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  • Les États-Unis ont réitéré la nécessité du retrait des forces étrangères de Libye

    Washington a réitéré son appel aux pays étrangers, dont la Turquie et la Russie, à se retirer de la Libye.

    «La logique vide de sens de l’escalade militaire a échoué. Il est plus que temps que les pays étrangers envoient des mercenaires et des armes qui nuisent à des Libyens innocents », a déclaré vendredi le conseiller à la sécurité nationale du président américain Joe Biden, Jake Sullivan .

    Les parties belligérantes de la Libye ont signé un accord de cessez-le-feu permanent dans toutes les régions du pays le 23 octobre, mettant un terme à une bataille d’un an pour la capitale Tripoli. Selon l’accord de cessez-le-feu soutenu par l’ONU, les troupes étrangères et les mercenaires devaient se retirer de Libye dans les trois mois.

    Les États-Unis ont initialement appelé fin janvier au retrait immédiat des forces russes et turques de Libye, après que la date limite pour leur départ ait été ignorée. Plus tard en février, dans une réponse à Washington, le président turc Tayyip Erdoğan a déclaré que le retrait des forces turques de Libye ne serait discuté que si d’autres troupes étrangères sont retirées du pays.

    Sullivan, dans une déclaration écrite, a demandé aux pays étrangers de respecter une transition politique pacifique en Libye.

    Au nom du président Biden, Sullivan a également félicité le peuple libyen pour la mise en place d’un gouvernement d’unité nationale qui guidera la Libye vers les élections nationales du 24 décembre 2021.

    «Les États-Unis soutiennent tous ceux qui sont engagés dans les élections et soutiennent la médiation des Nations Unies et, avec nos partenaires internationaux, nous encouragerons la responsabilité de toutes les parties qui cherchent à saper la feuille de route électorale que les Libyens ont établie», a déclaré Sullivan.

    «C’est maintenant l’occasion pour les Libyens de déposer les armes, de résoudre pacifiquement leurs différends, de souscrire à une nouvelle ère de maintien de l’ordre et d’écrire pour eux-mêmes un chapitre plus stable et plus prospère de leur histoire.»

    La guerre civile en Libye se poursuit depuis 2011, lorsqu’une intervention dirigée par l’OTAN a renversé le régime de Mouammar al-Kadhafi, plongeant le pays dans le chaos. L’État nord-africain s’est scindé en deux factions: les Nations Unies ont reconnu le gouvernement des accords nationaux (GNA) à Tripoli et l’Armée nationale libyenne (ANL) du général rebelle Khalifa Haftar.

    La Turquie soutient fermement le GNA basé à Tripoli, dirigé par le Premier ministre Fayez al-Sarraj, dans sa lutte contre les soi-disant forces de l’ANL du général Haftar, soutenues par la Russie, les Émirats arabes unis et l’Égypte, entre autres.

    L’implication militaire accrue de la Turquie en Libye depuis décembre 2019 – à travers le déploiement de personnel militaire et de renseignement, la livraison de drones et l’envoi de centaines de mercenaires de Syrie – a fait pencher la balance du conflit en faveur du GNA.

    Selon les rapports de l’ONU, il y a une dizaine de bases étrangères sur le sol libyen et des milliers de mercenaires envoyés par la Turquie, la Russie et d’autres pays.

    Ahval, 13 mars 2021

    Tags : Libye, Etats-Unis, USA, mercenaires,

  • Menace pour la sécurité nationale des Etats-Unis

    Par Mohamed Habili

    Un mois et demi après son arrivée aux affaires, l’administration Biden, qu’on attendait certes sur ce sujet mais sans présumer chez elle forcément un changement de cap, a reconduit telles quelles les sanctions contre le Venezuela et renouvelé la reconnaissance de Juan Guaido comme président par intérim de ce pays. Le nouveau secrétaire d’Etat, Antony Blinken, a au tournant du mois appelé ce dernier pour le rassurer sur la reconduction de son statut et sans doute aussi sur les privilèges qui y sont attachés. Il faut dire que sans ce geste Juan Guaido risquait gros. En fait, rien d’autre que l’arrestation, lui qui n’est plus ni député, ni par conséquent chef de la majorité, un titre que semble ne plus lui concéder l’Union européenne après la tenue des dernières élections législatives, auxquelles lui-même n’avait pas participé mais que nombre de partis de l’opposition n’avaient pas boycottées comme il leur avait demandé.

    L’un des indices les plus fiables que la crise se résorbe au Venezuela, c’est justement que le pseudo président par intérim est arrêté, à moins que sachant qu’il va l’être, il s’en soit prémuni, en quittant le Venezuela par exemple. A l’inverse, tant que Guaido est au Venezuela, et qu’il est libre d’en sortir et d’y retourner, cela voudrait dire que ce pays est toujours sous la menace directe d’une invasion militaire extérieure, que ce soit par l’armée des Etats-Unis elle-même ou par une coalition de forces à leur dévotion.

