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  • Maroc: Feuille de route concernant le Sommet de Malabo

    Maroc: Feuille de route concernant le Sommet de Malabo

    Maroc, Union Africaine, Sahara Occidental, Sommet de Malabo 2014, Algérie, Afrique du Sud, Dlamini Zuma,

    J’ai l’honneur de vous faire parvenir ci-après la feuille de route concernant le Sommet de l’UA

    Haute considération

    SOMMET DE L’UNION AFRICAINE – MALABO DU 20 au 27 JUIN 2014

    Le XXIIIe Sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Union Africaine aura lieu à Malabo en Guinée Equatoriale du 20 au 27 Juin 2014.

    Conformément à la décision prise par le Sommet de Janvier 2013, la Présidente de la Commission de l’UA, Madame Zuma présentera à cette occasion son rapport sur la question du Sahara. Comme attendu ce rapport sera totalement partial.

    D’autre part, tous les indicateurs permettent de penser qu’aussi bien ce rapport que les autres documents émanant des autres structures de cette organisation : Conseil Paix et Sécurité (dirigé par un algérien), Commission Africaine des Droits de l’Homme (CADH), Organisation des Femmes Africaines, seront très virulents à l’égard de notre pays.

    Les projets de rapports qui commencent à être distribués aux Etats membres donnent déjà un avant gout de la suite des événements.

    Ce Sommet sera certainement le plus dur que notre pays aura à affronter en raison de la détermination de Madame ZUMA à offrir quelque chose à ses mentors (Algérie et Afrique du Sud) et en raison de la recrudescence de l’agressivité dont fait preuve l’Algérie à l’égard de notre pays depuis la crise du Mali et des Visites de Sa Majesté le Roi, que Dieu l’Assiste, au Mali et dans les autres pays africains.

    Depuis son arrivée à la tête de la Commission de l’Union Africaine en 2012, la Présidente de la Commission de l’UA n’a encore pas pu mettre à exécution son agenda caché de rendre service à l’Algérie sur la question du Sahara. Elle tentera de parvenir à ses fins lors de ce Sommet.

    Afin de contrecarrer et de mettre en échec ces visées, conformément aux instructions de Monsieur le Ministre il sera procédé aux démarches ci-après :

    1/ Une action sera entreprise auprès des ministres des affaires étrangères des pays amis pour attirer leur attention sur ce véritable complot qui vise le Maroc et leur demander d’être vigilants et de contrecarrer ces manœuvres. Cette démarche comprend l’envoi d’une lettre aux Ministres des Affaires étrangères des pays africains amis et des actions d’explication et de demande de soutien dans les différentes capitales.

    Les axes suivants seront principalement mis en exergue :

    · L’engagement de Sa Majesté le Roi pour la sécurité, la stabilité et le développement de l’Afrique ;

    · La nécessité de la persévération du processus politique onusien en cours, tel que confirmé par la résolution 2152/2014 du Conseil de Sécurité et le maintien de la centralité de la proposition marocaine d’autonomie ;

    · L’importance des réformes engagées par le Maroc notamment en matière de protection des droits de l’homme et des mécanismes récemment instaurés et qui ont été salués par l’ensemble de la communauté internationale ;

    · La mise en valeur des grandes réalisations en matière de développement économique, social, humain et culturel dans les provinces du sud.

    2/ Une délégation du ministère se rendra à Addis Abeba dès le 1er juin prochain pour mobiliser sur place les Ambassadeurs des pays amis (Représentants permanents) et tenter d’expurger les projets de rapports des dispositions portant atteinte à notre pays

    3/ Comme à l’accoutumée, une délégation de haut niveau sera présente à Malabo pendant les travaux du Sommet pour continuer le travail d’explication et de mobilisation, et tenter de faire empêcher toute décision allant dans le sens contraire au processus agréé par le Conseil de Sécurité des Nations-Unies.

    Moha Ouali Tagma

    #Maroc #Algérie #Sahara_Occidental #Union_Africaine #Sommet_de_Malabo_2014

  • Note sur l’arrivée au Maroc d’un nouvel Ambassadeur du Tchad

    Note sur l’arrivée au Maroc d’un nouvel Ambassadeur du Tchad

    Maroc, Tchad, Union Africaine, lobbying,

    Honneur porter votre connaissance que le nouvel ambassadeur du Tchad arrivera au Maroc le 2 Juin. Compte tenu qu’ils n’ont encore ni Résidence ni Chancellerie, je suggère qu’il soit pris en charge pour 3 jours, le temps qu’il puisse s’organiser.

    Je suggère aussi comme M. le Ministre l’avait promis au MAE tchadien lors de sa visite au Maroc d’examiner la possibilité de les aider d’une façon ou d’une autre pour l’installation de leur ambassade. C’est un pas important dans les relations: 1ère session de la Commission mixte -Visite du MAE- Inauguration de la liaison RAM le 17 Juin- signature convention avec ADOHA pour cimenterie – forum économique programme – ouverture ambassade …

    Tout ça en quelques mois seulement.

    Haute considération
    Envoyé de mon iPhone

    #Maroc #Tchad #Lobbying

  • African Manager : « La mauvaise foi de M6 »

    African Manager : « La mauvaise foi de M6 »

    Tunisie, Maroc, Algérie, Sahara Occidental, TICAD 8, Japon, Union Africaine,

    Le conflit du Sahara occidental, entre le Maroc et l’Algérie notamment, s’est invité de façon impromptue à Tunis à l’occasion du démarrage des travaux de la 8ème édition de Ticad (Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique 2022). La veille de l’ouverture de cette Ticad 8, le Royaume chérifien publiait un communiqué scandalisé de la présence en Tunisie à ce qu’il appelle « le chef de la milice séparatiste », en fait le président de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) Ibrahim Ghali. Le Maroc pousse le bouchon jusqu’à rappeler son ambassadeur à Tunis, « pour consultation ».

    La réaction tunisienne ne se fait pas attendre, et un communiqué est, le soir même, rendu public par le ministère tunisien des Affaires étrangères. La Tunisie y faisait part de son « refus absolu des accusations « d’hostilité » envers le Maroc et d’atteinte aux intérêts des Marocains et des forces vives marocaines », et rappelle, de son côté, son ambassadeur à Rabat « pour consultation » aussi.

    Le plus important, c’est que le communiqué du MAE tunisien rappelle que « la République Sahraouie avait participé à la 6e édition de la TICAD en 2006 à Nairobi (Kenya) et à la 7e édition tenue en 2019 à Tokyo. Elle a également participé à d’autres rencontres régionales à l’instar du Sommet Afrique-Europe en février 2022 à Bruxelles et en présence d’une délégation marocaine ». La Tunisie estime aussi « qu’il n’existe aucun motif logique justifiant la déclaration du Maroc surtout que la Tunisie a tenu à se conformer à la législation africaine relative aux partenariats et à l’organisation de rencontres », rappelant au passage qu’elle « bannit toute ingérence dans les affaires internes des pays et qui affirme le respect de leurs choix, insiste, tout autant, sur la souveraineté de ses décisions et le respect de ses propres choix ».

    Pourquoi donc le roi du Maroc avait-il choisi la Tunisie pour exprimer ce souci, soudain car après plusieurs autres édition de Ticad où Marocains et Sahraouis étaient présents », de ne pas être là où la RASD est présente ? Est-ce en quelconque relation avec le resserrement des relations, politiques et économiques, entre la Tunisie et l’Algérie ?

    Pourquoi le Maroc et son roi ne s’étaient-ils pas rappelé que la Tunisie n’avait pas fait pareil lorsque le royaume chérifien avait normalisé ses relations, politiques et économiques, avec Israël et n’avait ni publié communiqué, ni rappelé son ambassadeur à Rabat ? Souveraine et respectueuse de la souveraineté des autres, la Tunisie devait-elle la céder devant le Maroc ? C’est du moins ce qu’on comprend de cet article d’un journal marocain proche du pouvoir en place, qui s’offusque que « la Tunisie de Kais Saïed choisit donc l’escalade ». Le Maroc n’était-il pas au courant que la Ticad, est un évènement japonais dont la Tunisie n’est que le pays hôte ? Pourquoi ne pas avoir annoncé son boycott depuis les premiers jours ? Où voulait-il que la Tunisie, hôte d’un évènement panafricain, aille à l’encontre d’une décision de l’UA d’un continent où elle essaie de nouer des relations économiques et commerciales comme le Maroc ?

