Étiquette : viol

  • Weinstein pourrait écoper d’une peine de 140 ans de prison

    Nouveau procès de Harvey Weinstein pour abus sexuels : il pourrait être condamné à une peine allant jusqu’à 140 ans de prison

    L’ancien producteur de cinéma Harvey Weinstein, qui a purgé une peine de 23 ans de prison pour des agressions sexuelles à New York, est en route pour Los Angeles, où il devra répondre d’autres agressions présumées dans le cadre d’un second procès.

    Weinstein, 69 ans, a quitté mardi la prison de Wende, dans le nord de l’État de New York, et a été remis « aux bonnes personnes pour être transféré dans l’État de Californie », a déclaré un porte-parole de l’administration pénitentiaire de New York dans un communiqué.

    Les avocats du magnat en disgrâce s’opposaient à ce transfert depuis des semaines, invoquant des raisons médicales. Mais le juge Kenneth Case a rejeté ses arguments et donné le feu vert à son extradition vers Los Angeles le 15 juin.

    Weinstein est accusé en Californie de viol et d’agression sexuelle sur cinq femmes, des charges qui pourraient lui valoir jusqu’à 140 ans de prison.

    L’ancien producteur de cinéma nie toutes les accusations à Los Angeles et à New York, et affirme que leurs relations ont toujours été gâchées.

    Harvey Weisntein a été condamné l’an dernier à 23 ans de prison. Photo : AFP

    Début avril, il a officiellement fait appel de sa condamnation pour viol et agression sexuelle à New York, prononcée en mars 2020 après un procès médiatique à Manhattan qui a été considéré comme une grande victoire pour le mouvement #MeToo.

    Weinstein a été reconnu coupable d’acte sexuel criminel au premier degré et de viol au troisième degré en février 2020. En revanche, il a été acquitté des accusations d’agression sexuelle prédatrice.

    L’émergence de #MeToo

    Weinstein, qui était le producteur de films le plus puissant d’Hollywood, a été condamné à l’issue d’un procès qui a donné la parole à ses victimes et cimenté les revendications du mouvement féministe #MeToo, qui a catalysé son scandale.

    Près de 90 femmes

    Des actrices, dont Angelina Jolie et Salma Hayek, ont porté des accusations d’inconduite sexuelle contre Weinstein, lauréat d’un Oscar pour de nombreux succès, dont « Shakespeare in Love ».

    Mais le procès s’est concentré sur les accusations liées à deux femmes seulement.

    Weinstein a été reconnu coupable de viol sur l’ancienne actrice Jessica Mann en 2013 et de fellation forcée sur l’ancienne assistante de production Mimi Haleyi en 2006.

    On a également appris que plusieurs des femmes abusées et harcelées sexuellement alors qu’elles travaillaient pour la société de Weinstein recevront une compensation financière millionnaire, selon un accord publié par le bureau du procureur général de New York.

    Le pacte est né à la suite d’un procès intenté par le bureau du procureur en février 2018 contre le producteur, sa société Weinstein et son frère Robert Weinstein pour avoir maintenu un environnement de travail hostile.

    Également d’un recours collectif déposé séparément par un groupe de femmes qui ont été harcelées et agressées sexuellement par Weinstein.

    L’accord a été conclu pour un montant de 19 millions de dollars et garantit que les femmes qui ont été victimes d’un environnement de travail hostile, de harcèlement sexuel et de discrimination sexuelle alors qu’elles travaillaient pour la société, ainsi que d’abus sexuels de la part du célèbre producteur, ont le droit d’obtenir réparation. du fonds qui a été créé pour les victimes.

    « Harvey Weinstein et l’entreprise ont laissé tomber leurs employés. Après tout le harcèlement, les menaces et la discrimination, ces survivants obtiennent enfin justice », ont déclaré les responsables du tribunal.

    Cet accord libère les victimes de tout accord de confidentialité lié au comportement sexuel de Weinstein qu’elles auraient signé avec le producteur, sa société ou l’un de ses précédents représentants.

    « Ce fut une bataille longue et éreintante dans le tribunal de Manhattan », a déclaré l’actrice Caitlin Dulany, qui fait partie du recours collectif.

    Vegan News, 21/07/2021

    Etiquettes : Harvey Weinstein, Jessica Mann, Mimi Haleyi, abus sexuel, viol,

  • France : Y’a-t-il un lobby pédophile qui agit en coulisse ?

    Pierre Bergé et ses amis ne sont pas avares de condamnations contre ceux qui s’opposent à leur projet sociétal : «Pierre Bergé parle d’ »humus antisémite« en désignant les opposants au mariage gay (sans rougir pourtant de savoir que le Grand Rabbin de France s’y oppose également et publiquement), Bernard Henri-Lévy, lui, évoque « une marée noire de l’homophobie ancestrale« et Jean-Michel Ribes moque les « cervelles gelées« » – (source)

    Leurs valeurs confirment être véritablement inversées, quand on voit certains d’entre eux, monter au créneau sans hésitation, pour défendre des pédophiles comme Polanski (sous mandat d’arrêt international, accusé d’avoir sodomisé une gamine, il a plaidé coupable) : « Polański, ce qu’il a fait, ce n’est pas bien, mais vous , mettez la en veilleuse » (BHL) «Quand bien même Polański a commis un viol, il n ’y a nul vengeur masqué ». (BHL) « Et vouloir tout mélanger, essayer de nous faire croire qu’un viol serait un crime de même nature» (BHL) etc… [on fera l’économie des nombreuses citations de leur prise de défense en faveur de tous ceux qui ont pu faire la polémique : Polanski, Jack Lang, Cohn Bendit ou autres…]

    Dans les autres épisodes consistant à « manifester son soutien aux pédophiles » on notera également :

    L’affaire Sounalet : « Lorsque la nouvelle de l’incarcération de Sounalet pour perversions sexuelles et corruption de mineurs atteignait la France, le jet privé de Bernard Kouchner atterrissait en Roumanie pour plaider à sa défense. » (pedocriminel.blogspot)

    Le Gag de Frédéric Mitterrand venu se porter « témoin de moralité« (!) dans une affaire de viol collectif aux Antilles (2009) sur une adolescente de 16 ans.

    Actualités Enfant et justice

    Etiquettes : pédophilie, pédocriminalité, viol, Pierre Bergé, Bernard Henri-LévyPolanski, Frédéric Mitterrand,


  • Algérie/ Enseignantes agressées : L’histoire se répète à Biskra !

    L’Algérie est secouée par une nouvelle agression contre des institutrices. Deux enseignantes ont été agressées dans leur logement de fonction dans le quartier Al-Alia à Biskra.

