Étiquette : Union Africaine

  • Maroc-UA : Gueguerre pour les partenariats bi-régionaux

    Maroc-UA : Gueguerre pour les partenariats bi-régionaux

    Maroc, Union Africaine, partenariats bi-régionaux,

    Note
    à l’attention de Monsieur le Ministre

    Objet : Partenariats en relation avec l’Afrique.

    J’ai l’honneur de porter à la connaissance de Monsieur le Ministre que, par quatre fois et en l’espace de quelques jours, l’Union Africaine (UA) a reporté, sine die, des réunions préparatoires ou de suivi entre l’Afrique et certains de ses partenaires bi-régionaux. Il s’agit de :

    Une rencontre de concertation conjointe pour préparer le 3ème Sommet Pays Arabes-Afrique au Koweït, qui était prévue pour le 22 juin 2013 au Caire, a été ajournée à l’initiative de l’UA ;

    Une réunion sur la Stratégie Conjointe du partenariat Afrique-Union Européenne, prévue les 20 et 21 juin 2013 à Las Palmas, a été annulée ;

    Une réunion ad hoc du Groupe de travail sur les mécanismes de financement du partenariat Amérique du Sud-Afrique (ASA), qui était programmée les 20 et 21 juin 2013 à l’Ile Margarita au Venezuela, a été reportée pour la deuxième fois consécutive ;

    La réunion de Haut niveau préparatoire du 2ème Sommet Afrique-Turquie, qui s’est déroulée le 19 juin 2013 à Addis-Abeba, n’a pas donné les résultats escomptés en termes de fixation des dates de réunion des instances préparatoires de ce partenariat, ni du lieu du prochain Sommet, prévu en 2013.

    Aussi, est-il permis de penser que la nouvelle direction de la Commission de l’Union Africaine (CUA) souhaite orienter le volet partenariat de la coopération de l’Afrique vers le Plan stratégique de la Commission 2014-2017 et avancer ainsi l’agenda continental vers des projets sélectifs dans les domaines des infrastructures, de l’énergie, des transports, de l’industrie et de la santé.

    Le report de ces réunions, au motif de tenir des consultations approfondies entre les pays africains, laisse peser de fortes présomptions que le véritable motif concerne le format de la participation des pays africains à ces fora, en le calquant sur le Format de Banjul.

    La CUA exige, en effet, de plus en plus ouvertement, et conformément aux décisions prises lors des trois derniers sommets, l’application du Format de Banjul aux différents forums impliquant l’Afrique ; ce qui, par voie de conséquence, exclut notre pays de toute participation à ce genre de rencontres.

    Aussi, sauf objection, un courrier circonstancié vous est proposé, en annexe, pour être adressé à nos Ambassades concernées par les différents partenariats en rapport avec l’Afrique en vue de les inviter à entreprendre les démarches visant à contrecarrer ces nouvelles manœuvres de la CUA.

    Un aide mémoire, joint en annexe, est établi pour cadrer ces démarches.

    Très haute considération

    L’Ambassadeur,
    Directeur des Affaires Africaines

    Moh Ouali TAGMA


    Le Maroc et les partenariats régionaux
    Aide-mémoire

    1. Présentation

    2. Objectifs

    3. Problématique

    4. Perspectives

    Le Maroc et les partenariats régionaux


    1. Présentation

    Le Maroc participe à la quasi-totalité des fora régionaux en rapport avec l’Afrique, en l’occurrence :
    Forum de coopération Pays Arabes-Afrique
    Forum de coopération Afrique-Union Européenne
    Forum de coopération Afrique-Chine
    Forum de coopération Afrique-Japon
    Forum de coopération Afrique-Amérique du Sud
    Forum de coopération Afrique-Turquie

    Des exceptions demeurent, pour des raisons spécifiques, au niveau des exercices suivants :
    Le Forum de coopération Afrique-Inde ;
    Le New Asian-African Strategic Partnership (NAASP) ;
    Le Forum de coopération Afrique-USA.

    2. Objectifs :

    La participation du Maroc se décline selon un schéma triptyque, comme suit :

    Assurer une présence effective et dynamique du Maroc ;
    Renforcer la place du Maroc et défendre ses intérêts supérieurs en faisant face aux tentatives d’exclusion diligentées par la Commission de l’Union Africaine et les pays de « l’axe Alger-Abuja-Prétoria » ;
    Impacter les processus préparatoires et de suivi.

