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  • Médias américains. Marine Le Pen, une Trump à la française?

    Médias américains. Marine Le Pen, une Trump à la française? – Ukraine, présidentielle française, Emmanuel Macron,

    Les médias américains, très préoccupés par la guerre en Ukraine, soulignaient dimanche soir combien l’issue de la présidentielle française, opposant le pro-UE et pro-Otan Emmanuel Macron à la nationaliste Marine Le Pen, pouvait peser sur l’unité du camp occidental face à Moscou. Revue de presse.

    Concentrés sur la guerre en Ukraine et la politique intérieure, les médias américains ne se sont pas étendus sur l’élection présidentielle en France. Sur CNN, en début de soirée dimanche 10 avril, le résultat du premier tour faisait l’objet de quelques phrases dans le bandeau en bas de l’écran. Sur les sites des grands journaux, une poignée d’articles résumaient l’issue du scrutin et livraient des clés d’analyse. Du point de vue américain, la France est d’abord un morceau d’Europe. La course à l’Elysée permet donc de tester la température politique d’un continent encore marqué par le Brexit. « Avec la guerre qui fait rage en Ukraine et l’unité occidentale qui risque d’être mise à l’épreuve à mesure que les combats continuent, la solide performance de Mme Le Pen a démontré l’attrait durable des courants nationalistes et xénophobes en Europe », écrit ainsi le New York Times.

    Le quotidien note qu’ »une France anti-Otan et davantage pro-Russie, dans le cas d’une victoire de Le Pen, causerait de profondes inquiétudes dans les capitales alliées, et pourrait fracturer la réponse transatlantique à l’invasion russe de l’Ukraine ». Plusieurs journaux reviennent sur le profil de la candidate du Rassemblement national, souvent comparée à l’ex-président isolationniste Donald Trump. Ses accointances avec le Kremlin font l’objet d’une attention particulière. CNN rappelle ainsi que Marine Le Pen « a été une fervente admiratrice de Vladimir Poutine ».

    Et d’ajouter : « Le Pen a rendu visite au président russe lors de sa campagne de 2017, mais, cette fois, à la suite de l’attaque de la Russie sur son voisin, elle a été forcée de retirer un tract arborant une photo d’elle et de Poutine prise lors de ce déplacement. » Pour Dominic Thomas, chroniqueur européen de CNN, c’est là le talon d’Achille de la candidate d’extrême droite : « Elle aura du mal à convaincre l’électorat de ses compétences en politique étrangère, étant donné ses liens de longue date avec la Russie. »

    Le Washington Post explique qu’à l’inverse, Emmanuel Macron « a endossé un rôle international plus important pendant la guerre en Ukraine, en servant d’interlocuteur à Vladimir Poutine et de porte-voix à l’Union européenne et à l’Otan. L’invasion russe a secoué le sentiment européen de sécurité. En position de leader en temps de guerre, Macron a donc d’abord vu sa cote de popularité augmenter. Mais cette poussée semble s’être évaporée lors des deux dernières semaines (…). »

    Les points forts d’un candidat peuvent en effet se révéler être aussi des handicaps, comme le souligne le Wall Street Journal. « Les conseillers (d’Emmanuel Macron) à l’Elysée disaient qu’il était trop occupé à téléphoner au président Biden et à son homologue russe Vladimir Poutine à propos de la guerre en Ukraine pour faire campagne sur le terrain ou débattre avec ses rivaux. »

    « Mme Le Pen, pendant ce temps-là, a traversé le pays de long en large, tenant des meetings dans des petits villages. Sa campagne très disciplinée s’est concentrée sur la plaie économique qu’est l’inflation galopante tout en s’éloignant de la rhétorique enflammée qui a défini le clan Le Pen pendant des années sous le règne de son père, Jean-Marie, condamné pour discours antisémite. »

    Le Carrefour d’Algérie, 11/04/2022

    #France #MarineLePen

  • Italie-Algérie: Un accord contre la dépendance à l’égard de la Russie

    Italie-Algérie: Un accord contre la dépendance à l’égard de la Russie – gaz, Mario Draghi, Ukraine, Commission européenne, UE, Transmed,

    ROME, 11 avril (Reuters) – L’Italie a conclu lundi un accord pour augmenter d’environ 40% ses importations de gaz en provenance d’Algérie. Il s’agit de son premier accord important pour trouver des sources d’approvisionnement alternatives après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

    En visite en Algérie, le Premier ministre italien Mario Draghi a déclaré que les accords conclus constituaient une étape importante dans la volonté de l’Italie de réduire sa dépendance au gaz russe.

    « D’autres suivront », a-t-il déclaré aux journalistes à Alger après une réunion avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune.

    L’Italie, qui importe environ 40 % de son gaz de Russie, s’efforce de diversifier ses sources d’approvisionnement énergétique à mesure que le conflit en Ukraine s’aggrave.

    Les ministres ont sollicité de nombreux pays comme le Congo, l’Angola, l’Azerbaïdjan et le Qatar afin de trouver des capacités pour tenter de remplacer les 29 milliards de mètres cubes que l’Italie reçoit de la Russie.

    L’Italie n’est pas le seul pays à rechercher des approvisionnements alternatifs. La Commission européenne a proposé que l’Europe réduise ses importations de gaz russe de deux tiers cette année et les supprime progressivement d’ici 2027.

    M. Draghi a précédemment déclaré que si le remplacement de 30 à 40 % des approvisionnements en provenance de Russie pouvait être réalisé immédiatement, il serait beaucoup plus difficile de remplacer le reste.

    Dans un communiqué, le groupe énergétique italien Eni (ENI.MI) a déclaré qu’il avait convenu avec la société algérienne Sonatrach d’augmenter progressivement les flux dans le gazoduc Transmed à partir de cette année pour atteindre 9 milliards de m3 de gaz supplémentaires par an d’ici 2023-24.