    C’est ce qu’on a appris hier auprès de Boualem Amoura, SG du Satef (Syndicat autonome des travailleurs de l’Éducation) dans une déclaration faite au site électronique TSA. « L’agression a eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi, vers 3h du matin. Elle est l’oeuvre d’un individu qui s’est introduit dans l’appartement des enseignantes, situé au rez-de-chaussée de l’immeuble, après avoir cassé une fenêtre », relate M. Amoura. « Deux enseignantes étaient restées dans l’appartement après que leurs collègues aient rejoint leur famille pour le
    week-end », a précisé le SG du Satef quiajoute que « l’agresseur a volé les smartphones et les PC portables des institutrices sous lamenace d’une arme blanche ».

    M. Amoura a précisé que les « institutrices sont originaires de différentes wilayas, leur affectation est intervenue suite à l’adoption de la nouvelle plateforme nationale ». Cette agression survient quatre jours seulement après l’attaque abjecte contre une dizaine d’institutrices à Bordj- Badji- Mokhtar ayant été sauvagement agressées par plusieurs individus dans leur logement de fonction. Absence de protection « Comment se fait-il qu’on fasse loger des enseignantes sans aucune protection dans des quartiers malfamés ? », s’interroge Boualem Amoura, faisant remarquer que ce quartier, comme celui où « logeaient les institutrices de Bordj-Badji-Mokhtar, sont des repaires pour les délinquants et autres consommateurs de drogue ». Le SG du Satef s’interroge sur la simultanéité des agressions contre des enseignants à BBM et à Biskra et les motivations qui seraient derrière. Il se demande à voix haute si « ces deux incidents graves ne seraient pas planifiés pour faire diversio sur les revendications des enseignants pour l’amélioration de leur pouvoir d’achat ». Retour sur l’agression des enseignantes à Bordj-Badji-Mokhtar La lâche agression contre des enseignantes au sein de leur domicile de fonction à Bordj-Badji-Mokhtar à l’extrême sud de l’Algérie a produit une onde de choc nationale. Elle a révélé les conditions de travail et de vie des enseignants dans les zones loignées.

    « Nous tenons à dénoncer avec force ce qui s’est passé qui est plus qu’un crime. C’est inqualifiable, abominable. Nous en faisons porter la responsabilité à la direction de l’Éducation, aux Collectivités locales, etc., sachant que ce n’est pas la première fois qu’il y a une agression dans cette école. C’est la quatrième fois », a dénoncé Bachir Kiouas, enseignant de français et membre de la Coordination nationale des enseignants du cycle primaire. « Rien qu’en avril dernier les institutrices concernées avaient organisé un rassemblement devant la direction de l’Éducation de Bordj-Badji- Mokhtar pour demander une protection », précise-t-il. « Elles n’ont même pas de réseau ou de ligne téléphonique pour alerter en cas de nouvelle agression. Elles ont demandé des agents de sécurité, ce qui leur a été carrément refusé faute de postes budgétaires ». M. Kiouas revient sur les conditions de vie des enseignants et décrit leur misère et les difficultés qu’ils rencontrent pour se loger. « Dans les grandes villes, ils logent carrément dans des dortoirs ou dans des appartements en colocation. Dans les zones éloignées comme à BBM et le Grand Sud, les enseignants affectés dans ces régions sont logés dans des conditions lamentables en l’absence de conditions rudimentaires comme l’eau courante ou l’électricité, etc. Même le minimum de protection avec l’installation d’agents de sécurité, ne serait-ce que pour lancer des alertes, n’existe tout simplement pas », a déploré le syndicaliste. L’enseignant dénonce les multiples agressions et harcèlements dont sont victimes les enseignantes, y compris sur leur lieu de travail.

    « Il est temps de donner suffisamment de protection dans les textes de loi, qu’il y ait plus de campagnes de sensibilisation pour dire justement que la victime en tant que telle n’est en rien responsable de ce qui lui arrive », a exhorté M. Kiouas. Élan de solidarité national Après la lâche agression contre les institutrices de BBM, un élan national de solidarité s’est vite mis en place avec des grèves et des rasse blements devant les directions de l’Éducation de wilayas. « Nous réfléchissons actuellement à une action nationale en soutien aux victimes, en attendant bien entendu que les choses s’éclaircissent dans cette affaire », a annoncé Bachir Kiouas. Le calvaire des dix institutrices de BBM est également vécu comme un acte inexcusable par leurs confrères des autres cycles de l’Éducation nationale. « Agresser des enseignantes dans leur logement de fonction pendant deux heures et leur subtiliser leurs affaires personnelles est très grave. Cela démontre l’insécurité que vivent les enseignants de ces régions isolées », peste Messaoud Boudiba du Cnapeste (secondaire et technique). « Cette agression n’est pas la première contre ces enseignantes. Elles ont déjà signalé qu’elles n’étaient pas en sécurité. Une alerte qui n’a pas été prise en considération, la preuve c’est qu’elles ont été violentées une nouvelle fois », s’offusque le coordinateur du Snapest, Meziane Meriane. « Il ne faut pas se taire », s’exclame M. Meriane qui en appelle à situer les responsabilités. « On fait des pieds et des mains pour compenser le manque d’enseignants dans le Sud et voyez ce qui arrive », dénonce M. Meriane qui réclame plus de protection pour les enseignants notamment ceux qui sont affectés dans les zones éloignées.

    L’impact de cette agression n’est pas seulement sur les victimes mais aussi sur d’autres enseignants qui exercent dans la même localité, s’inquiète Abdelkader Azzoug coordinateur du Satef à Adrar. « D’autres enseignants exerçant au même endroit ont vu de leurs propres yeux ce qu’il s’était passé. Comment vont-ils pouvoir poursuivre = leur travail après tout ce que leurs consoeurs ont subi ? Cet incident s’est répété quatre fois ou plus durant la même année. Après que le sang ait coulé cette fois, dans quel état d’esprit vont-ils reprendr l’enseignement ? », s’interroge M. Azzoug. « En tant que syndicats, nous voulons sensibiliser les responsables quant à rassurer ces enseignants et leur trouver des solutions en matière de sécurité par l’amélioration des conditions de travail. Surtout les soutenir matériellement quand on sait qu’un paquet de lait en poudre coûte 300 ou 400 DA sachant que 80 % des enseignants affectés vers les régions éloignées sont des contractuels. Comment dans ces conditions un enseignant peut-il travailler sereinement ? », se demande le représentant du Satef.

    Par : KAHINA HAMMOUDI

    Le Midi Libre, 23 mai 2021

    Etiquettes : Biskra, viol, enseignantes violées,

  • Algérie: « Arrestation de 9 personnes impliquées dans l’agression des enseignantes »

    Le procureur général adjoint près la cour d’Adrar : « Arrestation de 9 personnes impliquées dans l’agression des enseignantes »

    Agressées à coup de couteaux et violées par des hommes enturbannés qui avaient investi leurs logements de fonction se trouvant à l’intérieur de l’école N°10, au centre de Badji Mokhtar, les neuf institutrices avaient vécu, dans la nuit du lundi à mardi derniers, l’enfer. L’enquête a révélé l’implication de 9 personnes arrêtées dont 4 ont reconnu les faits.

