Étiquette : Union Africaine

  • Israël-UA : Une autre forme de normalisation ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Israël a réalisé un succès diplomatique en retrouvant son statut d’observateur à l’Union africaine (UA). Une autre forme de normalisation des relations diplomatiques avec les pays africains, qui comptent parmi eux de nombreux pays arabes et/ou musulmans ?

    Il faut préciser qu’Israël avait ce statut du temps de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), mais il a été perdu après sa dissolution et son remplacement en 2002 par l’Union africaine (UA), certainement suite aux pressions exercées par des dirigeants africains, notamment Maamar Kadhafi qui a usé de tout son pouvoir d’influence pour fermer les portes de l’UA devant l’Etat hébreu. Alors que la Palestine a obtenu ce statut en 2013 sans grande difficulté. Ne s’avouant pas vaincu, Israël a continué à revendiquer son statut perdu, jusqu’à ce jeudi dernier, où son ambassadeur, actuellement en poste à Addis-Abeba, a présenté ses lettres de créance au président de la Commission de l’Union africaine Moussa Faki Mahamat. « Cela corrige une anomalie qui a perduré pendant près de deux décennies », s’est félicité le ministre israélien des Affaires étrangère Yaïr Lapid dans un communiqué rendu public immédiatement après la présentation des lettres de créance au président de l’UA.

    Quelles conséquences pourrait avoir l’entrée d’Israël au sein de l’UA avec ce statut de pays observateur ? En vérité, Israël a conquis beaucoup d’espaces en Afrique, arrivant à entretenir des relations diplomatiques avec 46 des 55 pays de l’Union africaine, même si sur le terrain seulement une dizaine d’ambassades sont ouvertes dans les capitales de ces pays. Maintenant, les responsables israéliens le disent tout haut et avec fierté, grâce à ce relais à Addis-Abeba, Israël aura la possibilité de parler à la totalité des 55 pays membres. Aux 55 pays membres de l’UA ? Il y aura une dizaine de pays, peut-être moins, qui n’accepteraient jamais de parler à un diplomate israélien quel que soit son statut.

    L’Algérie défendra à coup sûr sa position sur ce plan, mais cela n’empêche de se rendre à l’évidence, une grande mue s’opère sur le continent africain, où les puissances étrangères se partagent les zones d’influence comme on le faisait du temps du partage des terres au temps du colonialisme. Tout comme l’ont juré les pays arabes qui ont récemment normalisé leurs relations diplomatiques avec Israël, le président de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, n’a pas manqué de souligner, à propos du conflit israélo-palestinien, son soutien à la solution de deux Etats, « nécessaire à une coexistence pacifique ».

    Le Quotidien d’Oran, 25/07/2021

    Etiquettes : Israël, Union Africaine, UA, Algérie,

  • Référendum d'autodétermination au Sahara occidental: L'UA et l'ONU appelées à peser de leurs poids

    Le ministre sahraoui des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Salek a affirmé, mercredi à Alger, que l’Union africaine (UA) et l’ONU doivent peser de leurs poids pour faire pression sur le Maroc en vue de l’amener à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, unique issue du conflit conformément à la légalité internationale. 

    « L’UA et l’ONU sont appelées à faire pression sur le Maroc en lui imposant le respect des frontières avec ses voisins, dont le Sahara occidental, et en l’amenant à permettre au peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination et à l’indépendance, car il s’agit de la seule issue conforme à la légalité internationale », a déclaré M. Ould Salek à la presse au sortir de sa rencontre avec le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra.
     « Nous invitons la communauté internationale à assumer ses responsabilités pour mettre fin à l’occupation dans notre pays et imposer le droit du peuple sahraoui à la liberté et la souveraineté, à l’instar des autres pays », a-t-il ajouté. « Nous avons signé, en 1991, un plan de règlement mettant fin à une guerre qui avait duré 16 ans entre le Royaume du Maroc et la République sahraouie, et avions convenu d’un plan de paix basé sur la pratique par le peuple sahraoui de son droit à l’autodétermination à travers un référendum libre. Hélas, le Maroc a sapé tous les efforts de la Communauté internationale et entravé ceux des Nations unies et de l’OUA (UA actuellement), visant la décolonisation de la dernière colonie en Afrique, a poursuivi le ministre sahraoui. 
    Il a, également, rappelé que le Sahraouis « ont accepté le référendum comme solution réaliste et pacifique. C’est le Maroc qui a refusé la mise en œuvre du plan de règlement en fomentant toutes sortes d’entraves ». « Alors que la Communauté internationale et le SG de l’ONU tentent de nommer un Envoyé personnel pour relancer le processus de paix, le Maroc invoque de nouveaux subterfuges en prétendant que le Front Polisario jouirait d’un soutien militaire iranien, ce qui est fallacieux et illusoire », a souligné M. Ould Salek.
    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, ONU, référendum d’autodétermination, 
  • L’expérience de l’Algérie dans la lutte contre la corruption mise en exergue