    Le ministre de la transition écologique, Roberto Cingolani, a déclaré à la télévision italienne que 3 milliards de m3 de ce gaz seraient mis en service immédiatement.

    Dans un communiqué séparé, Sonatrach a déclaré avoir signé un accord mais n’a pas donné de détails sur les volumes.

    L’Algérie est le deuxième plus grand fournisseur de gaz de l’Italie. Le gazoduc Transmed a une capacité journalière de plus de 110 millions de mètres cubes mais ne transporte actuellement qu’environ 60 millions de mètres cubes.

    La hausse de la consommation intérieure, le sous-investissement et l’instabilité politique, notamment la fermeture d’un gazoduc vers l’Espagne en raison d’un différend avec le Maroc, ont limité les exportations algériennes.

    Mais l’année dernière, ses exportations de gaz vers l’Italie ont augmenté de 76 % pour atteindre 21,2 milliards de mètres cubes et, lundi, les flux quotidiens ont dépassé ceux de la Russie.

    TÊTE DE PONT EUROPÉENNE

    Avec l’un des plus grands réseaux de transport de gaz d’Europe, l’Italie est considérée comme une future tête de pont vers l’Europe pour le gaz – et l’hydrogène vert – produit en Afrique du Nord et au-delà.

    M. Draghi a déclaré que l’Italie était également prête à travailler avec l’Algérie pour développer les énergies renouvelables et l’hydrogène vert.

    L’invasion russe a déclenché de vastes sanctions occidentales qui menacent de perturber les flux d’énergie, faisant planer le spectre d’une pénurie de gaz.

    M. Cingolani a déclaré la semaine dernière que l’Italie s’attendait à recevoir cette année 10 milliards de m3 supplémentaires de gaz provenant des gazoducs d’Algérie, de Libye et d’Azerbaïdjan.

    Outre le renforcement de sa capacité de transport par gazoduc, l’Italie souhaite également augmenter ses importations de gaz naturel liquéfié en provenance de marchés tels que le Qatar, les États-Unis et le Mozambique.

    Rome a déclaré que les trois terminaux GNL actuels de l’Italie pourraient être utilisés au maximum pour fournir 4-5 milliards de mètres cubes de gaz supplémentaires, tandis que deux nouvelles unités flottantes de stockage et de regazéification pourraient apporter environ 10 milliards de mètres cubes d’approvisionnement supplémentaire à moyen terme.

    Reuters, 11/04/2022

    #Algérie #Italie #Gaz #Russie #Ukraine

  • Enjeux énergétiques dans le monde : La paix passe par Alger

    Enjeux énergétiques dans le monde : La paix passe par Alger

    Enjeux énergétiques dans le monde : La paix passe par Alger – Maroc, gaz, Espagne, Italie, Ukraine, Maghreb, Russie,

    Au cœur des enjeux énergétiques qui animent le monde
    La paix passe par Alger
    L’Algérie a fort à faire pour stopper des velléités guerrières à son encontre et consolider des axes déjà établis.

    Les évolutions géopolitiques sont en passe de bouleverser les rapports internationaux. Cela n’échappe à personne et encore moins aux Algériens qui voient leur État prendre des décisions inédites, comme la rupture des relations avec le Maroc, la renégociation des prix du gaz destiné à l’Espagne ou encore très récemment, l’augmentation des quantités d’hydrocarbures fournies à l’Italie. Il devient très clair que le monde s’engage dans un nouveau cycle et les gestes des uns et des autres peut amener le danger aux portes du pays. Aussi les réactions rapides et énergiques de l’Algérie s’expliquent-elles en rapport avec ses intérêts propres, mais également dans le respect du droit international dont la diplomatie algérienne fait sienne.

    Visée depuis plusieurs années par une guerre de 4e génération, l’Algérie ne s’est pas laissé faire et adopté une posture offensive qui lui a permis de rayonner diplomatiquement sur la région et empêcher des desseins mortifères de se réaliser. Il reste cependant que la guerre qui fait rage en Ukraine est clairement un facteur aggravant quant au risque indirect qu’elle fait peser sur la stabilité du Maghreb et donc de l’Algérie.

    Ce conflit a déjà eu des répercussions profondes sur les relations entre la Russie et le bloc occidental, conduit par les Etats- Unis d’Amérique. Les conséquences économiques, politico-diplomatiques et le réarmement de l’Europe ne tardera pas à installer, de fait, un climat de guerre froide, dans une région-moteur du monde. La cassure provoquée par cette guerre, au coeur du Vieux Continent, aura à n’en pas douter des retombées sur plusieurs régions de la planète. Affirmer que le monde entre dans une nouvelle ère d’incertitude à tous les niveaux, c’est peu dire.

    Le face-à-face violent entre l’Occident et la Russie, dont l’Ukraine est le premier champ de bataille n’est pas près de finir. En somme, l’humanité sera irrémédiablement entraînée dans un nouveau cycle de frayeurs, autrement plus inquiétant que les 44 années de guerre froide qui a opposé les USA à l’URSS. On n’en est qu’au tout début d’un processus, dont les implications sont encore insoupçonnables.

    Dans l’échiquier géopolitique mondial, l’Algérie, comme beaucoup d’autres nations, devra se positionner au mieux de ces intérêts. En cela, les autorités du pays sont conscients des enjeux. La récente sortie du chef d’état-major de l’ANP signale l’impératif d’une extrême vigilance. «Ce que le monde d’aujourd’hui enregistre comme mutations géopolitiques profondes et défis sécuritaires complexes n’est en réalité que le prélude à des changements majeurs», a affirmé Saïd Chanegriha, comme pour alerter ses troupes, mais également l’opinion nationale sur les ambiguïtés qui vont certainement se faire jour et entraîner, d’une manière ou d’une autre, le pays dans une voie, dont on ne connaît pas aujourd’hui, les tenants et encore moins les aboutissants. Le chef d’état-major souligne que les implications du nouvel ordre mondial «auront sans aucun doute des impacts et des répercussions sur l’ensemble des États du monde, sans exception». De fait, l’Algérie est totalement partie prenante de ce qu’il adviendra de la planète à l’aune de l’agenda des Occidentaux et des Russes.

