Étiquette : Union Africaine
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La nouvelle bataille de l'Algérie contre le makhzen, l'entité sioniste
Algérie, Maroc, Israël, Makhzen, Union Africaine, UA, #Algérie, #Maroc, #Israël,Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, conduira une importante délégation, dans le cadre des travaux de la 39e session du Conseil exécutif de l’Union africaine, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères.La session débutera jeudi dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba, et réunira des dirigeants et des responsables de la Commission de l’Union et des ministres de 55 États membres de l’Organisation africaine.La réunion de deux jours, intitulée « Arts, culture et patrimoine : leviers pour construire l’Afrique que nous voulons », accueillera également des représentants des communautés économiques régionales et des mécanismes régionaux.Le Conseil africain devrait aborder, au cours de cette session, un ensemble de dossiers liés à la mise en œuvre de l’Agenda 2063 et des perspectives de renforcement de la coopération entre les pays du continent dans la lutte contre la pandémie de COVID19, et des sujets liés à l’action africaine commune et moyens de permettre aux institutions continentales telles que le Parlement africain de mener à bien les tâches qui leur sont confiées.La réunion est censée discuter du dossier de l’octroi à l’entité sioniste d’un statut d’observateur auprès de l’Union africaine.Le Maroc a tenté de toute son influence et par tous les moyens d’empêcher l’inscription de ce point à l’ordre du jour de la réunion ministérielle, craignant que les délibérations n’entraînent l’annulation ou le gel de la décision prise par le Président de la Commission, Moussa Faki Mahamat, le le 22 juillet dernier.Sept délégations permanentes auprès de l’Organisation africaine ont rejeté la dernière annonce de Moussa Faki Mahamat en juillet concernant l’octroi du statut d’observateur à l’entité sioniste au sein de l’Union africaine.Ces pays sont l’Algérie, l’Égypte, Maurice, la Tunisie, Djibouti, la Mauritanie et la Libye, et ces pays ont ensuite été rejoints par d’autres membres de l’Union africaine, dont l’Afrique du Sud.Une note verbale préparée par les ambassades des pays opposés à la résolution indiquée ; « Nous voudrions informer la Commission de notre opposition à la décision politique de son président, qui est d’accorder à Israël le statut d’observateur auprès de l’Union africaine.Les ambassades de Jordanie, du Koweït, du Qatar et du Yémen, ainsi que la délégation de la Ligue des États arabes, ont exprimé leur solidarité avec les sept ambassades à cet égard.Echourouk online, 13/10/2021 -
Grand show diplomatique de l’Algérie en Ethiopie
Algérie, Ethiopie, Union Africaine, UA, Nigeria, Kenya, Sénégal, Ouganda, Djibouti, Somalie,
La participation de l’Algérie à la cérémonie d’investiture du nouveau gouvernement éthiopien à Addis-Abeba, à laquelle a assisté, en qualité de représentant du président Tebboune, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a été marquante, caractérisée par une intense activité diplomatique, a indiqué hier, un communiqué du MAE.Une participation de qualité qui confirme le grand retour de l’Algérie sur la scène africaine. D’aucuns en effet parmi les décideurs du continent se réjouissent de l’apport considérable de l’Algérie dans le règlement des conflits en Afrique que son influence dans la défense des intérêts communs des États africains.« Seul pays d’Afrique du Nord sur à peine 12 pays africains invités par les hautes autorités éthiopiennes, l’Algérie a eu une présence remarquée traduisant la profondeur des relations liant les deux pays, qui aspirent à leur donner un caractère stratégique global », a précisé le communiqué.Outre sa rencontre avec le Premier ministre éthiopien, le chef de la diplomatie algérienne a eu, lors de la cérémonie qui s’est déroulée lundi, des entretiens avec plusieurs chefs d’Etat africains auxquels il a transmis les salutations fraternelles du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, et avec lesquels il a évoqué les relations bilatérales et les questions d’actualité sur la scène continentale.C’est ainsi que Lamamra s’est entretenu avec la présidente de l’Ethiopie, Sahle-Work Zewde, le président du Nigeria Muhammadu Buhari, le président du Kenya, Uhuru Kenyatta, le président du Sénégal, Macky Sall, le président de l’Ouganda, Yoweri Museveni, le président du Djibouti, Ismaïl Omar Guelleh et le président de la Somalie, Mohamed Abdullahi Mohamed Farmajo.Le chef de la diplomatie nationale s’est également entretenu avec le Haut représentant de l’Union africaine (UA), l’ancien président du Nigeria Olusegun Obasanjo, avec lequel il a examiné les derniers développements aux plans sécuritaire et politique dans la région de la Corne d’Afrique et les perspectives de résolution des crises dans le continent. À cette occasion, Obasanjo a tenu à saluer « la contribution précieuse de l’Algérie pour l’instauration d’un climat de confiance à même de permettre aux parties concernées par la crise du barrage de la Renaissance de surmonter l’impasse actuelle et de faire prévaloir la logique du dialogue et de la coopération et l’intérêt commun », souligne le communiqué du MAE.Par ailleurs, Lamamra s’est entretenu avec le vice-Premier ministre, ministre des Affaires étrangères d’Ethiopie, Demeke Mekonnen, avec lequel il a évoqué les questions régionales et internationales d’intérêt commun.Le chef de la diplomatie algérienne a eu, également, un entretien avec le secrétaire exécutif de l’Autorité intergouvernementale pour le développement en Afrique de l’Est (IGAD), Workneh Gebeyeh. Les deux responsables ont évoqué les questions les plus importantes dans cette région, a conclu la source.F. B.Le Courrier d’Algérie, 06/10/2021 -
Conseil de Sécurité: Programme de travail pour octobre 2021
ONU, Conseil de Sécurité, Union Africaine, Grands Lacs, Sahel, Mali, MINURSO, Sahara Occidental, MONUSCO, Congo, RCA, Somalie, Palestine,
Le Kenya est le président du Conseil de sécurité en octobre. Le Conseil a adopté son programme de travail provisoire pour le mois plus tôt aujourd’hui (1er octobre). La plupart des réunions du Conseil devraient se tenir en personne ce mois-ci.
En tant que l’un de ses événements phares, le Kenya organisera un débat ouvert de haut niveau intitulé « La diversité, le renforcement de l’État et la recherche de la paix », sous le point de l’ordre du jour « Consolidation de la paix et maintien de la paix ». Le président kenyan Uhuru Kenyatta devrait présider la réunion.
Le Conseil tiLe Kenya est le président du Conseil de sécurité en octobre. Le Conseil a adopté son programme de travail provisoire pour le mois plus tôt aujourd’hui (1er octobre). La plupart des réunions du Conseil devraient se tenir en personne ce mois-ci.endra également un débat public de haut niveau par vidéoconférence (VTC) sur la coopération entre l’ONU et les organisations régionales et sous-régionales , en mettant l’accent sur le partenariat avec l’Union africaine (UA). Le président kenyan Uhuru Kenyatta devrait présider la réunion. Les rapporteurs attendus sont le Secrétaire général António Guterres et le Président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat. Une déclaration présidentielle est un résultat possible de la réunion.