    Journée africaine de lutte contre la corruption : L’expérience algérienne mise en exergue

    Par Mohamed Mecelti

    L’expérience de l ‘Algérie dans la lutte contre la corruption à travers la mis en place d’une stratégie reposant sur la moralisation de la vie publique, la consolidation de la bonne gouvernance et la consécration de la transparence dans la gestion des biens et des deniers publics, a été mise en exergue, ce dimanche à Alger lors d’une journée d’étude sur le thème de la «Promotion à l’intégrité dans le secteur économique ».

    La journée d’étude organisée par l’Organe National de Prévention et de Lutte contre la Corruption (ONPLC) en partenariat avec Sonelgaz, s’inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée africaine de lutte contre la corruption, coïncidant avec le 5ème anniversaire de l’adoption par les dirigeants des Etats africains de la convention de l’Union africaine (UA) de prévention et de lutte contre la corruption.

    Le renforcement de la lutte contre la corruption dans les institutions était au cœur des travaux de cet événement marqué par la participation de hauts cadres de l’Etat, des représentants du corps diplomatique des pays africains, des organisations internationales représentées en Algérie, des organismes de contrôle nationaux, des représentants des entreprises économiques publiques et privées, des représentants de la société civile, ainsi que des enseignants universitaires.

    Il a été examiné, lors de cette journée d’étude, les voies et moyens de réaliser la transparence dans les opérations économiques et renforcer la gouvernance afin de mettre terme aux détournements de milliards de dollars de deniers publics et leur transfert vers des destinations inconnues ainsi qu’au gaspillage des efforts du développement socio-économique dans les pays africains.

    Lors de son intervention à cette occasion, Tarek Kour, président de l’ONPLC, a jugé que la lutte efficace contre la corruption nécessite la mise en place d’un système institutionnel fort et homogène.

    Soulignant l’importance de l’implication des citoyens dans la lutte contre ce fléau à travers une approche participative, qui passe par des agents publics intègres, il a relevé que les administrations et services publics doivent veiller à offrir des services de qualité par la numérisation et la simplification des procédures et la garantie de leur droit à l’information.

    Pour sa part, M. Saïd Maândi, directeur des relations bilatérales africaines au ministère des Affaires étrangères, a mis l’accent sur le rôle déterminant de l’Algérie dans les négociations ayant abouti à l’adoption des conventions régionales et internationales relatives à la lutte contre la corruption.

    Convaincue des graves répercussions de la corruption sur les efforts du développement et de stabilité, «l’Algérie a été dès le début partie prenante et une force de proposition dans les négociations ayant abouti à l’adoption des conventions régionales et internationales relatives à la lutte contre la corruption et les crimes y afférant », a indiqué M. Maândi, réaffirmant la volonté de l’Algérie à poursuivre ses efforts dans ce sens en vue de consolider la coopération internationale en matière de lutte contre ce fléau qui pèse davantage sur le continent noir par rapport aux autres régions du monde.

    Il a notamment souligné la nécessité de «consacrer les principes de transparence et d’intégrité et de renforcer les mécanismes de contrôle sur les niveaux national et international », pour éradiquer ce fléau qui constitue un véritable obstacle au développement des économies des pays africains.

    De son côté, l’ambassadeur de la République du Congo (Congo-Brazzaville), Jean-Pierre Louyebo, a insisté sur l’importance de poursuivre la lutte contre la corruption qui « gangrène la société » dans les pays africains, soulignant la nécessité des échanges d’expériences en la matière, de la multiplication des efforts et initiatives individuelles et communes, et la mise en place de moyens nécessaires pour lutter contre ce fléau transfrontalier.

    « La corruption est un phénomène dangereux pour le développement de nos différents Etats. Nous devons la combattre dans tous les secteurs de la vie, à l’usine, à l’école, dans l’administration, l’entreprise, et mettre fin à toutes les pratiques de ce cancer », a-t-il indiqué, ajoutant « La lutte contre la corruption doit être une exigence qui ne se résume pas à une affaire de morale seulement ».

    Il convient de rappeler que, dans le cadre des efforts de l’Algérie dans la lutte contre la corruption, l’Organe National de Prévention et de lutte contre la Corruption avait annoncé un projet de création du réseau national pour l’intégrité chargé de la sensibilisation aux risques de la corruption dans la société et le signalement de toute infraction ou dépassement.

    Ce projet vise à rétablir la confiance entre le citoyen, qui refuse désormais d’adhérer à la vie politique et aux projets de réformes socio-économiques, et ses institutions. Une relation entachée par la corruption qui a touché, voire paralysé des secteurs sensibles, freinant le développement socio-économique du pays.