    En effet, le procureur général adjoint près la cour d’Adrar a annoncé lors d’une conférence de presse que 9 personnes soupçonnées d’être impliquées dans l’agression des 9 enseignantes à Bordj Badji Mokhtar ont été arrêtées par les services de sécurité. Ajoutant que parmi ces suspects, 4 ont reconnu les faits. « Les opérations de perquisition et de fouilles ont permis de récupérer quelques objets volés », ajoute le magistrat. Durant son intervention, le procureur revient sur ce qui s’est passé dans la nuit du lundi au mardi. Les 9 enseignantes ont été agressées dans leur logement de fonction à Bordj Badji Mokhtar. Il s’agit , « selon les investigations, de l’agression sexuelle de l’une d’elles, le vol de téléphones portables et des sommes d’argent, des violences physiques contre quatre enseignantes (…) selon le rapport du médecin légiste ainsi que des menaces à l’arme blanche », a-t-il précisé. « Nous sommes solidaires avec les enseignantes », a assuré le procureur qui a souligné le « secret » qui caractérise l’instruction judiciaire. « Il y a eu beaucoup d’exagérations sur les réseaux sociaux », a-t-il assuré.

    Les partis politiques condamnent l’acte « ignoble »

    Plusieurs partis et des personnalités politiques ont réagi à cet « acte barbare » commis contre des institutrices dans leur lieu de résidence au sein de l’établissement scolaire (lycée) où elles exercent, entre autres le président de Jil Jadid Sofiane Djilali a écrit sur sa page Facebook « Bordj Badji Mokhtar vient de vivre un horrible drame avec l’agression nocturne de dix enseignantes avec agressions, violences, vols et probablement d’autres actes barbares. Jil Jadid condamne fermement ces actes inhumains, appelle à des sanctions exemplaires contre ceux qui les ont commis et interpelle les autorités pour la prise en charge complète des victimes ». Également le chef du mouvement El Binaâ, Abdelkader Bengrina a appelé les responsables en charge du secteur de l’Éducation à prendre des mesures sérieuses et strictes pour protéger le personnel de l’éducation empêchant la reproduction de telles attaques odieuses. Le parti de Mohcine Belabbas (RCD) n’a pas manqué de condamner cette agression à travers un communiqué rendu public, indiquant « l’innommable a été de nouveau commis dans la wilaya de Bordj-Badji-Mokhtar prenant pour cible des femmes, enseignantes, de leur état. Des exactions de pus, des exactions de trop qui ciblent la femme » écrit-il. En poursuivant « cet acte d’un autre âge nous interpelle par sa sauvagerie et pose avec acuité la fragilité lancinante du statut de la femme. Le phénomène de la violence multiforme qui touche les femmes, toutes catégories confondues, est un fléau social, un problème de santé publique dans toute sa dimension. Il est impérieux de garantir à la femme un statut de citoyenne, de manière effective, pleine et entière » demande-t-il. De son côté Abderezak Makri le président du MSP a commenté ce fait en disant que c’est un comportement « étranger à la ville » le qualifiant d’un « choc national ».

    Le CNDH appelle à renforcer la sécurité et à appliquer la loi avec rigueur à l’encontre des agresseurs

    Le Conseil national des droits de l’homme (CNDH) a indiqué dans un communiqué avoir « reçu avec stupéfaction et consternation la nouvelle du crime abject et de l’agression infâme contre neuf enseignantes à Bordj Badji Mokhtar », qualifiant cette nouvelle « d’incident choquant et inhumain qui n’a rien à voir avec la morale, à l’encontre d’éducatrices qui ont choisi de quitter leurs familles pour accomplir leur devoir envers nos enfants ». À l’occasion, le Conseil a exprimé sa solidarité « absolue » avec les enseignantes, leur souhaitant un prompt rétablissement, appelant en même temps les autorités locales au « renforcement de la sécurité et à l’application stricte de la loi contre les agresseurs, pour servir d’exemple à tous ceux qui oseraient toucher à des concitoyennes et concitoyens qui se sont déplacés dans le sud pour contribuer à l’éducation et à l’enseignement de nos enfants dans le cadre de la mise en œuvre du principe d’égalité des chances et de la justice sociale entre tous les Algériens », affirmant que le droit au travail « est garanti par l’État algérien pour tous, en tenant compte du principe d’égalité des chances ».

    Environ 8000 femmes agressées, violées…Chaque année

    Apres avoir condamné l’acte lâche produit à Bordj Badji Mokhtar, l’Observatoire libre de la société civile et des droits de l’Homme a indiqué que ce crime n’est rien d’autre que l’un des épisodes de violence contre les femmes algériennes, révélant avoir enregistré annuellement des chiffres allant de 7 000 à 8 000 agressions, violence, viol et harcèlement contre les femmes, que ce soit au travail ou à la maison. Tirant dans ce registre la sonnette d’alarme, « d’autant plus que ce phénomène est devenu un réel danger pour la société et menaçant la paix nationale » alerte l’observatoire dans un communiqué. Dans ce cadre la même source a appelé les autorités à casser ce tabou et suivre les cas d’agression et de viol dans la société en appliquant la loi contre les criminels. Pour rappel, les syndicats de l’éducation tous cycles confondus ont également dénoncé cette agression qualifiée unanimement de lâche et ont apporté leur soutien aux enseignantes qui ont enduré un calvaire durant deux heures. Boualem Amoura, secrétaire général du Syndicat autonome des travailleurs de l’éducation et de la formation (SATEF), a écrit sur sa page Facebook « ce qui s’est passé à Bordj Badji Mokhtar n’est pas un cas isolé Il existe des cas similaires dans d’autres wilayas [départements], où les enseignantes souffrent en silence et subissent des harcèlements quotidiens ». le coordinateur du Syndicat national des professeurs de l’enseignement secondaire et technique (Snapest), Meziane Meriane, écrivait également sur le même réseau : « Des enseignantes agressées et violées à Bordj-Badji-Mokhtar dans leurs logements de fonction, deux d’entre elles ont été poignardées et se trouvent à l’hôpital », avant de lancer un appel « aux autorités locales et la direction de l’éducation afin de protéger les jeunes enseignantes qui se sont déplacées aux fins fonds de l’Algérie pour enseigner et accomplir ce travail si noble ».

    Par ailleurs, cette agression a choqué les algériens qui ont envahi la toile, exprimant leur condamnation et leur soutien aux victimes de cette agression barbare, publiant des images de solidarité avec les enseignantes dont le slogan « je suis Bordj Badji Mokhtar».