    African Manager, 27/08/2022

    #Tunisie #Maroc #Algérie #Union_Africaine #Japon #TICAD8

  • Maroc : Note confidentielle sur une mission à Addis Abeba

    Maroc : Note confidentielle sur une mission à Addis Abeba

    Maroc, Union Africaine, Sommet de Malabo, Sénégal, lobbying, Sahara Occidental, Algérie,

    Fiche sur la Mission à Addis Abéba

    Période  : du 4 au 10 juin

    Composition  de la délégation : Directeur Afrique – Inspecteur Général – Directeur des Nations Unies – Directeur Général de l’AMCI – Chef de Cabinet de madame la ministre déléguée.

    Objet  : Mobilisation des Ambassadeurs Représentants des pays amis.

    Objectifs  :
    1 Contrer toute décision contraire au processus onusien de recherche d’une solution politique au différend du Sahara.
    2 Promouvoir et vulgariser la Résolution 2152 du 29 Avril 2014.
    3 Empêcher la modification du format des Partenariats et l’atteinte au Format du Caire.
    4 Continuer les contacts avec les délégations des pays qui reconnaissent encore l’entité fictive.
    5 Maintenir la connivence avec les délégations amies.
    6 Contacter les Représentants des autres pays extra-africains (France  ; Espagne  ; Etats-Unis  ; Russie  ; Chine, et plus si nécessaire).
    7 Effectuer quelques visites de courtoisies à des responsables d’institutions telles que la CEA et du Ministère des Affaires Etrangères Ethiopien.

    Déroulement  :
    ⦁ Plusieurs visites.
    ⦁ Une ou deux réunions avec les Représentants Permanents.
    ⦁ Organisation de déjeuners  : – avec le Groupe des Pays amis – avec certains leaders de ce groupe.

    Moyens  :
    ⦁ Prise en charge intégrale des frais d’hôtellerie.
    ⦁ Enveloppe pour les frais généraux  : location d’un ou deux véhicules, déjeuners…..
    ⦁ Enveloppes individuelles de 5.000 Euros pour les amis dont la liste est ci- jointe (30 pays).

    Liste des pays:

    Sénégal, Guinée, Côte d’Ivoire, Gabon, Burkina Faso, Benin, Togo, Comores, Djibouti, Niger, Mali, Erythrée, Gambie, Burundi, RDC, Congo, Cameroun, Guinée Bissau, Guinée Equatoriale (Pays hôte du Sommet), Tchad, Sao Tomé et Principe, Sierra Léone, Liberia, Somalie, Soudan, Madagascar, Malawi, Maurice, Seychelles, Mauritanie (Préside le Conseil de l’UA).

    —————————————

    Honneur porter votre attention que nous avons, Monsieur Sitri et moi-même, en présence de l’Ambassadeur, eu des entretiens approfondis avec les Ambassadeurs du Sénégal et de la Côte d’Ivoire au sujet des préparatifs du Sommet de l’UA.
    Ces entretiens ont permis de savoir que le projet de l’Ordre du Jour adopté par le Comité des Représentants Permanents ne comporte pas de point concernant la question du Sahara.

    Malgré cela, il n’y a aucune certitude qu’un Rapport distinct sur le Sahara prévu par la décision de Janvier 2013 ne soit présenté par le Conseil Paix et Sécurité (CPS) qui est une instance à composition restreinte et dont le Commissaire est M. Chergui, de nationalité algérienne, et qui a succédé a Laamamra. C’est un risque toujours d’actualité .

    De commun accord, les contacts seront poursuivis notamment avec les représentants des pays amis membres du CPS pour s’informer sur ce point particulier. Les Ambassadeurs du Sénégal et de la Côte d’Ivoire nous ont renouvelé leur détermination à contrer toutes les manœuvres tendant à instrumentaliser l’UA sur la question. L’Ambassadeur du Sénégal m’a affirmé avoir attiré l’attention de Mme Zuma sur le risque pour elle de s’embarquer dans une croisade contre notre pays .

    En outre, un déjeuner de travail sera organisé a la Résidence du Sénégal le Samedi auquel seront conviés un grand nombre d’Ambassadeurs des pays amis . Ce déjeuner sera déterminant pour la mobilisation des amis. M. Kadmiri qui a été retenu arrivera Jeudi.

    Une délégation est également attendue pour demain.

    Nous avons également rencontré la délégation du Ministère de l’Energie conduite par le Ministre Aamara venue dans le cadre du volet Énergie du Sommet USA-Afrique. Cette réunion se déroule sans accroc.

    Le CPS pourrait être utilisé afin d’éviter un débat au sein du COREP puisqu’il fait rapport directement à la Conférence des Chefs d’Etat. En effet, la matrice de la Décision de Janvier mentionne le CPS comme étant l’organe responsable de sa mise en oeuvre alors que la Décision mandate la Présidente de la Commission. Le recours à cette manœuvre de contournement pour escamoter le débat serait non conforme du point de vue procédural puisque la Décision stipule que le Rapport sur le Sahara doit être présenté au Conseil Exécutif(et donc au COREP ) par la Présidente de la Commission. Cependant, l’UA n’étant pas spécialement connue pour son orthodoxie en matière de respect des procédures, il n’est pas exclu que le CPS soit utilisé pour atteindre les objectifs qui ne peuvent l’être autrement, c’est-à-dire en passant par le COREP ou le rapport de forces est assez favorable à notre pays.

    La vigilance est absolument nécessaire pour faire échec a cette éventualité .

    Honneur porter à votre connaissance que nous avons Monsieur Sitri et moi-même poursuivi notre travail d’investigation sur le CPS qui nous semble être le terrain favorable aux manœuvres adverses. La composition actuelle conforte cette analyse: sur les 15 pays membres 8 sont connus pour leur hostilité manifeste et active a notre pays (Algérie-Afrique du Sud-Nigeria-Tanzanie-Mozambique-Namibie-Ouganda-Éthiopie-). En face on ne peut compter que sur la Guinee-la Guinee Équatoriale -la Gambie -le Niger -le Burundi et le Tchad-le 15eme étant la Libye. De plus c’est l’Ouganda qui assure la présidence tournante pour le mois de Juin.

    Tout concorde pour que ce soit ce terrain qui sera choisi par l’adversaire.
    Une source très haut placée au sein du CPS dont nous avons pu s’assurer la collaboration nous a informé de ce qu’une délégation du CPS conduite par son patron (Chergui) se trouve à New York pour des consultations avec le Département des Affaires Politiques des N.U. Il serait utile que notre Ambassadeur à NY puisse s’informer de l’objet de cette visite et de voir si la question du Sahara a été évoquée.

    Madame Zuma, dans le cadre de la mise en oeuvre de la décision de l’UA sur le Sahara, a mandaté l’ex-President du Mozambique M. Chissano en tant qu’envoyé spécial auprès des P5 et de l’Espagne . L’Espagne maintiendrait sa position de refus de toute ingérence de l’UA dans le processus de règlement de la question du Sahara qui est du ressort exclusif du Conseil de Sécurité. Il serait souhaitable que nos ambassadeurs dans les capitales concernées puissent s’assurer que telle sera aussi la position de tous les interlocuteurs de Chissano.

    Honneur porter votre connaissance qu’un dîiner en l’honneur des Ambassadeurs des pays africains représentant le noyau central des amis du Maroc a été organisé ce jour dans un restaurant de la ville. Étaient présents outre l’Ambassadeur Abdeljabar Brahim et les membres de la délégation marocaine, les ambassadeurs du Sénégal, de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, du Bénin et du Gabon, et les chargés d’affaires du Niger, de la Guinee et de la Gambie. Les Ambassadeurs de ces derniers pays se trouvent a New York dans le cadre de la mission du CPS dont ils sont membres aux Nations Unies.

    L’Ambassadeur Abdeljabar Brahim a été désigné pour présider le dîner dans le but de renforcer sa position auprès de ses collègues. Mission dont il s’est acquittée avec beaucoup de talent.