    Il reste que si la guerre en Ukraine paraît comme le socle qui portera la nouvelle politique, il est entendu que beaucoup d’États profiteront de la nouvelle donne annoncée pour faire passer leurs projets. En cela l’Algérie a fort à faire pour stopper des velléités guerrières à son encontre et consolider des axes déjà établis. La présence d’Israël aux frontières ouest du pays est, en soi, un facteur déstabilisant qui pourrait servir des desseins inavouables, adossés au nouvel ordre mondial. Le Maroc qui n’a de cesse de multiplier les provocations, l’Espagne qui cède au chantage de Rabat, la Libye où sévissent de nombreuses organisations avec des fils à la patte, constituent autant de défis pour un pays au centre d’une région en mutation que les forces antagoniques du nouvel ordre mondial voudraient avoir dans leur giron. L’instabilité des pays entourant l’Algérie, associée à l’appétit expansionniste doublé d’une nature maffieuse du régime marocain, n’arrange pas les choses. C’est dire que la géopolitique régional est loin d’être un fleuve tranquille.

    Il reste que dans cette guerre, l’Algérie possède pas mal d’atouts et un certain nombre d’amis précieux et déterminants. D’ailleurs, le chef d’état-major ne se trompe pas en rappelant les capacités dont dispose le pays pour «traverser avec succès l’épreuve d’adaptation à ces retombées». Conditionné par «la construction d’une économie nationale forte, capable d’assurer notre sécurité alimentaire, et la consolidation de la souveraineté géostratégique», comme le souligne le chef d’état-major, la résistance de l’Algérie a donc un coût, mais surtout un objectif clair et net.

    Saïd BOUCETTA

    L’Expression, 13/04/2022

    #Algérie

  • Pour une cause juste

    Pour une cause juste

    Pour une cause juste – Ukraine, Algérie, gazoduc Maghreb-Europe, Maroc, Sahara occidental, gaz,

    Si le marché international du gaz fait parler de lui ces dernières semaines, c’est surtout pour les perturbations dans l’approvisionnement et la flambée des prix générée par la guerre en Ukraine.
    L’Algérie, en sa qualité de gros producteur de cette énergie vitale, s’est systématiquement retrouvée impliquée dans les démarches des pays gros consommateurs pour trouver des alternatives aux quantités qui leur manquent depuis que les approvisionnements russes pâtissent des sanctions occidentales contre ce pays et éprouvent d’énormes difficultés à arriver à bon port.

    Mais loin des combats sur les territoires ukrainiens et les caméras de télé qui n’ont de zoom que pour cette « tragédie », l’Algérie est en train d’actionner le dossier du gaz pour servir d’autres causes que les Etats occidentaux et leurs relais médiatiques continuent d’ignorer.

    Elle l’a fait l’été dernier en mettant fin au passage des livraisons de gaz algérien à l’Espagne par la voie du gazoduc Maghreb-Europe, qui passe par le territoire marocain. Une sanction à l’égard du Makhzen qui, en plus d’occuper illégalement les territoires du Sahara occidental s’est permis la normalisation avec Israël, cautionnant quasi ouvertement la politique que mène l’Etat sioniste en territoires palestiniens.
    Une opération qui a ouvert la voie aux responsables marocains à une série de dérapages médiatiques et autres contre l’Algérie, poussant les autorités algériennes à contre-attaquer par des sanctions dont la fermeture du GME dont le Maroc s’approvisionnait en gaz.

    Ces derniers jours, c’est le même attachement de l’Algérie à la cause sahraouie qui pousse Alger à reconsidérer ses relations avec l’Espagne dont le Premier ministre s’est autorisé un revirement imprévu à l’égard de cette question, n’hésitant pas à se ranger, brusquement, du côté du colonisateur marocain.
    Rassurée par l’Algérie sur un approvisionnement sécurisé en gaz, l’Espagne se retrouve embarquée vers des lendemains incertains en matière de privilèges qui lui ont été consentis par son partenaire algérien avant la volte-face de son ministre.

    Par Feriel Nourine

    Reporters, 4 April 2022

    #Algérie #Maroc #SaharaOccidental #Espagne #gaz

  • L’Algérie et Moscou sur la même longueur d’onde

    L’Algérie et Moscou sur la même longueur d’onde – Russie, Lamamra, Lavrov, Occident, Kremlin, Ukraine, Antony Blinken,

    L’Algérie et la Russie affichent plus que des expressions d’amitié. Les deux gouvernements veulent maintenant « imprimer une nouvelle dynamique aux mécanismes régissant les relations stratégiques unissant les deux pays », selon un communiqué des Affaires étrangères.

    En Alger et Moscou, les liens n’ont jamais été aussi forts et clairement assumés. Alors que l’Occident entame un bras de fer avec le Kremlin à la suite de son intervention militaire en Ukraine, le ministre algérien des Affaires étrangères a profité d’une mission arabe de bons offices pour s’entretenir avec de hauts responsables russes.

    Il a ainsi passé en revue, avec son homologue Sergueï Lavrov et avec le chef du Conseil de sécurité Nikolaï Patrouchev, « les perspectives de renforcement de la coopération entre les deux pays », selon un ministère du MAE. De son côté, Lavrov a exprimé dans l’ambiance détendue qui régnait lors de sa rencontre avec Ramtane Lamamra son désir de visiter très prochainement l’Algérie.