    Le Jeune Indépendant, 11/07/2021

    Etiquettes : Algérie, corruption, Union Africaine, transparence, gabégie, l’Organe National de Prévention et de lutte contre la Corruption,

  • L’ONU et l’UA et les opérations de paix multilatérales

    L’ONU et l’UA peuvent-elles naviguer dans le paysage changeant des opérations de paix multilatérales ?

    par Daniel Forti et Priyal Singh

    La coopération entre les Nations Unies (ONU) et l’Union africaine (UA) est un pilier du paysage contemporain de la paix et de la sécurité en Afrique. Des messages diplomatiques fréquents aux opérations de paix conjointes, le partenariat a évolué à la fois en ampleur et en profondeur depuis l’émergence de l’UA en 2002. Le soutien rhétorique au partenariat ONU-UA résonne aux plus hauts niveaux des deux organisations, illustré par des réunions régulières de leurs hauts dirigeants respectifs et les organes exécutifs des États membres .

    Compte tenu de la complexité croissante des menaces à la sécurité à travers le continent ces dernières années , un partenariat ONU-UA qui fonctionne bien est nécessaire pour soutenir des réponses multilatérales efficaces à la myriade de conflits et de crises qui couvent sur le continent. Mais malgré une croissance notable dans de nombreux domaines de leur partenariat, l’ONU et l’UA se rapprochent rapidement d’un carrefour sur la façon de soutenir collectivement les opérations de paix multilatérales.

    Les divisions croissantes sur la manière de répondre au paysage changeant des opérations de paix multilatérales mettent en relief ce carrefour. S’il n’est pas traité, en particulier par les membres permanents du Conseil de sécurité des Nations Unies (CSNU) et les puissants États membres de l’UA, le partenariat ONU-UA risque de reculer après des années de progrès constants.

    Les opérations de paix multilatérales, en particulier celles dirigées par l’ONU et l’UA, restent un élément clé du paysage de la paix et de la sécurité du continent. Les quatre grandes missions de l’ONU en République démocratique du Congo, en République centrafricaine (RCA), au Mali et au Soudan du Sud (respectivement la MONUSCO, la MINUSCA, la MINUSMA et la MINUSS) représentent des opérations d’un milliard de dollars qui constituent l’ essentiel des dépenses de maintien de la paix de l’ONU. Les pays africains contribuent environ 47% de tout le personnel en uniforme aux opérations de maintien de la paix des Nations Unies (y compris quatre des dix principaux contributeurs au total en mars 2021 ), opérant souvent dans leurs propres quartiers .

    La mission de l’UA en Somalie (AMISOM) reste l’opération phare de soutien à la paix de l’UA et est soutenue par un vaste programme de soutien des Nations Unies et une mission logistique. Et l’UA et l’ONU clôturent leur mission conjointe au Darfour (MINUAD) après treize ans d’opérations, marquant la fin d’une expérience unique de maintien de la paix en partenariat.

    La coopération dans les opérations de paix est un pilier incontesté du partenariat ONU-UA. Mais les fondements de la coopération des partenaires aux opérations de paix sont de plus en plus sollicités. Cela est dû à un certain nombre de problèmes, notamment : un environnement budgétaire toujours incertain, une dépendance croissante vis-à-vis des opérations antiterroristes ad hoc et les défis posés par les règlements politiques et les accords de paix fragiles.

    Alignement politique durable entre le Conseil de sécurité et la paix de l’UA et du Conseil de sécurité (PSC) reste difficile et contesté l’espace, surtout compte tenu des « perceptions erronées concernant les rôles et les responsabilités » observées que chaque organisme a pour l’autre. Les luttes pour rassembler des réponses unifiées à des situations comme celles du Cameroun, du Tchad, de l’Éthiopie et du Mozambique ont dominé l’attention du public ces derniers mois, d’autant plus que ni l’ONU ni l’UA n’ont mandaté des réponses opérationnelles pour correspondre à leurs déclarations relativement limitées.

    L’effet net de ces lacunes est que l’ONU et l’UA sont considérées comme des acteurs de plus en plus inefficaces dans le déploiement de réponses globales aux crises émergentes. Ce manque d’unité et d’orientation stratégique commune, en particulier au niveau du CPS de l’UA et du CSNU, s’est en outre étendu aux engagements des États membres du Conseil dans les pays dans lesquels des opérations de paix multilatérales sont actives.

    Les récents défis en RCA, au Mali et au Sahel et en Somalie sont révélateurs de ces divisions et ont mis à rude épreuve les efforts des deux Conseils pour aligner conjointement leur soutien à ces opérations en cours. Ces défis persistent malgré les efforts des membres africains élus au Conseil de sécurité de l’ONU ( le bloc A3 ) qui ont tenté de rapprocher les deux organes et sont désormais reconnus comme une partie vitale d’un partenariat ONU-UA sain.

