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  • Gouvernement et syndicats vont discuter du programme du FMI

    Gouvernement et syndicats vont discuter du programme du FMI

    Tunisie, FMI, Fonds monétaire international, UGTT, UTICA,

    TUNIS, 12 août (Reuters) – Le gouvernement tunisien et les principaux syndicats de travailleurs et de commerçants ont convenu vendredi d’entamer lundi des discussions sur les réformes économiques exigées par le Fonds monétaire international (FMI) dans le cadre d’un programme de sauvetage.

    L’agence de presse nationale TAP a rapporté que le Premier ministre Najla Bouden, le chef du syndicat UGTT Noureddine Taboubi et le chef du syndicat du commerce UTICA Samir Majoul avaient conclu un « contrat social » pour relever les défis nationaux, citant un communiqué du gouvernement.

    L’UGTT a publié cette déclaration sur sa page Facebook.

    Le syndicat, qui représente une vaste association de travailleurs, s’est montré très critique à l’égard des réformes économiques du FMI proposées par le gouvernement, notamment la réduction des subventions, le gel des salaires dans le secteur public et la restructuration des entreprises publiques. Il a précédemment déclaré que de telles réformes augmenteraient la souffrance des Tunisiens et conduiraient à une implosion sociale imminente.

    La Tunisie cherche à obtenir une aide de 4 milliards de dollars du FMI dans le contexte des retombées économiques de la pandémie de coronavirus et de la guerre en Ukraine, mais des sources diplomatiques ont déclaré à Reuters qu’il était peu probable que le programme approuvé par le FMI atteigne ce niveau.

    Le FMI souhaite que l’UGTT, un puissant syndicat qui compte un million de membres et qui a déjà paralysé une partie de l’économie en signe de protestation, accepte officiellement les réformes du gouvernement.

    Les efforts pour obtenir le renflouement du FMI ont été compliqués par les bouleversements politiques de la Tunisie depuis que le président Kais Saied s’est emparé de la plupart des pouvoirs il y a un an, en fermant le parlement et en gouvernant par décret.

    Le mois dernier, il a fait adopter par référendum une nouvelle constitution officialisant une grande partie des pouvoirs élargis qu’il s’est arrogé. Les chiffres officiels indiquent que 31 % des Tunisiens ont participé au référendum, mais les groupes d’opposition ont rejeté ce chiffre, le qualifiant d’exagéré.

    Reuters

  • Israël: normaliser avec la Tunisie pour cerner l’Algérie

    Israël: normaliser avec la Tunisie pour cerner l’Algérie

    Israël, Algérie, Tunisie, Noureddine Teboubi, UGTT, Ligue Arabe, Palestine,

    Le secrétaire général de l’Union générale des travailleurs tunisiens (UGTT), Nourdeine Teboubi, a indiqué que des lobbies tentent de cerner l’Algérie en poussant la Tunisie, après le Maroc, à normaliser ses relations diplomatiques avec Israël.

    Intervenant lors de l’ouverture d’un congrès régional de son organisation syndicale qui s’est tenu à Kaïrouan, il a affirmé qu’une campagne, menée par des cyber-robots pilotés par des lobbies sionistes tentent de pousser la Tunisie vers la normalisation de ses relations diplomatiques avec l’entité sioniste, « non par amour pour la Tunisie ou la liberté d’expression mais pour d’autres desseins machiavéliques qui visent à cerner l’Algérie », a-t-il précisé.

    Il faut rappeler que l’UGTT, fondée durant les années quarante du siècle dernier, par Ferhat Hachad, constitue la principale force d’opposition en Tunisie. Elle est restée fidèle au soutien des causes justes, notamment palestinienne, ce qui la met dans la ligne de mire des partisans d’une normalisation avec l’entité sioniste. Il y a quelques jours, des organes de presse avaient fait état de la volonté de Tel Aviv d’engager un processus de normalisation de ses relations avec la Tunisie.

    Des organisations juives, au motif d’un pèlerinage à l’Ile de Djerba où sont enterrés plusieurs rabbins et où est implantée la principale synagogue de Tunisie, ont rencontré secrètement des personnalités tunisiennes et certaines associations pour tenter de jeter les embryons d’une coopération qui aboutirait à une normalisation des relations diplomatiques entre les deux pays.

