Étiquette : USA

  • Cuba: Un gigantesque drapeau en béton défie l’ambassade américaine

    Un immense drapeau cubain en béton juste en face de l’ambassade américaine à La Havane : le nouveau projet de construction du gouvernement communiste, qui reflète les tensions persistantes entre les deux pays, a déclenché des moqueries sur internet.

    Le chantier se déroule sur la Tribune anti-impérialiste, vaste esplanade située face à l’ambassade, sur le boulevard côtier du Malecon, un lieu de grande importance symbolique à Cuba.

    Ni «Granma», le journal du Parti communiste au pouvoir, ni le portail officiel Cubadebate, qui annoncent habituellement en grandes pompes ce genre d’initiatives, n’ont écrit une ligne sur la nouvelle structure de béton non peint pour le moment, qui représente un drapeau cubain stylisé à la verticale de 12 mètres de haut.

    Seul le groupe d’État Entreprise de construction et maintenance (Ecom) a donné quelques indices sur sa page Facebook : «Sur notre Tribune anti-impérialiste s’élève déjà cette œuvre monumentale : notre drapeau, qui n’a jamais été mercenaire et sur lequel resplendit une étoile plus lumineuse quand elle est solitaire».

    Cette Tribune a été construite en 2000, en pleine bataille légale et politique à Cuba pour le retour du petit Elian Gonzalez, dont la mère était décédée en traversant avec lui le détroit de Floride pour rejoindre Miami, dans le sud-est des États-Unis.

    En 2006, les autorités y avaient planté 138 drapeaux cubains, un «monument contre le terrorisme», inauguré par Fidel Castro, alors président.

    La nouvelle construction a déclenché critiques et moqueries sur internet.
    «Franchement, je ne comprends pas ce que c’est. Un monument, une sculpture, un parasol, une tribune géante ?», se demande sur Facebook Maikel José Rodriguez, éditeur de Artecubano, publication du Conseil national des arts plastiques.

    «Que peut offrir cette horreur à l’art monumental cubain ? Très peu. Rien, en vérité, sauf des moqueries», ajoute-t-il.

    «Si tu la regardes de derrière, c’est une guillotine», estime sur Facebook Whigman Montoya, tandis que Aristides Pestana critique un drapeau «encastré dans l’asphalte, rigide, gris et mort».

    Les relations entre Cuba et les États-Unis ont été très tendues ces dernières années, avec la multiplication des sanctions contre l’île par le président américain Donald Trump (2017-2021).

    Mais l’espoir d’une réconciliation avec l’élection de Joe Biden s’est peu à peu évanouie, le nouveau président américain n’ayant pas fait de Cuba une priorité et son administration affichant sa fermeté sur le sujet des droits humains.

    Le jour d’Algérie, 2 avr 2021

    Etiquettes: Cuba, Etats-Unis, USA, La Havane, Ambassade des Etats-Unis, drapeau, défi,

  • Russie-Etats-Unis : Les tensions sont à leur paroxysme

    Les tensions entre Moscou et Washington s’approfondissent, reconnaît le ministre russe des Affaires étrangères.

    Dans un entretien avec la télévision russe, Sergueï Lavrov a déclaré, jeudi 1er avril, que le bras de fer opposant la Russie aux États-Unis était devenu « très profond ».

    « Les responsables de Moscou continuent d’espérer que le bon sens prévaudra à Washington et qu’ils comprendront le danger d’une escalade des tensions entre les deux pays », a déclaré le chef de la diplomatie russe.

    Ce dernier a ajouté : « certains de nos homologues occidentaux évoquent le terme « guerre » dans leurs discours diplomatiques et parlent d’une « guerre hybride déclenchée par la Russie » ».

    M. Lavrov a souligné que la politique de pressions et de sanctions des États-Unis à l’encontre de la Russie n’avait aucune chance de réussir. « La situation actuelle met en évidence l’échec d’une telle politique », a-t-il indiqué à ce titre.

    « Les propos outrageux de Joe Biden à propos de Vladimir Poutine relèvent d’un comportement irrespectueux sans précédent mais cela fait longtemps que les États-Unis tentent de détruire leurs relations avec la Russie. Pour nous, ce n’est pas une nouveauté ! Joe Biden a pris ses fonctions et les sanctions et le discours antirusse ont été intensifiés. C’est ainsi depuis des années ; c’est quelque chose qui a commencé à l’époque de Barack Obama ».

    Les USA ne lésinent sur rien pour garantir leur domination sur le monde

    Ailleurs dans son entretien, Sergueï Lavrov a déclaré que les États-Unis tentaient d’assurer leur domination et leur suprématie à l’échelle internationale en propageant leurs principes partout dans le monde.

    « Lors des négociations à haut niveau qui se déroulaient entre les États-Unis et la Chine, Jake Sullivan – conseiller à la sécurité nationale – et Antony Blinken – secrétaire d’État – se vantaient des droits de l’Homme, des droits des minorités et des principes de la démocratie pour les responsables chinois mais Antony Blinken a entre autres reconnu que les États-Unis avaient, eux-mêmes, des faiblesses là-dessus et qu’ils allaient les traiter [ces faiblesses]».

