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  • Campagne électorale axée sur les menaces planant sur l’Algérie

    Tags : Campagne électorale axée sur les menaces planant sur l’Algérie, Algérie, campagne électorale, élections municipales, dangers extérieurs, unité,

    Les journaux édités à l’Est du pays ont rapporté, dans leur livraison de dimanche, que la mise en garde contre les dangers auxquels l’Algérie est confrontée domine les discours des responsables de partis politiques durant les premiers jours de la campagne électorale pour les locales, prévues le 27 novembre courant.

    Dans ce contexte, le quotidien «Ennasr» a titré en page 5, «La souveraineté nationale et l’élargissement des pouvoirs des élus, thèmes des discours de la campagne électorale», relevant que le discours électoral des partis politiques participant aux prochaines élections n’a cessé d’alerter sur les menaces qui pèsent sur l’Algérie en tant que pays pivot dans la région et sur l’importance de la cohésion du front social, de la défense de la souveraineté nationale et de l’intégrité territoriale.

    Le même quotidien a ajouté que le discours des candidats aux prochaines locales n’a pas non plus négligé les dossiers liés au développement local et à l’élargissement des pouvoirs des élus. De son côté, le quotidien d’expression française «Le Quotidien de Constantine» a relayé les déplacements hier, samedi, de responsables de partis politiques dans les wilayas de l’Est du pays, pour parler de la gouvernance locale, notamment le président du Front El Moustakbel, Abdelaziz Belaid, qui a appelé depuis Mila au «changement des mentalités et des comportements pour avancer sur la bonne voie et parvenir à un changement qui ne peut se faire par décret ou par décision politique».

    Il a également appelé ses candidats, s’ils sont élus, à «la créativité dans la gestion et à répondre aux préoccupations des différents segments de la société», souligne la même publication qui a rapporté les déclarations du secrétaire général du Rassemblement national démocratique ((RND), Tayeb Zitouni, affirmant depuis El Tarf que «la population est appelée à participer massivement au prochain rendez-vous électoral pour exprimer son soutien aux dirigeants du pays face aux dangers géopolitiques qui entourent le pays».

    «L’Est Républicain», quotidien d’expression française édité à Annaba, a relevé le début «timide» de la campagne électorale pour les prochaines locales, quant à «Akher Saa», quotidien publié également à Annaba, a rapporté en page 2 que les candidats aux prochaines élections qui ont dénoncé la bureaucratie administrative au sujet des décisions liées au développement, ont plaidé dans leurs discours pour la révision du Code communal et de wilaya.

    L’Echo d’Oran, 08/11/2021

    #Algérie #Elections_locales #Campagne_électorale #Dangers-extérieurs #Menaces_extérieures

  • Algérie : Halte à la haine !

    A l’approche du rendez-vous électoral du 12 juin prochain, les prédateurs de la cohésion sociale redoublent d’efforts et se dé « chainent sur tous les fronts. En plus d’un Hirak totalement dévié de ses origines de changement, les contestations socioprofessionnelles dans certains secteurs économiques et administratifs sont une réalité et montrent preuve à l’appui la suite d’un agenda stratégique établi pour la déstabilisation de l’Algérie d’où ce regain prompt de manipulation et qui prend la forme d’une véritable campagne visant l’ordre public en vue de l’instauration d’un climat de confusion à la veille de l’important scrutin législatif. A ce propos, le général de corps d’Armée Saïd Chengriha, chef d’état-major de l’ANP, a dimanche lors de son allocution inaugurale des travaux du séminaire intitulé  » La Cyber-sécurité et la cyber-défense « ,a indiqué, que les sites et les réseaux sociaux constituent une  » tribune  » pour les réseaux du crime organisé, connus pour  » leur rancune et leur haine  » envers l’Algérie, qui a réussi à  » contrer leurs attaches et mettre en échec tous leurs plans et complots menés à travers le cyberespace « . Il a expliqué :  » Les sites et les réseaux sociaux ont constitué ainsi, une tribune pour les réseaux du crime organisé, connus pour leur rancune et leur haine envers l’Etat algérien, connu pour ses principes immuables, ses nobles valeurs humaines et sa Révolution de libération inégalée dans l’histoire, pour mener des campagnes subversives visant à porter préjudice à la stabilité et à semer la discorde entre les fils du même pays « . Dans ce contexte, le général de corps d’Armée a précisé que  » les tentatives de manipulation, la diffusion des messages de propagande, la promotion des idées subversives par ces réseaux ont, clairement, pour objectif de service des agendas hostiles qui sont désormais démarqués pour tous « .

