Étiquette : Union Européenne

  • L’UE engage une action en justice contre le fabricant de vaccins AstraZeneca

    BRUXELLES (AP) – L’exécutif de l’Union européenne a annoncé lundi qu’il avait engagé une action en justice contre le fabricant de vaccins contre le coronavirus, AstraZeneca, qui n’a pas respecté les termes de son contrat avec le bloc des 27 pays.

    Le vaccin d’AstraZeneca a joué un rôle central dans la campagne de vaccination de l’Europe et a été l’un des piliers de la stratégie mondiale visant à fournir des vaccins aux pays les plus pauvres. Mais la lenteur des livraisons a frustré les Européens, qui ont tenu l’entreprise pour responsable d’un retard partiel dans le déploiement du vaccin.

    Le porte-parole de la Commission européenne, Stefan De Keersmaecker, a déclaré que Bruxelles avait lancé une action en justice contre AstraZeneca vendredi dernier « sur la base de violations de l’accord d’achat anticipé ».

    Il a précisé que la raison de cette action en justice était que « certains termes du contrat n’ont pas été respectés » et que « la société n’a pas été en mesure de proposer une stratégie fiable pour assurer une livraison des doses en temps voulu. »

    Le contrat d’AstraZeneca avec l’UE, signé par la Commission au nom des États membres en août dernier, prévoyait une distribution initiale de 300 millions de doses aux États membres, avec une option pour 100 millions supplémentaires.

    Le fabricant de médicaments britannico-suédois espérait livrer 80 millions de doses au cours du premier trimestre de 2021, mais seules 30 millions ont été envoyées. Selon la Commission, la société devrait désormais fournir 70 millions de doses au deuxième trimestre, au lieu des 180 millions qu’elle avait promis.

    AstraZeneca a déclaré dans un communiqué qu’elle « regrette » la décision de la Commission d’engager une action en justice et qu’elle se défendra « fermement » devant les tribunaux.

    « Nous pensons que tout litige est sans fondement et nous nous réjouissons de l’occasion qui nous est donnée de résoudre ce différend le plus rapidement possible », a déclaré AstraZeneca. Elle a déclaré que les livraisons s’améliorent « après une année sans précédent de découvertes scientifiques, de négociations très complexes et de défis de fabrication. »

    « Nous faisons des progrès en relevant les défis techniques et notre production s’améliore, mais le cycle de production d’un vaccin est très long, ce qui signifie que ces améliorations prennent du temps pour se traduire par une augmentation des doses de vaccins finis », a-t-elle ajouté.

    La société a déclaré vouloir continuer à « travailler de manière constructive avec la Commission européenne pour vacciner autant de personnes que possible. Plusieurs milliers de nos employés travaillant 24 heures sur 24 ont été animés par la passion d’aider le monde sans aucun profit. »

    Le vaccin d’AstraZeneca est moins cher et plus facile à utiliser que les vaccins concurrents de Pfizer et Moderna. Son utilisation a été approuvée dans plus de 50 pays, notamment par les 27 États membres de l’UE et l’Organisation mondiale de la santé. Les autorités américaines sont toujours en train d’évaluer le vaccin.

    La Commission a publiquement critiqué l’entreprise à plusieurs reprises et a lancé le mois dernier un mécanisme de résolution des litiges visant à régler à l’amiable leurs différends. Bruxelles a déclaré que son objectif était de garantir la livraison des vaccins en temps voulu.

    Elle a depuis déclaré que son option pour des doses supplémentaires d’AstraZeneca ne sera pas retenue.

    La semaine dernière, la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen, a annoncé qu’un nouveau contrat de vaccination allait être conclu avec BioNTech-Pfizer pour 1,8 milliard de doses pour la période 2021-23. Elle a précisé que le contrat garantira des doses pour les rappels, les vaccins adaptés aux nouvelles variantes et, potentiellement, les vaccins pour les enfants et les adolescents.

    Mme Von der Leyen a déclaré que l’UE, qui compte environ 450 millions d’habitants, a « déjà dépassé les 123 millions de vaccinations » et est en bonne voie pour avoir vacciné 70 % des adultes d’ici juillet. Auparavant, l’objectif était fixé à septembre.

