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  • Les législateurs de l’UE débattent de l’accord sur le Brexit avant le vote décisif

    Les législateurs de l’UE ont débattu pour la dernière fois mardi de l’accord commercial post-Brexit entre l’Union européenne et la Grande-Bretagne, avant un vote qui devrait donner à l’accord une approbation écrasante.

    Ce vote devrait constituer la dernière étape vers la ratification de l’accord de commerce et de coopération, conclu en décembre après plus de quatre ans de négociations acrimonieuses et de méfiance persistante, alors que la Grande-Bretagne mettait fin à 47 ans d’appartenance à l’UE.

    « C’est un divorce. C’est un avertissement, le Brexit. C’est un échec de l’Union européenne et nous devons en tirer les leçons », a déclaré le négociateur en chef de l’UE pour le Brexit, Michel Barnier, aux législateurs, qui l’ont ovationné pour son travail.

    L’accord élaboré dans les derniers jours de 2020 n’est entré en vigueur que provisoirement jusqu’à la fin avril, dans l’attente de l’approbation du Parlement européen. Les législateurs voteront mardi en fin de journée et le résultat sera rendu public mercredi matin.

    Il ne fait aucun doute qu’ils soutiendront l’accord, après que les commissions de l’assemblée l’ont approuvé par 108 voix contre une. Dans le cas contraire, les liens entre l’UE et le Royaume-Uni reviendraient aux conditions de base de l’Organisation mondiale du commerce, avec des quotas et des droits de douane.

    Même avec un accord commercial, les exportations britanniques vers l’UE ont chuté de 47 % en janvier-février et les importations de 20 %, ce qui est bien plus que les baisses enregistrées par les autres partenaires commerciaux de l’UE.

    Toutefois, le vote n’était pas certain, le Parlement ayant protesté contre les modifications apportées par le Royaume-Uni aux accords commerciaux avec l’Irlande du Nord, ce qui a incité Bruxelles à engager une action en justice.

    Manfred Weber, responsable parlementaire du Parti populaire européen (centre-droit), a déclaré que ses collègues approuveraient l’accord, mais qu’ils s’inquiétaient de sa mise en œuvre, car ils ne font pas confiance au gouvernement du Premier ministre britannique Boris Johnson.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré que l’accord commercial prévoyait des outils, notamment la fermeture de l’accès au marché, pour assurer la conformité.

    « Laissez-moi être claire : nous ne voulons pas avoir à utiliser ces outils. Mais nous n’hésiterons pas à les utiliser si nécessaire », a-t-elle déclaré au début du débat.

    Une fois que le Parlement aura donné son accord, les 27 pays de l’UE devraient approuver l’accord. L’Union informera alors la Grande-Bretagne et l’accord commercial sera officiellement conclu.

    Les législateurs votent également sur une résolution d’accompagnement de 17 pages qui qualifie le Brexit d’ »erreur historique ».

    Le texte indique que le Parlement regrette la portée limitée de l’accord, qui ne prévoit aucune coopération en matière de politique étrangère ou d’échanges d’étudiants, et note que les opportunités pour l’économie britannique, largement basée sur les services, sont « considérablement réduites ».

    Reuters, 27 avr 2021

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  • L’UE poursuit AstraZeneca pour violation du contrat de fourniture du vaccin COVID-19

    Reuters

    La Commission européenne a déclaré lundi qu’elle avait engagé une action en justice contre AstraZeneca (AZN.L) pour ne pas avoir respecté son contrat de fourniture de vaccins COVID-19 et ne pas avoir mis en place un plan « fiable » pour assurer des livraisons en temps voulu.

    AstraZeneca (AZN.L) a répondu que l’action en justice de l’UE n’était pas fondée et a promis de se défendre fermement devant les tribunaux.

    En vertu du contrat, la société anglo-suédoise s’était engagée à faire ses « meilleurs efforts raisonnables » pour livrer 180 millions de doses de vaccin à l’UE au cours du deuxième trimestre de cette année, pour un total de 300 millions au cours de la période allant de décembre à juin.

    Mais AstraZeneca a déclaré le 12 mars qu’elle s’efforcerait de ne livrer qu’un tiers de ces doses d’ici à la fin juin, dont environ 70 millions au cours du deuxième trimestre. Une semaine plus tard, la Commission a envoyé une lettre à l’entreprise, première étape d’une procédure formelle de résolution des litiges. en savoir plus

    Les retards d’AstraZeneca ont contribué à entraver la campagne de vaccination de l’Union européenne, car le vaccin mis au point par l’Université d’Oxford était initialement censé être le principal vaccin déployé dans l’UE au cours du premier semestre de cette année. Après des coupures répétées des approvisionnements, le bloc a changé ses plans et s’appuie désormais principalement sur le vaccin de Pfizer-BioNTech (PFE.N), (22UAy.DE).

    « La Commission a entamé vendredi dernier une action en justice contre AstraZeneca », a déclaré le porte-parole de l’UE lors d’une conférence de presse, en précisant que les 27 États membres de l’UE soutenaient cette démarche.

    « Certains termes du contrat n’ont pas été respectés et la société n’a pas été en mesure de proposer une stratégie fiable pour assurer la livraison des doses en temps voulu », a déclaré le porte-parole, expliquant ce qui a déclenché cette action.

    « AstraZeneca a pleinement respecté l’accord d’achat anticipé conclu avec la Commission européenne et se défendra fermement devant les tribunaux. Nous pensons que tout litige est sans fondement et nous nous félicitons de cette occasion de résoudre ce différend dès que possible », a déclaré AstraZeneca.