    Le chef de la diplomatie russe a déclaré que « le fait que les Américains ne cessent de parler de la démocratie et des droits de l’Homme lors des négociations au niveau international découle de ce qu’ils entendent imposer ainsi leurs lois et leurs principes aux autres pays afin de dominer ainsi le monde ».

    Press TV, 2 avr 2021

    Etiquettes : Russie, Etats-Unis, USA,

  • Sommet pour le Climat : Joe Biden zappe le Maroc

    Washington DC, Etats-Unis, 29 mars : Une quarantaine de Chefs d’Etat du monde ont été invités par le président américain Joe Biden pour participer à un sommet virtuel sur le changement climatique les 22 et 23 avril, a indiqué la Maison Blanche dans un communiqué vendredi.

    Les dirigeants chinois et russes sont invités au sommet, selon le communiqué. Mais ce n’est pas le cas du roi du Maroc, Mohammed VI dont le pays a accueilli en 2016 la Conférence des Nations unis sur les changements climatiques (COP 22).

    Le sommet sera « une étape clé sur la voie de la Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26) en novembre prochain à Glasgow », indique le communiqué.

    « D’ici là, les États-Unis annonceront un objectif d’émissions ambitieux pour 2030 en tant que nouvelle contribution déterminée au niveau national dans le cadre de l’Accord de Paris », ajoute le communiqué.

    M. Biden a inversé la politique climatique de son prédécesseur Donald Trump dès son premier jour de mandat en signant un décret ramenant les États-Unis à l’accord de Paris de 2015 sur le changement climatique. Les États-Unis ont officiellement réintégré le pacte le 19 février.

    Etiquettes : Maroc, USA, Etats-Unis, Joe Biden, Sommet pour le changement climatique,

  • Biden : Qui est l’assassin ?

    Le 18 mars, le président américain Joe Biden a qualifié le président russe Vladimir Poutine de « assassin ».

    Comme personne n’a retiré cette insulte gratuite, nous supposons qu’il ne s’agissait pas d’une gaffe de Biden. Cela indique plutôt une hostilité accrue des États-Unis à l’égard de la Russie – tout comme les récents pourparlers sur l’Alaska ont montré un conflit croissant avec la Chine populaire. La Russie et la Chine, comme les États-Unis, sont des puissances nucléaires.

    La première question que soulève cette insulte est la suivante : Biden est-il un assassin?

    Nous avons examiné le bilan de Biden concernant les décisions importantes de politique étrangère prises au cours de ce siècle et ayant trait à l’assassinat de personnes. Une seule de ces décisions a-t-elle montré une aversion pour le meurtre ?

    En 2001, en tant que sénateur américain du Delaware, Biden, qui n’a jamais été connu pour son courage politique, s’est joint au vote unanime en faveur de la soi-disant guerre contre le terrorisme. Cela a rapidement conduit à l’invasion de l’Afghanistan – où les États-Unis ont toujours des troupes 19 ans plus tard. De nombreux Afghans ont été tués. Les troupes américaines aussi.

    À l’automne 2002, Biden était président de la commission des affaires étrangères du Sénat. Il a voté et parlé en faveur de la guerre contre l’Irak. Des millions d’Irakiens ont été tués. Des milliers de soldats américains aussi.

    En tant que vice-président en 2009, Biden a soutenu le renversement de Manuel Zelaya au Honduras. Ce coup d’État a déclenché un pillage néolibéral de ce pays d’Amérique centrale. De nombreux Honduriens ont alors été tués. Cela a tellement perturbé la vie que de nombreux Honduriens ont fui, essayant de migrer vers les États-Unis.

    Pendant ce temps, l’administration de Barack Obama/Biden a déporté de nombreux Honduriens et d’autres Centraméricains vers l’Amérique centrale que les États-Unis avaient perturbée. Cela a conduit à davantage de meurtres.

    En 2011, le vice-président Biden a fait l’éloge de la guerre de l’OTAN contre la Libye. Cette guerre a détruit un pays africain stable et prospère. Avec les guerres en Syrie, en Iran, en Afghanistan et au Yémen, l’effondrement libyen a provoqué une nouvelle vague de migration vers l’Europe. Dans cette vague, des milliers de personnes sont tuées chaque année dans des naufrages, entre autres désastres causés par cette guerre désastreuse contre la Libye.

    Déjà, 36 jours seulement après le début de sa propre administration, Biden a autorisé l’attaque aérienne sur la Syrie.

    Quels que soient les sentiments de Biden sur ce genre de décisions, il a montré qu’il était prêt à tuer. Biden a fait une campagne difficile et fréquente pour devenir président. Être président des États-Unis signifie être le chef de l’exécutif de l’impérialisme mondial.

