Étiquette : UE

  • L’UE propose un gel tarifaire de six mois avec les États-Unis – Der Spiegel

    BERLIN (Reuters) – L’Union européenne a proposé aux Etats-Unis de suspendre pendant six mois les droits de douane imposés sur des milliards de dollars d’importations, a déclaré samedi au quotidien allemand Der Spiegel le chef de la diplomatie européenne, Valdis Dombrovskis.

    Cette mesure irait au-delà de la suspension de quatre mois convenue le mois dernier et indiquerait que Bruxelles cherche un compromis dans un différend vieux de 16 ans sur les subventions aéronautiques.

    « Nous avons proposé de suspendre tous les tarifs mutuels pendant six mois afin de parvenir à une solution négociée », a déclaré M. Dombrovskis au magazine d’information.

    « Cela créerait un répit nécessaire pour les industries et les travailleurs des deux côtés de l’Atlantique », a-t-il ajouté.

    En mars, les deux parties ont convenu d’une suspension de quatre mois de tous les droits de douane américains sur 7,5 milliards de dollars d’importations européennes et de tous les droits de douane européens sur 4 milliards de dollars de produits américains, à la suite de longues procédures engagées devant l’Organisation mondiale du commerce concernant les subventions accordées aux avionneurs Airbus et Boeing.

    M. Dombrovskis a également déclaré que l’UE suivrait de près les lois « Buy American » du président américain Joe Biden, qui prévoient que les marchés publics américains soient attribués exclusivement à des entreprises américaines.

    « Notre objectif est de faire pression pour que les marchés publics soient aussi ouverts que possible dans le monde entier », a-t-il déclaré à Der Spiegel.

    Reuters, 10 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Union Européenne, UE, douanes, Valdis Dombrovskis, subventions aux avions, droits de douane, Airbus, Boeing, Buy American, Joe Biden, 

  • Les relations entre l’UE et la Turquie sur un fil protocolaire


    Les relations entre l’UE et la Turquie sur un fil protocolaire
    Par Stefan Grobe & Euronews • Mise à jour: 09/04/2021 – 23:30

    La diplomatie européenne s’est activée à plein régime sur une question de protocole. La victime de l’incident diplomatique n’est autre que la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen. En déplacement à Ankara avec le président du Conseil européen Charles Michel, la responsable allemande s’est retrouvée reléguée sur un divan alors que son homologue européen et le président turc occupaient les deux fauteuils prévus pour cette rencontre.

    Cette situation n’a pas été du goût d’Ursula von der Leyen. La vidéo de son mécontentement a fait le tour des réseaux sociaux. L’affaire, rapidement surnommée sofagate, a détourné l’attention médiatique concernant les discussions entre l’UE et Ankara.

    Euronews a interrogé Yunus Ulusoy, chercheur au centre allemand des études turques à l’université de Duisbourg-Essen, pour faire le point sur les relations entre les 27 et Ankara.

    Je ne peux pas imaginer que la Turquie l’ai fait volontairement. L’intérêt turc actuellement est de se rapprocher de l’Europe et de l’Occident. Dans ces circonstances un tel choix est inimaginable. De plus, si la Turquie et le président turc avaient une meilleure image, nous parlerions probablement différemment de cet incident. Mais comme ils n’ont pas une image positive vous avez le sofagate.

    Euronews : Les discussions devaient relancer les liens entre les deux partenaires. L’UE a fait de nouvelles propositions. Dans le même temps, les institutions s’alarment de la situation des droits fondamentaux et des droits des femmes en Turquie. Comment le président turc va réagir?

    Yunus Ulusoy : Il devrait employer un ton diplomatique différent puisqu’il n’y a pas d’élection prochainement en Turquie. Il n’a donc pas besoin d’utiliser la politique étrangère comme arme de campagne électorale, un choix qu’il a toujours fait par le passé. Il avait l’habitude de lancer des flèches rhétoriques aux Etats membres pour gagner des voix. Mais actuellement sur la scène internationale la Turquie est plutôt isolée. Un partenaire, la Russie, est imprévisible pour la Turquie. Et affronter seule la Russie est trop dangereux pour Ankara. En matière de politique étrangère comme en Syrie et en Libye, la Turquie partage plus d’intérêt avec l’Occident qu’avec la Russie ou la Chine.

    Euronews : L’Union européenne veut revoir l’accord de 2016 sur les réfugiés. Dans le même temps Ankara veut de meilleures conditions pour l’union douanière. Chacun doit faire un geste. Est-ce qu’il y a d’autres domaines où l’on peut envisager plus de coopération?

    Yunus Ulusoy : A propos de la Syrie les deux camps ne sont pas satisfaits par le statu quo. L’Europe n’a pas beaucoup d’influence et la Turquie est un acteur régional fort. Donc l’Europe et la Turquie ont besoin l’un de l’autre. Je pense qu’à long terme les intérêts turcs s’alignent avec ceux de l’UE. De plus la Turquie est membre de l’Otan. Elle couvre solidement le flanc sud-est de l’Europe et elle dispose de l’une des armées les plus importantes de l’Alliance. Ce seul point suffit à maintenir les deux parties ensemble.