    Des divisions politiques globales s’infiltrent dans d’autres aspects du partenariat sur le maintien de la paix, l’impasse sur le financement du maintien de la paix étant un point sensible évident. Les retombées politiques de l’échec des négociations de 2018 et 2019 sur une résolution du CSNU se font encore sentir aujourd’hui. Même si les diplomates à New York font preuve de prudence lorsqu’ils abordent le sujet, ces sensibilités se sont révélées au grand jour lors des récentes discussions du Conseil de sécurité de l’ONU sur l’ AMISOM et la Force conjointe G5-Sahel .

    Une nouvelle dynamique pour ces questions pourrait émerger au cours des prochains mois. Le CPS de l’UA a récemment demandé à la Commission de l’UA « d’élaborer un document de position africain commun » sur le sujet. Les deux organisations ont déjà posé certaines des bases techniques sur lesquelles tout accord devrait être construit.

    On espère également que la nouvelle administration américaine adoptera la volonté de l’administration Obama de parler au lieu du rejet catégorique du processus par l’administration Trump. Et la capitalisation lente mais régulière du Fonds pour la paix de l’UA (maintenant estimée à environ 204 millions de dollars ), combinée aux implications de la nouvelle facilité européenne pour la paix , crée une nouvelle urgence dans un paysage de financement en évolution rapide. Mais il est important d’être lucide sur les perspectives à court terme d’un accord significatif, d’autant plus que la reconstruction d’un consensus continental ne sera pas un processus facile.

    Si le débat sur le financement est peut-être la source de tension la plus médiatisée, d’autres fractures apparaissent. L’évolution vers des initiatives régionales et ad hoc de lutte contre le terrorisme repousse les limites du paysage contemporain des opérations de paix multilatérales et, par extension, du partenariat ONU-UA.

    Les coalitions ad hoc fonctionnent à la fois sous les mandats du CSNU et sous l’autorisation du CPS de l’UA, mais ne sont pas gérées par les organisations et ne sont donc pas soumises aux mêmes mécanismes de respect des droits de l’homme, financiers ou opérationnels. Et bien qu’elles comblent une lacune stratégique que les opérations de paix de l’ONU ne sont pas censées combler, ces initiatives de lutte contre le terrorisme ne sont souvent pas étayées par des stratégies globales qui ciblent les moteurs sous-jacents de l’instabilité. Parce que ces opérations fonctionnent souvent à côté ou parallèlement aux opérations de paix des Nations Unies (telles que le soutien de la MINUSMA à la Force conjointe G5-Sahel), elles exposent des questions difficiles sur l’ avenir des opérations de paix des Nations Unies et de l’UA dans des contextes de lutte contre le terrorisme.

    L’ architecture de paix et de sécurité de l’Afrique repose sur des relations efficaces entre l’UA et les communautés économiques régionales et les mécanismes régionaux du continent, fondées sur le principe de subsidiarité . Alors que le partenariat ONU-UA est un centre de gravité politique, il existe en réalité une mosaïque de réponses multilatérales façonnées par des acteurs et des intérêts régionaux et sous-régionaux, qui ne sont pas toujours cohérents ou complémentaires. La façon dont les initiatives ad hoc telles que la Force conjointe du G5 Sahel (FC-G5S) et la Force multinationale interarmées du bassin du lac Tchad (MNJTF) s’intègrent dans ce paysage sont emblématiques de ces dynamiques.

    Les pays hôtes, les voisins et les puissants alliés peuvent désormais faire des échanges entre différentes opérations, en privilégiant souvent les priorités de sécurité à court terme au détriment d’engagements holistiques pour améliorer la gouvernance, les conditions des droits humains et l’égalité socio-économique. Il existe également un risque d’ estomper davantage les distinctions entre les opérations de paix multilatérales et les initiatives de lutte contre le terrorisme, en particulier aux yeux des personnes qu’elles sont censées servir. La manière dont l’ONU et l’UA naviguent dans ce paysage aura un impact démesuré sur l’évolution du partenariat.

    Ces défis accentuent les vents contraires auxquels le partenariat ONU-UA sur les opérations de paix sera probablement confronté au cours des prochaines années. Mais ces défis ne sont pas nécessairement uniques ou insurmontables. Les quatre dernières années ont été une période de croissance significative pour le partenariat, en grande partie grâce aux efforts du Président de la Commission de l’UA Moussa Faki Mahamat et du Secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres. Naviguer à la croisée des chemins qui émergera bientôt sur l’avenir des opérations de paix nécessitera non seulement un leadership continu de la part du Secrétariat de l’ONU et de la Commission de l’UA, mais aussi l’adhésion politique renouvelée des États membres à travailler en partenariat et à trouver un terrain d’entente sur des les problèmes de sécurité.