    C’est la personne qui a l’autorité légale de diriger le Pentagone, le Département d’État, la CIA et d’autres centres plus obscurs de la politique étrangère américaine pour superviser l’exploitation de l’humanité dans l’intérêt d’une poignée relative de milliardaires.

    Être un tueur fait partie de la description du poste.

    Workers World, 25 mars 2021

    Tags : Joe Biden Vladimir Poutine, Russie, Etats-Unis, USA,

  • Algérie-USA : Un navire américain en escale à Alger

    Le navire de transport de l’US Navy – USNS Yuma (T-EPF 8), spécialisé dans le soutien logistique et l’aide humanitaire, est arrivé ce mardi 23 mars au port d’Alger en provenance du Maroc pour une escale de 48 heures. La visite du bâtiment de guerre américain «est un témoignage du partenariat solide et multiforme entre les États-Unis et l’Algérie, et sert à renforcer la coopération bilatérale en matière de sécurité régionale».

    A son arrivée à Alger, le commandant du navire le capitaine Frank Okata commandement du transport maritime militaire pour l’Europe et l’Afrique et commandant de la Force opérationnelle 63 a affirmé que « l’Algérie est un partenaire hautement compétent, et en travaillant ensemble, nous pouvons améliorer la sûreté et la sécurité maritimes dans la région. »

    « La visite du Yuma est le dernier engagement de haut niveau entre les États-Unis et l’Algérie au cours des derniers mois, et les États-Unis restent très intéressés par le renforcement de cet important partenariat », a déclaré . pour sa part, le chargé d’affaires de l’ambassade des États-Unis, Gautam Rana.

    Le navire américain se trouvait le 19 mars au Maroc et devrait poursuivre après Alger sa route vers la Tunisie.
    Aucun exercice n’est prévu au cours de son séjour algérois en raison de la situation pandémique, selon des sources diplomatiques américaines.

    En octobre dernier, le secrétaire américain à la Défense Mark Esper a effectué une viiste en Algérie au cours de laquelle il a rencontré le Président Abdelmadjid Tebboune pour discuter de l’expansion de la coopération militaire bilatérale. Il s’agissait de la première visite en Algérie d’un secrétaire américain à la défense en exercice depuis Donald Rumsfeld en 2006.
    Le commandant de l’AFRICOM, le général Stephen Townsend, a effectué lui aussi une visite en Algérie en septembre 2020 pour discuter de avec le président Tebboune et le général de corps d’armée Saïd Chanegriha des questions liées à la sécurité régionale.

    En janvier dernier, la secrétaire de l’armée de l’air Barbara Barrett et le commandant des forces aériennes américaines en Europe et en Afrique, le général Jeffrey Harrigian, ont visité Alger pour discuter avec leurs homologues algériens de la coopération militaire bilatérale.

    En octobre 2020, le destroyer lance-missiles USS Roosevelt (DDG80) a aussi fait une escale à Alger.

    Le Jeune Indépendant, 23 mars 2021

    Tags : Algérie, USA, Etats-Unis, US Navy, marine américaine, USNS Yuma (T-EPF 8),

  • Au Sahel, même rêver est interdit. Heureusement, nous ne manquons pas d’occasions de désobéir…

    La manifestation de l’opposition, annoncée il y a deux semaines et prévue pour le samedi 20 mars, a été interdite par un arrêté quelques jours avant la date. Il est trop tard pour réagir et s’organiser d’une autre manière. La justification de cette interdiction était la crainte de troubles dans la ville, après ce qui est arrivé à la publication rapide et anticipée des résultats des élections présidentielles. L’utilisation du net est suspendue dans le pays depuis une dizaine de jours, interdisant le droit à la communication.

    Profitant de l’épidémie, dont la propagation a été extrêmement limitée ici et en général dans le Sahel, les manifestations et de nombreux rassemblements ont été interdits et les écoles, les mosquées et les églises ont parfois été fermées. La circulation a été interdite car les frontières entre les pays d’Afrique de l’Ouest ont été fermées. Pour ceux qui voyagent en avion, il n’y a aucune interdiction si vous passez le test du poste de contrôle Covid au départ et à l’arrivée. Quant au passage des frontières entre ces pays, bien qu’il soit officiellement interdit, avec un peu d’imprudence et un peu d’argent aux douaniers et autres, vous pouvez passer.


    La mobilité vers le nord de l’Afrique est interdite car, comme on le sait, les frontières de l’Europe ont tellement migré et on peut jurer qu’elles vont encore descendre, vers la côte et jusqu’à l’Atlantique. Même la mobilité sociale, pourtant insinuée par la Constitution de la Septième République, est, à toutes fins utiles, interdite. Les enfants des propriétaires fonciers étudient dans des lycées et des universités privés, ils peuvent même aller à l’étranger et bénéficier des meilleures conditions de vie. Ce seront les « élites » au pouvoir au prochain tour. De père en fils et de mère en fille, selon les dynasties et les alliances politiques changeantes. Les paysans, les éleveurs, les mendiants mendiants et les politiciens, il faut le jurer, les politiciens. Cela s’additionne toujours pour ceux qui sont en haut de l’échelle des revenus.

