ajouté Schinas.
    « Le Maroc, comme tous nos voisins, doit se rendre compte que personne ne peut faire chanter l’Europe, que la migration fait partie des relations diplomatiques. 
    Mieux, Rabat est l’un des grands bénéficiaires de l’aide européenne », a en outre souligné Schinas. Début juin, la Chambre européenne a tenu le Maroc responsable de la crise de Ceuta et condamné Rabat pour avoir instrumentalisé des migrants, des mineurs pour la plupart, « à des fins politiques ». 
    La résolution avait été adoptée à une large majorité de 397 voix pour, 85 contre et 196 abstentions. « Le message politique était clair. Le Maroc avait tout à gagner à travailler avec l’Europe que contre l’Europe », a renchéri Schinas.
    L’Express, 12/09/2021
  • COP26: l’UE peine à trouver un accord

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    Les pays de l’UE peinent à se mettre d’accord sur l’approche à adopter pour les négociations climatiques de la COP26

    BRUXELLES, 23 septembre (Reuters) – Les pays de l’Union européenne peinent à se mettre d’accord sur leur position de négociation en vue de la conférence sur le changement climatique COP26, des divergences apparaissant sur le calendrier des engagements de réduction des émissions, selon des responsables et des documents consultés par Reuters.

    L’UE élabore actuellement sa position en vue des négociations de la COP26, qui se tiendront en novembre et au cours desquelles les pays tenteront de mettre au point les règles techniques nécessaires à la mise en œuvre de l’accord de Paris.

    L’une des questions qu’ils tenteront de régler est celle de savoir si les objectifs climatiques des pays dans le cadre de l’accord de 2015 doivent suivre un « calendrier commun ».

    Signe avant-coureur des affrontements à venir lors de la COP26, où près de 200 pays négocieront cette question, les 27 États membres de l’UE sont divisés sur la question de savoir si les objectifs doivent couvrir des périodes de cinq ou dix ans.

    Les objectifs de réduction des émissions de l’Union européenne sont parmi les plus ambitieux des grandes économies mondiales, et l’Union cherche à inciter d’autres régions à se fixer des objectifs plus stricts.

    Mais les 27 États membres doivent approuver la position de négociation de l’UE lors de la COP26, et certains diplomates craignent que l’Union ne parvienne pas à présenter un front uni.

    « Quel signal l’Union européenne envoie-t-elle au monde si elle n’est même pas capable d’aligner les délais communs sur l’accord de Paris ?

    DES OBJECTIFS AMBITIEUX

    La promesse d’un pays en matière de climat est connue sous le nom de « contribution déterminée au niveau national » (CDN).

    La majorité des pays de l’UE, dont le Danemark, les Pays-Bas, l’Espagne, le Luxembourg et la France, sont favorables à un délai de cinq ans pour ces engagements, selon des fonctionnaires européens qui connaissent bien les négociations.

    Selon eux, un cycle quinquennal plus court mettrait davantage de pression sur les pays pour qu’ils fixent des objectifs ambitieux, et permettrait de vérifier s’ils réduisent leurs émissions suffisamment vite pour éviter un changement climatique catastrophique.

    Ils craignent également que les engagements décennaux ne permettent aux pays dont les objectifs climatiques sont moins ambitieux de passer sous silence pendant une décennie entière.

    D’autres États membres de l’UE, dont la Pologne, la Bulgarie et la Roumanie, souhaitent donner aux pays le choix entre cinq et dix ans, ont indiqué des responsables européens.

    « Le contenu des CDN et la volonté des parties de les mettre en œuvre prouvent l’ambition, et non la fréquence des CDN », a déclaré un diplomate d’un pays soutenant le choix de cinq ou dix ans.

    Un document de l’UE proposant sa position pour les négociations de la COP26, consulté par Reuters, indique que le bloc devrait privilégier un calendrier de cinq ans. Des responsables des pays de l’UE discuteront de cette question vendredi.

    Dans les négociations internationales, les États-Unis, les pays africains et les petits États insulaires sont favorables à des engagements quinquennaux en matière de climat, tandis que la Chine et l’Inde sont opposées à un calendrier unique, indique le document.

    Le fait de s’engager tous les cinq ans dans le cadre de l’accord de Paris ne modifierait pas nécessairement les objectifs juridiquement contraignants de l’UE en matière de réduction des émissions d’ici à 2030 et 2050. Bruxelles fixera également un objectif de réduction des émissions pour 2040.

    Par exemple, l’Union européenne pourrait soumettre à l’ONU un engagement en faveur du climat pour 2035, qui constituerait « notre meilleure estimation » du niveau d’émissions à atteindre cette année-là, afin de rester sur la voie de son objectif pour 2040, selon le document de l’UE.

  • Immigration clandestine: Un nouveau rapport met en cause l’UE

    Immigration clandestine: Un nouveau rapport met en cause l’UE

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    Dans un rapport publié, lundi, par la Cour des comptes européenne sur l’immigration irrégulière, l’instance européenne a souligné l’inefficacité de la politique européenne pour faire face à ce phénomène, tout en dénonçant un système qui encourage l’immigration clandestine.

    En effet, la Cour des comptes européenne a souligné le manque d’efficacité de la coopération de l’UE avec les pays tiers pour garantir le retour, dans leur pays d’origine, des migrants qui séjournent de manière irrégulière sur le territoire de l’Union.

    « Au cours de la période 2015-2020, les négociations d’accords de réadmission menées par l’UE avec des pays tiers n’ont guère progressé.