    Sarah Oubraham

    Le Courrier d’Algérie, 22 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, enseignantes, viol, Borj Badji Mokhtar,

  • Eric Zemmour accusé d’agressions sexuelles : de nouveaux témoignages l’accablent

    Accusé d’agression sexuelle par une conseillère municipale d’Aix-en-Provence, Eric Zemmour est visé par de nouveaux témoignages. D’autres femmes affirment avoir fait l’objet de comportements déplacés de la part de l’éditorialiste.

    Eric Zemmour est au cœur d’un grave scandale. Tout a commencé par un post Facebook datant du 27 avril et publié par Gaëlle Lenfant, une conseillère municipale d’opposition à Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône). Elle affirme qu’en 2004, au lendemain d’un dîner partagé avec plusieurs responsables socialistes, elle aurait été embrassée de force par le journaliste 62 ans. « Je me lève, il se lève aussi. M’attrape par le cou. Me dit ‘cette robe te va très bien, tu sais ?’. Et m’embrasse. De force. Je me suis trouvée tellement sidérée que je n’ai rien pu faire d’autre que le repousser et m’enfuir en courant. Trembler. Pleurer. Me demander ce que j’avais bien pu faire », a-t-elle écrit dans son message. Des accusations que le principal intéressé a niées par le biais de son entourage. Selon les confidences de ses proches à France Info, l’éditorialiste n’aurait « aucun souvenir de cette scène » et estimerait qu’il s’agit d’une « affaire politique qui sort au moment où chacun sait qu’il y a des velléités autour de lui. » Mais d’autres femmes viennent de sortir du silence dans les colonnes de Médiapart.

    Eric Zemmour visé par plusieurs témoignages

    Bouleversée par le récit de Gaëlle Lenfant, Aurore Van Opstal, une journaliste et auteure belge, a elle aussi témoigné contre Eric Zemmour. Elle affirme qu’elle l’aurait sollicité le 5 février 2019, afin de faire une surprise à son père, un ouvrier de Charleroi né le même jour et la même année que le polémiste. Pour le convaincre, elle lui aurait notifié qu’elle était « une amie de Michel Onfray » et qu’elle admirait beaucoup son travail. L’ancien chroniqueur d’On n’est pas couché lui aurait alors proposé de prendre un café tous les trois. C’est là qu’il aurait eu un comportement déplacé. Tout en « parlant à son père », il aurait caressé son genou avec la main et serait « remonté jusqu’à l’entrejambe ». « Il a fait comme ça deux allers-retours. J’étais tétanisée, sous le choc, je ne comprenais pas ce qu’il se passait, je le connaissais depuis trois minutes. Il avait 60 ans, j’en avais 29 », se souvient-elle avec effroi. Elle explique toutefois qu’ayant été victime de pédocriminalité durant l’enfance, cet épisode lui serait paru « anecdotique » sur le coup.

    Une autre femme, surnommée Anne pour préserver son anonymat, affirme avoir elle été victime des agissements d’Eric Zemmour. Admirative de ce dernier en raison de ses passages dans l’émission Arrêt sur images, elle aurait demandé à le rencontrer. Ce dernier aurait accepté de prendre un café non loin des locaux du Figaro, où il travaille. Mais lorsqu’elle aurait voulu le remercier d’avoir payé l’addition, le journaliste se serait montré très insistant. « Il m’a demandé de le remercier autrement, s’est penché et m’a embrassée. Il a mis sa langue et tout ! Je l’ai repoussé encore mais pas assez franchement. Quand nous sommes sortis du café, il m’a ré-embrassée et je me suis laissée faire. […] Moi, je me dégoûte, je me trouve trop débile d’avoir cédé à ses avances. […] J’étais paniquée quand je suis rentrée », déplore-t-elle auprès de Médiapart. Un témoignage parmi tant d’autres, qui ternit grandement l’image de celui que certains rêvent de voir conquérir la présidence de la République.

    Voici, 30 avr 2021

    Etiquettes : France, Eric Zemmour, viol, agression sexuelle, #Metoo,

  • Pays où un violeur peut échapper à la justice en épousant sa victime (également en Amérique latine)

    Amina Filali avait 15 ans lorsqu’elle a dit à ses parents qu’elle avait été violée.

    La famille, « sur les conseils d’un huissier de justice », selon le père de la jeune fille, l’a forcée à épouser son violeur, un homme d’environ 25 ans.

    Des mois plus tard, après avoir dénoncé des coups et des agressions, l’adolescent de 16 ans s’est suicidé en buvant de la mort-aux-rats.

    Amina est morte en 2012 dans un petit village du Maroc et son cas historique a suscité des protestations et des campagnes à l’échelle nationale de la part des groupes de femmes.

    Le parlement marocain a finalement abrogé en 2014 une loi qui permettait à un violeur d’échapper à la justice s’il épousait sa victime.

    Mais des lois du même type sont encore une réalité dans plusieurs régions du monde, notamment en Amérique latine, selon un récent rapport du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP), intitulé « Mon corps m’appartient ».

    Le rapport indique que près de la moitié des femmes de 57 pays en développement n’ont aucune autonomie sur leur corps et se voient refuser le droit de décider d’avoir des relations sexuelles, d’utiliser des moyens de contraception ou de se faire soigner.

    Cela « devrait nous indigner tous », a déclaré Natalia Kanem, directrice exécutive de l’UNFPA. « En substance, des centaines de millions de femmes et de filles ne sont pas propriétaires de leur corps. Leur vie est régie par les autres.

    Le viol et les lois qui pardonnent le violeur ne sont que deux exemples d’un long catalogue de violations qui comprend également des cas tels que les mutilations génitales et les tests de virginité.

    Et même dans les pays qui ont abrogé les lois exonérant le violeur s’il épouse sa victime, d’autres pratiques encore légales peuvent aboutir au même résultat.

    Quels pays disposent de telles lois au niveau international ?

    Le rapport de l’ONU cite comme l’une de ses sources des rapports de l’ONG internationale Equality Now, basée à Washington.

    Dans son rapport 2017, Equality Now a mis en évidence de nombreux exemples de pays du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord où un violeur peut échapper à la justice grâce au mariage – Irak, Bahreïn, Libye, Koweït, territoires palestiniens, Tunisie, Jordanie et Liban.

    « À la suite de notre rapport et d’autres campagnes, la Tunisie, la Jordanie et le Liban ont éliminé ces lois en 2017, et la Palestine a fait de même en 2018 », a déclaré à BBC Mundo Barbara Jimenez, avocate spécialisée dans les droits des femmes et représentante d’Equality Now en Amérique latine.

    Parmi les autres exemples cités dans le rapport de l’ONU figurent l’Angola, l’Algérie, le Cameroun, la Guinée équatoriale, l’Érythrée, la Syrie et le Tadjikistan.

    Les victimes mariées à leurs violeurs sont piégées dans des unions qui les exposent à des viols et autres agressions possibles à vie.