    L’activisme israélien dans la région est dirigé contre l’Algérie qui reste le seul pays en mesure de contrer ses visées aussi bien dans la région que dans le monde arabe. Il fait rappeler, dans ce cadre, que le prochain sommet de la ligue arabe, que va abriter l’Algérie, constitue un rendez-vous à ne pas rater pour la Nation arabe. Israël est en train de manœuvrer en coulisse pour torpiller ce sommet ou peser de tout son poids pour peser sur ses résolutions.

    L’Algérie, qui veut faire de cette rencontre au sommet l’occasion d’un renouveau pour la Ligue arabe et une voix vers l’unité des peuples arabes pour soutenir la cause des peuples en lutte, notamment palestinien et sahraoui, a mobilisé sa diplomatie non seulement pour rapprocher les positions des participants et aplanir les différends pour réunir à la nation la force et la capacité de se remobiliser pour faire aboutir un plan de paix juste au Moyen-Orient et surtout ressouder les rangs arabes divisés par les manipulations et les complots sionistes.

    Slimane B.

    Le Courrier d’Algérie, 23 juin 2022

    #Algérie #Tunisie #Israël #LigueArabe #Normalisation #Palestine

  • Grève générale en Tunisie, Kais Saeid sous pression

    Grève générale en Tunisie, Kais Saeid sous pression

    Tunisie, Kaïs Saïed, grève générale, UGTT,

    Annoncée il y a deux semaines par le syndicat UGTT, la grève générale des employés de la fonction publique, déclenchée ce jeudi 16 juin, a paralysé les activités névralgiques en Tunisie notamment de la capitale.

    Routes et grandes artères vides pendant l’heure de pointe du matin, absence de transport publique, bureaux de poste fermés, aéroport fermé avec son lot d’annulations de vols, ont donné l’image d’une capitale déserte, donnant à penser que le taux de suivi du débrayage ordonné par la centrale syndicale est très élevé, accentuant, au demeurant, la pression sur le président Kais Saied déjà confronté à de graves crises politique et financière.


    Télécoms, services postaux, régies publiques de gaz, d’électricité et d’eau : la grève concerne de vastes pans des services et entraîne aussi l’immobilisation des transports en commun (trains, tramways et bus).

    La centrale syndicale avait annoncé dans un communiqué d’urgence publié le mardi 31 mai, une grève générale touchant 159 institutions et établissements publics pour 16 juin.

    L’UGTT qui ne renonce pas à jouer le rôle de première force politique de la société civile se présente comme “rempart face aux dérives”, de la présidence tunisienne.

    Depuis le 25 juillet 2021, Kais Saied, assurant agir dans l’intérêt de la Tunisie face aux blocages politico-économiques, concentre tous les pouvoirs et dirige le pays par décret-loi, faisant craindre une dérive autocratique dans le berceau du Printemps arabe de 2011.

    L’union avait qualifié cette situation de « violation délibérée par le gouvernement tunisien du principe de négociation, de sa répudiation de la mise en œuvre de l’accord conclu accords, sa réticence à réformer les institutions publiques, et face à la hausse continue et insensée des prix de tous les matériaux. »

    De son côté, la Fédération nationale des transports avait annoncé mercredi la fermeture de l’espace aérien tunisien pour toute la journée du 16 juin. Les syndicalistes des transports étaient présents à minuit dans les gares de trains et de métro pour s’assurer de la réussite de leur débrayage. Tunisair, elle aussi publique, a annoncé l’annulation de tous ses vols.

    Parmi les exigences de l’UGTT figurent le retrait de la circulaire N°20 du 9 décembre 2021 relative aux négociations avec les syndicats, l’entrée en vigueur de l’ensemble des accords signés avec le gouvernement, l’ouverture de négociations menant à l’augmentation du pouvoir d’achat, le lancement d’un projet de réformes économiques et l’annulation du prélèvement obligatoire de solidarité de 1% sur les salaires.

    La centrale syndicale a publié sur sa page officielle sur Facebook de nombreux messages de soutiens d’organisations internationales et locales, dont le SNJT, les Femmes démocrates et des syndicats suisses, américains et belges.

    Par ailleurs, un rassemblement a été organisé pour marquer l’évènement au siège de l’UGTT réunissant plusieurs centaines de militants syndicalistes.

