Étiquette : Union Africaine

  • Le Maroc, derrière le terrorisme au Sahel, le crime organisé et le trafic de drogue

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    POUR L’AMBASSADEUR SAHRAOUI À ALGER : Le Maroc, derrière le terrorisme au Sahel, le crime organisé et le trafic de drogue
    Abdelkader Taleb Omar, ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique à Alger, a affirmé que le Maroc « est désormais isolé après les échecs et les crises diplomatiques en série », qu’il a suscitées.
    Le diplomate sahraoui a également révélé »sa corrélation avec le crime organisé à travers le trafic de drogue finançant le terrorisme ».
    Intervenant aux travaux d’une Journée d’études sur le terrorisme au Sahel organisée au Cercle national de l’Armée par l’Institut national des études stratégiques globales (INESG), M. Taleb Omar a précisé que le Maroc est en conflit avec toute l’Afrique et non seulement avec le Sahara occidental et l’Algérie ou avec l’Espagne, l’Allemagne et l’Union européenne (UE) en général.
    Rabat a tenté d’exercer une pression sur l’Europe à travers l’émigration clandestine mais sans parvenir à réaliser son objectif en menant l’UE à emboîter le pas de l’ancien président américain, Donald Trump, qui a accordé une prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental occupé. Une décision au demeurant qui n’a pas été avalisée ni par le Président Biden et ni encore moins le Congrès.
    « Rabat est allée au point de faire des promesses pour la réalisation de projets fictifs dans certains États africains et « tend à nouveau la main » à l’Espagne après la grave crise qu’elle a provoquée et le « lâchage » de milliers de marocains jeunes en majorité sur une enclave espagnole.
    Le Maroc a adhéré à l’UA, poursuit le diplomate sahraoui, mais « il refuse que le règlement de la cause sahraouie soit panafricain ou onusien. Pis encore, il tergiverse quant à la désignation d’un envoyé onusien au Sahara occidental ». « Or, le peuple sahraoui parviendra à l’indépendance grâce à sa volonté et sa résistance, et l’atermoiement ou encore la tentative d’empêchement du processus référendaire signifient que le Maroc sait que les résultats seront en faveur des Sahraouis », a-t-il ajouté.
    Par ailleurs, il a salué le rôle de l’Algérie dans la lutte antiterroriste « émanant d’une vision globale qui dépasse les aspects sécuritaire et militaire, aux volets socio-économique, culturel et extérieur », soulignant, pour ce faire, la nécessaire « collaboration de tous en vue de lutter contre ce fléau et instaurer la sécurité et la paix ». »Le ministre des Affaires étrangères algérien , Ramtane Lamamra, a insufflé un nouveau souffle au processus de paix qui franchit des pas », a-t-il précisé, citant, entre autres, la réunion des pays du voisinage libyen, ouverte hier lundi à Alger , mais aussi les visites du chef de la diplomatie algérienne , effectuées à Tunis, en Égypte, au Soudan et en Ethiopie dans le cadre de la crise du Barrage de la Renaissance ».
    « Cela permet à l’Algérie de jouer, à nouveau, son rôle fondamental dans l’instauration de la paix dans son voisinage et en Afrique sur la base de la justice et la fraternité entre les peuples contrairement au trublion régime du Makhzen qui se base sur l’expansionnisme, l’espionnage et la production à grande échelle de la drogue ».
    Un intervenant a présenté une approche établissant un parallèle sur les situations au Sahara occidental et en Palestine.
    Pour cet intervenant les questions palestinienne et sahraouie « représentent les mêmes orientations vu la méthode suivie, soulignant qu’Israël et le Maroc, adoptent les mêmes stratégies à travers « la spoliation des territoires et le déplacement des populations pour y installer des colons ». Ces deux conflits ne sauraient prendre fin qu’à travers « la révolution armée et la résistance », a-t-il dit.
    À l’occasion de cette rencontre, deux analystes politiques, Ahmed Adhimi et Mustapha Saidj, ont présenté leurs nouveaux ouvrages sur le Sahara occidental dans lesquels ils ont étudié la cause sahraouie depuis la colonisation espagnole jusqu’a ce jour.
    M.B.
    Le Courrier d’Alérie, 31/08/2021
  • Champ politique maghrébin: L’intrusion de l’entité sioniste se confirme

    Algérie, Maroc, Israël, Union du Maghreb Arabe, UMA, Union Africaine, UA, Ligue Arabe, monarchies du Golfe,