    En outre, les actions entreprises par l’UE ont été trop fragmentéespour faire en sorte que les pays tiers s’acquittent de leurs obligations en matière de réadmission », a expliqué l’instance de l’UE dans son rapport.

    Concernant le retour des migrants en situation irrégulière, le rapport a indiqué que « moins d’un sur cinq rentre effectivement dans son pays d’origine situé hors d’Europe », alors qu’environ 500.000 migrants en situation irrégulière venus de pays tiers reçoivent, chaque année depuis 2008, l’ordre de quitter le territoire de l’Union.

    Le même rapport indique que le faible nombre de retours de migrants en situation irrégulière s’explique notamment par « la coopération difficile avec leurs pays d’origine. L’UE a déjà conclu 18 accords de réadmission juridiquement contraignants et ouvert officiellement des discussions avec six autres pays ».

    «Nous attendons de notre audit qu’il alimente le débat autour du nouveau pacte sur la migration et l’asile de l’UE, parce qu’une politique de réadmission efficace et bien gérée constitue une composante essentielle de toute politique migratoire globale», a déclaré M. Leo Brincat, le Membre de la Cour des comptes européenne responsable du rapport.

    « Pourtant, en l’état, le système de retour de l’UE pâtit d’un manque d’efficacité tel, qu’il produit l’effet inverse de celui escompté: il encourage plus qu’il ne décourage la migration irrégulière ». , a-t-il ajouté.

    Le rapport explique le manque d’efficacité de la politique européenne en matière de lutte contre l’immigration irrégulière par des points de friction persistants qui « viennent mettre en péril les négociations d’accords de réadmission de l’UE », précisant que c’est le cas de l’inclusion obligatoire de la clause relative aux ressortissants de pays tiers, fréquemment rejetée par les pays extérieurs à l’UE.

    Les rédacteurs du rapport met enévidence une autre faiblesse qui est « le manque de synergie au sein de l’UE ellemême ».

    En effet, l’UE ne parle pas toujours «d’une seule voix» aux pays tiers, et la Commission européenne n’a pas toujours associé les États membres clés au processus de négociation en vue de le faciliter. Certains pays tiers ne voient donc pas l’intérêt d’opter pour un ARUE plutôt que pour une coopération bilatérale, en particulier si les accords bilatéraux sont

    plus à leur avantage, explique la même source, soulignant que lorsque les États membres ont adopté des positions commune , cela s’est révélé bénéfique pour débloquer des négociations ou conclure des arrangements de réadmission.

    Par ailleurs, les rédacteurs du rapport ont constaté des « avancées insuffisantes » sur le terrain des mesures destinées à inciter les pays tiers à s’acquitter de leurs obligations de réadmission. « La Commission a fait un usage efficace de l’assistance financière en faveur de projets de soutien au développement, à la réintégration et au renforcement des capacités », explique le même rapport.

  • UE: Les auditeurs soulignent les failles du programme d’expulsion des migrants

    UE: Les auditeurs soulignent les failles du programme d’expulsion des migrants

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    BRUXELLES (AP) – Les auditeurs de l’Union européenne ont déclaré lundi que le programme d’expulsion des migrants du bloc des 27 pays ne fonctionnait pas bien, mais ils ont averti que toute tentative visant à forcer les pays à reprendre leurs citoyens par la coercition pourrait être contre-productive.

    L’UE est profondément divisée sur la meilleure façon de gérer l’arrivée de migrants non autorisés depuis que plus d’un million de personnes sont entrées en 2015, pour la plupart des Syriens et des Irakiens arrivant en Grèce à la recherche d’une meilleure vie en Europe.

    Mais la plupart des pays de l’UE conviennent que l’accent devrait être mis sur l’empêchement des migrants d’entrer en premier lieu en concluant des accords avec les pays d’origine ou de transit, et sur l’expulsion d’un plus grand nombre de ceux qui n’ont pas le droit de rester.

    Dans un nouveau rapport, la Cour des comptes européenne a déclaré que sur environ 500 000 personnes ayant reçu l’ordre de quitter l’UE depuis 2008, seules 29% ont finalement été expulsées. Mais seulement 19% – à peine un sur cinq – qui sont entrés en dehors de l’Europe continentale ont été renvoyés.

    L’auditeur en chef Leo Brincat a déclaré aux journalistes que les expulsions « efficaces » sont une « partie essentielle d’une politique migratoire globale ». Mais il a déclaré que « le système de retour actuel de l’UE souffre grandement d’inefficacités qui conduisent à l’opposé de l’effet escompté ».

    Le rapport note que l’UE est divisée sur l’opportunité d’utiliser des mesures coercitives telles que la suspension de l’aide au développement ou des sanctions ou d’employer des incitations politiques et économiques pour encourager d’autres pays à coopérer sur la gestion des migrants.

    En particulier, la commission a averti qu’elle utiliserait sa politique de visa pour encourager les pays à reprendre leurs citoyens. En juillet, après que de nombreux migrants irakiens aient traversé la Biélorussie pour se rendre en Lituanie, membre de l’UE, la commission a menacé d’imposer des restrictions de visa aux diplomates et aux fonctionnaires irakiens.

    Cette décision visait à « stimuler l’Irak à améliorer sa coopération » en acceptant le retour de ses citoyens qui se sont vu refuser l’entrée en Europe, selon la commission. Les vols en provenance d’Irak vers la capitale biélorusse de Minsk – une fois au nombre de quatre par semaine – se sont brusquement arrêtés.