    Selon le contrat, l’affaire devra être résolue par les tribunaux belges.

    « Nous voulons nous assurer qu’il y ait une livraison rapide d’un nombre suffisant de doses auxquelles les citoyens européens ont droit et qui ont été promises sur la base du contrat », a déclaré le porte-parole.

    NOUS DEVIONS ENVOYER UN MESSAGE

    Les fonctionnaires de l’UE ont confirmé que l’objectif de l’action en justice était de garantir un approvisionnement plus important que ce que la société a déclaré vouloir livrer.

    Cette action fait suite à des mois de querelles avec la société sur des questions d’approvisionnement et à des inquiétudes quant à l’efficacité et à la sécurité du vaccin. Pourtant, bien que le vaccin ait été associé à de très rares cas de caillots sanguins, l’autorité européenne de réglementation des médicaments a recommandé son utilisation pour contenir la propagation du COVID-19.

    « Nous devions envoyer un message à (Pascal) Soriot », a déclaré un fonctionnaire européen, en référence au directeur général d’AstraZeneca.

    L’Allemagne, la France et la Hongrie faisaient partie des États membres de l’UE qui étaient initialement réticents à poursuivre la société, principalement parce qu’ils craignaient que cette action n’accélère pas les livraisons, selon les diplomates, mais ils ont fini par la soutenir.

    Après l’annonce de l’action en justice, AstraZeneca a déclaré qu’elle était en train de livrer près de 50 millions de doses d’ici à la fin du mois d’avril, un objectif conforme à l’objectif revu à la baisse de fournir seulement 100 millions de doses d’ici à la fin du trimestre.

    L’UE souhaite qu’AstraZeneca livre le plus grand nombre possible des 300 millions de doses promises, mais se contenterait de 130 millions de doses d’ici à la fin du mois de juin, a déclaré à Reuters une source européenne au fait des discussions, ajoutant que l’UE avait lancé une procédure juridique d’urgence et invoquait des sanctions financières en cas de non-respect.

    Signe supplémentaire de son irritation à l’égard de la société, elle a déjà renoncé à 100 millions de doses supplémentaires qu’elle avait l’option d’acheter dans le cadre du contrat signé en août.

    La querelle avec AstraZeneca a également attisé un conflit d’approvisionnement avec la Grande-Bretagne, ancien membre de l’UE. AstraZeneca a déclaré qu’on l’empêchait d’exporter des doses provenant d’usines britanniques pour combler une partie des déficits dans l’UE, selon des responsables européens. L’UE s’oppose désormais à l’exportation de doses d’AstraZeneca vers la Grande-Bretagne à partir d’une usine située aux Pays-Bas.

    Reuters, 27 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Astrazeneca, vaccin, coronavirus, covid 19, pandémie, rupture de contrat,

  • Analyse: plan viable ou théâtre de sécurité? L’Europe adopte le Digital Health Pass

    Alors que l’Europe s’efforce de mettre en place un système de carte de santé numérique pour sauver les vacances de la pandémie, les obstacles techniques et politiques montrent l’ampleur du défi que représente la mise en place de tels systèmes, selon les personnes impliquées dans cet effort.

    Les développeurs sont aux prises avec des problèmes allant de l’aspect pratique – comme ce qu’il faut accepter comme preuve de l’absence de COVID-19 – à l’aspect philosophique, en passant par les débats sur la discrimination et la vie privée.

    Les pays du Sud qui dépendent du tourisme, comme l’Espagne, la Grèce et le Portugal, réclament un déploiement rapide du « passeport vert numérique » promis par l’Union européenne, affirmant que leurs économies ne supporteront pas la perte d’une autre saison estivale.

    La Commission européenne prévoit d’attribuer ce mois-ci un contrat pour la mise en place d’un système central de vérification des laissez-passer numériques, qui utilisera des codes QR pouvant être scannés dans une application pour smartphone. Elle fournira également un modèle pour aider les États membres à développer leurs propres applications, bien que certains aient déjà préparé leur propre version.

    La passerelle est censée être lancée en juin après avoir été testée en mai. Mais les États du nord de l’Union, moins tributaires du tourisme, préviennent qu’il sera difficile de lancer une solution viable aussi rapidement, compte tenu notamment du nombre de parties prenantes dans le bloc de 27 pays.

    « C’est un calendrier agressif et cela nécessite une coopération », a déclaré Mats Snall, responsable de l’initiative suédoise de passeport numérique pour les vaccins.

    PROBLÈMES À RÉSOUDRE

    La liste des problèmes non résolus dans le cadre du passeport vaccinal est longue.

    Il n’y a toujours pas de consensus sur la question de savoir si les tests d’anticorps constituent une preuve suffisante de l’immunité d’une personne ayant contracté le COVID-19, selon des sources impliquées dans ces efforts.

    L’adaptation du système aux visiteurs étrangers représente également un défi, après que la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, ait déclaré au New York Times, dimanche, que l’UE ouvrirait ses portes aux Américains vaccinés cet été.

    Les États membres s’inquiètent également de la sécurité des informations personnelles, bien que la Commission ait promis que les certificats en ligne contiendraient un minimum de données : nom, date de naissance, informations sanitaires spécifiques, date d’émission et code d’identification unique.