    La succession de déclarations hostiles à l ‘Algérie faites par des responsables de l’entité sioniste confirme le constat selon lequel les Israéliens ont bel et bien fait intrusion dans le champ politique maghrébin, qui n’aurait pas été possible sans l’aide du Maroc.
    Quelques jours après les propos hostiles à l’Algérie tenus par le chef de la diplomatie israélienne, deux autres responsables de l’entité sioniste ont pris le relais dès l’annonce par Ramtane Lamamra de la rupture des relations avec le Maroc, allié des Israéliens au Maghreb. Le ministre des Affaires étrangères israélien avait critiqué, lors de sa récente visite à Rabat, le fait que l’Algérie se soit opposée à l’adhésion de l’entité sioniste à l’Union africaine en tant qu’observateur, exprimant son «inquiétude» quant à l’existence d’une «coopération entre l’Algérie et l’Iran».
    Ce même reproche a été exprimé, quelques jours plus tard, par le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères. Un troisième responsable de l’entité sioniste, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat à l’AFP, a critiqué lui aussi les positions algériennes.
    Lors de la conférence de presse du 24 août, durant laquelle il a annoncé la rupture des relations diplomatiques entre l’Algérie et le Maroc, le ministre algérien des Affaires étrangères a pointé du doigt l’intrusion israélienne dans l’espace maghrébin et le rôle joué, dans ce sens, par le Maroc. «Il faut bien se rendre compte que jamais depuis 1948 un membre d’un gouvernement israélien n’a été entendu émettre des jugements et proférer des messages contre un pays arabe à partir du territoire d’un autre pays arabe», a-t-il déclaré.
    Le 15 août courant, le ministère algérien des Affaires étrangères a réagi aux propos du chef de la diplomatie israélienne estimant que ses «déclarations fallacieuses et malveillantes» traduisaient une «sourde volonté» d’entraîner l’entité sioniste dans une «aventure hasardeuse» dirigée contre l’Algérie. Il s’agissait, selon la diplomatie algérienne d’une «sortie intempestive, dont le véritable instigateur n’est autre que Nasser Bourita en sa qualité de ministre des Affaires étrangères du royaume du Maroc».
    Dans leur démarche de rapprochement avec le royaume du Maroc, les responsables israéliens ont mis en avant une prétendue volonté d’assurer la paix et la prospérité pour «toute la région». Un pari d’autant plus difficile que l’entité sioniste est impliquée dans des crimes de guerre contre les populations palestiniennes. Elle est notamment accusée par l’organisation Amnesty international d’avoir commis des crimes de guerre, au moins, depuis l’année 2014.
    Entretien réalisé par Karima Alloun
    L’analyste politique et président du think tank Club Emergences, Badis Khenissa, aborde, dans cet entretien, les retombées de la décision de notre pays de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, sur les deux pays et leur environnement.
    Quelles sont les motivations qui ont poussé l’Algérie à couper ses relations diplomatiques avec le Maroc ?
    Sa diplomatie hyperactive traduit, à elle seule, la volonté de notre pays de reprendre la place qui lui revient de droit : être au rang des grandes nations comme par le passé. Ce retour retentissant sur la scène internationale par une implication dans la résolution de conflits régionaux, sa médiation dans les contentieux géopolitiques et son soutien indéfectible aux causes justes font de l’Algérie une cible désignée.
    Le Maroc, animé par des ambitions hégémoniques en Afrique subsaharienne et au Maghreb, voit en l’Algérie un un acteur sécuritaire de l’Union africaine et un allié privilégié de grandes puissances. En somme, un véritable rempart et un pays à isoler quoi qu’il en coûte.
    Un think tank allemand très influent avait, dès la fin 2020, conseillé à l’Union européenne de revoir ses relations avec le Maroc et freiner sa boulimie d’expansionnisme violent et sauvage en Afrique subsaharienne et au Maghreb. Il a souligné avec prémonition sa volonté d’exacerber les tensions avec l’Algérie. L’Allemagne et l’Espagne sont excédées par l’attitude hautaine du Maroc dopée virtuellement par le deal Trump, un troc illégal, enterré définitivement avec son départ.
    La rupture est une riposte logique aux tentatives incessantes du Maroc et de son allié historique, à vouloir depuis des décennies, porter atteinte à notre intégrité nationale et contrecarrer nos avancées depuis l’élection d’Abdelmadjid Tebboune.
    Dans un plaidoyer à charge, Lamamra n’a laissé planer aucun doute sur le bien-fondé de la regrettable décision qui était inéluctable, voire salutaire. L’Algérie souveraine dans ses décisions, et dernier bastion de résistance à la doctrine du remodelage du grand Moyen Orient, a adressé au monde un message ferme : elle doit être respectée, entendue et sera intransigeante contre toute attaque.
    Une campagne médiatique hostile est déclenchée contre l’Algérie. Quels en sont les instigateurs ?
    Le vrai travail commence pour l’Algérie, dès lors que le commis de l’Etat hébreu a eu gain de cause en poussant l’Algérie à ce qu’il croit être une erreur diplomatique. Il va vouloir la diaboliser davantage, l’isoler et la terrasser à base de millions de dollars, en s’appuyant sans nul doute sur les médias occidentaux mercenaires ou aux ordres afin d’orchestrer une opération médiatique internationale: l’«Algérie bashing ». Il est question d’acculer l’Algérie pour la pousser à terme à normaliser ses relations avec l’ennemi juré dans un deal qui aurait pour devise : la stabilité contre la paix. Mais, c’est mal connaître l’Algérie et son armée digne héritière de l’ALN. Par contre, le Maroc, lui, à la veille d’échéances électorales incertaines et une instabilité politique risque d’avoir un retour de bâton.
    Cette rupture de mon point de vue qui risque de s’éterniser quelques années aura pour conséquences immédiates pour le Maroc l’exacerbation des agitations sociales, du mécontentement populaire, l’expression de plus en plus franche et claire du rejet massif de la normalisation du Makhzen avec l’entité sioniste que le peuple marocain rejette.
    Des organisations arabes et des Etats appellent à la retenue. Les relations en Alger et Rabat pourront-elles se rétablir ?
    Certaines organisations régionales seront le théâtre d’une course au soutien. L’Algérie, par son aura et position juste et respectueuse des Etats, a un avantage considérable. Elle a su être un partenaire fiable, une valeur ajoutée aux peuples et pays affaiblis, un catalyseur de solidarité économique et coordinateur de premier choix des efforts internationaux, pour la souveraineté des Etats africains, leur droit au développement, l’unité de L’UA. Le Maroc ne voit en l’UA qu’un levier pour son essor et influence. En 1984, il n’a pas hésité à quitter l’UA qui a reconnu la Rasd. Cela va sans doute jouer en faveur de l’Algérie.
    L’Algérie a des alliés de poids, comme la Russie et la Chine, qui n’hésiteront pas à réagir si besoin. Nous aurons 3 groupes : les médiateurs, les neutres et les soutiens. Je n’exclue pas que des pays membres du Conseil de coopération du Golfe aient un penchant pour le Maroc. Un risque de distorsion et fragmentation au sein de ces organisations à l’instar de l’UA et de la Ligue arabe… va imposer inexorablement des statu quo et blocages.
    Le Maroc aidé par le lobby israélien risque de créer des interférences dans les relations entre l’Algérie et des pays d’Afrique de l’Ouest, la Corne africaine dont l’Ethiopie.
    On risque aussi d’assister à une course effrénée au contrôle de la Banque africaine de développement.
    Toutes les hypothèses sont ouvertes mais un conflit armé est exclu.
    Le projet du grand Maghreb risque d’être enterré et les pays occidentaux vont engager rapidement des pourparlers car la situation est préjudiciable en matière de lutte antiterroriste et de gestion des flux migratoires.
    Horizons, 28/08/2021
  • La paix

