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  • La France, l’échec

    La France, l’échec

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    La liste des échecs de la France est longue. Le dernier en date est son incapacité d’organiser une rencontre footballistique d’un jour dans une capitale envahie par la saleté, les rats et les drogués. Mais avant cet échec frappant, il y’avait d’autres: la corruption des institutions, la montée des extrêmes, le déclin de la démocratie, la perte de l’influence dans le monde et en Afrique en particulier, les sous-marins australiens, la Libye, les gilets jaunes, les violences policières, la gestion de l’épidémie COVID-19, les masques, le vaccin qu’elle est la seule parmi les grands à ne pas su trouver, le Mali…etc.

    Mais de tous ses échecs le plus grave est son incapacité avérée à gérer ses contradictions. À force de vouloir être originale, elle devient banale, voir menacée dans son existence. Elle a si profondément perverti la notion de laïcité que celle-ci s’assimile désormais chez elle à l’islamophobie. Elle veut une “laïcité à la française” qui n’est plus la laïcité universelle. Elle veut un “Islam de France” qui n’est plus l’Islam universel. Elle veut un traitement de l’immigration par l’intégration qui efface les diversités culturelles. Elle veut tout mais elle n’a rien. Le résultat : le face-à-face prédit par le ministère de l’intérieur Gérard Collomb avant son départ devient une réalité et la guerre civile n’est plus une simple vue de l’esprit, elle est une menace réelle.

    Elle peine à regarder sa réalité en face et à se remettre en cause. Elle s’entête, malgré tout, à croire qu’elle est le meilleur modèle de gouvernance au monde. Elle croit encore à ses lumières qui n’illuminent même pas chez elle.

    Ses malins génies, les Sarkozy, les Zemmour, les Marine le Pen, les Devillier, les Dupont-Aignan, et les Darmanin, ont trouvé la cause de ses déboires: l’ensauvagement et les sauvages. Ils entendent par là que le mal vient des immigrés maghrébins et africains noirs qui polluent la vie tranquille et policée de français de souche, blancs et chrétiens.Il se peut qu’il y’ai une part de vérité dans cette justification malgré son absurdité patente. Mais qui en assume la responsabilité ? Ces immigrés, ces habitants des zones déshéritées, ses “sauvages” dont on rappelle à chaque fois les origines pour s’en dédouaner, ne sont pas venus d’ailleurs, ils sont, en très grande majorité, des natifs de la France, des enfants de la France, formés à l’école républicaine française, par la société française, par la politique française, dans le cadre de l’économie française, qui évoluent dans les villes et les cartiers français et qui ont complètement coupé les liens avec les pays de leurs parents et leurs cultures. Ils sont les victimes de l’intégration et donc les victimes de la France et non de l’Algérie, de la Tunisie, du Cameroun où du Niger. Elle les a adopté en leur accordant la nationalité, elle en a par conséquence la garde. C’est elle qui a pris la charge de les former et de les ” civiliser”. Elle n’a pas su le faire. Et pour celà, telle un mère indigne, elle est la seule à blâmer.

    Ces enfants qui râlent et qui cassent ne sont pas des sauvages, ils sont des laissés pour compte, des révoltés. Désormais la France ne peut plus s’en débarrasser, ils font partie d’elle. Ils ne sont pas SON problème, ils ne sont qu’une petite partie de SON problème.

    Mekideche A.

    Bel-Abbès Info, 31 mai 2022

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    #France #Extrêmedroite #Discrimination #Laïcité #Immigration

  • Condamnation de Derek Chauvin pour le meurtre de George Floyd : Justice est faite?

    La vidéo du meurtre de George Floyd le 25 mai 2020 a fait le tour du monde. Les images de ce lynchage ne durent pas quelques secondes. Elles durent plus de neuf longues terribles minutes
    Vingt-six millions de personnes sont descendues dans la rue suite à ce meurtre, le plus grand mouvement contre le racisme et les violences policières que les États-Unis aient connu.

    Ce mouvement ne s’est pas limité à exiger des améliorations du comportement de la police, il a surtout exigé le démantèlement (Defund, Divest, Abolish) de ce système violent qu’est la police.

    Les séances du procès ont été diffusées jour et nuit à la télévision. Trente-huit témoins de la scène de meurtre sont venus témoigner contre Chauvin ; des experts médicaux ont confirmé que c’est bien le genou de Chauvin qui a provoqué l’étouffement et la mort. Le chef de la police de Minneapolis a témoigné contre son propre policier. Quelques heures avant le verdict, le président Biden a déclaré que les preuves contre Chauvin étaient « accablantes ».

    Il aurait fallu être sourd et aveugle pour ne pas voir et entendre les mots répétés seize fois par George Floyd I can’t breathe! et ne pas conclure à la culpabilité totale de Chauvin.