    Si les passeports vaccinaux ne sont pas devenus un enjeu politique comme c’est le cas aux États-Unis – où les politiciens de droite dénoncent l’idée comme une atteinte à la liberté individuelle – les inquiétudes concernant le suivi numérique sont grandes.

    Les données contenues dans les certificats numériques se prêteront facilement à la falsification, met en garde Michael Veale, qui enseigne les droits et la réglementation numériques à l’University College de Londres.

    Dans le même temps, la formation et l’équipement du personnel à travers l’Europe pour vérifier les certificats pourraient bien s’avérer impossibles dans la pratique, créant une forme de « théâtre de la sécurité » qui est plus intrusive qu’utile dans la pratique, a ajouté Veale.

    UN PROCÈS EN COURS

    Les querelles autour des passeports vaccinaux ressemblent aux débats de l’année dernière sur les applications de recherche de contacts, dont certains experts pensaient qu’elles pourraient contribuer à endiguer la pandémie, mais qui ont échoué face aux querelles techniques, au manque d’intérêt et aux énormes vagues d’infection qui les ont rendues pratiquement inutiles.

    Mais les passeports vaccinaux sont intrinsèquement plus simples : contrairement aux applications de recherche de contacts, ils n’ont pas besoin de communiquer avec d’autres téléphones, ni de suivre les mouvements de quelque manière que ce soit.

    Au lieu de cela, un passeport numérique, délivré par un médecin ou un centre de santé, comporterait un code QR contenant des informations préauthentifiées attestant que le voyageur a été vacciné contre le COVID-19 ou a reçu un résultat négatif au test PCR.

    Les États membres de l’UE sont en train de créer des applications permettant aux particuliers de télécharger le code QR sur leur smartphone. Les fonctionnaires recevraient des applications de vérification distinctes : un résultat « vert » signifierait que le certificat est valable, un résultat « rouge » qu’il n’est pas valable.

    La passerelle européenne garantirait que l’application allemande, par exemple, serait facilement lisible au Portugal.

    L’Estonie, qui a déjà testé un passeport d’immunité numérique pour les lieux de travail l’année dernière, est considérée à Bruxelles comme la plus avancée dans la création de sa propre application nationale, mais d’autres pays ne sont pas loin derrière.

    La France vient d’ajouter une fonctionnalité à son application existante de dépistage du coronavirus, permettant aux utilisateurs de télécharger des résultats de tests récents et des preuves de vaccination. L’application est testée dans un premier temps sur les vols de la compagnie aérienne vers la Corse.

    L’Allemagne commence par créer une application autonome pour fournir la preuve de la vaccination, mais prévoit ensuite d’intégrer le certificat numérique via une fonction de portefeuille dans l’application Corona-Warn-App, lancée l’année dernière pour permettre la recherche des contacts, selon les sources.

    L’Espagne est l’un des plus ardents défenseurs du green pass numérique, le saluant comme un moyen sûr de faciliter la mobilité ayant perdu plus de 80 % de ses visiteurs étrangers en 2020, un plus bas depuis 51 ans.

    « L’Espagne ne peut pas se permettre un autre été comme 2020 », a déclaré une source au ministère du tourisme. « Les autorités portuaires et aéroportuaires ont déjà contracté les services nécessaires pour mettre en œuvre et reconnaître le certificat numérique. »

    Reuters, 26 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Digital Health Pass, passeport de santé, coronavirus, covid 19,

  • L’UE engage une action en justice contre le fabricant de vaccins AstraZeneca

    BRUXELLES (AP) – L’exécutif de l’Union européenne a annoncé lundi qu’il avait engagé une action en justice contre le fabricant de vaccins contre le coronavirus, AstraZeneca, qui n’a pas respecté les termes de son contrat avec le bloc des 27 pays.

    Le vaccin d’AstraZeneca a joué un rôle central dans la campagne de vaccination de l’Europe et a été l’un des piliers de la stratégie mondiale visant à fournir des vaccins aux pays les plus pauvres. Mais la lenteur des livraisons a frustré les Européens, qui ont tenu l’entreprise pour responsable d’un retard partiel dans le déploiement du vaccin.

    Le porte-parole de la Commission européenne, Stefan De Keersmaecker, a déclaré que Bruxelles avait lancé une action en justice contre AstraZeneca vendredi dernier « sur la base de violations de l’accord d’achat anticipé ».

    Il a précisé que la raison de cette action en justice était que « certains termes du contrat n’ont pas été respectés » et que « la société n’a pas été en mesure de proposer une stratégie fiable pour assurer une livraison des doses en temps voulu. »

    Le contrat d’AstraZeneca avec l’UE, signé par la Commission au nom des États membres en août dernier, prévoyait une distribution initiale de 300 millions de doses aux États membres, avec une option pour 100 millions supplémentaires.

    Le fabricant de médicaments britannico-suédois espérait livrer 80 millions de doses au cours du premier trimestre de 2021, mais seules 30 millions ont été envoyées. Selon la Commission, la société devrait désormais fournir 70 millions de doses au deuxième trimestre, au lieu des 180 millions qu’elle avait promis.

    AstraZeneca a déclaré dans un communiqué qu’elle « regrette » la décision de la Commission d’engager une action en justice et qu’elle se défendra « fermement » devant les tribunaux.

