Étiquette : violences

  • Le Conseil de sécurité de l’ONU pourrait se réunir sur la confrontation palestino-israélienne le 14 mai – source

    « La décision sera prise dans un avenir proche par le président du Conseil de sécurité, ce mois-ci c’est la Chine », a déclaré une source.

    NATIONS UNIES, 13 mai. /TASS/. La Tunisie, la Norvège et la Chine ont soumis une demande pour la tenue d’une réunion ouverte du Conseil de sécurité de l’ONU dans un avenir proche pour discuter de l’escalade des tensions dans la zone du conflit israélo-palestinien, a déclaré mercredi à TASS une source au Conseil de sécurité.

    « La Chine, la Tunisie et la Norvège ont demandé une réunion ouverte vendredi sur la situation autour de la Palestine et d’Israël. La décision sera prise dans un avenir proche par le président du Conseil de sécurité, ce mois-ci c’est la Chine », a déclaré la source.

    Suite aux réunions qui se sont tenues lundi et mercredi, le Conseil de sécurité de l’ONU n’a pas pu se mettre d’accord sur le texte d’une déclaration commune sur l’aggravation du conflit entre la Palestine et Israël. Des sources diplomatiques au Conseil de sécurité ont déclaré à l’agence TASS qu’il n’est pas possible de parvenir à un dénominateur commun en raison de la position des États-Unis.

    Un échange de frappes de missiles entre Israël et les radicaux palestiniens de la bande de Gaza a suivi une flambée de troubles près de la mosquée Al-Aqsa, dans la vieille ville de Jérusalem, début mai. Plus de 700 personnes ont été blessées lors des émeutes de ces derniers jours. Les affrontements entre les Palestiniens et la police israélienne ont été déclenchés par la décision d’un tribunal israélien de saisir les maisons d’habitation du quartier de Sheikh Jarrah aux familles arabes qui y vivent depuis plus de 50 ans, au profit de colons juifs qui auraient été propriétaires de ces bâtiments avant 1948.

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  • Jérusalem : préoccupée par les violences, l’ONU exhorte Israël à cesser les expulsions de familles palestiniennes

    Les Nations Unies et leurs partenaires ont exprimé leur profonde préoccupation concernant les affrontements et les violences qui continuent chaque jour à Jérusalem-Est entre manifestants palestiniens et policiers israéliens. 

    Après un weekend de violences, les affrontements se sont poursuivis lundi à Jérusalem-Est, notamment sur l’Esplanade des Mosquées où plus de 200 personnes ont été blessées, selon les informations rapportées par plusieurs médias.

    « Les autorités israéliennes doivent faire preuve de la plus grande retenue et respecter le droit à la liberté de réunion pacifique », a dit le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans une déclaration de presse publiée dans la nuit de dimanche à lundi, soulignant que « tous les dirigeants ont la responsabilité d’agir contre les extrémistes et de dénoncer tous les actes de violence et d’incitation à la haine ».

    Dans un communiqué conjoint publié samedi, les envoyés du Quartet (ONU, Etats-Unis, Russie et Union européenne) ont appelé les autorités israéliennes « à éviter des mesures qui aggraveraient encore la situation pendant cette période des jours saints musulmans ». M. Guterres et les envoyés du Quartet ont demandé à ce que le statu quo sur les lieux saints de Jérusalem soit maintenu et respecté.

    « Nous sommes alarmés par les déclarations provocantes de certains groupes politiques, ainsi que par le lancement de roquettes et la reprise de ballons incendiaires de Gaza vers Israël, et les attaques contre les terres agricoles palestiniennes en Cisjordanie », ont déclaré les membres du Quartet. « Tous les dirigeants ont la responsabilité d’agir contre les extrémistes et de dénoncer tous les actes de violence et d’incitation à la haine », ont-ils ajouté.

    Dès jeudi, Coordinateur spécial de l’ONU pour le processus de paix aux Moyen-Orient, Tor Wennesland, avait appelé à ce que « les auteurs de violence de tous bords rendent des comptes et soient rapidement traduits en justice ». M. Wennesland avait également appelé les dirigeants politiques, religieux et communautaires de toutes les parties à s’opposer fermement à la violence, à l’incitation à la violence et à la rhétorique incendiaire. « Si elle n’est pas résolue, la situation pourrait devenir incontrôlable », avait-il alors prévenu. 