    Euronews, 10 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, Union Européenne, UE,

  • UE : Pris à la gorge

    par Abdou BENABBOU


    Qui aurait pensé, il y a quelque temps encore, que chacun des Etats européens, scellés par une union rigide, se recroqueville sur lui-même et institue un visa d’un genre particulier pour n’importe quel ressortissant du vieux continent ? Qui aurait cru, il y a un an à peine, que l’Espagne fermerait ses portes à tout voyageur français qui frapperait à sa porte? A la faveur des immenses déconvenues imposées par la pandémie du coronavirus, l’espace Schengen semble perdre sa consistance et ne plus répondre à l’esprit qui l’a fait naître. Le dieu virus a imposé ses lois pour que l’étendard aux vingt-sept étoiles ne soit plus qu’une effigie aléatoire que les nombreuses conséquences économiques et politiques néfastes ne lui permettent d’être livré qu’aux humeurs des vents.

    Le passeport sanitaire a pris la place du fameux visa. Il n’est pas dit que c’est là une œuvre d’un virus. Le corona n’a fait que dénuder l’espèce humaine pour qu’elle revienne à ses ancestraux repères, faute d’avoir trouvé le vrai itinéraire du grand bonheur. Déroutants, les temps ont changé. La nature, souvent imprévisible et rarement domptable, est encore venue calmer et redimensionner, à sa juste mesure, la nature humaine. Véritables séquestrations, les confinements en Europe ne s’arrêtent plus seulement à l’interdiction du mouvement de la population. Elles font perdre à la notion des nationalismes ses couleurs et de plus en plus nombreux sont ceux décidés à prendre le large pour prendre de l’air. Comme il est question d’une insoutenable mal-vie, la tendance est au retour aux origines de l’homme, toujours en quête de nouveaux espaces de chasse quand il a faim.

    Le Moyen-Orient, l’Asie et l’Amérique ont des cieux de prédilection pour se refaire une nouvelle vie et une pléthore de ressortissants européens s’y installent pour replanter leurs gènes non sans détermination pour donner une gifle aux frontières et à leurs embrigadements. Tous n’ont de nations que celles des terres qui les nourriront. Il est indéniable que le mouvement migratoire du sud vers le nord va inverser le cours du sens. Témoins, l’échappée vers les cieux ensoleillés s’accentue et des harraga africains, par centaines, déçus et désopilés, se surprennent pris à la gorge pour décider de revenir au bercail. Le paradoxe est permanent. Le monde est infini et réduit en même temps. Sa surface est tantôt large ou tantôt limitée, selon la disponibilité du pain.

    Le Quotidien d’Oran, 8 avr 2021

    Etiquettes : Europe, Union Européenne, UE, coronavirus, covid 19, pandémie, fermeture des frontières, confinement,

  • Chronologie : Les relations tendues de la Turquie avec l’UE

    AFP

    Les relations difficiles de la Turquie avec l’Union européenne ont mis un frein à son projet d’adhésion à l’UE et fait de l’Union une cible privilégiée des critiques du président Recep Tayyip Erdogan.

    Mais alors que les deux parties se rencontrent à Ankara pour leur premier entretien en face à face depuis un an, elles doivent aborder une nouvelle série de problèmes, notamment la quête agressive d’énergie de la Turquie dans les eaux de la Méditerranée orientale et un conflit tendu concernant les migrants.

    Nous revenons sur plus d’un demi-siècle de hauts et de bas.

    – 1963 : Accord d’association –
    La Turquie signe un accord d’association avec la Communauté économique européenne de l’époque, le précurseur de l’UE. Cet accord comprend des dispositions prévoyant un abaissement progressif des barrières douanières avant l’adhésion pleine et entière à la CEE.

    – 1974 : Invasion de Chypre –
    La Turquie envahit le nord de Chypre en juillet après une tentative de coup d’État à Nicosie, un acte condamné par tous les pays européens. La question chypriote devient un problème épineux qui ne fera que se compliquer après l’entrée de la Grèce et de Chypre dans le bloc.

    – 1980 : Coup de grâce –
    L’accord d’association est gelé après un coup d’État militaire férocement répressif en Turquie.

    En 1987, Ankara déclare officiellement sa candidature à l’UE, mais la Commission européenne la rejette, invoquant des problèmes économiques et politiques.

    – 1999 : Candidature à l’UE –
    La Turquie, membre de l’OTAN, obtient finalement le statut de candidat quelques semaines avant le nouveau millénaire. Mais l’UE déclare que les négociations ne commenceront pas tant qu’Ankara ne respectera pas les normes en matière de démocratie et de droits de l’homme.

    En août 2002, la Turquie adopte une série de réformes, abolissant la peine de mort et améliorant les droits civils de la minorité kurde.

    – 2003 : « Le printemps d’Erdogan ».
    Recep Tayyip Erdogan, leader de l’AKP d’origine islamique, devient Premier ministre en 2003 et adopte un large éventail de réformes démocratiques.

    Deux ans plus tard, les négociations d’adhésion à l’UE commencent enfin, mais les progrès sont lents.

    Les élections au Parlement européen de 2004 voient la percée des partis populistes, hostiles à l’entrée de la Turquie à majorité musulmane.

    Si certains progrès sont enregistrés, la France, sous la présidence de Nicolas Sarkozy, et la chancelière allemande Angela Merkel bloquent l’élargissement des négociations.

    Entre-temps, Ankara refuse de normaliser ses relations avec Chypre ou d’étendre à l’île divisée ses accords de libre circulation avec l’UE.

    – 2015 : Crise des migrants –
    Fin 2015, la Turquie apparaît comme un acteur stratégique dans la pire crise des migrants que connaît l’Europe depuis la Seconde Guerre mondiale. Les relations envenimées par la répression par la Turquie d’une vague de manifestations anti-Erdogan en 2013 commencent à se réchauffer.

