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  • Gaz: L’Europe se ravitaille en Afrique « à la sauvette »

    Gaz: L’Europe se ravitaille en Afrique « à la sauvette »

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    Depuis le début de la guerre en Ukraine, les pays européens qui essayent de faire bloc contre la Russie, s’appuyant sur les États Unis et l’Otan, cherchent séparément à se prémunir contre les « dégâts collatéraux » d’une guerre qui tend à s’internationaliser et qui risque de les pénaliser gravement. On a vu comment un pays comme la Bulgarie, maillon faible d’une Europe désunie, a chuté.

    Cette première lézarde dans la Maison Europe est intervenue après que le géant russe de l’énergie Gazprom ait décidé de stopper ses livraisons de gaz à la Pologne et a la Bulgarie, deux pays membres de l’UE et de l’Otan. Dans ce sillage, un véritable coup de tonnerre a résonné dans l’Union européenne et le gouvernement bulgare chute sans avoir eu le temps de faire ses preuves. Composé d’une coalition hétéroclite de partis anti-corruption, le gouvernement de Kiril Petkov a été renversé après la défection de l’un de ses membres, mais en réalité pour l’inflation et les mauvais résultats économiques, dont la nécessité de chercher du gaz ailleurs qu’en Russie aura été certainement le point culminant.

    Mais, il y a pire que la chute de la Bulgarie seule ; la chute du gouvernement bulgare est tombé en préfigurant pourrait que seraient emportées avec lui les chances de voir levé le veto bulgare sur l’adhésion de la Macédoine du Nord à l’Union européenne. L’effet domino de la pièce bulgare est en réalité annonciatrice d’autres chutes politiques.

    Les pays les plus puissants d’Europe, l’Allemagne, la France, l’Italie, etc. l’ont immédiatement compris et se sont dirigés vers l’Afrique pour trouver de nouvelles sources énergétiques ou de nouveaux sites d’approvisionnement, comme au beau vieux temps des Romains et de la Césarée africaine. Mais ils le font avec une discrétion qui en dit long sur la fragmentation actuelle de l’Europe. L’Allemagne prospecte chez les Maliens, l’Italie en Algérie (pour le gaz surtout) et la France préserve ses alliances nord-africaines intactes et les retardataires observent ce ballet diplomatique avec circonspection.

    Et dans ce « sauve-qui-peut » général, c’est, de toute évidence, chacun pour soi et dieu pour tous. Chaque pays tente de trouver les sources et de préserver le garde-manger de sa population. Et plus la guerre en Ukraine va perdurer, plus l’Europe sera fragilisée par ce conflit de sous-traitance. Les Etats Unis tentent, par le biais d’une guerre qui s’opère sur un espace géographique européen, d’affaiblir la Russie, mais ne fait qu’accentuer la fragilité de l’Europe, désormais jetée, tête la première, pieds et mains liés, dans le fond du trou ukrainien.

    Entre temps, le Trésor public de la Russie affiche des profits faramineux, tirés principalement de la hausse des prix du gaz et des nouveaux marchés asiatiques qu’elle s’est ouverts ; pendant ce temps, la Chine profite d’une situation confuse pour acheter toutes les matières premières disponibles sur le marché mondiale, et sera demain, le fournisseur à toutes les autres nations, Etats Unis y compris.

    Le résultat des courses, qu’elle qu’en soit l’issue, sera principalement au préjudice des pays européens. La guerre se déroule à un niveau de stratégie militaire tactique, l’Ukraine a été uniquement le terrain de jeu, ou si l’on veut, le théâtre des opérations. Aux uns et aux autres de considérer de quoi demain sera fait…

    L’Express, 07 jui 2022

    #UE #Gaz #Ukraine #Russie #Afrique

  • Gaz : L’Algérie pourra honorer ses nouveaux engagements d’exportation

    Gaz : L’Algérie pourra honorer ses nouveaux engagements d’exportation

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    Au-delà du volume supplémentaire qu’il apporte, le nouveau gisement de gaz naturel découvert à Hassi R’Mel a plusieurs avantages, estiment deux experts : un économiste et un cadre supérieur de Sonatrach. Il peut être rapidement mis en exploitation et apporte davantage de pouvoir de négociation à l’Algérie, selon des intervenants invités, hier, sur les ondes de la radio. Pour Mahmoud Djidjelli, invité à la radio Chaine 3, avec le nouveau gisement gazier, découvert récemment à Hassi R’Mel, « Sonatrach peut mettre 10 milliards de m³ supplémentaires sur le marché mondial d’ici la fin de l’année ». Directeur de la Division pétrolière ‘Engineering développement’, activité Exploration et Production, à Sonatrach, M. Djidjelli précise que la découverte de ce gisement a été « réalisée à100% par le groupe Sonatrach », notant que le « plus important » n’est pas le volume que ce gisement va apporter mais son « emplacement ».

    « Contrairement aux autres gisements, celui-ci peut être développé en 6 mois, vu son emplacement, car tout est fin prêt, à savoir : le planning des travaux, les installations pour le traitement, le réseau de collecte et de production, qui existent déjà», souligne-t-il. Ce gisement, poursuit M. Djidjelli, permettra, aussi, « à l’Algérie d’honorer ses nouveaux engagements d’exportation », ajoutant que d’autres gisements pétroliers et gaziers sont en cours d’exploration et que « 80% de l’activité de Sonatrach est centrée sur l’exploration ». « Nous avons déjà entamé le développement de la zone de Touggourt, qui a un potentiel de 80.000 barils/j », détaille-t-il en ajoutant, que « le gisement de Aïn Tsila va entrer en production, à partir de l’année prochaine, avec une capacité de 12 millions de m³/j. »

    Par ailleurs, selon l’invité de la Chaîne 3, les travaux d’exploration pétrolière en offshore de Sonatrach vont bon train. « Les travaux en offshore ont déjà été entamés. La sismique 3D a déjà été acquise et évaluée au large de Skikda », dit-il à ce sujet, précisant que « ces travaux se poursuivent à Tlemcen, Mostaganem, Béjaïa, Skikda » et qu’« à l’heure actuelle, les potentiels en offshore ne sont pas importants, vu la cherté des coûts d’investissement. »

