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  • Algérie. Les élections consolident la République

    Algérie, élections locales – Algérie. Les élections consolident la République

    A partir de demain, c’est le silence électoral. Les partis et les indépendants engagés dans la bataille sont censés arrêter toute action pour laisser aux électeurs le temps de la réflexion. Même si la tendance générale est au boycott en Algérie, on ne cessera jamais de dire que l‘acte électoral constitue pour les citoyens-électeurs, que nous sommes censés être, une démonstration de notre pleine citoyenneté. C’est par ce geste que nous confortons le modèle républicain auquel nous tenons tous. Cet acte, éminemment politique, renvoie aux fondements même de la nation et réaffirme le pouvoir qu’a le peuple sur sa destinée. Un pouvoir que les Algériens ont tendance à abandonner à une minorité de «citoyens-militants» qui dans la seule mobilisation de leurs premierd cercles parviennent à remporter des sièges à l’APN et bientôt dans les APC.

    Il va de soi qu’un simple discours ne pourra pas amener la société à revoir sa copie vis à vis de sa participation, aujourd’hui très modeste, aux élections. Mais disons que les trois jours qui nous séparent du jour J devraient, en principe, servir à sensibiliser les 24 millions d’électeurs. Il faut donc convaincre les Algériens sur le fait que le vote est un acte de citoyenneté, mais aussi un geste par lequel la société exerce son pouvoir légitime, celui de choisir ses gouvernants centraux et locaux. Il est entendu que depuis que les Républiques existent de par le monde, il a été clairement établi que les élections sont l’expression la plus moderne de la gouvernance, pour la simple raison qu’il y a dans cet acte une notion de réversibilité au sens où tout mandat est limité dans le temps. Au-delà des mauvaises expériences passées en Algérie et partout ailleurs dans le monde, il reste que fondamentalement, le scrutin du 27 novembre prochain est véritablement un rendez-vous crucial comme l’ont été les précédents et comme le seront les prochains.

    Cela pour dire qu’il n’y a pas d’alternative aux élections dans n’importe quel pays au monde et notamment en Algérie. Rappelons-nous, au cœur même de la tempête sécuritaire des années 90, c’était par le vote lors de la Présidentielle de 1995 que le peuple a dit son mot et rejeté l’islamisme radical et son pendant, le terrorisme sauvage. Aujourd’hui et deux ans après le formidable mouvement populaire qui fait entrer l’Algérie dans une nouvelle ère, la situation est différente, l’Algérie est apaisée et la société entrevoit son avenir avec sérénité malgré la double crise économique et sanitaire et les tentatives de déstabilisation dont elle fait l’objet. Un état de fait qui conforte l’importance du rendez-vous électoral, car c’est à travers des actes pareils que se construisent les grandes nations.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest tribune, 23/11/2021

    #Algérie #Elections

  • Algérie : Tribulations d’un raboteur d’urnes !

    par El-Houari Dilmi

    Finalement, deux sur trois électeurs algériens ont boudé les urnes, un record historique ! Mais le Président Tebboune avait déjà tranché en déclarant au sortir d’un bureau de vote : « le taux de participation ne m’intéresse pas ». Mais quel sort et quelle crédibilité pour une nouvelle APN, élue sans les deux tiers des citoyens-électeurs ? C’est que l’Algérien semble avoir divorcé d’avec la chose politique, sans possibilité de réconciliation aucune ; du moins pas avant longtemps… Comme cela se fait sous d’autres cieux, annuler les résultats de ce scrutin législatif, marqué par une abstention record, et re-convoquer les Algériens aux urnes est-il un scénario possible et imaginable chez nous ?

    Alors là, la question est de savoir par quel moyen «possible et imaginable» peut-on faire avancer le schmilblick dans un pays où «, porter » un mandat (sur son bon dos !) est plus un métier qui rapporte gros qu’une vocation à servir son semblable ? De quoi boucher un coin à un raboteur d’urnes ! Mais au-delà des discours logorrhéiques et tout le déluge de postillons qui va avec, le raboteur d’urnes mène un combat, perdu d’avance, contre les «francs tricheurs», les trompeurs en col usé, les abuseurs de confiance, les racleurs de fonds de poche, les kleptomanes à la main d’or, les accrocs des pourboires en dessous de table et de toute l’engeance, qui, au travers des interstices de l’arrière-pays, consultent les marabouts bénévoles pour se soigner des méchantes addictions aux sous happés dans la main des autres.