    Afrique, frontières héritées du colonialisme, Union Africaine, UA, CPS,

    Par Larbi C.
    L’Afrique, qui ambitionne de faire taire les armes et de désamorcer la bombe des tensions régionales, veut en finir définitivement avec l’ère de l’instabilité totalement incompatible avec les exigences d’une paix durable au service d’un développement durable et intégré.
    Bien loin d’une logique purement «calendaire, mathématique, mécanique et automatique», réfutée par l’ancien Haut représentant de l’Union Africaine en charge de ce dossier important et actuel ministre des affaires étrangères et de la Communauté algérienne à l’étranger, Ramtane Lamamra.
    Cette initiative s’intègre dans la stratégie de prévention et de règlement des conflits qui constituent non seulement une entrave au processus d’intégration, mais aussi aux objectifs de l’agenda 2063 dédié à une Afrique intégrée, prospère et pacifique.
    La mise en place du Comité de paix et de sécurité, confortée notamment par la création d’un groupe de sage et la mise en œuvre opérationnelle d’une force africaine, dicte un engagement indéniable en faveur de la paix et de la sécurité continentales.
    Ce sont les fondamentaux de la politique africaine préventive qui associe l’architecture de la paix et l’architecture de la bonne gouvernance. il s’agit de «repenser l’Afrique», dit Lamamra.
    À l’heure des défis sécuritaires, économiques et politiques, l’Afrique aborde la question lancinante de l’intangibilité des frontières héritées du colonialisme prônée par les pères fondateurs. au cœur de la réunion tenue jeudi par le CPS, ce principe cardinal est le fondement de l’Afrique indépendante qui a consenti d’énormes sacrifices pour préserver cet acquis gravement violé par le Maroc expansionniste.
    Le devenir d’une Afrique unie est tributaire du respect de ce principe fondateur, inscrit dans son acte constitutif, en catalyseur de la dynamique d’intégration et de la promotion de la coopération dans les zones frontalières.
    L. C.
    El Moudjahid, 22/08/2021
  • Conseil de paix et de sécurité de l’UA : Alger marque des points décisifs