    Ainsi donc le renversement du régime bolivarien au Venezuela est une priorité de politique extérieure pour la nouvelle administration, ce qu’elle était déjà pour l’administration Trump, de même que pour celle qui l’avait précédé. Elle est la troisième à poursuivre ce but. Les premières sanctions avaient été prises du temps de Barack Obama. Aujourd’hui démocrates et républicains américains sont opposés à peu près sur tout, au plan interne comme au plan externe, mais ils sont d’accord pour voir dans le Venezuela de Maduro une menace pesant sur leur sécurité nationale. A croire que ce pays sud-américain est en possession de quelque arme de destruction massive, et qu’il songe sérieusement à s’en servir contre les Etats-Unis. La réalité, c’est que le Venezuela ne demande qu’à être dans les meilleurs termes avec ces derniers. Il a même formé l’espoir que l’arrivée d’une nouvelle administration permette la normalisation de leurs relations. Il faut dire que cet espoir s’est beaucoup amenuisé avant même l’élection de Biden, qui au cours de la campagne électorale avait en effet eu des propos empreints d’une grande hostilité envers le président Maduro. L’idée a quand même prévalu alors qu’il fallait se garder de prendre pour argent comptant des propos de campagne, que leur auteur y avait recouru pour des motifs avant tout électoralistes, qu’il était possible donc qu’il revienne à de meilleurs sentiments une fois élu.

    Cette façon de voir n’était pas si naïve, comme on peut le voir aujourd’hui sur un autre exemple, celui de la Corée du Nord. Envers le président de ce pays, Biden ne s’était pas montré moins virulent, qu’il n’avait pas craint de traiter de voyou. Pourtant, pas plus tard qu’il y a deux jours, le monde a appris que le chef de la diplomatie américaine avait cherché à prendre langue avec les Nord-Coréens mais sans y parvenir. Il faut croire que pour ces derniers, il n’y a pas un temps pour les insultes et un autre pour la négociation qui soient séparés par un abîme. Qu’il est possible de passer de l’un à l’autre au contraire, à la condition de jeter un pont entre eux. Un pont qui s’appelle faire ses excuses. Une fois que les Américains l’auront franchi, ils pourront peut-être trouver à qui parler à Pyongyang.

    Le Jour d’Algérie, 14 mars 2021

    Tags : Etats-Unis, USA, Joe Biden, Venezuela,

  • L’USS Eisenhower Carrier Strike Group opère avec le Maroc dans l’exercice Lightning Handshake

    Source : Aviation Report, 6 mars 2021

    Le groupe d’attaque des porte-avions USS Dwight D. Eisenhower (IKE CSG) participe au Lightning Handshake, un exercice maritime bilatéral entre les États-Unis et la Marine royale marocaine (RMN) et l’Armée de l’air royale marocaine (RMAF) pendant la première semaine de mars.

    L’exercice renforce l’interopérabilité entre les marines américaine et marocaine dans de nombreux domaines de guerre, dont la plupart comprennent : la guerre de surface, la lutte anti-sous-marine, la guerre aérienne et la guerre de frappe, le soutien logistique combiné, les opérations d’interdiction maritime.

    « Au nom des marins affectés à l’IKE CSG, c’est un honneur de participer à cet exercice maritime bilatéral historique, qui marque 200 ans de partenariat durable avec le Maroc », a déclaré le contre-amiral Scott Robertson, commandant du deuxième groupe d’attaque des porte-avions. « Des exercices comme Lighting Handshake renforcent les bases de notre interopérabilité et le soutien continu de notre engagement à long terme pour la sécurité dans la région ».

    Lightning Handshake 2021 augmente la capacité des forces maritimes américaines et marocaines à travailler ensemble afin de répondre aux préoccupations de sécurité et d’accroître la stabilité dans la région.

    Les navires participant au Lightning Handshake de l’IKE CSG, commandés par le contre-amiral Scott Robertson, comprennent le navire amiral USS Dwight D. Eisenhower (CVN 69) ; et les navires de l’escadron de destroyers 22 comprennent les destroyers de missiles guidés de la classe Arleigh Burke USS Mitscher (DDG 57), et USS Porter (DDG 78).

    Les avions participant au Lightning Handshake sont les suivants : les escadrons de l’escadre aérienne de porte-avions (CVW) 3, embarqués sur Eisenhower, comprennent les « Fighting Swordsmen » de l’escadron de chasseurs (VFA) 32, les « Gunslingers » de l’escadron de chasseurs (VFA) 105, les « Wildcats » de l’escadron de chasseurs (VFA) 131, les « Rampagers » de l’escadron de chasseurs (VFA) 83 ; « Dusty Dogs » de l’escadron de combat maritime par hélicoptère (HSC) 7 ; « Swamp Foxes » de l’escadron d’attaque maritime par hélicoptère (HSM) 74 ; « Screwtops » de l’escadron de commandement et de contrôle aérien (VAW) 123 ; « Zappers » de l’escadron d’attaque électronique (VAQ) 130, et un détachement de l’escadron de soutien logistique de la flotte (VRC) 40 « Rawhides ». ”

    Les actifs marocains participant à Lightning Handshake sont notamment les suivants La frégate Tarnk Ben Ziyad de la Marine royale marocaine (frégate de classe SIGMA) le centre des opérations maritimes du QG de la Marine royale (MOC) le centre des opérations aériennes du QG de l’Armée de l’air royale (AOC), un hélicoptère Panther et deux avions de combat F-16 et F-5 de chaque type.