    Mettre fin aux évictions de familles palestiniennes et aux démolitions de leurs maisons
    Le Secrétaire général de l’ONU, le Coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen- Orient et les membres du Quartet se sont également déclarés profondément préoccupés par les possibles expulsions de familles palestiniennes de leurs maisons dans les quartiers de Sheikh Jarrah et Silwan, à Jérusalem-Est, cette partie de la ville étant considéré comme un territoire occupé par les Nations Unies.

    M. Guterres a exhorté Israël à cesser les démolitions et les expulsions, conformément à ses obligations au titre du droit international humanitaire et du droit international relatif aux droits de l’homme, relayant ainsi l’appel similaire fait par M. Wennesland trois jours plus tôt.

    Dans les quartiers de Sheikh Jarrah et Silwan, les familles palestiniennes menacées d’être expulsés de leurs maisons y « vivent depuis des générations », ont rappelé les membres du Quartet qui ont exprimé « leur opposition aux actions unilatérales, qui ne feront qu’aggraver l’environnement déjà tendu ».

    Réunion d’urgence du Conseil de sécurité
    Par la voix de son porte-parole, le Secrétaire général de l’ONU a réaffirmé son engagement, notamment par le biais du Quartet, à aider les Palestiniens et les Israéliens à résoudre le conflit sur la base des résolutions pertinentes des Nations Unies, du droit international et des accords bilatéraux.

    La Chine qui préside le Conseil de sécurité des Nations Unies au mois de mai a annoncé, lundi, que ce dernier tiendra des consultations d’urgence sur la situation à Jérusalem-Est.

    « Le Conseil doit agir rapidement pour demander une désescalade des tensions et réaffirmer son attachement à la solution de deux États », a déclaré l’Ambassadeur chinois aux Nations Unies, Zhang Jun, sur Twitter.

    ONU Info, 10 mai 2021

    Etiquettes : ONU, Palestine, Jérusalem, Al Qods, Israël, violences,

  • Un journaliste français dénonce le silence des médias sur les souffrances des Palestiniens

    – Au moins 130 Palestiniens ont été blessés et plus de 100 Palestiniens ont été placés en garde à vue suite à l’intervention de la police israélienne

    Dominique Vidal, un journaliste français, a réagi contre le silence des médias internationaux face à l’intervention de la police israélienne contre les Palestiniens à Jérusalem-Est.

    « Pourquoi le fait d’être israélien permet-il de commettre des crimes qui ne sont pas punissables et qui sont « oubliés » par les principaux médias ? Étant journaliste français et juif, j’ai honte. », a-t-il assuré.

    Dans un article qu’il a écrit sur Mediapart, un journal d’information en ligne, Vidal a noté qu’il suit la question israélo-palestinienne depuis un demi-siècle en tant que journaliste et historien.

    Par ailleurs, Vidal a souligné que le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou est prêt à entamer une guerre avec l’Iran pour sauver son trône et empêcher un accord entre Washington et Téhéran.

    « J’ai aussi été témoin d’événements terribles comme vous, mais je n’avais jamais vu de massacre à Jérusalem. Et vous ? Avez-vous vu des juifs, qui ont été aidés par des centaines de policiers auparavant, infliger des violences aux Arabes à Jérusalem-Est ? », a-t-il ajouté.

    En outre, Vidal a réagi contre le silence des médias internationaux face à l’intervention de la police israélienne contre les Palestiniens à Jérusalem-Est, en posant la question suivante aux journalistes : « Pourquoi les grands médias avec lesquels vous travaillez ne rapportent-ils pas, ou si peu, ces graves événements en raison du danger qu’ils représentent pour le Moyen-Orient et pour les droits de l’Homme ».

    Dominique Vidal a affirmé que le silence des médias favorise l’antisémitisme et que les « lobby » peuvent être puissants pour que les médias restent silencieux.

    Au début du mois du Ramadan, la police israélienne avait bloqué les sièges devant la porte de Damas de la vieille ville de Jérusalem-Est.

    Depuis le premier jour du Ramadan, les Palestiniens se rassemblaient devant la porte de Damas après la prière du « tarawih », où la police israélienne intervient.

    Jusqu’à présent, au moins 130 Palestiniens ont été blessés et plus de 100 Palestiniens ont été placés en garde à vue suite à l’intervention de la police israélienne auprès des Palestiniens après la prière du « tarawih » à Jérusalem-Est.

