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  • Comment l’ONU a été disqualifiée par les puissances

    Comment l’ONU a été disqualifiée par les puissances

    ONU, Etats-Unis, Russie, Ukraine, Palestine, Sahara Occidental, Irak, Syrie, Mali, Niger, Congo,

    Dépassée sur le dossier palestinien, encore dépassée sur le dossier sahraoui, comme pour celui de la Libye, impliquant des puissances, ou un jeu de coulisses des puissances, l’Organisation des Nations Unis suivra-t-elle bientôt le rôle de son prédécesseur la Société des Nations ? On serait tentés de le croire, d’autant que, comme on peut l’observer depuis le début de la guerre en Ukraine, l’ONU a été carrément mise de côté dans cette guerre de sous-traitance. Dès lors qu’il s’agit de puissances en jeu, l’ONU n’a plus de voix. Ce sont les puissants qui s’expriment, qui bougent, qui ont le droit à la parole. Et aux actes. Pas l’ONU.

    L’ONU a été instituée le 24 octobre 1945 par la ratification de 51 états en remplacement de la société des nations. Les objectifs premiers de l’organisation sont le maintien de la paix et la sécurité internationale, avec comme point fort la protection des droits de l’homme, l’aide humanitaire, le développement durable et la garantie du droit international. Sur les 197 états qu’elle reconnaît, 193 y sont membres. L’ONU compte désormais la quasi-totalité des états du monde.

    Toutefois, les espoirs suscités au début par la création de cette organisation, aujourd’hui, on peut dire, sans contredit, que la déception est grande dans le monde. Avec seulement 5 pays (Chine, États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie) qui sont des membres permanents du conseil de sécurité de l’ONU avec un droit de véto, c’est un mode de fonctionnement loin d’être démocratique, une minorité d’état bénéficiant de ce droit de véto au détriment des autres états membres.

    Mais là n’est pas l’essentiel. Son siège, situé au quartier de Manhattan, ainsi que son financement, dont Washington débourse la plus grosse part, font dire à beaucoup d’observateurs que cette Organisation est un appendice à la politique étrangère des Etats Unis. Et ce n’est pas tout à fait inexact. Depuis plusieurs années les Nations unies connaissent des problèmes financiers qui mettent les employés onusiens sous pression. Ces problèmes sont générés par les arriérés de paiement des États membres parmi lesquels le plus grand débiteur est les États-Unis avec plus de 60 % du total, selon les années. Ce qui emmène à dire que les salaires des hauts fonctionnaires onusiens dépendent en partie du financement américain. D’où la difficulté pour un subalterne de mettre en colère son employeur, serions-tentés de dire.

    Il y a moins de trois jours, Biden, qui réunit une coalition de plus de 50 pays membres de l’Otan, décidait de faire don de nouvelles armes à l’Ukraine. Les États-Unis contribueront à hauteur de 800 millions de dollars en aide militaire : 600 réservoirs, 500 systèmes d’artillerie, 600 000 obus et140 000 armes antichars. Une résolution pour une guerre mondiale contre la Russie en dehors de tout cadre juridique et au nez de l’ONU, dont les objectifs premiers de l’organisation sont le maintien de la paix et la sécurité internationale, mais qui n’a pas proféré un seul mot.

    L’invasion de l’Irak, Africom, l’Afghanistan ou l’envoi de 4 000 camions d’armes envoyés en Syrie pour faire chuter Bachar, ont été quelques uns de ces opérations militaires américaines, directes ou de sous-traitance, qui ont abouti à une paralysie de l’instance politique internationale face aux Etats Unis.

    Récemment encore, la guerre en Ukraine, puisqu’elle a été décidée par le Kremlin, autre puissance planétaire, paralysera de même l’ONU. Et si la Chine s’avisait demain à reprendre Taiwan par la force, l’ONU serait tout autant paralysée.

    Par contre, s’il s’agit du Mali, du Niger ou du Congo, l’ONU imposera par la force un cessez-le-feu et déploiera des Casques bleus pour le maintien de la paix. Ce qui n’est pas mauvais en soi, mais qui fait poser des points d’interrogations à longueur de lignes…

    Fayçal Oukaci

    L’Express, 3 juillet 2022

    #ONU #EtatsUnis #Russie #Chine #Palestine #SaharaOccidental #Ukraine #Syrie #Irak #Mali #Niger #Congo

  • Ukraine: Le Marocain condamné à mort fait appel

    Ukraine: Le Marocain condamné à mort fait appel

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    Un Marocain et un Britannique font appel des condamnations à mort dans l’est de l’Ukraine sous contrôle séparatiste

    LONDRES, 1er juillet (Reuters) – Un combattant marocain et un Britannique condamnés à mort par un tribunal séparatiste soutenu par la Russie dans l’est de l’Ukraine pour avoir combattu pour l’Ukraine ont fait appel de leur condamnation, a rapporté vendredi l’agence de presse étatique russe TASS.

    Selon l’agence TASS, la Cour suprême de la République populaire autoproclamée de Donetsk (RPD), un territoire reconnu uniquement par la Russie et la Syrie, a reçu des appels des avocats de Brahim Saadoun et Shaun Pinner.

    Elle a indiqué qu’un autre Britannique condamné, Aiden Aslin, n’avait pas encore fait appel, citant l’avocat d’Aslin.

    Les trois hommes ont été condamnés à mort le mois dernier pour « activités mercenaires » dans le cadre de la lutte pour l’Ukraine contre la Russie et les forces soutenues par celle-ci, dans le cadre d’un procès que les responsables politiques occidentaux ont qualifié de spectacle.

    Leurs proches affirment qu’ils étaient sous contrat pour combattre pour l’armée ukrainienne et qu’ils n’étaient donc pas des mercenaires mais des soldats réguliers ayant droit à la protection des conventions de Genève sur le traitement des prisonniers de guerre.

    Selon l’agence TASS, la Cour suprême de la RPD a déclaré que les appels seraient examinés dans un délai maximum de deux mois.

    Elle a ajouté que Pinner avait demandé que sa peine soit commuée en une peine de prison à vie.

    Selon une mise à jour du code pénal de la RPD publiée sur un site Internet officiel et entrée en vigueur vendredi, la peine de mort sera appliquée à partir de 2025. en savoir plus

    Ce que cela signifie pour les trois hommes n’est pas clair. La RPD, contrairement à la Russie, a inscrit la peine capitale dans ses textes de loi depuis 2014, mais n’avait pas de législation décrivant comment l’appliquer jusqu’à présent.

    Jeudi, la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) a indiqué qu’elle avait ordonné à la Russie de veiller à ce que les deux Britanniques ne soient pas condamnés à la peine de mort. lire la suite

    La Russie, dont le parlement a adopté le mois dernier une loi visant à la soustraire à la juridiction de la CEDH, a déclaré qu’elle n’était pas liée par cet ordre et que l’affaire était entre les mains de la RPD.

  • Manipulation de masse et hypnose collective

    Manipulation de masse et hypnose collective

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    (Depuis le début de la guerre en Ukraine, les médias occidentaux parlent d’une même voix pour pointer le doigt sur la Russie. Toute la batterie médiatique disponible joue le jeu. Au final, il faut être hyper lucide pour voir clair dans la propagande de guerre dont les médias mainstream bombardent la planète à longueur de jour ; aussi, cet article, « manipulation de masse et hypnose collective », vient à point pour éclairer d’un jour nouveau comment opèrent les techniques de manipulation sur les masses).

    Le « gaslighting » est une technique de manipulation psychologique redoutable qui consiste à faire douter la victime de sa mémoire ou carrément de sa santé mentale. Les gouvernements, les gourous, etc sont maîtres dans l’utilisation de cette technique… En voici une excellente illustration de Julie Steward du 8/10/2020.