    Dans de nombreux cas, ces lois existent parce que ce que vous essayez de « protéger » ici, c’est l’honneur de la famille, du nom, de la victime », a ajouté M. Jimenez.

    Le « déshonneur » de la perte de la virginité est considéré par les familles comme un mal plus grand que l’intégrité de leurs filles.

    De telles règles existaient également en Europe. L’Italie, par exemple, les a éliminés en 1981 et la France en 1994.

    Quelle est la situation en Amérique latine ?

    La plupart des pays de la région ont abrogé les articles de leur code pénal qui permettaient à un violeur d’échapper à la justice en épousant sa victime.

    Mais ces changements juridiques sont relativement, et incroyablement, récents. De telles règles ont été éliminées en Uruguay en 2006, au Costa Rica en 2007 et en Bolivie en 2013, par exemple.

    Et un pays de la région, la République dominicaine, a toujours un article dans son code pénal qui permet à l’auteur d’un viol d’échapper à la condamnation en se mariant.

    Le cas du Venezuela

    Le code pénal vénézuélien stipule à l’article 393 : « L’auteur de l’un des crimes prévus aux articles 374, 375, 376, 378, 387, 388 et 389 sera exempté de peine si, avant la condamnation, il épouse la personne offensée, et le procès cessera en tout point pour tout ce qui concerne la peine correspondant à ces actes punissables. Si le mariage a lieu après la condamnation, alors l’exécution des peines et leurs conséquences pénales cesseront », a déclaré Vanessa Blanco, représentante au Venezuela de « Jovenas Latidas », un mouvement latino-américain qui lutte pour les droits des filles et des femmes.

    « Les articles 374, 375 et 376 parlent de viol. »

    « Lorsque le code pénal a été réformé en 2005, l’article 393 n’a pas été supprimé », a ajouté M. Blanco.

    Il convient toutefois de préciser que « l’article 393 du code pénal (réformé en 2005) a été annulé d’office et « réécrit » par la Chambre constitutionnelle dans la sentence n° 695/2015 du 2 juin 2015″, a déclaré à BBC Mundo José Ignacio Hernández, professeur de droit à l’Université catholique de Caracas et chercheur à la Harvard Kennedy School.

    L’arrêt a introduit deux changements, a expliqué l’expert en droit constitutionnel.

    1) « Réitérant un arrêt de 1999, elle a annulé d’office la partie de la norme se référant à la qualification de la femme pour appliquer la clause d’indemnisation. La partie annulée est la partie soulignée : « Les personnes reconnues coupables de séduction, de viol ou d’enlèvement seront condamnées, à titre d’indemnité civile, si le mariage n’a pas lieu, à payer la femme offensée si elle est célibataire ou veuve et, dans tous les cas, honnête ».

    La partie annulée est celle qui limite l’indemnisation aux cas dans lesquels la victime est « célibataire ou veuve et, en tout cas, honnête » ».

    La Chambre constitutionnelle a jugé que les avantages pénaux reconnus dans le cas du mariage ne s’appliquent pas aux délits de violence de genre, la préférence devant être donnée aux dispositions de la loi organique sur le droit des femmes à une vie sans violence. En pratique, cela implique que les avantages pénaux reconnus à l’article 393 (exemption de la peine « si avant la condamnation elle épouse la personne offensée », ou extinction de l’exécution des peines et de leurs conséquences pénales, « si le mariage a lieu après la condamnation, elles cesseront alors ») ne peuvent être appliqués. Bien que cette partie de la règle n’ait pas été annulée, dans la pratique, l’article a été « réécrit » pour supprimer ces avantages ».

    En résumé, selon la décision n° 695/2015 de la Chambre constitutionnelle, en droit vénézuélien, les avantages qui s’appliquent en cas de mariage ont cessé de s’appliquer, étant entendu que les délits visés à l’article 393 du Code pénal ne peuvent pas conduire à des situations d’impunité contraires à la loi organique sur le droit des femmes à une vie sans violence.

    La loi organique sur le droit des femmes à une vie sans violence doit être appliquée de manière préférentielle par rapport aux avantages pénaux prévus à l’article 393 précité.

    « Par conséquent, le Venezuela ne peut pas être inclus dans les pays dans lesquels un violeur peut avoir des avantages s’il épouse la victime (non pas sur la base du code pénal actuel, mais de la sentence commentée de la Chambre constitutionnelle) », a conclu Hernández. *

    Le cas de la République dominicaine

    « Le code pénal en vigueur en République dominicaine depuis 1884 a une règle (article 356) qui exempte l’agresseur sexuel d’une mineure de toute poursuite pénale – même s’il s’agit d’un inceste – s’il l’épouse », a expliqué à BBC Mundo l’avocate dominicaine Patricia M. Santana Nina, spécialiste du droit constitutionnel avec des études sur le genre et la violence.

     » En d’autres termes, le crime est pardonné si l’agresseur épouse la victime. Cette disposition a été implicitement abrogée récemment, en janvier 2021, par la loi n° 1-21 qui interdit absolument le mariage avec des personnes de moins de 18 ans. Cependant, un projet de code pénal est actuellement débattu dans le pays, qui abrogerait complètement le texte du code pénal ».

    Santana Nina a souligné que la loi qui pardonne l’agresseur sexuel s’il épouse une mineure « s’appliquait, et très fréquemment ».

    « C’est une pratique culturelle néfaste contre laquelle nous luttons encore, car même si le mariage des enfants a été interdit, les unions précoces continuent. »

    En droit fédéral, la section 2243(a) du 18 U.S.C., Abus sexuel d’un mineur, s’applique lorsqu’une personne « se livre sciemment à un acte sexuel avec une autre personne » âgée de 12 à 16 ans, et qui a au moins quatre ans de moins que l’auteur de l’acte, a-t-il ajouté.

     » Cependant, la section 2243(c)(2) du 18 U.S.C. permet une défense à ce crime lorsque ‘les personnes qui ont participé à l’acte sexuel étaient à ce moment-là mariées l’une à l’autre’. Cela signifie qu’au niveau fédéral, le mariage des enfants est considéré comme une défense valable contre le viol statutaire. »

    Le mariage des enfants, et les abus qu’il rend possibles, est une pratique bien ancrée dans de nombreux pays. Le Niger, par exemple, a le taux de prévalence du mariage des enfants le plus élevé au monde (76 % des filles sont mariées avant l’âge de 18 ans) », selon le rapport de l’UNFPA.

    Syndicats informels

    L’agresseur sexuel peut échapper à la justice même s’il n’y a pas eu de mariage.

    « Dans la région d’Amérique latine, il existe le phénomène des syndicats informels. Cela permet encore ces unions de filles avec des personnes plus âgées », explique Jiménez.