    Un pouvoir de négociation supplémentaire

    De son côté, l’expert économique, Dr Ahmed El Haidoussi, qui était l’invité de la radio Chaïne 1, estime que la nouvelle découverte du gisement de gaz à Hassi R’Mel, place Sonatrach, non seulement en tête des « indicateurs arabes et africains en termes de découvertes énergétiques » et « donne à l’Algérie un pouvoir de négociation dans de nombreux dossiers ». L’intervenant relève lui aussi que le nouveau gisement gazier se trouve à proximité des infrastructures de Sonatrach, « ce qui lui permet d’être facilement exploité», « notant qu’il dispose d’une réserve estimée à 3,6 milliards de m³/an, avec une production prévue de 10 millions de m³/jour ». A cela, il faudra ajouter « la qualité du gaz qui a été découvert » qui est « très demandée » sur le marché international, car « utilisée dans la production de dérivés plastiques, ainsi que dans le raffinage du pétrole lourd et de nombreuses autres utilisations de ce type de gaz ». Il a rappelé que Sonatrach a annoncé l’année dernière qu’elle prévoyait d’investir 39 milliards de dollars pour porter la capacité de production de gaz de l’Algérie à plus de 140 milliards de m³/an. Ces découvertes sont également synonymes de « création d’opportunités d’emplois dans les projets de renforcement des infrastructures et de renforcement des secteurs de la Santé, de l’Education, des Transports, du Logement, de la construction de routes et du dessalement d’eau ». Pour M. El Haidoussi, c’est aussi l’opportunité pour l’Algérie de « profiter de cette découverte en ouvrant les portes de l’investissement aux entreprises internationales étrangères, dans le cadre de la nouvelle loi sur les hydrocarbures ».

    Le Quotidien d’Oran, 01/07/2022

    #Algérie #UE #Gaz #Exportations

  • L’UE en Afrique: rivaliser avec la Russie et la Chine pour l’influence

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    Au cours de la dernière décennie, l’implication chinoise et russe en Afrique s’est considérablement accrue, mettant les deux puissances en concurrence directe avec l’Union européenne. Dans les développements récents, en République centrafricaine (RCA), des mercenaires russes ont récemment pris le commandement d’au moins un bataillon formé par l’UE pour aider à « précéder » le pays riche en minerais, selon un rapport divulgué. « Aujourd’hui, la plupart des unités des FACA déployées opèrent sous le commandement direct ou la supervision de mercenaires du groupe Wagner (WG). WG a également établi une solide influence sur l’état-major des Forces armées centrafricaines (FACA) et d’autres institutions gouvernementales », indique le récent rapport du service extérieur de l’UE, André Lebovitch.

    Jusqu’à 1 000 mercenaires russes censés mener des opérations d’entraînement, de protection rapprochée et de lutte contre le terrorisme seraient payés par des concessions au groupe Wagner ou à des sociétés liées sur plusieurs mines, pour un minimum estimé à 10 millions d’euros par mois, bien que le coût réel pourrait être beaucoup plus élevé. Lebovich explique également qu’« en réponse, la France, l’Allemagne et l’UE ont tous exprimé leur mécontentement, en publiant des déclarations fermes condamnant cette décision.

    Bien que les observateurs et diplomates européens s’opposent généralement à une éventuelle présence de Wagner au Mali, certains ont estimé que la réaction agressive de la France avait été contre-productive. Sa réponse a joué dans les appels populistes à la «souveraineté» – contre l’influence française en cours en tant qu’ancienne puissance coloniale. » Le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop, à Moscou en novembre, a affirmé le droit souverain du Mali à poursuivre des partenariats de sécurité au-delà de ceux qui existent avec la France et l’UE. Il a même encouragé la Russie à poursuivre l’extraction minière et d’autres opportunités commerciales au Mali.

    Pendant ce temps, le président chinois Xi Jinping a promis à l’Afrique un milliard de doses de vaccin Covid, le continent ayant du mal à acquérir suffisamment de piqûres pour se vacciner contre la maladie. Dans un discours prononcé au 8e Forum sur la coopération sino-africaine (Focac) à Dakar, au Sénégal, le président Xi a déclaré que son pays donnerait directement 600 millions de doses, et que 400 millions de doses supplémentaires proviendraient d’autres sources, telles que des investissements dans des sites de production. La Chine n’est pas seulement le premier partenaire commercial de l’Afrique, mais aussi le plus grand créancier de l’Afrique. Alors que les experts disent que la relation doit être réorganisée au profit du peuple africain, la balle est dans le camp africain, soulignent-ils. Alors que l’annonce de Xi pourrait être considérée comme faisant partie des efforts de la Chine pour redorer son image, l’auteur et chercheur allemand Helmut Asche a déclaré qu’il n’y avait rien à gagner à dénigrer les efforts de la Chine. « Les donateurs occidentaux sont clairement en deçà de ce que nous aurions dû faire », a déclaré Asche en référence claire à la distribution inégale des vaccins entre les pays riches et les pays en développement. « Il y a des intérêts clairs derrière la partie chinoise, mais cela sert également les objectifs africains », a déclaré Asche aux médias.

    La Chine est de plus en plus irritée par les critiques occidentales. Le ministère des Affaires étrangères de Pékin a déclaré que le gouvernement était « étonné par les récents commentaires du ministre français des Affaires étrangères Jean-Yves Le Drian sur une prétendue déception africaine envers les Chinois ». Le problème réside dans le manque de transparence, souligne le chercheur Asche. « La moitié de la dette chinoise contractée par les pays africains est de la dette dite cachée. La dette cachée signifie que nous ne connaissons pas les conditions exactes de remboursement, l’état du remboursement, etc. En réponse aux ouvertures de la Chine sur le continent, l’UE a lancé ce qui est décrit comme une feuille de route pour des investissements majeurs dans les infrastructures du monde entier. Sa stratégie Global Gateway, dont l’objectif est de lever 340 milliards de dollars pour financer les infrastructures, est considérée comme un défi pour la Belt and Road Initiative (BRI) chinoise. Il se concentrera sur les transports, la santé, l’éducation, et des projets numériques et climatiques dans le monde entier, notamment en Asie, en Afrique, au Moyen-Orient et en Amérique latine. Et c’est en Afrique que le programme Global Gateway sera confronté au test majeur de l’efficacité de la lutte contre l’influence économique chinoise, déclare Francesca Ghiretti de l’Institut Mercator pour les études chinoises basé à Berlin.