    « Nous pensons que tout litige est sans fondement et nous nous réjouissons de l’occasion qui nous est donnée de résoudre ce différend le plus rapidement possible », a déclaré AstraZeneca. Elle a déclaré que les livraisons s’améliorent « après une année sans précédent de découvertes scientifiques, de négociations très complexes et de défis de fabrication. »

    « Nous faisons des progrès en relevant les défis techniques et notre production s’améliore, mais le cycle de production d’un vaccin est très long, ce qui signifie que ces améliorations prennent du temps pour se traduire par une augmentation des doses de vaccins finis », a-t-elle ajouté.

    La société a déclaré vouloir continuer à « travailler de manière constructive avec la Commission européenne pour vacciner autant de personnes que possible. Plusieurs milliers de nos employés travaillant 24 heures sur 24 ont été animés par la passion d’aider le monde sans aucun profit. »

    Le vaccin d’AstraZeneca est moins cher et plus facile à utiliser que les vaccins concurrents de Pfizer et Moderna. Son utilisation a été approuvée dans plus de 50 pays, notamment par les 27 États membres de l’UE et l’Organisation mondiale de la santé. Les autorités américaines sont toujours en train d’évaluer le vaccin.

    La Commission a publiquement critiqué l’entreprise à plusieurs reprises et a lancé le mois dernier un mécanisme de résolution des litiges visant à régler à l’amiable leurs différends. Bruxelles a déclaré que son objectif était de garantir la livraison des vaccins en temps voulu.

    Elle a depuis déclaré que son option pour des doses supplémentaires d’AstraZeneca ne sera pas retenue.

    La semaine dernière, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a annoncé qu’un nouveau contrat de vaccination allait être conclu avec BioNTech-Pfizer pour 1,8 milliard de doses pour la période 2021-23. Elle a précisé que le contrat garantira des doses pour les rappels, les vaccins adaptés aux nouvelles variantes et, potentiellement, les vaccins pour les enfants et les adolescents.

    Mme Von der Leyen a déclaré que l’UE, qui compte environ 450 millions d’habitants, a « déjà dépassé les 123 millions de vaccinations » et est en bonne voie pour avoir vacciné 70 % des adultes d’ici juillet. Auparavant, l’objectif était fixé à septembre.

    Associated Press, 26 avr 2021

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  • La Chine exhorte l’Union européenne à « cesser de semer la discorde » en mer de Chine méridionale

    BRUXELLES, 24 avril (Xinhua) — Les risques pour la sécurité en mer de Chine méridionale proviennent principalement de l’extérieur de la région, a déclaré samedi un porte-parole de la mission chinoise auprès de l’Union européenne, exhortant le bloc à cesser d’y semer la discorde.

    « La mer de Chine méridionale ne doit pas devenir un outil pour certains pays pour contenir et réprimer la Chine, encore moins un terrain de lutte pour la rivalité entre grandes puissances », a dit le porte-parole.

    Ses commentaires ont fait suite à un communiqué publié samedi par le Service européen pour l’action extérieure (SEAE). Le service diplomatique de l’Union européenne a affirmé que les tensions dans la région, « notamment la présence récente de grands navires chinois sur le récif Whitsun », mettent en danger la paix et la stabilité. Le communiqué du SEAE a également rappelé l’ »arbitrage en mer de Chine méridionale » de 2016.

    Le porte-parole de la mission chinoise a répondu que le récif de Niu’e (récif Whitsun) fait partie des îles chinoises Nansha et que le récif et ses eaux adjacentes ont toujours été des zones d’exploitation et des abris importants pour les bateaux de pêche chinois.

    « Des bateaux de pêche chinois opèrent récemment dans la région et s’y abritent du vent, ce qui est raisonnable et légal », a noté le porte-parole. « En quoi cela met-il en danger la paix et la stabilité régionales ? ».

    « Nous avons réitéré à plusieurs reprises que la souveraineté et les droits et intérêts de la Chine en mer de Chine méridionale se sont formés au cours de l’histoire et sont conformes au droit international », a-t-il poursuivi.

    Le porte-parole a également indiqué que le soi-disant tribunal arbitral de la mer de Chine méridionale avait été créé sur la base d’actes et de réclamations illégaux des Philippines. « Il n’a aucune légitimité et la sentence qu’il a délivrée est nulle et non avenue. La Chine n’accepte ni ne reconnaît ladite sentence, et rejette fermement toute réclamation ou action fondée sur elle ».

    Commentant la stratégie de l’Union européenne pour la coopération dans la région Indo-Pacifique, qui a été proposée lundi par le bloc, le porte-parole a souligné que la situation actuelle en mer de Chine méridionale est dans l’ensemble stable.

    La Chine maintient une communication étroite sur les questions pertinentes avec les pays de la région, y compris les Philippines, a déclaré le porte-parole, ajoutant que les pays de la région et au-delà ont clairement vu ces dernières années que « les facteurs de déstabilisation et les risques de sécurité en mer de Chine méridionale viennent principalement de l’extérieur de la région ».

    Il a finalement exhorté l’Union européenne « à respecter les efforts des pays de la région pour régler correctement les différends et maintenir la stabilité en mer de Chine méridionale, et à cesser d’y semer la discorde ».

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  • Les Américains vaccinés seront autorisés à visiter l’UE cet été (responsable)- un fonctionnaire

    Un haut responsable de l’Union européenne a déclaré dimanche que les Américains qui ont été vaccinés contre le COVID-19 devraient pouvoir se rendre en Europe d’ici l’été, assouplissant ainsi les restrictions de voyage existantes.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré au New York Times que les 27 membres de l’Union accepteraient, sans condition, tous ceux qui sont vaccinés avec des vaccins approuvés » par l’Agence européenne des médicaments. L’agence a approuvé les trois vaccins utilisés aux États-Unis.