    Alors que l’environnement de paix et de sécurité du continent devient de plus en plus complexe, le partenariat ONU-UA ne peut se permettre de régresser. Une coopération renforcée sur les opérations de paix est essentielle non seulement pour maintenir le partenariat, mais aussi pour consolider une nouvelle ère de multilatéralisme définie par des stratégies, des valeurs et des principes politiques partagés.

    Daniel Forti est analyste politique à l’Institut international pour la paix (IPI). Priyal Singh est chercheur à l’Institute for Security Studies (ISS) de Pretoria.

    Global observer, 01/07/2021

    Etiquettes : ONU, Union Africaine, UA, missions de paix,

  • Le Maroc essuie des échecs cuisants successifs

    L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Abdelkader Taleb Omar a affirmé, jeudi, que le régime marocain a essuyé « des échecs cuisants », le dernier en date au sein du Parlement panafricain (PAP), suite à l’élection du Sahara occidental au poste de vice-président du groupe régional pour l’Afrique du nord.

    Dans une déclaration au terme de l’audience accordée par le président du Conseil de la nation, Salah Goudjil à la délégation parlementaire sahraouie, M. Taleb Omar a souligné que « la délégation parlementaire sahraouie est venue présenter ses remerciements et toute sa considération au président du Conseil de la nation pour ses efforts personnels et ceux du groupe parlementaire (algérien), et sa contribution pour l’obtention de ce résultat, en empruntant la bonne voie susceptible de permettre au PAP de s’organiser et de se conformer aux règles régissant l’Union africaine (UA) en général, comme l’alternance et la représentation des régions sans exclusive ». 
    « A travers son retour à l’UA, le régime marocain aspire à geler la position de cette dernière vis-à-vis de la question sahraouie, voire entraver ses actions et à changer ses positions, en tentant de semer la pagaille, néanmoins ces tentatives ont été vouées à l’échec, à l’instar de celle visant à faire changer la position de l’Union européenne (UE), de l’Espagne et de l’Allemagne et d’amener la nouvelle administration américaine, présidée par Joe Biden à adopter la même position de l’ancien président américain Donald Trump à l’égard de la question sahraouie ». 
    De son côté, le vice-président du Groupe géopolitique de l’Afrique du Nord au PAP, Djamel Bendir a affirmé que la rencontre avait constitué une occasion pour passer en revue, avec le président du CN, les évolutions de la cause sahraouie et les nouveautés enregistrées au niveau du PAP. Il a relevé l’existence d »un courant au sein du PAP qui tente d’entraver l’alternance aux postes et l’édification d’institutions africaines crédibles sous-tendant liberté et démocratie », mais, a-t-il poursuivi, « nous sommes parvenus, malgré cela, à l’alternance tel que décidé par l’UA, où l’Algérie a été élu présidente, le Sahara occidental, vice-présidente et la Tunisie, rapporteur ». 
     Selon M. Bendir, le président du CN a affiché « sa disposition à cadrer avec cet exploit réalisé lors de la dernière session du PAP à Johannesburg, et s’atteler à réaliser l’objectif d’alterner aux postes ». Plus tôt dans la journée, M. Goudjil a reçu une délégation parlementaire sahraouie, sous la présidence de M. Bendir, composée de Mme. Meriem Mohamedou, députée aux Parlements sahraoui et panafricain, et de l’ambassadeur sahraoui à Alger. 
    Les deux parties ont qualifié les résultats obtenus lors de la dernière session du Parlement panafricain de « prélude prometteur à la récupération du rôle souhaité de la diplomatie parlementaire au service des aspirations des peuples africain ». Il faudrait s’employer à ériger l’institution législative continentale en un modèle de bonnes pratiques et un acquis pour tous les Africains, en faisant face à toute tentative contraire aux us de l’alternance aux postes, moyennant le marchandage pour réaliser des objectifs désormais très connus, ont-ils souligné. Ont été évoquées, lors de la rencontre, les relations parlementaires bilatérales et les moyens de les consolider à travers la relance des groupes de fraternité et d’amitié, outre la situation politique au Sahara occidental, les questions d’intérêt commun dans la région, notamment après la dernière décision du Conseil de sécurité, avril dernier. 
    Lors de la 4ème session ordinaire de la 5ème phase législative du PAP, tenue en Afrique du Sud du 21 mai au 2 juin, le Parlement algérien a été élu à la présidence du Groupe géopolitique de l’Afrique du Nord au PAP, le Parlement de la RASD à la vice-présidence du Groupe et le Parlement tunisien au poste de rapporteur.
    Etiquettes : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Union Africaine, Parlement Panafricain, 
  • La politique du Maroc est basée sur le mensonge et la fourberie (ancien diplomate)