    Né avec une louche à la main et sept pieds plats, le raboteur d’urnes, avant la sortie dans la rue du peuple des votants, a une priorité absolue : s’abriter des coups de burin des vilaines tentations. Des ruades imparables des gens cachés derrière des bureaux invisibles. Des planches à savonner, glissées sous son pied hésitant, par des candidateurs aigris et envieux. De son salaire maigrelet qui ne va jamais plus loin que le premier caprice de son dernier-né. Des apartés top secrets autour de son métier à raboter.

    Alors pour fuir loin, très loin de tout ce monde qui pourrit par la tête, le raboteur d’urnes garde à l’esprit cette vérité «tuante» que de l’oseille mal acquise, à défaut de l’expédier au paradis, ne dispense pas les autres de finir cramés, suspendus aux esses de la géhenne. Et le raboteur d’urnes continua à faire son boulot jusqu’au jour où il décida, seul contre tous, de mener la croisade contre tous les carnassiers aux crocs ensanglantés. Mais à 50 berges et 11 jours exactement, le raboteur d’urnes se rendit compte qu’il valait mieux pour lui se remplir la poche gauche pour ne pas se sentir obligé de rafler la mise de la main baladeuse droite. Il troqua alors sa cécité provoquée contre un baluchon de sous fripés.

    Pris la patte dans le piège à loups élevés dans les arrière-boutiques, le raboteur d’urnes, dans un geste de prestidigitateur à la main en plastique, tenta de faire disparaître l’objet du délit sous l’œil languissant du candidateur-gorille, venu lui entonner l’hallali de sa liberté. Dans le logographe du jugement, l’avant-dernier, l’on fera réciter au raboteur d’urnes la pochetée, ses droits garantis par la loi : ceux de ne jamais se faire flasher les babines mouillées, même s’il n’est pas illicite de boire à coups de rasades dans les grosses bassines de la « chkara ».

    Dans les manchettes des journaux aux plumes cyanurées, l’on écrira que le raboteur d’urnes passa sa vie à purger sa peine en méditant sur la forme bizarre de ces boîtes à fente trop carrées pour contenir des idées trop rondes… !

    Le Quotidien d’Oran, 14 juin 2021

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  • Algérie : Il était…«Urne» fois

    « En vrac » par Madjid Khelassi : Il était…«Urne» fois

    Les algériens boudent les urnes, raz de marée abstentionniste , Alger à la recherche de votants…Les titres de la presse quotidienne, font à peu près la même «Une», au sujet des élections législatives de ce samedi 12 juin 2021.

    Les algériens et l’urne….Vieille histoire pas toujours mémorable et ce depuis l’indépendance. Histoire qui a toujours suscité des quiproquos et malentendus et engendrer des discordes et des leurres.

    1962 , Ben Bella est porté au pouvoir via la magie de l’indépendance qui exonéra le premier président de l’Algérie de toute discussion quant à ce plébiscite moral.

    1965, Ben Bella est renversé et l’Algérie s’installe dans une mécanique électorale qui échappe au peuple. Boumedienne régna sans se soucier de l’alternance jusqu’à sa mort.

    Chadli qui inaugura une sorte d’ouverture ( Infitah disait-on) politique et social, qui permit aux algériens de voyager en toute liberté vers d’autres contrées , gouverna presque avec l’aval du peuple malgré des scores à la soviétique dans les différentes consultations électorales.

    Puis vint Zeroual qui claqua la porte d’un pouvoir qui ne lui convenait pas.

    Et puis Boutef et re- Boutef pendant 20 ans, avec une urne presque funéraire, tellement toute velléité de contestation électorale fut inexistante .

    Février 2019…Boutef est renvoyé par la rue algérienne sans passage par les urnes.

    Et Urne…fois n’est pas coutume, c’était le peuple qui démettait le Président .

    Hirak , Covid , élection de Tebboune , révision constitutionnelle…L’urne maigrelette comme jamais fut encore la règle d’airain.

    Parlement dissous, trouble et état thymique quant à la suite. Campagne de vaccination du peuple et campagne des législatives des postulants.

    12 juin 2021, Tebboune déclare -en accomplissant son devoir électoral- : « le taux de participation ne m’intéresse pas, et ce qui m’ importe c’est que ceux qui sortiront de l’urne détiendront la légitimité populaire qui leur permettra demain d’exercer le pouvoir législatif ».

    La messe est dite…L’urne, même rachitique prévaudra.

    Quid de la future assemblée , de la couleur de ses représentants….mystère et boule de gomme.