    Associated Press, 26 avr 2021

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  • La Chine exhorte l’Union européenne à « cesser de semer la discorde » en mer de Chine méridionale

    BRUXELLES, 24 avril (Xinhua) — Les risques pour la sécurité en mer de Chine méridionale proviennent principalement de l’extérieur de la région, a déclaré samedi un porte-parole de la mission chinoise auprès de l’Union européenne, exhortant le bloc à cesser d’y semer la discorde.

    « La mer de Chine méridionale ne doit pas devenir un outil pour certains pays pour contenir et réprimer la Chine, encore moins un terrain de lutte pour la rivalité entre grandes puissances », a dit le porte-parole.

    Ses commentaires ont fait suite à un communiqué publié samedi par le Service européen pour l’action extérieure (SEAE). Le service diplomatique de l’Union européenne a affirmé que les tensions dans la région, « notamment la présence récente de grands navires chinois sur le récif Whitsun », mettent en danger la paix et la stabilité. Le communiqué du SEAE a également rappelé l’ »arbitrage en mer de Chine méridionale » de 2016.

    Le porte-parole de la mission chinoise a répondu que le récif de Niu’e (récif Whitsun) fait partie des îles chinoises Nansha et que le récif et ses eaux adjacentes ont toujours été des zones d’exploitation et des abris importants pour les bateaux de pêche chinois.

    « Des bateaux de pêche chinois opèrent récemment dans la région et s’y abritent du vent, ce qui est raisonnable et légal », a noté le porte-parole. « En quoi cela met-il en danger la paix et la stabilité régionales ? ».

    « Nous avons réitéré à plusieurs reprises que la souveraineté et les droits et intérêts de la Chine en mer de Chine méridionale se sont formés au cours de l’histoire et sont conformes au droit international », a-t-il poursuivi.

    Le porte-parole a également indiqué que le soi-disant tribunal arbitral de la mer de Chine méridionale avait été créé sur la base d’actes et de réclamations illégaux des Philippines. « Il n’a aucune légitimité et la sentence qu’il a délivrée est nulle et non avenue. La Chine n’accepte ni ne reconnaît ladite sentence, et rejette fermement toute réclamation ou action fondée sur elle ».

    Commentant la stratégie de l’Union européenne pour la coopération dans la région Indo-Pacifique, qui a été proposée lundi par le bloc, le porte-parole a souligné que la situation actuelle en mer de Chine méridionale est dans l’ensemble stable.

    La Chine maintient une communication étroite sur les questions pertinentes avec les pays de la région, y compris les Philippines, a déclaré le porte-parole, ajoutant que les pays de la région et au-delà ont clairement vu ces dernières années que « les facteurs de déstabilisation et les risques de sécurité en mer de Chine méridionale viennent principalement de l’extérieur de la région ».

    Il a finalement exhorté l’Union européenne « à respecter les efforts des pays de la région pour régler correctement les différends et maintenir la stabilité en mer de Chine méridionale, et à cesser d’y semer la discorde ».

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  • Les Américains vaccinés seront autorisés à visiter l’UE cet été (responsable)- un fonctionnaire

    Un haut responsable de l’Union européenne a déclaré dimanche que les Américains qui ont été vaccinés contre le COVID-19 devraient pouvoir se rendre en Europe d’ici l’été, assouplissant ainsi les restrictions de voyage existantes.

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré au New York Times que les 27 membres de l’Union accepteraient, sans condition, tous ceux qui sont vaccinés avec des vaccins approuvés » par l’Agence européenne des médicaments. L’agence a approuvé les trois vaccins utilisés aux États-Unis.

    « Les Américains, d’après ce que je peux voir, utilisent des vaccins approuvés par l’Agence européenne des médicaments », a déclaré Mme von der Leyen. « Cela permettra la libre circulation et les voyages vers l’Union européenne ».

    Elle n’a pas précisé quand les voyages pourraient reprendre. L’Union européenne a largement interrompu les voyages non essentiels il y a plus d’un an.

    Les pays de l’Union européenne ont convenu ce mois-ci de lancer des cartes de voyage COVID-19 qui permettraient aux personnes vaccinées contre la maladie, ayant récupéré d’une infection ou ayant été testées négatives, de voyager plus facilement.