    En mars 2016, Ankara et l’UE signent un accord controversé pour endiguer le flux de migrants, provenant pour la plupart de Syrie et d’Irak déchirés par la guerre.

    – 2016 : Échec du coup d’État –
    Après qu’Erdogan ait survécu à un coup d’État en juillet 2016, des tensions profondes se développent alors qu’il se lance dans une série de purges massives, muselle davantage les médias et enferme des dizaines de milliers d’opposants et de « terroristes ».

    – 2019 : Tensions dans la Méditerranée
    La Turquie signe en novembre un accord de sécurité controversé avec le gouvernement libyen reconnu par l’ONU, revendiquant pour elle de vastes zones de la Méditerranée en échange d’une aide militaire.

    La zone est depuis longtemps disputée entre la Grèce et la Turquie, l’appétit d’Ankara étant aiguisé par la découverte d’importantes réserves de gaz naturel.

    En juillet 2020, la Grèce signe un accord rival avec l’Égypte, qui recoupe partiellement l’accord Turquie-Libye.

    Ankara déclenche également la colère en forant dans les eaux au large de Chypre, au mépris des avertissements de l’UE et des États-Unis, ce qui incite la France à envoyer des navires de guerre dans la zone.

    En août, des navires de guerre grecs et turcs entrent en collision alors qu’ils se talonnent, mettant l’UE et l’OTAN sur les dents.

    – 2021 : Désescalade ? –
    En décembre 2020, les dirigeants européens condamnent les « activités unilatérales et provocatrices » de la Turquie et dressent une liste de cibles turques à sanctionner.

    Ankara condamne cette initiative, la qualifiant de « partiale » et d’ »illégale », mais Erdogan déclare ensuite qu’il espère tourner une « nouvelle page » dans les relations.

    Les dirigeants européens acceptent prudemment de renouer le dialogue avec la Turquie en mars 2021 si « la désescalade actuelle se poursuit ».

    La Turquie rejette les demandes « étroites » de Bruxelles, mais s’engage à prendre des « mesures positives ».

    Macau Business, 7 avr 2021

    Etiquettes : Turquie, Union Européenne, UE, OTAN, migration, Tayyip Erdogan,

  • L’agitation en Ukraine reflète l’histoire de l’Europe

    Par Arthur I.(*)

    Une fois de plus, l’Ukraine apparaît comme un foyer de tension entre la Russie et les États-Unis ainsi que l’Europe. Un cessez-le-feu toujours incertain a été rompu et des mouvements très importants de troupes russes dans la région accompagnent désormais des combats sporadiques.

    En outre, Moscou déclare et signale par ailleurs que les relations diplomatiques avec l’Occident en général, et les États-Unis en particulier, se détériorent sérieusement, voire dangereusement. Le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, a déclaré que les relations avec Washington avaient « touché le fond ».

    Moscou n’a pas l’intention dans l’immédiat de renvoyer l’ambassadeur aux États-Unis, Anatoly Antonov, dans ses fonctions. M. Antonov a pris le chemin du retour après que le président Joe Biden a déclaré publiquement que le président russe Vladimir Poutine « est un tueur ».

    Les chasseurs à réaction de l’OTAN se sont brouillés à de nombreuses reprises à la fin du mois de mars. Ils ont suivi un nombre exceptionnellement élevé d’avions militaires russes apparaissant au-dessus de la mer Baltique, de la mer Noire, de la mer du Nord et de l’océan Atlantique Nord.

    Le 2 avril, le président Biden s’est entretenu avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky. Le secrétaire d’État Antony Blinken et le conseiller à la sécurité nationale Jake Sullivan sont en bon contact avec leurs homologues ukrainiens. Le président des chefs d’état-major, le général Mark Milley, s’est entretenu au téléphone avec ses homologues russe et ukrainien.

    L’Ukraine combat les forces séparatistes dans les régions orientales de Donetsk et de Louhansk depuis 2014, lorsque la Russie a brusquement annexé la Crimée. L’Union européenne a servi de médiateur pour une trêve, qui a apporté un calme passager, en particulier dans la capitale, Kiev.

    Depuis l’annexion, des centaines de Criméens ont été emprisonnés, accusés d’espionnage pour le compte de l’Ukraine. Parmi eux figure au moins une femme d’une soixantaine d’années, identifiée uniquement par une initiale et non par son nom.

    La violence persistante en Ukraine est le reflet d’une lutte d’alliance et d’influence plus large entre la Russie et l’Occident. Moscou a initialement bénéficié d’une forte influence, mais depuis 2014, l’Ukraine a évolué dans la direction opposée.

    L’adhésion à l’UE se profile à l’horizon, et la coopération avec l’OTAN se développe. En juin 2020, l’Ukraine a rejoint un programme de partenariat de l’OTAN, et le gouvernement fait un lobbying intense pour une adhésion complète à l’alliance cette année.

    Les dirigeants occidentaux doivent condamner les violations des droits de l’homme, mais une politique efficace nécessite une appréciation du contexte historique général. La guerre à mort avec l’Allemagne nazie a eu un impact profond et continu sur la Russie, y compris sur la génération actuelle. Le totalitarisme a alimenté les angoisses traditionnelles concernant le territoire et la sécurité nationale.