    Le groupe d’attaque du porte-avions USS Harry S. Truman (HSTCSG) a participé à l’exercice 2018 et a inclus des événements d’unités qui ont permis de flexibiliser l’interopérabilité entre les marines américaine et royale marocaine dans les domaines de guerre suivants : communication, liaison, lutte anti-sous-marine, appui aérien rapproché et appui-feu de surface naval.

    Le Dwight D. Eisenhower Carrier Strike Group est une équipe multi-plateforme de navires, d’avions et de plus de 5 000 marins, capable de mener à bien une grande variété de missions dans le monde entier. La Sixième flotte américaine, dont le siège est à Naples, en Italie, mène tout l’éventail des opérations navales et interarmées, souvent de concert avec des partenaires alliés et interinstitutionnels, afin de promouvoir les intérêts nationaux des États-Unis ainsi que la sécurité et la stabilité en Europe et en Afrique.

    Tags : Maroc, USA, Etats-Unis, exercices militaires, AFRICOM,

  • Sahara occidental: un responsable français appelle Joe Biden à annuler "la déclaration illégale" de Trump

    GONFREVILLE L’ORCHER (France) – Le maire de la ville française de Gonfreville l’Orcher, Alban Bruneau a appelé mercredi le président américain Joe Biden à annuler « la déclaration illégale » de son prédécesseur, Donald Trump sur la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

    « Votre attachement bien connu et ferme au multilatéralisme et au respect par les Etats-Unis d’Amérique de leurs obligations internationales nous fait espérer que vous révoqueriez cette déclaration illégale, réaffirmant la position traditionnelle de votre pays concernant le statut juridique du Sahara Occidental et le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination et à la liberté », a indiqué Alban Bruneau dans une lettre adressée au président américain Joe Biden.
    « Comme l’objectif de cette proclamation implique les droits d’une tierce partie, à savoir la souveraineté du peuple du Sahara occidental, je considère qu’il est de mon devoir de réagir car elle constitue une violation flagrante du droit international et de la Charte des Nations Unies à bien des égards », a-t-il ajouté.
    Le responsable français souligne que la déclaration de Donald Trump « contredit non seulement la Charte des Nations Unies mais aussi un principe fondamental de la Constitution des Etats-Unis, à savoir le droit à l’autodétermination, défendu par le Président Wilson en 1918, et depuis alors il est devenu un principe juridique universel grâce auquel de nombreux pays du monde jouissent désormais de leur liberté ».
    Dans sa lettre envoyée à Joe Biden, le maire de Gonfreville l’Orcher estime que ces principes sont de nature à permettre à la nouvelle administration d’aspirer « à jouer son rôle naturel au sein du Conseil de Sécurité des Nations Unies en tant que facilitateur impartial dans les efforts visant à résoudre l’un des plus anciens cas de décolonisation pendants devant l’ONU ».
    Il a rappelé que cette condition a été consolidée par l’avis consultatif de la Cour Internationale de Justice d’octobre 1975, ainsi que par d’autres décisions pertinentes, y compris celles de la Cour de Justice de l’Union européenne qui a statué en 2016 et 2018 qu’en vertu de la Charte des Nations Unies, le Sahara occidental a « un statut séparé et distinct » et « que le territoire du Sahara occidental ne fait pas partie du territoire du Royaume du Maroc ».
    « J’espère que vous renouvellerez votre soutien aux préceptes de la légalité internationale, à l’état de droit et au respect scrupuleux du droit du peuple sahraoui de décider librement et démocratiquement de son statut politique conformément au principe du droit à l’autodétermination consacré dans la Charte de l’ONU et dans les résolution pertinentes des Nations Unies », conclut Alban Bruneau.
    APS
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Joe Biden, USA, Normalisation, 
  • Selon John Robert Bolton : la décision de Donald Trump sur le Sahara occidental était « une grave erreur »

    John Robert Bolton, l’ex-conseiller à la Sécurité nationale des Etats-Unis, a estimé que la décision de Donald Trump de reconnaître la marocanité du Sahara occidental était « une grave erreur à bien des égards » et qu’il espère « que cela n’a pas d’effet négatif durable sur les relations américano-algériennes ».