    Algérie, Union Africaine, Conseil de paix et de sécurité, CPS, frontières,

    Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra prend part jeudi à une réunion interministérielle du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), consacrée à l’examen de la mise en œuvre de la stratégie de l’UA pour la gestion intégrée des frontières entre les Etats membres, a indiqué le ministère dans un communiqué. 
    Les travaux de cette réunion d’une journée ont débuté sous la présidence de la République du Cameroun, par l’observation d’une minute de silence à la mémoire des victimes, civils et militaires, des derniers incendies qui ont ravagé plusieurs régions en Algérie. 
    Les discussions porteront sur l’évaluation de la stratégie africaine pour la gestion intégrée des frontières en soulignant l’impératif respect du principe d’intangibilité des frontières héritées au recouvrement de l’indépendance. 
    M. Lamamra interviendra dans l’après-midi, dans le cadre du débat général sur cette question. Le programme de gestion des frontières a été mis en place lors du Sommet de l’UA en 2007 pour aider les pays membres à régler les différends liés aux frontières, à travers l’application stricte du principe d’intangibilité des frontières héritées à l’indépendance. 
    Le pouvoir légal, politique et moral de ce principe a été consacré à travers l’acte constitutif de l’UA et les décisions de la Cour internationale de justice (CIJ) de l’ONU. 
    L’Algérie qui est l’un des plus grands partisans de l’application stricte de ce principe dans le continent africain, a œuvré à sa consécration sur le terrain à travers des traités bilatéraux conclus avec tous les pays voisins, a conclu le communiqué.
    La Patrie News, 19/08/2021
  • Algérie-Maroc : Vers la rupture des relations bilatérales

    Algérie-Maroc : Vers la rupture des relations bilatérales

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    Suite à une réunion du Haut Conseil de Sécurité présidée par le Chef d’État algérien Abdelmadjid Tebboune, il a été décidé de reconsidérer les relations avec le Maroc et de renforcer la surveillance aux frontières entre les deux pays.

    Parmi les sujets abordés, les incendies qui ont ravagé le nord de l’Algérie depuis le 9 août, et le meurtre en Kabylie, du jeune artiste Djamel Bensmail. Outre la prise en charge des blessés, le Conseil suprême de sécurité a décidé d’intensifier les efforts des services de sécurité pour arrêter les pyromanes impliquées dans le déclenchement des feux de forêts et les mis en cause impliqués dans l’assassinat du jeune artiste.

    L’Algérie accuse le Maroc et Israël de soutenir l’organisation classée terroriste, le MAK. Dans un communiqué, le HCS a aussi annoncé la poursuite des arrestations de « tous les membres des deux mouvements terroristes qui menacent la sécurité publique et l’unité nationale, jusqu’à leur éradication totale, notamment le « MAK » qui reçoit le soutien et l’aide de parties étrangères, en tête desquelles le Maroc et l’entité sioniste. Les actes hostiles incessants perpétrés par le Maroc contre l’Algérie, ont nécessité la révision des relations entre les deux pays et l’intensification des contrôle sécuritaire aux frontières Ouest».

    Selon des connaisseurs du dossier, il s’agit d’un nouveau tournant important dans les relations entre les deux pays voisins. Les tensions montent à nouveau, et ils n’écartent pas une rupture des relations bilatérales.

    Lors de la dernière visite du ministre israélien des Affaires étrangères, Yaïr Lapid au Maroc, il avait révélé avoir abordé avec son homologue marocain leurs « inquiétudes au sujet du rôle joué par l’Algérie dans la région, son rapprochement avec l’Iran et la campagne qu’elle a menée contre l’admission d’Israël en tant que membre observateur de l’Union africaine ».

    Cette nouvelle provocation a été très mal perçue, par les dirigeants algériens. La diplomatie algérienne avait réagi et dénoncé l’alliance maroco-israélienne qui mène une charge contre l’Algérie. « Cet aventurisme dangereux, qui parie sur le pire, constitue un démenti formel à la prétendue « main tendue » que la propagande marocaine continue de répandre abusivement et vainement », souligne le communiqué.

  • Problématique de la présence du Maroc au Groupe Africain de l’ONU

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Union Africaine, ONU

    1
    Note
    A
    Monsieur le Miinistre
    Objet : Problématique de la présence du Maroc au Groupe Africain de l’ONU
    Me référant à la lettre de notre Ambassadeur, Représentant Permanent au sujet la
    présence du Maroc au sein du Groupe africain de NewYork, J’ai l’honneur de vous
    informer que suite à l’escalade algérienne après la tenue de la conférence africaine
    d’Abuja de « soutien au peuple du Sahara occidental », l’Algérie et l’Afrique du Sud ne
    manqueront pas de créer, dans les mois prochains, un débat sur la présence du Maroc
    au sein du Groupe africain, ses fondements, sa légitimité, ainsi que le statut actuel de la
    présence du Maroc au sein de ce Groupe régional.

    1 / Problématique de la présence du Maroc au sein du Groupe africain.
    La présence du Maroc au sein du Groupe africain des Nations Unies tire sa
    légitimité de son appartenance au groupe des Etats africains membres des Nations
    Unies et son statut de membre fondateur du de l’organisation de l’union africaine
    (OUA).