    Mais Brincat a déclaré que « l’essentiel, si vous me demandez, est que vous ne pouvez pas forcer la coopération en menaçant un pays de se mettre en place. Il doit s’agir d’un accord donnant-donnant, et il doit y avoir un élément important entre les deux parties : l’élément de confiance. »

    Brincat a exhorté la commission à développer rapidement des incitations pour encourager les pays extérieurs à reprendre leur population, mais a déclaré que les restrictions de visa « continueront d’être utilisées à plusieurs reprises ».

  • Etats-Unis et UE cherchent un accord pour réduire le méthane

    Etats-Unis, UE, méthane, réchauffement climatique,

    EXCLUSIF: ÉTATS-UNIS et UE poursuivant un accord mondial pour réduire le méthane qui réchauffe la planète – documents

    BRUXELLES/WASHINGTON, 13 septembre (Reuters) – Les États-Unis et l’Union européenne ont convenu de réduire d’environ un tiers les émissions de méthane, un gaz qui réchauffe la planète d’ici la fin de cette décennie et poussent d’autres grandes économies à les rejoindre, selon des documents consultés par Reuters.

    Leur pacte intervient alors que Washington et Bruxelles cherchent à galvaniser d’autres grandes économies avant un sommet mondial sur le changement climatique à Glasgow, en Écosse, en novembre, et pourrait avoir un impact significatif sur les industries de l’énergie, de l’agriculture et des déchets responsables de la majeure partie des émissions du méthane.

    Le gaz à effet de serre, le méthane, principale cause de changement climatique après le dioxyde de carbone (CO2), fait l’objet d’un examen plus approfondi alors que les gouvernements cherchent des solutions pour limiter le réchauffement climatique à 1,5 degré, un objectif de l’accord de Paris sur le climat.

    Pour tenter de relancer l’action, les États-Unis et l’UE s’engageront plus tard cette semaine à réduire les émissions de méthane d’origine humaine d’au moins 30 % d’ici 2030, par rapport aux niveaux de 2020, selon un projet du Global Methane. Promesse vue par Reuters.

    « La courte durée de vie atmosphérique du méthane signifie que prendre des mesures maintenant peut rapidement réduire le taux de réchauffement climatique », a déclaré le projet.

    Un document distinct répertorie plus de deux douzaines de pays que les États-Unis et l’UE cibleront pour se joindre à l’engagement. Ils comprennent de grands émetteurs tels que la Chine, la Russie, l’Inde, le Brésil et l’Arabie saoudite, ainsi que d’autres, notamment la Norvège, le Qatar, la Grande-Bretagne, la Nouvelle-Zélande et l’Afrique du Sud.

    Le département d’État américain a refusé de commenter et la Commission européenne n’a pas immédiatement répondu à une demande de commentaire sur les documents.

    L’accord serait probablement dévoilé vendredi lors d’une réunion des principales économies émettrices destinée à rallier le soutien avant le sommet COP26 de Glasgow.

    Les dirigeants mondiaux sont sous la pression des scientifiques, des défenseurs de l’environnement et du sentiment populaire croissant de s’engager dans des actions plus ambitieuses pour lutter contre le changement climatique à Glasgow.

    Le méthane a un potentiel de piégeage de chaleur plus élevé que le CO2, mais il se décompose plus rapidement dans l’atmosphère, donc des « réductions fortes, rapides et soutenues » des émissions de méthane en plus de la réduction des émissions de CO2 peuvent avoir un impact climatique rapidement, un fait souligné par un rapport par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat le mois dernier.

    Les experts disent que le secteur des combustibles fossiles a le plus grand potentiel de réduction des émissions de méthane cette décennie en réparant les fuites de pipelines ou d’installations de stockage de gaz, et bon nombre de ces correctifs peuvent être effectués à faible coût.

    Pourtant, des images satellites et des images infrarouges ont révélé ces dernières années des émissions de méthane provenant de sites pétroliers et gaziers dans des pays tels que l’ UE , le Mexique et les États-Unis.

    Les États-Unis et l’UE devraient tous deux proposer cette année des lois visant à restreindre les émissions de méthane.

    L’engagement entre les États-Unis et l’UE couvrirait les principales sources d’émissions de méthane, notamment les fuites d’infrastructures pétrolières et gazières, les anciennes mines de charbon, l’agriculture et les déchets tels que les décharges, selon le projet.

    Les pays qui adhèrent à l’engagement s’engageraient à prendre des mesures nationales pour atteindre collectivement l’objectif de réduction de méthane, « en se concentrant sur des normes pour réaliser toutes les réductions possibles dans les secteurs de l’énergie et des déchets » et en réduisant les émissions agricoles grâce à « l’innovation technologique ainsi que des incitations et des partenariats avec agriculteurs », a-t-il déclaré.

  • Pays pouvant être visités par les Algériens vaccinés avec Sinovac

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    Voyages : Voici les 8 pays de l’UE accessibles aux Algériens vaccinés avec Sinovac

    Utilisé en Algérie, le vaccin chinois Sinovac est reconnu au niveau de 48 pays au monde. En Europe, ce sont 13 pays qui reconnaissent le vaccin Sinovac, dont 8 seulement font partie de l’espace Schengen.

    Alors que la compagne de vaccination se poursuit en Algérie, plusieurs personnes vaccinées se demandent si le vaccin anti-Covid-19 utilisé en Algérie, en l’occurrence le vaccin chinois Sinovac, est reconnu dans le monde.