    Les fonctionnaires de l’administration de George W. Bush, au discours musclé, ont fait pression pour l’expansion de l’OTAN vers l’est, y compris l’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine. Il n’est pas surprenant que la Russie se soit alarmée.

    Au cours de cette période, la Géorgie a lancé une attaque militaire contre l’Ossétie du Sud séparatiste. En réaction, l’armée russe, en 2008, a envahi le pays. Le président français Nicolas Sarkozy a négocié le cessez-le-feu. L’administration Obama a judicieusement mis fin à l’accent mis par l’administration Bush sur l’expansion de l’alliance vers l’est.

    Historiquement, l’Ukraine et la Géorgie sont liées à la Russie de manière complexe. Le début de la révolution russe en 1917 a déclenché des mouvements d’indépendance. Après des années de lutte, l’Ukraine a fini par être absorbée par la nouvelle Union soviétique.

    Moscou a imposé la collectivisation des fermes, ce qui a entraîné une grande dislocation de la population. L’Ukraine a également été la cible de vastes purges staliniennes et de famines massives forcées. Les autorités russes suppriment toujours les informations sur cette période.

    L’Atlantic Council est aujourd’hui l’une des sources les plus impressionnantes d’analyse politique sur un large éventail de sujets, dont les développements actuels en Ukraine. Accédez à leur rapport sur l’administration Biden et l’Ukraine : https://www.atlanticcouncil.org/in-depth-research-reports/issue-brief/biden-and-ukraine-a-strategy-for-the-new-administration.

    Les États-Unis et leurs alliés doivent rester conscients de l’histoire, tout en démontrant par des actions militaires ainsi que par des déclarations un engagement clair pour la défense de l’Ukraine.

    (*) Arthur I. Cyr est Clausen Distinguished Professor au Carthage College et auteur de « After the Cold War » (NYU Press et Macmillan). Contact acyr@carthage.edu.

    Imperial Valley Press, 7 avr 2021

    Etiquettes : Ukraine, Union Européenne, Europe, UE, Russie, Etats-Unis, Donetsk, Louhansk, Crimée, Kiev,

  • Avec un grand « si », l’UE espère une « immunité communautaire » d’ici juin

    BRUXELLES (AP) – Malgré l’essoufflement de sa campagne de vaccination, l’Union européenne a déclaré mardi qu’elle était toujours en mesure d’atteindre ce qu’elle appelle une « immunité communautaire suffisante » d’ici la fin du mois de juin.

    La Commission européenne a déclaré qu’elle souhaitait avoir vacciné au moins 70 % de l’ensemble de la population adulte d’ici la fin de l’été. Mais elle compte sur un fort deuxième trimestre de production de vaccins pour atteindre un seuil d’immunité dès la fin du mois de juin.

    Avec quelque 107 millions de doses déjà distribuées et jusqu’à 360 millions prévues pour les trois prochains mois, l’UE a déclaré que l’objectif est à portée de main.

    « Nous pensons que sur cette base, nous aurons suffisamment de doses de vaccin pour atteindre notre objectif très important d’environ 70% de la population adulte », a déclaré le porte-parole de la Commission européenne, Stefan De Keersmaecker.

    « Cela nous laisserait dans une situation où l’immunité communautaire serait suffisante pour combattre le virus », a-t-il ajouté. Mais il a ajouté la condition essentielle que cet objectif soit basé sur des livraisons rapides de vaccins et sur le fait que les 27 États membres assurent la distribution sans les contretemps qui ont marqué le premier trimestre de l’année.

    « Nous avons évidemment besoin d’objectifs réalistes », a déclaré M. De Keersmaecker.

    Les livraisons de vaccins n’ont cessé d’inquiéter l’Union européenne depuis que les premières injections sont arrivées juste après Noël, et sont devenues un enjeu politique majeur lorsque d’autres pays comme le Royaume-Uni et les États-Unis ont pris de l’avance. Le géant pharmaceutique anglo-suédois AstraZeneca a livré moins de la moitié de ce qu’il avait promis initialement.

    Aujourd’hui encore, le groupe Our World in Data indique que la proportion de personnes ayant reçu au moins une dose de vaccin COVID-19 est de 46 % au Royaume-Uni et de 31 % aux États-Unis, contre 12,8 % dans l’UE.

    Dans l’UE, les trois prochains mois seront considérés comme une occasion unique de rattraper le retard. Des pays comme l’Espagne intensifient déjà leur campagne de vaccination.

    « La priorité aujourd’hui, plus que jamais, est de vacciner sans relâche », a déclaré le Premier ministre Pedro Sánchez lors d’une conférence de presse mardi. « Vaccinez, vaccinez et vaccinez », a-t-il ajouté.

    AP, 6 avr 2021

    Etiquettes : Europe, Union Européenne, UE, coronavirus, covid 19, vaccination, pandémie, immunité collective,

  • L’autorité galicienne appelle à corriger dans le futur accord de pêche entre l’UE et la Mauritanie les problèmes existants dans l’accord actuel

    La prolongation actuelle de ce protocole expire le 15 novembre prochain

    Le ministère de la Mer du gouvernement de Galice a demandé de corriger, dans le futur accord de pêche entre l’Union européenne et la Mauritanie, les problèmes existants dans le pacte actuel, prolongé jusqu’à la mi-novembre de cette année.