    Reuters, 26 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Etats-Unis, visites, tourisme, coronavirus, covid 19, vaccin,

  • Le Sahel a besoin d’un sursaut civil et politique

    25/04/2021 – HR/VP Blog – Je me suis rendu cette semaine en Mauritanie, au Tchad et au Mali pour rencontrer les autorités, les assurer de l’engagement sans faille de l’Europe mais aussi souligner le besoin de davantage de résultats concrets en matière de sécurité comme de retour de l’état de droit et des services publics.

    La situation sécuritaire reste très préoccupante au Sahel. Un chiffre suffit à illustrer ce propos : dans le Centre du Mali, on relève chaque jour deux incidents sécuritaires graves impliquant morts et/ou blessés. Comment améliorer cette situation qu’aucun Etat européen ne tolérerait ? Comment consolider durablement les gains militaires ? Via un « sursaut civil et politique » comme il a été décidé au Sommet du G5 et de la Coalition Sahel qui s’est tenu à N’Djamena en février dernier.

    « Dans la lutte contre l’instabilité au Sahel, il ne suffit pas de reconquérir des territoires par la force. L’enjeu est avant tout de regagner la confiance des populations. Elles veulent voir des maitres d’école, des médecins, des juges. Autant, si ce n’est plus, que des militaires. « 

    Dans la lutte contre l’instabilité au Sahel, il ne suffit pas en effet de reconquérir des territoires par la force. L’enjeu est avant tout de regagner la confiance des populations : elles attendent un Etat exemplaire et un accès aux services de base et respectueux des droits de l’homme. Elles espèrent le retour de l’Etat, partout et pour tous. Elles veulent voir des maitres d’école, des médecins, des juges. Autant, si ce n’est plus, que des militaires. C’était un sujet central de la mission qui m’a conduit ces derniers jours en Mauritanie, puis au Tchad et au Mali.

    « Le Sahel est une des régions du monde où l’Union et ses Etats membres sont les plus engagés en faveur de la paix, de la stabilité et du développement. « 

    Comme exprimé déjà sur ce blog à plusieurs reprises (voir ici et là), le Sahel est une des régions du monde où l’Union et ses Etats membres sont les plus engagés en faveur de la paix, de la stabilité et du développement. Entre 2014 et 2020, l’UE et ses Etats membres y ont consacré 8,5 milliards d’euros en matière d’aide au développement, d’aide humanitaire, de sécurité et de défense. L’Union a aussi déployé dans la région trois missions de la politique de sécurité et de défense commune. Je n’avais cependant pas encore eu l’occasion de me rendre sur place, mes visites précédentes ayant été annulées en raison de la situation sanitaire.

    Un moment charnière pour le Sahel

    Mon déplacement cette semaine intervient à un moment charnière. Après le renforcement de l’action militaire décidé au Sommet de Pau début 2020, le Sommet du G5 Sahel (Burkina Faso, Mali, Mauritanie, Niger, Tchad) et de la Coalition Sahel qui s’est tenu à Ndjamena au Tchad il y a quelques semaines, a mis cette fois l’accent sur le retour de l’Etat de droit et des services publics dans les zones fragiles. C’est aussi l’axe central de la nouvelle stratégie pour le Sahel que le Conseil de l’UE vient d’adopter. C’est de cette réorientation que je souhaitais m’entretenir avec mes interlocuteurs sur place.

    « Les énormes défis auxquels la région est confrontée alimentent l’activité de groupes terroristes et contribuent au développement des trafics de drogue et d’êtres humains. Menaçant ainsi de déstabiliser les régions voisines et in fine l’Europe.  »

    Le Sahel est une région vaste et peu peuplée et des problèmes de gouvernance rendent difficile l’accès des populations aux services publics de base comme la justice, la santé, l’éducation et l’eau. La pauvreté et les inégalités se sont aussi creusées en raison d’une forte croissance démographique. Les énormes défis politiques, sociaux et économiques auxquels la région est confrontée alimentent l’activité de groupes terroristes et contribuent au développement des trafics de drogue et d’êtres humains. Menaçant ainsi de déstabiliser les régions voisines et in fine l’Europe.