    Cette participation ambitionne, au-delà des contingences politiques à assurer, de manière ciblée, un accompagnement et une implication directe des départements techniques et autres intervenants nationaux à :

    Ouvrir de nouvelles perspectives pour les échanges commerciaux marocains et rechercher de nouvelles opportunités de promotion et d’appui à l’économie marocaine ;
    Encourager les investissements extérieurs ;
    Promouvoir les grands projets nationaux ;
    proposer l’expérience marocaine au niveau de la coopération tripartite.

    3. Problématique :

    Des difficultés, autour de cette participation, sont le fait de l’Union africaine dans la mesure où :

    « Le format de Banjul » est admis par l’UA pour gérer le volet partenariats de sa politique extérieure et de coopération. Ce format, qui prend pied dans certains exercices, est incompatible avec les intérêts de notre pays et l’exclut de toute participation aux exercices partenariaux ;
    volonté délibérée de la Commission de l’Union Africaine de réduire la participation de notre pays à sa simple expression protocolaire, si ce n’est son exclusion.

    Cette participation est, par ailleurs, affaiblie par les facteurs subjectifs suivants :

    Absence ou participation minimaliste du processus préparatoire et de suivi de certains fora importants ;
    Sauf quelques exceptions, la communication reste insuffisante entre les postes diplomatiques concernés par les partenariats et le Département à l’occasion des processus préparatoires et de suivi.

    4. Perspectives

    Cet état des lieux étant dressé, il est proposé d’initier des actions ciblées dans une perspective qui peut se décliner comme suit :

    Asseoir une attitude uniforme par rapport à tous les fora qui mettent côte à côte notre pays et l’Union africaine, en veillant  à ce que le format et les actes émanant de ces partenariats ne prêtent pas à des détournements ou intrusions qui pourraient profiter aux adversaires du Maroc ;
    la participation aux travaux préparatoires est primordiale en ce sens que ces travaux sont l’occasion de la définition des documents fondamentaux (Plan d’action, Déclaration politique…) ; lesquels actes balisent la philosophie et le champ d’action de ces partenariats;
    Etablir un schéma de communication, mettant au centre le Département et en orbite les Ambassades du Maroc en relation directe avec la thématique des partenariats pour un échange d’informations continu et actualisé de ces fora ;
    Rentabiliser la participation du Maroc en termes de « Marketing » des potentialités sectorielles que recouvre le pays en incitant à l’implication des opérateurs économiques publics et privés et ceux de la société civile à ces exercices.

  • Au Mali, l’agenda du Maroc est subordonné à celui des autres

    Au Mali, l’agenda du Maroc est subordonné à celui des autres

    Maroc, Mali, Nouzha Alaoui Mhamdi, Union Africaine,


    Dans un email envoyé au ministre marocain des affaires étrangères, Nazha Alaoui Mhamdi, ambassadrice du Maroc en Ethiopie à l’époque, suggère d’attendre la réation de la CEDEAO pour la publication d’un communiqué sur le Mali. Voici le texte intégral du courrier confidentiel de la diplomate marocaine:

    Date: Sat, 12 Jan 2013 13:53:31 +0000
    Subject: communiqué à publier
    From: elotmanis@gmail.com
    To: nezha_alaoui23@hotmail.com; karimedrek@hotmail.com; medrek@maec.gov.ma

    M. le Ministre,
    Je vous prie de bien vouloir trouver, ci-apres un projet de communiqué concernant la situation au Mali

     » Le Royaume du Maroc suit avec grande attention l evolution de la situation en Republique du Mali. Il reitere a cet effet son plein soutien aux efforts de l Etat malian pour l’ unite et l’integrite de la Republique du Mali. »

    Cependant, je souhaiterai porter a la connaissance de M. Le Ministre que seuls la France, les Etats Unis et l’ Union europeenne ont publie un communique. J’ ai egalement appele l’ Ambassadeur de Sa Majeste le Roi pour concertation. Il m’ a confirme qu’ aucun pays africain ni la cedeao n’ont communique sur la question et qu ‘ un communique de notre pays devrait etre tres general car nous avons d’ importants interets economiques dans differentes villes maliennes ( telecoms, banques…). Par ailleurs et pour rester logique avec notre position qui est celle d appuyer les efforts de la cedeao, et etant donne que cette derniere n a pas encore donne sa position, il serait souhaitable de s’ inscrire dans une dynamique regionale africaine et en tant que pays « voisin ». Considerant ces differents elements, je soumets a l ‘ appreciation de M. Le Ministre l’ option de ne pas communiquer pour l’instant sur la situation au Mali, en attendant de voir la reaction de la CEDEAO.

    Respectueusement,

    Nezha Alaoui.

