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  • Union Africaine-Israël : A qui la faute ?

    Tags : Union Africaine, Israël, Algérie, Afrique du Sud, Sahara Occidental, Maroc,

    par Houria Hanem*


    A l’instar de tous les justes sur terre, j’avoue que j’ai partagé ce sentiment de fierté suite à la décision de l’UA d’inviter la délégation israélienne à quitter la scène africaine. Oui, contrairement à ce que les officines propagandistes étrangères insinuent, ce ne fut pas un diktat des seuls Algérie et Afrique du Sud, mais bel et bien une décision majoritaire fondée sur le légal.

    En effet, techniquement, toute participation à des conférences internationales et encore davantage à des Assemblées et Sommets de regroupements régionaux est tributaire d’une invitation officielle par le Secrétariat qui gère ces réunions. Faute d’une invitation en bonne et due forme mais faute aussi d’une réaction de l’invité, en bonne et due forme, il n’y a aucun droit à participer quand bien même il y aurait une qualité d’état membre ou d’état observateur. Oui, même les États membres doivent répondre à l’invitation en adressant au secrétariat la liste des membres de leur délégation.

    Je ne suis pas au fait des détails de la situation concernant la représentante d’Israël, mais manifestement celle-ci n’était pas en règle avec ces conditions. D’autant plus, qu’à ma connaissance, le statut d’observateur de l’Etat sioniste était précisément suspendu à une décision du Sommet.

    Dès lors, la question qui se pose est pourquoi ce énième outrage aux règles diplomatiques de la part d’Israël ?

    J’ai suivi le journal télévisé d’I24 le samedi 18 février et évidemment, il a ouvert par cet «incident diplomatique» dont la directrice adjointe au département Afrique au MAE israélien à été « victime» du fait de l’Algérie et de l’Afrique du Sud. Tout de suite on fait appel à l’ex ambassadeur en France Avi Pazner qui explique qu’Israël a une bonne trentaine d’amis en Afrique. Que le MAE israélien venait d’effectuer une visite réussie à Khartoum et que le Tchad avait ouvert une ambassade à Tel Aviv. Toute honte bue, tous les canaux pro sionistes se sont immédiatement mobilisés pour répéter à l’envi la même antienne : ce sont des attitudes haineuses à l’encontre des juifs. C’est de l’antisémitisme. Et surtout l’Algérie est l’alliée de l’Iran, qui souhaite l’anéantissement de l’état hébreu.

    Ce narratif nous rappelle celui déjà utilisé contre Saddam Hussein et Kadhafi. Cette sémantique est une récurrence d’attaques portées contre les pays et les Hommes qui défendent le Droit International et qui demandent l’application des principes.

    Oui, l’Algérie, gouvernants et gouvernés, est contre le sionisme. Non, elle n’est pas antisémite, pour la simple et bonne raison que les algériens sont des sémites. D’ailleurs, scientifiquement parlant, les maghrébins sont plus sémites que les ashkénazes d’Europe de l’Est.

    Je crois qu’il est nécessaire de remettre les pendules à l’heure. L’Algérie soutient les causes justes car c’est son ADN. Nous algériens, avons été victimes de la hogra de la France colonialiste, c’est pourquoi nous sommes tenus de demeurer debout aux côtés des palestiniens et des sahraouis dans leur lutte pour l’indépendance et le recouvrement de leur pleine souveraineté. D’ailleurs, notre position en faveur d’un référendum au Sahara Occidental est réitérée dans tous les fora, alors même que l’occupant est le Maroc, pays maghrébin et musulman. Ce n’est donc ni une question d’ethnie, ni une question religieuse.

    Accuser l’Algérie de racisme, d’antisémitisme et autres synonymes de haine est tout simplement une agression, un acte d’hostilité, un acte raciste.

    Au nom de la liberté chèrement reprise, nous autres algériens, défendrons toujours les principes de justice et d’égalité.

    Et nous l’avons démontré à de multiples reprises. Nos amis juifs le savent et c’est pourquoi ils viennent paisiblement en Algérie où ils sont reçus avec tout le respect et les égards dus aux invités. Si nous étions haineux envers les juifs, Roger HANIN aurait il demandé à être enterré en terre Algérienne ?

    Je suis heureuse que les africains, oui les africains, tous les africains, amis ou ennemis d’Israël, ont clairement dit stop à l’impunité.

    Si l’Afrique a décidé de tout simplement faire respecter les règles de procédure pour participer à son sommet chez elle dans sa capitale continentale, c’est pour signifier que l’illégalité n’a plus place en Afrique.

    Si je suis légitimement fière de ce positionnement respectueux du Droit, je dénonce la posture israélienne qui fait porter la répudiation de son envoyée à la seule Algérie. A qui la faute, vraiment ? Aux africains qui ont décidé de se faire respecter ? Ou à l’Etat sioniste qui a tenté de s’imposer par effraction?

    Est- ce qu’Israël se serait permis de violer les règles de procédures européennes?

    Au final, n’est ce pas du racisme que de croire que l’Afrique accepterait voire ne s’apercevrait pas de la supercherie ?

    Comme d’habitude au lieu de plates excuses, Israël se presse d’accuser l’Algérie et d’autres d’acte haineux.

    *Diplomate retraitée

    Source, 22/02/2023

    #Union_Africaine #Algérie #Afrique_du_sud #Israël

  • Le 36e sommet de l’UA ou le réveil de l’Afrique authentique

    Tags : Union Africaine, 36e sommet, Afrique, Ukraine, Israël, Sahara Occidental, Maroc,

    Par Mohamed El-Abassi.

    Après d’insistantes tentatives de vassalisation du Continent et d’incursion exogène, notamment, de l’entité sioniste, dans le cœur névralgique et institutionnel panafricain, et malgré les conséquences de la pandémie et de la guerre d’Ukraine, qui s’abattent sur une innocente Afrique qui en subit les dommages collatéraux, celle-ci se tient résiliente et debout grâce à un leadership panafricaniste qui se dessine.

    Ces tentatives de loger le loup sioniste dans la bergerie africaine, avec la complicité manifeste et un engagement marocains audacieux qui ne se démentent, ont été vouées à l’échec au profit du triomphe de la seule parole palestinienne.