    L’équipe gouvernementale chargée de l’étude des comportements étudie attentivement le comportement humain depuis des décennies et conseille le gouvernement sur la manière exacte de manipuler le grand public pour qu’il se conforme aux règles sans même qu’il se rende compte qu’il a été manipulé.

    Le “gaslighting” est une tactique de manipulation utilisée pour gagner du pouvoir, et elle ne fonctionne que trop bien. Tout le monde est susceptible de succomber au « gaslighting » et c’est une technique courante chez les abuseurs, les dictateurs, les narcissiques et les chefs de secte. Elle est pratiquée lentement, de sorte que la victime ne se rend pas compte de l’étendue du lavage de cerveau qu’elle a subi.

    Il est clair que le gouvernement applique les techniques de “gaslighting” au public.

    11 signes avant-coureurs du “gaslighting”

    1 – Ils disent des mensonges flagrants

    Les mensonges sont flagrants pour créer un précédent. Une fois qu’ils ont raconté l’énorme mensonge, vous ne savez pas si ce qu’ils disent est vrai, ce qui vous rend instable et vous empêche d’avancer.

    2 – Ils nient avoir jamais dit quelque chose, même si vous avez des preuves

    Cela vous fait remettre en question votre réalité et commence à accepter la réalité de l’agresseur (nouvelle normale).

    Il existe une abondance d’images vidéo de responsables gouvernementaux affirmant que les masques faciaux sont inutiles, mais ils les ont maintenant imposés comme si de rien n’était.

    3 – Ils utilisent ce qui vous est cher comme munition

    Ils savent que la chose la plus importante pour la plupart des gens est la famille et l’identité personnelle. Notez que la première chose que le gouvernement a faite a été de séparer les familles. Ne rendez pas visite à votre grand-mère, ne laissez pas vos cousins jouer ensemble, restez chez vous et ne vous approchez pas des autres membres de la famille. Puis est venue l’attaque contre l’identité personnelle par le biais de l’obligation de se couvrir le visage. Les masques sont déshumanisants et réduisent au silence. Ils constituent un excellent outil de propagande, un rappel constant du « virus mortel » et un excellent moyen d’établir et d’évaluer les niveaux de conformité.

    4 – Ils vous épuisent avec le temps

    Le “gaslighting” se fait progressivement au fil du temps, c’est l’analogie de la grenouille dans la marmite, elle ne se rend pas compte qu’elle est en train de cuire jusqu’à ce que l’eau atteigne le point d’ébullition et à ce moment-là, il est trop tard. En mars, on nous a dit qu’il ne fallait que 3 semaines pour aplatir la courbe, maintenant 7 mois plus tard, les restrictions deviennent encore plus draconiennes et les gens sont au point de rupture.

    5 – Leurs actions ne correspondent pas à leurs paroles

    Lorsque vous avez affaire à un abuseur qui s’adonne au “gaslighting”, regardez ce qu’elle fait plutôt que ce qu’elle dit. On nous dit que nous devons nous couvrir le visage, ne pas nous réunir par groupes de plus de six personnes et garder une distance de deux mètres avec les autres, et pourtant des députés ont été pris en train d’enfreindre les règles à maintes reprises. On peut également le constater lorsque leur message était clairement « protégez le NHS » (“protégez le système de santé”) et encourageait même les gens à les applaudir, tout en fermant effectivement la majorité du service sous notre nez.

    6 – Ils ajoutent du renforcement positif pour vous embrouiller

    L’entité qui vous rabaisse et vous fait vous sentir sans valeur fait maintenant l’éloge de quelque chose que vous avez fait, ce qui ajoute un sentiment de malaise. Cela vous fait penser « peut-être qu’ils ne sont pas si mauvais », mais regardez ce pour quoi ils vous félicitent, c’est probablement quelque chose qui a servi à cette même entité. Le gouvernement ne peut pas nous féliciter assez du fait que nous sommes tous restés à la maison comme on nous l’avait demandé, ils sont heureux que nous ayons perdu nos moyens de subsistance et que nous leur ayons fait gagner des milliards de livres.

    7 – Ils savent que la confusion affaiblit les gens

    Les abuseurs s’adonnant au “gaslighting” savent que les gens aiment avoir un sentiment de stabilité et de normalité. Leur but est de déraciner ce sentiment et de vous faire tout remettre en question en permanence. Une tendance naturelle des humains est de se tourner vers la personne s’adonnant au “gaslighting” pour se sentir plus stable. C’est ce que nous constatons avec les « règles » ridicules des gouvernements, les gens ne les comprennent pas et ne peuvent pas suivre, alors ils se tournent constamment vers le gouvernement pour obtenir une direction, maintenant incapable de penser par eux-mêmes.

    8 – Ils “projettent”

    Quoi qu’ils fassent de mal, ils accuseront leur victime de l’avoir fait. Cela se produit si souvent que vous commencez à vous défendre, plutôt que de regarder le comportement des abuseurs. On peut le constater lorsque le gouvernement dit que nous nous sommes trop mélangés, que nous ne suivons pas les règles, que les gens ne portent pas leur masque, alors qu’en fait ce sont eux qui ne suivent pas les règles (parce qu’ils savent à quel point elles sont ridicules et inutiles)

    9 – Ils essaient de monter les gens contre vous

    Ces abuseurs sont passés maîtres dans l’art de la manipulation et savent trouver des personnes dont ils savent qu’elles les soutiendront et les utiliseront contre vous. Le gouvernement a utilisé cette technique pour maintenir les troubles civils au sein des communautés et la majorité du public s’est laissé prendre au jeu. Ils réprimandent ceux qui « enfreignent les règles » et encouragent leurs voisins (les partisans du gouvernement) à cafarder, à les dénoncer, voire à les approcher dans la rue et à les insulter. Un cas classique de « diviser pour mieux régner ».

    10 – Ils disent aux autres que vous êtes fou

    C’est l’un des outils les plus efficaces de l’abuseur, car il est dédaigneux. Ils savent que s’ils mettent en doute votre santé mentale, les gens ne vous croiront pas quand vous leur direz que l’abuseur est abusif et contrôlant. Vous pouvez voir ce qui se passe avec le gouvernement maintenant, accusant les gens qui remettent en question leur récit, d’être des théoriciens du complot indifférents, égoïstes et fous, d’être contre ceci et contre cela, et même d’être des psychopathes.

    11 – Ils vous disent que tous les autres sont des menteurs

    En vous disant que tous les autres sont des menteurs, cela vous fait à nouveau remettre en question votre réalité. C’est une technique de manipulation qui pousse les gens à se tourner vers l’abuseur pour obtenir des « informations correctes ». C’est ce qui se passe sur les médias sociaux où la liberté d’expression n’est plus autorisée. Toute personne qui s’exprime contre le récit est renvoyée et réduite au silence, quels que soient sa profession, son expertise, son statut social et son expérience. On nous dit de ne pas croire ces personnes et ce, sans débat équitable.

    Plus vous êtes conscient de ces techniques, plus vous pouvez les identifier rapidement et éviter de tomber dans le piège des abuseurs pratiquant le “gaslighting” (comme les gouvernements dans cette guerre contre leurs peuples).

    Par Sandra Freyburger, Analyste politique, chercheuse altermondialiste

    L’Express, 24 juin 2022

    #Masses #Manipulation #Ukraine #Russie

  • Carburants: Le Maroc paie cher sa politique hasardeuse

    Carburants: Le Maroc paie cher sa politique hasardeuse

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    Pays non producteur de pétrole et dépendant à 100% de ces importations, le Maroc paie cher l’envolée des cours de l’or noir, à cause d’une politique hasardeuse du Makhzen. La hausse des prix des carburants au Maroc pourrait faire grimper le prix du diesel à 1,47 euros (15,5 dirhams), tandis que l’essence pourrait atteindre 1,71 euros (18 dirhams). Ces maxima sont prévus selon les calculs des experts de la Fédération nationale des propriétaires, commerçants et gérants de stations-service du Maroc (FNPCGS).