    Agence Anadolou, 26 avr 2021

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  • France: Emmanuel Macron défend sa politique de «sécurité du quotidien»

    MONTPELLIER | Hausse des violences du quotidien, de l’agressivité des manifestants ou encore des violences liées au trafic de la drogue: des policiers ont raconté leurs difficultés lundi au président français, Emmanuel Macron, venu défendre à Montpellier sa politique de «sécurité du quotidien».

    «Vous récoltez les drames de la société. C’est pour ça qu’on investit dans l’éducation», a déclaré le président Macron, répétant qu’il tiendrait son objectif de 10 000 policiers supplémentaires d’ici 2022.

    Le président français avait déploré dimanche, dans un entretien au Figaro, «une forte augmentation des violences sur les personnes». Un sujet régalien sur lequel il est fortement critiqué par l’opposition de droite et qui s’annonce comme un enjeu clé de la présidentielle de 2022.

    Le chef de l’État a discuté lundi matin à l’Hôtel de police de Montpellier avec une dizaine de policiers représentant les différents services. Quelques manifestants tenus à distance l’ont hué à son arrivée.

    «Notre travail essentiel est la lutte contre le trafic de drogue. On a affaire à des jeunes plus organisés qu’avant, plus armés, qui se sont plus organisés avec les confinements», a témoigné Ludivine, une policière.

    La «violence s’est développée» durant le mouvement de contestation sociale des «Gilets jaunes», a raconté un autre policier.

    «Avez-vous vu un changement après?», a demandé le président. «Oui, les manifestants sont devenus plus pros. Ils n’hésitent pas à venir au contact. C’est une véritable armée qu’on a en face», a-t-il répondu, en soulignant l’importance des drones et des caméras de surveillance de la ville.

    Narcobanditisme

    Emmanuel Macron devait se rendre dans l’après-midi dans le quartier de la Mosson, à Montpellier, pour y rencontrer des acteurs engagés dans la lutte contre la délinquance.

    Dans ce quartier, 58,4% des 21 650 habitants vivent sous le seuil de la pauvreté et le taux de chômage atteint 47%. Le 1er novembre, une fusillade y avait éclaté en plein jour et une balle perdue s’était logée dans le mur de la chambre d’une petite fille.

    «Le narcobanditisme fait de plus en plus d’émules dans les cités sensibles» des grandes villes du sud de la France, comme Montpellier, Avignon ou Perpignan, avait souligné le directeur de la zone sud de la police judiciaire, Eric Arella, en début d’année.

    Accaparé par la crise de la COVID-19, Emmanuel Macron s’exprime pour la première fois sur le sujet depuis le lancement en février d’une consultation entre le gouvernement et les syndicats de police, qui doit poser les fondements d’une «ambitieuse loi de programmation de la sécurité intérieure à l’horizon 2022», selon le premier ministre Jean Castex.

    Il vient aussi promouvoir la Loi sur «la sécurité globale», adoptée par le Parlement français il y a quelques jours malgré une vive contestation des défenseurs des libertés publiques.

    «Chaque Français verra plus de bleu [couleur des uniformes des policiers] sur le terrain en 2022 qu’en 2017. Ça rassure les gens, ça dissuade les délinquants», a-t-il assuré dans Le Figaro.

    Parmi les candidats déjà lancés pour l’élection présidentielle, l’ancien ministre de la Santé de Nicolas Sarkozy, Xavier Bertrand (droite), a dénoncé l’«échec total» d’Emmanuel Macron sur la question de la sécurité, et la présidente du Rassemblement national (extrême droite), Marine Le Pen, a brocardé «le président du chaos, de la violence partout».

    Au moment de la visite de M. Macron, un homme a été grièvement blessé par balles à Montpellier, et son pronostic vital est engagé, selon une source policière. Le tireur a pris la fuite dans un véhicule léger, et l’arme a été retrouvée sur les lieux.

    Journal de Montréal, 19 avr 2021

    Etiquettes : France, Emmanuel Macron, violences, agressivité des manifestants, trafic de la drogue, policiers,

  • Palestine : La violence des colons augmente dans le territoire palestinien occupé, avertissent les experts

    La violence attribuée aux colons israéliens contre les Palestiniens vivant en Cisjordanie s’est aggravée ces derniers mois, dans «une atmosphère d’impunité», ont déclaré mercredi des experts indépendants des droits de l’homme nommés par l’ONU .