    La future chambre basse sera- t-elle un patchwork de parlementaires dissertant sur de fugaces épiphanies politiques ? Ou ira-t-on jusqu’à dire : il était…Urne fois , un parlement qui ne représente que lui-même ? Le diable est dans le moindre détail .

    La Nation, 14 juin 2021

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  • Algérie : Un vote et de nombreuses attentes

    Législatives anticipées: Un vote et de nombreuses attentes

    par R. N.

    Ce sont 24.425.187 électeurs dont 23.522.322 inscrits dans les circonscriptions de l’intérieur du pays qui sont appelés à se rendre, aujourd’hui, aux urnes pour élire les 407 députés de l’Assemblée Nationale Populaire pour un mandat de cinq ans.

    Parmi cette masse d’électeurs, 902.865 sont recensés au niveau de la Communauté nationale à l’étranger et dont le vote a commencé hier à travers 357 bureaux répartis sur 4 zones. En outre, plus de 2.000 électeurs votent depuis 2 jours dans les 139 bureaux itinérants qui sillonnent le sud du pays et ses régions enclavées.

    Ces chiffres ont été rendus officiellement publics par l’ANIE, l’Autorité nationale indépendante des élections, après «examen des recours». Appelés à voter dans 61.543 bureaux répartis sur 13.000 centres, les électeurs devraient pourvoir les sièges de l’hémicycle du boulevard Zighout Youcef pour une 9ème législature après dissolution, en février dernier, par décret présidentiel de celle élue en 2017. La nouvelle assemblée devra représenter 58 circonscriptions électorales (contre 48 auparavant), en comptant depuis le début de l’année en cours, après leur promotion en nouvelles wilayas, de 10 circonscriptions administratives, en plus des 4 zones pour le vote de la Communauté nationale établie à l’étranger.

    A ces législatives anticipées participent 28 partis politiques avec 646 listes constituées de 10.468 candidats, soit moins que les Indépendants qui ont présenté 837 listes de 12.086 candidats.

    Une tendance qualifiée par l’APS d’«inédite qui dénote, selon des observateurs, la volonté de la société civile de jouer un rôle plus actif au sein des institutions». L’ANIE a, par ailleurs, noté que «plus de 13.000 jeunes sont candidats à ces élections aux côtés de 8.305 femmes. «Le nombre de candidats de niveau universitaire atteint, quant à lui, 19.942, soit 74 % de l’ensemble des candidats», a relevé le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, estimant que «ce fait indique que la prochaine APN connaîtra une véritable dynamique». Il a en même temps indiqué que «les moins de 40 ans représentent au moins 65 % des candidats, et que son instance a dénombré 309 listes dont les candidats sont à 100% universitaires et une liste 100% femmes»

    Les promesses et assurances de l’ANIE

    Charfi s’est «félicité du déroulement de la campagne électorale sans incidents, une campagne au cours de laquelle les intervenants ont insisté sur la réhabilitation de l’APN dans son rôle de législateur, de promoteur du développement économique et de porte-voix des préoccupations des citoyens».

    Chargé de superviser le processus électoral de bout en bout, l’ANIE a reçu, jeudi dernier, en son siège établi à Club des Pins, la visite du président de la République lors de laquelle il a déclaré aux médias que «le citoyen sera souverain dans le choix de ses représentants à la prochaine Assemblée populaire nationale». Il a affirmé que «les urnes trancheront et conforteront le choix du peuple», ajoutant que «l’ère des quotas est révolue, maintenant que les lois régissant le processus électoral sont respectées, conformément à la Constitution et à la nouvelle loi organique sur les élections, et ce pour asseoir une nouvelle ère en Algérie conformément aux engagements». Le président de la République a donné des directives à l’effet, note l’APS, de «veiller à la protection des voix des Algériens, et opérer la rupture avec les anciennes pratiques, de nature à entamer la confiance du citoyen en ses institutions». Cette échéance est-il rapporté au nom du président de la République «offre, pour la première fois, l’opportunité aux jeunes et aux candidats aux finances limitées, de représenter le peuple, notamment après que le processus électoral a été mis à l’abri de l’argent, sale ou pas, ce qui garantit une véritable représentation du citoyen». Selon les médias, le président de la République a, en outre, souligné à l’adresse des responsables de la salle des opérations de l’ANIE que «vous êtes les garants de la confiance que placera le citoyen en ses institutions à l’avenir», tout en rappelant qu’il avait «entamé pour une première étape, le renouvellement de l’Institution législative qui sera suivi des élections des assemblées communales et de wilayas, des instances très proches du citoyen». Charfi lui a assuré que «l’ANIE veille à ce que toutes les conditions soient réunies pour permettre aux citoyens d’accomplir et de s’acquitter de leur devoir électoral dans un climat de quiétude, le jour du scrutin, pour lequel 1,2 milliard de bulletins de vote ont été imprimés et acheminés vers les bureaux de vote». Il a noté qu’ «il faut que les Algériens puissent voter là où ils se trouvent. C’est une véritable gageure, et nous avons accompli un formidable travail».