    « Les Américains, d’après ce que je peux voir, utilisent des vaccins approuvés par l’Agence européenne des médicaments », a déclaré Mme von der Leyen. « Cela permettra la libre circulation et les voyages vers l’Union européenne ».

    Elle n’a pas précisé quand les voyages pourraient reprendre. L’Union européenne a largement interrompu les voyages non essentiels il y a plus d’un an.

    Les pays de l’Union européenne ont convenu ce mois-ci de lancer des cartes de voyage COVID-19 qui permettraient aux personnes vaccinées contre la maladie, ayant récupéré d’une infection ou ayant été testées négatives, de voyager plus facilement.

    Reuters, 26 avr 2021

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  • Sonia Mabrouk, (sauve) l’honneur de sa profession

    Il a passé un sale quart d’heure*, Thierry Breton, le chef de la Task Force Vaccin de l’Union européenne (UE), à répondre aux excellentes questions de Sonia Mabrouk, l’intervieweuse sans complaisance d’Europe 1 et de C News.

    C’est qu’elle est comme ça, Sonia Mabrouk. Pas du genre à se laisser impressionner par les titres et les fonctions. Elle, c’est plutôt le fond des choses et la vérité qui l’intéressent. Alors les bureaucrates venus débiter des stères de langue de bois, elle les hache menus. Le commissaire européen était venu exposer le nouveau narratif de l’UE destiné à masquer l’échec de la vaccination. En substance : « on a été très bon avec les vaccins. Si on n’en avait pas pour nous, c’est parce qu’on est généreux et solidaire avec les autres, nous ! Pas comme les Américains ! ». Il s’est heurté à ce qui fait la beauté de la profession : la maîtrise (du dossier) et le cran. Lorsqu’il promet la vaccination de 70% des Européens pour le 14 juillet, elle lui demande « de quelle année ? » tout en rappelant de manière documentée les promesses non tenues jusque-là. Elle l’interpelle aussi sur ce qui justifie son « mépris » du vaccin Spoutnik, « c’est parce qu’il est russe ? ».

    Personnalité atypique

    D’une beauté qui n’a d’égales que son élégance et sa pertinence, Sonia Mabrouk mène ses entretiens avec un calme immuable et une courtoisie sans faille. Des armes imparables dans le monde d’apparences de la politique et des médias. Des armes de velours qu’elle acquiert sans doute très tôt lorsque les grandes figures de la politique tunisienne, dont le président Bourguiba lui-même, défilent dans sa maison à Tunis. Sa famille, passionnée de politique, fournira deux ministres à Bourguiba et… la plus brillante de ses journalistes à la France dont elle acquiert la nationalité en 2010.

    Mais si elle sort du lot médiatique actuel, c’est sans doute aussi grâce à sa formation. Dans son cursus, pas de sciences-po, ni de sociologie, creusets habituels du journalisme académisé. Sonia Mabrouk est diplômée d’une haute école de… commerce, celle de Carthage et de l’Université Panthéon – Sorbonne. Au royaume de la monoculture intellectuelle, plutôt de gauche et anti-économie, la voici donc d’emblée en position singulière. C’est Jean-Pierre Elkabbach qui lui met le pied à l’étrier en faisant d’elle la première Tunisienne à présenter un journal télévisé français (Public Sénat). Ce sera ensuite Europe 1 et CNews avec des interviews politiques qui donnent des sueurs froides aux spins doctors hexagonaux.

    La sémantique du K.O.

    Le pauvre Thierry Breton n’est pas le seul à être tombé. Jack Lang, en stabulation libre dans l’expression fleurie de son dégoût pour Trump, se fait cueillir par un premier crochet : « Vous gardez intacte votre capacité à vous indigner. Que pensez-vous alors de l’affaire Olivier Duhamel** ? ». Sourire jaune du Pape de la gauche caviar qui ne voit pas arriver l’uppercut : « cette affaire éclabousse une certaine gauche soixante-huitarde, un certain milieu intellectuel. Là, je n’ai pas vu d’indignation de votre part… ». Enfin, K.O. final sur la tribune que l’ancien ministre de la culture a signé il y a 40 ans pour décriminaliser les rapports sexuels avec les enfants : « Jack Lang, vous savez ce qu’on dit : la vérité, cette rumeur qui se promène comme un mensonge… Il peut y avoir aussi des rumeurs sur beaucoup de personnes, il y en a également sur vous. Comment vous réagissez ? » Comme le dit un commentateur, Sonia Mabrouk est le Mike Tyson de l’interview : 12 minutes et K.O.

    C’est grâce à sa persévérance aussi que l’on en sait un peu plus sur la vraie nature de la pensée dominante dans le syndicat d’étudiants français (UNEF). Sa Présidente, Mélanie Luce, autoproclamée « racisée » (non-blanche) s’est elle aussi liquéfiée au fil de ses délires, joliment démasqués les uns après les autres, sur les « races sociales », les réunions en « non-mixité raciales » (où les Blancs ne sont pas admis) et la mise en joue de professeurs au nom d’une prétendue islamophobie.