    Le conflit international entre la Russie et l’Ukraine a impacté l’économie marocaine, les ressources énergétiques sont devenues de plus en plus rares, ce qui, conjugué à une demande soutenue, a provoqué une flambée des prix. Le gouvernement marocain a refusé à plusieurs reprises de soutenir ses citoyens par diverses mesures qui pourraient stimuler une baisse des prix du carburant. Nadia Fettah, ministre de l’Économie et des Finances, s’est excusée devant le Parlement le 6 juin, arguant que « nous n’avons pas le budget pour subventionner les prix du carburant… N’hypothéquons pas l’avenir ».

    Elle a également reconnu que le gouvernement est appelé à gérer cette situation, mais a expliqué que l’impossibilité de connaître les éventuelles fluctuations futures des prix, ainsi que la durée de la crise internationale, rendent cette tâche extrêmement difficile. Malgré la forte consommation d’hydrocarbures du Maroc, environ 12 millions de tonnes par an, ils sont soumis à de multiples taxes. La TIC (taxe intérieure de consommation) et la TVA (taxe sur la valeur ajoutée) sont des taxes importantes sur le prix du carburant. Mais pour l’instant, le gouvernement n’envisage pas de les réduire ou de les suspendre afin de réduire le coût du carburant.

    L’arrêt de l’activité de la raffinerie de « La Samir » complique d’emblée l’existence, car cette infrastructure permet d’augmenter la capacité de stockage des carburants, chose non faite pour l’instant. Une autre formule suggérée par certains experts consiste à encourager les stations-service à réduire leurs marges bénéficiaires, ce qui réduirait considérablement la facture des consommateurs. Mais en réalité, il est très peu probable que le gouvernement prenne des mesures dans ce sens, car le secteur des hydrocarbures est libéralisé au Maroc depuis 2015.

    L’un des secteurs les plus touchés par la hausse des prix du carburant est celui des taxis, ce qui a conduit le syndicat national des chauffeurs de taxi à menacer de faire grève le 29 juin devant la wilaya du Grand Casablanca. Ils estiment que les subventions allouées par le gouvernement à leur secteur sont insuffisantes pour couvrir le coût du carburant. Mais il est peu probable que cette situation difficile soit résolue, du moins à court terme. La banque d’investissement Goldman Sachs a prédit que le baril de Brent pourrait atteindre 140 dollars d’ici l’été, contre 120 dollars actuellement. « Les importateurs occidentaux ont annoncé des interdictions d’importation de pétrole russe », explique Goldman, ce qui, selon la banque, « entraînera un déplacement important et imparfait des barils en raison des contraintes contractuelles et de transport ». L’une des solutions suggérées par le rapport publié par la banque serait des droits de douane, ce qui reviendrait à taxer fortement les exportations russes, réduisant ainsi les revenus du pays gouverné par Poutine, mais permettant une normalisation des flux commerciaux.

    L’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+) a également pris des mesures, s’engageant à augmenter la production quotidienne de barils de 42,56 millions de barils par jour en juillet à 43,2 millions de barils par jour. Malgré cette augmentation de la production, elle reste insuffisante pour couvrir le déficit causé par l’embargo pétrolier russe. Cet embargo concerne le pétrole transporté par bateau, qui représentait les deux tiers des importations européennes de brut russe, chiffre qui est passé à 90 % à la fin de l’année. Cette augmentation après le conflit russo-ukrainien a été répartie sur le reste des membres de l’OPEP, mais certains d’entre eux n’ont pas été en mesure d’augmenter le taux de production de leurs infrastructures en même temps que la demande a augmenté. Tout cela signifie que le prix du pétrole continue de s’envoler et, pire encore, qu’il n’a pas encore atteint son sommet. Les Marocains cherchent donc des moyens de réduire autant que possible leur facture de carburant, malgré la réticence du gouvernement à réduire les taxes sur le carburant.

    R.I

    E-bourse, 17 juin 2022

    #Maroc #Carburants #Prix

  • Adhésion de l’Ukraine à l’UE: Les pays des Balkans mécontents

    Adhésion de l’Ukraine à l’UE: Les pays des Balkans mécontents

    Ukraine, Union Européenne, UE, adhésion, candidatures, Balkans, Bosnie, Kosovo, Serbie,

    Crédibilité

    Alors que les Européens veulent prouver leur soutien au peuple ukrainien en acceptant la candidature du pays en guerre à une possible adhésion à l’Union européenne, d’autres pays comprennent mal l’empressement de Bruxelles vis-à-vis de Kiev, alors même que leurs propres demandes restent toujours, depuis des années d’attente, en suspens. Plusieurs dirigeants des pays des Balkans occidentaux candidats à l’adhésion ont donc fait savoir jeudi leur «mécontentement» et dénoncé le manque de «crédibilité» de l’UE à l’issue d’un Sommet avec les Vingt-Sept. «Nous n’avons rien obtenu», a résumé sèchement le président serbe, Aleksandar Vucic, au cours d’une conférence de presse commune à Bruxelles avec ses homologues albanais et macédonien. Le veto opposé par la Bulgarie à l’ouverture des négociations d’adhésion avec la Macédoine du Nord pour des raisons de contentieux historiques et culturels a ulcéré les dirigeants des Balkans. Le Premier ministre albanais, Edi Rama, a dénoncé le blocage et le fait que les 26 autres membres de l’UE «restent assis et offrent un spectacle effrayant d’impuissance». «C’est un coup dur pour la crédibilité de l’Union européenne», a aussi lancé Dimitar Kovacevski.

    Les dirigeants des Balkans occidentaux n’ont pas caché non plus leur amertume devant l’empressement de leurs homologues auprès de l’Ukraine et de la Moldavie. L’UE a accordé aux deux pays le statut de candidat à l’adhésion au cours du sommet organisé après leur rencontre avec leurs homologues des Balkans. Mais avant de prendre cette décision, ils ont eu un long débat sur les demandes des Balkans. Ils se sont dits «prêts» à accorder le statut de pays candidat à la Bosnie-Herzégovine. Edi Rama a conseillé aux Ukrainiens de ne «pas se faire d’illusions» sur le statut de candidat, car le processus pour l’adhésion sera très long.

    «La Macédoine du Nord est candidate depuis 17 ans, si je n’ai pas perdu le compte, et l’Albanie depuis huit ans», a-t-il rappelé. La Serbie attend depuis 2012 et le Monténégro négocie depuis 2010. La Bosnie-Herzégovine et le Kosovo, qui n’est pas reconnu par cinq membres de l’UE, ne sont encore que des «candidats potentiels». Les blocages pour l’ouverture des négociations sont sérieux. Les contentieux entre la Serbie et le Kosovo bloquent les aspirations de Belgrade. Aleksandar Vucic a été catégorique : pas question de reconnaître le Kosovo. La présidente du Kosovo, Vjosa Osmani-Sadriu, a mis en garde l’UE contre tout espace laissé à l’influence «d’autres acteurs», car «il est évident qu’ils l’utiliseront».

    La Russie, la Chine, la Turquie et les pays du Golfe gagnent en influence dans cette région dont les attentes sont déçues par les atermoiements de l’UE. Toutefois, au vu des difficultés qui perturbent régulièrement l’Europe des 27, l’on peut comprendre du côté de Bruxelles que l’on ne souhaite pas inclure plus de membres, créant ainsi plus de complications. Et à l’heure où de plus en plus de pays de l’UE rejettent l’invasivité croissante de Bruxelles sur leur fonctionnement interne, de nouvelles adhésions et donc de nouveaux chamboulements politiques et économiques pourraient pour le moins poser problème et créer de nombreuses dissensions.