    Dans un autre rendez-vous médiatique, le président de l’ANIE a fait savoir que l’encadrement du dispositif électoral est constitué de 600.000 membres. «Les personnes qui encadrent le dispositif électoral doivent répondre à des conditions morales, techniques et juridiques particulières. C’est dire que leur choix et la vérification de tous les facteurs est une opération très délicate», a-t-il assuré.

    «L’armée s’abstient de s’immiscer dans tout processus électoral»

    Selon le président de l’ANIE, «un total de 10.000 encadreurs de bureaux de vote qui seront chargés de former les autres membres ont bénéficié d’une formation, lors de la première session tenue par visioconférence».

    Avant sa visite au siège de l’ANIE, le président de la République a réuni, mardi dernier, le Haut Conseil de sécurité pour «l’évaluation des préparatifs des élections législatives». A cette occasion, il a affirmé que «toutes les garanties constitutionnelles, juridiques et réglementaires sont réunies pour protéger la volonté populaire et la régularité de l’opération électorale, en concrétisation des dispositions des articles 7 et 8 de la Constitution». Il a en même temps donné instruction au ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire et aux responsables des corps de sécurité «de sécuriser l’opération électorale, notamment les bureaux de vote, conformément aux dispositions de la loi régissant et encadrant les élections qui garantit à l’électeur la liberté de vote et criminalise toute atteinte à l’exercice de ce droit consacré par la Constitution». Dans son numéro paru la semaine dernière, la revue ‘El Djeich’, porte-voix officiel de l’état major de l’ANP, a affirmé dans son éditorial que : «l’Armée nationale populaire est une armée républicaine qui continuera, à tout jamais, de s’acquitter de ses missions constitutionnelles (…) en s’abstenant ainsi de s’immiscer dans tout processus électoral», ajoutant que «son unique rôle consistera à réunir les conditions idoines à même d’assurer son déroulement en toute sécurité et permettre ainsi à notre peuple d’exprimer librement et en toute transparence, son choixé».

    Il est rappelé que «ces élections législatives sont régies par la loi organique relative au régime électoral, modifiée et complétée, dont les nouvelles dispositions instaurent un nouveau mode de scrutin à savoir le scrutin de liste ouverte à la proportionnelle avec vote préférentiel sans panachage, qui donne lieu à une répartition des sièges proportionnelle au nombre de voix obtenues par chaque liste avec application de la règle du plus fort reste. Dispositions qui permettent aux électeurs de choisir les candidats, contrairement au scrutin à liste bloquée ou liste fermée dans lequel les électeurs ne peuvent pas modifier la composition et l’ordre des candidats sur une liste». Un mode qualifié par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, de «tournant» et de «changement radical par la voie pacifique et institutionnelle». Il a estimé que «la loi organique relative au régime électoral se distingue également par rapport aux précédentes par la limitation des mandats parlementaires à deux et encourage la participation des jeunes à la vie politique». Elle entend, a-t-il affirmé «réhabiliter le mérite et surtout éloigner l’argent de toute influence sur le libre choix des électeurs».

    «Réunir les Algériens par delà les différentes idéologies»