    Et pourtant, le monde entier retenait son souffle. L’impunité de la police est tellement ancrée dans le système que la crainte que Chauvin s’en sorte libre était bien présente.

    Selon l’organisation Mapping the police violence, 99% des policiers impliqués dans des meurtres pendant leur fonction n’ont même pas été inculpés.

    Mais cette fois, non. Chauvin a été déclaré coupable sur toute la ligne : meurtre, homicide involontaire et violence intentionnelle entraînant la mort. Il faudra encore attendre quelques semaines pour connaître la peine et Chauvin peut toujours faire appel.

    C’est une victoire incontestable du mouvement Black Lives Matter qui a ébranlé tout le système.

    Dès le premier jour, le jour où Chauvin a été arrêté et inculpé sous la pression du mouvement, après avoir été mis en congés payés par ses supérieurs «dans l’attente de l’enquête sur un incident médical». Jusqu’au jour du verdict, qui l’a reconnu coupable dans tous les actes d’accusation.

    L’institution violente qu’est la police reste toutefois hors de portée

    À la fin de sa plaidoirie, le parquet avait déclaré que ce procès n’avait «pas pour objet de poursuivre la police», et que «être policier est une profession noble». Chauvin avait précisément fait honte à cette noble profession.

    Il avait à peine prononcé ces paroles que, un jour plus tard et une heure avant le verdict sur Chauvin, le département de police de Columbus a tiré et tué Ma’Khia Bryant, une jeune fille de 16 ans.

    Pendant que se déroulait le procès du meurtre de Floyd, «la police américaine a tué 64 personnes au total», selon les chiffres établis par la journaliste Samanta Helou-Hernandez. Cela inclut Daunte Wright, juste à l’extérieur de Minneapolis, et Adam Toledo, un garçon de 13 ans, mains en l’air lorsqu’il a été abattu par la police de Chicago!

    En cette période pascale, Chauvin ne sera-t-il que l’agneau sacrifié pour sauver le système? L’organisation Dream Defenders, parmi tant d’autres, a écrit ce qui suit en réponse à la question: «Notre force réside dans notre voix collective. Nous voulons une vraie sécurité dans nos villes, nos communautés, nos écoles, nos maisons, nos lieux de travail. Rien ne nous ramènera George Floyd. La vraie justice ne viendra que lorsque l’investissement dans nos communautés sera mis en place et que les systèmes de violence étatique qui nous détruisent seront balayés.»

    Luk Vervaet, 21 avril 2021

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  • A Minneapolis, une ville fortifiée attend le verdict de Chauvin.

    MINNEAPOLIS (AP) – Juste devant l’entrée de Smile Orthodontics, dans un quartier de Minneapolis où se côtoient brasseries artisanales et boutiques branchées, deux soldats en camouflage jungle et gilets pare-balles montaient la garde lundi, fusils d’assaut en bandoulière. Des rafales de neige soufflaient autour d’eux. À quelques pas de là, au Iron Door Pub, trois autres soldats de la Garde nationale et un officier de police de Minneapolis se tenaient devant, surveillant la rue. Une poignée d’autres soldats sont éparpillés à proximité, ainsi que quatre Humvees camouflés et quelques voitures de police.

    De l’autre côté de la rue, il y avait un bâtiment condamné, peint à la bombe avec de grosses lettres jaunes : « LES VIES NOIRES COMPTENT TOUTE L’ANNÉE ».

    Adam Martinez marchait dans la rue quand il s’est brièvement arrêté pour fixer la scène.

    « Cette ville a l’impression d’être occupée par l’armée », a déclaré Martinez, un peintre commercial qui vit dans la ville voisine de St. Paul. « C’est tellement bizarre. »

    Plus de 3 000 soldats de la Garde nationale, ainsi que des policiers, des agents de la police d’État, des adjoints du shérif et d’autres membres des forces de l’ordre ont envahi la ville ces derniers jours, alors qu’un verdict se profile dans le procès de Derek Chauvin, l’ancien policier accusé de meurtre dans la mort de George Floyd l’année dernière.

    Mais dans la ville qui en est venue à incarner le débat américain sur les meurtres commis par la police, il y a des endroits aujourd’hui à Minneapolis qui peuvent ressembler à un état policier.

    Cela laisse beaucoup de gens se demander : A quel point est-ce trop ?

    Des barrières en béton, des clôtures en mailles de chaîne et des fils barbelés entourent désormais certaines parties du centre-ville de Minneapolis afin que les autorités puissent rapidement fermer le palais de justice où se tient le procès. Ces derniers jours, il est devenu normal de croiser des convois de véhicules militaires couleur désert sur les autoroutes voisines, et de tomber sur des hommes et des femmes armés montant la garde.