    “Votre grève est suivie à 96,22 %”, s’est félicité le chef de l’UGTT, Noureddine Taboubi, lors d’un discours enflammé devant des centaines de militants rassemblés devant son siège à Tunis.

    La grève de 24 heures touche théoriquement quelque 3 millions de salariés et devrait paralyser 159 entreprises étatiques.

    Le Jeune Indépendant, 16 juin 2022



    Par De Tunis, Akram Kharief

  • Tunisie: Bras de fer entre Saïed et les bailleurs de fonds

    Tunisie: Bras de fer entre Saïed et les bailleurs de fonds

    Tunisie, Kaïs Saïed, UGTT, FMI, Commission de Venise, bailleurs de fonds,

    « Qu’ils s’occupent donc de leurs gondoles ! Les membres de la Commission de Venise sont désormais persona non grata en Tunisie ! ». C’est ce qu’a affirmé le Président tunisien Kaïs Saïed cette semaine pour commenter la visite de la présidente de la Commission de Venise.

    « Le peuple tunisien n’est pas guidé par un gondolier », a-t-il ajouté en dénonçant l’intrusion de l’Union Européenne dans le processus de transition politique que connait la Tunisie en ce moment.

    Cette déclaration est venue lors d’un entretien accordé par Kaïs Saïed au Ministre des Affaires étrangères Othman Jerandi. Mieux, le Président tunisien qui a qualifié les propos tenus par la représentante de la commission comme de l’ingérence dans les affaires intérieures de la Tunisie allant jusqu’à proposer de remettre en place l’ancien président de l’Instance de surveillance des élections et de décider de la date et du mode de scrutin du prochain référendum sur la révision constitutionnelle.

    Pour rappelle la commission de Venise est un organe consultatif du Conseil de l’Europe sur les questions constitutionnelles. Créée en 1990 la Commission européenne pour la démocratie par le droit a pour mission de de fournir des conseils juridiques aux États membres et non-membres de l’UE qui aimeraient que leurs structures juridiques et institutionnelles soient en conformité avec les normes et l’expérience internationales en matière de démocratie, de droits de l’Homme et de prééminence du droit.

    Dans le cas tunisien elle a joué un rôle important dans la gestion des conflits après la Révolution de 2011. Elle avait proposé une « aide constitutionnelle d’urgence » à Tunis dans le cadre de la transition politique suite à la chute du régime de Zine El Abidine Ben Ali.

    Pourtant, le Président tunisien avait reçu le 1er avril dernier, Claire Bazy Malaurie, la représentante de la commission, à l’époque il n’y avait pas eu de réaction hostile des autorités locales. « Pour qui ces gens se prennent-ils ? Sont-ils donc nostalgiques de l’ère de Jules Ferry ? Ils disent vouloir nous apprendre… Ils n’ont rien à nous apprendre ! S’ils veulent s’immiscer dans nos affaires qu’ils restent chez eux ! Nous n’avons pas besoin ni de leur accompagnement ni de leur aide ! Si un membre de cette commission se trouve en Tunisie, qu’il s’en aille sur le champ ! » a menacé Kaïs Saïed, portant l’estocade en affirmant que « les étrangers n’étaient pas des gouverneurs généraux en Tunisie ».

    Cette intransigeance de Kaïs Saïed en ce qui concerne son agenda de transition politique et la souveraineté, ne semble pas du gout des bailleurs de fonds internationaux et les institutions qui accompagnent la Tunisie durant cette crise économique. Elle risque de mettre à mal les efforts de la présidence pour parachever les futures étapes de son agenda politique notamment le référendum constitutionnel, législatives, révision de la loi électorale.

    Les bailleurs de fonds internationaux, à leur tête le FMI, ont émis plusieurs exigences, entre autres que l’UGTT, centrale syndicale et acteur prédominant de la société civile tunisienne, ainsi que d’autres organisations nationales cautionnent et approuvent les réformes et le programme prôné par le gouvernement.

    Or, avec son insistance pour conduire à terme son projet politique, le président Kaïs Saïed est en train de perdre ses principaux atouts, qui étaient sa popularité relative et sa proximité avec la société civile.