    Pierre-Joseph Proudhon, philosophe et économiste anarchiste, disait que la propriété est un vol, mais aujourd’hui le vol est devenu une propriété et ceux qui sont pauvres, disent les économistes d’aujourd’hui, le méritent ou l’ont cherché. L’avenir est interdit pour la catégorie sociale la plus nombreuse au Sahel : les jeunes, qui représentent le miroir de ce que nous serons un jour, sans même nous en rendre compte. Il est interdit de rêver d’un nouveau monde qui ne soit pas déjà sous le contrôle des puissances dominantes du système. Interdit de croire en un autre Dieu qui ne correspond pas à ce que la majorité a décidé qu’il devait être. Puissant parmi les puissants et encore capable de réguler les choses pour que tout change pour que rien ne change.


    Le Sahel, une terre de violence et d’insécurité. Mais l’espace pour la confrontation et la croissance ne manque pas.
    LIRE AUSSI
    DU BLOG DE MAURO ARMANINO
    Le Sahel, une terre de violence et d’insécurité. Mais l’espace de discussion et de croissance ne manque pas.
    Il y a l’interdiction formelle de dire et de raconter ce qui semble être la vérité des choses, l’interdiction de dire et d’utiliser les mots de ce que l’on voit et de ce que l’on vit, l’interdiction de souligner la réalité du temps, l’interdiction formelle de reconnaître et de crier, comme dans le célèbre conte de Hans Christian Andersen, « Les habits de l’empereur », que le roi est nu. Il est interdit de montrer son visage, son cœur, ses pensées et ses mains, il est interdit de protester, de publier, de défendre les pauvres contre les abus de la justice, il est interdit d’essayer de changer le cours de l’histoire, il est interdit d’imaginer un monde libre et transparent, il est interdit de transgresser le désordre établi et garanti par la continuité de la violence légitime de ceux qui possèdent le monopole.


    Il est interdit de renverser ce qui est politiquement correct, il est interdit d’être dissident, sauf dans les conditions et selon les modalités prévues par la loi et à condition que cela ne porte pas atteinte à la paix publique. Il est interdit de se taire, de méditer, de contempler, d’écouter, de marcher et de perdre les sentiers battus. Il est formellement interdit de chanter et de jouer sans vouloir gagner, de siffler et de marcher sous la pluie, de s’asseoir sur le banc face à la mer, de chasser un nuage par la pensée et de s’imaginer en gardien de phare devant la tempête et le naufrage des promesses de la vie.

    Heureusement, au Sahel, nous ne manquons pas d’occasions de désobéir. Le sable, pour commencer, est désobéissant par nature et d’elle nous avons appris à ne pas être facilement organisé par le pouvoir établi. Comme elle, nous nous déplaçons au gré du vent et des situations. Nous arrivons en retard parce qu’entre-temps, il y a eu un décès, une crise de paludisme, la visite inattendue d’un étranger, l’électricité qui se coupe sans prévenir, l’institutrice toujours en congé de maternité, la fonctionnaire qui vient de sortir pour chercher ses enfants, la dame de la banque qui s’absente pour aller faire des courses, le mécanicien qui ne trouve pas les bons outils et répare tout avec la dernière prière pour réparer la voiture, les feux de signalisation qui ne fonctionnent pas et la circulation est plus fluide, les élections qui deviennent des batailles rangées, les enfants qui écrivent leur nom à la craie et sont fiers de porter la robe que leur mère leur a offerte pour leur anniversaire et qu’ils ont oubliée.

    https://www.ilfattoquotidiano.it/2021/03/22/nel-sahel-e-vietato-pure-sognare-per-fortuna-non-ci-mancano-le-occasioni-di-disobbedire/6141148/
  • Le navire américain USNS Yuma visite le Maroc

    Par les Affaires publiques de la Sixième Flotte des États-Unis

    TANGIER, Maroc,
    Le transport rapide expéditionnaire de classe Spearhead du Military Sealift Command (MSC) USNS Yuma (T-EPF 8) est arrivé à Tanger, au Maroc, pour une visite portuaire le 19 mars 2021.

    « Nous nous réjouissons de renforcer notre partenariat maritime américano-marocain », a déclaré le commodore du Commandement du transport maritime militaire en Europe et en Afrique (MSCEURAF) et commandant de la Task Force 63 (CTF-63), le capitaine Frank Okata. « Cette visite démontre l’effort constant des U.S. Naval Forces Africa pour construire des partenariats maritimes mondiaux avec les nations africaines afin d’améliorer la sécurité et la sûreté maritimes dans la région. »

    Cette visite fait suite à la participation du groupe aéronaval USS Dwight D. Eisenhower (IKE CSG) à Lightning Handshake, un exercice maritime bilatéral entre les États-Unis, la Marine royale marocaine (RMN) et la Force aérienne royale marocaine (RMAF), qui s’est déroulé la première semaine de mars. En janvier, puis en mars, le destroyer lance-missiles de classe Arleigh Burke USS Porter (DDG 78) a participé à l’exercice Atlas Handshake avec la Marine royale marocaine.