Le débat public annuel sur les femmes, la paix et la sécurité se tiendra en octobre. Il semble que la réunion se déroulera au niveau ministériel et se concentrera sur la contribution des femmes locales au maintien de la paix, à la consolidation de la paix et aux contextes de transition.
Il y aura également un débat au niveau ministériel sur la région des Grands Lacs . La ministre kenyane des Affaires étrangères Raychelle Omamo devrait présider la réunion. L’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la région des Grands Lacs, Huang Xia, présentera le rapport semestriel du Secrétaire général sur la mise en œuvre de l’Accord-cadre pour la paix, la sécurité et la coopération pour la République démocratique du Congo et la région. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing. Une déclaration présidentielle est une issue possible de cette réunion.
Ce mois-ci, le Conseil de sécurité recevra un exposé sur le septième rapport biennal du Secrétaire général sur les armes légères et de petit calibre (ALPC) . La réunion se concentrera sur la lutte contre la menace posée par les flux illicites d’ALPC dans les opérations de paix. Les conférenciers attendus sont le Haut Représentant des Nations Unies pour les affaires de désarmement Izumi Nakamitsu, Secrétaire exécutif du Centre régional sur les armes légères dans la région des Grands Lacs, la Corne de l’Afrique et les États limitrophes (RECSA), le Lieutenant-général Badreldin Elamin Abdelgadir, et Chercheur principal au Small Enquête sur les armes David Lochhead.
Le Conseil de sécurité devrait également effectuer une mission de visite au Sahel en octobre, se rendant au Mali et au Niger. La France et le Niger co-dirigent la mission.
Plusieurs dossiers africains sont au programme ce mois-ci. Il y aura un briefing, suivi de consultations sur la Mission de l’Organisation des Nations Unies pour la stabilisation en République démocratique du Congo (MONUSCO) et sur les sanctions contre la République démocratique du Congo (RDC). La Représentante spéciale et chef de la MONUSCO, Bintou Keita, devrait présenter le dernier rapport du Secrétaire général sur la RDC. L’ambassadeur Abdou Abarry (Niger) fera un exposé en sa qualité de président du Comité des sanctions de la RDC 1533. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing.
Le Conseil recevra un briefing en consultations sur la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) . Alexander Ivanko, le nouveau Représentant spécial pour le Sahara occidental et chef de la MINURSO, devrait faire un briefing. Un représentant du Département des affaires politiques et de consolidation de la paix des Nations Unies (DPPA) peut également faire un briefing. Les membres du Conseil devraient également voter sur un projet de résolution renouvelant le mandat de la MINURSO avant son expiration le 31 octobre.
Il y aura un briefing, suivi de consultations, sur la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA) . Le Représentant spécial pour la République centrafricaine (RCA) et chef de la MINUSCA Mankeur Ndiaye présentera le dernier rapport du Secrétaire général.
En octobre, la présidente du 751 Somalia Sanctions Committee, l’ambassadrice Geraldine Byrne Nason (Irlande), devrait présenter au Conseil un exposé périodique de 120 jours sur les activités du comité.
Concernant le Soudan/Soudan du Sud, le Conseil sera informé du rapport du Secrétaire général sur la Force intérimaire de sécurité des Nations Unies pour Abyei (FISNUA) . Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix Jean-Pierre Lacroix et l’Envoyé spécial du Secrétaire général pour la Corne de l’Afrique, Parfait Onanga-Anyanga, devraient faire un exposé. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing. Des consultations à huis clos sont prévues pour suivre la séance d’information publique.
Il y aura un briefing ouvert, suivi de consultations fermées, sur le Mali . Le Représentant spécial et chef de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) El-Ghassim Wane devrait faire un briefing. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing.
Plusieurs questions du Moyen-Orient seront également abordées en octobre. Le Conseil tiendra ses réunions mensuelles sur les pistes politiques, humanitaires et chimiques en Syrie . Le Haut Représentant pour les affaires de désarmement, Izumi Nakamitsu, fera un exposé sur le dossier des armes chimiques. L’Envoyé spécial Geir O. Pedersen devrait faire un exposé sur les développements politiques, tandis que le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires Martin Griffiths pourrait faire un exposé sur la situation humanitaire.
Il y aura également une séance d’information sur les activités de la Force des Nations Unies chargée d’observer le désengagement (FNUOD) sur les hauteurs du Golan. Le secrétaire général adjoint aux opérations de paix, Jean-Pierre Lacroix, est le rapporteur attendu.
Le Conseil se réunira pour son exposé mensuel, suivi de consultations, sur le Yémen . L’envoyé spécial pour le Yémen, Hans Grundberg, devrait faire un briefing. Le Secrétaire général adjoint aux affaires humanitaires, Martin Griffiths, pourra également informer le Conseil.
Le débat public trimestriel sur le « Moyen-Orient, y compris la question palestinienne » aura lieu en octobre. Le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, devrait faire un briefing. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing.
Les membres du Conseil devraient recevoir l’information semestrielle sur le rapport du Secrétaire général sur la mise en œuvre de la résolution 1559 lors de consultations privées. Adoptée en 2004, la résolution appelait au retrait des forces étrangères du Liban, au désarmement de toutes les milices et à l’extension du contrôle du gouvernement sur tout le territoire libanais. La secrétaire générale adjointe aux affaires politiques et à la consolidation de la paix, Rosemary DiCarlo, est la responsable attendue.
Deux questions concernant les Amériques seront discutées ce mois-ci. Le Conseil se réunira pour une séance d’ information et des consultations sur Haïti . La Représentante spéciale et chef du Bureau intégré des Nations Unies en Haïti (BINUH) Helen La Lime fera un exposé sur les récents développements et le dernier rapport du Secrétaire général sur le BINUH. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing. Les membres du Conseil voteront également sur un projet de résolution renouvelant le mandat du BINUH, qui expire le 15 octobre.
Le Conseil se réunira également pour sa réunion trimestrielle sur la Colombie . Le Représentant spécial et chef de la Mission de vérification des Nations Unies en Colombie, Carlos Ruiz Massieu, présentera les derniers développements et le dernier rapport de 90 jours du Secrétaire général sur la mission, qui a été publié le 24 septembre. Un représentant de la société civile peut également faire un briefing. Les membres du Conseil devraient également renouveler le mandat de la mission de vérification avant son expiration le 31 octobre.
Ce mois-ci, les membres du Conseil recevront un briefing sur la situation au Kosovo . Le Représentant spécial et chef de la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (MINUK) Zahir Tanin informera des développements récents et du dernier rapport du Secrétaire général.
Les membres du Conseil suivront également de près les développements liés à l’ Afghanistan , à la région du Tigré en Éthiopie et au Myanmar . Ils peuvent choisir de convoquer des réunions sur ces questions et d’autres.