    « Les filles quittent généralement leur maison pour aller vivre dans celle de l’homme avec lequel elles sont unies, souvent elles vont vivre sous le toit de la famille de l’homme, parfois elles comprennent que la seule possibilité économique est de quitter leur maison.

    Dans le cas de la Bolivie, par exemple, « selon un article de presse, l’union ou la cohabitation de filles de moins de 15 ans existe et est une réalité, malgré le fait que dans la loi bolivienne, c’est un crime pour un adulte de cohabiter avec une fille ou une adolescente », a déclaré Patricia Brañez, représentante en Bolivie du CLADEM (Comité latino-américain et caribéen pour la défense des droits de la femme), à BBC Mundo.

    En Bolivie, environ 22% des adolescentes ont été unies avant l’âge de 18 ans, et 3% avant l’âge de 15 ans, selon le rapport 2015 de l’Unicef « Une approximation de la situation des adolescents et des jeunes en Amérique latine et dans les Caraïbes ».

    « Selon l’enquête sur les ménages de 2017, au moins 12 500 femmes, âgées de 12 à 17 ans, ont déclaré vivre en concubinage. Ces données montrent également que 0,01% des filles âgées de 12 à 14 ans ont été mères », a ajouté M. Brañez.

    « Annihilation de l’esprit »

    « Il est inacceptable qu’en 2021, en République dominicaine et dans d’autres pays, nous ayons encore des dispositions légales qui contiennent la possibilité pour un violeur d’échapper à la justice s’il épouse la victime, que cela se produise pour des crimes aussi graves que la violence sexuelle », a déclaré Barbara Jimenez à BBC Mundo.

    « Il est également inacceptable que dans la loi fédérale américaine, le mariage d’enfants soit considéré comme une défense valable contre le viol légal, et il est inacceptable que dans les pays d’Amérique latine, le mariage avant 18 ans soit autorisé avec des exceptions. »

    « Changer la loi est le premier pas vers l’élimination de la criminalité, de l’inégalité et de ces pratiques néfastes qui limitent le plein développement et l’autonomie des filles et des adolescents ».

    Pour Natalia Kanem, « une femme qui a le contrôle de son corps a plus de chances d’être autonome dans d’autres domaines de sa vie, de prospérer ».

    En revanche, la négation de l’autonomie corporelle, par le biais de lois qui exonèrent le violeur et d’autres pratiques, n’est, selon le chef du FNUAP, « rien de moins qu’une annihilation de l’esprit, et cela doit cesser ».

    * Cet article a été modifié pour inclure la sentence n° 695/2015 de la Chambre constitutionnelle du Venezuela du 2 juin 2015.

    BBC News, 28 avr 2021

    Etiquettes : Mariage, viol, loi, Maroc, Amérique Latine, Vénézuela, Equality Now, Irak, Bahreïn, Libye, Koweït, Territoires palestiniens, Tunisie, Jordanie, Liban,

  • Éric Zemmour, le champion des masculinistes, est accusé d’agression sexuelle

    Une élue socialiste d’Aix-en-Provence a partagé le récit d’une agression sexuelle subie au début des années 2000 et accuse l’éditorialiste Éric Zemmour, bien connu pour sa haine des féministes.

    C’est dans un message posté sur Facebook ce samedi que Gaëlle Lenfant, élue de la ville d’Aix-en-Provence a parlé publiquement de l’agression qu’elle a subi au début des années 2000. Elle ne peut assurer que les faits aient eu lieu en 2004 ou l’année suivante, a-t-elle précisé à Libération, mais elle n’a aucun doute sur le nom de son agresseur : Eric Zemmour.

    Gaëlle Lenfant : Éric Zemmour « m’attrape par le cou », « m’embrasse »

    La scène se serait passée à l’Université d’été du Parti Socialiste, qui se tient traditionnellement à La Rochelle. Gaëlle Lenfant y est présente en tant que militante au PS, et assiste à un dîner avec plusieurs membres du parti, dont Jean-Luc Mélenchon, mais aussi un journaliste, alors peu connu, Éric Zemmour.

    À cette époque, celui qui s’illustre désormais quasi quotidiennement par ses saillies racistes et islamophobes n’a pas l’omniprésence médiatique dont il bénéficie aujourd’hui : il est alors reporter au Figaro et a publié plusieurs essais. Ce n’est que quelques années plus tard que le grand public le découvrira à travers l’émission On n’est pas couché où ses « talents » de polémiste exploseront au grand jour aux côtés d’Éric Naulleau.

    Gaëlle Lenfant raconte qu’au lendemain de ce dîner, le journaliste lui aurait sauté dessus :

    « Le lendemain matin, je participe à un atelier animé par Jean-Luc Mélenchon (qui était alors au PS et avait fondé le courant auquel je participais). Je m’assois, et environ une demi-heure plus tard, Zemmour arrive. S’assoit sur la chaise devant moi. Me reconnaît, me dit bonjour et me demande ce qu’il a raté. Je lui résume l’intervention. L’atelier se termine, je me lève, il se lève aussi. M’attrape par le cou. Me dit “cette robe te va très bien tu sais ?”.

    Et m’embrasse. De force. Je me suis trouvée tellement sidérée que je n’ai rien pu faire d’autre que le repousser et m’enfuir en courant. Trembler. Pleurer. Me demander ce que j’avais bien pu faire. »

    C’est une affiche dans la ville d’Aix-en-Provence qui a fait remonter les souvenirs, explique Gaëlle Lenfant. Une affiche géante accrochée dans les rues de sa ville où figure le polémiste et qui appelle à soutenir sa candidature en 2022. Un collectif d’extrême-droite local, Les Chemises Blanches, en est à l’origine. Elle a depuis été retirée.

    « Et maintenant je dois subir sa campagne éhontée dans ma ville ? Dites, rassurez-moi, l’affiche de ce #porc ne va pas rester là ? Pas comme mon dégoût, rassurez-moi… »

    Éric Zemmour n’a pas commenté les accusations de Gaëlle Lenfant ; selon France Info, son entourage affirme qu’il n’a « aucun souvenir de cette scène. »

    Éric Zemmour, le meilleur allié de la culture du viol

    Depuis l’émergence du mouvement MeToo et des paroles dénonçants les violences et le harcèlement sexuel, Éric Zemmour a toujours brillé par sa misogynie crasse. Pas question de soutenir les victimes, au contraire : toutes les occasions sont bonnes pour détourner l’attention (en rappelant à qui veut l’entendre que les féministes négligent les violences faites aux enfants, par exemple).

    Pas étonnant : l’idée même que les femmes puissent se mobiliser pour lutter contre le système patriarcal, pour lutter contre la banalisation de la culture du viol, va à l’encontre de tout ce qu’Éric Zemmour défend depuis des années.