    Ces exercices d’appui-feu naval de surface de haut niveau et les opérations de ravitaillement en vol démontrent nos capacités conjointes.

    Cette visite intervient également alors que les États-Unis et le Maroc célèbrent le 200e anniversaire du don par le Maroc aux États-Unis du bâtiment de la légation américaine à Tanger. Il est devenu le premier poste diplomatique américain au Maroc et, aujourd’hui, il est un musée et un symbole durable de l’amitié entre nos deux pays.

    Cette visite démontre l’effort constant des Forces navales américaines en Afrique pour construire des partenariats maritimes mondiaux avec les nations africaines afin d’améliorer la sécurité et la sûreté maritimes dans la région.

    La première semaine de mars, les forces navales américaines ont effectué un exercice d’inspection de la Force de défense africaine (RMAF). En janvier, puis en mars, le destroyer lance-missiles de classe Arleigh Burke USS Porter (DDG 78) a participé à l’exercice Atlas Handshake avec la Marine royale marocaine.

    Ces exercices d’appui-feu naval de surface de haut niveau et les opérations de ravitaillement en vol démontrent nos capacités conjointes.

    Cette visite intervient également alors que les États-Unis et le Maroc célèbrent le 200e anniversaire du don par le Maroc aux États-Unis du bâtiment de la légation américaine à Tanger. Il est devenu le premier poste diplomatique américain au Maroc et, aujourd’hui, il est un musée et un symbole durable de l’amitié entre nos deux pays.

    Cette visite témoigne des efforts constants des Forces navales américaines en Afrique pour établir des partenariats maritimes mondiaux avec les nations africaines afin d’améliorer la sécurité et la sûreté maritimes dans la région.

    L’USNS Yuma effectue des missions de soutien logistique et d’aide humanitaire en déploiement avancé. L’équipage du navire est composé de marins de l’U.S. Navy et de marins du service civil.

    Le MSC exploite environ 125 navires auxiliaires de la marine à équipage civil, réapprovisionne les navires de l’U.S. Navy, prépositionne stratégiquement les cargaisons de combat en mer et déplace les cargaisons et fournitures militaires utilisées par les forces américaines déployées et les partenaires de la coalition dans le monde entier.

    La 6e flotte des États-Unis, dont le quartier général se trouve à Naples, en Italie, mène tout le spectre des opérations interarmées et navales, souvent de concert avec des partenaires alliés et interagences, afin de promouvoir les intérêts nationaux des États-Unis ainsi que la sécurité et la stabilité en Europe et en Afrique.

    US naval forces Europe-Africa, 22 mars 2021

    Tags : Maroc, USA, Etats-Unis, USNS Yuma, Sixième Flotte, partenariat maritime, ccopération militaire,

  • Les États Unis au Mali, quels enjeux géopolitiques ?

    Par Ezechiel KITA KAMDAR

    Au Sahel, la présence des Etats-Unis se manifeste désormais plus publiquement après de longues années de discrétion. La Libye, surtout la Somalie ( ou ils y sont présents depuis 1997) sont les deux pays du continent africain où les soldats américains seraient susceptibles de mener des opérations qui dépassent le cadre de la formation et de l’appui.

    La présence militaire des États-Unis en Afrique est aussi discrète que tentaculaire. Le pays a établi son unique base permanente à Djibouti, « hub » de ses activités militaires dans la Corne de l’Afrique où sont stationnés environ 4 000 soldats.
    Des documents déclassifiés, émanant du Commandement des opérations spéciales américaines dévoilés en 2016, seulement 1 % des soldats rattachés à ce Commandement, déployés à l’étranger, se trouvaient en Afrique. Ainsi est créé le Commandement des États-Unis pour l’Afrique (en anglais United States Africa Command ou AFRICOM) est un commandement unifié pour l’Afrique, mis en place par le Département de la Défense des États-Unis en 2007 et entré en fonction en 2008. Il coordonne toutes les activités militaires et sécuritaires des États-Unis sur ce continent.

    En 2010, ce nombre est passé à 10 %, bondissant à 17 % en 2016. En volume, cela représente 1 700 militaires disséminés dans une vingtaine de pays où ils mènent une centaine de missions concomitantes. Cette donnée place l’Afrique juste après le Moyen-Orient en matière d’opérations spéciales menées par les États-Unis selon le même document déclassifié.

    Par ailleurs pour le cas précis du Mali et du Sahel, en octobre 2017, la mort de trois soldats américains tués dans une embuscade au Niger a révélé au grand jour la présence de forces armées américaines dans la région, c’est la première fois qu’une présence opérationnelle de soldats américains est reconnue dans la zone sahélo-saharienne.