    Le soutien de l’UE à l’intégrité territoriale et à la stabilité du Tchad

    Le programme initial de mon déplacement a cependant été bousculé par la mort du Président Idriss Déby du Tchad. J’ai tenu en effet à assister à ses obsèques à N’Djamena vendredi dernier pour manifester le soutien de l’UE au peuple tchadien dans ce moment difficile. Et exprimer notre attachement à l’intégrité territoriale et à la stabilité d’un pays qui joue depuis longtemps un rôle majeur dans la région, notamment sur le plan sécuritaire.

    Ma présence sur place m’a aussi donné l’occasion d’appeler à une conclusion rapide de la période de transition engagée après la mort du Président Deby et au renforcement de la cohésion du pays. Une nouvelle page s’ouvre pour le Tchad. Elle doit permettre de créer les bases d’un nouveau contrat social prenant en compte les aspirations des Tchadiennes et des Tchadiens sur le fondement des principes démocratiques.

    Le rôle important et croissant de la Mauritanie

    Ma mission avait commencé jeudi dernier en Mauritanie. Ce pays, qui a assuré la présidence du G5 jusqu’en février 2021, joue un rôle important et croissant dans la région. A Nouakchott, j’ai rencontré le Président Ghazouani, qui depuis son élection en 2019, a entrepris d’ouvrir l’espace politique. Je lui ai fait part de la reconnaissance de l’UE pour les efforts significatifs dans la lutte contre le terrorisme, les réseaux criminels et la migration irrégulière et de notre soutien à son ambitieux programme de réformes économiques et sociales.

    Enfin au Mali, j’ai rappelé à mes interlocuteurs des autorités de transition mises en place en août dernier – le Président Bah N’Daw, le Premier ministre Moctar Ouane et plusieurs de ses ministres, ainsi que le Président du Conseil National de Transition le Colonel Malck Diaw – notre soutien à la transition civile en cours qui doit mener le pays aux élections.

    « Il faut engager dès aujourd’hui les reformes clé nécessaires pour poser les bases d’un Mali véritablement nouveau. Plus de 8 des 18 mois prévus pour la transition sont déjà passés et il faut accélérer le rythme. « 

    Mais il faut aussi engager dès aujourd’hui les reformes clé nécessaires pour poser les bases d’un Mali véritablement nouveau. Plus de 8 des 18 mois prévus pour cette transition sont déjà passés et il faut accélérer le rythme. Dans un pays où l’on compte près de 350.000 personnes déplacés, un glissement dans le temps de la transition n’est pas une option. L’UE est prête à mobiliser 100M€ pour soutenir la préparation des élections et la mise en œuvre des réformes, sous réserve d’engagements et de progrès concrets.

    Le premier transfert démocratique du pouvoir au Niger

    Malheureusement, je n’ai pu me rendre au Niger comme initialement prévu, mais j’ai pu m’entretenir avec le Président Bazoum en marge des obsèques du Président Deby. J’ai salué le premier transfert démocratique de pouvoir de l’histoire du pays, intervenu il y a quelques semaines, et réitéré notre volonté le consolider le travail entrepris sous le mandat du Président Issouffou.

    Cette visite au Sahel se déroulait aussi bien entendu dans le contexte particulier de la pandémie de COVID-19 qui affecte gravement la région, notamment du fait de la fermeture prolongée des écoles. Elle a été l’occasion de souligner l’importance du soutien apporté par Team Europe aux pays de la région face à la pandémie.

    J’ai enfin profité de mon déplacement pour rendre hommage aux soldats français de l’opération Barkhane morts dans la région, ainsi que pour rendre visite aux missions européennes de formation présentes au Mali. J’ai pu également visiter le QG de l’opération française Barkhane à N’Djamena et échanger avec le Président Macron et les responsables militaires. Notre analyse commune est claire : des progrès ont été accomplis, grâce à une plus grande coordination des forces et une meilleure prise en charge de la sécurité par les troupes du G5 Sahel. Pour autant, la situation sécuritaire reste tendue et le niveau de violence élevé.