    C’est notamment en 2006 qu’est sorti Le Premier sexe, son essai aux relents masculinistes paru chez Denoël où il dénonçait la « féminisation de l’homme » — il y mettait en garde contre la perte de la virilité chez les hommes, s’y inquiétait que l’épilation gagne en popularité chez la gent masculine…

    On imagine tout à fait ses cris d’orfraie aujourd’hui, en découvrant que des hommes non seulement peuvent s’épiler, mais aussi que les femmes résistent de plus en plus à la pression sociale qui les poussent à le faire !

    Dans son livre, on trouve aussi de petites perles de misogynie comme celle-ci : « Un garçon ça entreprend, ça assaille et ça conquiert. Ça couche sans aimer. » Des paroles qui prennent une résonance particulière après le témoignage de Gaëlle Lenfant.

    On ne s’étonnera donc qu’à moitié de le voir défendre une vision de la masculinité agressive et guerrière et l’idée que la violence est inhérente aux rapports sexuels entre hommes et femmes : il insiste notamment sur la nécessité pour l’homme d’être « un prédateur sexuel civilisé. »

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=lqZTCTt1DpA&w=560&h=315]

    Et sans surprise, dix ans plus tard, le hashtag #BalanceTonPorc est aussi pris pour cible par Eric Zemmour :

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=P_04ttEfLGI&w=560&h=315]

    Toujours prêt à tomber dans l’outrance et la provocation, il n’hésitait pas, au tout début du mouvement à l’automne 2017, à faire un parallèle avec la délation des Juifs sous l’Occupation.

    Car Éric Zemmour, c’est aussi l’idée que les femmes sont déraisonnables, trop émotives, hystériques, esclaves de leur passion et que cette émergence ne soit qu’un débordement de bonnes femmes sans cervelles :

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=2l4XJZt_7Og&w=560&h=315]

    Éric Zemmour, candidat en 2022 ?

    Cette prise de parole de Gaëlle Lenfant trouve son point de départ dans l’éventualité d’une candidature du polémiste à la présidentielle de 2022, poussée par l’extrême-droite.

    Difficile de dire si Éric Zemmour envisage sérieusement de se lancer, et si ces révélations pourraient lui porter préjudice. Car qu’il s’agisse de ses condamnations pour provocation à la haine raciale ou d’une accusation d’agression sexuelle, l’éditorialiste — qui vient par ailleurs de rejoindre Tik Tok — semble toujours aussi indéboulonnable des plateaux de certaines chaînes d’infos en continu… À quoi bon se séparer d’une parole nauséabonde, si elle rapporte gros.

    Madmoizelle, 28 avr 2021

    Etiquettes : Eric Zemmour, viol, agression sexuelle, #Metoo, Gaëlle Lenfant,



  • Compliment, baiser volé… Éric Zemmour accusé d’agression sexuelle : la grande fanfare a-t-elle commencé ?

    Ça y est, la fanfare commence à donner. Pour le moment, ce n’est pas encore la grosse caisse, plutôt un petit air de flûte, mais cela peut préfigurer de la suite.

    « Éric Zemmour accusé d’agression sexuelle lors d’une université d’été du PS à La Rochelle », titrait, mardi, Libération sous le hashtag #MeToo :

    « Samedi sur Facebook, la socialiste Gaëlle Lenfant a accusé l’essayiste de l’avoir agressée sexuellement il y a une quinzaine d’années. Les faits se seraient produits à l’université d’été du PS » car « l’affiche géante à l’effigie d’Éric Zemmour, accrochée à un échafaudage par un collectif d’extrême droite, a opéré chez elle comme un déclencheur, lui rappelant “un instant de sa vie dégoûtant” ». N’ayons pas peur des mots. Les faits sont pourtant… minces. C’était en 2004, ou peut-être en 2006, elle ne sait plus exactement : Éric Zemmour, avec lequel elle avait discuté la veille dans un dîner, renoue conversation avec elle, se lève en même temps qu’elle et, là, l’« attrape par le cou », lui dit « cette robe te va très bien, tu sais ? »… et « l’embrasse. De force. » Dans son témoignage, elle ne précise pas s’il s’agit d’un baiser sur la bouche ou sur la joue. Ce qui n’est pourtant pas tout à fait pareil, convenons-en.

    « Je me suis trouvée tellement sidérée que je n’ai rien pu faire d’autre que le repousser et m’enfuir en courant. Trembler, pleurer. Me demander ce que j’avais bien pu faire. » Selon Libération, « les faits décrits par la conseillère municipale, aujourd’hui membre du petit parti Gauche républicaine et socialiste, correspondent à la définition légale d’une agression sexuelle ». Une précision d’importance car, soyons très clairs, cela ne saute pas yeux. La dame est sans doute très émotive, sensible et soucieuse de sa vertu, ce qui est tout à son honneur, mais je crois que même ma pudique et pieuse maman, après six ans de scolarité dans un pensionnat de religieuses, ne se serait pas, à 20 ans – Gaëlle Lenfant en avait une trentaine, au moment des faits -, tellement formalisée d’un compliment sur sa robe et d’un baiser volé. Si tout cela est constitutif d’une grave agression, il faut arrêter tout de suite de chanter « La Madelon », à laquelle on peut si facilement prendre la taille ou le menton, et « Perrine était servante », qui encourage dès le premier couplet les grands dadais un peu benêts à s’enhardir dans ce domaine. Cartier doit changer le nom de son parfum et on se demande comment, en 1991, une chanson intitulée « Baiser volé » a pu représenter le Luxembourg à l’Eurovision… On continue ?

    On peut sourire de voir Libération, qui a promu les revendications libertaires les plus débridées et scandaleuses, jusqu’à la pédophilie, se faire l’écho prude et indigné, telle une douairière boutonnée jusqu’en haut faisant sa vierge effarouchée, de cette privauté insupportable qu’est un compliment poli assorti d’un baiser.

    On peut aussi s’attrister, pour celles qui en sont vraiment victimes, de voir la qualification d’« agression sexuelle » galvaudée, banalisée – si tout est agression sexuelle, plus rien ne l’est -, instrumentalisée à des fins politiciennes.

    Car le précédent Fillon est dans tous les esprits, et l’on ne peut tout à fait exclure que les mêmes outils médiatiques puis juridiques – adaptés à un autre registre, un registre crédible aux yeux de l’électorat pour un tribun volontiers qualifié de misogyne – soient utilisés pour mettre hors d’état de « nuire » un autre potentiel candidat de droite dangereux dans les prochains mois. D’autres témoignages allant crescendo – car il faudra qu’ils soient quand même plus convaincants… – vont-ils être distillés, selon l’implacable méthode éprouvée du calendrier de Mediapart ? La partition est-elle déjà écrite ? On est en droit de se poser la question, la stratégie ayant fait ses preuves.