    L’atmosphère était très cordiale et l’ambiance très détendue. Après avoir remercié les Ambassadeurs et Chargés d’Affaires d’avoir répondu a l’invitation, notre délégation a souligné que notre pays les considère comme ses représentants et qu’il compte sur leur engagement pour la défense de sa juste cause et pour faire entendre la voix de la raison et de la justice et faire contrepoids aux manœuvres de ceux qui tendent à diviser les rangs de l’Afrique et à l’embarquer dans des querelles d’un autre temps.

    Tous ont été anonymes pour remercier notre pays et Sa Majesté le Roi pour son engagement pour la prospérité et la paix en Afrique et ont fait part de leur détermination sans faille à contrer toutes les tentatives visant a réintroduire la question du Sahara dans l’agenda de l’organisation panafricaine. Ils ont souligné toute leur détermination à rester vigilants face aux manœuvres occultes des adversaires dont ils ont saisi les motivations.

    Ils ont fait part de leur assurance et optimisme du fait que la question n’est pas inscrite à l’ordre du jour du Sommet et qu’il n’a pas encore été fait mention de la présentation du Rapport sur le Sahara pour le Sommet de Malabo. Ils n’ont cependant pas exclu que la question soit a nouveau évoquée au sein du CPS comme cela a été tenté l’année passée mais ils vont rester vigilants et prêts a rejeter toute tentative allant dans ce sens.

    Tous ont apprécié que notre pays ait délégué une délégation de haut niveau pour maintenir le contact avec eux et ont été très reconnaissants pour cette marque d’estime et de confiance.

    Demain un déjeuner plus élargi aura lieu à la résidence du Senegal qui a de sa propre initiative décidé d’y inviter le Kenya et le Ghana car a-t-il estimé pour montrer que le Maroc n’exclut personne.

    Certains ambassadeurs en aparté ont estimé qu’il est nécessaire que le Maroc soit représente à Malabo par une forte délégation pour continuer à marquer notre intérêt pour l’Afrique et aussi pour être en mesure de contrer toute tentative d’introduction de la question à la dernière minute devant les Chefs d’Etat. Le Sénégal a cependant ajouté qu’étant membre du Comité de rédaction il sera aux aguets pour donner l’alerte à tout moment.

    En conclusion nous proposons que MMS Taleb chef de division et ancien d’Addis ainsi que Farahat chef de division se rendent à Addis dès Mardi prochain pour assister l’Ambassadeur dans le suivi des travaux du COREP qui débutent dès le Lundi.

    Il serait également souhaitable de prévoir qu’un émissaire se rende en Guinée Équatoriale pour rencontrer le Président Obiang et s’assurer de sa coopération pendant le Sommet.

    L’optimisme reste de mise mais la vigilance est nécessaire pour faire face aux manœuvres adverses dans un terrain où ils conservent l’initiative.

    Honneur porter à votre connaissance que comme convenu l’Ambassadeur du Sénégal a organisé aujourd’hui un dejeuner-débat auquel ont pris part les Ambassadeurs du Kenya (soeur du President), du Ghana, de Côte d’Ivoire, du Benin, de Mauritanie, de Guinée, du Gabon, du Burkina Faso, de Gambie, de Tunisie, du Niger et de Centrafrique.

    A cette occasion, les membres de la délégation marocaine ont pris chacun la parole pour expliquer l’ensemble des aspects de la question nationale et de répondre aux nombreuses interrogations des diplomates precités. Les éclaircissements apportés par la délégation marocaine ont porté essentiellement sur la responsabilite de l’Algerie dans la persistence de ce différend, l’evolution du dossier au niveau des Nations Unies (resolution 2152), la situation des populations sequestrées dans les camps de Tindouf au mépris du Droit International humanitaire, et surtout des efforts deployés par le Maroc pour parvenir à une solution politique definitive.

    L’objectif principal de cet exercice consistait à démontrer le refus catégorique du Maroc de toute ingérence de l’Union Africaine dans le règlement de cette question et de sauvegarder le processus de negociation mené, exclusivement, par les Nations Unies sous la responsabilite du Conseil de Sécurité.

    La présence des Ambassadeurs du Kenya et du Ghana, voulue par l’Ambassadeur du Sénégal a eu l’effet escompté dans la mesure où ils ont affirmé que ce débat leur a permis de saisir les enjeux de la question et de comprendre certains aspects qu’ils ignoraient.

    Tous ont promis d’oeuvrer pour que cette question ne soit pas reintroduite dans l’Agenda de l’Union Africaine.

    Les Ambassadeurs présents se sont felicités du role de Sa Majeste le Roi en Afrique et de l’impact très positif que les dernières visites Royales ont eu auprès des opinions publiques africaines.

    Ils ont également exprimé leur satisfaction de l’initiative de la visite de la délégation et ont tous fait part de leur souhait de disposer de facon régulière de documents et d’informations sur la question du Sahara afin de mieux défendre la position de notre pays au sein des instances de l’UA.

    Cet exercice nous a permis de tirer les enseignements suivants :

    1- L’Ambassadeur du Sénégal, leader du camp des amis du Maroc, a été conforté dans cette position aux yeux de ses collègues

    2-La présence de la délégation marocaine a été hautement appreciée par tous. Le groupe des amis s’est senti valorisé et renforcé. Les autres interlocuteurs ont saisi l’importance que le Maroc accorde à son Continent d’appartenance.

    3- Cet exercice a permis de relever le déficit en matière de communication qui handicape l’action du Maroc en Afrique ce qui nécessite qu’un effort substantiel soit fait dans ce domaine.

    Il serait souhaitable d’envisager dans un proche avenir d’inviter un groupe d’Ambassadeurs en poste a Addis Abeba à effectuer une visite au Maroc y compris dans les provinces du Sud pour se rendre compte de la realité sur le terrain et de démystifier la propagande des adversaires de l’integrite territoriale de notre pays.

    En conclusion, on peut affirmer que cette visite a atteint ses objectifs, à savoir mobiliser et sensibiliser le plus grand nombre possible des Ambassadeurs Représentants Permanents pour que la question du Sahara ne soit pas récupérée au sein de l’UA par les adversaires du Maroc, et pour mieux défendre les positions et les intérêts de notre pays au sein de cette organisation notamment à l’occasion du Sommet de Malabo.

    Haute consideration
    TAGMA – KADMIRI -SITRI

    #Maroc #Union_Africaine #Lobbying #Sommet_de_Malabo

  • Maroc : Note confidentielle sur un entretien avec Natama

    Maroc : Note confidentielle sur un entretien avec Natama

    Maroc, Union Africaine, lobbying, Jean-Baptiste Natama,

    J’ai l’honneur de porter a votre connaissance que suite a mon initiative de vouloir rencontrer M. Jean-Baptiste Natama, Chef de cabinet de Mme Dlamini-Zuma, Présidente de la Commission de l’Union africaine (CUA), celui-ci a eu l’amabilité de répondre en m’invitant à déjeuner, ce jour, chez lui en famille.

    Son compatriote, l’ambassadeur Malik Sarr Représentant de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) auprès de l’UA a pris part également a ce déjeuner informel.

    En aparté, et me basant sur les elements d’information contenues dans les comptes-rendus de mission effectuee par M. l’Ambasadeur Moha Ouali Tagma, Directeur des Affaires africaines et le Chef de Cabinet de Madame la Ministre Deleguee, M. Mohammed Sitri, j’ai expose a M. Natama les points suivants :

    – Le rapport sur le Sahara devant être presenté par Mme Zuma lors du XXIIIe Sommet de l’UA, prévu à Malabo du 23 au 28 juin 2014 ;

    – L’hégémonie montante du CPS au détriment des tentatives constructives du Maroc vis-à-vis de l’UA en privilégiant les intérêts du continent et au détriment des propres organes de l’UA qui sont entrain d’être relégués au second plan, comme le COREP voire la CUA ;

    – La désignation de l’ex-Président mozambicain Chissano qui est appelée à un échec certain et qui ne fera qu’envenimer une ambiance déjà troublé par des actions téléguidées depuis l’Algérie et ses acolytes;

    – Les tentatives du CPS de nuire au processus de règlement onusien en essayant vainement d’introduire la question du Sahara dans l’agenda de la 8eme réunion de consultations entre le CPS et le Conseil de sécurité de l’ONU, en début du mois courant, s’il n’y avait la vigilance de la MP du Maroc a New York et la compréhension constructive des P5 et surtout du Président du CS.