    Après une réunion de ses dirigeants avec l’association Orpal, qui regroupe les palangriers de Ribeira et Marin, pour écouter leurs préoccupations concernant l’accord de pêche entre l’Union européenne et la Mauritanie, qui affecte leur activité, le gouvernement galicien a assuré être expectant quant aux négociations, étant donné la nécessité d’obtenir des résultats avant la fin de la prorogation actuelle de ce protocole, qui expire le 15 novembre, et dans le but d’éviter que la flotte ne voie son activité paralysée.

    En fait, le département régional a rappelé que, en février, lya a déplacé dans une lettre sa préoccupation au sujet des négociations au ministère de l’Agriculture, de la Pêche et de l’Alimentation et a demandé au gouvernement central de défendre son élan afin que la flotte galicienne puisse développer son activité dans des conditions bonnes et rentables, ce qui a également été exposé dans le cadre du Conseil des ministres de la pêche de l’Union européenne qui a eu lieu le 22 février. Dans ce forum, le gouvernement galicien a clairement exprimé le mécontentement de la flotte avec la performance de l’Union européenne dans les récents cycles de négociations pour comprendre que leur attitude est passive et n’a pas la volonté de parvenir à un accord.

    Une autre des questions défendues par la Galice et qui a également été abordée lors de la réunion avec Orpal, est la résolution du problème découlant de la considération par la Mauritanie de l’huile de poisson comme un produit transformé, une considération que la flotte galicienne comprend arbitraire et sans fondement et qui a déjà causé de lourdes pertes au secteur.

    Le septième cycle de négociations pour le renouvellement de l’accord de pêche avec la Mauritanie s’est déroulé il y a quelques jours et les parties attendent maintenant de poursuivre les discussions pour examiner les questions en suspens. La Galice défend l’avancement de ces négociations pour éviter les retards et dans le but que la flotte galicienne puisse poursuivre son activité de manière durable.

    El Estrecho Digital, 4 avr 2021

    Etiquettes : Espagne, Galice, accord de pêche, Union Euripéenne, UE, Mauritanie,

  • L’infiltration des djihadistes menace l’Europe


    John Giacalone
    2 AVRIL 2021

    Ces derniers mois, on a beaucoup parlé, à juste titre, de l’Italie comme d’un « pont » et d’une base pour les djihadistes désireux de frapper en Europe, notamment en France et en Allemagne. Les cas récents de Brahim Aouissaoui, le Tunisien qui, le 29 octobre 2020, a tué trois personnes à la cathédrale Notre-Dame de Nice (en décapitant l’une d’entre elles) et celui de l’arrestation du complice des terroristes du Bataclan, l’Algérien Athmane Touami, tous deux passés par Bari : le second a été arrêté dans la capitale des Pouilles au début du mois de mars 2021, tandis que le premier a même été transporté dans la ville sur un navire de quarantaine après avoir débarqué illégalement en Sicile, puis laissé libre de circuler sur le territoire, sont éloquents.

    Il existe cependant une autre zone frontalière entre l’Europe et le monde islamique où, ces dernières semaines, des développements intéressants ont eu lieu, précisément celle qui intègre l’Espagne et le Maroc, deux pays qui ont toujours été au centre de l’activité djihadiste et dont les services de sécurité, ce n’est pas un hasard, collaborent constamment dans la prévention des attentats et des infiltrations djihadistes. Ainsi, tandis que dans le pays d’Afrique du Nord, une cellule en contact avec des groupes terroristes du Sahel était démantelée et à la recherche de cibles à frapper, en Espagne, un médecin syrien, président de l’Union des communautés islamiques d’Espagne, l’une des associations islamiques les plus connues du pays, a été arrêté pour financement du terrorisme international de type islamiste ; Une mesure qui rallume les projecteurs sur l’islam politique organisé, déjà visé par la France parce qu’il est indiqué comme « séparatiste » et qui, dans ce cas, montre aussi des liens avec le terrorisme international, notamment celui actif en Syrie, mais il est bon de procéder par ordre.

    La cellule d’Oujda

    Le 25 mars, les autorités marocaines ont annoncé qu’elles avaient démantelé une cellule d’Isis composée de quatre individus opérant à Oujda, une ville située dans le nord-est du pays, près de la frontière algérienne. L’opération a été coordonnée par la Direction générale de la surveillance du territoire-Dgst et avec l’aide des services de renseignement américains.

    Les quatre terroristes, âgés de 24 à 28 ans, ont été arrêtés dans quatre quartiers différents de la ville. Les hommes des forces spéciales ont dû utiliser des grenades incapacitantes (les « flashbangs ») pour neutraliser le chef de la cellule, indiqué comme armé et extrêmement dangereux, tandis qu’un deuxième terroriste a été arrêté sur le toit d’un immeuble voisin alors qu’il tentait de s’échapper.

    Les perquisitions effectuées au domicile du chef de la cellule ont permis de découvrir une importante somme d’argent en euros, quatre passeports (cachés dans un coffre) appartenant à des membres du groupe, des armes blanches et du matériel informatique.

    Selon les enquêteurs, les quatre membres de la cellule marocaine avaient prêté serment d’allégeance à Isis et prévoyaient de se rendre dans des camps d’entraînement jhadistes au Sahel pour s’entraîner, participer à des opérations, puis se mobiliser pour mener des attaques ordonnées par Isis contre des installations gouvernementales et militaires sur le territoire marocain.