    Et pourtant, les Américains y étaient présents avant toute autre puissance notamment la France ( l’Operation serval en janvier 2013), Les activités américaines y sont nombreuses depuis le début des années 2000 par le biais de l’initiative Pan Sahel Initiative (PSI) de lutte contre le terrorisme lancée en 2002, renommée en 2004 Trans-Sahara Counter Terrorism Initiative (TSCTI).

    Depuis lors, des programmes de formations, d’entraînement et d’équipement y sont effectués . Et, chaque année, des opérations conjointes d’exercice militaire en l’occurrence l’opération la plus médiatisée Flintlock qui s’est d’ailleurs déroulée à plusieurs reprises au Niger où ils ont une base militaire de drones de surveillance et de frappes. Le Mali, à maintes reprises, admis à participer à l’exercice Flintlock, la dernière en date de 2019 sur plusieurs sites en Mauritanie et au Burkina Faso.

    Les actions des Etats-Unis sur le continent s’accompagnent généralement de programmes d’entraînement des forces locales, (« train and equip », selon la terminologie militaire américaine) l’unité antiterroriste malienne nouvellement créée (les Forces spéciales anti-terroristes, ou FORSAT) a bénéficié plusieurs formations. Malgré les réticences de l’administration Trump sur le Sahel, cette dernière a créé en 2018, un poste d’envoyé spécial au Sahel face à la recrudescence des attaques terroristes et des groupuscules extrémistes.

    L’occasion de rappeler que depuis l’indépendance du Mali, en dépit de son rapprochement idéologique et économique aux soviétiques, a toujours attisé l’intérêt stratégique américain, ainsi les États-Unis organisent des stages de formation pour les parachutistes maliens dès avril 1966 sans toutefois concurrencer la mainmise soviétique. L’assistance technique se résume en 1968 à huit experts en poste au Mali. Et plus loin, une affaire d’espionnage a terni les relations américano-maliennes en février 1966. Les services de renseignements américains via un sous-officier de l’armée malienne récoltaient des informations et des documents de l’État-major. Aussitôt la trahison découverte, le sous-officier fut immédiatement jugé et jeté en prison. S’il ne manque pas de refroidir les relations entre les deux pays, cet incident diplomatique atteste l’intérêt des États-Unis pour les affaires intérieures maliennes.

    Depuis le début de la crise malienne, les forces américaines ont travaillé étroitement avec les Français au Mali, les troupes françaises bénéficient sur le champ de bataille du soutien de drones américains Predators et les services de renseignements américains. Les Etats-Unis ont déployé plusieurs drones au Niger, sur une base de Niamey, d’où ils décolleront pour effectuer des vols de reconnaissance sur le Nord malien. Après avoir suspendu son aide militaire au Mali lors du coup d’État d’août 2020, Washington redémarre effectivement une collaboration plus solide avec les autorités de la transition, et le contexte semble bon du côté des État unis avec l’arrivée de l’administration Biden plus favorable à un engagement accru au Mali et au Sahel.

    Selon plusieurs spécialistes, cette augmentation de présence américaine dans la région peut être motivée par trois grands enjeux géostratégiques, premièrement la sempiternelle lutte contre la terreur ( le terrorisme). Deuxièmement la géopolitique du pétrole, pour sécuriser les approvisionnements américains par le golfe de Guinée afin d’amoindrir la dépendance aux réserves du Moyen-Orient et enfin la compétition économique, visant à contrer par un pré-positionnement militaire des États-Unis la montée en puissance de la Chine sur le continent africain.

    Le commandant des opérations spéciales américaines, Donald Bolduc dit ceci en 2016 dans le document déclassifié “Les défis auxquels est confrontée l’Afrique pourraient créer une menace qui surpasserait celle à laquelle les États-Unis font actuellement face à cause des conflits en Afghanistan, en Irak, et en Syrie ».

    Guindo Issiaka, Correspondant Tachad au Mali

    Tachad.com, 20 mars 2021

    Tags : Etats-Unis, USA, AFRICOM, Sahel, Mali,



  • Les États-Unis et la Chine se livrent à un match d’entraînement peu diplomatique

    La première réunion de haut niveau entre les États-Unis et la Chine de l’administration Biden a démarré sur les chapeaux de roue jeudi à Achorage, les deux parties se lançant dans de vives critiques de la politique de l’autre, dans une rare démonstration publique qui souligne le niveau de tension bilatérale.

    La préparation des pourparlers d’Anchorage, en Alaska, qui ont suivi les visites de responsables américains à leurs alliés, le Japon et la Corée du Sud, a été marquée par une série de mesures de la part de Washington montrant qu’elle adoptait une position dure, et par un discours brutal de la part de Pékin.

    Le secrétaire d’État Antony Blinken et le chef des affaires étrangères du Parti communiste chinois Yang Jiechi se sont attaqués aux politiques de leurs pays respectifs, jeudi, lors de leur rencontre à Anchorage.