    D’après le site spécialisé des voyages, VisaGuide, le vaccin Sinovac-CoronaVac, fabriqué par une société pharmaceutique basée à Pékin est autorisé au niveau de 48 pays dans le monde. La liste comprend un grand nombre de pays du continent asiatique. En Europe, treize (13) pays du vieux continent autorisent l’entrée des personnes vaccinées avec le vaccin Sinovac.

    Vaccin Sinovac : 8 pays de l’UE/Schengen reconnaissent le vaccin chinois

    À l’heure actuelle, tous les pays européens reconnaissent la preuve de vaccination si le processus a été achevé en prenant l’un des vaccins approuvés par l’Agence européenne des médicaments (EMA) : Oxford/AstraZeneca, Pfizer/BioNTech, Moderna et Johnson&Johnson.

    Concernant le vaccin chinois Sinovac, seulement six pays de l’espace Schengen autorisent acceptent Sinovac comme preuve d’immunité valide. Il s’agit de : l’Espagne, la Suisse, les Pays-Bas, la Finlande, la Grèce et l’Islande, l’Autriche et de la Suède.

    Il faut noter également que cinq autres pays situés sur le continent européen acceptent également le vaccin Sinovac comme preuve valable d’immunité pour voyager. Il s’agit de : l’Albanie, l’Arménie, la Géorgie, la Macédoine et de la Serbie.

    Pour rappel, Sinovac est un vaccin qui fait partie de la liste d’urgence de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Le 1er juin, il a été validé par l’OMS pour une utilisation d’urgence assurant qu’il répond aux normes internationales d’efficacité, de sécurité et de fabrication.

    Algérie-expat, 09/09/2021

  • L’UE vient en aide aux victimes des feux de forêts en Algérie

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    L’Union européenne vient en aide aux victimes des feux de forêts en Algérie

    L’Union européenne (UE) a débloqué 80 000 € de financement humanitaire pour venir en aide à 25 000 personnes, touchées par les derniers incendies qui ont ravagé l’Algérie, avec des secours d’urgence indique un communiqué de l’UE.

    Cette aide permettra au Croissant-Rouge algérien de soutenir les familles touchées par les incendies dans les wilayas de Bejaïa, Tizi-Ouzou, Jijel et Sétif en apportant des abris d’urgence, des articles ménagers, des colis alimentaires et un soutien psychosocial.

    Ce financement s’inscrit dans le cadre de la contribution globale de l’UE au Fonds d’urgence pour les secours en cas de catastrophe (DREF) de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR).

    Il permettra également au Croissant-Rouge algérien de reconstituer les stocks de colis alimentaires et de maintenir la mobilisation de son personnel, son staff médical et ses bénévoles. Ces derniers recevront par ailleurs, un équipement de protection individuelle pour éviter qu’ils se retrouvent infectés, au moment où la pandémie de coronavirus 2019 continue de sévir.

    Alimentés par une vague de chaleur et aggravés par le changement climatique, les incendies ont été particulièrement sévères cette année. Ils ont fait plusieurs dizaines de victimes et ont occasionné d’importants dégâts aux maisons, aux forêts, aux oliveraies et au bétail.

    À la suite de cette catastrophe, l’UE a également activé le service Copernicus de Gestion des Urgences pour fournir des cartes basées sur l’imagerie satellite et a répondu à la demande du gouvernement algérien en déployant, le 12 août, deux avions français Canadair dans les régions de Tizi Ouzou et Bejaia via le mécanisme de protection civile de l’UE.

    Reporters, 02/09/2021

  • Guéguerre entre le Maroc et une chercheuses allemande

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    Maroc : la critique de la science comme moyen de pression ?

    Une étude de la chercheuse allemande spécialiste du Maghreb, Isabelle Werenfels, est critiquée par les médias marocains. Ses détracteurs l’accusent d’avoir un programme anti-marocain. Mais il ne s’agit probablement que superficiellement de science.

    Même le roi du Maroc a apparemment trouvé l’étude digne d’être commentée. Le Maroc, a déclaré Mohammed VI dans son « Discours à la Nation » du 20 août 2021, également documenté en français, fait actuellement face à une « agression délibérée et préméditée ». Les « ennemis » de l’intégrité territoriale du Royaume ne veulent pas que le Maroc reste une puissance libre, forte et influente. Pour prouver les activités de ces ennemis – « principalement des pays européens » – il s’est référé à des « rapports » non précisés qui avaient « dépassé les limites de l’acceptable » et « préconisé de restreindre le développement du pays. »

    Ces remarques ont été accompagnées d’une série d’articles dans les médias marocains – y compris les médias anglophones tels que Morocco World News ou The North Africa Post – qui se sont opposés, parfois sur un ton tranchant, à une étude publiée en novembre dernier par la chercheuse maghrébine Isabelle Werenfels de la « Stiftung Wissenschaft und Politik » (SWP) basée à Berlin.

    L’article lui-même traite de la réussite de la politique africaine du Maroc. Selon M. Werenfels, cette politique a fait du royaume un État influent en Afrique – contrairement aux deux pays voisins, l’Algérie et la Tunisie, qui ont connu des succès pour le moins modestes, tant sur le plan politique qu’économique. Dans le sens d’une politique de cohésion, Werenfels plaide dans son article pour une promotion plus forte des deux pays voisins. Dans le « Morocco World News », cela a été interprété comme un plaidoyer pour une tentative d’empêcher « l’émergence d’une nouvelle puissance indépendante de l’influence occidentale » – le Maroc.