    Bolton, qui avait travaillé, de 2018 à 2019, sous les ordres du président récemment vaincu avant de démissionner pour cause de désaccords, a jugé que « le renversement d’une politique américaine de longue date n’était pas une bonne idée » d’autant plus qu’il « s’agit d’un problème qui affecte la sécurité nationale de l’Algérie ». Le haut fonctionnaire a également souligné que l’Algérie était « un partenaire stratégique pour les Etats-Unis » sur de nombreux dossiers et plaidé pour le renforcement de la coopération antiterroriste entre Alger et Washington.
    M. Bolton, qui s’exprimait dans un entretien accordé au Centre algérien de diplomatie économique (CADE), a en outre indiqué que « les Etats-Unis ont d’excellentes relations de coopération avec l’Algérie » et que c’était « un partenaire stratégique », précisant que les deux côtés travaillent pour « la stabilité en Afrique du Nord et dans la région méditerranéenne».
    Inquiétante situation en Libye
    S’agissant de la menace terroriste qui demeure, pour lui « très sérieuse », il pense que « les Etats-Unis devraient augmenter la coopération antiterroriste avec l’Algérie, car, dit-il, « les deux pays ont évidemment un désir commun de voir résoudre la crise en Libye ». Il a affirmé que « l’anarchie en Libye est une situation terrible pour le peuple libyen certes, mais présente aussi le risque de menace terroriste dans le monde entier, et déstabilise surtout d’autres pays de la région qui font face à des menaces et des dangers à l’intérieur de leurs propres frontières à cause de la situation en Libye ».
    Par la même occasion, l’ancien diplomate, qui possède une longue expérience en matière de sécurité internationale, a par ailleurs relevé que « la crise en Libye se poursuit sans grande perspective d’une solution », une situation qui a « produit des flux migratoires en Europe et en Afrique du Nord ».
    Par la même occasion, M. Bolton, également auteur d’un ouvrage : « The Room Where It Happened: A White House Memoir », dit s’attendre à ce que soit accordé beaucoup d’attention à la manière dont l’administration Biden cherche à résoudre certaines questions stratégiques, dont les menaces de prolifération des armes de destruction massive, la menace du terrorisme et la résolution des conflits régionaux et bien d’autres.
    Synthèse Mourad Fergad
    La Nation, 2 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, USA,
  • Bob Menendez, l’un des pires faucons des Démocrates, est maintenant président de la Commission des Affaires étrangères du Sénat US

    Stephen Zunes

    Disposant maintenant d’un une majorité de travail, les Démocrates ont nommé le sénateur Robert Menendez DU New Jersey) à la présidence de la Commission des Affaires étrangères du Sénat. Cela a sonné l’alarme pour les défenseurs de la paix, des droits humains et du droit international, étant donné que Menendez s’est opposé à l’accord nucléaire avec l’Iran, a attaqué à plusieurs reprises les Nations unies et la Cour internationale de justice, a soutenu l’aide militaire inconditionnelle aux gouvernements qui ont utilisé ces armes pour commettre des crimes de guerre et a adopté d’autres positions bien plus proches de celles des Républicains que des Démocrates de base.

    Les initiatives de politique intérieure prises par le président Joe Biden dans les premiers temps de son mandat ont été étonnamment positives du point de vue de la plupart des progressistes, ce qui laisse espérer que l’influence croissante de la gauche du Parti Démocrate et les conditions désastreuses auxquelles le pays est confronté conduiront à une administration plus progressiste que beaucoup n’avaient osé l’imaginer. Les principales préoccupations concernent l’arène de la politique étrangère, où Biden s’est souvent rangé du côté de l’aile la plus militariste du parti, entre autres par son important soutien à l’invasion de l’Irak, sa défense du gouvernement de droite d’Israël, son plaidoyer en faveur de dépenses militaires élevées et son soutien aux dictatures alliées.

    Il y avait l’espoir qu’une majorité démocrate au Sénat pourrait freiner les impulsions bellicistes de Biden, qui n’ont été que renforcées que par sa sélection d’Anthony Blinken, de Jake Sullivan, de Victoria Nuland et d’autres partisans de la ligne dure à des postes clés de la politique étrangère. En effet, pendant la majeure partie des 60 dernières années, les présidents démocrates de la Commission sénatoriale des Affaires étrangères – tels que J. William Fulbright, Frank Church et Claiborne Pell – ont eu tendance à être plus critiques à l’égard de l’intervention militaire usaméricaine et du soutien aux alliés répressifs que leurs contemporains présidents de l’autre parti. Malheureusement, les Démocrates du Sénat ont maintenant choisi l’un de leurs membres les plus bellicistes pour occuper la position de politique étrangère la plus visible du parti.

    Roger Noriega, un analyste politique de droite qui a occupé le poste de secrétaire d’État adjoint aux affaires de l’hémisphère occidental sous le président George W. Bush, a exprimé son enthousiasme à l’idée que Menendez devienne président, en faisant remarquer : « On ne peut pas contourner le président de la commission sénatoriale des affaires étrangères quand il est prêt prendre à bras le corps des questions importantes ».