    Le Groupe africain des Nations Unies, à l’instar des quatre autres groupes
    régionaux des Nations Unies, n’a aucune relation avec l’Union Africaine (UA). En effet,
    seuls les Etats membres des Nations Unies qui président le Groupe africain, selon la
    rotation définie par le Groupe (1 mois ou 3 mois) à New York, Genève, Vienne ou
    Bruxelles, siègent au sein de ce Groupe.

    Ainsi, en réaction à la décision du Maroc de ne pas adresser d’invitation à l’OUA
    pour assister à la réunion ministérielle de Marrakech portant création de l’OMC en
    1995, et suite aux manœuvres de l’Algérie, la représentation de l’OUA à Genève a pris
    la décision de sursoeir à inviter le Maroc aux réunions du Groupe africain de Genève.
    Depuis lors, et jusqu’à 2003, le Maroc prenait part, de manière irrégulière, aux
    réunions du Groupe africain, ce qui a permis à l’Algérie de saisir cette opportunité pour
    assumer des responsabilités au sein de ce Groupe et faire avancer l’argumentaire que
    seuls les Etats membres de l’UA sont concernés par les réunions du Groupe africain.
    En 2004, le Maroc a décidé de réintégrer le Groupe africain de Genève et à
    prendre part à ses réunions, « challengeant » ainsi l’Algérie, tout en faisant prévaloir les
    arguments ci-après :

    • Le Maroc est membre à part entière du groupe africain . Sa candidature est
      présentée par le Groupe africain pour siéger au sein des organisations
      internationales, en tant que pays représentant l’Afrique ;
    • Les réunions au sein de la représentation de l’UA à Genève ne sont pas des
      réunions institutionnelles. Au contraire, elles ont un caractère politique qui
      concernent aussi bien les experts que les Ambassadeurs pour examiner et
      entériner les déclarations qui sont prononcées par les délégations au nom
      du groupe africain ;
    • Le Maroc a saisi le président et les coordonnateurs du Groupe africain des
      différentes thématiques sur lesquelles ce Groupe exprime sa position. Le
      Maroc a sensibilisé les hauts responsables des instances des Nations Unies à
      Genève pour indiquer que toute déclaration, à laquelle le Maroc ne serait
      pas associée, ne peut concerner le Groupe africain dans la totalité de ses
      membres, pour préserver l’unicité du groupe.
    • Le Maroc n’a jamais reçu de notification de l’ONU lui signifiant sa non
      appartenance au Groupe africain.
      Devant cette situation, l’Algérie a proposé que le Maroc puisse prendre part aux
      réunions du groupe africain selon la formule « Etats membres de l’Union Africaine + le
      Maroc » , ce que la délégation marocaine à Genève a rejeté, en faisant prévaloir que
      l’UA est une organisation régionale qui n’a aucun droit de regard sur les membres du
      Groupe africain des Nations Unies.
      Ainsi, depuis 2004, la stratégie du Maroc consistait à occuper le terrain en assumant
      plusieurs responsabilités au sein de ce Groupe, à savoir, entre autres :
    • Coordonateur du Groupe Africain pour les questions des droits de l’Homme, la
      Migration, l’Environnement, l’OMPI, l’OMC (2005);
    • Vice-président du Conseil des droits de l’Homme des Nations Unies (2006) ;
    • Coordonnateur du Groupe africain de l’OMC (2013).
      la problématique de la présence du Maroc aux réunions du Groupe africain n’a pas
      été soulevée à Vienne, en l’absence d’un bureau de l’UA dans la capitale autrichienne.
      2/ Argumentaire :
      Notre argumentaire pourrait être élaboré autour des éléments suivants :
    • l’UA est une organisation régionale ayant le statut d’observateur auprès de
      l’ONU;
    • Le Maroc est un membre, « full fledge » du Groupe africain des Nations Unies et
      figure sur la liste de ce Groupe depuis sa création;
    • Le Maroc a assumé des responsabilités au sein du groupe africain et y a toujours
      été un membre actif ;
    • L’argumentaire de l’Algérie devrait être battu en brêche en faisant prévaloir que,
      depuis 2005, le Maroc fait partie de la sous-région Afrique du Nord qui
      comprend cinq pays membres de l’ONU (Maroc, Algérie, Tunisie, Mauritanie et
      Libye) ;

    • En conséquence, la pseudo rasd n’a, en aucun cas, le droit ni de siéger, ni de
      s’exprimer, ni de voter, ni d’être co-auteur de projets de résolutions ou de
      décision, au sujet des décisions du Groupe africain des Nations Unies.
      3/ Propositions
    • Sensibilier les pays africains amis en prévision du Sommet africain de janvier
      2014, pour éviter toute décision qui pourrait être problématique pour le Maroc,
      au niveau de la mise en œuvre de la décision du Sommet;
    • Diviser le Groupe Africain, autant que possible, sur la question de l’exclusion du
      Maroc et l’intégration de la pseudo rasd au groupe africain, et s’opposer à sa
      présence même en qualité d’observateur au sein du Groupe africain ;
    • Occuper le terrain en assumant des responsabilités au sein du groupe africain
      sous la couverture du Groupe africain des Nations Unies ;
    • Faire prévaloir que l’objectif du Maroc est de servir l’Afrique à travers des
      actions fédératrices et non problématiques qui cadrent avec les engagements du
      Royaume en faveur d’une Afrique stable et prospère ;
    • Sensibiliser le Secrétariat de l’ONU sur le danger et le pérécedent du changement
      dans la composition du Groupe africain des Nations Unies et le cout politique de
      l’intégaration d’une entité non reconnue par les Nations Unies.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Union_Africaine