    Les discussions entre les deux hommes ont eu lieu seulement quelques jours après le passage du secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, venu apparemment sonder la position des autorités algériennes sur les événements qui secouent actuellement l’Europe.

    L’Etat algérien observe, depuis le début de la crise, une stricte neutralité sur le dossier. Il se garde, en même temps, de compromettre ses relations avec la Russie qui est son alliée dans différents domaines, notamment militaire.  

    D’ailleurs, si l’on croit le média Russia Today (RT), les armées des deux pays mèneront conjointement en novembre prochain des manœuvres militaires à Hammaguir, dans la wilaya de Béchar. Les exercices simuleront des opérations de lutte antiterroriste auxquelles participeront des forces spéciales des deux états-majors, selon le bureau de presse du district militaire russe cité par RT. Une première réunion de planification de ces entraînements d’envergure a eu lieu dans la ville de Vladikavka et a concerné la coordination des exercices ainsi que la logistique.

    En multipliant ces gestes d’amitié et de confiance, l’Algérie montre clairement que ses liens avec la Russie vont au-delà de telle ou telle conjoncture mais font partie d’une profondeur stratégique aux racines lointaines. Sans avoir, à aucun moment, applaudi son assaut contre l’Ukraine, elle refuse de se ranger dans le camp des rivaux.

    C’est l’idée qu’a voulu également transmettre le président de l’Assemblée populaire nationale (APN), Brahim Boughali en recevant l’ambassadeur de la Fédération de Russie en Algérie, Igor Beliaev pour constater, là aussi, « les relations bilatérales distinguées » qui unissent les deux pays.

    Boughali a, d’autre part, affirmé « l’attachement de l’Algérie à son partenariat stratégique approfondi avec la Russie », jugeant nécessaire « d’exploiter tous les atouts pour diversifier les domaines de coopération ».

    Le président de l’APN a, toutefois, précisé qu’en matière d’actualité mondiale, l’Algérie « adopte une approche pacifique dans la résolution des crises, une approche basée sur le dialogue et la négociation ». Il a, dans le même élan, recommandé « d’unifier les normes dans le traitement des crises ». Une cause entendue par le représentant du Kremlin à Alger qui a remercié l’Algérie pour sa « position équilibrée vis-à-vis de la crise ukrainienne ».

    Ali Younsi-Massi

    La Nation, 06/04/2022

    #Algérie #Russie

  • Russie-CDH, Larbaoui explique le vote de l’Algérie

    Russie-CDH, Larbaoui explique le vote de l’Algérie – Conseil des droits de l’Homme, Assemblé générale de l’ONU, Fédération de Russie,

    L’Algérie fait partie des 24 pays qui se sont opposés à la décision de suspension de la Fédération de Russie du Conseil des droits de l’Homme, en votant contre la résolution présentée par un groupe de pays occidentaux lors de la session extraordinaire de l’Assemblé générale de l’ONU, ce jeudi 7 avril 2022. Parmi les pays arabes, seule la Libye a voté en faveur de cette résolution. L’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, le Qatar, Bahreïn, le Koweït, Oman, l’Égypte, la Jordanie, l’Irak, le Soudan, la Tunisie et le Yémen, se sont abstenus, tandis que le Maroc, le Liban, la Mauritanie, Djibouti et la Somalie étaient absents de la séance de vote. L’Algérie et la Syrie sont donc les deux pays arabes qui se sont distingués en votant en faveur du maintien de la Russie au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

    Quelques pays africains ont pris la même position que l’Algérie, en rejetant la résolution présentée par des pays membres de l’OTAN. Il s’agit du Burundi, la République centrafricaine, le Congo, l’Erythrée, l’Ethiopie, le Gabon, le Mali et le Zimbabwe. La plupart des pays africains se sont abstenus. En Algérie, l’opinion publique n’a pas cru un seul mot des accusations portées contre la Russie à propos de massacres de civils ukrainiens. Les Algériens se rappellent les mensonges de la propagande outrancière des pays membres de l’OTAN depuis Timisaora (en Roumanie) jusqu’à la prétendue volonté d’Al-Gueddafi de commettre des crimes contre son peuple, l’utilisation d’armes chimiques par l’armée syrienne, en passant par le mensonge sur la détention par l’Irak d’armes de destruction massive.

    Tous ces mensonges et d’autres ont servi à des agressions contre des pays souverains. Les médias aux ordres dans les pays membres de l’OTAN ont relayé des images et des récits préfabriqués pour intoxiquer leurs opinions publiques et justifier soit les guerres d’agressions soit les sanctions de tous ordres (politiques, économiques, sportives, culturelles,…) contre des pays dont la politique contrarie les intérêts des pays occidentaux. Il faut noter pour le cas soulevé dans le cadre de la crise ukrainienne, il n’y a aucune enquête pour vérifier la véracité des faits. C’est ce qu’ a fait remarquer le représentant permanent de l’Algérie auprès des Nations unies, l’ambassadeur, Nadir Larbaoui, dans une allocution prononcée devant l’Assemblée générale, pour expliquer le sens du vote de l’Algérie.

    « En dépit de la cruauté des images relayées sur certaines villes ukrainiennes qui doivent être condamnées dans les termes les plus vifs et les crimes présumés qui en découlent d’une extrême gravité, il est plus qu’impératif de permettre aux mécanismes onusiens compétents d’enquêter sur ces faits sur le terrain de manière neutre et impartiale afin de rendre justice à toutes les victimes », a-t-il soutenu.

    « Permettre aux mécanismes onusiens compétents de s’acquitter pleinement de leur mission et rôle conformément aux règles du Droit international et aux résolutions pertinentes de l’ONU, loin de toute ingérence ou préjugé, constitue pour l’Algérie une condition sine qua non en vue de prouver les faits concernant toute violation grave et systématique des droits de l’Homme », souligne le diplomate algérien. »

    La délégation de mon pays estime que les efforts internationaux multilatéraux requièrent le renforcement du dialogue et de la coopération, sans exclusion aucune, malgré la divergence des positions », souligne M. Larbaoui, affirmant que la suspension de la qualité de membre d’un pays élu par la communauté internationale, par une quelconque instance onusienne, n’est pas à même de renforcer l’esprit de travail et de coopération multilatérale.