    Fouzia Mahmoudi

    Le Jour d’Algérie, 27 juin 2022

    #UnionEuropéenne #UE #Ukraine #Balcans #Serbie #Kosovo #Macédoine #Bosnie

  • Ukraine: L’échec de l’OTAN et la «porte de sortie» de Kissinger

    Ukraine: L’échec de l’OTAN et la «porte de sortie» de Kissinger

    Ukraine, Russie, OTAN, Etats-Unis, Guerre froide, Henry Kissinger,

    L’échec redouté des atlantistes et la «porte de sortie» d’un Kissinger pour éviter la débâcle?

    Par Djerrad Amar

    L’agressivité est un exutoire de la peur.

    Les USA se testent, en permanence, par des guerres, contre les pays faibles, afin de se soulager de la frayeur de perdre leur leadership ou de subir, sur leur sol, une guerre d’anéantissement, d’un pays aussi fort, qu’il lui prévoit !

    Leur comportement continuellement irrationnel par leurs actions illégales, provocantes et paranoïaques, ne peut conduire qu’à l’impasse ! Toute réplique ne peut être que légale et légitime !

    Le jour où un pays comme la Russie se sentant en danger les a mis en sérieuse difficulté, ils ont mobilisé tous les moyens lourds (y compris la propagande de guerre) pour la persuader à renoncer, voire à abdiquer tout en s’évertuant à mettre la justice et l’humanité de leur côté !

    La Russie irréductible quand il s’agit d’un problème existentiel n’a fait que répondre légitimement à un besoin naturel de sécurité suite à une injustice ; forcée de le régler sur le terrain de combat contre un quasi ennemi qui l’a décidé par ‘‘guerre proxy’’ !

    « La propagande (dit-on) est le contraire de l’artillerie : plus elle est lourde, moins elle porte.»

    Le temps de l’échec redouté

    C’est l’heure de la panique dans le système frelaté politique, militaire et informationnel occidental ! Toutes leurs sournoiseries et leurs boniments, cachés sous un sophisme futile, sont mis au grand jour ! Stratèges dans le mensonge hier pour expliquer l’échec de « Poutine », subitement ils deviennent stratèges pour « expliquer » leur échec par d’autres mensonges amalgamés à des vérités relativisées, en y ajoutant « selon les Russes ». Toutes les vérités cachées, pendant des mois sortent en désordre, avec parcimonie et ce, grâce aux images incontestables et humiliantes des redditions, des destructions d’arsenaux militaires et des villes sous contrôle russe ! Pour supporter leur honte et leur mauvaise foi, ils y ajoutent quelques « infos » absurdes comme preuves de l’échec des Russes pour faire diversion tels « Poutine limoge des généraux qui ont échoué » et tutti quanti si bien que « Libération » a titré cette idiotie qui a fait la risée des d’internautes « Derrière la chute de Marioupol, la défaite russe » ; comme si en Ukraine on joue à « qui perd gagne » avec la Russie. Ou bien ce journal de caniveau du détestable Times britannique qui se permet d’outrager l’intelligence de ses lecteurs par un article qu’il a intitulé « Le bataillon Azov a enlevé un symbole néonazi de ses insignes, qui aidait jusque-là à nourrir la propagande russe » comme si le changement de logo efface les crimes et l’idéologie de ces bataillons ! Pour ne pas se déjuger des mensonges passés démentis par la réalité incontestable, ils posent maintenant des questionnements sur la « qualité des nationalistes ukrainiens » : « sont-ils tous néonazis ? » ou d’en minimiser l’importance après des critiques et des révélations etc. etc … Dans quelques semaines nous les verrons faire une sorte de « mea culpa » avec de fausses justifications pour espérer regagner la confiance de leurs lecteurs et téléspectateurs … pour mieux les tromper plus tard pour d’autres évènements ! Pour cette espèce, le mensonge est salutaire quand il rassure et s’accommode avec leur incompétence, leur cupidité et leur arrogance ; surtout quand la mort ne les vise pas (ou leurs proches) ou que le terrain d’essai des combats se déroule via un proxy ! «la guerre, ce sont des hommes qui ne se connaissant pas et qui se massacrent au profit d’hommes qui se connaissent et ne se massacrent pas.» (Paul Valéry)

    Les atlantistes constatent qu’ils sont bien en voie de perdre la guerre avec la Russie (voir aussi l’article de Moon of Alabama). Une guerre multiforme ; militaire, économique, politique, tactique et stratégique ! A ce jour, rien des multiples actions coercitives, même les plus crasses et inhumaines, n’a eu d’effets significatifs susceptibles « d’anéantir » la Russie et ce malgré une coalition active, de plus de 30 pays ! Cette Russie est même sur le point de gagner un rôle cardinal dans le nouvel ordre mondial multipolaire, dédollarisé, qui s’esquisse de jour en jour ! Jens Stoltenberg le SG de l’OTAN a évoqué récemment en Finlande, devant le président finlandais ces « concessions » pour avoir la paix. Selon lui, «… La question est de savoir quel prix (les Ukrainiens) sont prêts à payer … Combien de territoire, combien d’indépendance, combien de souveraineté sont-ils prêts à sacrifier?». Même L’influent média internationale « Open Democracy » parle même de « fatigue ukrainienne »

    En effet, quand des soldats et des officiers ukrainiens désertent ou se rendent par centaines, que des milliers périssent sur le champ de bataille à la merci de l’artillerie russe, que les munitions manquent, ou que l’écrasante majorité de l’armement fourni par l’Otan est détruit ou confisqué ou se retrouve en vente sur le marché noir etc. il y a motif acceptable pour abandonner la partie, sauver ce qui reste dont la face, par orgueil ! Même le Washington Post, par un revirement étonnant, reconnait les conditions catastrophiques des forces ukrainiennes. La bataille engagée pour le Donbass semble sceller le sort de la guerre en faveur de la Russie et mettre un terme à toute forfanterie et verbiage politico-médiatique occidental !

    Rappelons que c’est la énième fois depuis au moins 10 ans que les Russes ‘quémandent’ (pourrions-nous dire) des discussions, des négociations, etc . pour s’entendre sur une solution équitable en matière de sécurité ! Mais à qui s’adressent-ils ? A des impérialistes bouffis d’orgueil, sûrs de leurs forces, de leurs stratégies, de leur avantage et de leur réussite ! On voit les conséquences et les résultats après seulement trois mois !

    Une « sortie » par Kissinger pour éviter la déroute ?

    C’est dans ce contexte délétère de guerre, de panique, d’hystérie collective et du délitement de l’armée ukrainienne pilotée par les USA, que l’on observe, ces derniers temps, chez les atlantistes un changement de rhétorique visible dans leurs informations, les images diffusées, leurs éditoriaux, leurs débats, leurs commissions, leurs déclarations et au regard de l’agitation dans tous les sens de leurs instruments politiques, diplomatiques, médiatiques et propagandistes ! Curieusement ce sont les américains qui avouent inconsciemment être les commanditaires en demandant aux russes un cessez-le-feu au lieu des ukrainiens ! La seule option qui se suggère est d’accepter ce qui a été perdu avant que ce qui ressemble aujourd’hui à une impasse ne se transforme en déroute. Il s’agit bien d’un rétropédalage face à une réalité qui risque d’anéantir les derniers atouts à faire valoir – dont des négociations à minima.