    L’ancien diplomate algérien, Djoudi, charge le Maroc : «Le Makhzen est l’allié du sionisme»

    L’ancien diplomate algérien, Noureddine Djoudi, a déclaré, hier, que «le colonialisme ne comprend pas les peuples. Mais, il comprend mieux les politiques et les diplomates». L’ancien ambassadeur algérien, qui participait à un forum organisé en l’honneur du Sahara occidental, à l’initiative du réseau des journalistes soutenant la question sahraouie et l’association «Machaâl Echahid», est revenu longuement sur les péripéties de la naissance de la cause sahraouie, et les multiples étapes franchies dans le cadre de son internationalisation. L’ex-diplomate a estimé que «la politique du Maroc est basée sur le mensonge et la fourberie». Les étapes et les coulisses qui ont jalonné le processus historique d’intégration de la République arabe sahraouie à l’organisation de l’Unité africaine ont été également explicitées aux présents. «Après de multiples jeux de coulisses et des tractations, nous avions réussi à obtenir la majorité pour l’adhésion du Sahara occidental à l’OUA, malgré les réserves et les pressions du colonisateur marocain. Le roi du Maroc n’accordait aucune importance, ni une considération à l’Afrique, qu’il qualifiait de conférence de tam tam», dira-t-il avant de préciser que «le retrait du Maroc de l’OUA a été une grave erreur historique.

    L’idée du Makhzen étant d’arriver à faire imploser l’organisation africaine». Tout en affirmant que «l’Afrique n’a jamais été une priorité pour le Maroc», l’orateur ajoute que «le retour hypothétique du Royaume chérifien, une demande de nouveau membre conformément aux lois de l’UA, s’est faite sur recommandations du conseiller israélite Azulay et les experts sionistes du Palais royal».

    Il affirmera, à ce sujet, que «c’est devenu, aujourd’hui, une véritable stratégie peaufinée par ces conseillers sionistes, afin de mettre le grappin sur l’Afrique et son organisation, à travers différentes voies». Et de revenir sur les tout récents massacres contre la Palestine, et l’attitude paradoxale des responsables du Makhzen à son égard. «L’émir des criminels et son ministre de l’extérieur, qui ont validé le processus de normalisation avec Israël, font semblant de soutenir les Palestiniens qui font face à la barbarie sioniste», s’insurgera-t-il encore. Il estimera, par ailleurs, que «les violations du cessez-le feu par le Maroc ont été l’occasion pour le Front Polisario de relancer ces armes politiques et militaires, afin de consolider le principe d’autodétermination». Abordant le congrès de Nairobi en 1981,où le roi Hassan II avait «accepté, sourire aux lèvres, la résolution d’autodétermination du peuple sahraoui. C’était un engagement solennel de Hassan II, qui avait explicitement accepté le principe de référendum. Mais, le roi avait une autre vision». Pour Djoudi, «la connexion du Makhzen, Israël et ses réseaux sionistes n’est pas nouvelle. Nous savions à l’époque ce qui se tramait contre l’Algérie et les traîtrises du Makhzen et de son roi, Hassan II. C’était lui qui remettait les fameuses résolutions secrètes de la Ligue arabe aux sionistes». Il révélera, par ailleurs, que «des experts militaires sionistes sont aux chevets de l’armée royale, pour faire face aux ripostes de l’armée de libération sahraouie». Pour l’orateur, l’acceptation du nouvel observateur onusien, «est une victoire de la République sahraouie».

    L’Expression, 25 mai 2021

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  • Maroc : les nuits cauchemardesques de Nasser Bourita

    En dépit des apparences, les nuits de sommeil du chef de la diplomatie marocaine ne sont pas des plus paisibles. Elles sont hantées par des échecs de grande envergure.

    Nasser Bourita a poussé le roi du Maroc à s’asseoir à côté du président sahraoui Brahim Ghali en acceptant d’intégrer l’Union Africaine, sans, pour autant, réaliser les objectifs fixés de cette intégration. Le rêve de voir la RASD expulsée de l’organisation panafricaine est devenu un mirage dans le désert du Sahara Occidental. Au contraire, l’UA est plus que jamais déterminée à défendre le principe du respect des frontières héritées du colonialisme.
    D’autre part, le pari joué sur la garantie du lobby sioniste s’est évaporé avec l’éjection de Donald Trump de la Maison Blanche. Si Nasser Bourita a convaincu la cour royal que le tweet de l’ancien président américain allait être suivi par un effet de domino, c’est raté. Ce qui a suivi c’est une grande frustration après la déclaration du responsable du Département d’État révélant que «Joe Biden n’a pas pris de décision concernant la reconnaissance de l’ancien président américain Donald Trump de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental ».
    A tout cela s’ajoute le verdict de la Cour Européenne de Justice qui tombera bientôt et qui risque de faire très mal et qui poussera le roi Mohammed VI à offrir Bourita en bouc émissaire et sacrifice expiatoire.
    Etiquettes : Maroc, Mohammed VI, Nasser Bourita, diplomatie, Sahara Occidental, Front Polisario, Union Africaine,