    L’ambassadeur Larboui a réitéré le soutien de l’Algérie aux négociations directes entre la Russie et l’Ukraine en vue de cesser les opérations militaires et de prendre en charge la crise humanitaire. Il a appelé à l’intensification des efforts diplomatiques internationaux visant le règlement de cette crise de manière à empêcher l’effondrement progressif des normes diplomatiques et à parvenir à une solution politique garantissant la souveraineté et l’intégrité territoriale des pays.

    M’hamed Rebah

    Le Courrier d’Algérie, 09/04/2022

  • Marine Le Pen veut sanctionner le port du voile par une “amende”

    Marine Le Pen veut sanctionner le port du voile par une “amende” – Guadeloupe, Emmanuel Macron, Ukraine, Marion Maréchal, Eric Zemmour, François Bayrou,

    La candidate a la présidentielle française connue pour son hostilité envers l’Islam, les musulmans et les immigrés, Marine Le Pen, a dit jeudi qu’elle désirait interdire le port du “voile” dans l’espace public et qu’elle le sanctionnerait par une “amende”.

    “On n’est pas arrêté dans la rue, on aura une contravention de la même manière qu’il est interdit de ne pas mettre sa ceinture de sécurité. Et il me semble que la police arrive très bien a faire appliquer cette mesure”, a affirmé sur RTL la candidate d’extrême droite.

    Lutte contre les “idéologies islamistes”

    “C’est tout a fait applicable, c’est encore une fois une mesure que les Français demandent”, car “dans les vingt dernières années, ce voile a été utilisé par les islamistes comme un uniforme et comme une démonstration de l’avancée du fondamentalisme islamiste”, a fait valoir la candidate du Rassemblement national, qui ne compte plus en revanche interdire le port de la kippa, selon BFMTV.

    Marine Le Pen prise a partie en Guadeloupe

    La candidate du parti de l’extrême droite Rassemblement national Marine Le Pen et ses équipes ont été bousculées “assez violemment” par des manifestants, samedi soir.

    Des manifestants présentés comme nationalistes ont perturbé ce samedi soir une émission que Marine Le Pen était en train d’enregistrer a son hôtel au Gosier en Guadeloupe, son entourage parlant de manifestants “d’extrême gauche” qui l’ont “bousculée assez violemment”, a rapporté BFMTV.

    “Vingt manifestants d’extrême gauche nous ont bousculés assez violemment”, a rapporté l’entourage de la candidate du Rassemblement national a l’élection présidentielle. Son attachée de presse a rapporté avoir reçu “un coup dans le dos”. Ils ont aussi “arraché le micro” que portait la candidate.

    Le plateau où Marine Le Pen finissait d’enregistrer une émission en duplex qui doit être diffusée dimanche sur France 3 “a été envahi par des militants de plusieurs organisations nationalistes de Guadeloupe”, dont l’Alliance nationale Guadeloupe (ANG).

    Sur les images diffusées par la chaîne, on peut voir le garde du corps de Marine Le Pen la prendre contre lui tandis qu’elle baisse la tête pour se protéger. Elle a été rapidement évacuée du plateau sur lequel Guadeloupe La Première devait l’interroger en direct.

    Les manifestants, qui scandaient “dehors”, “raciste” selon les images de nos équipes sur place, ont quitté d’eux-mêmes les lieux, a indiqué ensuite la direction de l’hôtel.

    “Les Guadeloupéens (…) ne veulent pas de cette personne”

    Parmi eux se trouvait Laurence Maquiaba qui a expliqué avoir voulu “empêcher” que le message de Marine Le Pen ne soit “diffusé a grande écoute”.

    “Les Guadeloupéens, malgré l’accueil savamment orchestré, ne veulent pas de cette personne (…) et d’un parti qui n’a pas changé du tout”, a-t-elle ajouté.

    Marine Le Pen était arrivée sans encombre en Guadeloupe, où elle venait pour la première fois alors que son père n’avait jamais pu s’y rendre en campagne.

    Marine Le Pen: «Macron se sert de la guerre en Ukraine pour faire peur aux Français»

    Marine Le Pen a estimé ce dimanche qu’Emmanuel Macron opérait une “manipulation” de la population et accusé le chef de l’Etat français de “se servir de la guerre en Ukraine pour faire peur aux Français”.

    “Ce sommet de Versailles a révélé la manipulation opérée par le président de la République française”, a lancé lors de l’émission BFM Politique la présidente du Rassemblement national (RN).

    “C’est passé relativement inaperçu mais le président de la République a répondu a deux types de médias, des médias français a qui il a dit d’un air extrêmement sérieux et grave qu’il était très pessimiste sur l’issue des négociations et il a répondu aux médias anglo-saxons en disant qu’il était très optimiste sur l’issue avec un grand sourire”, a poursuivi Marine Le Pen.

    “Ca veut dire que le président de la République se sert de la guerre en Ukraine pour faire peur aux Français parce qu’il pense que la peur peut lui bénéficier et moi je suis extrêmement sévère a l’égard de ce type de comportement, parce qu’on ne manipule pas l’opinion publique avec des sujets aussi importants, aussi graves que la guerre”, a-t-elle accusé.

    Marion Maréchal votera pour Marine Le Pen si…

    Marion Maréchal a affirmé mardi qu’elle voterait “sans hésitation” pour Marine Le Pen si celle-ci parvenait au second tour de la présidentielle française face a Emmanuel Macron.