    En effet, ces tentatives de manipulation font partie d’un agenda préétabli par des milieux à la fois occultes mais aussi connus. Un autre prétexte pour attirer l’ingérence étrangère. Et pour preuve, le MAK et Rachad, deux mouvements classés dans la liste du terrorisme, sautent sur l’occasion pour se hisser dans l’actualité. Ils supplient certaines capitales étrangères et des ONG hostiles à l’Algérie de faire un travail de sape à l’égard de l’Algérie et ses institutions. Ces appels n’étonnent pas de la part du MAK et de Rachad et répondent au  » mémoire  » que Ferhat Mehenni et Mohamed Larbi Zitout ont étudié avec le Makhzen et le Mossad. Aujourd’hui, il n’est plus question de douter que ces tentatives sont le fait de manipulation et de propagande dont l’attitude et l’adversité de ces aventuriers ne peuvent changer à l’égard de la Nation.

    C’est une erreur de le croire, ils ne sont pas en mesure de modifier leur haine contre la stabilité de l’Algérie et son épanouissement social et économique. Les raisons avancées pour justifier l’acharnement de ces aventuriers et autres acteurs de l’anarchie tendant à porter atteinte à l’essence même du climat ambiant à la paix sociale, renvoient fréquemment à la culture politicienne dénigrante, notion utilisée par les faibles dans un sens de haine, de rancunes et volontarisme affichés ainsi à toute stabilité du pays. Un activisme qui se caractérise par une adhésion sans faille tournée vers le mal au détriment du bien, mais aussi une réaction aux similitudes d’un environnement pollué des politiques.

    L’immersion dans la réalité populaire rend compte de la cohérence et de la convergence de la mobilisation autour de la stabilité du pays et la préservation de son avenir.

    L’ensemble de la communauté nationale prend de plus en plus conscience du danger qui la menace : les aventuriers, les mercenaires de réseaux sociaux. A ce sujet, le Chef d’état-major de l’ANP a précisé que la mission de protection, de sécurisation et de défense de notre cyberespace est une responsabilité collective, assurée par une stratégie nationale globale de cyber-sécurité, à laquelle nous devons tous adhérer, à commencer par le citoyen, qui doit prendre conscience des dangers des cyberespaces et respecter rigoureusement les mesures appropriées lors de l’utilisation des moyens technologiques, en passant par les experts « .
    B. C.

    Le Maghreb, 26-05-2021

    Etiquettes : Algérie, élections législatives, unité, union, haine, armée, MAK, Rachad,

  • Algérie/ Politique : l’heure est à la consolidation des institutions

    Sous un climat d’intranquillité qui dure depuis plus de deux ans et d’une étouffante crise économique, les autorités parviennent tout de même à maintenir l’échiquier en place et imposer, étape par étape, leur agenda.

    En dépit d’une contestation populaire massive de plus de deux ans, d’une pandémie mondiale et d’une crise économique étouffante, le système politique algérien a conservé l’avantage de l’initiative et à imposer son agenda. Cette démonstration de force va se poursuivre, contre vents et marées, par la tenue de législatives le mois prochain auxquelles participent 16 partis controversés et des indépendants sans ancrage.

    Mieux, les pouvoirs publics durcissent le ton et resserrent l’étau contre tout réfractaire à leur stratégie de bâtir une « Algérie nouvelle ». Bien que le climat soit au dissensus, ils ne laissent transparaître aucune hésitation, agissant comme s’ils naviguaient sur une mer d’huile. Leur dernière contre-offensive a ainsi ciblé le mouvement sécessionniste de Ferhat M’henni et l’organisation d’obédience islamiste Rachad en les inscrivant sur la liste des organisations terroristes. Aussi, désormais, le moindre témoignage de sympathie envers ces deux appareils politiques, dont les têtes se trouvent à l’étranger, sera considéré comme une apologie de la terreur et combattu comme telle.

    Vendredi dernier, les forces de l’ordre ont également empêché la marche hebdomadaire du Hirak et arrêté plusieurs activistes et journalistes avant de relâcher une partie d’entre eux. Ce serrage de vis s’ajoute à la fermeture de sites d’information jugés tendancieux en plus de la surveillance des réseaux sociaux.