Security Council Report, 01/10/2021
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Le Maroc rejoint l’UA : motivations et significations
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Le Maroc a quitté l’Organisation de l’unité africaine (OUA) en 1984 lorsque la République arabe sahraouie démocratique (RASD, également connue sous le nom de Sahara occidental), que la monarchie marocaine considérait comme faisant partie de son territoire, a été admise à l’organisation. Cette décision équivalait à la reconnaissance de la souveraineté, de l’indépendance et du droit de la RASD à un État séparé.
Trente-quatre ans plus tard, la RASD est toujours membre de la nouvelle incarnation de l’OUA, l’UA. Après avoir fait campagne avec succès pour réintégrer l’UA, le Maroc a été réélu à une écrasante majorité le 30 janvier 2017. Cela soulève la question : pourquoi le Maroc a-t-il cherché à réintégrer l’UA, et quelles sont les implications pour la candidature de la RASD à la reconnaissance en tant qu’État indépendant ?
Ce document montre que le Maroc a rejoint l’UA dans le cadre d’une stratégie à plus long terme visant à consolider ses perspectives de leadership en Afrique et à sécuriser son contrôle sur le Sahara occidental.
Cette décision soulève également des défis importants pour l’UA dans la gestion des objectifs nationaux des États membres dominants et puissants.
UNITÉ, EN THÉORIE
Le 25 mai 1963, l’Organisation de l’unité africaine (OUA) a été créée à Addis-Abeba, en Éthiopie. Les 32 États membres signataires initiaux de l’organisation sont finalement passés à 53, dont presque tous les États africains parmi ses membres. Cependant, l’admission en 1982 de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à l’OUA a conduit au retrait du Maroc en 1984 – une position qu’il a maintenue jusqu’à la fermeture de l’organisation.
Le Maroc considère le Sahara occidental comme faisant partie de son territoire historique et contrôle la plupart des terres. Alors que la RASD prétend que les habitants de la région pensent habiter un État indépendant, il est difficile d’évaluer la véritable opinion publique en raison du manque de données de recensement précises, en particulier pour les Sahraouis résidant sur le territoire algérien. Dans des décisions historiques de 1972 et 1975 respectivement, l’ONU et la Cour internationale de justice ont reconnu que le territoire du Sahara occidental avait besoin d’être décolonisé, sous réserve du résultat d’un référendum mandaté par l’ONU pour générer des données de recensement indispensables sur la région et connaître les sentiments du peuple sahraoui.
Cependant, le même tribunal a également noté que le Maroc pouvait revendiquer la zone en ce qui concerne les frontières précoloniales.
Selon un plan présenté par le secrétaire général de l’ONU en 1990, une période de transition devait avoir lieu pendant laquelle son représentant spécial serait seul responsable de l’organisation d’un référendum, mais le Maroc et le Front populaire de libération de la Saguia el-Hamra et Río de Oro (Polisario) s’en tient à leurs points de vue divergents sur le contenu de ce plan.
Par conséquent, la période de transition n’a jamais commencé et le référendum n’a pas encore eu lieu.
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Les MAE arabes rejettent le statut d’observateur accordé à Israël à l’UA
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Les ministres arabes des Affaires étrangères, réunis dans le cadre de la 156ème session du Conseil de la Ligue des Etats Arabes, ont exprimé à l’unanimité “leur rejet et leur déception” à la suite de la décision du président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, d’accorder à l’entité sioniste le statut d’observateur auprès de l’organisation panafricaine.
“A l’unanimité, les MAE arabes réunis dans le cadre de la 156ème session du Conseil de la Ligue arabes le 9 septembre courant, ont exprimé leur rejet et leur déception à la suite de la décision du président de la Commission de l’UA d’accorder le statut d’observateur d’Israël à l’organisation continentale”, dans une lettre envoyée mardi par la délégation permanente de l’UA auprès de la Ligue arabe (AUPD) à Moussa Faki.
“En effet, la réaction des ministres était d’autant plus vive que le soutien traditionnel, inconditionnel et ferme de l’Afrique à la cause du peuple palestinien dans le conflit qui l’oppose à l’entité sioniste, était perçu comme un grand sujet de fierté par les peuples et les Etats arabes”, écrit la délégation dans sa lettre.
“Dans les coulisses de la réunion, on s’accorde à considérer que l’entrée d’Israël à l’UA, après des tentatives vaines depuis deux décennies, risque de saper la relation stratégique qui fonde les relations entre les deux Organisations régionales basées sur le combat commun contre le colonialisme et la discrimination raciale ainsi que la promotion de la paix et la coopération”, poursuit-elle.
“Pour montrer l’importance de la question dans le contexte politique actuel, celle-ci était inscrite dans l’agenda du Conseil en tant que point subsidiaire du thème central relatif au conflit israélo-arabe mais aussi dans le cadre du point concernant la sécurité nationale arabe au titre duquel l’extension de la présence israélienne en Afrique a toujours constitué un sujet de préoccupation majeure pour les la Ligue arabe”, souligne encore la délégation de l’UA.
“L’essentiel des débats autour du sujet se sont déroulés au cours du huis clos qui précède traditionnellement l’inauguration officielle de la session. Dans l’esprit des délégations présentes, on estime que les normalisations entre certains pays arabes et Israël ne doivent pas détourner les amis du peuple palestinien de poursuivre leur soutien en faveur de la consécration des droits légitimes de ce dernier à savoir la fin de l’occupation des territoires palestiniens et la création d’un Etat palestinien indépendant dans les frontières du 5 Juin 1967 avec pour capitale El-Qods”, note la délégation.
La délégation permanente de l’UA auprès de la Ligue arabe a, en outre, signalé dans sa missive que “les pays arabes-africains, très actifs au cours de la réunion, ont désapprouvé, à l’instar des autres Etats-Membres, la décision unilatérale du président de la Commission de l’UA de recevoir les Lettres de Créances du nouvel ambassadeur d’Israël et ont exprimé leur volonté de soulever la question devant le Conseil exécutif de l’Union africaine lors de sa prochaine réunion”.
La décision, en juillet dernier, de Moussa Faki d’accorder à l’entité sioniste le statut d’observateur auprès de l’organisation panafricaine a suscité plusieurs réactions de la part des pays africains pour lesquels accorder le statut d’observateur à une puissance occupante est contraire aux principes et objectifs de l’Acte constitutif de l’UA, en particulier au moment où Israël multiplie ses actes d’oppression en violation totale du droit international et au mépris des droits de l’Homme du peuple palestinien”.
L’Algérie est parvenue, par voie diplomatique, à inscrire la décision du président de la Commission de l’UA à l’ordre du jour du prochain Conseil exécutif de l’UA, pour statuer sur les réserves exprimées par les Etats membres ayant rejeté l’admission de l’entité sioniste à l’UA en tant qu’observateur.