    Jiechi a déclaré : « Je pense que nous avions une trop bonne opinion des États-Unis. Nous pensions que la partie américaine suivrait les protocoles diplomatiques nécessaires. Donc pour la Chine, il était nécessaire que nous fassions connaître notre position clairement. »

     »Permettez-moi de dire ici, que face à la partie chinoise, les États-Unis n’ont pas la qualification nécessaire pour dire qu’ils veulent parler à la Chine depuis une position de force. »

    Dans le même temps, le président russe Vladimir Poutine s’est moqué jeudi de Joe Biden pour l’avoir qualifié de  »tueur », affirmant qu’il  »en faut un pour en connaître un », alors que les liens entre Moscou et Washington ont sombré à de nouveaux bas niveaux.

    Les commentaires du président américain Joe Biden ont déclenché la plus grande crise entre la Russie et les États-Unis depuis des années, Moscou rappelant son ambassadeur pour consultations et avertissant que les liens étaient au bord de l’effondrement.

    S’exprimant lors d’un événement marquant le septième anniversaire de l’annexion de la Crimée par la Russie, Vladimir Poutine a toutefois exclu de rompre complètement les liens avec les États-Unis et a lancé une pique au dirigeant américain de 78 ans.

    « Nous voyons toujours dans l’autre nos propres qualités et nous pensons qu’il est comme nous », a déclaré M. Poutine en faisant référence au commentaire « tueur » de M. Biden.

    « Il faut être un pour en connaître un », a ajouté M. Poutine, citant un dicton de son enfance soviétique à Saint-Pétersbourg.

    Il n’est pas rare que les dirigeants du monde s’insultent et se moquent les uns des autres.

    Richard Nixon a un jour qualifié le Canadien Pierre Trudeau de « tête d’œuf pompeuse ». George W. Bush a quant à lui qualifié le Nord-Coréen Kim jong-il de « pygmée ».

    De même, Hugo Chavez a traité Barack Obama de « pauvre ignorant » et le dirigeant français Nicolas Sarkozy a traité Benjamin Netanyahu de « menteur ».

    L’ancien président américain Donald Trump s’est moqué de Biden en déclarant qu’ »il n’était un bon vice-président que parce qu’il avait compris comment lécher le [cul] de Barack Obama ».

    Il a également traité Justin Trudeau de « double visage », qualifié le président syrien Bachar-al-Assad d’ »animal » et le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un de « petit homme-fusée », c’est-à-dire de « crétin ».

    Même si Trump a quitté ses fonctions, son style de politique semble avoir imprégné la diplomatie mondiale et le monde semble s’être transformé en une grande émission de télé-réalité.

    WION, 19 mars 2021

    Tags : Etats-Unis, Chine, USA, Joe Biden, Vladimir Putin, Donald Trump,

  • Comment la France et les États-Unis peuvent travailler à la stabilisation du Sahel

    Après l’indifférence des années Trump, l’administration Biden devrait élargir et approfondir sa coopération avec la France au Sahel.

    Andrew Lebovich

    La gravité de la situation au Sahel a été rappelée une fois de plus. Cette semaine, une explosion de violence contre des soldats et des civils au Mali et au Niger a rappelé de manière brutale les risques considérables auxquels le Sahel est confronté. Pourtant, le mois dernier encore, un air de triomphalisme régnait lors d’un sommet organisé par la communauté internationale et les nations qui composent le groupement G5 Sahel, qui cherche à apporter la stabilité dans la région.

    Alors que la menace militante continue de s’étendre, des acteurs tels que la France et l’Union européenne – parmi les principaux acteurs internationaux de la sécurité et du développement au Sahel – ont besoin d’une aide accrue. Mais le soutien dont ils ont besoin ne se limite pas à une coopération militaire ou financière ; ils ont également besoin d’une assistance politique, d’autant que les pays de la région privilégient de plus en plus les négociations avec les groupes armés, y compris certains mouvements djihadistes.

    Les États-Unis peuvent contribuer à fournir cette aide, et devraient la cibler en particulier sur les questions difficiles de la stabilisation et de la réforme politique. Une telle assistance permettrait de s’appuyer sur un partenariat sécuritaire déjà solide entre la France et les États-Unis, d’approfondir le partenariat transatlantique tout en contribuant à pousser la France, l’UE et leurs partenaires sahéliens à poursuivre des mesures difficiles mais nécessaires axées sur la gouvernance dans la région.