    Cette main de fer qui ne s’embarrasse même pas d’un gant de velours s’explique, selon les décideurs, par la crainte d’un effondrement de l’Etat que la fin chaotique du régime de Bouteflika a failli provoquer. Voilà pourquoi, les gouvernants s’activent dans l’urgence à consolider les institutions républicaines en vue d’assurer leur pérennité dans un contexte géopolitique enflammé.

    Pour l’instant, c’est l’armée et les services de sécurité en général qui s’acquittent de la tâche ingrate d’éviter la dispersion des rangs de la communauté nationale, en faisant fi des accusations de restrictions des libertés et des droits. D’ailleurs, les dernières mises en garde du Haut-commissariat des Nations-Unies aux droits de l’homme n’ont eu, vraisemblablement, que peu d’effets sur les dirigeants. Il est vrai que les priorités du moment dépassent le souci de projeter une belle image à l’extérieur. L’heure est à la manifestation de la capacité à tenir les choses en main pour dissuader d’éventuelles convoitises. Les mésaventures des pays arabes à la suite des révoltes de 2011 forment un souvenir encore brûlant. Il ne faut donc pas s’attendre à un assouplissement de la gestion policière et judiciaire de la crise. Au contraire, toute tentative visant à empêcher le scrutin du 12 juin sera sévèrement punie, avertissent les autorités.

    Sauf que de nombreuses incertitudes planent toujours sur l’Algérie. Personne ne sait comment réagira le mouvement populaire dans les prochains jours et semaines. Au galop, le pouvoir a préféré s’appuyer sur un cheptel politique acquis mais discrédité que d’ouvrir les portes à d’autres alternatives. Mais tout semble indiquer que, en haut lieu, la nécessité du changement est déjà acceptée. Un changement, tout le monde l’admet, qui doit avoir une épaisseur plus consistante qu’une fine couche de cosmétiques.

    Mohamed Badaoui

    La Nation, 19 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Hirak, unité, serrer les rangs, dangers, instabilité, intégrité,

  • Algérie/ L’état de la raison

    Le pays est soumis à de fortes et multiples tensions. Fébrilité et nervosité dominent le climat national, alors que le contexte recommande plus que jamais lucidité politique et sens de la mesure. À tous les niveaux de l’État et de la société. L’état de la raison doit l’emporter sur toutes les excitations. Il faut impérativement faire prévaloir la clairvoyance en pareille circonstance. Le moindre dépassement peut s’avérer coûteux pour toute la nation.
    C’est un étrange paradoxe.

    Le pays n’a jamais été aussi près des deux extrêmes. Jamais le meilleur et le pire n’ont été aussi proches. Ils se côtoient sans pour autant se heurter. Pour l’instant. Il est vrai que le caractère inédit de la séquence historique ouverte depuis le 22 Février 2019 expose à tous les imprévus, aux fins périlleuses comme aux issues salutaires. Force est de constater que depuis la mise en échec du 5e mandat de Bouteflika, le processus tangue, se cherche et est parfois contrarié. Jusque-là, les enjeux à court terme l’emportent sur les énormes défis d’avenir que l’Algérie tout entière doit relever.

    L’accessoire parasite l’essentiel et la tactique écrase le stratégique. Peut-être par peur, sans doute faute d’ingénierie politique et parfois en raison du silence de ceux qui savent, le pays peine à se donner un modèle global qui correspond le mieux à l’expérience politique en cours et à ses exigences historiques. Il ne se trouve certainement pas dans les modèles éculés ou dans les recettes qui ont déjà échoué. Faut-il rappeler à ce propos, le mauvais départ de 1962 et le ratage mortel de 1988 ? Cette mémoire douloureuse doit tout au moins nous aider à ne pas commettre les mêmes erreurs. Une nation qui réussit est celle qui apprend et tire les leçons de ses échecs antérieurs. Mais encore mieux, celle qui sait forger des compromis en faisant le choix d’intégration et non d’exclusion. Celle qui n’humilie pas sa part intelligente tournée vers l’avenir au profit de sa portion qui s’accroche désespérément au passé désuet.