    « Des progrès ont été accomplis, grâce à une plus grande coordination des forces et une meilleure prise en charge de la sécurité par les troupes du G5 Sahel. Pour autant, la situation sécuritaire reste tendue et le niveau de violence élevé. « 

    Au-delà de notre responsabilité commune face à la menace du terrorisme, j’ai insisté pendant toute ma mission sur l’obligation de résultats qui nous lie, partenaires sahéliens et communauté internationale. Parce que l’absence de résultats aliène tôt ou tard nos populations et nos opinions. Nous devons montrer à nos citoyens que notre engagement massif porte des fruits. Le Sommet des Chefs d’Etat de la Coalition Sahel, prévu cet été, permettra de faire un premier bilan des avancées réalisées.

    EEAS, 25 avr 2021

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  • Mer de Chine méridionale : Déclaration du porte-parole sur les défis à la paix et à la stabilité

    Les tensions en mer de Chine méridionale, notamment la présence récente de grands navires chinois au récif de Whitsun, mettent en danger la paix et la stabilité dans la région.

    L’UE est attachée à des voies d’approvisionnement maritimes sûres, libres et ouvertes dans la région indo-pacifique, dans le plein respect du droit international, en particulier de la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM), dans l’intérêt de tous.

    L’UE réaffirme sa ferme opposition à toute action unilatérale susceptible de compromettre la stabilité régionale et l’ordre international fondé sur des règles. Nous exhortons toutes les parties à résoudre les différends par des moyens pacifiques, conformément au droit international, en particulier à la CNUDM, y compris ses mécanismes de règlement des différends. L’UE rappelle à cet égard la sentence arbitrale rendue en vertu de la CNUDM le 12 juillet 2016.

    L’UE soutient le processus mené par l’ASEAN en vue d’un code de conduite efficace, substantiel et juridiquement contraignant, qui ne devrait pas porter préjudice aux intérêts de tiers. L’UE exhorte toutes les parties à poursuivre des efforts sincères en vue de sa finalisation.

    EEAS, 24 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Chine, Mer de Chine méridionale, récif de Whitsun, CNUDM, Convention des Nations unies sur le droit de la mer,

  • L’UE reproche à la Chine de mettre en danger la paix en mer de Chine méridionale.

    L’Union européenne a appelé samedi la Chine à mettre en danger la paix en mer de Chine méridionale et a exhorté toutes les parties à se conformer à la décision d’un tribunal de 2016 qui a rejeté la plupart des revendications de souveraineté de la Chine dans cette mer, mais que Pékin a rejeté.

    L’UE a publié la semaine dernière une nouvelle politique visant à renforcer son influence dans la région indo-pacifique pour contrer la montée en puissance de la Chine.

    Vendredi, les Philippines ont protesté auprès de la Chine parce qu’elle n’a pas retiré ce qu’elles ont appelé des bateaux « menaçants » censés être manœuvrés par des milices maritimes autour du récif contesté de Whitsun, que Manille appelle le récif Julian Felipe.

    « Les tensions en mer de Chine méridionale, y compris la présence récente de grands navires chinois au récif de Whitsun, mettent en danger la paix et la stabilité dans la région », a déclaré un porte-parole de l’UE dans un communiqué samedi.

    L’UE a réitéré sa ferme opposition aux « actions unilatérales susceptibles de compromettre la stabilité régionale et l’ordre international fondé sur des règles ».

    Elle a exhorté toutes les parties à résoudre les différends de manière pacifique, conformément au droit international, et a mis en avant un arbitrage international de 2016 qui avait donné raison aux Philippines tout en invalidant la plupart des revendications de la Chine en mer de Chine méridionale.

    La Chine a rejeté l’accusation de l’UE selon laquelle ses navires au récif de Whitsun, que la Chine appelle Niu’E Jiao, avaient mis en danger la paix et la sécurité.

    Dans un communiqué publié samedi, la mission chinoise auprès de l’UE a réaffirmé que le récif faisait partie des îles Nansha, ou îles Spratly, et qu’il était « raisonnable et légal » pour les bateaux de pêche chinois d’y opérer et de s’abriter du vent.