    Charfi a déclaré dans cet ordre d’idées que «lors de l’opération du traitement des dossiers de candidatures, l’ANIE était capable, à la fois, d’écarter toute tentation de quotas, et en même temps de combattre l’argent sale, tel que prévu par la loi dont les dispositions sont claires en incriminant la notoriété de fréquentation des milieux de l’argent sale». Il a rappelé que «la Charte d’éthique des pratiques électorales signée par les représentants des partis politiques et des listes d’indépendants, au lancement de la campagne électorale, a donné ses fruits, le discours politique a évolué. Il y a du respect entre les candidats et aucun dérapage n’a été relevé». Il a soutenu ainsi que «nous avons constaté une évolution très positive sortant de la logique de négociation à la logique de dialogue, ce qui ouvre une fenêtre sur les perspectives de construction d’un consensus national autour du projet de société qui doit réunir tous les Algériens par delà les différences idéologiques, religieuses et ethniques». En mettant en avant «l’engouement constaté pour les candidatures aux législatives anticipées», il a promis que «le taux de participation au scrutin du 12 juin sera plus important par rapport à celui enregistré lors du référendum sur la révision de la Constitution». Interrogé sur le délai pour l’annonce, par son instance, des résultats du scrutin, Charfi a souligné qu’ «une déclaration concernant le paysage politique pourrait être faite au bout de 4 à 5 jours» parce que, a-t-dit, «le mode de comptage des voix est plus complexe avec le nouveau mode de scrutin retenu dans la nouvelle loi portant régime électoral». Il avertit que «cela ne peut pas se faire en 24 heures. On ne peut pas avoir les résultats ni le lendemain, ni le surlendemain».

    Il a toutefois assuré que «la meilleure garantie de transparence du scrutin du 12 juin reste le contrôle exercé par la société, les partis politiques, et les Indépendants dont des représentants seront présents dans tous les bureaux de vote, pour la première fois, des représentants de partis politiques et de listes des indépendants seront présents, dans les commissions de wilayas pour assister au contrôle ultime qui permettra d’arrêter la liste des membres du Parlement». Il a fait savoir que «ces représentants recevront, en plus, des copies des PV de dépouillement au niveau des bureaux de vote, et des copies de PV de centralisation au niveau des commissions communales et de wilaya».

    Au passage, il est noté qu’après son amendement le 1er novembre 2020, la Constitution stipule dans son article 103 que «le gouvernement est dirigé par un Premier ministre lorsqu’il résulte des élections législatives une majorité présidentielle et par un Chef du gouvernement lorsqu’il en résulte une majorité parlementaire».

    Le Quotidien d’Oran, 12 juin 2021

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  • Algérie : Quelle APN sortira des urnes ?

    Les élections législatives anticipées de ce 12 juin suscitent une grande curiosité de la part des Algériens en général et des observateurs en particulier.

    Un intérêt qui s’explique pour différentes raisons. Il y a d’abord le contexte politique puisque ces élections, anticipées, rappelons-le, interviennent suite aux événements qu’a connus le pays depuis l’année 2019 avec les grandioses manifestations qui ont mis fin au règne de l’ancien Président Abdelaziz Bouteflika et de son de régime suivies de l’élection présidentielle du 12 décembre 2019 et le référendum sur la Constitutio du 1er novembre 2020 qui entre dans le cadre de l’agenda politique mis en route par le nouveau régime. Un agenda qui n’a pas suscité l’adhésion d’une partie de la classe politique qui a, par conséquent, boycotté cette démarche. Cette partie de la classe politique a maintenu le cap en appelant au boycott des législatives u en plaidant pour la non participation. D’où l’intérêt que suscite ce scrutin où sera observée à la loupe le taux de participation des électeurs. En ce sens le taux de participation constitue un enjeu majeur de ce rendez-vous électoral. C’est ainsi que durant la campagne électorale les partis politiques et les indépendants prenant part au scrutin n’ont eu de cesse d’appeler les Algériens à aller en masse aux urnes. Les partis qui ont boycottés le scrutin, interdits de faire campagne pour leur choix politique, ont néanmoins réitéré, à travers des communiqués, leur rejet de cette élection invitant par conséquent les Algériens à s’abstenir d’aller aux urnes. Cette élection aura aussi la particularité, et c’est aussi une conséquence de la révolution du 22 février, d’être totalement indécise.

    C’est à tout le moins ce que pensent nombre d’Algériens et d’observateurs. Il est vrai que pour la première fois depuis l’avènement du pluralisme politique en Algérie des partis, comme le FLN et le RND, ne partent pas dans cette course électorale avec les faveurs des pronostics. En effet, ces deux part s, qui ont dominé la scène politique nationale depuis l’ouverture politique, ont gagné toutes les élections depuis 1997. Que ce soit à l’Assemblée populaire nationale (APN) ou aux APC et APW ces deux partis ont toujours eu la majorité absolue dans ces assemblées élues. Cette hégémonie sans partage, dénoncée sans cesse par l’opposition qui y voyait là la conséquence de la fraude électorale, a été ébranlée justement par le soulèvement du 22 février 2019.