    C’est ce sillon d’espoir qu’il faut creuser et irriguer de toutes les sources intarissables que recèle l’Algérie. Une Algérie qui ne sera jamais construite par une partie aux dépens d’une autre. La victoire ne peut être que collective, la défaite serait pour tous. S’il est, en effet, important, le jeu du pouvoir demeure insignifiant devant la perspective historique que doit se donner l’Algérie. Une Algérie certes guettée par certains, mais surtout attendue par beaucoup. Elle est condamnée à réussir. Elle est appelée à surprendre comme sa jeunesse a su subjuguer le monde.

    Liberté, 16 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, pais sociale, expérience, avenir, dangers, unité, stabilité,

  • Algérie/Le devoir de dialogue et de responsabilité (Edito de Horizons)

    Le temps du dialogue constructif, soucieux du respect de la légalité, est une nécessité impérieuse pour mettre à bas la vile conjuration qui menace la stabilité de la nouvelle Algérie. La mission de subversion tous azimuts, confiée aux relais formatés dans les laboratoires de la déstabilisation, n’est plus un secret pour personne.

    Elle prend son origine dans la guerre de 4e génération menée désormais ouvertement par le sionisme aux frontières de l’Algérie, le Makhzen aux abois acquis à la guerre cybernétique et les puissances néocoloniales aux aguets.

    Les masques sont donc tombés, comme l’affirme l’éditorialiste d’El Djeïch. «Le processus de construction de la nouvelle Algérie se poursuivra au grand dam des ennemis qui ne sont pas plus grands qu’ils ne le sont réellement, qui ont surestimé la force et qui tentent avec mépris et condescendance de nager à contrecourant de l’Algérie en tant que territoire, peuple, histoire et valeurs», souligne El Djeïch. Le bastion de la résistance tiendra bon pour, encore une fois, sceller la victoire sur les prêcheurs de la printanisation chaotique.

    Dans un appel, un collectif de citoyens, de personnalités historiques, de chercheurs et d’éminents professeurs ont réaffirmé l’urgence du devoir de mobilisation autour de l’Etat national menacé dans son unité et sa souveraineté. «Les agissements incessants contre notre Etat national, ses institutions, ses symboles et son intégrité territoriale se multiplient et sont incessamment alimentés par l’intérieur et l’extérieur », lit-on dans une pétition signée notamment par la moujahida emblématique Djamila Boupacha, la constitutionnaliste Fatiha Benabou, le chercheur Ahmed Bensaâda, le docteur en lettres, en sciences humaines et en phiolosophie Abdelaghani Megherbi, le professeur Mohamed Bouhamidi et l’anthropologue Ahmed Ben Naoum.

    Vigilance donc. Mais aussi, un sens des responsabilités aigu et de sagesse pour surmonter ensemble la crise multidimensionnelle qui passe par la consolidation du front interne. Ce message a été réitéré par le gouvernement prêt au dialogue avec tous les partenaires sociaux pour la recherche de solutions adéquates et légales aux revendications socioprofessionnelles instrumentalisées par des éléments subversifs identifiés et au parcours connus.

    Horizons, 07 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Maroc, sionisme, unité, conspiration, mobilisation, chaos,

  • Algérie/ L’Aïd, le sens de la solidarité (Edito de Ouest Tribune)

    Des intempéries qui ont provoqué des dégâts considérables dans deux wilayas, les accidents de la circulation avec leur lot de victimes, l’Aid El Fitr et son corollaire, l’inflation que connaissent les produits agricoles depuis le début du mois de Ramadhan, les partis politiques n’arrivent pas à se faire entendre par les citoyens et même par les responsables centraux, tous occupés à trouver des solutions en une journée à des problèmes marqués par leur caractère récurent. C’est le tableau qu’offre l’Algérie à un jet de pierre d’une importante échéance électorale. Tous ces «indices» montrant une scène politique et sociale pas très en forme, amène à s’attendre à un démarrage assez peu remarquable de la campagne électorale. C’est ce que disent les quelques partis qui ont décidé de boycotter le prochaine scrutin.

    Il reste qu’au delà des aspects «assommants» en rapport avec la situation socioéconomique, il est entendu que les quelques jours qui nous séparent de l’Aid El Fitr ont tout de même quelques chose de magique au plans cultuel et sociétal. Ces jours où les quidams réclament leur part de bonheur, de solidarité et de vie tout simplement. Ils oublient les affres du quotidien et investissent l’espace public, tous fiers d’afficher leur présence et savourer, par la même, un sentiment difficilement définissable, mais qui existe depuis plus de quatorze siècles pour les musulmans. Les Algériens ne font pas exception, et à l’instar de tous les musulmans de la planète ils mettent beaucoup d’espoir dans Leilat El Kadr.