    En réponse, mon hôte a fait le commentaire suivant :

    – A supposer que rapport il y ait à Malabo, ce ne sera que de la « littérature de circonstance» sans importance ;

    – M. Natama a admis la montée en puissance du CPS sous Chergui. Il en veut au manque de vigilance et de perspicacité du groupe francophone de l’UA qui devait se manifester bien avant, à l’occasion de la passation du témoin par Laamamra. Dans tous les cas M. Natama reste optimiste pour la succession du Commissaire Chergui qui devrait revenir à la région Afrique du Nord ou mieux à celle de l’Ouest puisqu’il ne pense pas qu’il y ait un pays nord-africain qui « oserait » présenter une candidature. Il a concédé que le CPS reste motivé par des intentions hégémonistes et a admis que la question est évoquée mais pour le moment en sourdine. L’échéance des élections en 2016 s’annoncent déterminantes pour l’avenir cet organe et par ricochet de l’UA, selon M, Natama.

    – Mon interlocuteur a affirmé comprendre les appréhensions du Maroc quant a la nomination de Chissano mais a reconnu une tendance chez sa présidente à accepter, lors de ses déplacements certaines propositions qui lui sont faites par ses interlocuteurs et qu’il ne peut instruire ni donner son avis qu’à posteriori. En tout état de cause, cette nomination est à mettre sur le compte d’affinités partagées dans un passe « militantiste ».

    – M. Natama n’a pas caché sa surprise d’apprendre de moi la mission du CPS à New York et son ignorance d’un quelconque Communiqué publié à l’issue de cette réunion ni même ayant reçu de compte-rendu qui devait normalement être adressé a la Présidente de la CUA. Il a mis la question sur le compte du constat fait de l’hégémonie du CPS.

    En reaction, j’ai insisté auprès de M. Natama pour une bonne et intelligente prise en charge de la question du Rapport de sa présidente en continuant, comme il l’a toujours fait, à « le mettre sous le coude » ; ce qui, à terme, le viderait de toute substance et de s’interposer par tous les moyes en son pouvoir, à une presentation dudit rapport par le CPS, lors du XXIIIe Sommet de l’UA à Malabo.

    M. Natama s’est montré compréhensif et a promis de faire tout ce qui est en ses moyens ; et ce, en « témoignage d’amitié sincère pour le Maroc, de la grande idée qu’il se fait de Sa Majesté le roi Mohammed VI et des sentiments de fraternité non compromise pour les marocains ».

    Dans cet élan affectif, j’ai pris sur moi d’inviter M. Natama en compagnie de son épouse au Maroc à une période de sa convenance et de lui organiser, à cette occasion, des contacts « à titre informel » avec des personnalités marocaines indépendantes qui seraient à meme d’échanger avec le brillant intellectuel qu’il était ; invitation qu’il a affirmé accepter avec joie.

    Rendez-vous a été, ainsi, pris à Malabo pour une action concertée qui avortera toute intention velléitaire contre le Maroc.

    J’ai pris congé de mon hôte en retenant l’idée de nous rencontrer avant mon départ d’Addis, le 18 juin, si le besoin se présentait.

    Par ailleurs, à l’occasion de nos échanges à table, M. SARR, que j’ai eu l’occasion de côtoyer à l’occasion de mes fonctions à l’Ambassade du Maroc à Paris et de nos rencontres périodiques à l’Agence de la Francophnie, a émis le souhait d’avoir des contacts avec la délégation marocaine et m’a demandé de faire part dès à present du souhait du Conseiller spécial du Président Diouf d’avoir des entretiens avec des membres de la délégation marocaine qui sera présente a Malabo. Le propos est d’avoir un échange autour des possibilités qu’offrirait le Groupe des Ambassadeurs africains en termes de relais des attentes du Maroc.

    Enfin, sauf objection éventuelle de votre part et en concertation avec M. l’Ambassadeur de Sa Majesté le Roi à Addis abeba, je compte avoir des entretiens avec l’ambassadeur d’Afrique du sud dont notre relation remonte au temps où on exerçait ensemble a Pékin ainsi qu’avec les ambassadeurs de Tunisie, du Tchad et du Nigeria. L’objectif est d’attirer leur attention sur la dérive de certains organes de l’UA, le CPS en l’occurrence, des desseins et des attentes mis dans cette organisation pour servir les questions de développement, d’intégration régionale et continentale et les besoins en bonne gouvernance et en actions de proximité sociale dont le citoyen africain a le plus besoin comme nous le proclamons, d’ailleurs, ensemble sans discrimination dans le cadre des partenariats régionaux.

    Très haute considération

    Mohammed Farahat

    #Maroc #Union_Africaine

  • Maroc : Note confidentielle sur la TICAD V

    Maroc : Note confidentielle sur la TICAD V

    Maroc, Union Africaine, Japon, TICAD V,

    Royaume du Maroc
    Ministère des Affaires Etrangères
    et de la Coopération
    Direction des Affaires Africaines

    Note
    A la Haute Attention de Monsieur le Ministre

    Lors de la cinquième conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (TICAD V) qui a eu lieu à Yokohama du 1er au 3 juin 2013, M. Shinzo ABE, premier Ministre japonais, a annoncé des mesures exceptionnelles pour promouvoir la relation de son pays avec l’Afrique.

    20 milliards d’US dollars pour garantir les opérations engagées par les entreprises nippones en Afrique, et la multiplication des partenariats public-privé Japon-Afrique.

    Ces dernières annonces complètent celle dévoilées à l’ouverture de la TICAD, par le Premier Ministre japonais, qui avait promis 32 milliards de dollars d’aide à l’Afrique pour les cinq prochaines années, dont 14 milliards de dollars d’Aide Publique au Développement (APD).

    En plus de l’enveloppe évoquée, le Japon investira 6.5 milliards de dollars dans les projets d’infrastructure dont l’insuffisance actuelle coûte deux de croissance par an au continent africain. Il financera des formations des techniciens locaux, qui devraient être recrutés par des entreprises nippones implantées en Afrique. Ces compagnies emploient déjà 200.000 personnes en Afrique dont plus 30.000 dans notre pays. Ce chiffre devrait doubler en cinq ans.

    Le Japon s’est par ailleurs engagé à soutenir le secteur agricole pour qu’il atteigne 6% de croissance et que la production de riz soit doublée d’ici à 2018.
    Le Japon va aussi octroyer 100 milliards de yens (765 millions d’euros) pour la stabilisation du Sahel, une enveloppe qui ira à l’éducation, à l’aide alimentaire mais également à la formation de 2000 cadres africains dans le domaine de la sécurité et de la lutte contre le terrorisme. Ces programmes de formation offrent, une grande opportunité pour les jeunes d’Afrique subsaharienne de se perfectionner dans notre pays dans le cadre de la coopération triangulaire avec le Japon.

    Le cinquième Sommet de la TICAD a consacré :

    -Le principe d’un partenariat nippo-africain rénové basé sur les deux principes directeurs du processus de la TICAD qui sont l’appropriation et le partenariat.

    -L’obligation de résultats concrets aussi bien en matière des secteurs traditionnels visant l’atténuation de la pauvreté en Afrique et l’amélioration des conditions de vie des populations africaines (infrastructures, eau, santé, et éducation etc…) que dans le cadre du développement des secteurs de grande valeur ajoutée générateurs d’emplois.

    -L’importance que revêt le développement humain dans l’amélioration de la performance des économies africaines et l’émergence d’une classe moyenne vecteur d’une croissance soutenue. Développement qui répondra aux aspirations de la jeunesse africaine et permettra la prise de conscience du rôle des femmes.
    -Le soutien sans équivoque aux efforts consentis dans le cadre de l’amélioration de l’environnement des affaires à travers la concrétisation de cadres juridiques et légaux.

    -La pertinence de s’attaquer aux problèmes liés au défis transfrontaliers (terrorisme, crime organisé, traite humaine et trafic de drogue) à travers une approche globale et dans le cadre d’une responsabilité partagée visant à préserver la stabilité et à encourager les pratiques de bonne gouvernance dans les pays africains.