    Le départ de l’UGTT, à l’instar d’autres organisations nationales des mécanismes de concertations mis en place récemment par Kaïs Saïed, et, surtout, la grève générale annoncée par l’UGTT, risquent de signer l’arrêt de mort du programme de soutien de la part du FMI, à un moment où la Tunisie souffre des répercussions de la guerre en Ukraine sur le plan des importations de biens de consommation courante et d’énergie.

    De Tunis, Akram Kharief

    Le Jeune Indépendant, 02 juin 2022

    #Tunisie #UGTT #FMI #KaisSaied

  • Tunisie: L’UGTT annonce une grève contre les réformes proposées

    Tunisie: L’UGTT annonce une grève contre les réformes proposées

    Tunisie, UGTT, Kaïs Saïed, réformes, grève,

    Le puissant syndicat a fait grève le 16 juin pour exiger une augmentation des salaires et s’opposer aux plans de privatisation du président Saied.

    Le puissant syndicat tunisien UGTT a appelé à une grève nationale le 16 juin pour exiger une augmentation des salaires et s’opposer aux propositions de réduction des dépenses et de privatisation du président Kais Saied alors que le pays fait face à une crise économique.

    « L’ensemble du personnel » de 159 institutions étatiques et entreprises publiques s’arrêtera de travailler pour exiger « des négociations immédiates pour restaurer le pouvoir d’achat des Tunisiens » et des garanties que les entreprises publiques resteront publiques, a indiqué mardi le comité central de l’UGTT dans un communiqué.

    L’UGTT a rejeté les propositions de réduction des dépenses et souhaite à la place des augmentations de salaire pour les travailleurs de l’État, l’inflation ayant atteint un niveau record de 7,5 % en avril, contre 7,2 % en mars.

    La Tunisie fait face à sa pire crise financière et sollicite un prêt de 4 milliards de dollars du Fonds monétaire international (FMI) jugé nécessaire pour éviter la faillite nationale, en échange de réformes impopulaires, notamment des réductions des subventions alimentaires et énergétiques et des gels de salaires.

    Avec plus d’un million de membres, l’UGTT est la force politique la plus puissante de Tunisie. La grève représentera le plus grand défi à ce jour pour le président Saied après sa saisie de larges pouvoirs et son passage à un gouvernement à un seul homme en juillet dernier.

    Le syndicat a accusé le gouvernement de Saied de « saper le principe de négociation et de revenir en arrière sur les accords précédemment conclus », à un moment où le pays d’Afrique du Nord connaît « des hausses de prix insensées et continues ».

    Saied, qui a pris le pouvoir exécutif et dissous le parlement pour gouverner par décret, a depuis déclaré qu’il remplacerait la constitution démocratique de 2014 par une nouvelle constitution par référendum le 25 juillet.

    Les gains démocratiques « sapés »

    Les opposants au président l’accusent d’un coup d’État qui a sapé les acquis démocratiques de la révolution de 2011 qui a déclenché le printemps arabe, mais il affirme que ses actions étaient légales et nécessaires pour sauver la Tunisie d’une crise politique prolongée.

    Le projet de Saied de rédiger une nouvelle constitution s’est heurté à une forte opposition des partis politiques, qui disent qu’ils ne participeront pas aux réformes politiques unilatérales et qu’ils boycotteront le référendum.

    Le 23 mai, l’UGTT a annoncé qu’elle ne participerait pas à un dialogue national proposé par Saied.

    Alors que Saied se concentre sur le changement de la politique tunisienne, les critiques disent qu’il ne prête pas assez d’attention à l’effondrement de l’économie du pays. Il a répété à plusieurs reprises que la Tunisie était riche mais que l’élite politique volait l’argent du peuple, ce que ses opposants qualifient de populisme.

    Le déficit budgétaire de la Tunisie atteindra 9,7 % du produit intérieur brut (PIB) cette année, contre 6,7 % précédemment prévu, en raison d’un dollar américain plus fort et d’une forte augmentation des prix des céréales et de l’énergie, a indiqué le gouverneur de la banque centrale, Marouan Abassi. dit ce mois-ci.

    L’agence Fitch Ratings a prévenu lundi que les tensions entre le gouvernement et l’UGTT entravaient les négociations avec le FMI.

    « Passer des réformes politiques et économiques sans le soutien de l’UGTT serait difficile », a-t-il déclaré.