    Les Algériens qui ont le «génie» d’apprécier ces moments magiques, savent aussi l’importance qu’ils ont en période de paix, mais aussi lorsque la nation est en proie à des crises profondes. L’Aïd, plus qu’un moment de détente familiale et sociale, vient aussi rappeler à tous le droit légitime au bonheur, à la solidarité et à l’entraide. Cette année, l’Aid El Fitr ne dérogera pas à l a tradition, et la fièvre joyeuse que l’on ressent dans les soirée ramadanesques en témoigne. Les citoyens s’apprêtent à l’accueillir avec la même ferveur que d’habitude. Et ce n’est pas avec nostalgie que l’on voit passer le mois sacré. D’autres fêtes religieuses attendent le peuple algérien. C’est tant mieux pour la cohésion du peuple qui marque à chaque occasion son attachement à son pays. L’inflation, les inondations et la politique ne pourront jamais changer la joie des Algériens à l’approche de l’Aid El Fitr.

    Par Nabil G.

    Ouest Tribune, 06 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Ramadan, El Aïd, Aïd El Fatr, solidarité, clémence, entraide, cohésion, unité,

  • Joe Biden plaide pour l’unité et met en garde contre la menace chinoise lors d’un discours au Congrès.

    Le président Joe Biden a proposé un nouveau plan d’envergure de 1 800 milliards de dollars lors d’un discours devant une session conjointe du Congrès mercredi, implorant les législateurs républicains de travailler avec lui sur les questions qui divisent et de faire face à la concurrence acharnée de la Chine.

    Mettant en avant une vision d’investissements publics accrus financés par les riches, le président démocrate a exhorté les républicains, qui se sont jusqu’à présent résolument opposés à lui, à l’aider à adopter un large éventail de lois controversées, allant des impôts à la réforme de la police en passant par le contrôle des armes à feu et l’immigration.

    Les républicains sont restés pour la plupart silencieux pendant le discours, tandis que les démocrates ont applaudi le discours de M. Biden.

    M. Biden, qui a pris ses fonctions en janvier, a également lancé un appel passionné en faveur d’une augmentation des impôts sur les sociétés et les riches Américains afin de contribuer au financement de son « plan pour les familles américaines » de 1 800 milliards de dollars.

    « Il est temps que les entreprises américaines et les 1 % d’Américains les plus riches paient leur juste part – juste leur juste part », a déclaré M. Biden.

    Il a prononcé son plaidoyer à la Chambre des représentants lors d’un événement réduit cette année en raison de la pandémie, enlevant son masque pour s’adresser à un groupe d’environ 200 législateurs démocrates et républicains, à d’autres responsables et à des invités.

    M. Biden tente de trouver un terrain d’entente entre les républicains, qui s’opposent à l’augmentation des dépenses et aux hausses d’impôts nécessaires pour les financer, et les démocrates libéraux, qui souhaitent qu’il mette en œuvre des plans plus ambitieux.

    Il a déclaré qu’il était prêt à travailler avec les législateurs des deux côtés de l’allée pour parvenir à un accord, et il doit rencontrer les principaux législateurs démocrates et républicains à la Maison Blanche le 12 mai pour essayer de trouver un terrain d’entente.

    Il est loin d’être évident que Biden puisse vraiment amener les républicains à dépasser un profond clivage partisan, le Congrès étant polarisé et les démocrates ne détenant qu’une faible majorité.

    Il avait promis tout au long de la campagne présidentielle de 2020 de travailler avec les républicains, mais sa principale réalisation législative, un plan de relance contre la pandémie de 1 900 milliards de dollars, est passée sans vote républicain.

    Les républicains au Congrès ont déjà l’intention de réaliser des gains lors des élections législatives de mi-mandat en 2022, et alignent un parti divisé pour s’opposer à Biden. Beaucoup s’interrogent sur la sagesse d’adopter des politiques de dépenses plus agressives que ce que la plupart des alliés ou rivaux de Biden avaient prévu.

    La Maison-Blanche espère qu’au moins certains républicains se plieront à la volonté populaire. Les sondages montrent que la plupart des Américains sont favorables à une augmentation des investissements dans les écoles, l’éducation et les infrastructures, ainsi qu’à une taxation accrue des riches.

    La première réaction des républicains à son discours a été sceptique, et quelque peu dédaigneuse.