    -La participation de notre pays, rehaussé par la présence effective de M. le Ministre a été hautement appréciée par les autorités japonaises. En témoigne la qualité exceptionnelle de l’accueil qui lui a été réservé, les entretiens bilatéraux substantiels et concluants, et la participation active et intensive, appréciée aux travaux du Sommet de la TICAD V. la conférence a consacré la position de notre pays en tant qu’acteur incontournable sur la scène africaine et vis-à-vis du Japon et des autres coorganisateurs eu égard à son engagement qu’il a réitéré en faveur d’une Afrique unie, solidaire et capable d’amorcer un partenariat gagnant- gagnant avec le Japon.

    -Le Sommet de la TICAD a permis à notre pays, par une présence dynamique et une visibilité soutenue dans l’ensemble des travaux du Sommet, une meilleure appropriation des enjeux de la TICAD. La participation de notre pays à ce Sommet a mis en exergue la place particulière qui est la sienne en Afrique et que le Japon apprécie et respecte. La Japon a ainsi rejeté toutes les demandes et les pressions des ennemies de notre cause nationale pour participer à la TICAD. Le Japon à démontré, par cette position amicale et constante, son respect de la légalité internationale et la constance de sa politique étrangère, position qu’il convient de saluer à juste valeur.

    Rencontres Bilatérales

    M. le Ministre et M. Kishida, Ministre des Affaires Etrangères
    Les entretiens de M. le Ministre avec son homologue japonais ont porté sur la remarquable évolution et l’excellence des relations bilatérales entre notre pays et la Japon et la volonté commune de les développer davantage.

    A cet égard les deux hauts responsables ont exprimé le souhait d’insuffler un élan stratégique au partenariat maroco-japonais à travers l’intensification des consultations politiques, le renforcement du cadre juridique de coopération et l’élargissement des domaines de coopération au sein de la commission mixte. Commission Mixte devant se tenir en septembre/ octobre 2013, sous la présidence de M. le Ministre Délégués aux Affaires Etrangères et de la Coopération, conformément à la proposition japonaise d’élever le niveau de la coprésidence de cette Commission, afin de lui conférer plus d’importance.

    Les deux Hauts Responsables ont également soulevé la participation de notre pays à la troisième édition du Forum Economique Japon-Pays Arabes prévue à Tokyo du 16 au 18 décembre de l’année en cours et à laquelle M. le Ministre a bien donner son accord pour y participer. M. le Ministre a informé son homologue de la disposition de notre pays d’abriter la 4ème édition dudit Forum prévu en 2015.
    Les deux Hauts Responsables se sont également féliciter de l’esprit de solidarité et de coopération qui anime les deux pays au niveau des fora internationaux. M. le Ministre Kishida a, à cette occasion, déclaré que notre pays constitue un modèle de démocratie et de stabilité pour notre région et pour l’Afrique.

    Afin d’accompagner notre pays dans la réalisation de son développement économique et social, M. Kishida a annoncé que le Japon a décidé d’accorder à notre pays :

    Un prêt concessionnel d’un montant de 100 million de US dollars au profit de la reforme du secteur de l’éducation (le prêt sera signé la fin de 2013-06-11).
    Un prêt concessionnel d’un montant de 100 million d’US dollars pour la réhabilitation de 40 locomotives de l’ONCF.

    M. le Ministre Kishida a, par ailleurs, sollicité le soutien de notre pays à la candidature de la ville de Tokyo pour abriter les jeux olympiques de 2020.
    M. le Ministre et M. Tanaka, Président de l’Agence Japonaise de la Coopération Internationale.

    Les discussions ont porté sur la coopération fructueuse et de longue date entre notre pays et la JICA et différents domaines d’intervention de la JICA ainsi que les résultats positifs enregistrés dans plusieurs secteurs d’intervention (santé maternelle, éducation, de base, eau, assainissement, formation, énergie, agriculture, pêche…).

    Les discussions ont été couronnées par la signature d’un Mémorandum d’Entente, en présence de M. le Ministre, entre la JICA et l’Agence Marocaine de la Coopération Internationale.

    Ce Mémorandum d’Entente représente le fruit d’une très importante et fructueuse coopération bilatérale entre la JICA et notre pays, ainsi que l’aboutissement d’une coopération triangulaire exemplaire de nos deux pays, vis-à-vis des pays de l’Afrique subsaharienne. Cet accord vise à renforcer davantage cette coopération t élargie son domaine d’intervention.

    Ce Mémorandum confère à notre pays :

    Une meilleure visibilité de l’AMCI qui positionne en tant que partenaire incontournable et crédible dans la coopération sud-sud en étroite collaboration avec le Japon.

    Un ancrage plus soutenu dans le processus de la TICAD et des conclusions du Sommet de Yokohama.

    Un appui important aux efforts consentis par notre pays pour mieux se positionner en Afrique. Notre pays pouvant servir de principale base d’entrée des opérations pour les entreprises japonaises pour la réalisation ensemble de projets d’investissement et d’infrastructures en Afrique subsaharienne, en bénéficiant de financement concessionnels et de dons japonais.

    Une meilleure intégration de la jeunesse de notre pays dans le marché de travail concurrentiel et en plein essor permettant le développement d’une classe moyenne génératrice de croissance.

    M. le Ministre et M. Hiroshi Okuda, Présent de Banque Japonaise de Coopération Internationale-JBICS

    Lors de cette rencontre, M. le Ministre a fait état des avancées réalisées par notre pays dans le cadre de l’amélioration du climat des affaires et s’est félicité de l’engagement de la Banque Japonaise de Coopération Internationale (JBIC) à accompagner le secteur privé japonais à travers des mesures incitatives en faveur des entreprises japonaises opérant dans notre pays.

    A cet égard, il y lieu de signaler que la JIBC a déjà financé un investissement de 2016 millions de dollars en faveur du projet de construction de la station thermique de Jor Lasfar dans le cadre d’un investissement de la société japonaise Mitsui. Cette dernière est actuellement en train d’étudier le financement dans notre pays des projets éolien de Taza, les deux centrales de Safi et la centrale solaire de Beni M’tir dans l’oriental dont la réalisation a été confiée à la société Mitsui.

    Entretien de M. le Ministre et les chefs de délégation africains participant au Vème sommet de la TICAD

    En marge des travaux de la conférence, M. le Ministre a eu notamment des entretiens avec les chefs de délégations du Gabon, de la Cote d’Ivoire, de Burkina Faso, du Mozambique, de l’ile Maurice, de l’Egypte, du Sénégal, du Mali, de la Libye, de la Tunisie, de la Namibie et du Kenya.

    Commentaires :

    Par ailleurs, il convient de signaler que les résolutions du Sommet de la TICAD V, ainsi que les engagements pris par le Japon auront des répercussions favorables sur les relations de notre pays avec le Japon, aussi bien sur le plan bilatéral que sur nos relations avec les autres partenaires d’Afrique subsaharienne.

    Sur le plan bilatéral :

    – Augmentation des prêts concessionnels et de l’assistance technique dans le cadre du programme de développement économique et social de notre pays.

    – Ouverture d’un bureau de JETRO à Casablanca.

    -Ouverture d’un bureau de la Chambre du Commerce et de l’Industrie du Japon dans notre pays. Il va sans dire, que ces réalisations permettront de développer le réseau des entreprises japonaises s’installant dans notre pays. L’objectif de cette Mission, étant d’œuvrer pour accroitre d’une manière significative le nombre des entreprises japonaises qui investissent dans notre pays et qui permettent la création d’emploi. Avec un objectif de 100 entreprises nipponnes installées dans notre pays à l’horizon 2020.

    – Au niveau culturel et académique, un accroissement sensible du nombre de bourses en faveur des étudiants marocains, ainsi qu’une augmentation des stages et des séjours de perfectionnement en faveur des cadres de notre pays sera discuté dans le cadre des provisions de la TICAD V.

    #Maroc #Japon #TICAD #Afrique

  • Le Maroc et le Sommet de l’UA à Malabo -juin 2014-

    Le Maroc et le Sommet de l’UA à Malabo -juin 2014-

    Maroc, Union Africaine, Sommet de Malabo, Afrique, Lobbying, Sahara Occidental, RASD,

    Honneur porter votre connaissance qu’en prévision du Sommet de l’Union Africaine la situation se présente comme suit :

    -Le travail de lobbying qui a été effectué tant à Addis Abeba qu’à Rabat auprès des ambassadeurs des pays membres du Conseil de Sécurité et de l’Espagne a donné ses fruits.