    Aljazeera, 31 mai 2022

    #Tunisie #UGTT #Grève #KaisSaied #Réformes

  • Les tensions politiques en Tunisie entravent les réformes

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    Fitch Ratings-Hong Kong-30 mai 2022 : Fitch Ratings estime que le gouvernement tunisien et l’influente Union générale tunisienne du travail (UGTT) pourraient forger un consensus sur un ensemble de réformes économiques susceptibles de débloquer le financement du FMI et de soutenir la position de financement extérieur du pays, mais les tensions sur la future configuration institutionnelle entravent un accord. Cela augmente les risques pour notre scénario de base de l’entrée de la Tunisie dans un programme du FMI d’ici la fin du 3T22.

    L’annonce par l’UGTT le 23 mai qu’elle ne participerait pas à un dialogue national proposé par le président pour soutenir les réformes politiques et qu’elle organiserait une grève nationale du secteur public a mis en évidence des divergences de vision sur le processus de réforme. Une commission constitutionnelle a également été mise en place pour faire avancer les réformes, et un référendum sur une nouvelle constitution devrait avoir lieu en juillet, avec des élections législatives fin 2022.

    Quatre groupes ont été invités à se joindre au dialogue : l’UGTT, l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA, organisation patronale), la Ligue tunisienne des droits de l’homme et l’Ordre national des avocats. Ce sont ces organisations qui ont participé aux pourparlers visant à réduire les tensions politiques en 2013. Les partis politiques n’ont pas été invités à y participer.

    Le FMI a déclaré en 2021 que la dette de la Tunisie deviendrait insoutenable à moins qu’un programme de réforme solide et crédible ne soit adopté avec un large soutien. Malgré la montée des risques financiers et politiques, nous nous attendons toujours à ce que la Tunisie présente un plan de réforme crédible au FMI, avec un financement important des créanciers publics décaissé d’ici la fin de l’année. Dans un scénario sans réforme, la Tunisie pourrait finalement être considérée comme nécessitant un traitement de la dette du Club de Paris avant de devenir éligible à un financement supplémentaire du FMI, avec des implications pour les créanciers du secteur privé.

    L’adhésion de l’Union renforcerait la crédibilité d’un programme de réforme économique et augmenterait considérablement la probabilité d’un accord de financement avec le FMI, selon nous. Le président Kais Saied reste populaire, mais faire adopter des réformes politiques et économiques sans le soutien de l’UGTT serait difficile. Nous pensons que l’union conditionnera son soutien aux réformes économiques à la préservation de son rôle politique influent dans le cadre du nouvel ordre institutionnel. Néanmoins, il existe un risque que les réformes ne soient pas convenues à temps pour garantir un programme du FMI avant que les tensions sur les liquidités externes ne s’aggravent, même si l’UGTT finit par les soutenir.

    Les décaissements récents, de la Banque mondiale, de l’UE et d’Afreximbank, ont atténué l’impact à court terme sur la position extérieure de la Tunisie des sorties plus fortes du compte courant causées par la hausse des prix mondiaux des matières premières, telles que le pétrole et le blé, en raison de la guerre en Ukraine. Nous prévoyons que le pays affichera un déficit du compte courant de 8,4 % du PIB en 2022 (contre 6,3 % en 2021).

    La hausse des prix à l’importation a également aggravé les pressions inflationnistes et alourdi la facture des subventions du gouvernement. En partie en conséquence, nous prévoyons que le déficit budgétaire se creusera à 8,5 % du PIB en 2022, contre 7,8 % en 2021. La banque centrale a relevé son taux directeur de 75 points de base en mai à 7 %, ce qui pourrait contribuer à refroidir la demande, mais il est peu probable que la Tunisie attire beaucoup d’investissements privés internationaux, compte tenu des défis économiques auxquels le pays est confronté.

    Fitch a abaissé la note de la Tunisie à « CCC » de « B- » en mars 2022, en raison de risques accrus de liquidité budgétaire et externe après de nouveaux retards dans la conclusion d’un nouvel accord avec le FMI à la suite de changements politiques en juillet 2021 qui ont vu le président suspendre le Parlement et révoquer le premier ministre. ministre. En l’absence d’un accord avec le FMI, qui est nécessaire pour accéder à l’aide budgétaire de la plupart des créanciers publics, on s’attendrait à ce que les réserves internationales de la Tunisie s’érodent progressivement (de 8,4 milliards de dollars fin avril 2022) et que le dinar se déprécie.