    Alors qu’elle s’est officiellement ralliée dimanche a Eric Zemmour, la nièce de la candidate RN a l’élection a rappelé que son adversaire est le chef de l’Etat.

    Marion Maréchal, qui a rallié dimanche Eric Zemmour, a affirmé mardi qu’elle voterait “sans hésitation” pour Marine Le Pen si celle-ci parvenait au second tour de l’élection présidentielle face a Emmanuel Macron, mais défendu la capacité de son candidat a “affaiblir le cordon sanitaire” entre la droite et l’extrême droite, selon Europe 1. L’ancien députée du Front national (devenu Rassemblement national) a indiqué sur BFMTV qu’elle voterait “sans aucune hésitation pour Marine Le Pen” si la candidate du RN était au second tour face au président sortant. “L’adversaire c’est Emmanuel Macron”.

    Un choix “politique” et pas personnel

    “A terme, l’idée sera de devoir se rassembler notamment dans la construction d’une future majorité présidentielle” aux élections législatives en juin, a fait valoir la nouvelle recrue du candidat d’extrême droite, réprouvant a cet égard les critiques du RN sur le “programme de guerre civile” et “de brutalité” d’Eric Zemmour qui sont des “arguments utilisés par la gauche”.

    Marion Maréchal a expliqué que son choix était d’abord “politique” et pas personnel. “Ma motivation n’est pas uniquement d’embêter tata”, a-t-elle ironisé, alors que “certains aimeraient déporter ce choix sur cette question (personnelle) là, ce qui éviterait d’avoir a parler du fond, de la ligne ou du bilan, ou des échecs passés”.

    La nièce de Marine Le Pen officialise son soutien a Eric Zemmour

    C’est désormais officiel. La nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, annonce ce dimanche dans Valeurs Actuelles se rallier a un autre candidat a l’élection présidentielle, Eric Zemmour.

    On la savait attendue au meeting d’Eric Zemmour ce dimanche a Toulon. Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen, a finalement officialisé son ralliement au candidat a l’élection présidentielle dans les colonnes de Valeurs Actuelles peu avant.

    “J’ai pris la décision de soutenir Eric Zemmour pour l’élection présidentielle”, indique Marion Maréchal. “Je rejoins le candidat que je considère aujourd’hui être le mieux placé pour mener les idées que j’ai toujours défendues a la victoire (…) Aujourd’hui, je considère qu’Eric Zemmour est le mieux placé pour se qualifier et créer la surprise au second tour”.

    Eric Zemmour a présenté sa nouvelle recrue dans le cadre de la course a la présidentielle a l’occasion de son meeting au zénith de Toulon ce dimanche, où près de 8.000 personnes sont présentes, selon France Bleu Provence.

    «La pauvre Marion est transformée en sorte de bouée de sauvetage d’une campagne qui est en train de s’effondrer sur elle-même», a tancé samedi Marine Le Pen avant un meeting a Aigues-Mortes (Gard).

    Marine Le Pen “ne regrette rien” de ses liens avec Vladimir Poutine

    La candidate de l’extrême droite Marine Le Pen a dit “ne regretter rien” de ses liens avec le président russe Vladimir Poutine et juge “irresponsables” les propos du ministre de l’Economie Bruno Le Maire dans lesquels il promet de provoquer l’effondrement de l’économie russe.

    Face aux différents appels pour nommer différentes personnalités comme Hubert Védrine ou Nicolas Sarkozy a un poste de médiateur, Marine Le Pen s’y oppose.

    “Je considère que c’est au président de la République de mener la diplomatie française. Je considère Emmanuel Macron comme un ennemi politique (…) il n’en demeure pas moins qu’il est le président de la République”, assure-t-elle sur le plateau de BFMTV.

    Elle explique par ailleurs qu’elle veut garder les canaux ouverts, et salue donc les discussions qui se poursuivent entre Vladimir Poutine. Accusée d’être proche de Vladimir Poutine, elle a assuré que le président russe a eu “tort”, et que sa décision d’envahir l’Ukraine est “inadmissible”. “Il a franchi une ligne rouge”, déclare la candidate.

    Questionnée sur sa relation avec lui, Marine Le Pen assure que le président russe n’est “plus tout a fait le même” qu’il y a 5 ans, mais qu’elle ne “regrette rien”. Dans le contexte actuel, elle explique qu’elle ne referait pas un voyage au Kremlin, comme elle l’avait fait par le passé.

    Elle s’oppose a l’entrée de l’Ukraine dans l’UE

    Alors que l’Ukraine, par l’intermédiaire de son président Volodymyr Zelensky, a officiellement demandé son intégration dans l’Union européenne, Marine Le Pen s’y oppose.

    “Je suis opposée a tout élargissement de l’Union européenne. C’est impossible, il faut des années et des années pour engager le processus de négociations et arriver a l’adoption de l’entrée dans l’Union européenne”, explique la candidate du Rassemblement national.

    Elle reconnaît cependant que cette demande est “légitime” de la part du président ukrainien.

    Pour elle, les propos de Bruno Le Maire sont “irresponsables”

    Après les propos de Bruno Le Maire, qui clamait mardi matin vouloir mener une “guerre économique et financière totale” a la Russie. S’il est revenu sur ses propos, assurant qu’il n’y a pas de conflit entre Paris et Moscou, Marine Le Pen estime que ces propos sont dangereux.

    “Je crois que les propos de Bruno Le Maire sont irresponsables. (…) Il ne faudrait pas que, sans le vouloir, nous soyons considérés par ces déclarations comme cobelligérants”, déclare-t-elle.

    Expliquant que les sanctions économiques n’ont pas été efficaces en 2014 et que les conséquences pour les Français seraient trop importantes, Marine Le Pen espère que Vladimir Poutine va changer d’avis et déposer les armes dans le conflit en Ukraine.