    La Commission européenne ne mentionne pas le marché africain comme objectif prioritaire, « mais c’est logique, puisque c’est là que l’arrivée des financements chinois a le plus fait mal aux entreprises européennes, qui ont souvent perdu des parts de marché », estime Jean-François Dufour, directeur. de DCA China-Analysis, une société de conseil. Le Global Gateway a aussi un avantage car, « en copiant peu ou prou la manière de faire chinoise, l’Union européenne prive Pékin d’un de ses arguments favoris en Afrique.

    EU Bulletin, 11 déc 2021

    #UE #Afrique #Chine #Russie



  • Marocleaks: Note sur Catherine Ashton, présidente de la CE

    Maroc, Union Européenne, UE, Catherine Ashton, Commission Européenne,

    Visite de la Haute Commissaire : éléments d’informations

    Attention au côté surveillance 

    Très attachée à la question des femmes (violence et accès à l’éducation) ; à la question migratoire ; et à la question de l’orientation sexuelle. Mais comme d’habitude, et dans le cadre de son mandat, elle posera des questions sur les droits civils et politiques ; mais également économiques, sociaux et culturels.

    Très intéressée par : l’accès à la justice + justice transitionnelle + abolition de la peine de mort (première femme nommée à la Haute Cour d’Afrique du Sud en 1995 (par Nelson Mandela) ; ancienne juge à la Cour pénale internationale (CPI) ; et Présidente du Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR).
    Donc nécessairement la question du pourquoi le Maroc n’a pas encore ratifié le traité de Rome se posera ; et s’il envisage de le faire.

    Personnalité :
    Elle a une vision juridique de son mandat, ces arguments et son discours ne seront pas du tout émotionnel ; mais se baseront sur des points légaux …
    Elle n’est pas exigeante, à une approche « très fraîche », très personnelle ; aime rire et « faire des blagues ».

    Elle est dans l’approche constructive ; et si elle a des remarques à faire, elle les fera directement.

    Les positions à défendre :


    Le Maroc est un pays jeune ; entre tradition et modernité ; et qui « ose regarder les problèmes en face ».
    Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu l’assiste, accompagne et encourage ces progrès.
    Le Maroc a conscience des défis qu’il a à relever (notamment les enfants des rues).
    C’est un des seuls pays de la région (sinon le seul), où l’on peut parler de tout. On peut débattre au Maroc est ça s’est fabuleux (notamment sur la problématique de l’homosexualité, qui lui tient beaucoup à coeur).

    Le Maroc est le seul pays de la région, qui va de l’avant, et qui fait des grands pas (et ceci même économiquement, avec tous les chantiers lancés).
    Il a fait « son printemps arabe », mais de manière « discrète et efficace ».

    Autres informations :

    Le Maghreb : la Haute Commissaire voulait visiter la Libye, mais n’a pas pu pour des raisons sécuritaires. En avril 2011 : visite en Mauritanie. Tunisie : mission d’experts du Haut Commissariat aux droits de l’Homme des Nations Unies, en concertation avec les autorités tunisiennes de transition, « pour aider la Tunisie à avancer sur le chemin de la démocratie » (du 27 janvier au 2 février 2011). Septembre 2012 (3 jours) : visite en Algérie : le Haute Commissaire a interpellé les autorités sur l’intérêt de ratifier 2 principaux traités : le protocole facultatif à la Convention contre la Torture (OP-CAT) ; et la Convention internationale pour la protection de toutes personnes contre les disparitions forcées. Elle a déclaré, qu’en Algérie, « les droits à l’association et à la liberté de réunion sont une source d’inquiétudes ».

    Proposition : utiliser le biais de la 32ème session du Conseil des Ministres des Affaires Etrangères des pays de l’Union du Maghreb Arabe, le 09 mai à Rabat, pour aborder la question de la situation des droits de l’homme des pays du Maghreb et avoir sa perception. Si l’occasion se présente, parler aussi de la situation en Tunisie et en Libye (15 mai 2014 à Rabat : rencontre de M. le Ministre avec le Représentant Spécial du Secrétaire général de l’ONU en Libye, M. Tarek Mitri + entretien, le 09 mai, avec le Ministre des Affaires Etrangères de Tunisie).

    – Faire attention à la traduction.

    #Maroc #UnionEuropéenne #UE #CatherineAshton

  • Adhésion de l’Ukraine à l’UE: Les pays des Balkans mécontents

    Adhésion de l’Ukraine à l’UE: Les pays des Balkans mécontents

    Ukraine, Union Européenne, UE, adhésion, candidatures, Balkans, Bosnie, Kosovo, Serbie,

    Crédibilité

    Alors que les Européens veulent prouver leur soutien au peuple ukrainien en acceptant la candidature du pays en guerre à une possible adhésion à l’Union européenne, d’autres pays comprennent mal l’empressement de Bruxelles vis-à-vis de Kiev, alors même que leurs propres demandes restent toujours, depuis des années d’attente, en suspens. Plusieurs dirigeants des pays des Balkans occidentaux candidats à l’adhésion ont donc fait savoir jeudi leur «mécontentement» et dénoncé le manque de «crédibilité» de l’UE à l’issue d’un Sommet avec les Vingt-Sept. «Nous n’avons rien obtenu», a résumé sèchement le président serbe, Aleksandar Vucic, au cours d’une conférence de presse commune à Bruxelles avec ses homologues albanais et macédonien. Le veto opposé par la Bulgarie à l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Macédoine du Nord pour des raisons de contentieux historiques et culturels a ulcéré les dirigeants des Balkans. Le Premier ministre albanais, Edi Rama, a dénoncé le blocage et le fait que les 26 autres membres de l’UE «restent assis et offrent un spectacle effrayant d’impuissance». «C’est un coup dur pour la crédibilité de l’Union européenne», a aussi lancé Dimitar Kovacevski.

    Les dirigeants des Balkans occidentaux n’ont pas caché non plus leur amertume devant l’empressement de leurs homologues auprès de l’Ukraine et de la Moldavie. L’UE a accordé aux deux pays le statut de candidat à l’adhésion au cours du sommet organisé après leur rencontre avec leurs homologues des Balkans. Mais avant de prendre cette décision, ils ont eu un long débat sur les demandes des Balkans. Ils se sont dits «prêts» à accorder le statut de pays candidat à la Bosnie-Herzégovine. Edi Rama a conseillé aux Ukrainiens de ne «pas se faire d’illusions» sur le statut de candidat, car le processus pour l’adhésion sera très long.