    Un jour, ils gareront leurs véhicules blindés devant le magasin de cuisine haut de gamme avec ses couteaux à pain à 160 dollars et ses marmites à 400 dollars. Le lendemain, ils seront devant le cinéma datant de la Dépression, l’épicerie mexicaine populaire ou le magasin d’alcools saccagé par les émeutiers lors des manifestations qui ont suivi la mort de Floyd.

    Pendant ce temps, des centaines, voire des milliers, de magasins et d’autres bâtiments ont été condamnés à travers la ville, d’Absolute Bail Bonds aux tours de bureaux du centre-ville aux murs de verre, en passant par Floyd’s 99 Barbershop.

    Derrière toute cette sécurité se cachent les jours de violence qui ont commencé avec les protestations contre la mort de Floyd. Le maire de Minneapolis, Jacob Frey, et le gouverneur du Minnesota, Tim Walz, ont été vivement critiqués pour ne pas être intervenus plus rapidement afin de déployer la Garde nationale. Les autorités municipales estiment que la ville a subi des dommages d’environ 350 millions de dollars, principalement des propriétés commerciales.

    « Ils sont entre le marteau et l’enclume », a déclaré Eli Silverman, professeur émérite au John Jay College of Criminal Justice et spécialiste de longue date du maintien de l’ordre. « Vous ne voulez pas surmilitariser et donner l’impression que vous avez transformé un État souverain en État policier. Mais d’un autre côté, il faut aussi être prêt, » au cas où les protestations reprendraient.

    Plus important que la taille de la force, a-t-il ajouté, c’est l’expertise et la planification qui la sous-tendent. Les responsables de l’application de la loi, par exemple, doivent s’assurer que la formation au contrôle des foules est adéquate et que les agents d’autres juridictions sont placés sous un commandement unique.

    « Ce ne sont pas seulement les chiffres, ce sont les décisions stratégiques qui sont incorporées dans ces choses », a-t-il déclaré.

    Minneapolis dispose d’un plan de coordination des forces de l’ordre, appelé Operation Safety Net, qui supervise la planification et les réponses des forces de l’ordre.

    S’adressant lundi aux journalistes, les hauts responsables des forces de l’ordre se sont tenus aux côtés des dirigeants des communautés locales et ont promis de protéger les biens, d’autoriser les protestations pacifiques et d’essayer de désamorcer les tensions avant que les manifestations ne deviennent violentes.

    L’histoire récente, cependant, n’a pas été aussi paisible. Il y a un peu plus d’une semaine, Daunte Wright, un Noir de 20 ans, a été tué par la police lors d’un contrôle routier dans la banlieue de Minneapolis, à Brooklyn Center.

    Les manifestations devant le quartier général de la police de la ville ont régulièrement dégénéré en violence, les manifestants lançant des bouteilles d’eau et parfois des pierres sur un ensemble d’agents des forces de l’ordre, et les forces de l’ordre répondant en s’en prenant aux manifestants – et parfois aux journalistes – avec des gaz poivrés, des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc.

    « Nous savons que nous devons faire mieux. Ce qui s’est passé ces derniers jours n’était pas quelque chose que nous souhaitions », a déclaré le shérif du comté d’Hennepin, David Hutchinson, lors de la conférence de presse. « Mais nous devions agir pour assurer la sécurité de la communauté. Et je ne reculerai jamais devant personne quand il s’agit d’assurer la sécurité de ce comté. »

    Beaucoup ici doutent des promesses des forces de l’ordre, qui entretiennent depuis longtemps des relations difficiles avec la communauté noire de la ville.

    Burhan Israfael, un organisateur communautaire qui vit à Cedar-Riverside, un quartier de Minneapolis où vit l’une des plus grandes communautés est-africaines du pays, a déclaré que la présence de véhicules militaires et de soldats armés était terrifiante. Selon lui, la terreur frappe particulièrement les nombreux immigrants de la ville qui ont fui la violence pour la sécurité des États-Unis.

    « Je ne connais personne qui a connu et vécu quelque chose comme ça, qui se sente à l’aise pour sortir », a-t-il dit. « Être confronté à l’image violente de quelqu’un vêtu de tout ce camouflage, paradant en quelque sorte avec ces armes massives – c’est déstabilisant, c’est sûr. »

    Mais beaucoup d’autres personnes pensent que la ville doit être prête à affronter les problèmes.

    Le révérend Ian Bethel, un leader de la communauté religieuse noire de la ville, avait l’air presque en colère lundi alors qu’il s’exprimait aux côtés des représentants des forces de l’ordre.

    « Nous vivons un moment difficile, nous avons tous des émotions, des angoisses et du stress que la plupart d’entre nous n’ont pas encore pu exprimer de manière appropriée », a-t-il déclaré. « Mais laissez-moi être clair : une façon de ne pas exprimer ce que vous avez en vous est la violence ».