    – La question du Sahara ne figure pas à l’Ordre du Jour du Sommet

    -Le Rapport sur la question du Sahara a été différé à plus tard (Janvier 2015)

    -Le Conseil de la Paix et de la Sécurité de l’UA (CPS) aborde la question et reprend comme on pouvait s’y attendre les points du dernier rapport du SG des NU qui sont favorables aux thèses de l’autre partie

    -Le CPS dans son rapport essaie d’introduire la question du Sahara comme une question de décolonisation et de façon pernicieuse essaie de faire valider par les Chefs d’État les initiatives de Madame Zuma tendant à interférer dans le processus de règlement .

    Malgré qu’il n y a pas de risque de voir le Sommet traiter de la question il serait souhaitable de maintenir la pression et les contacts avec les pays amis .

    Sur un plan pratique il est recommandé de réduire la voilure de la délégation et la limiter au strict minimum .

    Des questions intéressant hautement notre pays seront également abordées au cours ou en marge du Sommet :
    -Partenariats USA/Afrique
    -Désignation du futur Secrétaire Général de l’OIF
    -Situation au MALI et dans le SAHEL
    -Situation dans le Nord du Nigeria

    Au plan bilatéral le Gouvernement Equato-Guinéen ne cesse de faire des relances concernant la visite de Monsieur le Ministre pour la tenue de la Commission Mixte

    – D’autres dossiers sont en instance : Partenariat dans le Transport Aérien, Partenariat dans le domaine portuaire, Projet de Visite Privée du Président de la République

    Conformément à vos instructions je me rendrai à Malabo dès le 19 Juin pour maintenir le contact avec les pays amis et pour veiller à ce qu’il n’y ait pas de surprise de dernière minute.

    —————————————————-

    Honneur porter votre attention que le Sommet de Malabo sera l’occasion de consultations sur les sujets les plus importants de l’agenda international du moment.

    C’est ainsi que l’Union Européenne compte organiser des consultations sur la Centrafrique et demande que notre pays qui préside la Task Force sur la RCA au niveau de New York puisse participer a ces entretiens.

    Le Mali sera également au centre des sujets qui feront l’objet de consultations en marge du Sommet. Le moment est crucial pour IBK qui faute de soutien international risque de se retrouver affaibli et isolé .

    Des consultations auront lieu également au sujet de la désignation du Président de l’OIF.

    Les États Unis comptent profiter du Sommet pour finaliser l’outcome du Sommet USA/Afrique.

    L’Egypte fera son retour a l’UA ainsi que la Guinee Bissau.

    Par ailleurs les pays membres attendent que notre pays annonce les dates de la tenue du Sommet CENSAD pour qu’ils puissent organiser leur agenda.

    Les relations bilatérales avec la Guinee Équatoriale …..

    Aussi serait-il souhaitable que Monsieur le Ministre fasse le déplacement pour prendre part à ces consultations, rencontrer quelques chefs d’Etat ainsi que le Président Obiang pour continuer a positionner notre pays sur les sujets de l’agenda africain multilatéral et bilatéral.

    ————————————————————–

    Comme annoncé précédemment, les travaux tant du COREP que du Conseil Exécutif n’ont apporté aucun changement par rapport a ce qui a été adopté a Addis au niveau du COREP et du CPS concernant la question nationale.

    Nos amis confirment que les dispositions relatives a ce sujet tels qu’elles ont été adoptées n’ont pas été modifiées ici a Malabo.

    Au cours des débats du Conseil Exécutif relatifs a l’Agenda 2063 de l’UA la Tanzanie seule est intervenue pour dire que la question du Sahara devrait être solutionnée et que des efforts devraient être faits dans ce sens. Cette déclaration n’a pas suscité de débats .

    Le Rapport du CPS sera adopté demain pour être soumis aux Chefs d’Etat . Il n’y aura pas de changement dans le contenu déjà adopté a Addis. Le CPS commémore ses dix ans et tiendra à cette occasion une session élargie et ouverte aux États non membres. On ne s’attend pas à ce qu’il y ait de décision spécifique sur la question du Sahara.

    En marge du Sommet, la CEEAC tiendra une réunion sur la Centrafrique. La Présidente intérimaire de RCA a effectué une visite de travail en Guinee Équatoriale a la veille du Sommet mais n’a pas été invitée a prendre part a cette réunion .
    Des consultations intenses ont lieu aussi au sujet du Mali .

    L’Egypte a fait son retour au sein de l’UA et le Président Sissi effectuera demain sa 1ère sortie à l’étranger en tant que Chef d’Etat élu.

    Une réunion du NEPAD aura également lieu sous la présidence du Senegal.
    Plusieurs Chefs d’Etat sont attendus: Afrique du Sud-Gabon-Sénégal-Niger-Cameroun-Tchad-Égypte –

    Cette expérience démontre le bien fondé de la mission de préparation entreprise il y a deux semaines en amont au niveau d’Addis Abeba.

    C’est au niveau du siège et de façon permanente que les efforts devraient être poursuivis.

    ———————————————–

    Maroc: Rapport de mission -sommet UA de Malabo, 2014-

    Conformément au plan d’action et à la feuille de route découlant de la stratégie pour s’opposer aux manœuvres de l’UA d’interférer et de s’impliquer dans le processus onusien de règlement de la  » question du Sahara », nous nous sommes rendus M. Kadmiri et moi-même à Malabo dès le 19 courant afin de suivre les travaux du 23eme sommet de l’UA (20-27juin2014).

    L’objectif étant d’assurer le suivi du travail déjà initié par la même délégation à Addis Abeba, une quinzaine de jours auparavant.

    En effet, grâce à l’appui du noyau dur de nos amis (les représentants permanents des pays amis accrédités auprès de l’UA) avec le Sénégal comme chef de file et grâce à notre présence effective au sein du centre de conférences, les résultats suivants ont été atteints:

    -Les dispositions contenues dans le « rapport du conseil de paix et de sécurité sur le Sahara « élaboré et adopté à Addis Abeba n’ont pas été amendées a Malabo.

    – Le Sommet n’a pas été saisi d’une décision spécifique sur le Sahara

    – La Commission de l’UA n’a pas reçu de mandat pour interférer dans le processus onusien de règlement de la question du Sahara,

    – Le Rapport de la présidente de la commission de l’UA sur le Sahara a été reporté au prochain Sommet.

    Néanmoins, à l’instigation de la présidence ougandaise du CPS, le qualificatif « illégales » a été ajoute a l’expression « l’exploitation des ressources naturelles » dans le texte qui a été soumis aux chefs d’États.

    Ce préjudice est le résultat de la présence majoritaire de nos adversaires au sein du CPS, lesquels sont : l’Ouganda, l’Algérie, l’Afrique du sud, la Tanzanie, le Mozambique, la Namibie contre seulement la présence du Niger ….

    Des démarches seront entreprises auprès des délégations amies pour tenter de rejeter cet ajout.

    Il est à souligner que, bien que la question du Sahara n’ait pas figuré, officiellement, dans l’ordre du jour du sommet, la Tanzanie dans son intervention lors de l’examen du point relatif a l’Agenda 2063, a évoqué la question comme étant « une affaire de décolonisation à laquelle il faudrait trouver une solution sans délai. »

    Par ailleurs, des contacts ont été principalement entrepris au sein de l’enceinte du palais abritant le sommet de l’UA, avec les Ministres et les membres des délégations des pays suivants : le Sénégal, le Niger, le Kenya, la Gambie, la Mauritanie et surtout avec le chef du cabinet Mme Zuma, le burkinabé Jean Baptiste Natama.

    Ce dernier nous a été d’un grand apport notamment en nous remettant à l’avance toute la documentation afférente aux travaux du sommet. A ce titre, je suggère, Monsieur le Ministre, de remettre au Burkinabé 2500 dollars à titre de prime d’encouragement, afin de l’amener à poursuivre sa collaboration avec nous.

    Aussi peut-il être avancé que la mission a atteint ses objectifs .

    Néanmoins des efforts accrus doivent être entrepris par la consolidation des relations et des rapports avec les pays traditionnellement amis et par une ouverture sur ceux de l’Afrique australe qui constituent la base des soutiens des adversaires de l’intégrité territoriale de notre pays.