    Pourquoi ?

    Si le Makhzen peut se prétendre de vassaliser triomphalement son peuple et normaliser, contre sa profonde conviction, avec l’entité sioniste, il n’en est pas de même de tous les peuples et de la majorité des Etats africains. La sous-traitance makhzénienne a atteint lamentablement ses limites tout comme, par un certain verdict de l’histoire, celle de la France néocolonialiste et ses résidus indésirables au Mali et au Burkina Faso.

    Pendant que le roi marocain se tenait en « stand-by » dans une île de villégiature au large de Franceville au Gabon, attendant l’annonce d’une entrée en grande pompe des représentants de l’entité sioniste à l’Union africaine, pour faire, à son tour, une entrée triomphale, la déléguée sioniste qui s’y est illégalement incrustée, a été « manu-militari » escortée vers la sortie.

    Attendant la levée des rideaux d’une mise en scène maroco-sioniste, le roi, tout en s’abstenant, comme à son accoutumée, de trop se mouiller, avait choisi d’épier Addis-Abeba depuis le Gabon laissant la basse besogne à Bourita. La nouvelle qu’il attendait ne viendra jamais à ses oreilles de son ministre des affaires étrangères normalisant, esseulé dans les coulisses du « Nelson Mandela hall » ne sachant comment justifier son fiasco.

    C’est ainsi qu’une main devant et une autre derrière, le roi s’éclipsa bredouille et anéanti du Gabon laissant à son acolyte d’enfance les consignes de lui fournir les dessous de l’affaire contre un sac de fertilisant volé au peuple du Sahara Occidental.

    Des thèmes mobilisateurs algériens et du discours marocain creux.

    Pendant que M. Aymen Benabderrahmane, premier ministre représentant du Président de la République Abdelmadjid Tebboune, plaidait devant le secrétaire général des Nations unies qui lui prêtait une oreille attentive et les chefs d’Etat africains qui reconnaissent à l’Algérie sa sagesse et sa vision panafricaniste, la revendication d’un siège permanent au profit de l’Afrique au conseil de sécurité, le chef de la diplomatie makhzénienne n’a pas eu de trouvailles originale que d’ennuyer le sommet avec un discours de remplissage pour évoquer l’énergie nucléaire à l’attention d’une Afrique qui se chauffe et se nourrit au feu de bois.

    Devant le déphasage marocain et ses méthodes d’instrumentalisation, que la nouvelle Afrique a fini par en saisir, au grand jour, les contradictions diplomatiques, les délégués africains sont restés sourds au discours redondant de Bourita, lassant, ennuyeux et sans aucun impact. Les quelques applaudissements qui l’ont suivi étaient de joyeuses claques polies du « bon débarras ».

    Une piètre image de la diplomatie makhzénienne face au discours concret et constructif avec de nouvelles idées et une vision panafricaniste du Président Abdelmadjid Tebboune, lu en son nom dans une parfaite fidélité à sa conviction et d’une limpide intonation, surtout quand il annonçait la décision, vivement applaudie, du Président Tebboune d’allouer un milliard de dollars d’aide inconditionnelle au développement à travers l’Agence Algérienne de Coopération pour la Solidarité et le Développement.

    Il est vrai que les priorités africaines sont aux antipodes de celles du Makhzen qui nage dans l’irréel pendant que son peuple qui se prépare à une grève générale, a soif, a froid, a faim de tout ce que son roi dépense ailleurs en le privant de la moindre solidarité d’assistance pendant qu’il se trouve en danger de la famine et au seuil d’une explosion générale. Et, pour le soulager, il s’en prend aux pauvres agriculteurs interdits de vendre leurs produits en Afrique de l’ouest mais pas ses immenses terres agricoles en exploitation avec l’entité sioniste et dont il sélectionne les meilleures qualités en direction de l’Europe.

    Explication

    Comme nous l’avons démontré dans un article précédent, le Makhzen est aux antipodes de son peuple. Comment pourrait-il être solidaire et pleinement engagé avec l’Afrique pour prétendre s’investir réellement à relever ses défis et réaliser ses idéaux ?

    L’Adhésion du Maroc en 2017 à l’Union Africaine n’avait d’autre objectif que de semer la discorde, en voulant en expulser un membre fondateur qui est la République Arabe Sahraouie Démocratique (RASD), et parvenir ainsi à paralyser, voire faire imploser, l’organisation continentale. Ces sommets africains que qualifiaient, avec dédain, le roi défunt Hassan II, de « conférences tam-tam » dans une insulte historique, sont devenus des sommets de chefs d’Etat responsables et soucieux de l’unité africaine et de l’émancipation de ses peuples. Ils comprennent parfaitement le jeu du makhzen et ses manœuvres machiavéliques.

    Dans leur for intérieur, ils vivent un immense malaise d’être des témoins, silencieusement complaisants pour certains, révoltés pour d’autres, de voir que la dernière colonie en Afrique est le fait colonial d’un autre pays se disant africain : Le Maroc !

    Dans l’histoire africaine, nous avons vu des conflits territoriaux, des litiges autour de frontières mal définies, mais jamais au grand jamais, un pays ne s’est aventuré à prendre possession par la force un territoire qui ne lui appartenait pas pendant que son peuple le revendique, par le droit internationale, par la résistance et la guerre. Le principe de l’intangibilité des frontières héritées de la décolonisation est respecté par tous sauf par Rabat qui prétend, au nom d’un expansionnisme aveugle, à des frontières authentiques et, donc extensibles.

    Le malaise a atteint son paroxysme et le Makhzen s’entête. Une sorte d’insulte à l’endroit, même de ceux qui sont complaisants, corrompus à ne plus en vouloir des largesses makhzéniennes, ou encore du même acabit, opportunistes ou ligotés par des menaces de scandales compromettants.

    Si le malaise à l’étiologie makhzénienne a gagné du terrain en Afrique comme un syndrome contagieux, ses clients habituellement assidus, ont été glacés d’apprendre les révélations fracassantes de corruption au sein du parlement européen, l’anathème qui leur est jeté aux yeux du monde et le scandale dans lequel ils ont trempé leurs réputations politique, morale et personnelle, de manière indélébile.