    La colère contre l’Allemagne

    L’article se trouvait sur le site web de l’Institut allemand pour les affaires internationales et la sécurité depuis près de neuf mois lorsqu’il est soudainement devenu la cible des médias marocains. Ce n’est pas surprenant, suggère Isabelle Werenfels dans une interview à la Deutsche Welle. « Le débat s’est engagé après que le président américain de l’époque, Donald Trump, a déclaré en décembre 2020 qu’il reconnaîtrait le Sahara occidental comme territoire marocain. » L’Allemagne, a-t-il dit, n’a pas suivi cette ligne en raison de préoccupations liées au droit international. « Mon document a simplement été très utile pour construire une ligne d’argumentation contre la politique étrangère allemande. Il ne s’agit pas tant de moi que de la relation germano-marocaine dans son ensemble. » Cette situation a été mise à mal pendant un certain temps par le refus de l’Allemagne de reconnaître les revendications marocaines sur le Sahara occidental. En mai, le Maroc a retiré son ambassadeur de Berlin. Depuis, c’est le silence radio entre Rabat et Berlin, et les relations sont gelées.

    Dans le détail, elle a du mal à comprendre les critiques, dit Werenfels. « Apparemment, le Maroc veut faire monter les tensions une fois de plus et dépeindre l’Allemagne comme la nation qui veut freiner le développement marocain au sein de l’Europe. »

    Une critique acerbe

    Certaines des critiques dans les journaux marocains sont très acerbes. Le magazine d’information francophone « Challenge », par exemple, affirme que l’essai manque de rigueur scientifique et n’apporte aucune preuve.

    Dans une interview accordée à la DW, Mme Werenfels a déclaré qu’elle avait l’impression que les commentateurs se concentraient sur une phrase de son étude, qui, comme tous les documents du SWP, avait été soumise à un processus interne rigoureux de vérification des faits et d’examen par les pairs. Au vu du fort développement du Maroc, l’auteur avait recommandé à l’Union européenne de se concentrer sur l’intégration africaine et la coopération multipartite entre l’UE, le Maghreb et l’Afrique subsaharienne. « Cela », dit l’essai, « pourrait relativiser les prétentions hégémoniques du Maroc ».

    C’est le mot que les commentateurs ont désormais placé au centre de leur critique : « hégémonie ». « Ils ont lu la phrase comme si je plaidais pour que l’on freine le Maroc », dit Werenfels. « Pourtant, je dis très clairement par la suite qu’il ne s’agit pas de renforcer la politique marocaine ou algérienne et tunisienne, c’est-à-dire de jouer les États les uns contre les autres – mais au contraire de promouvoir des approches constructives en général », a déclaré le politologue. Toutefois, compte tenu des capacités disponibles dans le pays et des énormes progrès réalisés par le Maroc dans sa politique africaine, il est également « clair que le pays est moins dépendant de l’expertise technique de l’Allemagne que la Tunisie ou l’Algérie en ce qui concerne l’Afrique subsaharienne. » L’Algérie entretient traditionnellement des relations tendues avec le Maroc. Fin août, le pays a suspendu ses relations diplomatiques avec le royaume voisin.

    Un ton anticolonialiste

    Cependant, il pourrait y avoir plus que cela derrière les critiques, dit Werenfels. Rétrospectivement, elle se demande si la critique n’était pas principalement basée sur le terme « hégémonie » mais sur une autre affirmation. « Je faisais référence à la déclaration d’acteurs de la société civile au Maroc, qui critiquent le fait que l’effet de ruissellement de la politique africaine est relativement faible, c’est-à-dire que relativement peu de la richesse générée atteint la population en général. Il s’agit, bien entendu, d’un point très sensible qui peut également avoir provoqué un certain ressentiment. »

    Dans certaines critiques, il y a au moins un ton anticolonialiste latent, dirigé moins contre Werenfels que contre l’Europe dans son ensemble. Certaines organisations occidentales « ne s’intéressent qu’aux bénéfices que l’Europe peut en tirer et à la manière d’empêcher l’émergence d’une nouvelle puissance indépendante de l’influence occidentale », indique par exemple Morocco World News.

    Intégration économique

    De telles accusations sont absurdes au vu des grands investisseurs en Afrique tels que la Chine et les États-Unis – et de plus en plus aussi la Turquie et les États du Golfe, estime M. Werenfels. Seule la France pourrait percevoir le Royaume du Maroc comsame un concurrent en Afrique occidentale. L’UE dans son ensemble, dit-il, a des ambitions beaucoup plus limitées. « Et j’ai également écrit que l’Europe fait trop peu pour promouvoir l’intégration économique en Afrique », déclare M. Werenfels.

    L’UE doit s’assurer que, dans les négociations sur les accords de libre-échange avec les États du Maghreb, elle tient compte des conséquences possibles pour la zone de libre-échange africaine lancée en janvier 2020. Certaines voix, pas seulement au Maroc, considèrent les accords bilatéraux entre l’UE et les États du Maghreb comme une tentative de saper l’intégration africaine. « Le fait est que tout le monde profiterait d’une plus grande intégration de l’Afrique et d’une suppression plus forte de la division entre l’Afrique du Nord et l’Afrique subsaharienne sur le plan économique. »

    Une faiblesse pour l’Algérie ?