    Lire aussi : Convoi algérien attaqué au Mali : Le Maroc pointé du doigt

    Lire aussi : Le roi du Maroc a des origines maliennes, selon Selif Keïta

    #Maroc #Mali #Sahel

  • Lmrabet: Le drame de Melilla a sali l’image du roi du Maroc

    Lmrabet: Le drame de Melilla a sali l’image du roi du Maroc

    Maroc, Melilla, Ceuta, migrants africains, Mohammed VI, frères Azaitar, Union Africaine

    Dans un entretien accordé au journal algérien Echourouk, le journaliste marocain a affirmé que le drame des migrants africains à Melilla était un « scandale majeur, et un coup sévère porté à l’image du Maroc et du roi Mohammed VI, qui a investi massivement son argent en Afrique ces dernières années. Empêcher violemment les Africains de passer en Europe pour rendre service au Premier ministre espagnol Pedro Sanchez est cruel et inhumain. Le Maroc n’a pas de vocation pour devenir gendarme au service d’une Europe raciste et intolérante qui accueille les Ukrainiens à bras ouverts et salue le massacre à la frontière entre Nador et Melilla. Il ne faut jamais oublier qu’immédiatement après le massacre, Sanchez a déclaré que les forces de sécurité marocaines avaient « résolu » le problème, que c’était le langage de l’extrême droite, pas le langage d’un dirigeant qui se prétend socialiste et progressiste ».

    Concernant la longue absence de Mohammed VI, Lmrabet a déclaré : « On sait qu’il était en France, où il a passé plusieurs semaines, et qu’il a fait un rapide aller-retour au Maroc. Pour célébrer le bienheureux Aïd al-Adha, alors, comme vous l’avez dit, il est apparu dans le discours de l’Aïd al-Adha, et c’est pour faire taire les rumeurs sur sa santé ».

    Au sujet de la santé du souverain marocain, Lmrabet a dit : « Il est certain que le roi est malade, et souffre de plusieurs maladies hormonales qui affectent plusieurs organes sensibles de son corps, mais il n’est ni mort ni dans le coma, mais il est très affaibli. Il y a quelques semaines, il a fait une crise chez lui à Paris ».

    En ce qui concerne la décision des autorités marocaines d’annuler les cérémonies de la Fête du Trône et les raisons avancées à cet égard, le journaliste marocain a trouvé cette décision « illogique » et « injusutifiée » parce que « le virus Corona n’est plus aussi féroce qu’avant, la vie a repris son cours normal au Maroc, où les autorités ont par exemple autorisé la tenue de festivals à forte affluence ». « Et l’autre raison, la cérémonie d’allégeance (la cérémonie d’allégeance) dans la cour du Mechouar au Palais de Tétouan est longue, fatigante et publique, pendant laquelle le roi doit rester sur son cheval pour fidéliser ses sujets, cependant, actuellement et en raison de son état de santé, il ne peut pas le faire, il peut chuter à cause de la fatigue dont il souffre », a-t-il ajouté.

    Interrogé sur les frères Azaitar, Lmrabet a déclaré : « Selon la presse internationale, les frères Zuaiter résident au palais royal de Rabat, mais les services secrets marocains, à travers la presse marocaine qu’ils contrôlent, mènent contre eux une violente campagne médiatique. Les médias marocains, proches des services de renseignement, les critiquent périodiquement et les décrivent comme des « gangsters » et des « voleurs » qui ont été condamnés par la justice allemande, et ici je mets ces mots entre guillemets car ils ont été publiés dans la presse marocaine. Les questions que je me pose et que tout le monde au Maroc se pose sont les suivantes : Que se passe-t-il au Palais Royal de Rabat ? Le roi connaît-il le passé criminel de ses amis ? Sait-il qu’ils agissent sans entraves en son nom ? Enfin, question principale : le roi se rend-il compte que les frères Zuaiter, qui résident dans son palais, centre névralgique du magasin, font l’objet d’une violente campagne de presse orchestrée par ses services de renseignement ?

    « On peut dire que, d’après ce que l’on peut déduire des dépêches de la presse marocaine contrôlée par la police politique, une guerre totale a été déclarée par la cour royale et les membres de la famille royale contre les frères Zaaitar. Abu Zaitar est accusé de se comporter comme un hajib, et Hespress est allé jusqu’à menacer Abu Zaitar de finir, comme cela est arrivé à Raspoutine, c’est-à-dire de mourir par les proches du roi. On note également que le parquet n’a engagé aucune action en justice, et ceux qui ont agité les fils ont promis à la presse de s’en prendre aux frères Zaitar en toute impunité », indique-t-il.