    Il serait souhaitable, à cet égard, qu’un œil vigilant du président de la commission africaine s’intéresse de près aux agitations marocaines dans sa propre maison.

    Si elle est parvenue à corriger les faux pas incandescents du président de la commission et s’est montrée, résiliente, avec Macky Sall, il est à espérer que l’Union Africaine gagnera davantage en unité et en intégration économique avec la présidence comorienne en ce sens que la responsabilité est historique pour le président Ghazali Osmanide, de vouloir construire et fortifier ou bien déconstruire et diviser l’Afrique.

    Mohamed El-Abassi.

    Source

    #Afrique #Union_Africaine #Israël #Maroc #Sahara_Occidental

  • Le Maroc, désavoué par l’UE et l’Union Africaine

    Tags : Union Africaine, Union Européenne, Maroc, UE, Algérie, Espagne, Sahara Occidental,

    L’Union européenne a doublement désavoué le régime du Makhzen en soulignant l’inexistence de preuves d’une prétendue relation du Polisario avec le terrorisme, et de détournement des aides humanitaires, sur lesquelles était bâtie la fausse propagande que Rabat a inventée et s’est employé à diffuser pendant des années à l’aide du réseau de désinformation sioniste.

    Le commissaire européen aux affaires étrangères et à la sécurité, Josep Borrell, a en effet réfuté les allégations du régime marocain selon lesquelles l’aide destinée aux réfugiés sahraouis en Algérie aurait été détournée et a nié les allégations selon lesquelles le Polisario serait lié à des groupes terroristes opérant au Sahel.

    En réponse à une question d’un membre du parlement européen sur les accusations du régime marocain sur les deux questions, Josep Borrell a d’abord affirmé :

    «L’Union européenne, à travers le HCR, finance l’aide humanitaire aux réfugiés sahraouis exclusivement par le biais d’agences de l’ONU et d’ONG internationales.»

    «Au cours des cinq dernières années, le HCR a mené six audits liés au travail humanitaire effectué dans les camps sahraouis», a-t-il ajouté.

    Le haut représentant de l’Union européenne a battu en brèche les allégations mensongères du régime marocain, au sujet de l’accusation de détournement de l’aide humanitaire fournie aux populations sahraouies, en indiquant que «le HCR organise régulièrement des visites de suivi dans les camps de réfugiés et ne finance que les projets pour lesquels il existe un système de suivi strict».

    Et de poursuivre : «Il exige également des organisations internationales recevant des fonds de l’UE qu’elles soumettent un rapport narratif et un rapport financier final pour prouver la fourniture de l’aide humanitaire.»

    Il a conclu : «Toute allégation d’irrégularité est sujette à une vérification approfondie. Dans ce contexte, la commission n’a jusqu’à présent trouvé aucune preuve de détournement d’aides.»

    D’autre part, M. Borrell a démenti une éventuelle coopération entre le Polisario et les groupes terroristes de la région, soutenant que «l’Union européenne reste fermement attachée au maintien de la stabilité et de la sécurité dans la région du Sahel et dans l’ensemble de la région».

    «Nous n’avons aucune information sur une éventuelle coopération entre le Polisario et les groupes terroristes de la région. L’UE continuera de suivre de près l’évolution de la situation», a souligné le commissaire européen aux affaires étrangères et à la sécurité.

    Le démenti par l’UE des fausses informations distillées par le régime marocain a lieu alors que les réseaux de corruption et de désinformation (Marocgate, story killers) sont tombés l’un après l’autre, faisant découvrir au monde des procédés illégaux sur lesquels s’appuyait le régime du Makhzen pour le maintien du statu quo au Sahara occidental.

    Revers du Maroc, d’Israël et de l’Espagne : Du nord au sud, l’Algérie gagne des points

    Jamais le royaume marocain et son appareil-système le Makhzen n’ont enregistré de si forts et retentissants camouflets diplomatiques en un temps aussi court.

    En effet, son activisme aveugle connaît des revers desquels il ne lui sera pas facile de se relever sans dégâts.

    Ses deux principaux alliés du moment, Israël et l’Espagne, sont logés à la même enseigne, eux qui se sont embarqués dans ses plans peu orthodoxes en matière de diplomatie.

    Le Maroc est allé trop loin dans son lobbying qu’il a transformé en machine à corrompre – le cas des élus du parlement européen – et à espionner tous azimuts, y compris des alliés qui l’ont protégé, à l’image du président français Emmanuel Macron.

    Le parlement européen, après les preuves apportées par l’enquête belge, qui n’est pas encore terminée, les aveux de quatre mis en cause, dont un député européen belge écroué, a décrété le Maroc persona non grata dans ses «territoires».

    Par ses méfaits avérés, Rabat se place déjà au ban de l’UE qui avait, par le passé, fermé les yeux sur ses exactions et dérapages et adopté des positions par trop compréhensives, notamment lorsqu’il s’est agi de ses velléités expansionnistes.

    Elle paye aujourd’hui le prix de sa mansuétude vis-à-vis d’un Maroc qui ne s’encombre désormais d’aucun protocole pour aller pêcher dans le propre fief de ses alliés et protecteurs.

    Il est devenu indésirable et est renvoyé du parlement européen.

    Ses visées sur l’Afrique viennent également de connaître le même sort et il vient de voir son nouvel ami, Israël, auquel il voulait ouvrir le chemin de l’Union africaine en prenant le relais du président de la commission de l’union, Moussa Faki, qui avait décidé d’offrir un siège d’observateur à l’entité sioniste, avant d’être ramené à la raison.

    Mais le Maroc, qui a normalisé contre l’avis de son peuple, n’a pas tenu compte de l’opposition de nombreux pays membres de l’UA et a poursuivi sa politique de mauvais partenaire qui se soucie trop peu des conséquences de ses actes inamicaux et franchement hostiles.

    Après ses complots européens révélés par la justice belge, le Maroc avait placé un autre fer au feu, dans le mauvais sens du terme, en jouant les intermédiaires cachés en faveur d’Israël à Addis-Abeba, au siège de l’UA.