    Moha Ouali Tagma, Directeur des Affaires africaines au MAEC

    #Maroc #Union_Africaine #Lobbying #Sommet_de_Malabo #Afrique #Sahara_Occidental #RASD


  • Fiche succincte sur la République de Djibouti

    Fiche succincte sur la République de Djibouti

    Djibouti, Maroc, Afrique, Union Africaine, Sahara Occidental, RASD,

    Superficie : 23.000 km²
    Population : 906 112 (2013) Agglomérations principales (estimation) : Djibouti 526 000, Ali Sabieh 25 000
    Capitale : Djibouti
    Pays limitrophes  : Ethiopie, Erythrée, Somalie.
    Chef d’Etat : Ismail Omar Guelleh (depuis 1999, réélu en 2005 et en 2011)
    Premier Ministre : Dileita Mohamed Dileita
    Ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale: Mahamoud Ali Yousouf
    PIB par habitant  : 1,354 Mds$ (FMI, 2012)
    Principales ressources  : café
    Classement selon l’IDH : 0,445 (rang 164e sur 187 2013)
    Fête nationale  : 27 Juin 1977 (indépendance)
    Ambassade du Maroc couvrant le Djibouti : Ambassadeur du Maroc accrédité à Djibouti avec résidence au Caire : Mohamed Saad Alami

    I- Situation politique :

    Le conflit (1991-1994) entre la rébellion afar (FRUD) et le gouvernement a abouti à un accord de paix (décembre 1994). Ensuite, un nouvel accord de cessez-le-feu (07 février 2000), puis un accord global (12 mai 2001) ont été conclu entre les parties. Ceux-ci prévoient notamment le désarmement des combattants du FRUD et leur réintégration dans la vie civile et militaire, l’introduction du multipartisme intégral et des mesures de décentralisation.

    Le processus de démocratisation a été engagé en 1992. M. Ismail Omar Guelleh a remporté l’élection présidentielle d’avril 1999 et succède ainsi à Hassan Gouled, au pouvoir depuis l’indépendance (1977). La coalition gouvernementale est formée autour de l’Union pour la majorité présidentielle.

    II- Situation économique :.

    En 2010, le PIB est évalué à 1406 USD/hab. Près de 42% de la population vit sous le seuil de pauvreté. Djibouti occupe le 147ème rang de l’indicateur de développement humain (IDH). Les ressources naturelles de Djibouti sont rares (l’eau tout particulièrement) ou peu exploitées (ressources halieutiques, 1200t/an, et agricoles, 6800t/an).

    Le pays bénéficie d’une aide internationale élevée (environ 110 USD/habitant contre 20 USD en moyenne pour l’Afrique sub-saharienne) en raison notamment du rôle géostratégique de Djibouti dans la lutte contre le terrorisme.

    Relations bilatérales

    La République de Djibouti a toujours apporté son appui au Maroc sur la question nationale et ce malgré les tentatives entreprises par les adversaires de notre intégrité territoriale pour essayer de persuader ce pays à changer de position.

    -Dans le cadre du renforcement des relations de coopération entre les deux pays, la Ministre djiboutienne du développement social et de la femme djiboutienne a effectué une visite de travail au Maroc et ce, du 17 au 24 janvier 2009.
    -La Secrétaire d’Etat chargé de la solidarité a effectué une visite dans notre pays en mai 2012, elle a rencontré son homologue marocain
    -la Secrétaire d’Etat djiboutienne en urbanisme a effectué en mai 2012, une visite dans notre pays elle rencontré le Ministre de l’Habitat et de la ville.

    Cadre juridique : Les relations de coopération entre les deux pays sont régies par le cadre juridique suivant :

    -Mémorandum d’entente entre le Ministère de l’Emploi et de la formation professionnelle des deux pays
    -Accord de coopération dans le domaine de la santé
    -Protocole d’accord entre le Ministère de l’Enseignement supérieur, de la formation des cadres et de la —-Recherche Scientifique du Maroc et le Ministère de la Santé de Djibouti,
    -Accord portant création d’une Commission Mixte
    -Protocole d’accord dans les domaines de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de la formation.

    -accord dans le domaine de l’urbanisme a été signé en mai 2012 entre les deux parties
    -La partie marocaine a proposé deux projets d’accords :
    -Projet d’accord relatif à l’établissement d’un mécanisme de consultations politiques entre les deux ministères des Affaires Etrangères
    -Projet d’Accord incluant les secteurs économiques scientifique technique et culturel
    -Pour les autres projets d’accords (Non double imposition, Investissement, Formation des Cadres en langue arabe et affaires religieuses) la Direction DAJT a saisi les départements concernés afin d’obtenir des projets actualisés dans les domaines respectifs qui relèvent de leur compétences.

    Action de l’AMCI :

    -Quota officiel de bource est de 96 au titre de l’année 2011-2012
    -Une dotation globale de 1.770.522 Dhs a été accordée au titre de bienum 2009-2010 pour la construction d’un bloc opératoire
    -Plusieurs cadres Djiboutiens ont effectué des stages, soit dans le cadre bilatéral soit tripartite.
    -L’AMCI développe avec le Djibouti un projet de culture sous serre, qui arrive à sa fin.

    Perspectives

    -La tenue de la première session de la Commission Mixte qui était prévue durant le premier trimestre de l’année 2014, reportée suite à la demande de la partie Djiboutienne.
    -La partie Djiboutienne souhaite développer une coopération en matière agricole, en matière de la santé, et de la formation.
    -Plusieurs visites de responsables djiboutiens sont prévues au Maroc

    Thèmes d’entretiens
    Maroc / Djibouti
    ****

    -Saluer la position du Djibouti qui a toujours soutenu l’intégrité territoriale du Maroc ;
    -Exprimer la disponibilité du Maroc pour la tenue de la première session de la Commission Mixte qui était prévue durant le premier trimestre de l’année 2014 ; reportée suite à la demande de la partie Djiboutienne ;
    -Les deux pays appartiennent à des régions importantes sur le plan géostratégique d’où l’opportunité de maintenir des consultations politiques régulières entre les deux pays (Accord sur les consultations politiques périodiques) ;
    -Le Djibouti abrite le siège de l’IGAD (Autorité Intergouvernementale pour le Développement) ;
    -Le Maroc peut faire de ce pays une fenêtre sur la région de l’Afrique de l’Est, en demandant l’appui des autorités de Djibouti pour l’obtention du statut de membre observateur au sein de ce groupement ;
    -Le Président Djiboutien a émis le souhait d’effectuer une visite officielle dans notre pays ;
    -La partie Djiboutienne souhaite développer une coopération en matière agricole, en matière de la santé de la formation.

    #Djibouti #Maroc #Fiche_succinte

  • Stratégie du Maroc envers l’Union Africaine

    Stratégie du Maroc envers l’Union Africaine

    Maroc, Afrique, Union Africaine, Sahara Occidental, Algérie,

    Rabat, le 3 juin 2013

    Le 21ème Sommet de l’Union Africaine tenu à Addis Abéba du 22 au 28 mai 2013 a été le révélateur de l’existence d’une véritable stratégie globale planifié par l’Algérie et l’Afrique du Sud dont l’Union Africaine est le terrain privilégié et qui vise à faire adopter à celle-ci puis par la suite à la communauté internationale l’option de l’indépendance comme la seule et unique solution au conflit du Sahara.

    Notre pays a pu lors de ce sommet déjouer partiellement la stratégie adverse et a obtenu des gains importants au regard du contexte et du rapport de force.

    Cette stratégie menée sur plusieurs fronts et sur plusieurs registres vise à faire croire à l’échec du processus de négociation mené sous l’égide du Conseil de Sécurité pour justifier son abandon et l’introduction de l’indépendance non pas comme une des alternatives possibles mais comme la seule alternative.

    L’Union Africaine constitue le terrain le plus favorable pour la réalisation de cet objectif, en raison, d’une part, de l’absence de notre pays et d’autre part de la collusion entre l’Algérie et l’Afrique du Sud avec la Présidente de la Commission, ce qui leur assure la mainmise sur les rouages de l’organisation.

    C’est sur ce terrain que cette offensive devra être contrée en premier lieu par la mobilisation de tous les pays amis ainsi que les pays qui craignent de plus en plus l’hégémonie de l’Afrique du Sud sur le continent et sur l’agenda de l’organisation panafricaine.