  • Sahara occidental: «le Maroc est poussé dans ses derniers retranchements»

    Alors que la communauté internationale est de plus en plus indignée face au conflit qui sévit au Sahara occidental, l’ONU tarde à agir. Son Conseil de sécurité entretien le statut-quo et la Minurso, dont la mission est d’organiser un référendum d’autodétermination, ne parvient toujours pas à accomplir sa tâche conformément au droit international. Devant cette situation, l’Union africaine (UA) «doit imposer la solution à la société internationale», déclare Abdelkader Soufi, docteur et chercheur dans les questions stratégiques et sécuritaire.

    Dans une intervention sur les ondes de la radio Chaîne III, Soufi estime que «l’Union Africaine a la possibilité d’imposer la solution à la société internationale, particulièrement, ces derniers temps, où nous assistons à une mobilisation de la communauté internationale, des Organisations non gouvernementales (ONG)…».
    Pour le politologue, le rapport de force est en faveur du peuple sahraoui et «le Maroc est poussé vers ses derniers retranchements». Il note, à ce titre, que «beaucoup d’entités qui étaient pro-Maroc ont changé de camp», notamment, depuis la deuxième guerre qui a démontré la réalité du terrain.
    Pour rappel, un groupe de plus de 270 organisations avait alerté, mardi dernier, le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme (HCDH) sur les violations marocaines des droits humains au Sahara occidental, l’appelant à soumettre rapidement une proposition de programme de coopération technique et de renforcement des capacités au représentant légitime du peuple sahraoui, le Front Polisario dès que possible.
    Echourouk Online, 27 mars 2021
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, ONU, MINURSO,
  • Le CPS prend une décision favorable au Sahara occidental malgré l'intense lobbying marocain

    La Commission de l’Union africaine (UA) a rendu publique, jeudi, la décision prise par les chefs d’Etat africains, au sujet du Sahara occidental en dépit d’un intense lobbying et d’une féroce campagne médiatique menés par Rabat, visant à faire croire à l’échec de la réunion tenue, le 9 mars, par le Conseil de la paix et de la sécurité de l’Union africaine, consacrée, en partie, à la question sahraouie. La décision du CPS remet la question sahraouie dans son véritable contexte de décolonisation, en insistant sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi que sur la responsabilité de l’organisation continentale.