    En effet, le Maroc a donné des badges pour la délégation israélienne pour accéder au siège de l’UA où se tenait un sommet. La délégation a été chassée. Israël a accusé l’Algérie et l’Afrique du Sud d’être derrière ce geste.

    De son côté, M. Faki s’en est lavé les mains en précisant qu’il n’a pas donné de badges aux Israéliens. Le Maroc encaisse ainsi sa seconde défaite diplomatique en un court laps de temps.

    Surtout que ces défaites sont assorties de scandales dont sa diplomatie ne risque pas de se relever de sitôt.

    Il y a enfin le nouvel allié du royaume, l’Espagne, qui a vu mettre un genou à terre son premier ministre Sanchez, que l’Union européenne, dont il est membre, replace dans sa véritable dimension.

    En effet, le royaume ibérique ne bénéficie plus de la solidarité sans condition et exclusive de l’UE le renvoyant régler ses litiges au niveau bilatéral.

    Même le chef de la diplomatie de l’UE, Josep Borrell, ressortissant espagnol, socialiste de surcroît, qui n’est pas connu pour sa sympathie pour l’Algérie, s’est démarqué du gouvernement Sanchez.

    En définitive, si le Maroc a gagné deux alliés, Israël et l’Espagne, il a perdu en contrepartie l’UE et l’UA en raison de ses jeux politiques malsains qui ont éclaboussé sa diplomatie et son image.

    Il y a un pas que l’on peut franchir, sans faire dans l’égocentrisme primaire, pour dire que l’Algérie avait raison dès le départ, dès le début de la tension avec le voisin de l’ouest.

    Il s’agit bel et bien d’une victoire politique à mettre à l’actif de l’Algérie à qui l’on reconnaît indirectement la justesse de ses réactions vis-à-vis des attaques marocaines.

    Source

    #Algérie #Maroc #Espagne #UE #Sahara_Occidental #Union_Africaine

  • Union Africaine : Le nouveau président est pro-marocain

    Tags : Union Africaine, Maroc, Sahara Occidental, Comores, RASD,

    Le 36ème Sommet Ordinaire des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine s’est ouvert ce samedi 18 février à Addis Abeba en présence du chef de l’État nigérien, Mohamed Bazoum.

    A l’issue de cette Conférence, le dirigeant des Comores Azali ASSOUMANI prend la Présidence tournante de l’UA pour un an, succédant ainsi au sénégalais Macky SALL.

    Quelle est la position des Iles Comores du conflit du Sahara Occidental qui empoisonne les relations au sein de l’organisation panafricaine?

    En vue de répondre à cette question, nous allons faire recours aux documents de la diplomatie marocaine révélés par le hacker français qui a sévi en 2014 sous le pseudonyme de Chris Coleman.

    Une note sur la visite du Ministre Comorien des Affaires Etrangères EL ANRIF Said Hassan le 10 septembre 2014, indique que les Comores « ont toujours apporté un soutien ferme et constant » au Maroc dans la question du Sahara Occidental :

    Visite de travail au Maroc du Ministre Comorien des Affaires Etrangères EL ANRIF Said Hassan
    Rabat, 10 et 13 septembre 2014

    Thèmes d’entretien

    1- Relations bilatérales  :

    ⦁ Se féliciter de l’excellence des relations politiques, empreintes d’amitié et de solidarité, entre le Maroc et les Iles Comores 

    ⦁ Question nationale  : saluer la position des Iles Comores qui ont toujours apporté un soutien ferme et constant à notre cause nationale 

    ⦁ Au niveau de l’Assemblée Générale des Nations Unies  : inciter les Iles Comores a insérer un paragraphe dans leur discours pour louer les efforts consentis par le Maroc ainsi que ses actions entreprises sur la voie de trouver une solution politique au différend régional autour du Sahara 

    ⦁ Les relations politiques devraient être consolidées par un partenariat sectoriel économique et commercial plus étoffé 

    ⦁ Les Iles Comores étant membre de la Commission de l’Océan Indien, qui comprend également Madagascar, Maurice, Seychelles et la Réunion  : examiner la possibilité de conclure un accord commercial entre le Maroc et ce groupement régional

    ⦁ En 2010, un don d’un million de dollars UA a été accordé par le Maroc à l’Union des Comores pour soutenir des projets dans les domaines du tourisme, de l’agriculture, de l’élevage et de la pêche 

    ⦁ En 2012 une aide financière de l’ordre de plus d’un million de dollars US a été octroyée au Comores dans le cadre d’un fond d’urgence 

    ⦁ L’AMCI a conduit un programme quadriennal d’assistance financière pour la période 2009-2012 

    ⦁ Le Maroc exprime sa disponibilité à promouvoir la coopération avec les Iles Comores dans tous les secteurs d’intérêt commun 

    ⦁ Quota actuel des bourses  : 80

    ⦁ Total général des étudiants comoriens actuellement au Maroc est de 441

    ⦁ Effectif des comoriens lauréats du Maroc depuis 1990 est de l’ordre de 577

    2- Situation politique  :

    ⦁ S.E. M. Ikililou Dhoinine est Président des Comores depuis le 26 mai 2011. Les prochaines élections présidentielles aux Comores sont prévues en 2016 (régime  présidentiel et bicaméral)

    ⦁ Le Gouvernement des Comores a rejeté le référendum organisé par les autorités françaises sur la départementalisation de l’Ile de Mayotte, le 29 mars 2009. Moroni a dénoncé la tenue de la consultation référendaire tout en rappelant que l’ONU, la Ligue des Etats Arabes, l’OCI, l’Union Africaine et le Mouvement des Non Alignés reconnaissent l’appartenance de Mayotte aux Comores

    ⦁ Le 31 mars 2011, Mayotte est devenue officiellement le 101ème Département français et le 5ème d’Outre-mer, avec la Réunion, la Guadeloupe, la Martinique et la Guyane.

    ⦁ En marge du 4ème Sommet de la Commission de l’Océan Indien qui s’est tenu, le 23 août 2014, aux Comores, la question de la souveraineté de Mayotte s’est invitée dans les discussions entre Moroni et Paris. Le Président comorien a directement interpellé le Président français à ce sujet, espérant « un dénouement heureux, conformément aux résolutions des Nations unies ».