    Rattraper les négligences du passé

    Sous l’administration Trump, la coopération transatlantique sur le Sahel a été l’un des rares domaines de coopération multilatérale à s’en sortir largement indemne, et pourrait même s’être renforcée. Grâce à des efforts concertés nés d’abord de leur expérience commune en Afghanistan, les forces françaises et américaines opèrent de mieux en mieux ensemble, la France étant désormais considérée comme l’un des partenaires de sécurité les plus importants et les plus fiables des États-Unis. En retour, le soutien américain en termes d’approvisionnement, de transport et de renseignement est essentiel aux opérations françaises au Sahel, tant dans le cadre de l’opération Barkhane que de la Special Operations Task Force Sabre. Et, malgré les menaces de l’administration Trump de réduire la présence américaine au Sahel, le coût relativement faible de l’assistance – environ 45 millions de dollars par an – et la relative indifférence de l’ancien président pour l’Afrique signifiaient que le soutien pouvait largement se poursuivre sans relâche. Les dirigeants français ont également salué à plusieurs reprises la coopération américaine en matière de sécurité au Sahel, qui a joué un rôle important dans l’élimination des chefs djihadistes et dans les opérations françaises et du G5 en cours. Les États-Unis siègent également au sein du Comité de suivi de l’Accord d’Alger, aux côtés d’autres représentants de la communauté internationale.

    Cela dit, sous Trump, le soutien de plus haut niveau pour tout ce qui dépasse les initiatives de sécurité dans la région est resté largement absent. Pendant cette période, les États-Unis étaient loin d’être aussi investis dans la région que leurs homologues européens ; lorsque la communauté internationale organisait des conférences de donateurs majeurs pour des initiatives telles que l’Alliance Sahel ou pour soutenir le G5 Sahel, les États-Unis étaient souvent représentés par des fonctionnaires de niveau inférieur à ceux des autres pays présents. Dans l’ensemble, l’administration a peu fait pour donner la priorité à l’Afrique, et encore moins au Sahel.

    Jusqu’à présent, l’administration Biden a donné un ton différent, non seulement en poussant au renforcement des liens transatlantiques, mais aussi en soulignant l’importance de renouveler et de renforcer la politique étrangère américaine en Afrique, y compris au Sahel. Il s’agit notamment d’un langage positif sur la recherche de liens plus profonds avec le continent, le soutien aux institutions africaines, et l’engagement sur une variété de questions au-delà de la politique de sécurité. Le soutien américain aux opérations militaires françaises est également relativement peu controversé à Washington, et la géopolitique de la région favorise une collaboration étroite entre l’Europe et les États-Unis, notamment dans un contexte d’inquiétude des deux côtés de l’Atlantique face à l’influence croissante de la Russie, de la Chine et de la Turquie en Afrique.

    Une alliance qui fonctionne mieux pour tous

    Vers la fin d’une récente discussion avec le Conseil Atlantique, Emmanuel Macron a noté que les Etats-Unis et la France travaillent « main dans la main » dans la région, et que « dans les mois à venir, notre partenariat avec les Etats-Unis au Sahel, à la fois sur la sécurité mais aussi sur les questions de développement, sera absolument crucial ». Mais ce serait une erreur de limiter une telle coopération aux domaines où la France pense avoir le plus besoin d’aide, et où elle a précédemment demandé plus de soutien à ses partenaires européens également.

    Au contraire, elle devrait également englober des domaines plus délicats tels que la politique régionale et les questions épineuses de gouvernance. Une coopération et une participation américaines plus étroites et plus actives aux efforts déployés au Sahel, plutôt qu’une simple assistance visant à soutenir les efforts de lutte contre le terrorisme, pourraient permettre d’atteindre plusieurs objectifs clés. Elle peut créer une plus grande pression et un élan pour le soutien du Conseil de sécurité de l’ONU aux efforts politiques, ainsi que les réformes politiques nécessaires et une poussée vers des objectifs de longue date tels que la mise en œuvre plus complète de l’accord de paix d’Alger pour le Mali. L’expérience américaine (et les leçons tirées de graves erreurs) dans d’autres zones de conflit peuvent contribuer à informer ces approches politiques au Sahel.

    En outre, dans leur empressement à participer plus activement aux opérations menées par la France, comme la Task Force Takuba, certains responsables européens ont exprimé en privé leur inquiétude d’être entraînés trop loin dans des initiatives ostensiblement « multilatérales » qui restent souvent dominées par la France, ou guidées par le poids de la politique et de l’influence françaises dans la région. Une présence politique américaine plus active pourrait contribuer à apporter non seulement un soutien, mais parfois un contrepoids nécessaire à ces préoccupations. Elle contribuerait également à maintenir l’accent promis sur les solutions politiques, qui est un élément important de la doctrine de stabilisation américaine.

    Dans ses remarques au Conseil atlantique, M. Macron a décrit l’autonomie stratégique comme un moyen d’alléger le fardeau de la politique étrangère des États-Unis, en particulier dans des régions du monde telles que l’Afrique et le Moyen-Orient qui sont « voisines » de l’Europe, plutôt que des États-Unis. Mais, au Sahel, les États-Unis pourraient soulager la France non seulement d’une partie de la charge militaire, mais aussi de la charge politique. Les États-Unis pourraient aider la communauté internationale à définir une nouvelle stratégie indispensable dans la région tout en continuant à approfondir la relation franco-américaine.

    European Council on Foreign Relations, 19 mars 2021

    Tags : Sahel, Union Européenne, France, UE, Mali, Barkhane, Emmanuel Macron, Etats-Unis, USA, AFRICOM,