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Algérie: Une relance du MAEP
Algérie, Israël, diplomatie, Union Africaine, #Algérie,
Chaabane BENSACI
La diplomatie algérienne a retrouvé des ailes et la cadence effrénée des déplacements du ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, en témoigne pleinement. L’ampleur des défis et des menaces est telle qu’il importe de réveiller les consciences, les unes assoupies et les autres anesthésiées, d’une part, et que la mission à laquelle se dévoue le MAE algérien, d’autre part, vise à raviver la mobilisation pour la défense des intérêts et des principes chers à tous les peuples du monde arabe et du continent africain.
Pour ceux qui s’en souviennent, l’ancien président Barack Obama, à l’occasion d’une de ses rares visites au Ghana, avait déclaré: «l’Afrique a besoin d’institutions fortes et non d’hommes forts». Un constat qui n’a trouvé aucun écho, dans bien des cas, la majorité des pays de l’UA étant toujours en quête de telles institutions. Même l’UA se découvre, soudain, menacée par des appétits sionistes qu’il n’est pas besoin de qualifier tant le moteur expansionniste est déterminant au plus haut point.
En se dressant face à cette décision par laquelle l’Etat hébreu pourrait devenir membre observateur de l’UA, avec un soutien inconditionnel du royaume marocain, l’Algérie et sa diplomatie ressourcée s’efforcent de remettre les choses à leur juste dimension, à savoir les principes inaliénables qui ont guidé les pères fondateurs de l’organisation panafricaine.
Une position qui dérange, naturellement, les visées du sionisme, et des puissances occidentales qui le parrainent. Leur soif de mainmise sur les richesses du continent est inaltérable et, pour perpétuer un ordre fondé sur la domination et la division, ils n’hésitent pas à fournir les armes, encourager la sédition et dresser les ethnies les unes contre les autres, comme on l’a vu en maintes circonstances et dans diverses contrées africaines.
Parfois, cette approche provoque des drames terribles, comme au Soudan, mais, la fin justifiant les moyens, peu importe que les peuples se déchirent et qu’ils s’enfoncent dans un sous-développement et une misère indescriptibles. C’est, dit-on, la fatalité et la malédiction des ressources qui «expliquent» la perpétuelle régression à laquelle semblent condamnées les populations malgré une indépendance chèrement payée et toujours virtuelle.
A la source, il y a, évidemment, le déficit de bonne gouvernance, malgré le Mécanisme africain d’évaluation par les pairs.
L’Algérie, avec les pays majeurs de l’UA, travaille à approfondir ce mode grâce auquel les masses accéderont à une éducation politique réelle qui leur permettra de défendre les mécanismes constitutionnels et les intérêts supérieurs de leur nation. D’où l’exigence d’une unité et d’une solidarité sans failles pour protéger le socle de l’Union africaine, envers et contre tout.
L’Expression, 09/09/2021
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Sahara Occidental : L’UA refuse de cautionner le coup de force du Maroc
Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, élections, #SaharaOccidental, #Maroc,Le Makhzen marocain veut s’essayer à la politique par « l’absurde». En effet, après avoir tenté des coups de bluff envers l’Algérie en versant tantôt dans le complot via des sous-traitants et tantôt par la menace en agitant l’épouvantail Israël voilà qu’il tente le coup de Jarnac avec l’Union africaine. Sinon comment expliquer la manœuvre du gouvernement d‘El-Othmani de solliciter cette organisation continentale pour déléguer des observateurs censés superviser les élections locales qu’il compte organiser dans les prochains jours. Et le hic est que ce scrutin concerne même les territoires occupés de la RASD. Feint-il d’oublier que parmi les pays fondateurs de l’UA figure la République arabe sahraouie démocratique, ce qui ne lui permet pas de cautionner un scrutin qui va se dérouler dans le territoire occupé d’un de ses membres ?Ce serait se déjuger, puisque l’UA soutient les résolutions onusiennes qui reconnaissent, au Sahara occidental, le statut de territoire occupé par le Maroc. Mais au fond, la filouterie du Makhzen ne s’arrête pas à de simples considérations de forme mais tend au final à faire admettre (in-fine ndlr), par l’Union africaine, la marocanité des territoires du Sahara occidentalLe refus de l’UA de « marcher » dans la combine du Maroc et de tomber dans le piège du Makhzen, en restant loin de son jeu machiavélique, prouve que la communauté internationale n’a pas adoubé la thèse de la marocanité des territoires occupés. Rabat qui avait, depuis quelques mois invité plusieurs pays à ouvrir des représentations diplomatiques à Laayoune, n’a pas réussi son coup.Mieux encore, le soutien des Etats-Unis qu’il agitait comme un argument massue n’est plus valable depuis le départ de l’administration Trump. Aujourd’hui, l’échec du Maroc à légitimer son occupation, depuis 1975, des territoires de la Rasd est évident.Il ne se passe pas un jour sans qu’un camouflet ne vienne lui rappeler que les résolutions onusiennes sont le seul cadre pour régler le problème de la plus ancienne colonie dans le continent.Il faut rappeler par ailleurs que le Maroc qui veut donner un air de transparence aux élections qu’il compte organiser est passé maitre dans l’art de la manipulation de l’opinion publique. Il a loué les services de plusieurs agences de communication pour véhiculer l’image d’une démocratie d’ouverture et de transparence qui s‘installe à l’ombre du Palais.En effet, malgré toutes les opérations de lifting de son image et les opérations de lobbying orchestrées par le Makhzen, le Maroc est aujourd’hui cité comme le pays où les droits de l’Homme sont foulés aux pieds. Tazmamart, la prison de sinistre mémoire a été certes fermée, mais aujourd’hui c’est tout le royaume qui s’est transformé en un vaste cachot où les militants du Rif, Sahraouis ou encore les militants pour les droits de l’Homme sont persécutés, torturés quand ils ne sont pas carrément liquidés.Les organisations internationales de défense des droits de l’Homme sont déclarées personna non grata au Maroc et le refus de l’UA de dépêcher des observateurs pour donner du crédit au simulacre d’élections qu’il compte organiser.Aujourd’hui, il ne lui reste que son nouvel allié pour fanfaronner et tenter de présenter cet évènement comme un tournant dans son histoire contemporaine.Slimane B.Le Courrier d’Algérie, 05/09/2021 -
Observation électorale au Sahara Occidental : L’UA dit « non » au Maroc
Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, élections législatives, #SaharaOccidental, #Maroc,L’Union africaine ne cautionnera jamais la politique expansionniste du royaume du Maroc au Sahara occidental dans la mesure où l’Acte constitutif de l’organisation lui dicte des principes inaliénables. Faut-il rappeler quelques règles de base de l’article 4 qui stipule l’ « Égalité souveraine et interdépendance de tous les États membres de l’Union » et le « Respect des frontières existant au moment de l’accession à l’indépendance ».Ainsi, en prévision des élections législatives du 8 septembre, le Maroc a sollicité l’UA pour l’envoi des observateurs pour superviser l’opération qui concernera non seulement le territoire du royaume, mais aussi et surtout celui du Sahara occidental. La demande marocaine ne passe pas, pour la simple raison que le Sahara occidental est un territoire occupé et reconnu comme tel par les textes officiels de l’organisation panafricaine.En effet, en réponse à la demande du royaume, l’UA a opposé un refus net quant à dépêcher une mission d’observation électorale pour couvrir le déroulement des élections législatives qui devaient inclure illégalement les territoires sahraouis occupés.En revanche, l’organisation a dit « oui » à la République arabe sahraouie démocratique, dont la position soutenant l’illégalité de l’opération électorale marocaine, étendue aux territoires sahraouis occupés, a été prise en considération et est validée en conséquence n’en déplaise au Maroc qui tente en vain de mener en bateau l’UA.Avec cette décision, l’UA venait à donner un nouveau camouflet à Rabat qui voulait impliquer les citoyens sahraouis dans un processus électoral qui ne les concerne ni de près ni de loin. Et pour cause, les Sahraouis sont dans leur propre territoire qu’ils aspirent à recouvrer en toute souveraineté dans le cadre du référendum d’autodétermination. C’est d’autant plus encore que le Royaume engage ses forces d’occupation militaires avec toute la machine répressive et de violations des droits humains des Sahraouis dans leur propre territoire.Il convient de rappeler que le président sahraoui, Brahim Ghali, avait appelé le SG de l’ONU à intervenir afin d’empêcher le Maroc d’inclure le Sahara occidental occupé dans ces élections législatives et à mettre un terme à toutes les activités illégales menées par Rabat dans ces territoires. Dans sa missive, Ghali avait fermement rejeté « le processus illégal », préparant la tenue d’élections prévues en septembre.C’est « une violation flagrante du statut légal du Sahara occidental, un territoire en attente de décolonisation sous la responsabilité des Nations unies », écrit alors Ghali dans sa lettre au SG de l’ONU.Farid GuellilLe Courrier d’Algérie, 04/09/2021 -
Union Africaine: Comment Alger compte bloquer Tel-Aviv
Algérie, Union Africaine, UA, Israel, Moussa Faki Mahamat,
La présence d’Israël au sein de l’UA a plongé l’organisation africaine dans une situation très sensible qui offre, à ce stade, très peu de visibilité quant aux répercussions futures que peut engendrer cette affaire.
Abla Chérif – Alger (Le Soir) – L’entrée de Tel-Aviv en qualité de membre observateur au sein de l’Union africaine n’a pas surpris outre mesure les spécialistes en géostratégie qui s’étaient basés sur deux éléments principaux pouvant précipiter l’officialisation de l’ancrage israélien en Afrique.
D’abord la cadence avec laquelle Israël entreprend depuis de longs mois sa percée dans un continent où il entretient désormais des relations avec quarante-six pays, ce qui tranche grandement avec le passé tumultueux qui ne lui permettait nullement d’accéder à de tels résultats, puis en dernière instance, la normalisation des relations avec Rabat.
Tournant le dos à la rue marocaine hostile à ce rapprochement contre nature, Mohamed VI offre aussi à ses amis la clé de la porte de l’UA. Même si le statut qui lui est concédé se limite au poste d’observateur, il revêt une importance capitale aux yeux des concernés.
Rabat ne dissimule ni sa joie ni ses intentions. Dans une de ces dépêches datée du mois de juillet dernier, la MAP (agence officielle de presse marocaine) qualifie cet «événement» de «défaite pour la diplomatie algérienne».
Ces propos émanent directement du palais royal, ils cachent difficilement la satisfaction de pouvoir s’appuyer sur un allié de taille au sein d’une organisation qui a déjoué tous les plans du défunt Hassan II et de son fils.
Le porte-parole de la diplomatie israélienne annonce (le 22 Juillet dernier) que «l’ambassadeur d’Israël en Éthiopie a présenté ses lettres de créances en tant que membre observateur auprès de l’Union africaine». Il ne fournit pas plus de détails, mais ne cache pas sa satisfaction. Des réactions suivent. L’Égypte, l’Algérie, les Comores, la Tunisie, Djibouti, la Mauritanie et la Libye soumettent sans tarder une note d’objection à l’Union africaine.
Il s’agit d’une «note verbale remise au président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki» par les ambassades des pays concernés basés à Addis-Abeba (siège de l’UA). Elle exprime leur objection à la décision d’accorder à Israël le statut d’observateur à l’UA et rappelle le soutien de l’Organisation africaine à la cause palestinienne.
Les pays concernés s’élèvent aussi contre le fait que la demande israélienne n’ait pas été examinée conformément au règlement constitutif de l’UA «ce qui représente un vice de procédure et un dépassement inacceptable de la part du président de la commission, de son pouvoir discrétionnaire», rapportent des médias arabes. Ils demandent un débat interne sur la question.
L’Algérie a, elle, réagi deux fois à cette situation. Dans un communiqué publié le 25 juillet dernier, le MAE exprimait le refus d’accepter Israël comme nouvel observateur à l’UA. Il indiquait aussi et surtout que cette décision avait été «prise sans le bénéfice de larges consultations préalables avec tous les États membres», et qu’elle n’avait «ni la vocation ni la capacité de légitimer les pratiques et les comportements dudit nouvel observateur dont les positions sont totalement incompatibles avec les valeurs, les principes et les objectifs consacrés dans l’acte constitutif de l’Union africaine».
Mardi, le MAE algérien est une nouvelle fois intervenu sur la question lors d’une conférence de presse animée à l’issue d’une réunion des pays voisins de la Libye.
Sans le citer, il s’est adressé à Moussa Faki (président de la commission de l’UA) pour lui rappeler que l’entrée d’Israël en qualité de membre observateur au sein de l’UA est «une décision administrative qui porte préjudice à l’unité de l’organisation panafricaine et à l’action commune».
«La crédibilité de l’UA, ajoute-t-il, ne peut être construite dans les forums internationaux en déclarant un principe et en faisant le contraire (…) l’Algérie est l’un des grands soutiens de l’UA, elle est soucieuse de son unité et de l’unité de l’Afrique».
Lamamra annonce pour la première fois l’existence de concertations entre pays africains autour de ce dossier qui permettront à l’UA de prendre un nouveau départ concernant cette question.
«Nous souhaitons vivement que les esprits et les consciences s’éveillent et que des décisions soient prises afin de préserver la crédibilité de l’Afrique et l’unité de l’UA, d’autant que des pays amis qui ont un poids politique considérable soutiennent entièrement la position algérienne», poursuit le MAE avant de faire savoir que «la situation est plus claire qu’auparavant», rappelant que des pays de la Communauté de développement de l’Afrique australe se sont opposés à cette décision.
Plusieurs médias arabes ont récemment annoncé la programmation d’une réunion du Conseil exécutif des ministres des Affaires étrangères des pays de l’Union africaine, prévue en octobre prochain. La position de l’Algérie et des autres pays africains à l’égard de l’entrée d’Israël à l’UA serait inscrite à l’ordre du jour.