  • Union Africaine: une séance pour revoir la décision d’octroi à Israël le statut d’observateur

    Union Africaine, UA, Moussa Faki Mahamat, Israël, Algérie, #Algérie, #UA, #Israël, #UnionAfricaine,

    L’Algérie parvient à programmer une séance pour revoir la décision d’octroi à Israël le statut d’observateur
    L’Algérie est parvenue, par voie diplomatique, à introduire la décision du président de la Commission de l’UA, Moussa Faki d’accorder à Israël le statut d’observateur auprès de l’organisation panafricaine à l’ordre du jour du prochain Conseil exécutif de l’Union africaine (UA), pour statuer sur les réserves exprimées par des Etats membres ayant rejeté l’adhésion de l’entité sioniste à l’organisation continentale.
    La décision de Moussa Faki «d’inscrire les réserves exprimées par les Etats membres de l’UA concernant cet accord à l’ordre du jour du prochain Conseil exécutif de l’UA» intervient suite à la position forte de la diplomatie algérienne qui a précisé que «cette décision, prise sans le bénéfice de larges consultations préalables avec tous les Etats membres, n’a ni la vocation, ni la capacité de légitimer des pratiques et comportements dudit nouvel observateur qui sont totalement incompatibles avec les valeurs, principes et objectifs consacrés dans l’Acte Constitutif de l’Union Africaine».
    «La récente décision du Président de la Commission de l’Union Africaine (UA), d’accueillir un nouvel observateur qui relève de ses prérogatives administratives n’est pas de nature à altérer le soutien constant et actif de l’organisation continentale à la juste cause palestinienne», a écrit le MAE, soulignant que «les modes de fonctionnement de l’UA ne permettent aucune possibilité pour les quatrevingt-sept Etats observateurs extraafricains d’influencer les positions de l’Organisation continentale, dont la détermination est la compétence exclusive de ses Etats membres». L’Algérie a été la première à répondre à la décision de Moussa Faki, et ce en cohérence avec ses positions soutenant la légalité internationale et la défense du droit des peuples opprimés à l’autodétermination. Par la suite, les réactions des pays africains ayant rejeté cette décision se sont succédées. Sept délégations permanentes auprès de l’UA à Addis Abeba ont exprimé leur rejet dans une note.
    Neuf autres pays africains, avec à leur tête l’Afrique du Sud, ont exprimé leur indignation suite à cette décision «injuste et injustifiée». Pour sa part, la République arabe sahraouie démocratique (RASD) a affirmé jeudi dernier que la décision prise par Moussa Faki «a ignoré totalement l’intérêt suprême de l’Organisation africaine et des avis et des préoccupations connues de ses Etats membres, soulignant la nécessité d’aborder cette question comme priorité au vu de ses répercussions juridiques et politiques à long terme pour l’UA, ses politiques et positions sur les questions régionales et internationales. La République sahraouie a souligné dans un communiqué que son objection à cette décision «est intervenue à l’image de l’opposition de plusieurs Etats membres de l’UA, sachant que l’UA avait précédemment examiné la demande d’adhésion d’Israël en tant que membre observateur à l’UA, une demande qui a été rejeté en 2013, 2015 et 2016».
    Même avant la note des sept pays africains, les ambassades de la Jordanie, du Koweït, du Qatar et du Yémen ainsi que la représentation de la Ligue arabe à Adis Abbeba ont exprimé leur solidarité avec les sept ambassades en ce qui concerne cette question. Suite aux efforts soutenus visant à «revoir» la décision du président de la Commission de l’UA, ainsi que la programmation d’une séance à cet effet, l’Algérie a de nouveau prouvé qu’elle demeure fidèle à ses principes inaliénables en soutien aux peuples coloniaux, au moment où le Maroc ne cesse d’établir des relations de normalisation avec l’entité sioniste en œuvrant à lui conférer la qualité d’observateur près de l’UA.
    De leur côté, les médias officiels marocains ont commis un autre scandale en qualifiant l’article du chef de bureau de la MAP en Ethiopie dans lequel il avait considéré l’octroi à Israël du statut d’observateur auprès de l’UA comme un échec diplomatique pour l’Algérie. A cet égard, le président de l’Observatoire marocain contre la normalisation, Ahmed Ouihmane a qualifié l’article de «faux pas scandaleux».
    L’article du chef de bureau de la MAP à Addis Abeba, Driss Sabri est «un autre scandale» marquant la diplomatie marocaine depuis qu’elle est tombée dans le piège de la normalisation le 10 décembre dernier, a affirmé Ahmed Ouihmane dans une déclaration à l’APS. Pour sa part, le secrétaire général de l’Observatoire marocain contre la normalisation, Aziz Hanawi s’était interrogé vendredi dans une tribune posté sur Facebook si le Maroc ne faisait pas office d’antenne diplomatique israélienne en Afrique, et ce suite à la publication d’un article de la MAP, signé par son chef de bureau en Ethiopie qui a qualifié l’attribution de la qualité d’observateur à l’Israël auprès de l’Union africaine (UA) d’«échec pour la diplomatie algérienne». 
    Dans une tribune posté vendredi sur sa page officielle Facebook, M. Hanawi a vivement critiqué l’article publié sur le site officiel de l’Agence marocaine de presse (MAP), signé par son chef de bureau en Ethiopie (siège de l’UA), Driss Sabri, affirmant que ce dernier «se délecte de voir l’entité sioniste et terroriste entrer en Afrique…. Pire encore il le qualifie d’échec cuisant pour l’Algérie». «Le retour d’Israël à l’UA comme observateur est-il pour autant une victoire diplomatique pour le Maroc ?», s’est encore demandé le secrétaire général de l’Observatoire marocain contre la normalisation en s’adressant à l’auteur de l’article.
    Estimant que «cet article officiel» publié sur le site de la MAP était un autre scandale qui vient s’ajouter à la série des scandales du Royaume marocain, M. Hanawi a cité, entre autres scandales, celui de Bourita lors de son passage à «Aipac», le scandale de l’ambassadeur du Maroc aux Nations unies, Omar Hilale, et ses positions «pro-sionistes avec le représentant de l’entité sioniste aux Nations unies» ainsi que son soutien à «l’autodétermination de la région kabyle», outre les scandales de Bayoud, le responsable du bureau de liaison du Maroc à Tel-Aviv.
    «Quid de ce qui se passe au Maroc et de la déliquescence des institutions de l’Etat et des responsables dans nos représentations diplomatique?», a-t-il ajouté. Et de poursuivre : «Le Maroc dont le souverain préside le Comité El Qods est-il tombé aux mains d’une bande de responsables qui activent comme s’ils représentaient le gouvernement de Tel-Aviv et non de celui de Rabat?». M. Hanawi, qui a vilipendé l’article publié sur le site de la MAP, l’agence officielle du régime marocain, a affirmé que tous les mots du monde ne sauraient suffire pour décrire cette abomination.
  • Algérie : Le statut d’observateur d’Israël pourrait diviser l’UA