    Fitch ratings, 30 mai 2022

    #Tunisie #UGTT #Réformes #KaïsSaïed #FMI #Financement

  • Tunisie : « Nous ne serons par présents au dialogue »-Taboubi

    Tunisie : « Nous ne serons par présents au dialogue »-Taboubi

    Tunisie, Noureddine Taboubi, UGTT, dialogue, Kaïs Saïed,

    Le Secrétaire Général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a réitéré, ce vendredi 27 Mai, « le refus de la centrale syndicale de participer au dialogue national, selon la formule annoncée », signalant que « le fait que son nom soit mentionné dans le décret présidentiel n° 505 de l’année 2022, fixant la composition de la commission consultative des affaires économiques et sociales, et la commission consultative juridique, ne change pas sa position ».

    « Nous ne serons pas présents, nous ne sommes pas concernés par le décret présidentiel, mais tout en marquant notre désaccord avec le chef de l’Etat, nous saluons en lui sa clarté, l’homme est clair et est en train d’aller de l’avant pour la concrétisation de son projet sans écouter qui que ce soit », a-t-il souligné dans une déclaration médiatique, relayée par Mosaïque, en marge de la tenue de la commission administrative nationale de l’organisation syndicale.

    Et de poursuivre : « nous lui rendons la même clarté et notre position est claire : nous n’entraînerons pas l’UGTT dans une voie inconnue ».

    Ce décret présidentiel n’engage que celui qui l’a signé, a-t-il indiqué.

    Gnetnews

    #Tunisie #Dialogue #UGTT #KaiesSaied

  • Tunisie: Saïed annonce un « dialogue national » sans Ennahda

    Tunisie: Saïed annonce un « dialogue national » sans Ennahda

    Tunisie: Saïed annonce un « dialogue national » sans Ennahda – ISIE, CSM, élections, magistrature, UGTT, UTICA, avocats, crise politique, crise économique, chômage, Rached El Ghannouchi,

    La Tunisie a vécu un mois d’avril pour le moins compliqué politiquement et ce n’est pas la traditionnelle indolence politique du Ramadhan qui a empêché le Président Kaïs Saïed de faire des annonces concernant le « bouclage » du processus politique enclenché au lendemain des inédites décisions prises le 25 juillet 2021.

    Après avoir pris en compte les résultats de la consultation populaire qu’il avait lancé la mi-janvier dernier et qui consistait en un formulaire à remplir par les citoyens tunisiens sur leur avis sur la façon dont devrait être menée la transition politique, le président Saïed a annoncé, lors de ses vœux au peuple tunisien à l’occasion de l’Aïd el Fitr, célébré lundi et mardi, la tenue d’un “dialogue politique national” dont seront exclues plusieurs formations politiques, principalement le mouvement d’obédience islamiste Ennahda, la principale force politique en Tunisie depuis la chute du régime de Zine El Abidine ben Ali en janvier 2011.

    Ce discours a été l’occasion pour Kaïs Saïed d’annoncer la mise en place d’une commission chargée de “gérer le dialogue national”, une mesure visant à répondre aux attentes de la communauté internationale qui avait mis la pression sur le pouvoir tunisien après le gel du parlement le 25 juillet 2021, puis sa dissolution le 30 mars 2022. Il vient aussi contrebalancer la décision de Kaïs Saïed , prise le 22 avril, de nommer le Président de l’Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).

    Selon un décret publié par le Journal officiel de la République tunisienne, le chef de l’État pourra nommer trois des sept membres de l’Instance Supérieure Indépendante pour les Élections (Isie), dont son président. Ce dernier devait, selon la loi organique de 2012 sur l’organisation des élections, être désigné par le Parlement.

    Ce n’est pas la première institution qui passe de facto sous le giron de la présidence. En février dernier, il y a eu la dissolution du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), remplacé par un organe de supervision judiciaire “temporaire” dont les membres ont été nommés par le Président tunisien.

    S’agissant du dialogue national annoncé par Kaïs Saïed, quatre organisations devront y prendre part. Il s’agit de la centrale syndicale UGTT, l’organisation patronale UTICA, la Ligue tunisienne des droits de l’homme (LTDH) et l’Ordre national des avocats. Le choix de ce quartette, serait lié à sa crédibilité internationale, car il avait reçu en 2015 le prix Nobel de la paix pour sa contribution à la transition démocratique en Tunisie. Un gage offert donc aux partenaires étrangers, soucieux d’une sortie de crise politique rapide en Tunisie.