A. C.https://lesoirdalgerie.com/actualites/comment-alger-compte-bloquer-tel-aviv-66916
Le Soir d’Algérie, 02/09/2021
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Maroc : Reconnaissance inéluctable de la République Sahraouie
Maroc, Sahara Occidental, Union Africaine, ONU, Afrique, #Maroc,#SaharaOccidental,Par Deich Mohamed SalehLa décision sans précédent de l’ancien président américain Donald Trump de reconnaître la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental le 10 décembre 2020 a suscité de nombreuses critiques car elle contredit le droit international.Bien qu’aucune position n’ait été prise jusqu’à présent sur cette mesure, toutes les indications confirment que la nouvelle administration reviendra sur cette erreur, donnant l’impression que les États-Unis – en tant que porteur du conflit du Sahara occidental au Conseil de sécurité – feront pression pour une solution dans le cadre de la légalité internationale.ContexteAncienne 53ème province espagnole jusqu’en 1976, le Sahara Occidental est sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU depuis 1963 en attente de décolonisation. En 1974, l’Espagne a accepté d’organiser un référendum après avoir effectué un recensement de la population autochtone, en vue de céder le pouvoir au Front POLISARIO, qui représentait les revendications d’indépendance de la population.Le Front Polisario (Frente Popular para la Liberación de Saguía el Hamra y Río de Oro) a été créé en 1973 à la suite d’un vaste mouvement populaire réclamant le départ du colonialisme espagnol.Malheureusement, le gouvernement espagnol a cédé le territoire en 1975 au Royaume du Maroc, quelques jours seulement après que la Cour internationale de justice (CIJ) ait rejeté les revendications de ce dernier sur le territoire.Le Maroc a profité de la période de transition qui a suivi la mort du général Franco pour pousser le gouvernement espagnol à violer la Charte et les résolutions des Nations unies ainsi que les appels répétés de l’Organisation de l’unité africaine à cette époque.Conformément à la volonté du peuple du Sahara occidental, le Front Polisario a déclaré la République arabe sahraouie démocratique (RASD) le 27 février 1976 pour combler le vide juridique créé par le retrait de l’Espagne. La RASD a rejoint l’OUA en 1984, puis est devenue l’un des fondateurs de l’Union africaine.Après 16 ans d’escalade, un accord de cessez-le-feu a été conclu en 1991 entre la RASD, représentée par le Front Polisario, et le Royaume du Maroc.Le cessez-le-feu fait partie d’un plan de règlement signé par les deux parties, dans le but d’organiser un référendum équitable, juste et transparent sous les auspices de l’ONU et de l’OUA, où le peuple du Sahara occidental pourra choisir entre son indépendance et son intégration au Maroc.Le plan de règlement était basé sur la résolution 104 (1983) de l’OUA, qui a été approuvée par l’Assemblée générale des Nations Unies dans sa résolution 4050 (1985) et adoptée par le Conseil de sécurité dans sa résolution 658 (1990) sous le rapport S/21360 du Secrétaire général.Mais le référendum a été perturbé, et les 30 dernières années sont restées marquées par la répétition des obstacles marocains en l’absence de pression de l’ONU, ce qui a conduit à la reprise de la confrontation armée à la fin de l’année dernière.Violation du droit internationalL’importance de la création des Nations unies en 1945 réside dans l’ensemble des règles et règlements de sa charte et des résolutions adoptées par ses États membres. L’indépendance de plus de 80 anciennes colonies a constitué un saut qualitatif réalisé par l’ONU.Mais son incapacité à achever la décolonisation des territoires non autonomes, tels que le Sahara occidental, reflète le double standard des décideurs internationaux d’aujourd’hui dans l’application du droit international.La Charte des Nations Unies et l’énorme quantité de résolutions, de conseils juridiques et de décisions judiciaires reconnaissent le droit inaliénable du peuple du Sahara Occidental à l’autodétermination et à l’indépendance.Au contraire, ni la Charte des Nations Unies, ni ses résolutions, ni les décisions judiciaires ne reconnaissent les revendications du Maroc, mais le considèrent plutôt comme une puissance occupante du territoire.L’échec de l’ONU a également affecté la protection des citoyens sahraouis contre la répression systématique des autorités d’occupation marocaines, puisque le Conseil de Sécurité n’a pas pu accepter d’étendre le mandat de la MINURSO pour inclure le rapport sur les droits de l’homme.En reconnaissant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental, Trump a délibérément abusé des valeurs et des principes sur lesquels l’ONU a été fondée, ce à quoi la nouvelle administration doit remédier pour préserver la réputation des États-Unis à l’étranger en tant que décideur international.L’intention de l’administration de Joe Biden de revoir les décisions de Trump est un signe optimiste que les États-Unis, en tant que détenteur du Sahara occidental, reconsidéreront l’application du droit international d’une manière cohérente avec le respect du statut juridique du territoire.L’espoir a beaucoup augmenté lorsque les exercices de l’African Lion 2021 n’ont pas inclus le territoire du Sahara Occidental, contrairement à ce qui était promu par le Makhzen. De son côté, l’Union européenne a ignoré le statut juridique du Sahara occidental et les décisions judiciaires pertinentes pour conclure des accords commerciaux avec le Royaume du Maroc qui incluent le territoire.L’Union européenne n’a pas non plus respecté les conditions de partenariat avec l’Union africaine concernant la souveraineté de ses membres, comme la République sahraouie.Les Européens devraient encourager l’Espagne à assumer sa responsabilité historique dans la décolonisation de son ancienne colonie, car elle est toujours la puissance administrante imprescriptible. L’accueil réservé par le Portugal à la cause du Timor oriental est un exemple frappant que l’Espagne devrait suivre.L’absence d’une évaluation objective du résultat de l’application du droit international au Sahara Occidental par les décideurs du Conseil de Sécurité de l’ONU est une erreur que tout le monde paiera.Le soutien de certains acteurs internationaux à l’occupation marocaine du Sahara Occidental remonte à la période de la guerre froide, ce qui appelle à une révision complète pour être en phase avec le développement qui a lieu dans la région et les aspirations de ses peuples à la paix et à la stabilité. Ainsi, la question du Sahara occidental, comme les précédentes questions de décolonisation, doit être résolue dans le plein respect du droit de son peuple à l’autodétermination et à l’indépendance.Sinon, personne ne peut blâmer les Sahraouis pour toute forme d’escalade dans le cadre de leur défense de leur droit légitime.Les décideurs internationaux doivent exclure toute menace pour la sécurité et la stabilité qui pourrait être causée par l’établissement d’un nouvel État dans la région, comme l’a promu le Maroc.Dans ce contexte, il est important de prendre en considération la réalité de la coexistence de la RASD et du Royaume du Maroc sur un pied d’égalité au sein de l’Union africaine et leur