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    L’insistance à accorder à Israël un statut d’observateur auprès de l’Union africaine (UA) pourrait conduire à sa division, a averti hier le ministre algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra.

    Mardi, sept États membres arabophones, dont l’Algérie, l’Égypte, les Comores, la Tunisie, Djibouti, la Mauritanie et la Libye, ont rejeté la décision récente du président de l’UA, Moussa Faki Mahamat, d’accorder à Israël le statut d’observateur au sein de l’organisation panafricaine. Cette décision aurait été soutenue par cinq autres membres.

    Le 22 juillet, le ministère israélien des affaires étrangères a déclaré que son ambassadeur en Éthiopie, Admasu Allele, avait présenté ses lettres de créance en tant que membre observateur à l’UA. Le ministère n’a pas fourni de détails sur les raisons de cette décision.

    Les médias africains ont récemment rapporté qu’Israël prévoyait de réaliser des « gains politiques, économiques, sécuritaires et militaires en Afrique », notant que les intérêts de l’occupation étaient « contre les nations arabes et africaines ».


    Middle East Monitor, 09/08/2021

  • UA: L’Algérie réussit à faire « réviser »la décision de Faki

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    L’Algérie réussit à « réviser » l’octroi à Israël du statut d’observateur auprès de l’UA

    La récente décision du Président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, d’accorder le statut d’observateur à l’entité sioniste au sein de l’organisation continentale sera inscrite à l’ordre du jour du prochain Conseil exécutif de l’Union africaine, selon une déclaration de a déclaré la Commission samedi.

    Moussa Faki a exprimé sa volonté « d’inscrire les réserves exprimées par les Etats membres de l’Union africaine concernant cette décision à l’ordre du jour du prochain Conseil exécutif de l’Union africaine », précise le communiqué.

    Mardi dernier, sept délégués permanents auprès de l’Union africaine à Addis-Abeba se sont opposés à l’octroi à Israël du statut de membre observateur auprès de l’organe africain auprès de la Commission de l’Union.

    Une note verbale envoyée par les ambassades d’Algérie, d’Égypte, des Comores, de Tunisie, de Djibouti, de Mauritanie et de Libye au Président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki, lit ; « Nous souhaitons informer la Commission de notre rejet de la mesure prise par son président sur une question politique sensible, qui est d’accorder à Israël un statut d’observateur auprès de l’Union africaine ».