    Dès lors honni par les algériens, ces deux partis politiques, qui étaient les piliers du règne de Bouteflika, sont devenus, même aux yeux du nouveau régime, très infréquentables. Discrédités donc ces deux partis, comme le considèrent les observateurs, n’auront pas la majorité comme de coutume. Ils risquent même, à moins d’une grosse surprise, de faire des scores ridicules. Cette nouvelle donne a ouvert l’appétit des autres partis et des indépendants qui croient que leur heure a désormais sonné. Ils nourrissent ainsi de grandes ambitions et n’hésitent d’ailleurs pas à l’afficher. Ainsi des partis comme le MSP et El Bina n’ont eu de cesse de clamer lors des trois semaines de la campagne électorale qu’ils vont remporter haut la main ces élections.

    Cela était impensable avant la chute de l’ancien régime où ces partis savaient d’avance que le FLN et le RND sortiront vainqueurs des urnes. Et d’ailleurs il n’y a pas que les islamistes qui nourrissent de l’ambition puisque même les indépendants en font de même. Et c’est ce qui expliquerait cette fièvre électorale come le prouve le nombre très élevé de listes électorales des indépendants. Ces nouvelles données font que les observateurs pronostiquent une future APN où aucun parti n’aura la majorité absolue. On prédit plutôt une présence hétéroclite de partis politiques et de listes indépendantes à l’APN. Cela reste à l’évidence des hypothèses car, en vérité, nul n’est en mesure de prédire avec exactitude l’issue du vote.

    Par : KAMEL HAMED

    Le Midi Libre, 10 juin 2021

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  • Algérie : L’urne, seul arbitre

    Les législatives anticipées du 12 juin représentent une autre étape importante dans le processus de parachèvement de l’édifice institutionnel du pays.

    Le président de la République a garanti l’intégrité et la transparence du scrutin dans l’égalité des chances, consacrées par la Constitution du 1er novembre 2020 et la nouvelle loi organique relative au régime électoral qui a aboli des pratiques malsaines, le système des quotas, de la tête de liste presque institutionnalisée et l’intrusion de l’argent sale.
    Un financement occulte qui a scandalisé l’opinion, suborné les consciences et quasiment rendu caducs des rendez-vous électoraux qui s’étaient singularisés par leur irrégularité. Convaincus aujourd’hui par une réhabilitation significative de l’acte de voter, responsables de partis politiques, candidats des listes indépendantes et analystes politiques réaffirment la nécessité d’accorder la primauté des urnes pour asseoir les bases de l’État de droit. Les électeurs ont l’occasion de consolider le changement escompté qui scellera définitivement le destin de l’ancien régime, avec l’avènement d’un système politique et institutionnel crédible, affranchi du carcan d’institutions non représentatives, fruit de deux décennies de présidentialisme outrancier, voire autocratique.

    Plus que jamais, les citoyens vont peser de tout leur poids en assumant leur responsabilité et leur devoir à travers les élections, en vue de mettre l’Algérie à l’abri des dangers qui risquent de la menacer, de l’engager sur les sentiers aventureux de la déstabilisation, en portant atteinte à son unité nationale. Tout cela, dans un monde globalisé où les conflits d’intérêts géostratégiques, la reconquête d’espaces vitaux, l’expansionnisme tous azimuts ne sont pas une vue de l’esprit ni un épouvantail que l’on brandit. C’est là une vérité qu’il faut rappeler sans cesse.

    Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé, dans un entretien au quotidien Africa News, que l’échéance du 12 juin sera une des phases décisives dans le parcours d’édification de l’Algérie nouvelle.

    La mission des futurs députés sera loin d’être une sinécure ou une simple formalité politique, au regard des nombreux défis qu’ils doivent honorer.

    Le paysage politique n’a plus d’autre choix que de voir émerger une nouvelle génération d’hommes politiques, qui tirent leur légitimité non seulement des urnes, mais aussi de la confiance placée en eux par les citoyens.

    Les futurs députés vont devoir redorer le blason d’une Assemblée populaire nationale qui soit en phase totale avec ses missions constitutionnelles, rétablir le contact avec les citoyens par un véritable travail de proximité, restaurer une confiance qui s’était beaucoup affaiblie pour des raisons que tout le monde connaît.

    Le peuple est lassé de voir un hémicycle fréquemment déserté par des députés vivant déconnectés des réalités quotidiennes.

    Il revendique des Assemblées élues qui sachent faire bouger les lignes, proposer des solutions efficaces aux problèmes, et non pas se contenter de discours creux.

    EL MOUDJAHID, 01 mai 2021

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