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    Selon ce rapport sur sa mission dans ce pays, le directeur général de l’Agence Marocaine de Coopération Internationale, Abderrahim Kadmiri, le Maroc a financé « entièrement » la construction de deux résidences universitaires à la capitale comorienne :
    Ma mission au Comores .

    Boîte de réception
    Abderrahim Kadmiri a.kadmiri@maec.gov.ma
    00:26 (Il y a 6 heures)

    À SALAHEDDINE, moi
    J’ai l’honneur de porter à votre connaissance que j’ai co-présidé ce jour, dimanche, à Moroni, en présence des ministres de l’Education Nationale (lauréat du Maroc) et des affaires étrangères comoriens, la cérémonie officielle des remises des clefs des deux résidences universitaires, entièrement financées par l’AMCI.

    Dans leurs allocutions devant une assistance, composée des dignitaires comoriens tant religieux que locaux ainsi que des anciens étudiants au Maroc, les deux ministres ont exprimé, au nom de leur chef de l’État leur gratitude et sincères remerciements a Sa Majesté le Roi, Que Dieu l’Assiste, pour l’égard et l’attention que Son Auguste personne ne cesse d’accorder à l’Union des Comores, depuis son accession au trône de ses glorieux ancêtres.

    A cet effet, le gouvernement comorien a émis le souhait pour que lesdites résidences portent le nom de notre Auguste Souverain. (Une lettre officielle s’y rapportant adressée a notre Ministre m’a été remise )

    Aussi, le MAE comorien s’est-il félicité publiquement de la dotation dont bénéficie son pays de la part du Royaume, à travers l’AMCI, tout en expriment son souhait de pouvoir effectuer une visite officielle à Rabat, si possible avant la fin de l’année en cours.

    À mon tour, j’ai mis en exergue l’excellence des relations exemplaires, unissant nos deux pays et la convergence dans nos positions sur le plan international.

    Il est à signaler, d’autre part, qu’à mon arrivée hier à Moroni, j’ai eu droit à une audience qui m’a été accordée, à sa demande, par le vice-président de la République M. Bourhane. Ce dernier a tenu à m’exprimer, au nom du Président (absent de la capitale), sa reconnaissance à l’égard de notre département, représenté par l’agence et a bien bien voulu, à sa propre initiative me réitérer  » la position inaliénable de son pays quant a notre cause nationale  » .

    Mon interlocuteur estime par conviction « défendre la légalité internationale par son soutien au Maroc ».

    J’ai aussitôt remercié M. Bourhane pour son appui à l’endroit de notre pays, tout en lui renouvelant nos engagements de solidarité et de raffermissement de nos rapports fraternels avec l’Union des Comores.

    Par ailleurs, il ne serait pas vain de signaler que mon court séjours a Moroni (24h) était l’occasion indiquée pour tenir une réunion avec les représentants du groupement des comoriens, lauréats du Maroc, comptant principalement dans ses rangs:

    -le commandant en chef de la gendarmerie nationale
    -le chef d’escadron présidentiel
    -l’instructeur Près L’État major de l’armée nationale,
    -en plus de l’actuel ministre et le sg du ministère de l’éducation nationale
    -le sg du ministère des AE ainsi qu un millier de hauts cadres exerçant dans différents départements ministériels.

    Au terme de cette rencontre, la décision a été prise pour que ledit groupement prenne, vite, forme d’association locale, regroupant l’ensemble des lauréats du Maroc et que ses activités soient désormais menées en coordination avec l’Amci.

    Respectueusement.

    Abderrahim Kadmiri

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    L’ambassadeur des Comores fait partie de la liste d’ambassadeurs africains à Addis Abeba visés par un pot-de-vin marocain de 5000 euros :

    Les Comores ont soutenu la dénommée « déclaration sénégalaise » visant à empêcher l’Union Africaine de débattre sur le conflit sahraoui :

    D’autres documents confidentiels citant les Comores :

    #Maroc #Union_Africaine #Sahara_Occidental #Comores

  • Union Africaine: Le statut d’observateur d’Israël suspendu

    Tags : Union Africaine, Israël,

    Le chef de la Commission de l’UA confirme qu’Israël n’a pas été invité au sommet du week-end où l’ambassadeur israélien a été expulsé.

    L’Union africaine a déclaré que le statut d’observateur d’Israël au sein du bloc avait été suspendu, c’est pourquoi il n’a pas été invité à assister au sommet du week-end.

    La nouvelle survient après que l’ambassadrice israélienne Sharon Bar-li a été expulsée du sommet annuel de l’Union africaine en Éthiopie samedi alors qu’elle tentait d’y assister en utilisant une invitation non transférable délivrée uniquement à l’ambassadeur d’Israël auprès de l’Union africaine, Aleli Admasu.

    Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montrait des gardes escortant Bar-li hors de la salle de réunion de l’UA dans la capitale éthiopienne, Addis-Abeba.

    « Le statut est suspendu jusqu’à ce que ce comité puisse délibérer … et nous n’avons donc pas invité de responsables israéliens à notre sommet », a déclaré dimanche à la presse le chef de la Commission de l’UA, Moussa Faki Mahamat, ajoutant qu’une enquête était en cours sur l’incident de samedi.

    Un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères a déclaré que Bar-li était « un observateur accrédité avec une étiquette d’entrée », et a accusé l’UA d’être prise en otage par un « petit nombre d’États extrémistes comme l’Algérie et l’Afrique du Sud, qui sont poussés par la haine et contrôlés par l’Iran ».

    L’incident a mis en évidence une prise de bec au sein du bloc panafricain au sujet d’une décision unilatérale de Mahamat en 2021 d’accorder à Israël le statut d’observateur, déclenchant des protestations de la part de plusieurs États membres.

    Israël a obtenu le statut d’observateur après deux décennies d’efforts diplomatiques. Il avait auparavant occupé le poste à l’Organisation de l’unité africaine (OUA), mais a longtemps été contrecarré dans ses tentatives de le retrouver après la dissolution de l’OUA en 2002 et son remplacement par l’UA.