    Les mentors Américains ont bien saisi le grave danger qui guette le grand capital américain ; d’où cette « sortie » par Kissinger dont-on a fait croire, par feinte et dissimulation, qu’elle a « suscité une fureur » ! Kissinger « lucide » dit-on ? Nous pensons qu’il a toujours été lucide, mais pour les intérêts américains exclusivement, mêmes illégitimes, au détriment des intérêts de tout autre pays souverain y compris européen ! Un rétropédalage sans perdre la face ? Sans aucun doute ! On y voit donc dans cette ‘immixtion’ de Kissinger (vu son âge avancé) un bon signe d’un échec salutaire pour le reste du monde ! En effet, comme on dit « il arrive que le diable porte pierre »

    Kissinger a déclaré qu’il ne fallait pas laisser la guerre s’éterniser en engageant des négociations qui doivent convenir la Russie. « Les négociations doivent commencer dans les deux prochains mois, avant de créer des bouleversements et des tensions qui ne seront pas faciles à surmonter » et de suggérer que l’Ukraine devait envisager des concessions territoriales à la Russie. Il poursuit « L’Ukraine aurait dû être un pont entre l’Europe et la Russie, mais maintenant, alors que les relations sont remodelées, nous pouvons entrer dans un espace où la ligne de démarcation est redessinée et la Russie est entièrement isolée. Nous sommes maintenant confrontés à une situation où la Russie pourrait se couper complètement de l’Europe et chercher une alliance permanente ailleurs. Cela peut conduire à des distances diplomatiques semblables à celles de la Guerre froide, qui nous feront reculer de plusieurs décennies. Nous devons lutter pour une paix à long terme ». Quand on lie ce discours avec la politique monétariste qui a appauvri une partie du peuple américain, le déficit budgétaire de plus de 3000 milliards de dollars, l’abus sans retenue de la planche à billet génératrice d’inflation, on comprend l’appel d’urgence de Kissinger et ses mentors à stopper la guerre en Ukraine avec la Russie ; qu’ils doivent percevoir comme ‘‘carburant’’ susceptible de précipiter la grave crise économique et financière qui pointe à l’horizon !

    Kissinger est un pur produit de l’impérialisme américain qu’il a soutenu, perfectionné et étendu. Il a donc grandement participé en acteur à ce qui se déroule d’affreux et de criminel dans le monde. Son intervention à Davos est une continuité de son engagement à défendre par tous les moyens les intérêts illégitimes de son pays, depuis des décennies ! C’est un des idéologues du Capital financier anglo-américain. Il n’intervient que pour avertir des graves risques qui guettent ce Capital en provoquant ainsi, avec la stratégie adoptée, la redoutable Russie. Surtout qu’il fallait l’éloigner de la Chine, devenue première puissance économique au lieu de la rapprocher. Sa sortie médiatique est bien d’empêcher un délitement de la puissance de son pays par l’effondrement prévisible de son système économique et financier prédateur qui se décline au fur et à mesure que les provocations, les sanctions et les contraintes sur la Russie s’intensifient et que, à l’opposée, les ripostes se constatent plus néfastes pour les atlantistes que pour la Russie !

    Si Kissinger semble raisonnable dans cette intervention qui va apparemment dans le sens des souhaits russes, c’est qu’il a vu que son pays risque une déculotté mémorable et à échéance, une déchéance irréversible de leader mondial ! Comme les Américains n’ont de principes et de morale que ceux de l’argent et leurs intérêts exclusifs illicites, la solution la moins pénible est celle de négocier pour au moins maintenir leur position de leadership mondial. Même dans ce cas, ils resteront malhonnêtes, fourbes, perfides et tricheurs, car ils ne respectent jamais leurs engagements, même écrits ! A la moindre occasion ils ne s’embarrasseront d’aucun scrupule pour renier tout ! La preuve est donnée il y a quelques jours à propos de cette loi visant à empêcher la présence russe en Afrique par des sanctions à l’encontre des gouvernements et acteurs africains qui seraient favorables à cette présence.

    Pourquoi Kissinger âgé de près d’un siècle ? Il nous semble un intermédiaire, envoyé pas sa doxa pour faire le médiateur afin d’éviter à l’Amérique une débâcle annoncée créée par leur politique hégémonique cupide et folle !

    Faire croire au monde que le plus grand défenseur des intérêts américains, de surcroit détester par le reste du Monde pour ses forfaits, propose une solution qui arrange les Russes vise, à notre sens, à stopper net un autre échec, mais des plus humiliant pouvant anéantir un siècle de domination impérialiste assistés par leurs vassaux européens, eux-mêmes colonialistes et néocolonialistes, avec leurs politiciens, leurs presses et leurs ‘‘experts’’ et ce, de la bouche même de Klaus Schwab, le Fondateur du Forum Économique Mondial qui, selon un tweet et en caméra cachée avoue « Nous les avons tous dans nos sacs, les politiciens, les médias et surtout les experts et les scientifiques. »

    La « philosophie » de la vie est simple pour les Américains ; elle est toujours « impérialo-civilisatrice » pour accaparer les richesses des autres ! L’idée d’une « mission civilisatrice » est une exécrable tromperie ! « … une théorie imaginée en France et dans d’autres pays européens qui se considéraient seuls pays civilisés ou de civilisations supérieures et qui se donnaient pour devoir … de ‘civiliser’ les populations non européennes … selon une dichotomie remontant aux anciens Grecs et Romains dont ces pays européens se posaient comme les héritiers. » (Selon Wikipédia). Nous sommes bien au XXI siècle dans le même paradigme!

    Ce que Kissinger dénonce c’est le « mauvais choix », car « ils se sont trompés » (selon l’interprétation d’un analyste) ; entendre dans la politique et la stratégique. Il fallait donc autre chose de plus élaboré pour défaire la Russie ! En somme l’objectif reste le même celui « d’affaiblir », au moins, la Russie et de l’empêcher de s’allier à la puissante Chine ! Il n’est donc pas du tout question d’équité, de sécurité pour la Russie (ou pour la Chine), de paix ou de concurrence loyale ! Il propose donc, à notre sens, la ruse de négocier pour limiter les dégâts et d’ajourner, en quelque sorte, l’objectif fondamental qui est de ne jamais voir la Russie et la Chine puissantes économiquement et militairement au risque de voir s’accélérer le déclin impérial des atlantistes en particulier américain ! La zone Indo-Pacifique (voire Océanique) apparait bien plus stratégique pour les américains que l’Europe qui n’est qu’un faire-valoir totalement acquis ! Kissinger n’intervient pas pour rendre à la raison les atlantistes quand ils provoquent ou agressent, mais quand il pressent leur échec !

    Quand on observe qu’à cette guerre en Ukraine vient se greffer le problème de Taïwan, politiquement pro américain, mais surtout un territoire chinois inaliénable quitte, pour la Chine, à déclencher une guerre, on comprend la hantise de Kissinger d’arrêter l’escalade en négociant avec la Russie « dans les deux prochains mois, avant de créer des bouleversements et des tensions qui ne seront pas faciles à surmonter » tout en proposant de concéder des territoires ukrainiens russophones déjà annexés par la Russie. « Pour avoir la paix », il leur demande d’accorder à la Russie ce qu’ils lui ont refusé dans la paix et qu’elle a obtenu par la force ! Ce sont des territoires, non négociables, revenus à la Russie, définitivement perdu pour l’Ukraine en désintégration.

    Contrairement aux «experts» de salons et des plateaux télé, Henry Kissinger, à Davos, exprime l’inquiétude qui gagne les atlantistes en particulier les grands financiers, la réalité inquiétante des combats en ukrainien, la puissance technologique militaire de la Russie et sa puissance économique par les matières premières inévitables, ainsi que sa conviction sur la détermination de Poutine à mettre en échec la politique mondialiste et hégémonique de son pays qui risque de perdre l’essentiel s’ils ne négocient pas avec la Russie avec des « concessions ». Leurs propagandes agressives et leur voix d’ogre, face à la puissance russe, n’était donc qu’une disproportion par rapport à leurs aptitudes réelles ! « Tel un épouvantail, il ne fait peur que de loin. » dit un proverbe égyptien.