    Werenfels s’est peut-être rendue personnellement vulnérable en professant sa grande faiblesse pour l’Algérie sur son profil Twitter. « Cependant, ceci est basé sur le fait que j’ai fait mon doctorat sur l’Algérie. Rétrospectivement, bien sûr, cet aveu s’avère être une erreur – même si j’ai critiqué à plusieurs reprises la politique algérienne dans d’innombrables tweets. » Et ce n’est en aucun cas le cas que le gouvernement algérien la perçoive comme pro-algérienne, dit Werenfels, c’est plutôt le contraire qui est probable : « Je n’ai pas reçu de visa pour l’Algérie depuis 2019, malgré de multiples demandes. »

    DW, 31/08/2021

  • Internationale Politik : « Les oubliés du désert »

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    Le Maroc et le Polisario se battent pour le Sahara occidental depuis des années. Alors que Rabat poursuit son plan d’autonomie, le Front populaire veut enfin faire un référendum pour la région. Quel est le rôle de l’Espagne et de l’UE à cet égard ?
    Jan Marot
    Depuis plus de sept mois, les signes du conflit du Sahara occidental entre le Maroc et le Front Polisario pointent à nouveau vers une escalade. Sur le plan militaire, cela ne s’est produit jusqu’à présent que dans une mesure limitée et loin du public mondial – pour les journalistes et les observateurs internationaux, cependant, il a été presque impossible pour les journalistes et les observateurs internationaux de se faire une idée de la situation sur place, et pas seulement depuis la pandémie de Covid-19.
    Le conflit se déroule principalement sur des fronts diplomatiques et de propagande. Ils montrent l’importance géopolitique du Sahara occidental, occupé et revendiqué par le Maroc depuis 1976.
    D’un côté il y a le roi du Maroc Mohammed VI. Avec la crise migratoire attisée autour des enclaves espagnoles en Afrique du Nord, notamment à Ceuta, en mai 2021, il veut – via l’Espagne – forcer le soutient de l’UE dans le conflit du Sahara occidental. L’expert maghrébin Ignacio Cembrero le voit également ainsi : « Ce qui se passe actuellement, la crise diplomatique entre l’Espagne et le Maroc, a clairement ses raisons dans le conflit du Sahara occidental. Le Maroc, a-t-il dit, veut que Madrid et Berlin – et donc l’ensemble de l’Union européenne – entament des démarches diplomatiques pour reconnaître sa revendication sur le Sahara Occidental.
    Pour cette raison, Rabat a annulé une réunion au sommet avec l’Espagne fin 2020. « L’objectif est que l’Espagne prenne la position de la France sur la question du Sahara occidental. Qu’elle soutiennet le plan d’autonomie du territoire proposée par Rabat. Officiellement, l’Espagne ne l’a pas fait. Mais Madrid a travaillé secrètement avec Rabat sur ce sujet », explique Cembrero.
    Le ministre des Affaires étrangères Nasser Bourita est passé à plusieurs reprises à l’offensive diplomatique. En mars 2021, par exemple, il a imposé une « interdiction de contact » avec les organisations allemandes au Maroc – en tant que « sanction » pour avoir empêché Berlin de danser sur l’air du Maroc. Des hommes politiques de gauche espagnols avaient auparavant été déclarés « personae non gratae » en raison de leur soutien à la « cause sahraouie ».
    De l’autre côté du conflit se trouve le Front Polisario. Depuis sa fondation en 1973, c’était initialement l’organisation militaire et politique de résistance contre la puissance coloniale espagnole au Sahara occidental, qui a existé jusqu’en 1975. Avec le départ des Espagnols et la fondation de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en février 1976, la lutte des anciens indépendantistes socialistes s’est tournée avec succès contre la Mauritanie, qui s’est repliée derrière ses frontières. Et contre le Maroc, qui a pu occuper une grande partie du territoire du Sahara occidental.
    Le Maroc a mené une guerre dans laquelle il a utilisé des bombes au napalm et au phosphore contre la population civile sahraouie. Dans le même temps, la « Marche verte » était organisée à des fins de propagande, au cours de laquelle des centaines de milliers de civils marocains se sont déplacés vers le sud. En 1976, Rabat a pu mettre près des deux tiers de la superficie du Sahara occidental – jusqu’à la frontière mauritanienne et la capitale El Aaiún – sous son règne. La côte atlantique, riche en poissons, en fait partie. Leurs zones de pêche sont d’une grande importance pour les flottes de pêche espagnoles – et font actuellement l’objet de nouvelles procédures devant la CJUE. La maison royale sous le roi de l’époque Hassan II a également reçu la souveraineté sur les plus grands gisements de phosphate du monde.
    L’escalade la plus récente a commencé lorsque l’armée marocaine s’est déplacée à la mi-novembre 2020 pour briser un blocus de protestation sahraoui près de Guerguerat, ville frontalière avec la Mauritanie. Cela a incité le Front Polisario à mettre fin au cessez-le-feu en vigueur depuis 1991 et contrôlé par les Nations Unies dans le cadre de la mission de la MINURSO.
    « Guerguerat appartient à la zone démilitarisée à l’extrême sud du Sahara occidental. Le déploiement de l’armée marocaine contre les manifestants est clairement une violation de l’accord », explique Cembrero. Pour le Maroc, la ville frontalière est la porte d’entrée du voisin du sud – et a été utilisée à plusieurs reprises par le Polisario pour bloquer l’échange de marchandises vers et depuis le Maroc.
    Désobéissance et résistance