    En outre, les individus en question avaient déjà effectué quelques patrouilles pour identifier des cibles potentielles et recherchaient des instructions spécifiques pour la construction d’engins explosifs, mais aussi un soutien logistique et un financement qu’ils espéraient trouver précisément grâce à leurs contacts avec Isis au Sahel.

    L’opération du 25 mars souligne une fois de plus combien la menace djihadiste au Maroc reste élevée et comment le pays continue d’être la cible des membres et sympathisants d’Isis, comme l’avait déjà fait savoir début mars le directeur du Bureau central d’investigations judiciaires (Bcij), Cherkaoui Haboub qui avait également rappelé l’embuscade meurtrière des deux touristes scandinaves en 2018 aux mains d’un groupe djihadiste.

    Haboub a ensuite exprimé sa préoccupation pour la zone du Sahel, indiquée comme un « grand danger et un grand défi sécuritaire pour le Maroc mais aussi pour les pays voisins » en raison de l’instabilité politique et socio-économique, de l’insuffisance du contrôle du territoire, notamment au Mali. Le directeur de l’IJB a ensuite expliqué qu’après la défaite des djihadistes en Syrie et en Irak, les Qaedistes et les membres d’Isis ont trouvé un terrain fertile au Sahel, grâce à ces lacunes.

    La collaboration entre l’Espagne et le Maroc dans une clé anti-jihadiste
    Début décembre, la DGSI marocaine a collaboré avec le Centro Nacional de Inteligencia et la police espagnole dans l’arrestation d’un citoyen marocain identifié près de Madrid et accusé de propagande djihadiste, de diffusion de matériel d’auto-formation et de menaces. Deux mois plus tôt, l’Espagne et le Maroc avaient au contraire démantelé une cellule djihadiste active à Melilla et aux Canaries, tandis qu’en décembre 2019, les deux pays ont démantelé une autre cellule composée de quatre terroristes, dont trois ont été arrêtés à Nador et un en Espagne, à Guadalajara. En janvier 2021, un autre Marocain a au contraire été arrêté à Barcelone ainsi que deux ressortissants libyens, tous trois indiqués comme d’anciens combattants étrangers en Syrie et accusés de vouloir organiser des attentats sur le territoire espagnol.

    La coordination entre la lutte antiterroriste des deux pays est connue et revêt une importance fondamentale, comme dans les enquêtes qui ont conduit à l’arrestation des huit membres, tous marocains, de la cellule rendue responsable du massacre de la Rambla à Barcelone en août 2017. L’un des terroristes, Abdelbaki Es Satty, qui avait également fait office d’imam à la mosquée de Ripoll, originaire de la région montagneuse du Rif, était déjà connu au Maroc comme trafiquant de haschisch vers l’Espagne et son nom avait également été retrouvé dans les journaux intimes de certains terroristes d’Al-Qaida qui ont perpétré les attentats de Madrid en 2004.

    L’arrestation du dirigeant de l’Union des communautés islamiques d’Espagne

    Entre-temps, la semaine dernière, les autorités espagnoles ont arrêté le médecin syrien Mohamed Ayman Adlbi, 74 ans, président de l’Union des communautés islamiques d’Espagne (l’équivalent espagnol de l’Ucoii), ainsi que trois autres personnes, pour financement de groupes terroristes islamistes en Syrie, mais aussi pour blanchiment d’argent, fraude, falsification de documents et aide à l’immigration clandestine. Plus précisément, comme le rapporte le site Web d’Europol, les suspects n’auraient pas seulement utilisé des ONG pour financer des groupes de Al Qaïda, mais auraient également utilisé des fonds indiqués comme étant destinés aux orphelins de la guerre en Syrie et visant à radicaliser et à former ces derniers pour qu’ils poursuivent la lutte armée en Syrie.

    Adlbi était arrivé en Espagne après avoir fui la Syrie dans les années 1970. Il est ensuite devenu médecin et a assumé des rôles de premier plan dans l’islam organisé en Espagne. Une histoire similaire à celle de plusieurs médecins syriens ainsi que des représentants de l’Islam organisé Ucoii en Italie. Le docteur est ensuite devenu président de l’Union des communautés islamiques d’Espagne et, en juillet 2020, il a également été élu à la présidence de la Commission islamique d’Espagne (CIE), qui coordonne les activités de la communauté musulmane de concert avec le gouvernement espagnol.

    La CIE, pour sa part, a publié une déclaration condamnant l’arrestation : « Nous devons exprimer notre grand regret que l’on soit arrivé à l’extrême de la détention alors qu’elle aurait pu être résolue par un interrogatoire », a déclaré M. Adlbi dans une déclaration dans laquelle il a qualifié les soupçons de la police de « non fondés ». L’homme a ensuite été libéré sous caution et après s’être déclaré lésé par l’arrestation, il a déclaré avoir foi en la justice et comprendre la nécessité de poursuivre l’enquête.

    Les « ponts » qui relient l’Europe et le monde islamique

    L’Europe dispose de trois « ponts » sur lesquels peuvent s’appuyer les infiltrations djihadistes : la route maritime qui relie l’Italie à l’Afrique du Nord, la route terrestre des Balkans et celle qui relie l’Espagne et le Maroc via le détroit.

    En ce qui concerne le passage italien et espagnol, il est de plus en plus clair comment le problème du Sahel est de plus en plus pertinent par rapport au terrorisme islamiste, comme l’ont déjà exprimé les autorités espagnoles et marocaines, mais aussi la France, qui est active dans la région avec son armée depuis janvier 2013.