    A la question de qui gouverne le Maroc, Lmrabet a répondu : « Toujours le roi, mais comme il est préoccupé par sa maladie, il y a un vent de Siba mais à l’intérieur du cellier et non à l’extérieur, car la guerre fait rage dans le palais royal.

    Questionné sur cette complicité entre l’Union européenne et Rabat, Lmrabet rappelle que « l’Espagne a besoin du Maroc pour contrôler sa frontière sud par laquelle passe l’immigration d’origine africaine, mais il s’agit d’un besoin raciste car selon des études menées par des organismes universitaires espagnols, sur les 10 immigrés qui ont traversé illégalement l’Espagne, seuls deux passent par le sud, et le reste, composé principalement d’immigrants latino-américains débarquant dans les aéroports espagnols sans aucune restriction ».

    D’après lui, au Maroc i j’y a aucune colère populaire. « Où est la colère populaire ? Je ne vois pas de colère populaire, les Marocains sont drogués depuis longtemps », a-t-il dit. « Si vous voulez me parler de la colère contre le Premier ministre Aziz Akhannouch, ils se trompent. Akhannouch n’est qu’une marionnette. Comme les précédents chefs de gouvernement, le vrai pouvoir au Maroc appartient à un petit groupe qui tourne autour du roi Mohammed VI ».

    « Quant à la normalisation avec « Israël », ajoute-t-il, je me demande comme vous, où sont passés ces millions de Marocains qui sont descendus dans la rue pour soutenir ce qu’ils disaient être leur première « cause sacrée » ? ». Ils sont en vacances. Même l’Union socialiste des forces populaires, l’un de ses fondateurs, lorsque ce parti s’appelait l’Union populaire des forces populaires, Mahdi Ben Barka, a été kidnappé et assassiné avec l’aide du Mossad israélien, ne condamne pas cette normalisation ».

    S’en prenant violemment à l’Union Européenne, Lmrabet a signalé que « l’Union européenne n’a jamais été gardienne des droits de l’homme, c’est un mythe mais un mensonge. La Commission européenne et son annexe, le Parlement européen, ont longtemps soutenu le régime autoritaire au Maroc. Fournir un système dont les prisons sont surpeuplées de prisonniers politiques, pratique la torture et ne respecte pas les droits de l’homme, et des systèmes utilisés pour espionner les journalistes et les militants des droits de l’homme, n’est pas seulement une honte mais un acte criminel. Et si Bruxelles confirme que ce programme ne sert qu’à espionner les téléphones impliqués dans l’immigration clandestine, alors il faut se demander pourquoi il a été présenté « discrètement » au Maroc. Il y a lieu de rappeler que le programme d’espionnage israélien Pegasus était censé être conçu pour espionner des terroristes et des criminels dangereux, mais il a été utilisé par les services de renseignement marocains pour espionner des Marocains et des Algériens ainsi que des journalistes et des responsables dans trois pays européens : l’Espagne, la France et Belgique ».

    Lire aussi : Maroc: Le Makhzen pointé du doigt dans le drame de Melilla

    Lire aussi : Le drame de Melilla menace les relations du Maroc avec l’Afrique

    #Maroc #Melilla #Migrants_africains #MohammedVI

  • Maroc: Diplomatie des bourses en Afrique

    Maroc: Diplomatie des bourses en Afrique

    Maroc, Afrique, bourses, lobbying, Union Africaine,

    Effectifs par pays des étudiants et stagiaires africains inscrits dans les établissements publics de formation au Maroc au titre de l’année académique 2012/2013

    2012-2013

    PaysBNBTotal
    1Angola1058113
    2Bénin16041201
    3Botswana77
    4Burkina Faso21345258
    5Burundi8516101
    6Cameroun12431155
    7Cap Vert8686
    8Congo14161202
    9Côte d’Ivoire248117365
    10Djibouti225196421
    11Erythrée1818
    12Ethiopie1414
    13Gabon12865193
    14Gambie41142
    15Ghana1716177
    16Guinée407102509
    17Guinée Bissau30721328
    18Guinée Equatoriale1402142
    19Kenya7474
    20Liberia9411105
    21Madagascar12811139
    22Malawi66
    23Mali350103453
    24Maurice22
    25Mauritanie10101291139
    26Mozambique213
    27Niger36078438
    28Nigeria641680
    29République Centrafricaine15837195
    30République Démocratique du Congo21043253
    31Rwanda511364
    32Sao-Tomé et Principe994103
    33Sénégal500100600
    34Sierra Leone66
    35Soudan471461
    36Soudan du Sud3535
    37Swaziland2222
    38Tanzanie11
    39Tchad19463257
    40Togo17845223
    41Union des Comores41433447
    42Zambie5050
    TOTAL667514138088