    Un appel à l’opposition

    Il est vrai que la question de l’intégrisme est sensible pour Sonia Mabrouk : « Je suis Française et Tunisienne avant d’être musulmane. J’ai grandi dans une famille qui m’a toujours appris le respect des autres, de leurs différences, notamment religieuses. Je n’admets pas qu’une minorité en France cherche à parler plus fort que la majorité silencieuse des musulmans qui vivent dans le respect des règles de la République et de l’amour de leur religion. Ce qui est parfaitement compatible. »

    C’est cette tentation de dictature des minorités qui l’incite dans son dernier livre, Insoumission française***, à mettre en lumière les principales dérives de l’époque. Les « décoloniaux » (déboulonneurs de statues et autres censeurs de tout discours qui leur déplaît), les féministes primaires, les écologistes radicaux et punitifs, les fous du genrisme et les « islamo-compatibles » sont des groupes minoritaires qui sont autant de dangers pour la société, dénonce-t-elle avec courage. En étendant de manière tentaculaire leur influence à tous les niveaux de la société, les réseaux sociaux, les médias, les universités, les églises et aussi, en partie désormais, les entreprises, ces minorités amenuisent le débat démocratique sans que personne ne s’y oppose véritablement, fut-ce au nom du bon sens et des faits. A l’exception peut-être de quelques intellectuels, pas encore « annulés » tels Steven Pinker, mais ses jours sont comptés. Pour la plupart, ces mouvements a priori hétéroclites plongent leurs racines idéologiques dans la pensée d’extrême-gauche où l’on maîtrise depuis bien longtemps la notion de convergence des luttes. Les gardiens de la révolution culturelle d’aujourd’hui appellent ça l’intersectionnalité. De son côté, la bonne vieille lutte des classes est aujourd’hui réorganisée en groupes de victimes (genre, race, génération, faune, flore, religion, etc.) mais le but est le même : imposer à tous la loi de minorités dont le combat s’appuie sur une idéologie qui a laissé de sales traces dans l’histoire. Sonia Mabrouk en appelle donc justement et courageusement à l’opposition.

    Exemplaire

    Au moment où la morale tend à se substituer à la volonté de vérité, l’intransigeance et l’honnêteté intellectuelle qui inspirent le travail de Sonia Mabrouk sont essentielles et devraient servir d’exemples à ses confrères et soeurs. Comme déjà exposé dans ces chroniques, les médias ne sont pas épargnés par ce phénomène. Bon nombre de journalistes ont docilement et volontairement renoncé à la recherche de la vérité pour celle du Bien et soumettent trop volontiers la réalité à l’idéologie, plutôt que l’inverse, sans y voir un danger pour la liberté d’expression qui fonde pourtant leur core-business. On pense à ces chefs de presse, si prompts à s’excuser lorsqu’ils se font dépasser – ce qui paraissait pourtant bien improbable jusqu’alors – sur leur gauche.

    * 16 avril 2021, Europe 1, à 8h15

    ** Politologue français accusé d’agressions sexuelles sur mineur dans « La Familia grande » de Camille Kouchner, sa belle-fille.

    *** Insoumission française. Editions de l’Observatoire, avril 2021

    Le Temps, 25 avr 2021

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  • Le Sahel a besoin d’un sursaut civil et politique

    25/04/2021 – HR/VP Blog – Je me suis rendu cette semaine en Mauritanie, au Tchad et au Mali pour rencontrer les autorités, les assurer de l’engagement sans faille de l’Europe mais aussi souligner le besoin de davantage de résultats concrets en matière de sécurité comme de retour de l’état de droit et des services publics.

    La situation sécuritaire reste très préoccupante au Sahel. Un chiffre suffit à illustrer ce propos : dans le Centre du Mali, on relève chaque jour deux incidents sécuritaires graves impliquant morts et/ou blessés. Comment améliorer cette situation qu’aucun Etat européen ne tolérerait ? Comment consolider durablement les gains militaires ? Via un « sursaut civil et politique » comme il a été décidé au Sommet du G5 et de la Coalition Sahel qui s’est tenu à N’Djamena en février dernier.

    « Dans la lutte contre l’instabilité au Sahel, il ne suffit pas de reconquérir des territoires par la force. L’enjeu est avant tout de regagner la confiance des populations. Elles veulent voir des maitres d’école, des médecins, des juges. Autant, si ce n’est plus, que des militaires. « 

    Dans la lutte contre l’instabilité au Sahel, il ne suffit pas en effet de reconquérir des territoires par la force. L’enjeu est avant tout de regagner la confiance des populations : elles attendent un Etat exemplaire et un accès aux services de base et respectueux des droits de l’homme. Elles espèrent le retour de l’Etat, partout et pour tous. Elles veulent voir des maitres d’école, des médecins, des juges. Autant, si ce n’est plus, que des militaires. C’était un sujet central de la mission qui m’a conduit ces derniers jours en Mauritanie, puis au Tchad et au Mali.

    « Le Sahel est une des régions du monde où l’Union et ses Etats membres sont les plus engagés en faveur de la paix, de la stabilité et du développement. « 

    Comme exprimé déjà sur ce blog à plusieurs reprises (voir ici et là), le Sahel est une des régions du monde où l’Union et ses Etats membres sont les plus engagés en faveur de la paix, de la stabilité et du développement. Entre 2014 et 2020, l’UE et ses Etats membres y ont consacré 8,5 milliards d’euros en matière d’aide au développement, d’aide humanitaire, de sécurité et de défense. L’Union a aussi déployé dans la région trois missions de la politique de sécurité et de défense commune. Je n’avais cependant pas encore eu l’occasion de me rendre sur place, mes visites précédentes ayant été annulées en raison de la situation sanitaire.