    Depuis le cessez-le-feu de l’ONU en 1991, le Polisario poursuit l’objectif d’indépendance de son ancien territoire avec des moyens politiques et la désobéissance civile, par exemple avec des blocus en zone marocaine. Le Front populaire insiste sur la mise en œuvre du référendum convenu avec les Nations unies, dans lequel l’indépendance des territoires occupés doit être une option. Mais il n’y a toujours pas de convergence sur la question de savoir qui peut participer à ce vote.
    La police marocaine et les services secrets intérieurs mènent des actions massives contre la résistance sahraouie. Des organisations non gouvernementales telles qu’Amnesty International documentent les violations des droits humains contre les Sahraouis : On parle d’arrestations arbitraires, de violences policières, de torture et de personnes disparues sans laisser de trace.
    Dans le sud de l’Algérie, près de 174 000 personnes vivent dans cinq camps de réfugiés sahraouis près de Tindouf ; ils vivent dans des huttes et des tentes en pisé et dépendent de l’aide internationale. Le gouvernement du Polisario en exil y a son siège – dans l’une des zones les plus inhospitalières du Sahara, que les habitants appellent « la cour du diable ». Au sud se trouve la « zone libre » contrôlée par le Polisario, elle est séparée de la partie revendiquée par les Marocains par un rempart de fortifications, de camps militaires et de champs de mines longs de plus de 2700 kilomètres.
    Pendant des décennies, l’Algérie a été le partenaire le plus important et le plus puissant de la RASD – et l’antagoniste du Maroc au Maghreb. « Militairement, le Front Polisario n’agit qu’avec le feu vert ou du moins avec la tolérance de la direction algérienne », explique Cembrero. Cependant, il ne croit pas que l’Algérie interviendra activement dans le conflit.
    Sur le plan diplomatique, le Maroc peut signaler quelques succès : sur ce qui était autrefois plus de 80 États, seulement un peu moins de 50 reconnaissent désormais la souveraineté de la République du Sahara occidental. Rabat a décroché un autre coup d’État en décembre 2020 lorsque le président américain Donald Trump a reconnu les revendications territoriales marocaines au Sahara occidental (en vue d’un rapprochement entre Israël et le Maroc). Son successeur au pouvoir, Joe Biden, est peu susceptible d’inverser cela; cependant, il est douteux que cette reconnaissance soit juridiquement contraignante.
    Afin de ne pas soutenir cette reconnaissance, Madrid a refusé la participation des forces armées espagnoles aux manœuvres US-Africom « African Lion », qui se sont déroulées du 7 au 18 juin dans le sud du Maroc près de Tan-Tan et pour la première fois dans le Sahara occidental occupé par le Maroc..
    Le rôle de l’Espagne et de l’UE
    Les relations avec l’Espagne font actuellement l’objet de plusieurs tests de résistance. Le secrétaire général du Polisario, Brahim Ghali, a été soigné pendant quelques semaines pour la maladie de Covid-19 à Logroño, en Espagne. Pour Rabat, c’était une provocation. L’Espagne a traité Ghali pour des « raisons humanitaires » – tandis que le tribunal national de Rabat cherchait à le poursuivre pour crimes contre l’humanité. Le gouvernement marocain accuse Madrid de « prendre parti pour le Front Polisario » et de compromettre gravement les relations bilatérales.
    Un autre défi diplomatique est venu fin mai dans l’enclave de Ceuta, lorsque plus de 10000 personnes, presque tous des Marocains et de nombreux mineurs, ont atteint le sol européen à la nage ou dans des canots pneumatiques. Le gouvernement espagnol envoya l’armée ; Des véhicules blindés et des militaires ont depuis sécurisé les fortifications frontalières. Le Maroc a succinctement attribué les événements au « beau temps » et aux « agents frontaliers fatigués ». Plus de 8500 personnes ont été expulsées directement vers le Maroc.
    D’énormes problèmes économiques pèsent sur le règne du roi Mohammed. C’est l’une des raisons pour lesquelles il souhaite apaiser le ressentiment rapidement croissant de ses citoyens ces dernières années en adoptant une position forte dans le conflit du Sahara occidental. Mais le fait que le Maroc n’ait pas protégé ses frontières de manière adéquate – comme convenu avec l’UE, qui l’a largement financé – pourrait s’avérer être une erreur. Bruxelles a déjà menacé de suspendre le versement de son aide : le Maroc a reçu près de 346 millions d’euros au cours des deux dernières années, principalement pour lutter contre l’immigration clandestine et les passeurs de migrants.
    Économiquement, le roi est vulnérable, des sanctions l’affaibliraient. Mais jusqu’à présent, la stratégie du Maroc consistant à alimenter successivement le conflit du Sahara occidental et à s’en tenir à son plan d’autonomie.
    Jan Marot vit à Grenade depuis 2006 et travaille comme correspondant pour Iberia et l’Afrique du Nord ; il écrit également des guides de voyage. Il connaît le Sahara occidental à travers des séjours dans les camps de réfugiés près de Tindouf (sud de l’Algérie), dans la « zone libre » du Front Polisario et des voyages dans les zones occupées par le Maroc.
  • La crise afghane déclenchera-t-elle une nouvelle crise des réfugiés?

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    BRUXELLES, 19 août (Reuters) – La prise de contrôle de l’Afghanistan par les talibans a alimenté les craintes d’un exode des Afghans et d’une répétition de la crise migratoire européenne de 2016/16, lorsque plus d’un million de personnes du Moyen-Orient ont fui vers le continent et s’y sont réinstallées. Lire la suite

    Des milliers d’Afghans sont déjà partis ou tentent désespérément de monter dans des avions au départ de Kaboul, craignant un retour à l’interprétation austère de la charia (loi islamique) imposée lors du précédent régime taliban qui a pris fin il y a 20 ans.