    Le ministère israélien des Affaires étrangères avait alors déclaré que le nouveau statut pourrait permettre à Israël et à l’UA de nouer une coopération plus forte sur divers aspects, dont la lutte contre le coronavirus et la prévention « de la propagation du terrorisme extrémiste » sur le continent africain.

    Le sommet de l’UA de l’année dernière a suspendu un débat sur l’opportunité de retirer l’accréditation et a établi un comité de chefs d’État pour traiter la question.

    Le gouvernement sud-africain a déclaré que la décision de l’Union africaine d’accorder le statut à Israël était « encore plus choquante en une année au cours de laquelle le peuple opprimé de Palestine a été poursuivi par des bombardements destructeurs et des colonies illégales continues sur la terre ».

    L’Afrique du Sud soutient la cause palestinienne, avec des relations diplomatiques formelles établies en 1995, un an après la fin de l’apartheid. Il a rétrogradé son ambassade à Tel-Aviv en bureau de liaison en 2019.

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    #Israel #Union_Africaine

  • Sahara : La création de la Troïka et son effet sur d’autres crises

    Tags : Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, Troïka, Algérie, CPS, CUA, ONU,

    Lors de son 31e sommet à Nouakchott, en Mauritanie, l’Union africaine (UA) a décidé de limiter ses propres efforts de paix au Sahara occidental afin de soutenir le processus mené par les Nations unies (ONU). Ce soutien se fera par l’intermédiaire d’une troïka de chefs d’État, en collaboration avec le président de la Commission de l’UA (CUA). Cette décision est une grande victoire pour le Maroc, qui estime que les efforts menés par l’UA sont biaisés. Cependant, cela pourrait créer un précédent pour d’autres États membres de l’UA qui désapprouvent les interventions de l’UA.

    Le retour du Maroc à l’UA et l’élection subséquente au Conseil de paix et de sécurité (CPS) en janvier 2018 ont apporté une nouvelle dimension à l’approche de l’UA face à la crise au Sahara occidental. Dans le passé, l’UA décrivait généralement cela comme une question de « décolonisation » et acceptait la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en tant que membre. Cette adhésion est toujours considérée par le Maroc comme la preuve que l’organisation n’est pas impartiale.

    Le Maroc s’est souvent opposé à la manière dont le CPS – au niveau des ambassadeurs à Addis-Abeba – continue d’appeler à l’indépendance du territoire.

    La décision de l’UA en juillet 2018 de soutenir pleinement le processus de l’ONU afin de résoudre les tensions entre les États membres pourrait donc être considérée comme une victoire pour le Maroc. L’assemblée a appelé les parties au conflit « à reprendre d’urgence les négociations sans conditions préalables et de bonne foi sous les auspices du Secrétaire général de l’ONU, dont le Conseil de sécurité est saisi de la question ».

    Cette décision est également conforme au résultat de la réunion de l’ONU d’avril 2018 qui a exhorté les États membres à soutenir le processus de paix de l’ONU, qui implique des négociations entre les parties.

    Certains considèrent la décision du 31e sommet sur le Sahara occidental comme un compromis pour empêcher la détérioration des relations entre les alliés du Maroc et les fervents partisans du Sahara occidental tels que l’Algérie, l’Afrique du Sud et d’autres pays d’Afrique australe. Garder les discussions hors du CPS pourrait être un moyen d’éviter la confrontation.

    Cependant, la décision a de graves implications pour le CPS, en raison du précédent qu’elle crée pour les autres États membres.

    Annulation des décisions antérieures de l’UA

    La dernière décision d’apporter un soutien décisif au processus de l’ONU est un renversement de la décision de l’UA de janvier 2018, qui appelait à « des pourparlers conjoints facilités par l’UA et l’ONU pour un référendum libre et équitable pour le peuple du Sahara occidental ».

    La nouvelle décision stipule également que l’UA abordera la question principalement au niveau de la troïka nouvellement établie, qui est composée des présidents sortant, actuel et entrant de l’UA et du président de la CUA. La troïka apportera son soutien au processus de l’ONU et rendra compte directement à l’Assemblée de l’UA et, le cas échéant, au CPS, mais uniquement au niveau des chefs d’État.

    La décision annule le comité ad hoc des chefs d’État sur le Sahara occidental qui a été créé en 1978, au cours des premières années des affrontements violents. La décision de Nouakchott ne fait également aucune mention du haut représentant de l’UA pour le Sahara occidental, actuellement l’ancien président du Mozambique, Joaquim Chissano.

    Un précédent pour d’autres États membres

    Cette dernière décision concernant le Sahara Occidental est cruciale pour l’UA et le CPS car, pour la première fois, l’UA a pris une décision formelle pour limiter l’implication du CPS dans une crise en Afrique. Depuis la relance de l’organisme continental en tant qu’UA en 2002 et l’opérationnalisation du CPS en 2004, le CPS s’est considéré comme un acteur majeur dans toutes les questions de sécurité sur le continent.

    Conformément au Protocole du CPS, les situations de conflit sur le continent sont discutées par les 15 membres du CPS à tous les niveaux. La plupart du temps, c’est au niveau des représentants permanents basés à Addis-Abeba, qui se réunissent régulièrement sur les questions de sécurité, que les processus de paix soient menés ou non par d’autres organisations intergouvernementales.

    Par exemple, le CPS s’est engagé sur plusieurs questions, notamment les situations en Libye, en République démocratique du Congo (RDC) et au Soudan du Sud, où l’ONU et les acteurs sous-régionaux jouent un rôle dominant. Bien que l’UA puisse jouer un rôle minime dans un processus de paix, les discussions du CPS complètent les processus traditionnels, permettant ainsi à l’UA de remplir son rôle quotidien de gestion des conflits.

    Alors que le CPS a hésité à discuter de certaines menaces sécuritaires émergentes telles que le Cameroun et le Zimbabwe en raison de la pression politique des États membres, aucune décision formelle n’a jamais été prise à cet égard. En conséquence, rien n’empêche le CPS de l’inscrire à l’avenir à l’ordre du jour de ses délibérations au niveau des ambassadeurs.