    Un moment charnière pour le Sahel

    Mon déplacement cette semaine intervient à un moment charnière. Après le renforcement de l’action militaire décidé au Sommet de Pau début 2020, le Sommet du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) et de la Coalition Sahel qui s’est tenu à Ndjamena au Tchad il y a quelques semaines, a mis cette fois l’accent sur le retour de l’Etat de droit et des services publics dans les zones fragiles. C’est aussi l’axe central de la nouvelle stratégie pour le Sahel que le Conseil de l’UE vient d’adopter. C’est de cette réorientation que je souhaitais m’entretenir avec mes interlocuteurs sur place.

    « Les énormes défis auxquels la région est confrontée alimentent l’activité de groupes terroristes et contribuent au développement des trafics de drogue et d’êtres humains. Menaçant ainsi de déstabiliser les régions voisines et in fine l’Europe.  »

    Le Sahel est une région vaste et peu peuplée et des problèmes de gouvernance rendent difficile l’accès des populations aux services publics de base comme la justice, la santé, l’éducation et l’eau. La pauvreté et les inégalités se sont aussi creusées en raison d’une forte croissance démographique. Les énormes défis politiques, sociaux et économiques auxquels la région est confrontée alimentent l’activité de groupes terroristes et contribuent au développement des trafics de drogue et d’êtres humains. Menaçant ainsi de déstabiliser les régions voisines et in fine l’Europe.

    Le soutien de l’UE à l’intégrité territoriale et à la stabilité du Tchad

    Le programme initial de mon déplacement a cependant été bousculé par la mort du Président Idriss Déby du Tchad. J’ai tenu en effet à assister à ses obsèques à N’Djamena vendredi dernier pour manifester le soutien de l’UE au peuple tchadien dans ce moment difficile. Et exprimer notre attachement à l’intégrité territoriale et à la stabilité d’un pays qui joue depuis longtemps un rôle majeur dans la région, notamment sur le plan sécuritaire.

    Ma présence sur place m’a aussi donné l’occasion d’appeler à une conclusion rapide de la période de transition engagée après la mort du Président Deby et au renforcement de la cohésion du pays. Une nouvelle page s’ouvre pour le Tchad. Elle doit permettre de créer les bases d’un nouveau contrat social prenant en compte les aspirations des Tchadiennes et des Tchadiens sur le fondement des principes démocratiques.

    Le rôle important et croissant de la Mauritanie

    Ma mission avait commencé jeudi dernier en Mauritanie. Ce pays, qui a assuré la présidence du G5 jusqu’en février 2021, joue un rôle important et croissant dans la région. A Nouakchott, j’ai rencontré le Président Ghazouani, qui depuis son élection en 2019, a entrepris d’ouvrir l’espace politique. Je lui ai fait part de la reconnaissance de l’UE pour les efforts significatifs dans la lutte contre le terrorisme, les réseaux criminels et la migration irrégulière et de notre soutien à son ambitieux programme de réformes économiques et sociales.

    Enfin au Mali, j’ai rappelé à mes interlocuteurs des autorités de transition mises en place en août dernier – le Président Bah N’Daw, le Premier ministre Moctar Ouane et plusieurs de ses ministres, ainsi que le Président du Conseil National de Transition le Colonel Malck Diaw – notre soutien à la transition civile en cours qui doit mener le pays aux élections.

    « Il faut engager dès aujourd’hui les reformes clé nécessaires pour poser les bases d’un Mali véritablement nouveau. Plus de 8 des 18 mois prévus pour la transition sont déjà passés et il faut accélérer le rythme. « 

    Mais il faut aussi engager dès aujourd’hui les reformes clé nécessaires pour poser les bases d’un Mali véritablement nouveau. Plus de 8 des 18 mois prévus pour cette transition sont déjà passés et il faut accélérer le rythme. Dans un pays où l’on compte près de 350.000 personnes déplacés, un glissement dans le temps de la transition n’est pas une option. L’UE est prête à mobiliser 100M€ pour soutenir la préparation des élections et la mise en œuvre des réformes, sous réserve d’engagements et de progrès concrets.

    Le premier transfert démocratique du pouvoir au Niger

    Malheureusement, je n’ai pu me rendre au Niger comme initialement prévu, mais j’ai pu m’entretenir avec le Président Bazoum en marge des obsèques du Président Deby. J’ai salué le premier transfert démocratique de pouvoir de l’histoire du pays, intervenu il y a quelques semaines, et réitéré notre volonté le consolider le travail entrepris sous le mandat du Président Issouffou.

    Cette visite au Sahel se déroulait aussi bien entendu dans le contexte particulier de la pandémie de COVID-19 qui affecte gravement la région, notamment du fait de la fermeture prolongée des écoles. Elle a été l’occasion de souligner l’importance du soutien apporté par Team Europe aux pays de la région face à la pandémie.

    J’ai enfin profité de mon déplacement pour rendre hommage aux soldats français de l’opération Barkhane morts dans la région, ainsi que pour rendre visite aux missions européennes de formation présentes au Mali. J’ai pu également visiter le QG de l’opération française Barkhane à N’Djamena et échanger avec le Président Macron et les responsables militaires. Notre analyse commune est claire : des progrès ont été accomplis, grâce à une plus grande coordination des forces et une meilleure prise en charge de la sécurité par les troupes du G5 Sahel. Pour autant, la situation sécuritaire reste tendue et le niveau de violence élevé.