    La déclaration chinoise a également insisté sur le fait que la souveraineté, les droits et les intérêts de la Chine en mer de Chine méridionale se sont formés au « long cours de l’histoire et conformément au droit international » et a rejeté la décision du tribunal de 2016 comme étant « nulle et non avenue ».

    « La mer de Chine méridionale ne devrait pas devenir un outil pour certains pays pour contenir et supprimer la Chine, et encore moins un terrain de lutte pour la rivalité entre grandes puissances », a déclaré la déclaration chinoise.

    La Chine s’inquiète de plus en plus du fait que l’Europe et d’autres pays tiennent compte de l’appel du président américain Joe Biden en faveur d’une « approche coordonnée » à l’égard de la Chine, qui s’est jusqu’à présent concrétisée sous la forme de sanctions concernant la répression sécuritaire à Hong Kong et le traitement des musulmans ouïghours.

    Le mois dernier, le secrétaire d’État américain Antony Blinken a déclaré que Washington « se tient aux côtés de son allié, les Philippines », face à la milice maritime chinoise qui se masse sur le récif de Whitsun.

    Reuters, 25 avr 2021

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  • Production d’énergie selon les règles de l’UE

    En 2019, la Commission européenne a présenté le contrat vert européen : D’ici à 2050, l’UE doit devenir neutre sur le plan climatique grâce à cette technologie. Mais l’accord concerne également les pays extérieurs à l’UE. Les chercheurs parlent de colonialisme vert. Qu’est-ce que c’est ?

    En avant toute vers le vert

    En 2019, la chef de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a annoncé la création du Green Deal européen (EGD). Un projet gigantesque qui devrait permettre à l’Union européenne de devenir neutre sur le plan climatique d’ici à 2050.

    Le catalogue complet de mesures, qui comprend même une nouvelle loi européenne sur le climat, intervient profondément dans les politiques énergétiques et environnementales des États. Des incitations financières doivent être créées pour rendre les industries respectueuses du climat plus attrayantes, et des prix plus élevés pour les combustibles fossiles doivent être introduits. Jusqu’à 150 milliards d’euros seront distribués aux régions touchées d’ici 2027.

    C’est merveilleux si des pays comme le Maroc sont en mesure de produire de l’hydrogène propre qui peut ensuite être transporté en Europe. Mais il n’est absolument pas certain que l’on puisse produire suffisamment d’énergie pour la population et l’économie marocaines. (Dr. Simone Claar)

    Mais bien sûr, le Green Deal ne concerne pas seulement les pays de l’UE. Les partenaires commerciaux de l’Union européenne sont également touchés. Par exemple, la production d’hydrogène au Maroc ou la politique en matière de biodiversité dans le cadre du programme Nature Africa sont concernées par le CDE.

    Le colonialisme vert

    Les acteurs des régions sont à peine impliqués. Le transfert de connaissances est également largement absent. Ainsi, sous le slogan de la durabilité, les relations de pouvoir inégales entre l’UE et les États africains sont reproduites. Ciani-Sophia Hoeder de RosaMag parle ici de colonialisme vert.

    Le Dr Simone Claar et son groupe de recherche « Glocalpower » à l’université de Kassel étudient également le fonctionnement de cette pratique colonialiste. Dans l’épisode actuel, elle s’entretient avec Jonas Junack, rédacteur en chef de detektor.fm, de son travail de recherche, des effets concrets du colonialisme vert et des moyens de le surmonter.

    Detektor.fm, 22 avr 2021

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  • L’UE dénoncée pour avoir fait du Maghreb et du Sahel ses gendarmes de la migration

    Rabat, 22 avr. (EFE) – Les pays du Maghreb et du Sahel jouent le rôle de « gendarmes de l’Union européenne » en matière de migration, notamment « en termes de militarisation et d’externalisation des frontières », ont dénoncé aujourd’hui six organisations de défense des droits des migrants dans une déclaration commune.

    Les organisations, basées au Maroc, au Niger, au Mali et en Europe, ont rédigé leur communiqué en réponse aux campagnes d’ »arrestations arbitraires et d’expulsions à chaud » de migrants, actuellement en cours, et pour dénoncer « les conditions inhumaines et les situations précaires et dangereuses » dans lesquelles vivent les migrants en Algérie, en Libye, au Maroc, en Tunisie et au Niger.