    Soulignant plus de 210 incidents déjà cette année et un décès palestinien, les rapporteurs spéciaux ont exhorté les autorités israéliennes à mener une enquête approfondie, affirmant que l’armée israélienne était présente «dans de nombreux cas».

    Enfants traumatisés

    Dans le sud d’Hébron, le 13 mars, ils ont décrit comment une famille palestinienne avait été attaquée par 10 colons israéliens, certains d’entre eux armés.

    Les parents blessés ont été soignés dans un établissement médical et leurs huit enfants ont été traumatisés, ont déclaré les experts, dont Michael Lynk, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l’homme dans le territoire palestinien occupé depuis 1967 .

    L’alerte fait suite à 771 incidents de violence des colons qui ont blessé 133 Palestiniens et endommagé 9 646 arbres et 184 véhicules, «principalement dans les régions d’Hébron, Jérusalem, Naplouse et Ramallah», ont déclaré les experts, citant des données recueillies par le Bureau de la coordination des Nations Unies. des affaires humanitaires ( OCHA ).

    Intimidation

    Dans la déclaration conjointe, M. Lynk a déclaré que la violence des colons était «idéologiquement motivée et principalement conçue pour s’emparer de terres mais aussi pour intimider et terroriser les Palestiniens».

    Les femmes enceintes, les jeunes enfants et les personnes âgées n’étaient pas interdits, a expliqué l’expert des droits, en particulier dans les zones rurales, où le bétail, les terres agricoles, les arbres et les maisons étaient ciblés.

    Parallèlement à l’expansion des colonies israéliennes, la violence des colons visait à rendre la vie quotidienne des Palestiniens «intenable».

    Avis d’expulsion

    Les informations selon lesquelles plus de 70 familles de la région de Karm Al-Ja’buni de Sheikh Jarrah à Jérusalem-Est risquent également d’être expulsées de force, pour faire place à de nouvelles colonies, sont également toujours préoccupantes, ont ajouté les experts des droits.

    Sept ménages ont déjà reçu des ordres d’expulsion leur demandant de quitter leur logement d’ici le 2 mai 2021.

    «De telles expulsions forcées conduisant à des transferts de population sont strictement interdites par le droit international», ont déclaré les experts.

    Ils ont souligné les données de l’organisation israélienne de défense des droits humains Yesh Din, indiquant qu’entre 2005 et 2019, 91% des enquêtes dans des affaires déposées par des Palestiniens pour des crimes à motivation idéologique ont été clôturées sans inculper l’armée israélienne.

    ‘Impunité systématique’

    «Ce nombre est épouvantable par rapport au nombre et à la nature des crimes commis par les colons israéliens et il témoigne plus que tout de l’impunité institutionnelle et systématique qui prévaut dans le territoire palestinien occupé», ont insisté les experts.

    En vertu du droit international, les puissances occupantes doivent protéger la population sous occupation, ont-ils poursuivi.

    L’article 27 de la quatrième Convention de Genève stipule que la population protégée «doit à tout moment être traitée avec humanité et doit être protégée en particulier contre tous actes de violence ou menaces», ont-ils ajouté.

    Des experts indépendants des droits font partie des procédures spéciales du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies . Ils travaillent sur une base bénévole, ne font pas partie du personnel et ne reçoivent aucun salaire pour leur travail.

    Un News, 14 avr 2021

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  • Alexandre Benalla renvoyé en correctionnelle pour des violences commises le 1er mai 2018 sur des manifestants

    Trois autres personnes doivent également être jugées, dans cette affaire des violences du 1er mai 2018 place de la Contrescarpe à Paris.

    Alexandre Benalla et trois autres personnes sont renvoyés devant le tribunal correctionnel, dans l’affaire des violences du 1er mai 2018 place de la Contrescarpe à Paris, a appris franceinfo de source proche du dossier, confirmant une information de l’AFP. L’audience de procédure est prévue le 4 mai 2021 au tribunal correctionnel de Paris.

    Alexandre Benalla, ancien collaborateur d’Emmanuel Macron, et Vincent Crase, ex-salarié de La République en marche, devront notamment répondre de « violences volontaires en réunion » sur plusieurs personnes, « port d’arme de catégorie B » et « port public et sans droit d’un insigne réglementé par l’autorité publique ». Ils sont en effet soupçonnés d’avoir porté le brassard de la police nationale, sans en avoir le droit.