      Evolution des offres des bourses du Maroc au profit des pays de l’Afrique subsaharienne de 2003 à 2014

    #Maroc #Afrique #Lobbying #Bourses

  • Sommet UE-UA : Borrell assomme le Makhzen du Maroc

    Sommet UE-UA : Borrell assomme le Makhzen du Maroc

    Union Européenne, Union Africaine, Josep Borrell, République arabe sahraouie démocratique, RASD, Maroc, Sommet UE-UA,

    L’UE reconnaît qu’elle ne peut pas éviter la participation de la RASD aux réunions UE-Union africaine. C’est qui a annoncé le haut représentant/vice-président Josep Borrell i Fontelles au nom de la Commission européenne dans sa réponse à une question posée à ce sujet.

    Texte de la réponse :

    E-002180/2022

    Réponse donnée par le haut représentant/vice-président Josep Borrell i Fontelles au nom de la Commission européenne

    (5.8.2022)

    La position de l’UE en ce qui concerne la question du Sahara occidental est bien connue et n’a pas changé. L’UE soutient sans réserve les efforts déployés par le Secrétaire général des Nations unies et son envoyé personnel, M. Staffan de Mistura, afin de poursuivre le processus politique visant à parvenir à une solution politique juste, réaliste, pragmatique, durable et mutuellement acceptable à la question du Sahara occidental, qui repose sur le compromis en conformité avec les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, notamment la résolution 2602 du 29 octobre 2021. L’UE entretient des contacts réguliers avec l’envoyé personnel et est disposée à accompagner les efforts qu’il fournit pour relancer le processus de négociation.

    Conformément à la pratique établie, le sommet UE-Union africaine (UA) a été organisé conjointement, chaque organisation étant chargée d’inviter ses propres membres. C’est donc l’UA et non l’UE qui a décidé d’inviter ses membres, y compris la «République arabe sahraouie démocratique (RASD)», et l’UE n’a pas pu intervenir dans cette décision.

    Toutefois, cela n’a pas d’incidence sur la position de l’UE, qui continue à ne pas reconnaître la RASD. Aucun État membre ne reconnaît la RASD et sa participation au sommet ne modifie ni la position de l’UE ni celle de ses États membres.

    #Sahara_Occidental #Maroc #Union_Africaine #Union_Européenne #Sommet_UE_UA



  • L’UA appelle à une « action urgente » au Sahara occidental

    Sahara Occidental, Maroc, Union Africaine, Front Polisario, Bankole Adeoye,

    Le commissaire de l’UA pour les affaires politiques, la paix et la sécurité, Bankole Adeoye, a demandé samedi à Efe une « action politique urgente » pour résoudre le conflit du Sahara occidental. Adeoye a conclu samedi sa première visite dans les camps de réfugiés sahraouis en Algérie, où il a été reçu par le leader du POLISARIO et président de la RASD, Brahim Gali. Le commissaire de l’UA a estimé que l’objectif de cette première visite était de « montrer l’engagement de l’Union africaine dans le processus de résolution du conflit du Sahara occidental », considéré comme le plus ancien conflit du continent.

    L’UA a admis la RASD en 1984, après quoi le Maroc a quitté l’organisation en signe de protestation. Le Maroc, membre fondateur de l’OUA (Organisation de l’unité africaine), prédécesseur de l’UA, a réintégré l’organisation en 2017 et, depuis, celle-ci est devenue un nouvel espace de contestation sur la question de l’ancienne colonie espagnole, largement contrôlée par Rabat.

    Le différend sur le Sahara occidental, seul territoire africain sans statut post-colonial, est entré dans une nouvelle phase après que le Maroc et le POLISARIO ont déclaré en novembre 2020 qu’ils avaient rompu le cessez-le-feu qu’ils maintenaient depuis 1991, sous les auspices de l’ONU en 1991.

    Plus de 100.000 réfugiés vivent dans des camps près de la ville algérienne de Tindouf, non loin de la frontière marocaine.