    François Bayrou a la rescousse de Marine Le Pen

    Le président du MoDem et maire de Pau, François Bayrou, a annoncé qu’il accorderait son parrainage a Marine Le Pen, peinant a rassembler ses 500 signatures.

    Le président du Mouvement démocrate et maire de Pau, François Bayrou, a l’origine d’une initiative pour aider les candidats qui ont du mal a recueillir des parrainages nécessaires a la présidentielle, a décidé de voler au secours de Marine Le Pen pour “sauver la démocratie”, a rapporté France 24.

    “Je ne peux pas défendre devant mes concitoyens de toutes opinions l’idée que le président de la République française serait élu dans une élection de laquelle les principaux candidats seraient exclus”, a expliqué Bayrou, qui est a l’origine d’une initiative de “banque des parrainages” regroupant selon lui près de 400 élus.

    “Merci a François Bayrou de m’accorder son parrainage pour l’élection présidentielle. Malgré nos désaccords politiques, sa démarche vise a faire vivre notre démocratie: j’invite les maires de France a parrainer l’ensemble des candidats en difficulté”, a écrit Marine Le Pen sur Twitter.

    Selon le dernier décompte du Conseil constitutionnel français publié jeudi, il en manque au moins entre 80 et 90 a Marine Le Pen et a Eric Zemmour, alors que Jean-Luc Mélenchon, un temps a la peine, a finalement recueilli le nombre de signatures nécessaires.

    Faute de parrainages, Marine Le Pen suspend sa campagne

    Chaque minute compte pour le Rassemblement national (RN). A un peu plus d’une semaine de la clôture par le Conseil constitutionnel de la récolte des parrainages nécessaires pour permettre aux candidats de se présenter a l’élection présidentielle, Marine Le Pen a décidé de suspendre temporairement sa campagne de terrain.

    Comme l’a appris BFMTV ce mardi, cette suspension durera le temps que les 500 signatures n’ont pas été récoltées par le parti d’extrême droite. Conséquence directe de cette décision: une conférence de presse sur l’éducation qui devait avoir lieu ce mercredi, ainsi qu’un déplacement dans la Somme samedi, sont annulés.

    Un appel et des signatures manquantes

    De manière officielle, le Conseil constitutionnel indique que pour l’heure, Marine Le Pen dispose de 366 parrainages. Invitée ce mardi matin sur RTL, la candidate a indiqué qu’il lui restait “une quarantaine” de signatures a récolter, critiquant vivement un système qui “sert d’arme politique contre ceux qui dérangent” selon elle.

    Elle s’est en outre dite “extrêmement inquiète” et prête a utiliser la réserve de parrainages d’élus mise en place par François Bayrou.

    Lundi, la candidate d’extrême droite avait lancé un appel aux maires afin de leur demander leur parrainage.

    Echouroukonline, 07/04/2022

    #France #Elections_présidentielles #Candidats #Marine_le_pen

  • Ukraine: Les étudiants qui ont échappé aux bombes s’inquiètent

    Ukraine: Les étudiants qui ont échappé aux bombes s’inquiètent

    Ukraine: Les étudiants qui ont échappé aux bombes s’inquiètent – Afrique, boursiers, éducation, certificats, guerre,

    -Les étudiants qui ont échappé aux bombes s’inquiètent maintenant des certificats
    -L’Ukraine a attiré des milliers d’Africains avec des frais moins chers
    -L’enseignement à distance n’est pas une option viable pour les étudiants en médecine

    JOHANNESBURG, 24 mars (Reuters) – Nkateko Muyimane et six autres étudiants africains se sont cachés dans un métro pendant que des obus russes pilonnaient Kharkiv, avant de s’enfuir dans un train pour Budapest qu’ils ont bien failli ne pas embarquer.

    Maintenant, leur principale préoccupation est de savoir comment récupérer les diplômes qu’ils ont tant sacrifiés pour commencer.

    Le Sud-Africain Muyimane, 24 ans, et sa camarade de classe Mandisa Malindisa, 25 ans, étudiaient tous les deux la médecine avec un an avant d’obtenir leur diplôme. Maintenant, disent-ils, il n’y a plus d’université.

    « Il a été bombardé et transformé en décombres », a déclaré Muyimane dans l’appartement de son frère dans une banlieue nord de Johannesburg. « Même si nous continuons en ligne, la médecine est pratique : il faut être physiquement là avec le patient. »

    Ils font partie des dizaines de milliers d’étudiants africains dont les études ont été bouleversées par la guerre de la Russie contre son voisin, dont beaucoup ont été attirés par les établissements d’enseignement de classe mondiale de l’Ukraine disponibles à une fraction du coût des universités occidentales.

    L’histoire de l’Ukraine pour attirer les Africains dans ses académies remonte à la guerre froide, lorsque les États soviétiques ont courtisé les étudiants des nations africaines nouvellement indépendantes avec la promesse d’une éducation subventionnée.

    Comme beaucoup de parents, la mère de Malindisa, une infirmière, et son père, un ingénieur civil, se sont serré la ceinture, ont économisé et emprunté pour la faire entrer à l’Université nationale de médecine de Kharkiv en Ukraine.

    « C’était un gros sacrifice pour les frais de scolarité et l’appartement qu’elle louait », a déclaré sa mère Zandile à Reuters.

    L’anxiété de Malindisa à l’idée de perdre son diplôme, après que tous ses parents aient investi, l’avait retenue en Ukraine, mais à l’approche de la guerre, elle a décidé de s’envoler plutôt que de risquer de rester.

    Sa mère lui a réservé trois billets; tout a été annulé. Elle, Muyimane et les cinq autres camarades de classe africains ont enduré des jours de bombardements avant de fuir vers la gare de Pivdennyi Vokzal. Là, racontent-ils, ils ont dû se battre pour monter dans un train y compris contre une passagère qui a mordu l’un d’eux pour tenter de l’empêcher de monter.