    La situation la plus grave est celle de l’Algérie, où depuis le début de l’année les ONG ont documenté l’expulsion de 3779 personnes vers le Niger (il y en avait 22 631 en 2020) ; le plus inquiétant est que les expulsions ont lieu en plein désert, les migrants étant abandonnés à la frontière et devant ensuite marcher des dizaines de kilomètres jusqu’au premier endroit habité.

    En Libye, au cours du seul mois de février, 3 400 migrants ont été expulsés après avoir été interceptés dans les eaux méditerranéennes « avec la complicité de l’agence européenne Frontex » ; en outre, ceux qui ne sont pas expulsés sont détenus dans des centres de détention où règnent « la surpopulation, le manque de nourriture et d’eau et de fréquents mauvais traitements ».

    Quant au Maroc, les signataires critiquent le fait que l’État dépense  » les millions d’euros  » qu’il reçoit de l’UE pour assurer  » le succès de ses opérations d’expulsion de migrants, que ce soit vers la frontière avec l’Algérie ou vers les pays du Sahel « , expulsions qui se font  » dans des conditions inhumaines et désastreuses, en violation de tous leurs droits « .

    Les migrants à Tunis seraient victimes d’une série d’agressions spécifiques à l’encontre des Africains subsahariens installés dans les quartiers pauvres du nord de la capitale, qui ont également perdu leur emploi en raison de la crise provoquée par le covid, ce qui les conduit à tenter encore et encore la dangereuse traversée de la Méditerranée vers l’Italie.

    Enfin, le communiqué fait également référence à la situation des migrants au Niger, un pays considéré comme le centre du Sahel à partir duquel se  » distribue  » le trafic de migrants subsahariens vers le Nord ; les signataires soulignent le rôle que Frontex et l’Organisation internationale pour les migrations peuvent avoir dans la consolidation des  » ghettos de migrants  » dans la région d’Agadez.

    Après avoir dénoncé la collusion entre l’UE et les pays précités, les signataires réclament enfin « une liberté totale de circulation et d’installation » pour tous les migrants. EFE

    Swissinfo, 22 avr 2021

    Etiquettes : Union Européenne, UE, Migration, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, sunsahariens,

  • Ancien négociateur en chef de l’UE sur le Brexit : « La France est la prochaine ».

    Roberto Vivaldelli

    Après le Royaume-Uni, la France pourrait être le prochain pays à quitter l’Union européenne. Pour le dire, ce n’est pas un « souverainiste » mais un pro-européen convaincu comme le républicain Michel Barnier, ancien ministre et ancien commissaire européen au marché intérieur et aux services et surtout négociateur en chef de l’Union européenne pour la mise en œuvre du Brexit. M. Barnier est un homme politique expérimenté et chevronné : après avoir été diplômé de l’Escp Europe à Paris en 1972 et avoir été élu au Parlement français pour la première fois en 1978, il a toujours vécu de la politique.

    Conservateur, rappelle le Post, il a été élu plusieurs fois député et sénateur et a occupé de nombreux postes importants : il a été ministre de l’environnement, ministre des affaires européennes, ministre des affaires étrangères en 2004-2005, ministre de l’agriculture et conseiller d’État de Nicolas Sarkozy. Depuis la fin des années 1990, les missions nationales de Barnier alternent avec des missions au niveau européen : de 1999 à 2004, il a été commissaire aux politiques régionales et à la réforme institutionnelle, en 2010, l’ancien président de la Commission José Manuel Barroso lui avait confié la responsabilité du marché intérieur et des services financiers, et en 2014, il a été nommé commissaire européen à l’industrie et à l’entrepreneuriat, après avoir défié Juncker pour le poste de président de la Commission et perdu.