    Le directeur du Bureau central d’investigations judiciaires du Maroc, Cherkaoui Haboub, a raison lorsqu’il affirme que le Sahel, en particulier le Mali, risque de devenir une nouvelle Syrie.

    Il s’agit en fait d’un pays institutionnellement fragile, avec un gouvernement central incapable de contrôler son territoire et obligé de compter sur l’intervention militaire française. Un peu plus au sud-est, dans le nord du Nigeria, Boko Haram est actif, avec une présence également dans le sud du Niger et au Tchad. Laisser le champ libre aux djihadistes au Mali et au Sahel en général conduirait à un renforcement des islamistes de manière similaire à ce qui s’est passé entre l’Irak et la Syrie avec l’avènement d’Isis, et c’est exactement ce qu’il faut éviter, car les répercussions se feraient également sentir en Europe. Il faut donc saluer la coopération entre l’Espagne, le Maroc et la France, mais il faut faire davantage pour endiguer les infiltrations, y compris en Italie où, malheureusement, la situation est tout sauf rose, comme le montrent les faits.

    Inside Over, 2 avr 2021

    Etiquettes : Sahel, Mali, Maroc, Tunisie, Balcans, Italie, Espagne Union Eurpéenne, UE, terrorisme, menace terroriste, djihadistes,

  • Moscou répond à Borrell, inquiet du rapprochement entre la Russie et la Chine

    Les récentes déclarations de Josep Borrell sur la Russie et la Chine sont une tentative pour «tout pervertir au-delà du méconnaissable», selon le ministère russe des Affaires étrangères. Le chef de la diplomatie de l’UE avait précédemment déclaré que Moscou rejetait conjointement avec Pékin «les valeurs démocratiques». Alors que Bruxelles considère ses relations avec la Russie comme étant «au point mort», Maria Zakharova, la porte-parole de la diplomatie russe, a insisté sur le fait que c’est l’Union européenne qui restait hostile. «Dans ces déclarations [de Josep Borrell, ndlr] et dans l’évolution de la politique, nous voyons une tentative de tout pervertir au-delà du méconnaissable», a dit Mme Zakharova lors de son point de presse hebdomadaire du 1er avril. Fin mars M.Borrell a déclaré que le «rapprochement sino-russe repose avant tout sur un rejet des valeurs démocratiques et une opposition à ce qu’ils considèrent comme une ”ingérence” dans leurs affaires intérieures» au-delà des questions économiques. «Avec ses dernières déclarations et sanctions illégitimes à la fois contre la Russie et la Chine, c’est précisément l’Union européenne qui poursuit une ligne hostile, s’éloigne de ses voisins sur le continent eurasien, et ramène également les formulations de la guerre froide dans le vocabulaire diplomatique tout en promouvant l’archaïque pensée de blocs», a remarqué Mme Zakharova.

    Un «agenda très intense» à l’Est

    Ces déclarations de M.Borrell sont survenues alors que le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov était en déplacement en Chine les 22 et 23 mars. Il y a prôné l’autonomie technologique des deux pays vis-à-vis du dollar et de l’euro. M.Lavrov a également indiqué que la détérioration des relations entre la Russie et l’UE «entraîne un développement objectif plus rapide des relations avec la Chine». À l’Est la Russie a donc un «agenda très intense qui s’enrichit chaque année».

    «Position de confrontation»

    Ce même 22 mars, l’UE a sanctionné six officiels russes de haut rang responsables selon Bruxelles de graves violations et abus des droits de l’Homme. M.Borrell a estimé que «la Russie a pris une position de confrontation vis-à-vis de l’Union européenne». «La Russie dérive vers un État autoritaire et s’éloigne de l’Europe, et l’Europe doit en tirer les conclusions», a-t-il fait savoir.

    «J’ai été agressé» par les Russes

    Le chef de la diplomatie ne cesse d’épingler la diplomatie russe. Dans une interview accordée à France24 le 30 mars, Borrell est revenu sur sa visite à Moscou: «Humilié? Je dirais plutôt que j’ai été agressé». Lors de son déplacement début février, la Russie a annoncé expulser trois diplomates européens pour avoir participé à des manifestations en faveur de l’opposant Alexeï Navalny. «On invite quelqu’un et on profite de sa visite pour annoncer l’expulsion de diplomates. Ça c’est une agression. C’est une chose qu’on ne fait pas en diplomatie», a-t-il assuré. En retour l’Allemagne, la Suède et la Pologne ont expulsé des diplomates russes. Actuellement, «les rapports avec la Russie sont plutôt au point mort», a constaté au cours de cette interview le chef de la diplomatie européenne.

    Etiquettes : Josep Borrell, Union Européenne, UE, Russie, Chine, Moscou, Maria Zakharova, 

  • L’OMS met en garde contre la lenteur inacceptable du déploiement des vaccins en Europe, dans un contexte d’augmentation  » inquiétante  » de la demande.

    Londres (CNN)Le déploiement des vaccins en Europe est « d’une lenteur inacceptable », a déclaré mercredi l’Organisation mondiale de la santé (OMS), dressant un bilan accablant de la réponse de la région en matière de lutte contre la maladie, dans un contexte de recrudescence « inquiétante » des infections.

    De nombreux pays européens ont eu du mal à mettre en œuvre des programmes de vaccination efficaces, les laboratoires pharmaceutiques n’ayant pas toujours respecté les délais de livraison prévus. L’OMS a indiqué dans un communiqué que la région n’a vacciné que 10 % de sa population avec une seule injection dans un schéma à deux doses.