    Boulevard Voltaire, 28 avr 2021

    Etiquettes : Eric Zemmour, viol, agression sexuelle, Gaëlle Lenfant, #metoo,



  • France: Eric Zemmour accusé d’agression sexuelle

    Gaëlle Lenfant, élue d’Aix-en-Provence, accuse Éric Zemmour d’agression sexuelle. Les faits se seraient déroulés en 2006 à La Rochelle.

    Gaëlle Lenfant raconte cette histoire dans un poste publié sur sa page Facebook. Voici son texté :

    Au moment où Zemmour s’affiche, à Aix, en haut d’un échafaudage, en grand, en très grand, et appelle à ce qu’on vote pour en faire le Président de notre République (On a vraiment le droit d’élire un type condamné pour injure et provocation à la haine ? Vraiment ?) Au moment, donc, où j’ai découvert avec stupeur et dégoût cet affichage, me demandant comment il avait trouvé les autorisations, qui était propriétaire de cet échafaudage, si la ville avait donné son consentement, en ce même moment me revenait cet instant de ma vie dégoûtant, qui, chaque fois que j’y repense (et j’y repense…) me rend nauséeuse, de colère et de honte, parce que même en raisonnant, je ne peux me dépouiller de cette honte ancestrale, celle que chaque femme agressée qui me lira comprendra. C’était, je crois, en 2004. J’étais alors jeune militante du PS, et je participais à notre Université d’été annuelle, à La Rochelle. La veille, nous avions dîné à 5 dans un petit resto, près du port. Il y avait là Mélenchon, Bartolone, un militant PS des BDR, moi, et… ce journaliste du Figaro dont je n’avais jamais entendu parler, Eric Zemmour. La soirée se passe bien, il ne se passe RIEN, rien d’autres que des conversations polies avec Zemmour. Le lendemain matin, je participe à un atelier animé par Jean-Luc Mélenchon (qui était alors au PS et avait fondé le courant auquel je participais). Je m’assois, et environ une demi heure plus tard, Zemmour arrive. S’assoit sur la chaise devant moi. Me reconnait, me dit bonjour et me demande ce qu’il a raté. Je lui résume l’intervention. L’atelier se termine, je me lève, il se lève aussi. M’attrape par le cou. Me dit « cette robe te va très bien tu sais ? ».

    Et m’embrasse. De force. Je me suis trouvée tellement sidérée que je n’ai rien pu faire d’autre que le repousser et m’enfuir en courant. Trembler. Pleurer. Me demander ce que j’avais bien pu faire.

    Qu’avais-je donc pu faire ? A un type qui a écrit « « comment les femmes sont-elles entrées à l’Assemblée nationale et au Sénat ? Par des lois de parité qui ont obligé les gens à les mettre sur des listes. Et je ne vous dirai pas comment on les a mises là… On a mis les amies, les femmes, les maîtresses, etc. » ?

    Je n’avais rien fait, rien dit, rien montré, rien voulu. Je n’étais bien sûr pour rien là dedans. J’étais juste une chose dont celui qui se définit lui même comme « prédateur sexuel violent » avait eu envie, et quand on a envie, dans son monde, on se sert. Il s’est servi. C’est tout.

    C’est tout.
    Il s’est servi.


    C’était il y a des années, mais le dégoût ne s’en va pas. Et maintenant je dois subir sa campagne éhontée dans ma ville ? Dites, rassurez-moi, l’affiche de ce #porc ne va pas rester là ? Pas comme mon dégoût, rassurez moi…

    Mises à jour 26/04/2021 17h20 :

    1/ L’affiche a été retirée dès samedi soir. Ouf ! Le propriétaire et la ville n’y sont pour rien, ce sont des personnes qui se s’étaient introduites sans autorisation sur le chantier qui avaient affiché.

    2/ Après recoupements, notamment avec des personnes qui étaient au courant de mon histoire (non je ne viens pas de l’inventer) il semble que ce se soit déroulé plutôt en 2006. Vous me direz que ça ne change pas grand chose à l’affaire, mais vue l’ampleur que prend cette histoire, je préfère préciser autant que possible.

    3/ Vos très nombreux messages de soutien, ici ou ailleurs, me sont précieux. Merci. Vraiment.

    Gaëlle Lenfant

    Source : Facebook, 25 avr 2021

    Etiquettes : Gaëlle Lenfant, Eric Zemmour, viol, agression sexuelle, #metoo,

  • France: Eric Zemmour accusé d’agression sexuelle

    Une élue d’Aix-en-Provence accuse Éric Zemmour d’agression sexuelle, son entourage dénonce une affaire politique
    Gaëlle Lenfant dénonce des faits qui se sont produits en 2004 ou en 2006 lors des Universités d’été du Parti socialiste à La Rochelle. L’entourage du polémiste affirme qu’il n’a « aucun souvenir de cette scène ».

    Dans un long message Facebook publié samedi 24 avril, une élue d’Aix-en-Provence, Gaëlle Lenfant, accuse Eric Zemmour d’agression sexuelle lors des Universités d’été du Parti socialiste à La Rochelle, rapporte France Bleu Provence mardi 27 avril.

    Dans son message, elle dénonce des faits qui se sont produits en 2004 ou en 2006. Si elle prend la parole maintenant, explique-t-elle, c’est en raison d’une banderole déployée à Aix-en-Provence avec une photo du polémiste en soutien à une possible candidature du chroniqueur à la prochaine présidentielle. Une affiche retirée depuis.

    Dans son message, Gaëlle Lenfant raconte que lors des Universités d’été du PS, Eric Zemmour, qui était à l’époque journaliste politique au Figaro, l’a embrassée de force après un diner arrosé. « Il s’est servi. C’était il y a des années, mais le dégoût ne s’en va pas. Et maintenant je dois subir sa campagne éhontée dans ma ville ? Dites, rassurez-moi, l’affiche de ce #porc ne va pas rester là ? Pas comme mon dégoût, rassurez moi… », écrit Gaëlle Lenfant.

    Eric Zemmour n’a « aucun souvenir de cette scène »

    Contacté par franceinfo, l’entourage d’Eric Zemmour explique que ce dernier n’a « aucun souvenir de cette scène » et estime que ce n’est « pas une affaire judiciaire mais une affaire politique qui sort au moment où chacun sait qu’il y a des velléités autour de lui », son nom étant avancé pour une candidature à l’élection présidentielle. Toujours selon son entourage, « Eric Zemmour ne tombera pas dans le piège d’une judiciarisation », il n’entend pas porter plainte pour diffamation.

    « Il y a des choses ‘interloquantes’ dans cette affaire, par exemple lorsqu’elle affirme que l’affiche déployée à Aix-en-Provence a été l’élément déclencheur », s’étonne cette source, notant que l’homme « est suffisamment envahissant dans la sphère médiatique pour qu’elle ait eu d’autres occasions d’avoir des réminiscences. »

    Franceinfo, 27 avr 2021

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