    «La Macédoine du Nord est candidate depuis 17 ans, si je n’ai pas perdu le compte, et l’Albanie depuis huit ans», a-t-il rappelé. La Serbie attend depuis 2012 et le Monténégro négocie depuis 2010. La Bosnie-Herzégovine et le Kosovo, qui n’est pas reconnu par cinq membres de l’UE, ne sont encore que des «candidats potentiels». Les blocages pour l’ouverture des négociations sont sérieux. Les contentieux entre la Serbie et le Kosovo bloquent les aspirations de Belgrade. Aleksandar Vucic a été catégorique : pas question de reconnaître le Kosovo. La présidente du Kosovo, Vjosa Osmani-Sadriu, a mis en garde l’UE contre tout espace laissé à l’influence «d’autres acteurs», car «il est évident qu’ils l’utiliseront».

    La Russie, la Chine, la Turquie et les pays du Golfe gagnent en influence dans cette région dont les attentes sont déçues par les atermoiements de l’UE. Toutefois, au vu des difficultés qui perturbent régulièrement l’Europe des 27, l’on peut comprendre du côté de Bruxelles que l’on ne souhaite pas inclure plus de membres, créant ainsi plus de complications. Et à l’heure où de plus en plus de pays de l’UE rejettent l’invasivité croissante de Bruxelles sur leur fonctionnement interne, de nouvelles adhésions et donc de nouveaux chamboulements politiques et économiques pourraient pour le moins poser problème et créer de nombreuses dissensions.

    Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 27 juin 2022

    #UnionEuropéenne #UE #Ukraine #Balcans #Serbie #Kosovo #Macédoine #Bosnie

  • Melilla: ¿hasta cuándo el silencio de Borrell y la UE?

    Melilla: ¿hasta cuándo el silencio de Borrell y la UE?

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    La Unión Europea sigue guardando silencio sobre la masacre de migrantes que tuvo lugar en sus fronteras del sur, más precisamente en Melilla. Esta tragedia, que causó la muerte de al menos 27 personas y dejó más de 300 heridos, revelando imágenes estremecedoras e inhumanas, no ha suscitado la más mínima reacción oficial de la UE. No obstante, se pide a la Europa de los 27 que acelere la investigación sobre el curso de los acontecimientos, que ordene una autopsia para determinar las circunstancias de la muerte de sus migrantes, perseguidos en el territorio europeo de Melilla por fuerzas marroquíes, como acaban de revelar los vídeos de la web española Publico. Pero, a pesar de la gravedad de los hechos en los que está implicado uno de sus miembros, la UE no ha dicho ni una palabra y uno se pregunta cuánto durará este silencio. Porque está claro que Sánchez sigue beneficiándose de las complicidades en el seno de la UE, en este caso la de su compatriota y compañero de partido, Josep Borrell, que es el jefe de la diplomacia europea y que no había dudado en acudir en su ayuda tras la decisión de Argelia de suspender el Tratado de Amistad con España. Borrell intentó implicar a la UE en la crisis argelino-española. En vano, porque al mismo tiempo, los pesos pesados de la UE siguieron « tratando » con nuestro país con normalidad.

    Este fracaso sufrido por el tándem Borrell-Sánchez podría dar lugar a otros. Países como Italia y Alemania no se quedarán callados eternamente ante esta colusión, y Borrell no podrá encubrir y proteger eternamente al jefe del ejecutivo español.

    Dentro de la propia UE se alzó una voz, la de la comisaria europea de Interior, Ylva Johansson, que calificó los sucesos de Melilla de « profundamente preocupantes » por « la pérdida de vidas humanas (…) ». En su cuenta de Twitter, también escribió: « Esta tragedia subraya por qué necesitamos rutas seguras, realistas y a largo plazo que reduzcan los intentos de inmigración irregular ». La tragedia de Melilla es realmente inquietante y la UE no puede eludir sus responsabilidades.

    Condena de la UA
    En África también se alzaron varias voces, entre ellas la del jefe de la Comisión de la Unión Africana, el chadiano Moussa Faki Mahamat, que denunció « el trato violento y degradante de los migrantes africanos » y pidió una investigación. El presidente de la Comisión de la Unión Africana (UA), Moussa Faki Mahamat, denunció el « trato violento y degradante de los migrantes africanos » por parte de las fuerzas de seguridad marroquíes, declarándose « conmocionado » y « preocupado ». Pidió una investigación inmediata sobre el asunto, recordando a todos los países sus obligaciones en virtud del derecho internacional de tratar a todos los migrantes con dignidad y dar prioridad a su seguridad y a los derechos humanos, absteniéndose al mismo tiempo de utilizar una fuerza excesiva.

    El presidente de la ONG Horizonte Sin Fronteras (HSF), Boubacar Seye, también se refirió a la masacre de migrantes en Melilla (Marruecos), manifestando su indignación por las impactantes imágenes que muestran a migrantes africanos capturados y tratados como animales salvajes por la policía marroquí. Según él, « estas imágenes han creado una onda expansiva en todo el mundo ». Según él, « hay un genocidio de la juventud africana ».

    El actual presidente de la Unión Africana, el senegalés Macky Sall, también se mostró conmocionado por la muerte de más de veinte inmigrantes subsaharianos en Melilla.

    #Marruecos #España #Melilla #Migrantes #JosepBorrell #UE #PedroSanchez

  • España-Argelia: ¿A qué juega el gobierno de Sánchez?

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    Argelia es objeto de una ofensiva sin precedentes por parte de España, que cobra fuerza tras la decisión de nuestro país de suspender el Tratado Argelino-Español de Amistad, Buena Vecindad y Cooperación en respuesta a la despreciable traición del jefe de gobierno español, Pedro Sánchez, en relación con el Sáhara Occidental. Sánchez no sólo ha vendido el Sáhara Occidental al ocupante marroquí, pisoteando las resoluciones de la ONU en el proceso, sino que se ha jactado de ello en el parlamento español. Ya sorprendió el giro de España sobre la autodeterminación del Sáhara Occidental, y se vio la mano del majzén marroquí, que espió los teléfonos móviles de Sánchez y de otros dirigentes europeos a través del programa informático israelí Pegasus, que los marroquíes utilizan como un juego. Muchos españoles exigen que se revelen los datos grabados en el teléfono del presidente del Gobierno, pero, al igual que Ursula von der Leyen, es muy probable que Sánchez haya borrado todo lo que era comprometedor.