    Notre pays devra mettre au point et en œuvre une stratégie d’envergure dont l’objectif devra être de contrer la stratégie adverse, de passer à l’offensive sur certaines question liées aux droits de l’homme (réfugiés), de faire échec à la stratégie globale de l’Algérie, d’imposer la solution politique comme seule alternative crédible, possible et réaliste et d’évincer en fin de compte la prétendue « RASD » de l’organisation de l’Union Africaine.

    Plusieurs séquences s’imposent pour mener à bien cette stratégie :

    1)- Mener une vaste campagne diplomatique à tous les niveaux pour faire échec à la manœuvre de l’Algérie et de l’Afrique du Sud en prévision du prochain sommet de l’UA en janvier 2014 à Addis Abéba.

    * Cette campagne consistera en l’envoi d’émissaires porteurs de Messages Royaux à plusieurs Chefs d’Etat africains amis : Sénégal – Guinée – Côte d’Ivoire – Burkina Faso – Bénin – Togo – Gambie –Guinée Equatoriale – Congo – RDC – Cameroun.

    * Mobiliser les Ministres des Affaires Etrangères de tous les pays amis.

    *Faire relayer cette démarche par les Ambassadeurs du Maroc en Afrique et les Ambassadeurs des pays africains à Rabat.

    * Une démarche semblable devra viser les Représentants Permanents à Addis Abéba pour les préparer à contrer la manœuvre adverse lors des réunions préparatoires de l’échéance de janvier 2014 de l’UA.

    2)- Les ONG marocaines devront être mobilisées pour entreprendre des démarches à Banjul auprès de la Commission Africaine des droits de l’Homme et des peuples (CADHP), pour dénoncer son parti pris et lui demander de se saisir du crime contre l’unanimité et du déni de protection dont sont victimes les populations séquestrées dans les camps de Tindouf.

    3)- Entreprendre avec détermination des démarches au niveau du HCR et des ONG d’audience internationale et les amener à se saisir de la question de la violation des droits des populations des camps de Tindouf à la protection internationale et de la responsabilité de l’Algérie sur cette situation. Cette démarche peut être entreprise à la fois au niveau officiel et par les ONG marocaines de défense des droits de l’homme.

    La mobilisation des médias nationaux et internationaux est à cet égard indispensable.

    L’objectif étant d’acculer l’Algérie et de la mettre au banc des accusés sur une question où elle est la plus inconfortable et la plus vulnérable.

    4)- Crédibiliser le processus onusien de négociation d’une solution politique en évitant son enlisement et donner à la communauté internationale les raisons de continuer d’y croire. Le retour à la table des négociations peut à ce titre ôter un argument de taille aux adversaires et les empêcher ainsi d’avancer que ce processus a échoué.

    5)- Dénoncer auprès des différents interlocuteurs et à travers les médias l’attitude belliqueuse et hostile de l’Algérie à l’égard de l’intégrité territoriale du Maroc et dévoiler son double langage tendant à faire le distinguo entre les relations de bon voisinage avec notre pays et la question du Sahara.

    Cette posture très vicieuse tend à faire croire aux pays amis du Maroc que la question du Sahara n’est pas un casus belli entre le Maroc et l’Algérie et vise à les démobiliser en fin de compte.

    Le durcissement du ton à l’égard de l’Algérie accréditera la thèse que la question du Sahara est déterminante pour notre pays et que toute solution qui ne prend pas en compte les droits du Maroc sur son territoire constituera un menace pour la paix et la sécurité dans une région très fragile. L’objectif étant d’amener la communauté internationale à prendre ce risque très au sérieux.

    Cette stratégie devra être menée par une task force composée de diplomates chevronnés et de personnalité ayant une grande expérience de la politique régionale et internationale. Elle devra disposer de moyens conséquents à la mesure de l’enjeu et des capacités de l’adversaire.

    Le succès de cette entreprise dépendra également du renforcement substantiel et en qualité des capacités opérationnelles de l’appareil diplomatique marocain en Afrique et particulièrement à Addis-Abeba.

    L’Ambassadeur, Directeur des Affaires Africaines
    Moha Ouali TAGMA

    #Maroc #Afrique #Union_Africaine #Sahara_Occidental #Algérie

  • Plan pour renforcer la diplomatie du Maroc en Afrique

    Plan pour renforcer la diplomatie du Maroc en Afrique

    Maroc, diplomatie, Afrique, Sahara Occidental

    Rabat, le 3 juin 2013

    Note
    à l’attention de Monsieur le Ministre
    Au sujet du renforcement des capacités diplomatique du Maroc en Afrique

    L’Afrique concentre l’attention du monde entier, qui a pu observer le rythme soutenu de la croissance économique de ce continent au cours de ces dernières années. L’Afrique est aujourd’hui, plus que par le passé, devenue la nouvelle frontière de l’économie mondiale.

    Cette situation se reflète, en effet, dans le rush de toutes les puissances vers le continent africain. Le renforcement de la présence diplomatique et la multiplication des partenariats avec ce Continent (Chine-Afrique, Japon-Afrique, Brésil-Afrique, Turquie-Afrique, Union Européenne-Afrique..), en sont la preuve.

    « Qui dominera l’Afrique, dominera le monde ». Cette citation prend aujourd’hui dans un monde en panne de croissance, toute sa dimension.

    Pour notre pays, l’Afrique n’est pas seulement un débouché pour le commerce et l’investissement. Mais c’est en Afrique que le Maroc trouve la profondeur de son rayonnement stratégique et le lieu de son expression politique.

    Les difficultés rencontrées par notre pays dans l’affaire du sahara trouvent leur origine, en grande partie, dans la position hostile prise dans les années 70 et 80 par nombreux pays africains. Cette tendance a certes été atténuée, mais il n’en demeure pas moins que 18 pays, soit le tiers des pays africains, continuent à reconnaître la soi-disant « rasd » et à la défendre farouchement.

    Depuis son intronisation, Sa Majesté Le Roi Mohammed VI, que Dieu l’Assiste, a hissé l’Afrique comme priorité stratégique de la politique extérieure du Maroc. Cette Haute Orientation et malgré les efforts engagés, n’arrive pas à trouver sa pleine traduction au niveau diplomatique, qui nécessite un renouveau conceptuel et un renouvellement des instruments d’accompagnement.

    Les Ambassades du Maroc en Afrique continuent à être les moins bien dotées en ressources comparativement aux Ambassades, notamment, en Europe.

    Le Sénégal, la Cote d’Ivoire, le Gabon, le Cameroun et le Burkina Faso sont pour notre pays d’une importance capitale.

    Les postes en Afrique sont perçus encore comme une affectation de seconde zone, les indemnités et les dotations budgétaires ne sont pas motivants. Le budget « action diplomatique » est dans sa quasi-totalité affecté aux postes diplomatiques en Europe et en Amérique.

    Les Ambassadeurs sont une pièce maîtresse de toute action diplomatique. Leur rôle est primordial et conditionne l’échec ou la réussite de toute entreprise d’envergure. Il convient donc que ceux affectés en Afrique soient en mesure de traduire dans les faits les ambitions diplomatiques de notre pays.

    De plus, le Maroc ne peut indéfiniment continuer à tourner le dos à l’Afrique Australe et Orientale. Six Ambassades seulement pour vingt quatre pays, c’est un ratio très bas pour prétendre renverser le rapport de force actuellement très favorables au camp adverse.

    L’inversion de cette situation et une condition sine qua non pour la réussite de toute stratégie vers l’Afrique. Il faudrait procéder à la nomination d’Ambassadeurs chevronnés et de personnel expérimenté partout où cela est nécessaire à Dakar, Libreville, Abidjan, Ouagadougou, Yaoundé et Addis-Abeba.

    La Mission du Maroc à Addis-Abeba est réduire à sa plus simple expression alors qu’elle devrait être au diapason des représentations diplomatiques à Genève, Bruxelles ou New York.

    De même qu’il faudrait doter ces Missions de moyens conséquents leur permettant de jouer pleinement leurs rôles.

    Il faudrait également procéder à l’ouverture d’Ambassades, même embryonnaires dans un premier temps, en Tanzanie, Zambie, Zimbabwe, Rwanda, Namibie et Mozambique (le budget moyen d’une Ambassade ne dépasse pas trois millions de dirhams et n’est pas au dessus des moyens de notre pays).

    #Maroc #Afrique #Diplomatie