    Swissinfo, 30/07/2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #Union_Africaine #Front_Polisario


  • Maroc: La CEN-SAD contre l’influence de l’Algérie au Sahel

    Maroc, Afrique, CEN-SAD, Union Africaine, Algérie, Sahel, Libye, Tunisie, Egypte,

    L’ambassadeur du Maroc à Tripoli a fait part du souhait des autorités Libyennes de voir notre pays donner une nouvelle dynamique à la CEN-SAD. Ce message lui a été transmis par le chef de la Diplomatie libyenne qui soutient que seule la redynamisation de cet éspace peut mettre fin aux tentatives de mainmise sur la région de la part de l’Algérie et des autres puissances africaines qui la soutiennent.
    Selon le résponsable libyen, la situation en Egypte, en Tunisie et en Lybie laissent les mains libres à l’Algérie et à ses alliés pour la domination de la région sahelo-saharienne et seul le Maroc à travers la CEN-SAD peut aider à faire contrepoids à cette hégémonie.
    A cet effet, Ouali Tagma, le directeur du Département Afrique au MAE marocain a élaboré une fiche sur l’organisation avec des recommandations pour un plan d’action à court terme.

    Fiche sur La CEN-SAD

    1/ La conférence
    Président en exercice actuel Président Tchadien DRISS DEBY ITNO

    Décisions du dernier Sommet Extraordinaire ( NDJAMENA 16 FEVRIER 2013)  :

    Adoption de la Convention révisée de la CEN-SAD
    Deux nouveaux organes ont été institués  :
    Le Conseil de Paix et de Sécurité  ;
    Le Conseil du développement durable
    La Conférence a demandé au Secrétariat Permanent de convoquer des réunions d’Experts pour la création effective de ces deux organes, et ce avant la tenue de la réunion du Conseil Exécutif prévue à Khartoum à la fin de l’année 2013.
    La Conférence a décidé de tenir sa prochaine session ordinaire à Rabat en 2014.

    Depuis la tenue de la dernière conférence, le Secrétariat Permanent n’a pas invité les pays membres à aucune réunion.

    Aujourd’hui le constat est  :
    Aucune réunion d’expert n’a été tenue pour l’exécution des recommandations de la dernière conférence  ;
    La date de la prochaine réunion du Conseil Exécutif prévue à Khartoum n’a pas encore été arrêtée  ;

    2/Le Secrétariat Permanent  : Son Siège est à Tripoli, sa direction est assurée par un Vice Secrétaire Général du Niger M. ABANI SANNI. Le Poste de Secrétaire permanent est vacant.

    3/ Le Conseil Exécutif  : Sa dernière réunion a été tenue à N’Djamena juste avant la Conférence, la prochaine réunion est prévue à Khartoum, bien que la date n’ait pas encore été arrêtée.

    4/la banque Sahélo saharienne pour le Développement et le Commerce

    Son siège est à Tripoli, 14 pays participent au capital de la Banque (le Maroc n’y participe pas) son Directeur General est de Nationalité libyenne.

    La Banque s’active, à travers des agences commerciales, dans les pays suivants  : Libye, Bénin, Burkina Faso, Centrafrique, Gambie, Ghana, Mali, Niger, Sénégal, Soudan, Tchad, Togo, Guinée Conakry, Côte d’Ivoire, et deux agences d’assurances en Libye et au Soudan.

    5/ Le Conseil Economique, Culturel et Social
    Son siège est à Bamako, à sa tête M. Moussa Bala Coulibaly de nationalité malienne.
    Le conseil connaît beaucoup de problèmes d’ordre financier et n’arrive pas à honorer sa mission.

    6/ le Conseil permanent de Paix et de Sécurité

    7/ le Conseil du développement Durable

    Recommandations  :

    La CEN-SAD constitue l’une des principales priorités de la diplomatie marocaine en Afrique sur laquelle Sa Majesté le Roi, que Dieu l’assiste, a insisté dans son message à la Conférence des Ambassadeurs.

    La mise en œuvre des Hautes Instructions Royales nécessitent d’entreprendre les actions suivantes pour la redynamisation de cet important espace pour le renforcement du positionnement de notre pays dans la zone sahélo saharienne.

    1-Procéder à la nomination à Tripoli d’un Haut fonctionnaire pour aider le Vice Secrétaire Général à organiser la prochaine réunion du Conseil Exécutif, le prochain sommet et la mise en œuvre des décisions relatives à la création du Conseil de paix et de Sécurité et du Conseil de Développement Durable.

    2- Préparer le terrain à la candidature de notre pays pour le Secrétariat Permanent

    3-Mener les démarches nécessaires pour obtenir le siège du Conseil de Paix et de Sécurité et en prendre la Direction.
    4-Elaborer en concertation avec le Secrétariat Permanent une stratégie Sahel qui sera le pendant et le complément des Stratégies UN et UE pour le Sahel.