    Comparé à cette horreur, lui trouver une nouvelle école semble moins intimidant.

    « Je n’ai pas perdu espoir », a déclaré Zandile. « Quelque chose va arriver pour elle. »

    ONLINE OPTION

    Malindisa s’inquiète de ne pas avoir de certificat pour montrer aux universités potentielles ce qu’elle a accompli – obtenir ses relevés de notes de ce qui est maintenant une zone de guerre ne va pas être facile.

    Ses craintes sont partagées par de nombreux étudiants revenus d’Ukraine ces dernières semaines.

    La mère de Muyimane est médecin et elle était fière d’avoir un fils qui suive ses traces, a-t-il dit, ajoutant : « Je dois faire un plan : la médecine est mon rêve ».

    Chez elle, dans la capitale du Ghana, le 5 mars, Maame Akousa Addo, étudiante en médecine de 23 ans, se tenait devant deux petits sacs polochons contenant le peu de choses qu’elle avait réussi à ramener avec elle à Accra et se demandait si elle serait capable d’aller retour après la guerre.

    « Nous attendons juste des nouvelles de nos écoles », a-t-elle déclaré. « Pour voir s’ils mettront en place une sorte d’option en ligne. »

    Pour l’étudiant nigérian Joshua Adebowale, 32 ans, l’espoir est que les choses se calment bientôt afin qu’il puisse retourner à l’Université de médecine de Kiev, que ses parents et ses frères payaient. « Sinon, ce seront des années et de l’argent gaspillés », a-t-il déclaré.

    Mais pour son compatriote Jasper Ahamefula, 19 ans, qui venait d’entamer un cursus d’études commerciales, un diplôme ne semble plus une option. Il a l’intention d’essayer de démarrer une entreprise – la couture peut-être – sans qualification.

    « Ça n’a pas d’importance, » dit-il. « Mes parents, oui c’est un investissement perdu, mais ils se soucient que je sois en vie. C’est super, je suppose. »

    Reuters, 24/03/2022

  • Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger

    Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger

    Comprendre les pressions européennes de « haute intensité » sur Alger – Ukraine, Russie, gaz, UE, Maroc, France, Sahara Occidental, Espagne,

    Le revirement spectaculaire de l’Espagne dans le dossier sahraoui, ainsi que les manœuvres militaires franco-marocaines en cours (elles prendront fin demain 25 mars), sont-elles une forme de pression exercée par des biais sur l’Algérie ?

    Pour l’Europe, la décision a été prise pour se passer du gaz russe avant fin 2022, car pour le moment la décision est quasi impossible à appliquer dans un contexte de guerre dont personne ne peut en prévoir l’issu ; et dans cette perspective d’émancipation de tutelle gazière et pétrolière russe, l’Otan pousse l’Europe vers cette opportunité : un gaz algérien de qualité, la proximité, donc, coût réduit, etc.

    Mais pour les Européens (il faut lire les revues spécialisées pour s’en rendre compte) les liens algéro-russes soulèvent certaines appréhensions. A commencer par les réticences algériennes. De ce fait, comment contraindre Alger à accepter ? Tout simplement en créant des atouts qui n’existaient pas auparavant. Par exemple, en brandissant l’illusion d’autres fournisseurs pour l’Europe, ou en brandissant l’épouvantail du dossier sahraoui, considéré comme une des constantes de la politique extérieure algérienne.

    Pour les stratèges européens, le conflit entre l’Europe et la Russie n’est pas exclusivement militaire, « mais également gazier. Au milieu de cette « guerre du gaz », l’OTAN compte sur l’Algérie pour arbitrer une bataille énergétique qui ne dit pas son nom ». « Mémoire de la colonisation française, crise migratoire, Sahara occidental, Mali, Libye ou encore terrorisme au Sahel… De nombreux dossiers sont au centre des discussions entre l’Algérie et l’Europe. Mais en ce moment, c’est le gaz qui est au centre des débats ».

    Les études faites en Europe sont claires : depuis 2007, l’alliance gazière algéro-russe, signée entre Sonatrach et Gazprom, fournit à l’Europe plus de 27 % de son gaz. L’Algérie détient aussi huit usines de regazéification de son gaz naturel liquide (GNL), situées en Espagne et au Portugal. Plus au nord, Moscou contrôle 33 % du gaz naturel en Europe, à travers les gazoducs traversant, notamment, l’Ukraine. En clair, c’est un quasi-monopole de l’Algérie et de la Russie du secteur du gaz naturel en Europe qui inquiète. « Notamment parce qu’on connaît l’amitié historique qui unit les deux États », précisent des études européennes.

    S’il faut inscrire le revirement espagnol également dans cette perspective, cela peut tenir la route. Toutefois, et malgré toutes les menées souterraines, l’Algérie a beau jeu, et peut, moyennant des efforts de concentration stratégique, en sortir la grande gagnante de ce bras-de-fer Otan-Russie par Européens interposés.

    L’Express, 04/03/2022

    #Algérie #UE #Espagne #SaharaOccidental #Maroc #Russie #Gaz

  • Poutine et Scholz discutent des pourparlers de paix Russie-Ukraine

    Poutine et Scholz discutent des pourparlers de paix Russie-Ukraine

    Poutine et Scholz discutent des pourparlers de paix Russie-Ukraine – Allemagne, chancelier, Vladimir Poutine,

    Le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu mercredi par téléphone avec le chancelier allemand Olaf Scholz au sujet des pourparlers de paix entre Moscou et Kiev.

    Ils ont principalement abordé les problèmes liés à l’actuel processus de négociation, a indiqué le Kremlin dans un bref communiqué.

    Poutine a souligné plusieurs considérations à prendre en compte dans le contexte des positions de principe de la Russie pendant ces négociations, ajoute le communiqué.

    APS

    #Ukraine #Russie #Poutine #Scholz #Allemagne