    Noriega a été particulièrement satisfait de la forte opposition de Menendez aux efforts d’Obama pour normaliser les relations avec Cuba, que le sénateur qualifie de « régime totalitaire », même s’il soutient l’aide militaire inconditionnelle des USA au régime beaucoup plus répressif de Sissi en Égypte et à d’autres dictatures alliées. En 2018, Menendez a été l’un des dix sénateurs démocrates à présenter une résolution bipartite visant à mettre fin au soutien usaméricain à la guerre saoudienne dévastatrice contre le Yémen.

    Menendez avait auparavant présidé la commission pendant deux ans sous l’administration Obama, se joignant fréquemment aux Républicains pour critiquer le président. Lorsqu’il siégeait à la Chambre des représentants, Menendez était connu pour avoir même attaqué le président George W. Bush depuis la droite. Par exemple, en 2003, il a envoyé une lettre à Bush pour lui dire qu’il était « profondément consterné » par les critiques de Bush sur la politique israélienne d’assassinats ciblés de Palestiniens, affirmant que le meurtre d’un leader du Hamas « était clairement justifié comme une application du droit d’Israël à la légitime défense » et que la politique d’assassinat d’Israël – qui incluait également les opposants non violents à l’occupation israélienne – devait avoir « le soutien total des USA ». Il a également critiqué Trump à partir de positions droitières, décriant ses efforts pour retirer certaines forces usaméricaines de Syrie et d’Afghanistan et prétendant que le faire serait en quelque sorte une menace pour la sécurité nationale des USA.

    Concernant l’Iran, le sénateur Menendez a tenté de saper les négociations qui ont conduit à l’accord nucléaire et a exagéré la capacité nucléaire de l’Iran. Il a été l’un des deux seuls sénateurs Démocrates à se joindre aux Républicains pour s’opposer à l’accord nucléaire d’Obama. Lorsque les dirigeants républicains ont invité le Premier ministre israélien de droite Benjamin Netanyahou à s’adresser à une session conjointe du Congrès pour dénoncer Obama et l’accord avec l’Iran, ce qui a conduit au boycott par un certain nombre de membres démocrates du Congrès, Menendez a rejoint le l’escorte officielle qui a accompagné Netanyahou au perchoir.

    Menendez a soutenu les efforts des Républicains pour refuser de payer les centaines de millions de dollars dus aux Nations unies si les États membres n’élisaient pas les USA à certains comités de l’ONU. Il s’est vivement opposé à la participation des USA à la Conférence mondiale contre le racisme des Nations unies, se joignant aux Républicains de droite pour l’accuser à tort d’être antisémite et antiaméricaine. Il a signé une lettre critiquant les Nations unies et leurs agences pour avoir demandé au gouvernement Netanyahou de mettre fin à ses violations du droit humanitaire international et a salué les attaques de l’ancienne ambassadrice de Trump auprès des Nations unies, Nikki Haley, contre l’organisme mondial. Et il a voté pour une résolution attaquant la Cour internationale de justice pour avoir décidé que si Israël pouvait construire une barrière de séparation le long de sa frontière internationalement reconnue, il ne pouvait pas légalement construire une telle structure au plus profond du territoire palestinien occupé depuis 1967 pour défendre les colonies illégales, prétendant à tort que la décision quasi unanime rejetait le droit d’Israël à la légitime défense.

    Le mépris de Menendez pour la vie des civils en temps de guerre est particulièrement troublant. En 2014, il a coparrainé un projet de loi défendant la guerre d’Israël contre Gaza, qui a tué près de 1 500 civils, dont plus de 500 enfants. Sa résolution insistait sur le fait que ces morts étaient dues au fait que le Hamas utilisait des « boucliers humains », malgré les rapports d’Amnesty International, de Human Rights Watch et d’autres groupes qui, bien que critiques à l’égard du Hamas dans un certain nombre d’autres domaines, n’ont trouvé aucune preuve pour soutenir qu’ils se sont engagés dans ce crime de guerre particulier. Menendez a également soutenu une résolution de 2009 soutenant l’attaque dévastatrice similaire d’Israël sur cette enclave palestinienne surpeuplée en utilisant un langage qui affirme effectivement que le fait que les membres d’un groupe terroriste désigné soient traités dans les hôpitaux, fréquentent des lieux de culte ou vivent dans des quartiers civils fait de tous ces lieux des cibles légitimes. Il a également coparrainé une résolution condamnant un rapport bien documenté des Nations unies élaboré par une commission composée d’éminents juristes internationaux réputés (présidée par un éminent sioniste) critiquant à la fois le Hamas et Israël pour leurs attaques contre des civils, les accusant à tort d’avoir un parti pris anti-israélien et de s’opposer au droit d’Israël à la légitime défense.