    José Manuel Albares, ministro de Asuntos Exteriores del Gobierno de Sánchez, canceló un viaje a Estados Unidos e inmediatamente fue a Bruselas a llorar en el seno de Josep Borrell, jefe de la diplomacia europea y otro socialista español, pidiendo la solidaridad europea con una España « agredida » por su vecino argelino, y afirmando que Argelia había recibido instrucciones de Rusia durante la visita de Sergei Lavrov para tomar medidas contra las empresas españolas. Esta aberración se ha convertido en el credo del gobierno español, ya que la ministra de Economía, Nadia Calvino, declaró en Radio Catalunya el 13 de junio: « Vi en su momento que Argelia estaba cada vez más alineada con Rusia, por lo que esta decisión de suspender el tratado no me sorprendió. Nos gustaría decirles a estos « grandes » políticos que Argelia no recibe órdenes de nadie, que es un país soberano y que luchó durante ocho largos años contra el colonialismo francés y su ejército apoyado por la OTAN para conquistar su independencia, que lo que une a Argelia con Rusia, como con China por cierto, es una amistad de larga data y no es ciertamente el signo de ninguna sumisión, A diferencia de ustedes, señoras y señores, cuya nación se inclinó ante un dictador fascista, el siniestro Franco, aliado de Adolf Hitler y Benito Mussolini, que masacró a los republicanos y a los comunistas españoles y cuyo suelo español lleva muchas cicatrices, como puede verse en la multitud de fosas comunes que se descubren regularmente. El famoso cuadro de Pablo Picasso « Guernica » es un testimonio de la alianza fascista entre España, Alemania e Italia que permitió el bombardeo de la ciudad de Guernica, en el norte de España, el 26 de abril de 1937, por las fuerzas aéreas alemanas e italianas unidas a la llamada de Franco.

    Como recordatorio histórico, su Caudillo Franco había hecho de su país un refugio para todos los canallas nazis y fascistas del mundo, entre ellos el General Raoul Salan, Jean-Jacques Susini, Pierre Lagaillarde y Joseph Ortiz, donde crearon la Organización Armada Secreta (OAS) que masacró al pueblo argelino y cometió atentados en Francia. Todos los dictadores en la bota de los yanquis siempre han sido apoyados por el Madrid, es una larga tradición en su país. En su prestigiosa historia, no podemos ignorar la legendaria corrupción de su Rey Juan Carlos, sucesor designado de Franco, una corrupción que le obligó a exiliarse en los Emiratos Árabes Unidos, donde vive una vejez dorada, gracias a las comisiones ocultas de decenas de millones de euros que han ido a parar a sus cuentas bancarias en paraísos fiscales, por no hablar de sus safaris en África con su amante, mientras el pueblo español sufría una política de austeridad por una grave crisis económica. Nos detendremos en este punto para mencionar a la familia real española, que no es nada gloriosa.

    Es interesante señalar que José Manuel Albares fue nombrado ministro de Asuntos Exteriores en julio de 2021 en sustitución de Arancha González Laya, que fue destituida por presiones del majzén marroquí por haber aceptado recibir al presidente saharaui, Brahim Ghali, en territorio español, cuando vino a ser atendido en una clínica de Zaragoza.

    La misión de Albares era revitalizar las relaciones entre Marruecos y España, y se puede decir que la ha cumplido con creces, ya que Pedro Sánchez ha dado un giro completo y ha vendido el destino del pueblo saharaui a Marruecos, ignorando soberbiamente las resoluciones de la ONU y la posición oficial de España durante décadas. Está claro que la España de Sánchez baila al son de la taârija del marroquí Majzen. Señoras y señores de la política española, son ustedes libres de hacer la danza del vientre para complacer al depravado rey de Marruecos si quieren. Y si a Josep Borrell también le gusta contonearse para complacer al reino del cannabis y la pedofilia, que lo haga, pero que no dé lecciones a Argelia.

    No nos sirven sus amenazas. La declaración europea asegurando que la UE estaba « preparada para afrontar cualquier tipo de medida coercitiva aplicada a un Estado miembro » no nos impresiona y además la respuesta de Argel no se hizo esperar a través del Ministerio de Asuntos Exteriores que acusó al jefe de la diplomacia de la Comisión de privilegiar los intereses de España en detrimento de los de Europa.
    Borrell es conocido por su diplomacia de espaldas, su arrogancia y sus muchos cacharros. En este sentido, parece que los organismos europeos son los armarios de los políticos que han mostrado « indelicadeza » durante sus mandatos en su país de origen. Nuestro artículo sobre la jefa de la Comisión Europea, Ursula von der Leyen, es bastante explícito al respecto. En cualquier caso, en el recetario que sigue Borrell se menciona el uso de información privilegiada, por el que fue multado con 30.000 euros, un escándalo de fraude, etc. 30.000 euros de multa, un escándalo de fraude fiscal, verse obligado a dimitir por un caso de conflicto de intereses cuando era presidente del Instituto Universitario Europeo de Florencia, y varias declaraciones inoportunas como su tuit a su regreso de Kiev y Boutcha (Ucrania), el 8 de abril: « Esta guerra debe ganarse en el campo de batalla », o « Nosotros ponemos las armas, el ejército ruso pone los muertos », y en 2018: « los americanos sólo tuvieron que matar a cuatro indios para conseguir la independencia ».

    Informamos a Josep Borrell, en relación con el genocidio de las naciones indias americanas, que aproximadamente 12 millones de nativos murieron dentro de las actuales fronteras geográficas de los Estados Unidos entre 1492 y 1900, según Russell Thornton, antropólogo estadounidense de la nación cherokee y profesor de antropología en la Universidad de California en Los Ángeles, en su libro « Holocausto y supervivencia de los indios americanos: una historia de la población desde 1492 ». En cuanto a la guerra de Ucrania, sí, señor Borrell, tiene usted razón, esta guerra se ganará en el campo de batalla, pero no por sus amigos nazis, y pronto, le guste o no, Ucrania dejará de existir y ni siquiera se planteará la cuestión de su entrada en Europa. Los ciudadanos de Europa apreciarán el hecho de que usted y su corrupta líder von der Leyen hayan invertido millones de euros de sus impuestos en una guerra que está perdida de antemano. No todo el mundo puede ser un señor de la guerra, señor Borrell, y los cadáveres suministrados por el ejército ruso son culpa suya, porque usted y la furia que dirige la Comisión Europea han hecho todo lo posible para suministrar esta guerra con dinero y armas.