    Pour rappel, il a été décidé l’organisation d’un référendum pour la réforme de la constitution tunisienne le 25 juillet prochain, qui sera suivi des élections législatives le 17 décembre, sous un climat d’incertitudes dans un pays de quelque 10 millions d’habitants secoué une crise économique aigüe et un fort taux de chômage.

    En décembre 2021, l’Algérie avait accordé un prêt de 300 millions de dollars à la Tunisie, à la veille d’une visite officielle de deux jours du président algérien Abdelmadjid Tebboune à Tunis.

    De Tunis, Akram Kharief

    #Tunisie #KaisSaied #Ennahdha #ElGhannouchi #Dialogue

  • Tunisie : L’UGTT appelle à former un gouvernement de sauvetage en urgence

    Dans une allocution prononcée par le Secrétaire général de l’UGTT (Centrale syndicale), Noureddine Tabboubi, devant un rassemblement de syndicalistes, à l’occasion du 9ème anniversaire de la Révolution tunisienne
    Mona Saanounı |
    14.01.2020

    AA/Tunis/Yemna Selmi

    Le Secrétaire général de l’Union Générale Tunisienne du Travail (UGTT- Centrale syndicale), Noureddine Tabboubi, a appelé, mardi, à former en urgence un gouvernement de sauvetage, qui adopte un programme social.

    C’est ce qui ressort du discours prononcé par Tabboubi, lors d’un rassemblement de syndicalistes devant le siège de l’UGTT à Tunis, à l’occasion du 9ème anniversaire de la Révolution tunisienne, qui avait abouti à la chute de l’ancien président tunisien défunt Zinelabidine Ben Ali.

    Tabboubi a appelé le président de la République, Kaïs Saïed, à « désigner une personnalité consensuelle pour la présidence du gouvernement, qui soit compétente et intègre et œuvre à la formation d’un gouvernement de sauvetage sur la base d’un programme social répondant aux attentes de notre peuple avec ses différentes classes sociales ».

    Le Secrétaire général de l’UGTT a également considéré que « le prochain gouvernement doit renfermer un nombre limité de ministres et que ses membres doivent être compétents et intègres ».

    Il a, entre autres, mis l’accent sur « la nécessité de tenir des concertations élargies entre toutes les parties autour de la formation du gouvernement, le plus rapidement possible ».

    Plus tôt dans la journée, le Président tunisien, Kais Saïed, avait envoyé une correspondance aux blocs parlementaires, leur demandant de présenter des noms de candidats compétents pour présider le prochain gouvernement, après le rejet du gouvernement de Habib Jemli.

    Vendredi dernier, le Parlement tunisien avait voté à une majorité de 134 députés contre le gouvernement de Habib Jomli, tandis que 72 députés avaient voté pour et 3 autres s’étaient abstenu.

    Tabboubi a considéré, d’autre part, que « l’UGTT est l’abri de tous les Tunisiens et avait eu un rôle crucial dans la destitution de l’ancien régime lors de la révolution, à travers l’organisation de manifestations de protestation et de grèves notamment à Sidi Bouzid (centre), Kasserine (ouest) avant que les manifestations ne s’étendent vers d’autres régions dont la capitale Tunis ».

    Le Secrétaire général de l’UGTT a souligné, dans ce contexte, que « sans l’UGTT, la révolution n’aurait pas réussi et le régime d’oppression n’aurait pas été destitué ».

    Et d’ajouter que « la célébration de l’anniversaire de la révolution reflète le refus de la dictature et de la corruption par la Tunisiens ».

    Les Tunisiens célèbrent, mardi, le 9ème anniversaire de la révolution (17 décembre 2010-14 janvier 2011) et la destitution du régime du président défunt Zinelabidine Ben Ali.

    Des centaines de syndicalistes ont scandé, lors du rassemblement devant l’UGTT, des slogans relatifs à la révolution tunisiennes dont « fidèles au sang des martyrs » et « Travail, liberté, dignité ! ».

    Anadolou

    Tags : Tunisie, UGTT, syndicats, travail,