    « Des progrès ont été accomplis, grâce à une plus grande coordination des forces et une meilleure prise en charge de la sécurité par les troupes du G5 Sahel. Pour autant, la situation sécuritaire reste tendue et le niveau de violence élevé. « 

    Au-delà de notre responsabilité commune face à la menace du terrorisme, j’ai insisté pendant toute ma mission sur l’obligation de résultats qui nous lie, partenaires sahéliens et communauté internationale. Parce que l’absence de résultats aliène tôt ou tard nos populations et nos opinions. Nous devons montrer à nos citoyens que notre engagement massif porte des fruits. Le Sommet des Chefs d’Etat de la Coalition Sahel, prévu cet été, permettra de faire un premier bilan des avancées réalisées.

    EEAS, 25 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Sahel, Mali, Tchad, Niger, Burkina Faso, Mauritanie,

  • Mer de Chine méridionale : Déclaration du porte-parole sur les défis à la paix et à la stabilité

    Les tensions en mer de Chine méridionale, notamment la présence récente de grands navires chinois au récif de Whitsun, mettent en danger la paix et la stabilité dans la région.

    L’UE est attachée à des voies d’approvisionnement maritimes sûres, libres et ouvertes dans la région indo-pacifique, dans le plein respect du droit international, en particulier de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), dans l’intérêt de tous.

    L’UE réaffirme sa ferme opposition à toute action unilatérale susceptible de compromettre la stabilité régionale et l’ordre international fondé sur des règles. Nous exhortons toutes les parties à résoudre les différends par des moyens pacifiques, conformément au droit international, en particulier à la CNUDM, y compris ses mécanismes de règlement des différends. L’UE rappelle à cet égard la sentence arbitrale rendue en vertu de la CNUDM le 12 juillet 2016.

    L’UE soutient le processus mené par l’ASEAN en vue d’un code de conduite efficace, substantiel et juridiquement contraignant, qui ne devrait pas porter préjudice aux intérêts de tiers. L’UE exhorte toutes les parties à poursuivre des efforts sincères en vue de sa finalisation.

    EEAS, 24 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Chine, Mer de Chine méridionale, récif de Whitsun, CNUDM, Convention des Nations unies sur le droit de la mer,

  • L’UE reproche à la Chine de mettre en danger la paix en mer de Chine méridionale.

    L’Union européenne a appelé samedi la Chine à mettre en danger la paix en mer de Chine méridionale et a exhorté toutes les parties à se conformer à la décision d’un tribunal de 2016 qui a rejeté la plupart des revendications de souveraineté de la Chine dans cette mer, mais que Pékin a rejeté.

    L’UE a publié la semaine dernière une nouvelle politique visant à renforcer son influence dans la région indo-pacifique pour contrer la montée en puissance de la Chine.

    Vendredi, les Philippines ont protesté auprès de la Chine parce qu’elle n’a pas retiré ce qu’elles ont appelé des bateaux « menaçants » censés être manœuvrés par des milices maritimes autour du récif contesté de Whitsun, que Manille appelle le récif Julian Felipe.

    « Les tensions en mer de Chine méridionale, y compris la présence récente de grands navires chinois au récif de Whitsun, mettent en danger la paix et la stabilité dans la région », a déclaré un porte-parole de l’UE dans un communiqué samedi.

    L’UE a réitéré sa ferme opposition aux « actions unilatérales susceptibles de compromettre la stabilité régionale et l’ordre international fondé sur des règles ».

    Elle a exhorté toutes les parties à résoudre les différends de manière pacifique, conformément au droit international, et a mis en avant un arbitrage international de 2016 qui avait donné raison aux Philippines tout en invalidant la plupart des revendications de la Chine en mer de Chine méridionale.

    La Chine a rejeté l’accusation de l’UE selon laquelle ses navires au récif de Whitsun, que la Chine appelle Niu’E Jiao, avaient mis en danger la paix et la sécurité.

    Dans un communiqué publié samedi, la mission chinoise auprès de l’UE a réaffirmé que le récif faisait partie des îles Nansha, ou îles Spratly, et qu’il était « raisonnable et légal » pour les bateaux de pêche chinois d’y opérer et de s’abriter du vent.

    La déclaration chinoise a également insisté sur le fait que la souveraineté, les droits et les intérêts de la Chine en mer de Chine méridionale se sont formés au « long cours de l’histoire et conformément au droit international » et a rejeté la décision du tribunal de 2016 comme étant « nulle et non avenue ».

    « La mer de Chine méridionale ne devrait pas devenir un outil pour certains pays pour contenir et supprimer la Chine, et encore moins un terrain de lutte pour la rivalité entre grandes puissances », a déclaré la déclaration chinoise.

    La Chine s’inquiète de plus en plus du fait que l’Europe et d’autres pays tiennent compte de l’appel du président américain Joe Biden en faveur d’une « approche coordonnée » à l’égard de la Chine, qui s’est jusqu’à présent concrétisée sous la forme de sanctions concernant la répression sécuritaire à Hong Kong et le traitement des musulmans ouïghours.

    Le mois dernier, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que Washington « se tient aux côtés de son allié, les Philippines », face à la milice maritime chinoise qui se masse sur le récif de Whitsun.

    Reuters, 25 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, Chine, mer de Chine méridionale, Philippines, Whitsun, récif de Whitsun, approche coordonnée, sanctions, musulmans ouïghours, UE,