    Y AURA-T-IL UN EXODE MASSIF D’AFGHANISTAN ?

    La peur de la dure charia n’est pas la seule raison pour laquelle les Afghans pourraient fuir. La violence, la sécheresse et le COVID-19 ont déjà laissé des millions d’Afghans dans le besoin d’une aide humanitaire, et nombre d’entre eux pourraient devenir des migrants économiques dans les mois à venir.

    Les talibans ont fermé des points frontaliers clés et il y a eu un nombre « très limité » d’Afghans traversant les frontières, mais l’Union européenne dit qu’elle s’attend à « une pression migratoire accrue » à plus long terme en raison de l’instabilité sous le régime taliban.

    L’agence des Nations Unies pour les réfugiés indique que plus de 550 000 Afghans ont été déracinés à l’intérieur depuis janvier en raison de l’aggravation de la situation en matière de sécurité, et l’Union européenne a exhorté les États membres à augmenter les quotas d’admission pour les Afghans ayant besoin de protection, en particulier pour les femmes et les filles.

    La Grande-Bretagne a annoncé qu’elle accueillerait jusqu’à 5 000 Afghans au cours de la première année d’un nouveau programme de réinstallation, en accordant la priorité aux femmes, aux filles et aux minorités, et jusqu’à 20 000 à long terme.

    LES PORTES DE L’EUROPE SERONT-ELLES AUSSI OUVERTES QU’EN 2015 ?

    Bref, non.

    L’Allemagne a ouvert ses frontières en 2015/16 aux Syriens et à d’autres fuyant la guerre et la pauvreté, une décision qui a valu les applaudissements de la chancelière Angela Merkel à l’étranger mais l’a blessée politiquement chez elle.

    Merkel prévoit de démissionner après les élections fédérales du 26 septembre et ne prendra donc plus les devants. Dans tous les cas, elle dit maintenant que les réfugiés devraient avoir la sécurité garantie dans les pays voisins de l’Afghanistan avant que l’UE n’envisage d’accueillir des personnes.

    Le Pakistan abrite déjà 1,4 million de réfugiés afghans, tandis que l’Iran en accueille près d’un million, selon les données de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés début 2021. On estime que le nombre d’Afghans sans papiers dans les deux pays est beaucoup plus élevé.

    D’autres pays de l’UE sont déterminés à éviter une nouvelle élection de 2015/16, en partie en raison des craintes d’une réaction des électeurs.

    L’Autriche a suggéré de créer des « centres d’expulsion » pour les migrants afghans rejetés et était l’un des six pays de l’UE qui ont mis en garde la semaine dernière contre l’arrêt de l’expulsion des Afghans auxquels l’asile a été refusé dans le bloc. Depuis, trois des six – le Danemark, l’Allemagne et les Pays-Bas – ont fait marche arrière.

    Les forces frontalières grecques sont en alerte pour éviter une répétition des arrivées massives de migrants syriens via la Turquie en 2015, et ont récemment empêché des personnes d’entrer dans ses eaux, bien qu’elles nie tout « refoulement » illégal.

    Depuis la dernière crise, l’UE a renforcé son agence de garde-frontières et de garde-côtes Frontex, qui dispose désormais d’une plus grande capacité de dissuasion et de rapatriement des migrants illégaux.

    LES AFGHANS TROUVERONT-ILS DES ITINÉRAIRES DE TRANSIT FACILES VERS L’EUROPE ?

    Se rendre en Europe sera plus difficile pour les Afghans qu’avant.

    L’Iran, dont l’économie est étouffée par les sanctions américaines, a encouragé bon nombre des plus de 2 millions de réfugiés afghans sans-papiers et plus de 800 000 enregistrés en République islamique à rentrer chez eux.

    La Turquie est déjà le plus grand pays d’accueil de réfugiés et de demandeurs d’asile au monde, avec plus de 4 millions d’habitants, dont la grande majorité sont des Syriens. Soucieux d’empêcher une nouvelle vague, il construit un mur le long d’une grande partie de sa frontière avec l’Iran.

    L’UE a également un accord avec la Turquie qui a été mis en place après la dernière crise en vertu duquel Ankara arrête le flux de migrants vers l’Europe en échange d’argent et d’autres avantages.

    Les routes de transit vers l’UE via les Balkans occidentaux sont également devenues moins ouvertes qu’elles ne l’étaient auparavant.

    QUELS LEVIERS DISPOSE L’EUROPE SUR LES TALIBAN ?

    Les pays occidentaux n’ont pas encore officiellement reconnu les talibans comme les dirigeants de l’Afghanistan, mais reconnaissent que l’aide pour le pays frappé par la pauvreté est nécessaire, et cela pourrait être une incitation pour les talibans à empêcher un exode.

    Merkel a déclaré cette semaine que l’aide humanitaire serait essentielle pour éviter une répétition de la crise des migrants de 2015.

    La Grande-Bretagne a annoncé qu’elle doublerait son aide humanitaire et au développement à l’Afghanistan à près de 400 millions de dollars cette année, et la Commission européenne souhaite voir davantage de soutien aux voisins de l’Afghanistan pour y maintenir les migrants.

    Reuters, 20/08/2021