    Impact sur les méthodes de travail du COPS

    La décision de l’assemblée de limiter le rôle du CPS au Sahara Occidental aux chefs d’État pourrait avoir un impact négatif sur les méthodes de travail du conseil. Les sommets du COPS au niveau des chefs d’État n’ont lieu qu’une ou deux fois par an et sont généralement programmés pour discuter d’une situation de crise brûlante. Les derniers sommets depuis 2016 ont été consacrés à la situation au Soudan du Sud.

    Cela signifie que la question du Sahara occidental pourrait ne pas se rendre aux sommets du CPS et, même si c’est le cas, il se peut qu’il n’y ait pas de décisions contraignantes, étant donné que l’UA est censée soutenir le processus de l’ONU.

    Les implications pour d’autres questions sont évidentes. À l’avenir, les États membres qui ne sont pas d’accord avec l’implication du CPS pourraient insister sur un processus de l’ONU avec le soutien des chefs d’État. Cela affecte non seulement les méthodes de travail du CPS, mais pourrait également nuire à sa pertinence pour faire face à certaines menaces à la sécurité sur le continent.

    Limites de la troïka de l’UA

    L’expérience montre également que les comités de chefs d’État manquent souvent de volonté politique pour faire face aux crises. En outre, la troïka des anciens, actuels et futurs présidents de l’UA est une notion qui n’est pas inscrite dans l’Acte constitutif de l’UA et qui n’a pas de pouvoirs réels en dehors de l’Assemblée de l’UA. Des comités de haut niveau similaires ont été mis en place dans le passé pour régler les conflits en Libye, au Burundi et au Soudan du Sud, mais n’ont enregistré aucune étape majeure dans la définition de l’agenda pour la paix ou la résolution efficace des crises dans ces pays.

    À l’avenir, le président de la CUA a la responsabilité d’inscrire la question du Sahara occidental à l’ordre du jour de l’Assemblée de l’UA et des sommets des chefs d’État du CPS. Cela comprend l’élaboration d’une feuille de route pour que la troïka de l’UA se réunisse régulièrement pour exhorter l’ONU à accélérer les efforts pour résoudre l’une des crises de longue date en Afrique.

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    #Sahara_Occidental #Maroc #Union_Africaine #CUA #CPS #Algérie

  • Un diplomate israélien expulsé du sommet de l’Union Africaine

    Tags : Union Africaine, Ethiopie, Israël, Algérie, Afrique du Sud,

    ADDIS ABABA, 18 février (Reuters) – Un haut diplomate israélien a été expulsé samedi du sommet annuel de l’Union africaine en Ethiopie, alors que le différend sur l’accréditation d’Israël auprès de l’organisation s’intensifie.

    Des images publiées en ligne montrent le personnel de sécurité de l’UA confrontant la diplomate lors de la cérémonie d’ouverture du sommet, avant qu’elle ne quitte l’auditorium.

    « Israël voit d’un mauvais œil l’incident au cours duquel la directrice adjointe pour l’Afrique, l’ambassadrice Sharon Bar-Li, a été expulsée de la salle de l’Union africaine malgré son statut d’observatrice accréditée munie de badges d’entrée », a déclaré le ministère des affaires étrangères.

    Ebba Kalondo, le porte-parole du président de la commission de l’Union africaine, a déclaré que la diplomate avait été expulsée parce qu’elle n’était pas l’ambassadrice israélienne dûment accréditée en Éthiopie, le fonctionnaire qui était attendu.

    Mais Israël a imputé l’incident à l’Afrique du Sud et à l’Algérie, deux nations clés du bloc de 55 pays, affirmant qu’elles tenaient l’UA en otage et étaient animées par la « haine ».

    Le ministère israélien des affaires étrangères a déclaré que le chargé d’affaires de l’ambassade d’Afrique du Sud serait convoqué pour recevoir une réprimande.

    « La tentative d’annuler le statut d’observateur d’Israël n’a aucun fondement dans les lois de l’organisation », a déclaré le ministère.

    L’Afrique du Sud a rejeté cette revendication, affirmant que la demande de statut d’observateur d’Israël auprès de l’UA n’a pas fait l’objet d’une décision de la part du bloc.

    « Tant que l’UA n’a pas pris de décision sur l’octroi du statut d’observateur à Israël, le pays ne peut pas s’asseoir et observer », a déclaré à Reuters Clayson Monyela, responsable de la diplomatie publique au sein du département des relations internationales de l’Afrique du Sud.

    « Donc, il ne s’agit pas de l’Afrique du Sud ou de l’Algérie, c’est une question de principe ».

    Le parti au pouvoir en Afrique du Sud a historiquement été un fervent partisan de la cause palestinienne.

    La délégation algérienne au sommet n’était pas immédiatement disponible pour un commentaire.

    Reuters

  • Union Africaine : Israël renvoyée du sommet d’Addis-Abeba

    Tags : Union Africaine, Israël, Algérie, Maroc, Afrique du Sud,

    Israël échoue une nouvelle fois dans ses tentatives d’infiltrer l’Union africaine. Sa délégation a tout bonnement été chassée du sommet d’Addis-Abeba.

    Nouveau camouflet pour le Maroc dans ses tentatives d’imposer «un siège» pour l’entité sioniste au sein de l’Union africaine. Plus pour le Maroc particulièrement que pour Israël dont les visées expansionnistes de ses dirigeants extrémistes ne sont plus à démontrer.

    La directrice adjointe pour l’Afrique au ministère israélien des Affaires étrangères, Sharon Bar-Lee, a été expulsée hier matin de la salle où se tient le 36e sommet des chefs d’État de l’Union africaine à Addis-Abeba, en Ethiopie, malgré son «statut d’observatrice» et un «badge» d’accès à la conférence.

    Selon les informations relayées par plusieurs médias, une invitation aurait été envoyée à Israël, avant d’être finalement annulée, mais malgré cela l’entité sioniste a dépêché sa délégation et voulu tenter un coup de force.

    Dépité, le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé l’Algérie et l’Afrique du Sud d’être derrière cette expulsion.

    En fait, la délégation israélienne munie de badges allait assister à la rencontre de clôture de la session de l’UA, mais, finalement, comme le montre une vidéo qui a fait le buzz, des agents de sécurité l’en ont empêchée.