    La devise amorale des atlantistes se résume donc ainsi : Je mens, je provoque pour dominer si nécessaire par la force armée, je vole les richesses et si ça se gâte, je négocie pour gagner du temps et accumuler afin de pouvoir recommencer plus tard ! Cela est clairement exprimé par Mike Pompéo, ex Secrétaire d’État américain :« J’ai été directeur de la CIA et nous avons menti, triché, volé. C’était comme si nous avions eu des stages entiers de formation pour apprendre à le faire »

    De par son histoire continue, riche et le plus souvent héroïque, les Russes sont connus pour leur résilience, leurs engagements anticolonialistes ; imbattables sur ces terrains y compris militaire ! Il suffit simplement de se demander pourquoi toute l’Europe réunie avec les USA n’ont pas osé déclarer honnêtement et ouvertement la guerre à la Russie, mais en manipulant et armant sournoisement l’Ukraine et des mercenaires ; en annonçant avec dédain des sanctions économiques qui se sont dangereusement retournées contre eux ! L’entêtement à vouloir faire du mal, en niant les principes, n’est autre qu’une réaction de faiblesse qui peut tromper la vigilance et voiler les conséquences !

    Nier tous les principes sur lesquels se construit l’équilibre et l’harmonie entre les groupes humains ou les individus uniquement pour punir un adversaire, réclamant un droit, qui lui pourtant les respecte, et la chose la plus crasse, la plus diabolique qui peut mener à la chute !

    Diableries et aberrations du ‘‘pas d’énergie Russe’’ !

    Les atlantistes ont toujours caché leurs diableries, en temps de paix, dans la bonne morale, le bien et la vérité ! Mais leur hypocrisie et leurs mensonges sont mis à découvert dans l’adversité. « Dans les plus calmes fleuves, les diables pullulent » dit un proverbe russe ! Leurs diables sont bien sortis pour se retrouver face à une redoutable force tranquille qu’ils croyaient impuissante et corrompue !

    Les Etats-Unis obligeant l’Europe à acheter du gaz de schiste cher pour minimiser sa relation avec la Russie, les dirigeants européens annoncent la fable de se défaire totalement pétrole et gaz russe, suivant le programme « REPowerEU ». En fait, ce n’est qu’un fourvoiement qui traduit une incompétence puisque sa réalisation exige d’énormes investissements, des années pour sa mise en œuvre et une refonte de la politique extérieure et ce, pour un résultat insignifiant sur la Russie qui a des demandeurs plus sûrs et crédibles de matières premières et qui s’autosuffit. L’aberration est qu’ils menacent la Russie – de façon effrontée et répétitive – qu’ils n’achèteraient plus son pétrole et son gaz, mais… une fois qu’ils auront trouvé un substitut ou un autre fournisseur ! Comme si la Russie, qu’ils doivent croire plus abrutit qu’eux, ne sait pas leur dire qu’elle peut les ‘aider’ en arrêtant immédiatement les livraisons ! Respectueuse des contrats, elle a dû leur laisser le soin de décider eux-mêmes du sort de leur économie ! Ils cherchent en quelque sorte, éperdument, dans un trou – en prévoyant de dépenser des fortunes non disponibles – ce qui est à portée de leur main à bas prix ! Il faut être aliéné pour le faire ! L’UE est en effet gouvernée, selon un commentateur, par des « imbéciles téméraires ».

    Alors que la situation se dégrade chez eux, leurs politiciens hurlent sur le risque de famine – dont la Russie serait la cause – qui guette … l’Afrique (qui n’a rien dit) et non leurs pays. Quelle trouvaille ! Ils savent parfaitement que les populations africaines, entre autres, soutiennent l’action russe. A propos du blé, L’UE, par la voix d’Ursula von der Leyen, explique que la faible livraison de blé (russe et ukrainien) est causée par la Russie qui « a transformé délibérément en boomerang les sanctions européennes », alors que les russes imputent le problème aux conséquences des sanctions qui interdisent aux navires russes d’utiliser les infrastructures côtières occidentales et au minage, par l’Ukraine, des zones maritimes. Les plus grands transporteurs y ont adhéré craignant les sanctions américaines.

    Si la guerre froide s’est terminée par l’effondrement de URSS, la 2ème guerre froide se terminera sans doute – au vu de l’évolution des choses sur le terrain des combats et les nouvelles alliances hors Europe – par l’effondrement de l’OTAN et de l’UE, par des changements importants dans le système d’échange dans le monde, dans le système des relations internationales et dans le système de gouvernance mondiale ! Et au président vénézuélien d’asséner « L’ère de la domination militaire des États-Unis dans le monde est terminée … Nous vivons une époque de transition géopolitique qui définira le destin du XXIe siècle ».

    Addendum

    Josep Borrell, vise président de Commission européenne et Haut représentant pour les affaires étrangères et la sécurité évoque les « canaux de communication (qui) n’ont jamais été fermés… Il faut continuer de parler avec la Russie », alors qu’il n’a cessé de prôner un règlement du conflit avec la Russie par « des moyens militaires » !

    Pour avoir une idée sur ce menteur, hypocrite et méprisant personnage, voici qu’il dit pour accuser Poutine en recourant de façon crasse à la navrante stratégie de « l’inversion accusatoire ». Une manipulation consistant à accuser la Russie de crimes que ses alliés coupables (USA, GB, France en particulier) ont commis ou commettent encore pour dominer des pays dans le monde :

    « Ce que fait Vladimir Poutine n’est pas seulement une grave violation du droit international, c’est une violation des principes fondamentaux de la coexistence humaine. Avec son choix de ramener la guerre en Europe, nous assistons au retour de la ‘‘loi de la jungle’’ … Sa cible n’est pas seulement l’Ukraine, mais la sécurité de l’Europe et l’ensemble de l’ordre international fondé sur des règles, basé sur le système des Nations unies et le droit international. Son agression prend des vies innocentes et foule aux pieds le désir des gens de vivre en paix… forçant les gens à fuir. Nous voyons une catastrophe humanitaire … Pendant des mois, nous avons déployé des efforts sans précédent pour parvenir à une solution diplomatique … »
    Josep Borrell n’a rien dit et ne dit rien ; n’a rien vu et ne voit rien de ce qu’ont fait ses maitres maléfiques en Afghanistan, Irak, Libye, Serbie, Liban, Tchad, Yémen, Mali, Guinée, Cote d’Ivoire, Rwanda, etc… sans parler de l’Indonésie, du Vietnam, Cambodge, Corée, Iran, Algérie, Guatemala, Cuba, Laos, Brésil, Panama, Congo, République Dominicaine, Chili, Nicaragua, Philippines etc…

    Algérie54, 15 juin 2022

    #Russie #Ukraine #OTAN #EtatsUnis #Kissinger

  • Quel est l’impact d’un défaut de paiement de la dette russe ?

    Quel est l’impact d’un défaut de paiement de la dette russe ?

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    La Russie est sur le point de faire défaut sur sa dette extérieure pour la première fois depuis la révolution bolchevique de 1917, aliénant davantage le pays du système financier mondial à la suite des sanctions imposées pour sa guerre en Ukraine.

    Le pays est confronté à une date limite dimanche soir pour respecter un délai de grâce de 30 jours sur les paiements d’intérêts initialement dus le 27 mai. Mais cela pourrait prendre du temps pour confirmer un défaut.