    Respecto a la imperiosidad del actual Gobierno español, José Manuel García-Margallo, eurodiputado y ex ministro de Asuntos Exteriores del Gobierno de Rajoy, criticó duramente a Sánchez en la cadena española Telecinco y dijo que era un error ir a quejarse a la Unión Europea. También dijo que la crisis diplomática con Argelia era el « mayor desastre diplomático de España desde 1975 », y añadió que « el problema no es España, sino Sánchez ». Otra política española, Inés Arrimadas, líder del partido político español Ciudadanos, calificó a Pedro Sánchez de « peligro público en La Moncloa » en una entrevista publicada por La Razón. Otro ejemplo del desacuerdo de la clase política española con Sánchez es el ex embajador de España en Argelia, Javier Jiménez Ugarte, quien dijo: « Esta es una crisis de proporciones inimaginables. A mi edad, es la primera vez que vivo una crisis de este tipo » y « Ha faltado diálogo y consulta a todos los niveles antes de la decisión del jefe de gobierno Pedro Sánchez », añadió, en relación con la marcha atrás de España en su posición sobre el Sáhara Occidental, una decisión que ha dañado « la amistad que tenemos con Argelia desde hace muchos años ».

    Está claro que la política suicida del Gobierno de Sánchez está llevando a España directamente a la quiebra y Pedro Sánchez es muy criticado por la oposición pero también por los ciudadanos españoles que piden su dimisión. Además, la legítima decisión de congelar todos los débitos bancarios por operaciones de comercio exterior de bienes o servicios procedentes o con destino a España, decretada por el gobierno argelino como reacción al atentado español, está provocando las primeras repercusiones económicas en las empresas y la economía españolas, por ejemplo, la naviera española Baleària que une los puertos de Valencia y Mostaganem está paralizada. ¿Cuántas empresas y trabajadores españoles sufrirán la ceguera de su gobierno y de una oligarquía occidental degenerada que no se preocupa por el bienestar de sus ciudadanos y hunde a poblaciones enteras en la precariedad mientras ellos disfrutan de sus muchos privilegios y fastuosos sueldos? Poblaciones enteras están sumidas en la miseria total por culpa de las políticas criminales y las acciones irresponsables de una minoría oligárquica en el poder.

    Y, de hecho, el gobierno de Sánchez no resistirá la presión. Acusar a Argelia de obedecer a una agenda rusa, con el telón de fondo de la crisis ucraniana, como demuestran las palabras de los líderes políticos de España y Europa, demuestra que nuestro país es un objetivo del imperio y que la agenda inicial que se desarrolla actualmente en Ucrania era debilitar a Rusia para luego ir a por China y después a por Argelia. Pero el imperio ha juzgado mal la fuerza de Rusia porque está ganando militar y económicamente. Sin embargo, los designios del imperio son claramente perceptibles en las palabras de los líderes occidentales y les agradecemos que nos ilustren. El cerco y los complots contra nuestro país no impedirán que Argelia sea un actor importante a nivel internacional y que tenga muchos socios y amigos de confianza en todo el mundo.

    Y advertimos al gobierno de Sánchez que si sigue su curso autodestructivo atacando a nuestro país, Argelia cortará el gas y sumirá a España en la Edad Media, tal como castigó a Marruecos.
    Quien pretenda perjudicarnos, ya sea España o sus títeres marroquíes, debe saber que nuestro ejército no es un ejército de chatarra, los recientes ejercicios en Tinduf deberían persuadir a nuestros potenciales enemigos.

    Los sueños y las fantasías del imperio para dislocar naciones se están haciendo añicos en Ucrania y correrán la misma suerte si por casualidad atacan a Argelia, que constituye una muralla impenetrable. Argelia y su ejército seguirán siendo una roca invencible para nuestros enemigos, sean quienes sean, ¡que se sepa!

    Mohsen Abdelmoumen

    La Nouvelle République, 21 jun 2022

    #España #Argelia #Albares #PedroSanchez #UE #Rusia #SaharaOccidental #Marruecos


  • Crise Algérie-Espagne : Le problème, c’est Sanchez

    Crise Algérie-Espagne : Le problème, c’est Sanchez

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    «L’Espagne donne l’Image d’un pays incapable de gérer seul sa diplomatie en faisant appel à l’Union européenne ».

    La décision de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié avec l’Espagne suite à sa nouvelle position sur le Sahara occidental place le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez dans une situation fort inconfortable. Que faut-il faire pour mobiliser ses alliés de l’Union Européenne (UE) contre Alger ? Pedro Sanchez s’agite dans tous les sens pour trouver une issue honorable. Se plaindre à Bruxelles ? L’ancien ministre des Affaires étrangères espagnol, José Manuel Garcia-Margallo, a critiqué lundi les actions de l’actuel gouvernement de Pedro Sanchez, après son revirement dans le dossier sahraoui et la suspension par l’Algérie du Traité bilatéral d’amitié, de bon voisinage et de coopération, estimant que c’était « une erreur » d’aller se plaindre à l’Union européenne (UE).

    Dans son intervention lors d’une émission sur la chaîne espagnole ‘Telecinco’ concernant la crise diplomatique avec l’Algérie, Garcia-Margallo a critiqué les actions de l’Exécutif espagnol et déclaré ironiquement : « C’est un exploit diplomatique qu’aucun gouvernement n’a réalisé jusqu’à présent », soulignant toutefois que « le problème n’est pas l’Espagne, mais Sanchez ».

    L’ancien chef de la diplomatie espagnol affirme que « Les dernières démarches que le gouvernement a entreprises, comme se rendre à Bruxelles, me semblent être une erreur », expliquant que ce que l’Algérie a suspendu, c’est l’accord d’amitié, de bon voisinage et de coopération signé en 2002. Il poursuit et explique qu’ «Alger reproche à Madrid l’ingérence regrettable de l’UE et dissocie la suspension de l’accord, des engagements commerciaux avec l’UE » et a dans ce sens, blâmé le Premier ministre Pedro Sanchez d’avoir commis des erreurs au Maghreb, qualifiant cette crise avec l’Algérie de « plus grand désastre diplomatique en Espagne depuis 1975 « .