    Parce qu’en vérité, la délégation n’est pas membre, pas même observateur, une qualité qui lui a été rejetée malgré le forcing de l’ancien président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki, qui avait agi en solo pour octroyer ce statut à Israël, soutenu par le royaume du Maroc qui venait d’être réadmis dans l’organisation panafricaine.

    Le débat sur la décision et le siège d’observateur a été suspendu en 2022. De puissants États membres ont vivement protesté contre la décision prise en 2021 par Moussa Faki Mahamat, président de la commission de l’Union africaine, d’accepter l’accréditation d’Israël au sein du bloc.

    Le sommet de l’UA, réuni le 6 février 2022 à Addis-Abeba, a suspendu la décision du président de la commission africaine Moussa Faki d’accorder à Israël le statut d’observateur et mis en place un comité de sept chefs d’Etat comprenant l’Algérie pour formuler une recommandation au sommet de l’UA sur cette question.

    La décision adoptée par consensus par le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UA prévoit la suspension de la décision prise par le président de la commission de l’Union africaine, Moussa Faki d’octroyer, le 22 juillet 2022, le statut d’observateur à l’entité sioniste au sein de l’UA, avaient rapporté les médias dont certains accusaient le Maroc d’avoir joué avec l’ancien président tchadien, décédé au front, d’avoir proposé à l’entité sioniste d’être membre observateur de l’UA alors que le Maroc venait de retrouver son siège.

    Le plan a été déjoué par les Etats influents qui soutiennent la cause palestinienne. Et présentement, il est mal venu avec le nouveau gouvernement israélien dont le principal axe de son programme est l’intensification des colonies, reléguant les négociations pour la paix avec la Palestine à un délai hypothétique.

    La normalisation de certains pays arabes a boosté le désir d’Israël de vendre une image de pays fréquentable à l’international, alors qu’en interne la situation plaide le contraire.

    Faut-il également prendre en compte les demandes de l’Autorité palestinienne formulées auprès de dirigeants africains à retirer l’accréditation d’Israël à l’UA, dénonçant son «régime d’apartheid».

    Des appels qui ont trouvé écho à Addis-Abeba, qui a renvoyé la délégation israélienne indésirable venue inopportunément assister au sommet de l’UA qui clôture le mandat à la tête de l’Union du président sénégalais Macky Sall.

    #Israël #Union_Africaine #Maroc #Algérie #Afrique_du_sud

  • Addis Abeba: Un sahraoui met l’ambassadeur du Maroc dans tous ses états (vidéo)

    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Union Africaine, Mohamed Yeslem Beissat, Mohammed Arrouchi,

    Dans une vidéo qui a fait le tour des réseaux, plusieurs personnes tentent de calmer l’Ambassadeur du Maroc en Ethiopie et représentant permanent auprès de l’Union Africaine, Mohammed Arrouchi, victime d’un attaque de nerfs causée par l’intervention de l’ambassadeur sahraouis à Addis Abeba, Mohamed Yeslem Beissat.

    Jusqu’à présent, nous ignorons la déclaration du diplomate sahraoui qui a mis son homologue marocain dans tous ses états. « Salopard, fils de p… » parmi les insultes proférés par M. Arrouchi. Il a failli en arriver aux mains. Une réaction qui n’est pas digne d’un diplomate de son âge et son expérience. L’obsession du Sahara Occidental fait des ravages, notamment après le goût amer de l’échec des tentatives du Makhzen de faire expulser la RASD de l’organisation panafricaine.

    #Maroc #Sahara_Occidental #Union_Africaine

  • Corruption : Fuite de documents confidentiels de l’UA

    Tags : Qatargate, corruption, Maroc, Union Africaine, Sahara Occidental, Jean-Baptiste Natama, Dlamini Zuma, Commission Africaine,

    A l’occasion du scandale dénommé Marocgate qui a secoué le Parlement Européen, il y a lieu de rappeler que ces pratiques de corruption ont été largement pratiquées par le Maroc en Afrique et en Union Africaine.

    En effet, présidents, ministres, ambassadeurs, personnalités de la société civile ont reçu de l’argent et des cadeaux en vue d’obtenir leur soutien aux visées marocaines en Afrique, notamment empêcher l’Union Africaine d’intervenir dans le processus de paix conduit par l’ONU au Sahara Occidental. Pour Rabat, cette intervention était une initiative de la Commission Africaine sous la présidence de Mme Dlamini Zuma.

    Ainsi, le Maroc a réussi a recruter le chef de cabinet de Mme Zuma, le dénommé Jean-Baptiste, un ripoux originaire du Burkina Faso, un pays faisant partie de la nébuleuse dirigée par la France connue sous le nom de Françafrique et done le Royaume du Maroc constitue le principal bastion.

    Grâce à sa recrue, Rabat obtenait des documents confidentiels de la Commission Africaine dont une lettre envoyée par l’ambassadeur Yilma Tadesse, représentant de l’Union Africaine à la MINURSO, à Mme Dlamini Zuma, au sujet de la publication d’un média marocain sur l’ancien président du Mozambique, Joachim Chissano.

    En effet, Quid.ma, un site proche du pouvoir, a publié le 1er juillet 2014 un article intitulé « UA. Un trafiquant de drogue nommé envoyé spécial pour le Sahara-REabat rejette totalement la décision de l’Union Africaine » qui a suscité l’indignation de l’ambassadeur Yilma Tadesse, représentant de l’Union Africaine à la MINURSO, la mission onusienne opérant au Sahara Occidental. « Écrire un article sur le développement est, bien sûr, une chose, mais se livrer à une diffamation calomnieuse en est une autre. Il est en effet regrettable que le journal ait dû s’abaisser à ce point pour lancer une telle attaque contre la personne de l’un des combattants africains de la liberté et des leaders dévoués de notre continent », a-t-il écrit à cet égard.

    Dans un mail adressé à ses supérieurs, Moha Ouali Tagma, à l’époque directeur du département Afrique au Ministère marocain des Affaires Etrangères, louait les services du fonctionnaire burkinabè Jean-Baptiste Natama:

    Source : Marocleaks, 29/12/2022

    #Maroc #Sahara_Occidental #Union_Africaine #Qatargate #Marocgate #Corruption #Commission_Africaine