    « Les vaccins constituent notre meilleur moyen de sortir de cette pandémie. Non seulement ils fonctionnent, mais ils sont aussi très efficaces pour prévenir l’infection. Cependant, le déploiement de ces vaccins est d’une lenteur inacceptable « , a déclaré le directeur régional de l’OMS pour l’Europe, le Dr Hans Henri P. Kluge, dans le communiqué.

    « Et tant que la couverture reste faible, nous devons appliquer les mêmes mesures de santé publique et sociales que par le passé, pour compenser les retards de calendrier. Soyons clairs : nous devons accélérer le processus en renforçant la fabrication, en réduisant les obstacles à l’administration des vaccins et en utilisant chaque flacon que nous avons en stock, maintenant. »

    Dorit Nitzan, directrice régionale des urgences pour l’OMS Europe, a prévenu qu’il y a seulement cinq semaines, le nombre de nouveaux cas en Europe était passé sous la barre du million, mais qu’aujourd’hui, la mobilité accrue, les rassemblements à l’occasion de fêtes religieuses et la présence de la variante B.1.1.7 – identifiée pour la première fois au Royaume-Uni – posent un plus grand risque pour la population. La semaine dernière, on a recensé 1,6 million de nouveaux cas dans la région et près de 24 000 décès.
    « Cette variante est plus transmissible et peut augmenter le risque d’hospitalisation, elle a un impact plus important sur la santé publique et des actions supplémentaires sont nécessaires pour la contrôler », a déclaré M. Nitzan.

    Alors que le déploiement de la vaccination prend de l’ampleur en Europe, l’OMS appelle à une action rapide pour mettre en œuvre des mesures de santé publique et des mesures sociales.

    La déclaration ajoute que 27 pays d’Europe sont en situation de confinement national partiel ou total, et que 21 d’entre eux imposent des couvre-feux la nuit. Au cours des deux dernières semaines, 23 pays ont intensifié les restrictions, tandis que 13 ont allégé les mesures, et neuf autres devraient suivre.

    Le taux de vaccination est inégal dans la région. Le Royaume-Uni, par exemple, a administré plus de 30 millions de vaccins, ce qui a permis à plus de 58 % de sa population adulte de recevoir au moins une injection dans le cadre du schéma à deux doses. En revanche, l’Union européenne a administré près de 70 millions de doses, soit un peu plus de 13 % de la population adulte du bloc des 27 nations. Certains pays, comme la Serbie, semblent avoir eu plus de succès. Le pays offre désormais les doses excédentaires aux nations voisines.

    L’un des points faibles du programme de l’UE est sa forte dépendance à l’égard des vaccins du fabricant suédois et britannique AstraZeneca. L’UE a commandé au moins 300 millions de doses à AstraZeneca, mais les livraisons de la société ont été inférieures de plusieurs dizaines de millions de doses aux objectifs trimestriels convenus. AstraZeneca a invoqué les rendements inférieurs aux prévisions de ses usines européennes pour expliquer ce manque à gagner. Il semble que le Royaume-Uni, qui a commandé 100 millions de doses à la société, soit en train de les livrer comme prévu. AstraZeneca a déclaré publiquement qu’elle donnait la priorité au marché britannique avec des doses fabriquées au Royaume-Uni.
    D’autres laboratoires pharmaceutiques n’ont pas non plus respecté les délais de livraison dans l’UE.

    La France approche du pic de la vague

    Le ministre français de la santé Olivier Veran a déclaré jeudi que la France pourrait atteindre le pic de la vague actuelle du virus dans les dix prochains jours.

    Il a fait ces commentaires alors que le pays est confronté à des restrictions plus strictes à l’échelle nationale dans le cadre d’une vague qui a mis à rude épreuve les hôpitaux du pays. Le président français Emmanuel Macron a annoncé un confinement partiel dans toute la France mercredi soir, après que le nombre d’admissions dans les unités de soins intensifs a franchi la barre des 5 000 et que les médecins ont demandé au gouvernement de prendre des mesures plus restrictives.

    Nous « pourrions atteindre le pic épidémique dans environ 7 à 10 jours, si tout va bien », a déclaré M. Veran à la station de radio publique France Inter.
    « Ensuite, il faudra encore deux semaines pour atteindre le pic infectieux, qui pourrait survenir vers la fin du mois d’avril ».

    Et d’ajouter : « Je pense que les mesures annoncées hier soir par le président de la République auront un impact fort sur la dynamique de l’épidémie », a-t-il dit.

    Le président Macron avait résisté à un verrouillage national similaire à ceux observés dans des pays comme l’Allemagne et le Royaume-Uni. Il avait plutôt imposé des restrictions dans certaines poches du pays.

    Près de 44 % de tous les patients sous Covid dans les unités de soins intensifs de France ont moins de 65 ans, a déclaré M. Macron. Il a insisté sur le fait que la France avait fait les « bons choix » jusqu’à présent, mais a ajouté qu’au cours des dernières semaines, le vaccin s’est « accéléré » et que « les choses ont changé. »

    Une version antérieure de cette histoire indiquait de manière incorrecte quand Macron a imposé un verrouillage de la France. C’était le mercredi.

    CNN, 1 avr 2021

    Etiquettes : Europe, Union Européenne, UE, OMS, coronavirus, covid 19, pandémie, vaccin, vaccination,