    Menendez a même signé une lettre défendant l’attaque d’Israël en 2010 contre une flottille d’aide humanitaire non armée dans laquelle 10 passagers et membres de l’équipage ont été tués et s’opposant à toute action des Nations Unies. Selon les rapports d’autopsie et une enquête des Nations unies, cinq des morts n’avaient opposé aucune résistance au raid israélien, parmi eux un citoyen usaméricain de 19 ans qui filmait simplement l’incident avant d’être abattu à bout portant à l’arrière de la tête.

    En effet, c’est sur Israël et la Palestine que les opinions d’extrême droite de Menendez sont les plus évidentes. Tout en prétendant soutenir la solution à deux États, il s’oppose à toute tentative de pression sur Israël pour mettre fin à l’occupation afin de la rendre possible. En effet, il s’est fermement opposé à toute forme d’État palestinien non soutenu par Netanyahou, qui a depuis longtemps clairement exprimé son opposition à la création d’un État palestinien viable aux côtés d’Israël. Menendez a attaqué l’Union européenne pour son opposition à l’étiquetage des produits des colonies de Cisjordanie occupée comme étant « Made in Israel », accusant l’UE de mettre en œuvre des « mesures commerciales restrictives et illégales ». Il a été l’un des deux seuls sénateurs démocrates à voter en faveur du choix de David Friedman – un opposant à l’État palestinien qui a promu la colonisation israélienne de la Cisjordanie et insiste sur le fait que les sionistes libéraux opposés à l’occupation sont pires que les collaborateurs juifs des nazis – pour devenir ambassadeur des USA en Israël.

    En 2017, Menendez a coparrainé une résolution prenant le parti de Trump contre Obama sur la question des colonies israéliennes et a contesté le droit des Nations unies à intervenir sur les questions de droit international humanitaire dans les territoires sous occupation militaire étrangère. La même année, il a fait partie de la petite minorité de sénateurs démocrates qui ont félicité Trump pour sa décision de reconnaître unilatéralement Jérusalem comme seule capitale d’Israël et d’y installer l’ambassade US, une décision que Biden s’est engagé à respecter. À l’époque, Menendez a également coparrainé un projet de loi qui, s’il avait été adopté, aurait fait de l’encouragement ou de la participation au boycott d’Israël ou des colonies israéliennes un crime fédéral, passible d’une peine d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à 20 ans.

    Le choix de Menendez par les Démocrates du Sénat pour diriger la commission des Affaires étrangères et servir effectivement de porte-parole de leur politique étrangère est un autre exemple de la trahison par les dirigeants du Sénat démocrate vis-à-vis de la base progressiste qui leur a donné la majorité. Cela aurait pu être l’occasion pour les Démocrates de montrer aux électeurs noirs et bruns, qui sont les principaux responsables de l’existence d’une administration et d’un Congrès démocrates, que le parti soutient les droits humains dans le Sud global. Ils ont fait le contraire.

    Avec les distractions de la pandémie COVID, de la nouvelle administration et de bien d’autres choses encore, la nomination de Menendez à ce poste critique de la politique étrangère est passée largement inaperçue des progressistes. Avec Menendez dans une position aussi puissante, nous devons être vigilants afin d’éviter de futurs désastres en matière de politique étrangère.

    Trouthout, 26 jan 2021 (Traduction: Tlaxcala)

    Tags : Etats-Unis, USA, Bob menedez, Sénat,

  • Pourquoi Biden interrompt la vente d’armes avec l’Arabie saoudite et les Émirats arabes unis

    Biden semble avoir une approche différente de son prédécesseur envers ses deux alliés du Golfe. Mais dans quel but ?

    Précisons d’emblée qu’il s’agit d’un gel temporaire. Et que les contrats signés précédemment seront bien exécutés. Il met toutefois sur pause un accord de livraison de 50 avions de combat F-35 aux Émirats arabes unis, ainsi que d’autres armes à l’Arabie saoudite.

    Comment comprendre ce blocage ? Il faut d’abord se replonger dans l’administration Trump. Le président sortant a eu une stratégie claire durant son mandat: pacifier les relations entre les pays arabes et Israël.

    Cela s’est matérialisé de plusieurs façons:

    Les Émirats arabes unis ont officialisé leurs relations diplomatiques avec l’État hébreu contre la vente de F-35.
    L’administration Trump a reconnu la souveraineté du Maroc sur le territoire contesté du Sahara occidental après que Rabat a normalisé ses relations avec Israël.
    L’Arabie saoudite a été le premier pays arabe à faire un pas vers Israël contre une très grande quantité d’armes livrées par les Etats-Unis. Le pays de Mohammed ben Salmane est l’un des plus grands importateurs d’armes au monde.
    En outre, il y a aussi eu la pacification entre L’Arabie saoudite et le Qatar.

    En toile de fond, le conflit avec l’Iran. Le point commun qui rassemble les pays du Golfe. C’était le point central de la stratégie menée par Trump et son gendre, Jared Kushner.