    5-Entreprendre des consultations avec les Etats membres et avec les autres partenaires (UN-UE-France-USA-CEDEAO) pour une coopération ciblée.

    ————————————————————————

    Selon l’ancien ambassadeur américain à Rabat, Edward Gabriel, « depuis 2012, le Maroc tente discrètement de combler le vide de leadership au sein de la Communauté des États sahélo-sahariens (CEN-SAD) laissé par le renversement du colonel Kadhafi de Libye, en accueillant un sommet du groupement régional en octobre 2013. Plus récemment, la ministre adjointe des Affaires étrangères du Maroc, Mbarka Bouaida (qui se trouve être d’origine sahraouie), a eu de nouveaux entretiens avec le secrétaire général de la CEN-SAD au cours de la dernière semaine de janvier à Addis Abeba, où elle avait été envoyée pour mener des réunions informelles avec les délégations participant au 22e sommet de l’Union africaine (dont, bien sûr, le Maroc n’est pas membre) ».

    Gabriel indique que « Kadhafi a contribué à la création de la CEN-SAD à la fin des années 1990, et a fourni la majeure partie de son financement. Irritée par les tendances hégémoniques de Kadhafi, l’Algérie – seule parmi les États de la région – est restée en dehors, mais le Maroc a adhéré à partir de 2001. En juin 2012, Rabat a accueilli une réunion de la CEN-SAD visant à relancer l’organisation récemment orpheline ».

    Source : Maroc-leaks

    #Maroc #CEN_SAD #Algérie #Sahel

  • TICAD : L’UA appelle à la participation du Sahara occidental

    TICAD : L’UA appelle à la participation du Sahara occidental

    TICAD, Union Africaine, Sahara Occidental, Japon, Maroc,

    Le Maroc n’a pas réussi à convaincre les délégations africaines d’exclure la République sahraouie de la participation aux travaux du huitième sommet de la Conférence internationale de Tokyo sur le développement de l’Afrique (Ticad), prévu les 28 et 29 août à Tunis, le Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) ayant approuvé, jeudi à Lusaka, une résolution à travers laquelle il appelle à la participation de tous les pays africains à ce rendez-vous.

    Cette résolution a été approuvée au terme d’une séance à huis clos marquée par un long débat des ministres africains des affaires étrangères, dans le cadre de la 41e session du Conseil exécutif de l’UA dont les travaux se déroulent actuellement dans la capitale zambienne.

    Selon des sources bien informées, le représentant du Maroc a vainement tenté, lors de cette réunion, de convaincre l’ensemble des délégations africaines de la nécessité d’exclure la République arabe sahraouie démocratique (RASD), en avançant des arguments vains selon lesquels «le partenariat liant les pays africains au Japon ne s’inscrit pas dans le cadre de l’UA».

    Une tentative vouée à l’échec, selon les mêmes sources, en ce sens qu’aucun Etat, même ceux alliés au Makhzen, n’a soutenu la position marocaine. Bien au contraire, de nombreux ministres africains participants ont relevé la nécessité de demander au partenaire japonais d’adresser une invitation à tous les pays africains, y compris à la République sahraouie.

    Au terme de la séance, une mouture de la résolution rédigée par la présidente du Conseil, la ministre des Affaires étrangères du Sénégal, a inclus ce point et chargé la Commission de l’UA, avec à sa tête le président Moussa Faki, de tenir le Japon informé de la position africaine commune sur cette question.

    A noter que le sommet de la «Ticad» est un des plus éminents fora internationaux en matière de coopération au développement entre les pays africaines, le Japon et les instances internationales.

    El Moudjahid, 15/07/2022

    #Sahara_Occidental #Maroc #Japon #Union_Africaine #TICAD

  • La Zambie est fière d’accueillir le sommet de l’UA – Kasanda

    La Zambie est fière d’accueillir le sommet de l’UA – Kasanda

    Zambie, Union Africaine, Afrique,

    Ruth Chayinda, porte-parole en chef du gouvernement, CHUSHI KASANDA, a remercié l’Union africaine pour la confiance dont elle a fait preuve en accordant à la Zambie la possibilité d’accueillir la 4e réunion de coordination semestrielle de l’UA.

    Mme KASANDA a déclaré que la Zambie est fière d’accueillir cette importante réunion qui vise à faire passer l’Afrique à un autre niveau en renforçant l’unité et le développement.

    Dans un message de bienvenue adressé aux délégués de l’UA et transmis aujourd’hui à ZNBC News, Mme KASANDA a déclaré que la Zambie était heureuse d’accueillir cet événement.