engagement à respecter les frontières coloniales. En ce sens, le rôle de l’Union africaine est vital dans tout effort international futur.Le voisin gênantLes États-Unis considèrent le Royaume du Maroc comme un allié stratégique en raison des nombreux services qu’il a fournis pendant la guerre froide, et plus tard sous la rubrique du terrorisme. De son côté, l’UE lui a accordé un statut avancé pour la garde de la porte sud. Cependant, il semble que ni les États-Unis ni l’UE n’aient fait d’effort pour révéler la vérité sur le Makhzen marocain.Tout d’abord, le Makhzen a profité de la protection que lui offrait l’Occident pendant la guerre froide pour attaquer ses voisins et travaille constamment à les déstabiliser.Avant son occupation illégale du Sahara occidental en 1975, le Royaume du Maroc avait revendiqué la Mauritanie et certaines parties de l’Algérie.Il s’est donc opposé à l’indépendance de la Mauritanie en 1960, et a lancé une guerre contre l’Algérie un an après son indépendance en 1963. Le Maroc a également revendiqué à plusieurs reprises des territoires espagnols, dont les frontières ont été soumises à des attaques continues, comme l’île de Perejil en 2002, et plus récemment Ceuta et Melilla, où le Makhzen a utilisé des mineurs comme boucliers humains pour occuper les deux villes.Deuxièmement, l’implication des services de renseignement marocains dans le soutien au terrorisme, qui ne s’est pas limité à l’Algérie pendant les années 1990 et au-delà, ni à la région et au Sahel, mais que la plupart des attaques terroristes en Europe étaient liées à des noms marocains, comme à Madrid, Barcelone, Paris, Bruxelles, etc.En outre, le ralliement de milliers de Marocains à des organisations terroristes en Irak, en Syrie, en Libye et ailleurs est une autre preuve que le Maroc est une base pour l’exportation de terroristes.Le sort des terroristes marocains, qui sont rentrés au Maroc, restera une bombe à retardement entre les mains des services de renseignements marocains, qui attendent le bon endroit et le bon moment pour la faire exploser.Troisièmement, les rapports 2020 de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime et de l’Observatoire européen des drogues et des toxicomanies ont classé le Maroc comme le premier producteur et exportateur de cannabis. Ainsi, les gangs de trafiquants de drogue ne se limitaient pas à déverser dans les pays européens du cannabis et du haschisch, mais aussi de la cocaïne et de l’héroïne.Tandis que le flux régulier se poursuit vers les pays voisins et le Sahel, ce qui contribue au financement des groupes terroristes armés et menace de déstabiliser la région.Quatrièmement, le Maroc utilise systématiquement les immigrants illégaux pour obtenir un soutien financier ou pour arracher des positions politiques à l’Espagne ou à l’Union européenne.En apparence, le Maroc se présente comme le gardien de la migration vers l’Europe, mais il fait secrètement entrer des migrants par le biais d’un plan de longue haleine.Les services de renseignement du Makhzen attribuent des voyages pour transporter des migrants africains de leurs pays vers le Maroc, en leur promettant qu’ils auront la possibilité de passer en Europe. Cinquièmement, le plus dangereux est que le Maroc mène une politique consistant à affamer sa population pour attaquer ses voisins, comme cela s’est produit récemment avec l’Espagne, notamment en utilisant des mineurs pour faire du chantage et abuser des frontières de cette dernière.Une fois de plus, le Makhzen investit dans la décision irréfléchie de Trump de reconnaître sa souveraineté sur le Sahara occidental en lançant une campagne odieuse et généralisée contre les positions qui s’opposent à cette décision, en utilisant de sales méthodes de chantage.La campagne a principalement visé l’Europe pour qu’elle suive l’exemple de Trump, en particulier des pays clés comme l’Espagne et l’Allemagne, avec lesquels le Maroc a menacé de couper les liens, et a pris à leur encontre des décisions qui n’ont rien à voir avec l’éthique et les normes de la diplomatie.La spirale de l’instabilitéL’ère du colonialisme sur le continent africain était censée être terminée à la fin du vingtième siècle, mais elle rôde toujours dans son nord, notamment au Sahara occidental, où sa population est soumise à des crimes odieux et à des méthodes brutales.Malheureusement, une fois que les puissances coloniales traditionnelles ont quitté la région, le Royaume du Maroc a poignardé ses peuples dans le dos en mettant le Makhzen lui-même au service de la sale politique française.Ainsi, le Maroc a mené une guerre asymétrique contre le petit peuple du Sahara occidental, qui s’inscrit dans le cadre d’un plan à long terme visant à déstabiliser toute la région. Non seulement pour contrarier ses pays, mais aussi pour aggraver leurs conditions internes.L’accord conclu entre le Front Polisario et le Royaume du Maroc en vue d’organiser un référendum d’autodétermination pour le peuple du Sahara occidental à la fin des années 80, grâce aux efforts inlassables déployés par le bloc africain, a donné à la région des raisons d’être optimiste.Cette atmosphère a permis aux dirigeants de l’Algérie, de la Libye, de la Tunisie, de la Mauritanie et du Maroc d’organiser une réunion préliminaire à Alger en 1988, à la lumière de l’annonce de la création de l’Union du Maghreb arabe (UMA) en 1989 à Marrakech, au Maroc. À cet égard, la volonté réelle de l’Algérie était manifeste pour surmonter les divergences et progresser au profit de la région, sans exclure l’issue du référendum au Sahara occidental.En revanche, les pays de la région ont été déçus par le recul du Royaume du Maroc par rapport à son engagement en faveur du référendum, qui a montré une fois de plus qu’il ne veut pas arrêter ses ambitions expansionnistes.Les considérations géopolitiques de la région du Maghreb, en termes d’énormes ressources naturelles, de proximité des voies navigables et de frontières avec l’Europe, en ont fait un lieu de compétition pour les puissances mondiales qui en ont tiré profit au détriment du développement et de l’intégration de la région. Ainsi, la région a été soumise à l’instabilité et à l’ingérence étrangère dans ses affaires intérieures dans un seul but, celui d’empêcher ces pays de parvenir à leur propre approche garantissant l’indépendance des décisions politiques et le contrôle de leurs économies.La base de la stabilité souhaitée est le respect total des droits légitimes des peuples et de la souveraineté des Etats, sur la base des frontières coloniales. A cet égard, l’Algérie joue un rôle majeur, en tant que puissance régionale, pour faire vivre les pays de la région et sa profondeur africaine au niveau de la résolution de leurs problèmes, de la formulation de leurs propres politiques et de leurs points de vue qui doivent être acceptés par ses partenaires.Facteur de stabilitéQuarante-cinq ans ont suffi pour réfuter les affirmations du Maroc concernant les menaces potentielles pour la sécurité et la stabilité qui pourraient résulter de la création d’un État indépendant au Sahara occidental.Le temps a prouvé que la République sahraouie a fait de nombreuses concessions, par souci de l’unité, de la sécurité et de la paix en Afrique, et