    Que veut faire Biden ? L’administration Biden ne compte pas inverser la politique américaine envers l’Iran. D’ailleurs, un bombardier B-52 a été envoyé hier pour survoler le Golfe persique, escorté par des avions saoudiens et jordaniens. Ce que faisait régulièrement l’administration Trump. Le message: ‘Montrer l’engagement des États-Unis en faveur de la sécurité dans la région’, a expliqué le commandement central de l’armée américaine (CENTCOM).

    Ceci étant dit, Biden, qui s’affiche du côté des droits de l’homme, ne compte pas signer un chèque en blanc aux pays arabes concernés. Antony Blinken, le nouveau secrétaire d’État, a déclaré aux journalistes examiner les engagements pris par l’administration précédente.

    Concernant l’Arabie saoudite, Antony Blinken a en tête l’affaire Khashoggi et le récent conflit avec le Yémen. Le soutien américain pourrait être conditionné. Il en est de même pour les Émirats arabes unis qui ont également participé au conflit contre les rebelles Houthis, alliés de l’Iran, qui se sont emparés de la capitale yéménite en 2014. Les organisations humanitaires y ont pointé du doigt de nombreuses exactions.

    ‘Nous avons vu une campagne [au Yémen], menée par l’Arabie saoudite, qui a également contribué à ce qui, selon de nombreuses estimations, est la pire crise humanitaire dans le monde aujourd’hui, et cela en dit long’, a déclaré M. Blinken, dans des propos repris par le Wall Street Journal.

    D’un autre côté, les États-Unis ne sont pas prêts à lâcher leurs alliés historiques dans la région. Il s’agit là aussi d’un message. Alliés, oui, mais pas à n’importe quel prix.

    Wallonie
    La vente d’armes à l’Arabie saoudite est une critique récurrente contre la Wallonie, dont l’industrie des armes est florissante. En 2018, la Wallonie a exporté pour 950 millions d’euros d’armes en tout.

    Si son principal marché est le marché nord-américain, la Région wallonne a tout de même vendu pour 225 millions d’euros à l’Arabie saoudite et 6,5 millions d’euros aux Émirats arabes unis.

    Pointée du doigt par Amnesty, la Wallonie n’a jamais vraiment agi contre l’un de ses fleurons. Elio Di Rupo, ministre-président wallon, a toutefois déclaré début 2020 suspendre les accords avec l’Arabie saoudite concernant ‘les forces aériennes’ ainsi qu’en direction du ministère de la défense saoudien. Les licences à destination de la Garde royale et la Garde nationale du pays ont toutefois été exécutées.

    Source: Wall Street Journal

    Business AM, 28 jan 2021

    Tags : Etats-Unis, USA, Arabie Saoudite, Emirats Arabes Unis,

  • Maroc-Sahara Occidental : La Maison Blanche a bel et bien supprimé la proclamation de Trump

    PRÉTENDUE MAROCANITÉ DU SAHARA : La Maison Blanche a bel et bien supprimé la proclamation de Trump

    S’il y a une information qui a jeté le palais royal dans la panique, comme révélée ce jeudi, c’est bien celle relative à la suppression du communiqué officiel portant décision de l’ex-président américain, Donald Trump, inhérente à sa reconnaissance d’une supposée souveraineté du maroc sur le Sahara occidental, du site web de la Maison Blanche. Lors de l’annonce de la décision le 10 décembre dernier, l’administration de Trump a publié le communiqué de la proclamation sur son site web, dont le lien est le suivant : https://www.whitehouse.gov/presidential-actions/proclamation-recognizing-sovereignty-kingdom-morocco-western-sahara/
    Sauf que, depuis quelques jours, une simple recherche de cette adresse fera constater que le communiqué a disparu des radars, sinon du site officiel de la Maison Blanche, comme annoncé effectivement. N’en déplaise au Makhzen, qui a déployé de nouveau sa machine de propagande pour dire le contraire de ce qu’un « fact checking » d’amateur en révélera l’authenticité, le communiqué a bel et bien été supprimé. Non seulement, puisque le texte officiel de Trump a même été retiré du site du département d’Etat américain. 
    En effet, depuis son investiture à la tête des États-Unis, mercredi dernier, Joe Biden s’est engagé à revenir sur de nombreuses décisions prises alors par son prédécesseur. C’est ainsi qu’il a procédé, au premier jour même de sa prise de fonction dans le bureau ovale à la signature de quelque 17 décrets présentiels allant dans le sens de supprimer les décisions controversées de Donald Trump. C’est d’autant plus que le nouveau locataire de la Maison Blanche veut effacer du revers de la main le lourd contentieux, cet héritage empoisonné que lui a légué son prédécesseur, que la décision de proclamation de la « souveraineté » du Maroc sur les territoires occupés du Western Sahara l’ait mis dans l’embarras pour une décision qui a jeté l’opprobre sur la politique étrangère américaine. À ce stade, autrement à peine qu’il entame sa mission à la Maison Blanche, Joe Biden donne le ton de ce que sera la nouvelle vision de sa doctrine diplomatique.
    Farid Guellil
    Tags : Sahara Occidental, Maroc, USA, Etats-Unis, Joe Biden, Donald Trump, normalisation, 
  • Sahara Occidental : La RASD attend de Biden redresser « le tort de Trump »