    Elle a encouragé les délégués à rester sur place après la réunion et à profiter des nombreuses attractions touristiques que le pays a à offrir.

    La 4e réunion de coordination semestrielle de l’UA s’est ouverte à Lusaka jeudi et se poursuivra jusqu’à dimanche.

    ZNBC, 14/07/2022

    #Zambie #Union_Africaine #UA

  • L’UA appelle à améliorer la production agricole

    L’UA appelle à améliorer la production agricole

    Union Africaine, UA, Lusaka, agriculture, insécurité alimentaire,

    par Elias Shilangwa

    LUSAKA, 14 juillet (Xinhua) — La 41e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) s’est ouverte jeudi à Lusaka, la capitale de la Zambie, le pays hôte appelant les pays africains à renforcer la production agricole afin de lutter contre l’insécurité alimentaire.

    La réunion, composée des ministres des affaires étrangères des États membres, se tient sous le thème « Renforcer la résilience en matière de nutrition sur le continent africain : accélérer le capital humain, les communautés sociales et économiques et les mécanismes régionaux ». Il se déroule du 14 au 16 juillet.

    Le ministre zambien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Stanley Kakubo, a déclaré que le thème rappelait aux pays membres d’intensifier leurs efforts pour traduire le potentiel agricole du continent en croissance agricole afin d’éliminer la faim et la malnutrition.

    Il a déclaré que le continent était doté de diverses ressources naturelles pour améliorer la production agricole, notant que l’Afrique avait le potentiel d’être en sécurité alimentaire ainsi qu’un exportateur net de produits agricoles si la productivité était améliorée.

    Selon lui, les pays membres doivent profiter de l’entrée en vigueur de l’accord de la Zone de libre-échange continentale africaine (AfCTA) en assurant la valeur ajoutée des produits afin d’être compétitifs dans le commerce mondial.

    Le ministre a déclaré qu’il était nécessaire pour les pays africains de trouver des ressources financières alternatives afin de favoriser la compétitivité des produits africains ainsi que de rechercher des moyens innovants de réduire le coût du capital.

    Il a également appelé les États membres à renouveler leurs engagements à atteindre l’Agenda 2063, le plan de développement de l’Afrique pour parvenir à un développement socio-économique inclusif et durable sur une période de 50 ans, et ses programmes phares.

    Le président de la Commission de l’Union africaine (CUA), Moussa Faki Mahamat, a déclaré que le continent était confronté à divers défis qui ont exposé les pays à diverses vulnérabilités.

    Malgré les divers défis, les pays africains doivent se lever et montrer au monde qu’ils sont capables de résoudre leurs propres problèmes, a déclaré le président de la CUA, tout en exhortant les participants à la réunion à trouver des moyens de faire face à la diminution des contributions de l’organisation afin que l’Afrique voie une réduction en dépendance des partenaires.

    La ministre sénégalaise des Affaires étrangères, Aissata Tall Sall, a déclaré que l’intégration de la zone de libre-échange était indispensable à la quête de succès de l’Afrique.

    Elle a déclaré que l’entrée en vigueur de l’accord de libre-échange était le plus grand pas fait pour assurer le programme d’intégration du continent.

    Selon elle, les pays membres doivent être attachés à l’accord de libre-échange car il créera de la croissance et du développement pour le continent.

    C’était la première fois que la Zambie accueillait un événement de l’UA depuis 2001, lorsque la nation d’Afrique australe a accueilli le sommet qui a élaboré le plan de mise en œuvre de l’organisation dans le cadre du processus de transition de l’Organisation de l’unité africaine (OUA).

    La réunion devait recevoir des rapports sur la Conférence des États parties de l’Agence africaine des médicaments, l’opérationnalisation des Centres africains de contrôle des maladies (CDC), l’état de l’intégration régionale en Afrique et la division du travail entre l’UA et les organisations économiques régionales. communautés.

    La réunion sera suivie de la 4e réunion de coordination de mi-année de l’UA le 17 juillet, à laquelle 13 dirigeants africains sont attendus.

    Le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat (avant), prend la parole lors de la 41e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine à Lusaka, en Zambie, le 14 juillet 2022. La 41e session ordinaire du Conseil exécutif de l’Union africaine (UA) s’est ouverte à Lusaka jeudi avec le pays hôte appelant les pays africains à améliorer la production agricole afin de lutter contre l’insécurité alimentaire. (Xinhua/Martin Mbangweta)

    Source : Xinhua, 2022-07-15

    #UnionAfricaine #UA #Lusaka #Agriculture