qu’elle a maintenu des relations de bon voisinage. Même le Royaume du Maroc, qui occupe toujours une partie du Sahara Occidental, a bénéficié des politiques de la République Sahraouie dans les zones libérées pour combattre le terrorisme et le crime organisé.Aujourd’hui, la République sahraouie est devenue une réalité nationale, régionale et internationale irréversible, avec ses institutions démocratiques, ses politiques rationnelles et ses larges relations internationales. Ainsi, le peuple sahraoui se sent satisfait des acquis réalisés sur la voie de l’instauration de l’état de droit dans une patrie libre et indépendante.L’accession de la RASD à sa position naturelle au sein du bloc africain en 1984 était un résultat inévitable qui affirmait l’unanimité des Africains pour défendre la légalité internationale. Ainsi, la RASD est aujourd’hui l’un des sept pays africains qui constituent la région Nord de l’Union africaine, avec l’Algérie, l’Egypte, la Libye, la Mauritanie, la Tunisie et récemment le Maroc. La RASD participe normalement à toutes les activités de l’Union, y compris les réunions de partenariat, et jouit du respect et d’une position prestigieuse.Le Maroc a abandonné l’OUA pour protester contre l’appartenance de l’État sahraoui en son sein, pour rejoindre en 2017 l’Union africaine, dont la République sahraouie est l’un des membres fondateurs, à condition que les frontières coloniales de chacun des 55 États de l’union soient respectées.La reprise des hostilitésLa démission du célèbre ancien Secrétaire d’Etat américain James Baker de son poste d’Envoyé Personnel du Secrétaire Général de l’ONU en 2004 a démontré sans aucun doute que certains membres permanents du Conseil de Sécurité ne sont pas intéressés par la résolution du problème du Sahara Occidental en accord avec les dispositions des juristes internationaux.Cela a encouragé le Maroc à abandonner ses engagements concernant le référendum et à agir avec une souveraineté absolue sur le territoire, ce qui a rendu la présence de l’ONU confinée au cessez-le-feu.Le Makhzen a expulsé la composante civile de la MINURSO et a pris des mesures strictes contre son personnel pour limiter les déplacements de la mission sur le territoire, même les plaques de ses voitures sont marocaines.Il établit une ligne commerciale reliant l’Europe à l’Afrique en ouvrant une brèche dans le Guerguerat au sud du territoire. Il pille aussi terriblement le poisson, les phosphates et d’autres ressources économiques, et utilise une partie du produit de ces ressources pour acheter le silence et la loyauté.Enfin, le Makhzen a hypothéqué les côtes sahraouies dans un jeu d’intérêts dans le but de compliquer la solution et de prolonger son occupation du territoire.Les forces de sécurité marocaines continuent de commettre des violations flagrantes des droits de l’homme contre les citoyens sahraouis dans la partie occupée par le Maroc. Les rapports de nombreuses organisations internationales et humanitaires ont documenté une répression et une intimidation systématique et dangereuse dans ces zones, avec des arrestations arbitraires, des poursuites judiciaires et des procès inéquitables, en particulier contre les militants politiques, les journalistes et les médias.Toutes ces actions incompatibles avec le statut juridique du territoire, ont été couronnées par une attaque délibérée de l’armée marocaine le 13 novembre 2020 contre des civils sahraouis qui protestaient contre le pillage de leurs ressources naturelles à travers Guerguerat. Ainsi, le Makhzen a profité de cette occasion pour construire un nouveau mur de défense reliant ce point à la Mauritanie, par lequel le Maroc a occupé une nouvelle partie du territoire de la RASD.Les Nations Unies n’ont pas levé le petit doigt ni émis un seul mot de protestation. Même l’ancien Secrétaire Général Ban Kim Moon n’a pas reçu assez de soutien lorsqu’il a dit la vérité en qualifiant le Maroc d’occupant du Sahara Occidental.Le Polisario, qui avait à plusieurs reprises mis en garde contre les conséquences désastreuses de l’impasse et de l’intransigeance du Royaume du Maroc, n’a eu d’autre choix que de déclarer la fin du cessez-le-feu et de reprendre la lutte armée. Il n’est pas surprenant que la situation connaisse une nouvelle escalade, qui pourrait enflammer toute la région.Dans son récent livre « Resolved Uniting Nations », Ban Ki-moon a révélé que lors de sa visite des camps de réfugiés sahraouis à Tindouf en mars 2016, il a vu l’indignation refoulée de milliers de femmes et d’hommes « de devoir vivre dans ces camps sommaires, et leur fureur que les Nations unies n’aient pas réussi à mettre fin à leur lutte contre le Maroc. » Il a ajouté qu’il « a été surpris et gêné de voir tant de jeunes hommes en colère tenant des pancartes telles que « Non à 40 ans d’occupation ! » et « UNfair ! » ».C’est la description précise de la situation par Ban Ki-moon qui a justifié le retour à la lutte armée. C’est ce qui s’est passé immédiatement après l’annonce de la fin du cessez-le-feu, lorsque des milliers de jeunes volontaires ont rejoint les fronts de bataille avec une forte détermination à poursuivre leur lutte jusqu’à la libération complète de tous leurs territoires occupés par le Royaume du Maroc.ConclusionLe peuple du Sahara Occidental a attendu près de 60 ans pour que l’ONU lui accorde son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance. Mais cela n’a pas été réalisé en raison de la règle des deux poids deux mesures appliquée par les décideurs internationaux, qui sont indifférents à la souffrance du peuple de ce petit pays pacifique. C’est cette règle qui a été une pierre d’achoppement face à tous les efforts.La grande erreur commise par les décideurs internationaux au Conseil de sécurité a été leur opposition à l’application des dispositions du droit international pour satisfaire un pays comme le Maroc sous prétexte de parrainer leurs « intérêts ». On n’attend rien d’un régime médiéval si ce n’est d’attaquer ses voisins immédiats, de priver les gens de leurs droits, de piller leurs richesses et d’opérer des gangs.Les acteurs internationaux, en particulier les décideurs d’aujourd’hui, doivent se libérer du complexe de la peur et de la domination. Leur manque de sérieux est la plus grave menace pour leurs intérêts. Or, personne n’accepterait d’être privé de son droit légitime et de rester les bras croisés. Par conséquent, ils devraient bien réfléchir à ce qu’ils ont infligé au peuple du Sahara Occidental à travers cette longue attente, et se dépêcher de lui accorder son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance, conformément aux dispositions de la légalité internationale.Combien la région sera reconnaissante envers les décideurs internationaux pour une telle décision.La paix durable souhaitée ne peut être obtenue au détriment des droits et des aspirations des peuples. Il n’y aura donc pas de paix durable sans reconnaissance de la réalité de la RASD, incarnée par la longue lutte de son peuple et qui s’est avérée être un facteur d’équilibre et de stabilité dans toute la région.Deich Mohamed Saleh est un ancien chef du bureau du président sahraoui et ancien ambassadeur auprès de la République du Zimbabwe.The Herald, 31/08/2021