    C’est au lendemain de la décision souveraine de l’Algérie qui a suspendu le Traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, en réaction à la position réitérée du gouvernement de Pedro Sanchez de se ranger sur celle du Makhzen en ce qui concerne le statut légal du Sahara occidental, que le ministre espagnol des Affaires étrangères, José Manuel Albares, s’est allé dare- dare vers Bruxelles pour réclamer l’entité européenne à la rescousse.

    Le MAE espagnol a obtenu, le soutien du chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell Fontelles, son compatriote et figure du Parti socialiste espagnol (PSOE) dirigé par Pedro Sanchez. La réponse de la représentation algérienne auprès de l’Union européenne n’a pas tardé. L’Algérie n’a jamais violé ses engagements.

    Un blasphème nommé «La main de Moscou » !

    Dans sa fuite en avant, le gouvernement espagnol de Pedro Sanchez en rajoute une couche en invoquant cette fois-ci, la «main de Moscou» pour tenter de mobiliser son pays contre la décision de l’Algérie de suspendre le Traité d’amitié entre les deux pays. Rien que ça ! La main de Moscou”! , Le ministre des Affaires étrangères José Manuel Albares, est en train d’insinuer que la crise entre Alger et Madrid, serait le fait de Moscou. Le ministre espagnol à court d’arguments n’hésite pas à faire dire que la Russie serait derrière la crise.

    Selon les medias, il a déclaré avoir été informé lors de sa virée bruxelloise, où il a rencontré Valis Dombroyskis, vice-président de la Commission européenne en charge de la politique commerciale, et Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour la politique étrangère, que l’Algérie avait été poussée par la Russie à attaquer l’Espagne, notamment son tissu commercial. Albares n’a fourni aucune donnée précise sur l’impulsion supposée donnée par Moscou à Alger.

    Il a souligné que l’objectif du dirigeant russe, Vladimir Poutine, était, au fond, de briser l’UE par le sud, opposant l’Espagne à l’Italie où Abdelmadjid Tebboune, a effectué une visite d’Etat de trois jours à Rome en mai. À son retour de Bruxelles, vendredi soir, en effet, le ministre des Affaires étrangères, José Manuel Albares, a tenté de rameuter tout le monde contre l’Algérie : groupes parlementaires et homme d’affaires espagnols ayant des intérêts en Algérie, entre autres.

    « Albares, la risée de l’Europe! »

    Le journal espagnol El Independiente souligne dans un article titré “Malestar en Exteriores: « Albares es el hazmerreír de Europa” (Malaise aux affaires étrangères: Albares est la risée de l’Europe ) que même dans les couloirs du ministère des affaires étrangères espagnol, on ne lésine pas sur les adjectifs pour dénoncer « l’incompétence d’Albares.” “De « voyou » à «pyromane » ou directement « incompétent ». « L’image que nous donnons en Europe, c’est que nous sommes entrés dans la catégorie des pays comme Chypre ou la Grèce, des pays qui ne savent pas gérer seuls leur diplomatie et recourent à l’Union européenne. C’est scandaleux. Albares est la risée de l’Europe », glisse un diplomate espagnol chevronné dans des déclarations à El Independiente. Une affaire à suivre et qui risque de bouleverser la situation géopolitique dans le pourtour méditerranéen.

    Khlail Ben

    Fil d-Algérie, 13 juin 2022

    #Algérie #Espagne #PedroSanchez #Maroc #SaharaOccidental

  • En Espagne, y aura-t-il une crise gazière à cause du Sahara?

    En Espagne, y aura-t-il une crise gazière à cause du Sahara?

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    L’Espagne sera-t-elle confrontée à une crise du gaz alors que le conflit du Sahara occidental éclate ?
    Le revirement de Madrid sur sa position autrefois neutre sur le conflit a fâché l’Algérie. Les relations commerciales ont été gelées unilatéralement et une coupure de l’approvisionnement en gaz de l’Europe pourrait être envisagée.

    Peut-être était-ce par hasard, mais la coïncidence n’en était pas moins frappante. Le jour même où l’Algérie a suspendu son traité d’amitié avec l’Espagne le 8 juin , quelque 113 réfugiés africains ont débarqué sur les côtes de l’île de vacances espagnole de Majorque. Le nombre de réfugiés, partis d’Algérie, a été le plus important enregistré en une seule journée sur l’île cette année.

    Immédiatement, le gouvernement espagnol a commencé à se demander si l’Algérie recourait désormais également à l’immigration illégale comme arme politique pour régler ses différends avec l’État membre de l’UE. Une tactique similaire a été appliquée par le voisin de l’Algérie, le Maroc, l’année dernière en mai, lorsque l’État nord-africain a ouvert ses frontières pour permettre à environ 6 000 réfugiés de nager jusqu’à l’enclave espagnole de Ceuta.

    Des enjeux importants pour l’UE

    Cependant, il y a plus en jeu dans la prise de bec entre l’Espagne et l’Algérie que de nouvelles querelles sur la politique migratoire. Dans l’Union européenne, on craint de plus en plus que le différend bilatéral ne provoque une crise d’approvisionnement en gaz à sa périphérie sud. Et cela à un moment où l’UE explore désespérément des ressources gazières alternatives pour réduire son énorme dépendance vis-à-vis des approvisionnements en provenance de Russie.

    L’Algérie est le deuxième fournisseur espagnol de gaz naturel et couvre environ un quart des besoins espagnols. Mais le pays d’Afrique du Nord est important pour l’ensemble de l’UE, fournissant un total d’environ 11% de la demande globale de gaz du bloc.

    Les diplomates occidentaux ont averti à plusieurs reprises que le gouvernement du président Abdelmadjid Tebboune à Alger pourrait constituer un risque pour la sécurité de la politique énergétique de l’UE en utilisant le gaz comme arme politique, à l’instar des efforts actuels de Moscou pour contrer les sanctions de l’UE.