    Alexandre Benalla est également mis en cause pour avoir « sciemment recélé un CD-ROM contenant des images issues de la vidéo-protection » et pour l’utilisation de ces images « à d’autres fins que celles pour lesquelles elles sont autorisées ». Sur ces images issues de la vidéosurveillance, on pouvait voir Alexandre Benalla intervenir violemment contre un couple.

    Les autres personnes renvoyées sont Laurent Simonin, chef d’état-major adjoint de la Direction de l’ordre public et de la circulation (DOPC) de la préfecture de police, et Maxence Creusat, commissaire de police de cette même DOPC. Ils sont poursuivis pour avoir « fait accéder des personnes non habilitées aux images d’une vidéo-protection et utilisé des images de vidéo-protection à d’autres fins que celles pour lesquelles elles sont autorisées ».

    Franceinfo, 13 avr 2021

    Etiquettes : Alexandre Benalla, violences, Emmanuel Macron, et Vincent Crase, La République en marche, LREM, Laurent Simonin, Maxence Creusat,


  • Soudan: les combats au Darfour occidental entraînent une augmentation du nombre de morts

    Des jours d’affrontements tribaux au Darfour occidental au Soudan ont fait des dizaines de morts et des milliers de personnes fuyant leurs maisons, a déclaré mardi l’envoyé de l’ONU dans le pays.

    L’effusion de sang est la dernière d’une résurgence de la violence depuis la signature de l’Accord de paix de Juba en octobre et les soldats de la paix de l’ONU ont commencé à se retirer.

    Éclosion de violence

    Des affrontements opposant les tribus arabes aux communautés massalit non arabes dans la ville d’Al Geneina, dans l’ouest du Darfour, ont commencé à la mi-janvier, faisant des centaines de victimes, selon l’ONU.

    Et environ 108 000 personnes déjà déplacées à l’intérieur du pays ont été expulsées des camps de Krinding, dans la capitale de l’État du Darfour occidental.

    Samedi soir, des assaillants inconnus ont tiré sur des membres de la tribu Massalit se dirigeant vers Al Geneina, tuant deux personnes et en blessant deux autres. Les tensions entre les deux se sont rapidement intensifiées et de violents affrontements ont commencé.

    À ce jour, l’ONU a déclaré que 56 personnes avaient été tuées, 58 blessées et des milliers de personnes déplacées de leurs maisons.

    Des attaques contre des civils, notamment des femmes et des enfants, ainsi que contre des installations humanitaires ont également été signalées.

    État d’urgence

    Pour contenir la situation, hier, le Conseil de sécurité et de défense du pays a déclaré l’état d’urgence.

    Le Représentant spécial de l’ONU, Volker Perthes, a  salué cette décision et a exhorté les forces de sécurité du gouvernement à empêcher de nouvelles violences et à rétablir l’ordre.

    Il a noté qu’ils devaient être considérés comme agissant dans l’intérêt de la paix et pour protéger tous les civils, dans le plein respect des normes internationales relatives aux droits de l’homme et sans traitement spécial fondé sur des affiliations tribales ou ethniques.

    «J’appelle toutes les parties à cesser immédiatement les combats et j’appelle le gouvernement à garantir la sécurité et l’accès aux organisations humanitaires fournissant des services aux personnes touchées», a déclaré M. Perthes. «Le gouvernement devrait enquêter et responsabiliser les responsables de la violence».

    L’ONU soutient le Soudan

    Le responsable de l’ONU a fait savoir au Premier ministre, aux membres du gouvernement et à d’autres personnes engagées dans l’Accord de paix de Juba, que l’ONU et ses partenaires humanitaires mobilisent du personnel et des ressources supplémentaires pour répondre au déplacement et aux besoins humanitaires croissants résultant de cette dernière vague de violence. 

    «L’ONU s’est engagée à aider le gouvernement du Soudan à s’acquitter de sa responsabilité de protéger les civils et à s’attaquer aux causes sous-jacentes de cette violence continue», a-t-il déclaré.

    Le Représentant spécial a exprimé ses condoléances aux familles des victimes et souhaite un prompt rétablissement aux blessés.

    UN News, 6 avr 2021

    Etiquettes : Soudan, Darfour, Al Geneina, violences, combats, Volker Perthes,