    LA RASD ATTEND CECI DE BIDEN : Redresser « le tort de Trump »

    Le représentant du Front Polisario aux Nations unies (ONU), Sidi Mohamed Amar, a affirmé que la cause sahraouie avait pris un nouveau tournant depuis le 13 novembre en poursuivant la lutte armée, ajoutant que l’adhésion à toute opération de négociation était tributaire des développements sur le terrain et du sérieux du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU.
    Pour sa part l’ambassadeur sahraoui au Botswana, Malainine Lakhal, a affirmé que « la guerre au Saraha occidental est ouverte à toutes les possibilités », à la suite de la violation de l’accord de cessez-le-feu, qui date de 30 ans, par le Maroc après l’agression militaire contre les civils sahraouis au niveau de la brèche illégale d’El-Guerguerat. Mettant en avant la détermination du peuple sahraoui à poursuivre la résistance jusqu’au « dernier souffle », pour l’indépendance, le diplomate a déclaré : « Celui qui connaît le peuple sahraoui saura sûrement qu’il tient toujours parole. Le Maroc doit se tenir prêt car nous sommes prêt à léguer la résistance à nos enfants et petits-enfants ». « La lutte armée se poursuivra avec tous les moyens légaux jusqu’à la libération de tous les territoires sahraouis », a-t-il poursuivi.
    Concernant la tentative du Maroc d’imposer « un gouvernement autonome » en vue du règlement du conflit entre lui et le Front Polisario, unique représentant légitime du peuple sahraoui, le même intervenant a estimé que cela « ne signifie rien pour les Sahraouis. Le régime marocain semble avoir oublié qu’il n’est pas en mesure d’octroyer l’autonomie à un pays dont il ne dispose d’aucune souveraineté », a-t-il dit.
    Pour ce qui est de la prétendue reconnaissance par le président américain sortant, Donald Trump, de la présumée souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en contrepartie de la normalisation par le Maroc avec l’entité sioniste, M. Malainine a pointé les similitudes entre le Makhzen et l’entité sioniste. «Nous attendons de l’Administration du président américain élu Joe Biden de redresser ce tort juridique et diplomatique…le deal honteux entre le Maroc, Donald Trump et l’entité sioniste est une violation du droit international et du droit des peuples à l’autodétermination», a-t-il dit.
    M. B.
    Tags : #SaharaOccidental #WesternSahara #Maroc #Morocco #Espagne #JoeBiden #USA 
  • Sahara occidental : vers un réexamen du dossier par le Pentagone

    Par Mohamed Kouini

    Le futur ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a promis devant le Sénat de réexaminer la question du Sahara occidental. ” C’est une question que je voudrais certainement examiner de plus près, Monsieur le président, avant que je vous donne une réponse détaillée “, a déclaré le futur chef du Pentagone lors de son audition au Sénat.
    Lloyd Austin a été interrogé par le Sénateur, James Inhofe, président de la commission défense du Sénat américain sur sa position concernant l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans ce territoire occupé par le Maroc depuis 1975.
    Dans son intervention mardi au Sénat, James Inhofe, fervent défenseur de la cause sahraouie, a rappelé l’avis de la Cour international de justice rendu en 1975 qui a confirmé l’absence de souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental et appuyé la nécessité pour le peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.
    Le Sénateur a relevé que les Etats-Unis, l’ONU et l’Union africaine ont tous soutenu le droit des Sahraouis à s’autodéterminer et à accéder à l’indépendance.
    Le sénateur d’Oklahoma a émis le souhait que la nouvelle administration américaine préserve la cohérence observée depuis trois décennies sur ce dossier.
    “L’annonce de la Maison Blanche d’aujourd’hui alléguant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est choquante et profondément décevante. Je suis attristé que les droits du peuple du Sahara occidental aient été troqués”, avait, alors, regretté l’influent sénateur républicain.
    Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.
    Sur le terrain militaire, le Polisario fait état, comme premier bilan, de l’exécution de 510 opérations militaires contre les positions de l’armée marocaine, en 67 jours de combat, soit huit opérations par jour. Des opérations diverses dominées par des bombardements et des attaques, faisant subir aux FAR des pertes considérables dans ses rangs et des dégâts matériels, selon des sources sahraouies.
    On explique la raison de la discrétion du Maroc à l’égard des batailles en cours sur le terrain par le fait que la reconnaissance de l’existence d’une guerre signifie la reconnaissance de l’autre partie et les implications juridiques et économiques qui en résultent”.
    Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Espagne,  Western Sahara, Lloyd Austin, USA, Joe Biden,