    Les derniers développements ont montré que les inquiétudes à Bruxelles ne sont pas sans fondement. En novembre 2021, Alger a fermé une canalisation du Gazoduc Maghreb-Europe (MEG) qui relie les champs gaziers algériens via le Maroc aux réseaux gaziers espagnols et portugais. Chaque année, environ 12 milliards de mètres cubes de gaz naturel transitent par le double gazoduc, le Maroc bénéficiant également d’un accord de gaz pour le transit.

    L’interminable différend sur le Sahara Occidental

    Ce qui se cache derrière les perturbations des flux de gaz en provenance d’Afrique du Nord est le différend en cours sur le Sahara occidental – un territoire occupé par l’Espagne jusqu’en 1975, date à laquelle le Maroc l’a annexé. Depuis lors, la région désertique est revendiquée par le Maroc et la population indigène sahraouie, dirigée par le Front Polisario et soutenue par l’Algérie. Le Polisario se bat pour un référendum sur l’indépendance et a le soutien des Nations Unies.

    Jusqu’à il y a trois mois, l’Espagne était restée neutre dans le conflit politique concernant son ancienne colonie. Mais en mars, le gouvernement espagnol dirigé par le socialiste Pedro Sanchez a fait un revirement politique surprise. Dans une lettre au roi Mohammed VI du Maroc, Sanchez a annoncé son soutien à une autonomie limitée sous souveraineté marocaine, qualifiant le plan de « base la plus réaliste » pour le Sahara occidental.

    Evidemment, Rabat applaudit, tandis qu’Alger fulmine. En représailles à la décision espagnole, le président algérien Tebboune rappelle son ambassadeur à Madrid et suspend un accord pour le rapatriement de milliers de réfugiés algériens en Europe. En outre, la société publique de gaz Sonatrach a déclaré que l’Espagne devrait désormais payer plus pour le gaz algérien.

    La réconciliation est-elle possible ?

    Il y a quelques jours, le président Tebboune a choisi d’aggraver la rupture en suspendant un traité d’amitié vieux de 20 ans avec l’Espagne. De plus, il a menacé de geler les échanges entre les deux pays, mais s’est abstenu de couper complètement l’approvisionnement en gaz. Il a fait valoir que la décision espagnole était une « violation du droit international » et que l’occupation illégale du Sahara Occidental par le Maroc « ne peut être tolérée ».

    La réconciliation avec Madrid n’était possible, a ajouté Tebboune, que si l’Espagne revenait au droit international et reconnaissait le droit du peuple du Sahara occidental à l’autodétermination.

    Le changement de politique de Madrid a non seulement plongé le gouvernement Sanchez dans un dilemme majeur, mais est susceptible de créer un nouveau conflit à la périphérie sud de l’Europe. Cela survient à un moment où le conflit gazier entre l’Europe et la Russie s’aggrave, avec une « nouvelle ligne de front émergeant dans le Sud », comme l’ a récemment écrit l’influent journal espagnol El Pais.

    Pendant ce temps, la Commission européenne est entrée dans la mêlée, mettant en garde Alger contre l’imposition d’un blocus commercial espagnol total. Le bras exécutif de l’UE a menacé de repousser avec des sanctions, ce qui a poussé le président Tebboune à céder et à annoncer que les contrats gaziers avec l’Espagne et l’Europe seraient honorés. Même le commerce bilatéral se poursuivrait sans interruption, a-t-il dit.

    Néanmoins, un blocus gazier reste l’éléphant dans la pièce alors que l’UE et l’Algérie cherchent à normaliser à nouveau leurs relations. Malgré la guerre de la Russie en Ukraine, Alger est resté un proche allié de Moscou et s’est jusqu’à présent abstenu de dénoncer publiquement l’invasion. Le géant gazier russe Gazprom est un acteur majeur des champs gaziers nord-africains grâce à ses multiples participations dans divers opérateurs nationaux.

    En fin de compte, personne ne peut dire à quel point le président russe Vladimir Poutine utilisera son puissant effet de levier dans la région.

    DW, 16.06.2022

    #Algérie #Espagne #UE #Russie #Gaz #Maroc #SaharaOccidental

  • UE-Algérie. Le beurre et l’argent du beurre

    UE-Algérie. Le beurre et l’argent du beurre

    Algérie, UE, Union Européenne, Espagne, Maghreb, Maroc, Sahara Occidental,

    Toujours preste à tenter de défendre ses intérêts, la Commission de l’Union européenne devrait comprendre que l’Algérie a aussi le droit de défendre les siens. De plus, quand une des nations de l’Union se rebelle et s’éloigne des directives et des décisions fixées et sort du rang de la communauté européenne, elle se plie à la rébellion d’Etats sans s’offusquer. Les exemples de la Hongrie et de la Pologne à ce titre sont indicateurs des positions contraires prises pour affirmer des libertés conformes à l’intérêt de leurs peuples. L’Algérie est loin de cet extrême, mais elle considère tout de même sur la base de cette vérité que dans des relations commerciales avec un pays tiers, elle ne peut légitimement accepter qu’on lui exige le beurre et l’argent du beurre.

    Les clarifications et les assurances apportées par la diplomatie algérienne à partir de Bruxelles vendredi sont de bon augure démontrant que l’Algérie n’est pas un Etat voyou. Loin s’en faut. Elle tient et respectera toujours ses engagements sauf que ses engagements ne peuvent avoir un sens que si ses interlocuteurs étrangers ne s’égarent pas dans des calculs et des arrière-pensées s’apparentant à de la flibusterie.

    Le gouvernement socialiste espagnol, dans des calculs qui lui sont propres, s’est arrogé le droit de passer outre la bienséance internationale et de bafouer les résolutions onusiennes et sa responsabilité historique. Libre à lui d’emprunter cette voie, mais il ne peut exiger de l’Algérie de le suivre sur ce chemin pour être prise en otage et être victime d’un proxénétisme qui ne dit pas son nom. La souveraineté de chacun est bien sûr sacrée, mais chacune ne peut être garantie au détriment d’une autre. Celui qui s’isole seul pour faire ses comptes, trouvera toujours un faux solde positif.

    A l’évidence, l’Espagne a changé ses options dans ses relations avec le Maghreb. Elle ne peut accuser l’Algérie d’en tenir compte bien que les Algériens gardent intacte leur entière disposition pour une coopération saine et équitable.

    par Abdou BENABBOU

    Le Quotidien d’Oran, 12/06/2022

    #Algérie #UE #Espagne #Maghreb #SaharaOccidental