    « Bien qu’il y ait une possibilité qu’une certaine magie puisse se produire » et que la Russie obtienne l’argent par le biais d’institutions financières aux détenteurs d’obligations malgré les sanctions, « personne ne fait ce pari », a déclaré Jay S. Auslander, l’un des meilleurs avocats de la dette souveraine du cabinet Wilk Auslander en New York. « La probabilité écrasante est qu’ils ne pourront pas le faire car aucune banque ne déplacera l’argent. »

    Le mois dernier, le département du Trésor américain a mis fin à la capacité de la Russie à rembourser ses milliards de dettes aux investisseurs internationaux par l’intermédiaire des banques américaines. En réponse, le ministère russe des Finances a déclaré qu’il paierait les dettes libellées en dollars en roubles et offrirait « la possibilité d’une conversion ultérieure dans la monnaie d’origine ».

    La Russie qualifie tout défaut d’artificiel parce qu’elle a l’argent pour payer ses dettes, mais affirme que les sanctions ont gelé ses réserves de devises étrangères détenues à l’étranger.

    Associated Press, 27 juin 2022

    #Russie #Dette #Ukraine

  • Plafonnement des prix du pétrole: Une arme contre la Russie

    Plafonnement des prix du pétrole: Une arme contre la Russie

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    GARMISCH-PARTENKIRCHEN, Allemagne (AP) – Les dirigeants des plus grandes économies développées du monde envisagent de plafonner le prix du pétrole russe afin de frapper le principal pilier des finances du Kremlin après son invasion de l’Ukraine – et de limiter les ravages que les prix élevés de l’énergie provoquent dans le monde entier.

    Les détails n’ont pas encore été arrêtés au sommet du Groupe des Sept à Elmau, en Allemagne, mais l’idée de base serait de lier le plafonnement des prix aux services qui rendent le commerce du pétrole possible. Par exemple, il serait interdit aux assureurs de traiter des cargaisons dépassant le plafond, quel que soit le montant de celui-ci.

    Ces prestataires de services étant principalement basés dans l’Union européenne et au Royaume-Uni, la Russie devrait avoir du mal à trouver des solutions de contournement à grande échelle.

    La limitation du prix réduirait les revenus pétroliers du Kremlin – au début de la guerre, ils s’élevaient à environ 450 millions de dollars par jour pour la seule Europe. Le plafonnement limiterait également l’impact de la hausse des prix du pétrole sur l’inflation dans les pays consommateurs, le coût de l’essence et du diesel mettant à mal les consommateurs et les entreprises.

    Mais tout dépendra de la volonté de pays asiatiques comme l’Inde d’accepter le plafonnement des prix. L’application de la réglementation est une question clé, et les responsables européens sont également prudents quant aux effets secondaires.

    Associated Press, 27 juin 2022

    #Russie #Ukraine #G7 #Pétrole #Plafonnement #Prix

  • Zelenskyy: L’armée ukrainienne traverse un moment critique

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    .ELMAU, Allemagne (AP) – Le président ukrainien Volodymyr Zelenskyy a souligné lundi l’urgence d’aider l’armée de son pays à améliorer sa position face à la Russie lors d’une réunion vidéo avec les principales puissances économiques, qui se sont engagées à leur tour à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra ».

    M. Zelenskyy a évoqué la délicatesse du moment pour l’Ukraine dans sa guerre avec la Russie lors du sommet du Groupe des Sept, alors que les dirigeants des principales économies s’apprêtaient à dévoiler des plans visant à plafonner le prix du pétrole russe, à augmenter les droits de douane sur les produits russes et à imposer d’autres nouvelles sanctions.

    En outre, les États-Unis s’apprêtaient à annoncer l’achat d’un système avancé de missiles sol-air pour Kiev afin d’aider l’Ukraine à se défendre contre l’agression de Vladimir Poutine. L’annonce officielle interviendrait peu de temps après que des missiles russes ont frappé la capitale ukrainienne de Kiev pour la première fois depuis des semaines et alors que l’armée russe a poursuivi son assaut sur la dernière redoute ukrainienne dans la province de Louhansk afin de prendre le contrôle de la région orientale de Donbas.

    Les responsables ukrainiens ont souligné la nécessité de disposer de davantage de systèmes de défense aérienne lundi, après que la Russie a lancé une attaque au missile contre un centre commercial bondé dans la ville centrale de Kremenchuk. Les responsables ont déclaré que 1 000 civils se trouvaient dans le centre commercial et qu’il y avait au moins vingt blessés et deux morts.

    Cette nouvelle aide et les efforts déployés par les dirigeants du G-7 pour punir Moscou interviennent alors que M. Zelenskyy s’inquiète ouvertement de la lassitude de l’Occident face au coût d’une guerre qui contribue à la flambée des coûts énergétiques et à la hausse des prix des biens essentiels dans le monde entier. Le dirigeant ukrainien a évoqué sa stratégie pour le déroulement de la guerre, qui s’est transformée en une sanglante bataille d’artillerie dans l’ouest et l’est du pays.

    Le conseiller américain à la sécurité nationale, Jake Sullivan, a déclaré que la principale demande de M. Zelenskyy concernait l’acquisition de nouveaux systèmes de défense aérienne, suivie d’un soutien économique pour aider son gouvernement à faire face à ses obligations financières. M. Zelenskyy a également informé les dirigeants du G-7 de la manière dont son administration utilise l’aide reçue à ce jour « pour maximiser la capacité de l’Ukraine à résister aux avancées russes et à mener des contre-attaques lorsque cela est possible », a déclaré M. Sullivan.

    M. Sullivan a ajouté que le dirigeant ukrainien était « très concentré sur le fait d’essayer de faire en sorte que l’Ukraine soit dans une position aussi avantageuse que possible sur le champ de bataille » dans les mois à venir, car « il pense qu’un conflit de broyage n’est pas dans l’intérêt du peuple ukrainien. »

    M. Zelenskyy a également déclaré aux dirigeants qu’il avait besoin d’être dans une position plus forte avant d’engager des pourparlers de paix avec la Russie, selon un haut diplomate français, qui s’est exprimé sous couvert d’anonymat, conformément aux pratiques habituelles de la présidence française.

    Après avoir entendu M. Zelenskyy, les dirigeants se sont engagés dans une déclaration à soutenir l’Ukraine « aussi longtemps qu’il le faudra ». Ils ont déclaré que c’était à l’Ukraine de décider d’un futur accord de paix.

    Les dirigeants ont également finalisé l’accord visant à obtenir un plafonnement des prix. Les ministres des finances du G7 régleront les détails de son fonctionnement, selon un haut fonctionnaire de l’administration qui s’est exprimé sous le couvert de l’anonymat pour donner un aperçu des annonces du sommet.

    Certains analystes du marché doutent de l’efficacité d’un plafonnement des prix du pétrole russe, car l’application de cette mesure par le G-7 dépendrait probablement de la coopération de l’Inde et de la Chine.

    « On peut se demander si des pays comme l’Inde et la Chine accepteront de cesser d’acheter du pétrole russe, d’autant plus qu’il se négocie à une décote importante par rapport au prix du marché mondial », a déclaré Carsten Fritsch, analyste des matières premières à la Commerzbank.

    Les plus grandes économies démocratiques s’engageront également à augmenter les droits de douane sur les importations russes dans leurs pays, les États-Unis ayant annoncé de nouveaux droits de douane sur 570 catégories de marchandises. Le président Joe Biden a porté mardi la taxe à 35 % sur certains produits fabriqués en Russie.

    M. Biden devrait bientôt annoncer que les États-Unis achètent le NASAMS, un système antiaérien développé en Norvège, pour assurer la défense de l’Ukraine à moyenne et longue portée, selon une personne au fait de la question, qui s’est exprimée sous couvert d’anonymat. Le NASAMS est le même système que celui utilisé par les États-Unis pour protéger l’espace aérien sensible autour de la Maison Blanche et du Capitole à Washington.