    Ancien négociateur en chef de l’UE pour le Brexit : « La France pourrait quitter l’Union ».
    En bref, un CV respectable que celui de Barnier. Qui craint que sa France, un jour, ne suive les traces du Royaume-Uni et ne quitte l’Union européenne. En fait, noyer l’UE elle-même. Comme le rapporte le Telegraph, selon Michel Barnier, la France pourrait être la prochaine à quitter l’UE si le président Macron ne tire pas les leçons du Brexit sur des questions clés comme l’immigration. « Nous pourrions tirer nous-mêmes quelques leçons du Brexit. Il est maintenant trop tard pour le Royaume-Uni mais pas pour nous », a noté l’homme politique français.  » Demandons-nous : pourquoi ce pourcentage de 52 % [en faveur de la sortie de l’Union européenne] lors du référendum [sur le Brexit] ? 52% des citoyens ont voté contre Bruxelles, contre l’UE, à tel point qu’ils ont fini par quitter l’UE », a-t-il ajouté. L’une des raisons pour lesquelles le Royaume-Uni a quitté l’UE, a expliqué M. Barnier, concerne les politiques d’immigration. Une leçon que les autres États européens, à commencer par la France, doivent retenir s’ils ne veulent pas suivre les traces de Londres.

    « Nous pouvons trouver, non seulement au Royaume-Uni, mais ici en France, dans les régions du nord et de l’est, des citoyens qui veulent quitter l’UE. Ils disent que l’UE n’a pas répondu aux souhaits légitimes des citoyens, il y a des troubles sociaux ou de la colère, pourrait-on dire, parce qu’il n’y a pas de protection des frontières extérieures, certains disent que les flux d’immigration ont un impact sur nous, et aussi l’Europe est souvent critiquée pour sa bureaucratie et sa complexité », a expliqué M. Barnier.

    Le courant pro-européen de Barnier

    Comme le rapporte l’agence de presse Reuters, l’ancien négociateur en chef du Brexit pour le compte de l’Union européenne envisagerait de se présenter aux prochaines élections françaises. A tel point qu’en février dernier, l’ancien ministre français a lancé son propre courant au sein du parti des Républicains qui prend le nom de « Patriote et Européen ». Actuellement, les sondages ne semblent pas encourageants pour le président sortant Emmanuel Macron : à 12 mois de l’élection, seuls 35% des Français disent avoir confiance dans l’action du gouvernement concernant la gestion de la pandémie et seuls 45% ont une opinion favorable de Macron, selon deux récents sondages de l’Ifop. Pour défier Emmanuel Macron à droite, outre le modéré Barnier, il y aura sûrement Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, et l’ancien Les Républicains Xavier Bertrand. À gauche, le défi de Macron sera Jean-Luc Mélenchon et, probablement, la socialiste Anne Hidalgo, maire de Paris.

    Inside Over, 22 avr 2021

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  • L’Union européenne et le Japon tiennent des consultations sur la sécurité et la défense

    Le 15 avril, l’UE et le Japon ont tenu des consultations sur la sécurité et la défense par vidéoconférence. En particulier, ils ont discuté de la coopération opérationnelle pour la sécurité maritime, à la suite d’exercices navals conjoints dans le golfe d’Aden en octobre 2020 et dans la mer d’Oman en février 2021, ainsi que d’une escale portuaire conjointe à Djibouti en octobre 2020. L’UE et le Japon sont déterminés à poursuivre leur coopération pour protéger la liberté de navigation et promouvoir la sécurité maritime par des initiatives de formation et des activités opérationnelles en mer. Ils visent à étendre leur coopération à d’autres partenaires de la région indo-pacifique.

    En outre, l’UE et le Japon ont discuté du renforcement des capacités au profit des partenaires en Asie du Sud-Est et en Afrique et ont identifié des synergies et des pistes de coopération future dans ce domaine. Ils ont également discuté de la mise en œuvre d’activités dans le cadre du projet de l’UE «Renforcer la coopération en matière de sécurité en et avec l’Asie», qui facilite le partage d’expériences dans les domaines de la sécurité maritime, de la lutte contre le terrorisme, de la cybersécurité et de la gestion des crises. Enfin, ils ont abordé les implications des maladies infectieuses pour la sécurité et la défense.

    La réunion était coprésidée par Mme Alison Weston, chef de la Division des partenariats et des accords du Service européen pour l’action extérieure, et par M. Shogo Yoshitake, directeur de la Division de la politique européenne au ministère des Affaires étrangères du Japon, et M. Koji Yoshino, Directeur de la Division de la politique internationale au ministère de la Défense.

    EEAS, 15 avr 2021

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