    Les sept pays ont déclaré dans leur mémorandum : « Depuis longtemps, les décisions de l’Union africaine sont claires, exprimant sa ferme position en faveur de la cause palestinienne et condamnant les pratiques d’Israël sous toutes ses formes contre le peuple palestinien frère, qui contredit l’intérêt suprême de l’Union, ses valeurs, ses idéaux et ses décisions ».

    Ces sept pays ont également exprimé leurs inquiétudes quant à cette démarche qui contredit les décisions des États membres et les critères d’octroi du statut d’observateur et du système d’accréditation à l’organisation approuvés par le Conseil exécutif en juillet 2005.

    L’Algérie a été l’un des premiers pays à répondre à la décision de la Commission africaine et a confirmé par l’intermédiaire de son ministère des Affaires étrangères que la décision de l’Union africaine, qui a été prise sans consultations approfondies préalables avec tous les États membres, « n’a aucune capacité ou capacité à légitimer les pratiques et comportements du nouvel observateur qui sont totalement incompatibles avec les valeurs, principes et objectifs inscrits dans l’Acte constitutif de l’Union africaine ».

    Echourouk online, 07/08/2021

  • UA: Une décision choquante et honteuse

    Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Tchadien, Moussa Faki Mahamat contre toute attente, a reçu au cours de la semaine écoulée, les lettres de créances du nouvel ambassadeur israélien auprès de l’UA. En réaction à cette décision, le ministère des Affaires : étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger a souligné dans un communiqué que la récente décision du président de la Commission de l’UA, d’accueillir un nouveau membre comme observateur n’a ni la vocation, ni la capacité de légitimer des pratiques et comportements dudit nouvel observateur qui sont totalement incompatibles avec les valeurs, principes et objectifs consacrés par l’Acte constitutif de l’Union africaine « . Selon les termes du communiqué du ministère des Affaires étrangères, c’est une décision  » prise sans le bénéfice de larges consultations préalables avec tous les membres… « 

    Face à cette décision unilatérale du président de la Commission de l’UA, de larges concertations entres les membres de l’Union africaine ont été lancées, selon des sources diplomatiques, sous la coordination de l’ambassadeur palestinien auprès de l’UA et l’ambassadeur de la Tunisie, président en exercice du sommet de la Ligue arabe, ainsi que l’ambassadeur d’Algérie en sa qualité de président du prochain sommet, pour débattre de la décision contestée de Moussa Faki Mahamat.

    Pour nombre d’observateurs, le fauteuil d’observateur accordé à l’Etat sioniste relève une nouvelle fois l’hypocrisie et le cynisme de certains Etats membres de l’UA et leur proximité directe avec le sionisme. Leur attitude osant encore se déclarer gravement préoccupés par la dégradation rapide et la montée de la violence sioniste en Palestine ne sont en fait que le début d’une stratégie israélo-américaine de lier le continent africain et de le mettre au pas. Que signifie prétendre que l’Afrique est contre l’impérialisme et le sionisme tout en réservant une place d’observateur au sein de l’UA à l’Etat hébreu ? Que signifie déclarer dans des résolutions creuses et sans effet immédiat que l’Afrique doit être aux côtés du peuple palestinien et d’ouvrir la voie grandiose au gouvernement israélien de s’installer solidement au sein de l’UA ?

    Dans un tel contexte, il appartient à tous les Etats membres de l’UA d’inciter Moussa Faki Mahamat à revoir sa décision unilatérale et qui est qualifiée par les sociétés arabes de  » choquante et honteuse « .  » La décision d’accorder à Israël un statut d’observateur dans l’UA consolide la légitimité sioniste sur la Palestine, et lui donne davantage d’occasions de poursuivre ses plans visant à continuer à confisquer le droit du peuple palestinien « , a déclaré le mouvement Hamas, qui dirige la bande de Gaza. Aux yeux des Palestiniens, Mahamat Faki a commis une faute grave qui constitue un danger pour eux et pour l’ensemble du Monde arabe et de l’Afrique. S’agit-il donc d’une maladresse d’un faux calcul de Mahamat ? Il est difficile de le croire. Pour les observateurs politiques il est plutôt enclin à croire que le président de la Commission de l’UA a cédé à des pressions et selon une stratégie bien établie visant d’autres desseins en Afrique…
    C’est dire que l’éventualité du débat autour de la décision contestée du président de la Commission de l’UA ne doit pas être à l’hésitation ni aux atermoiements et encore moins aux subtiles diplomaties. Donc il ne peut s’agir que d’un débat visant à trouver un terrain d’entente pratique, un langage commun et une diplomatie africaine pour redéfinir une nouvelle philosophie d’attitude à l’égard d’Israël. Une nouvelle signification afin que le Continent africain opte dans son ensemble pour les aspirations des Palestiniens se concrétisent.
    B. C.

    Etiquettes : Union Africaine, UA, Israël, Moussa Faki Mahamat, Palestine, Ghaza,