    L’aide supplémentaire comprend davantage de munitions pour l’artillerie ukrainienne, ainsi que des radars de contre-batterie, pour aider à contrer l’assaut russe dans le Donbas, a précisé la personne. M. Biden annonce également un engagement de 7,5 milliards de dollars pour aider le gouvernement ukrainien à faire face à ses dépenses, dans le cadre d’un retrait du programme d’aide militaire et économique de 40 milliards de dollars qu’il a promulgué le mois dernier.

    Le chancelier allemand Olaf Scholz, qui accueille le sommet dans les Alpes allemandes, a déclaré après sa rencontre avec le Premier ministre canadien Justin Trudeau que « nous prenons des décisions difficiles, que nous sommes également prudents, que nous aiderons …. l’Ukraine autant que possible, mais que nous évitons aussi qu’il y ait un grand conflit entre la Russie et l’OTAN. »

    Le Britannique Boris Johnson a déclaré que, dans ces circonstances, le G-7 doit « continuer à aider les Ukrainiens à reconstruire leur économie, à faire sortir leurs céréales, à les exporter et, bien sûr, nous devons les aider à se protéger. Et c’est ce que nous allons continuer à faire ».

    À Bruxelles, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a déclaré que l’alliance militaire allait multiplier par près de huit la taille de ses forces de réaction rapide pour atteindre 300 000 hommes, dans le cadre de sa réponse à une « ère de concurrence stratégique. » La force de réaction de l’OTAN compte actuellement environ 40 000 soldats, qui peuvent se déployer rapidement en cas de besoin.

    M. Stoltenberg a fait ces commentaires avant d’ouvrir un sommet de l’OTAN mardi à Madrid. Les 30 pays membres de l’organisation devraient également convenir d’un soutien supplémentaire à l’Ukraine.

    Le G7 s’est déjà engagé à aider à financer les besoins immédiats de l’Ukraine et prévoit de soutenir la reconstruction de son économie à long terme. Le mois dernier, les ministres des finances du groupe ont convenu de fournir une aide économique de 19,8 milliards de dollars pour aider Kiev à maintenir le fonctionnement des services de base et à poursuivre sa défense contre les forces russes.

    Un haut fonctionnaire de l’administration américaine, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat afin de discuter des conversations privées entre les dirigeants du G-7, a déclaré que les États-Unis et l’Europe sont alignés dans leurs objectifs d’une fin négociée du conflit, même si la nature de leurs efforts de sensibilisation diffère.

    Scholz et le président français Emmanuel Macron ont eu des conversations actives avec Poutine et Zelenskyy. Les États-Unis ont largement coupé court aux discussions importantes avec la Russie.

    Associated Press, 27 juin 2022

    #Ukraine #Russie #Zelenskyy #G7 #OTAN

  • Énergie: Vers des hausses historiques des prix du gaz

    Énergie: Vers des hausses historiques des prix du gaz

    Energie, gaz, Algérie, Russie, Ukraine, Union Européenne, Allemagne, Italie, investissement, prospection,

    La guerre quasi-déclarée que se mènent russes et occidentaux est en train de prendre une tourune plus délicate pour les européens. Les pric du gaz ont atteint des proportions telles que des économies solides de l’UE se voient déstabilisées.

    La guerre en Ukraine n’est pas la seule raison de cette hausse vertigineuse des prix. Le désinvestissement dans le secteur gazier durant les dernières années n’y est pas étranger.

    Cette crise oblige maintenant les occidentaux à réinvestir dans la prospection dans les pays producteurs et à revenir vers la conclusion de contrats d’achat à long terme.

    L’Allemagne qui projette d’exproprier la partie de Nord Stream 2, le gazoduc russe qui traverse presque pour rien une partie de son territoire. La France qui multiplie les pistes pour parvenir à remplir ses réserves de gaz avant le 1er novembre. L’Italie qui se déploie dans tous les sens pour devenir un partenaire privilégié de nombreux pays producteurs. Et l’Algérie qui invite les Occidentaux à changer de stratégie et penser à investir plus avec les pays producteurs dans l’amont pétro-gazier. Le monde du GNL connaît sa période la plus troublée de l’histoire.

    Elle ne risque pas de s’écourter la séquence qui voit depuis plusieurs mois maintenant l’ordre énergétique mondial soumis à des turbulences telles que la sacro-sainte loi de l’offre et de la demande se retrouve mise entre parenthèses. La guerre qui ne dit pas son nom autour du gaz naturel liquéfié (GNL) est en train de prendre une tournure plus délicate pour les Occidentaux depuis que la Russie a décidé, à compter de la semaine dernière, de réduire ses livraisons de gaz à plusieurs pays de l’Union européenne, notamment des pays parmi ceux qui comptent le plus dans le PIB de l’UE. Une autre parmi la multitude d’incidences qui ont fait que la demande sur le GNL atteint désormais des proportions telles que les prix se révèlent déstabilisants même pour des économies aussi robustes que celles des 27 de l’UE.

    Les propos tenus vendredi dans un média suisse par Jean Abiteboul, le président du GIIGNL (Groupement international des importateurs de gaz naturel liquéfié), en disent long sur la crise. « Le marché du GNL était déjà tendu avant même la crise ukrainienne. Depuis 3-4 ans, on sousinvestit de façon significative dans les chaînes GNL, notamment sous la pression environnementale. Les prix du gaz avaient commencé à augmenter dès l’automne dernier, ils avaient déjà été multipliés par 3 ou 4. La crise ukrainienne n’a fait qu’empirer la situation », a résumé le président des importateurs mondiaux de GNL, le gaz liquéfié qui donne lieu depuis quelques mois à une course effrénée entre les pays consommateurs même si, il faut le souligner, les problèmes d’infrastructures d’accueil sont un sérieux écueil pour les pays même les plus développés.

    Une course effrénée qui, comme le révèle un rapport de la publication américaine Oil and Gas Journal, est illustrée par la forte demande de contrats de GNL à long terme. Une demande qui a fortement augmenté au cours de l’année en cours, les fournisseurs profitant d’une demande robuste en raison de la réduction des importations russes. Les nouveaux contrats long terme sont conclus à des prix beaucoup plus élevés qu’il y a quelques mois. Et cela met une grande pression sur les pays demandeurs de gaz, à l’instar de l’Allemagne qui envisage de carrément exproprier la partie du gazoduc Nord Stream 2 traversant son territoire et de l’utiliser pour se connecter au réseau d’approvisionnement en GNL qui proviendra des ports de la mer Baltique, si l’on doit se fier à ce que rapportait vendredi le magazine Der Spiegel, la même publication à laquelle le ministre algérien de l’Energie, Mohamed Arkab, a accordé une interview, la semaine dernière (voir Le Soir d’Algérie du 23 juin 2022), dans laquelle il répondait de la manière la plus pragmatique qui soit à une question sur la possibilité que l’Algérie fournisse du gaz à l’Allemagne : « Si l’Allemagne veut nous acheter du gaz, alors ouvrez de nouveaux gisements avec nous, comme le font les Italiens avec le groupe Eni. Nous avons un programme ambitieux de 39 milliards de dollars pour accroître la production dans le secteur pétrogazier d’ici 2026. Sonatrach lèvera la majorité, et nous recherchons des partenaires pour le reste. Nous espérons que les Européens ne changeront pas de cap et nous laisseront seuls avec les investissements. Pendant longtemps, l’Europe a défendu la protection de l’environnement et n’a fait aucune distinction entre le pétrole et le gaz. En conséquence, aucun investissement n’a été réalisé.».

    Un choix que les Européens, notamment les Allemands, sont en train de payer maintenant au point d’élever le niveau d’alerte en appelant à «un effort national» afin de réduire la consommation de gaz et espérer éviter d’en venir à l’ultime solution, le rationnement.

    Azedine Maktour

    Le Soir d’Algérie, 26 juin 2022

    #Algérie #Energie #Gaz #UE