    Ni les contrevérités diffusées par la presse marocaine, ni les méthodes connues de la délégation du Maroc à l’UA, n’ont réussi à empêcher la diffusion de cette décision très favorable à la cause sahraouie.
    L’organe décisionnel de l’organisation africaine, prévoit également une série de mesures pour la réactivation du rôle de l’UA, notamment à travers la mobilisation du CPS, la réouverture du Bureau de l’UA à Laâyoune occupée, l’organisation d’une visite sur le terrain, le mandat octroyé à l’Envoyé de l’UA qui est appelé à reprendre d’urgence son engagement auprès des parties en conflit.
    Il rappelle, en outre, aux Nations unies l’impératif d’expédier le processus de désignation d’un envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU et de remettre sur les rails le processus de règlement sur des bases crédibles. Le Conseil interpelle aussi le SG de l’ONU afin de demander à son Conseiller juridique de fournir un avis juridique sur l’ouverture de consulats dans le territoire non autonome du Sahara occidental.
    Il est également demandé aux trois membres africains du Conseil de Sécurité de l’ONU, à savoir le Kenya, le Niger et la Tunisie, de défendre cette position commune au sein du Conseil. Il s’agira aussi pour eux de faciliter la coordination sur cette question entre le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA et le Conseil de sécurité des Nations Unies. Sur un autre plan, il est attendu de la Troïka de l’UA de revitaliser d’urgence son engagement avec le Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en vue de trouver pacifiquement une solution permanente à la crise. Il a été aussi décidé que  » le Conseil de paix et de sécurité s’acquitte de son mandat sur le conflit du Sahara occidental, conformément aux dispositions pertinentes du Protocole et aux décisions pertinentes de la Conférence, en examinant la situation au Sahara occidental le cas échéant, au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, y compris en recevant des informations de la Troïka de l’UA « . Se déclarant « préoccupé » par l’impasse persistante dans laquelle se trouve le processus politique engagé sous les auspices des Nations unies, le CPS a tenu à rappeler que le plan de paix onusien devait  » parvenir à une solution politique mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Ainsi, une fois de plus, la diplomatie sahraouie prend le pas sur le lobbying mené par le Maroc auprès de certains responsables africains, et sur les contrevérités manifestes diffusées par la presse marocaine afin d’empêcher la tenue de la réunion du CPS et ses manœuvres pour que le quorum ne soit pas atteint. Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a tenu, le 9 mars dernier, une réunion au niveau des chefs d’Etat et de gouvernements consacrée à l’examen du conflit au Sahara occidental. Dans les jours précédant la réunion du CPS, le Maroc a mené d’intenses actions de lobbying auprès des responsables kényans et africains afin de l’annuler. Des médias kényans ont dévoilé des aspects des manœuvres cachées de la diplomatie marocaine qui a tenté d’exercer une pression notamment sur le chef du mouvement démocrate orange (ODM), le Kenyan Raila Odinga qui est actuellement le Haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Développement des infrastructures, afin de le persuader d’intervenir auprès du président kényan pour empêcher ou reporter la réunion. Ces sources, ont révélé également que le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a appelé son homologue kényane, Raychelle Omamo, pour tenter de faire passer des messages contenant des arguments fallacieux concernant le conflit au Sahara occidental.
    Selon des observateurs, après avoir boycotté la réunion du CPS du 9 mars, le Maroc a prouvé qu’il n’a pas totalement tourné la page de sa politique africaine de chaise vide qu’il a prôné durant trente-trois ans.
    Le Maroc a rejoint l’Union africaine le 31 janvier 2017, après avoir annoncé une rupture avec la politique de la chaise vide menée par Hassan II depuis 1984, or, ce n’est pas totalement le cas, puisque Rabat est en train de reproduire les même erreurs du passé en déclinant l’invitation du CPS à sa réunion du 9 mars et en refusant de s’accommoder à la décision du sommet extraordinaire de l’UA autour du thème : « Faire taire les armes ». Le sommet de décembre, pour rappel, réinscrit le conflit du Sahara occidental à l’agenda du CPS.
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Union Africaine, Conseil de Paix et Sécurité,
  • Le CPS Insiste sur l’autodétermination du peuple sahraoui

    C’est encore un nouvel échec des manœuvres marocaines dans sa politique de déstabiliser l’Union africaine dans le traitement de la question sahraouie. En effet, le Conseil de la paix et de la sécurité (CPS) de l’Union africaine insiste sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi que sur la responsabilité de l’organisation continentale, mettant fin aux fausses informations diffusées par le makhzen, faisant croire à une illusion victoire diplomatique.

    Lors de sa réunion du 09 mars dernier consacrée, en partie, à la question sahraouie en dépit d’un intense lobbying et d’une féroce campagne médiatique menés par Rabat, visant à faire croire à l’échec de ladite réunion, le CPS a pris une décision claire, nette et tranchante.
    La décision du CPS remet la question sahraouie dans son véritable contexte de décolonisation, en insistant sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi que sur la responsabilité de l’organisation continentale.
    Ni les contrevérités diffusées par la presse marocaine, ni les méthodes connues de la délégation du Maroc à l’UA, n’ont réussi à empêcher la diffusion de cette décision très favorable à la cause sahraouie.
    L’organe décisionnel de l’organisation africaine, prévoit également une série de mesures pour la réactivation du rôle de l’UA, notamment à travers la mobilisation du CPS, la réouverture du Bureau de l’UA à Laâyoune occupée, l’organisation d’une visite sur le terrain, le mandat octroyé à l’Envoyé de l’UA qui est appelé à reprendre d’urgence son engagement auprès des parties en conflit.
    Il rappelle, en outre, aux Nations unies l’impératif d’expédier le processus de désignation d’un envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU et de remettre sur les rails le processus de règlement sur des bases crédibles.
    Le Conseil interpelle aussi le SG de l’ONU afin de demander à son Conseiller juridique de fournir un avis juridique sur l’ouverture de consulats dans le territoire non autonome du Sahara occidental.
    Il est également demandé aux trois membres africains du Conseil de Sécurité de l’ONU, à savoir le Kenya, le Niger et la Tunisie, de défendre cette position commune au sein du Conseil. Il s’agira aussi pour eux de faciliter la coordination sur cette question entre le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA et le Conseil de sécurité des Nations Unies.
    Comme on le voit, la question sahraouie et la solution au conflit est bien pris en charge par l’institution panafricaine, qui non seulement met le Maroc devant ses responsabilités, mais appelle les deux parties à entamer les pourparlers selon un processus de règlement tel que défini par les Nations unies.
    Le Jeune Indépendant, 19 mars 2021
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Union Africaine, Conseil de Paix et Sécurité,