    « Tout cela aurait pu n’être qu’un courriel », a déclaré dans un tweet le représentant Kevin McCarthy, le principal républicain de la Chambre.

    L’aile gauche démocrate, en revanche, en voulait plus. Le représentant Jamaal Bowman, un démocrate libéral, a déclaré que les propositions de M. Biden sont importantes « mais ne vont pas aussi loin que ce dont nous aurions vraiment besoin pour résoudre la crise de l’emploi, du climat et des soins. »

    S’exprimant moins de quatre mois après que des manifestants fidèles au président de l’époque, Donald Trump, ont pris d’assaut le Capitole des États-Unis pour tenter d’annuler les résultats de l’élection, M. Biden a déclaré que l’Amérique était « à nouveau en mouvement ».

    « Nous avons regardé dans un abîme d’insurrection et d’autocratie – de pandémie et de douleur – et ‘nous, le peuple’, n’avons pas bronché », a-t-il déclaré. « Au moment même où nos adversaires étaient certains que nous allions nous séparer et échouer, nous nous sommes rassemblés – unis. »

    Biden a fait valoir que ses propositions pour les familles et les infrastructures, qui totalisent environ 4 000 milliards de dollars, représentent un investissement unique en son genre, vital pour l’avenir de l’Amérique.

    « Ce soir, je suis venu parler de crise – et d’opportunité », a-t-il dit. « De la reconstruction de notre nation – et de la revitalisation de notre démocratie. Et de gagner l’avenir de l’Amérique. »

    Les républicains affirment que la plupart des dépenses visent à satisfaire la base libérale de M. Biden et que les plans du président s’apparentent à du socialisme.

    M. Biden a déclaré que les plans de dépenses étaient nécessaires pour ne pas se laisser distancer par la Chine, que lui et son administration considèrent comme un défi stratégique majeur.

    « La Chine et d’autres pays se rapprochent rapidement de nous », a-t-il déclaré, ajoutant qu’il avait passé beaucoup de temps à discuter avec le président chinois Xi Jinping.

    « Il est très sérieux dans sa volonté de devenir la nation la plus importante et la plus conséquente du monde. Lui et d’autres, des autocrates, pensent que la démocratie ne peut pas rivaliser avec les autocraties au XXIe siècle. Il faut trop de temps pour obtenir un consensus. »

    PROPOSITION DE REFONTE DE LA FISCALITÉ

    Le plan de M. Biden prévoit 1 000 milliards de dollars de dépenses pour l’éducation et la garde d’enfants sur 10 ans et 800 milliards de dollars de crédits d’impôt destinés aux familles à revenus moyens et faibles. Il prévoit également 200 milliards de dollars pour l’enseignement préscolaire gratuit et universel et 109 milliards de dollars pour la gratuité des collèges communautaires, indépendamment du revenu, pendant deux ans, a indiqué la Maison Blanche.

    Le plan pour les familles américaines et le plan pour l’infrastructure et l’emploi que la Maison Blanche a présenté au début du mois pourraient représenter la plus importante transformation de l’économie par le gouvernement depuis des décennies.

    Pour financer ces plans, M. Biden a proposé une refonte du système fiscal américain, notamment une augmentation du taux d’imposition marginal supérieur pour les Américains les plus riches, qui passerait de 37 % à 39,6 %.

    M. Biden a proposé de presque doubler l’impôt sur les revenus d’investissement – connus sous le nom de gains en capital – pour les Américains qui gagnent plus d’un million de dollars. Le plan d’infrastructure de plus de 2 000 milliards de dollars est financé par une augmentation de l’impôt sur les sociétés.

    La nouvelle de la proposition d’impôt sur les gains en capital a fait chuter brièvement les marchés boursiers la semaine dernière.

    Le sénateur américain républicain Tim Scott a fait valoir dans sa réfutation du discours de M. Biden que ces propositions nuiraient à la croissance économique à long terme.

    « Notre meilleur avenir ne viendra pas des combines de Washington ou des rêves socialistes », a déclaré M. Scott, le seul Noir républicain du Sénat. « Il viendra de vous, le peuple américain », a-t-il ajouté.

    Il a également fait valoir que la présidence de Biden bénéficie d’une reprise économique pour laquelle Trump, un républicain, a préparé le terrain.

    Reuters, 29 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Joe Biden, unité, danger chinois, emploi, pandémie, chômage,