    Lundi après-midi, peu après les plaidoiries des avocats et le passage de l’affaire Chauvin devant le jury, environ 300 manifestants ont défilé devant le palais de justice.

    Il n’y avait aucun signe de violence.

    Associated Press, 20 avr 2021

    Etiquettes : Etats-Unis, Mineapolis, Derek Chauvin, George Floyd, procès, violences policières,

  • ¿Asesino o « agente razonable »? El jurado comienza a deliberar en el juicio de Chauvin

    Los miembros del jurado en el juicio por asesinato de Derek Chauvin comenzaron las deliberaciones el lunes después de que un fiscal les implorara que « creyeran en sus ojos » mientras reproducía el vídeo del ex policía de Minneapolis arrodillándose sobre el cuello de un moribundo George Floyd.

    El abogado principal de Chauvin, Eric Nelson, replicó en su propio alegato final que Chauvin se comportó como lo haría cualquier « oficial de policía razonable », diciendo que siguió su entrenamiento de 19 años en la fuerza.

    Una y otra vez, Steve Schleicher, fiscal de la oficina del Fiscal General de Minnesota, repitió una frase: « Nueve minutos y 29 segundos », el tiempo que Chauvin fue captado en vídeo el 25 de mayo de 2020 con su rodilla en el cuello de Floyd.

    El juez de distrito del condado de Hennepin, Peter Cahill, dio al jurado las instrucciones finales antes de que abandonara la sala a las 16.00 horas (21.00 GMT) para comenzar las deliberaciones. Los miembros del jurado levantaron la sesión después de cuatro horas y se refugiaron en un hotel. Las deliberaciones se reanudarán el martes.

    Aunque el veredicto será visto como un ajuste de cuentas sobre la forma en que Estados Unidos vigila a los negros, Schleicher subrayó, en unas declaraciones que duraron casi dos horas, que el jurado estaba sopesando la culpabilidad de un solo hombre, no de un sistema.

    « Esto no fue una actuación policial, sino un asesinato », dijo Schleicher a los miembros del jurado. Citó el lema del Departamento de Policía de Minneapolis, que despidió a Chauvin y a otros tres agentes tras la detención de Floyd: « Proteger con valor y servir con compasión ».

    « Enfrentarse a George Floyd ese día no requería ni una pizca de coraje, y ese día no se demostró ninguno », dijo Schleicher, hablando a menudo con audible ira y disgusto. « Todo lo que se requería era un poco de compasión y ese día no se mostró ninguna ».

    Chauvin, que es blanco, se arrodilló sobre Floyd, un hombre negro de 46 años esposado, fuera de la tienda de comestibles donde Floyd había sido acusado de comprar cigarrillos con un billete falso de 20 dólares. Los transeúntes filmaron y gritaron a Chauvin que se bajara y comprobara el pulso de Floyd.

    « Estaba atrapado con el pavimento inflexible debajo de él, tan inflexible como los hombres que lo sujetaban », dijo Schleicher, reproduciendo un clip de vídeo que, según él, mostraba a Chauvin burlándose de la lucha de Floyd por respirar.

    FUERZA POCO ATRACTIVA

    Chauvin se ha declarado no culpable de asesinato no intencionado en segundo grado, de asesinato con « mente depravada » en tercer grado y de homicidio involuntario en segundo grado.

    Nelson, su abogado, dijo que los fiscales se equivocaron al descartar su teoría de que el envenenamiento por monóxido de carbono procedente del tubo de escape del coche de policía cercano y el consumo del opioide fentanilo por parte de Floyd podrían haber contribuido a su muerte.

    Repitió una sola frase decenas de veces, diciendo que Chauvin se comportó como lo haría un « agente de policía razonable » con un hombre tan « grande » como Floyd, que se resistía a ser metido en un coche de policía cuando Chauvin llegó, respondiendo a una petición de refuerzos.

    Chauvin, vestido con un traje gris y camisa y corbata azules, se quitó la mascarilla, parte de los requisitos de distanciamiento social de la pandemia de coronavirus, y observó cómo los miembros del jurado escuchaban a su abogado, que habló durante casi tres horas.

    En una refutación final, Jerry Blackwell, otro fiscal, se burló de la teoría del monóxido de carbono.

    « ¿Qué ‘agente de policía razonable’, al detener a alguien en el suelo, lo somete y le pone la cara delante del tubo de escape de un coche, y luego piensa que eso es una defensa? », preguntó.

    El extenso vídeo de la muerte de Floyd desde múltiples ángulos es el núcleo del caso de la acusación, reproducido durante horas a los miembros del jurado.

    « Pueden creer en sus ojos », dijo Blackwell, haciéndose eco de las palabras de Schleicher. « Fue lo que vieron. Fue un homicidio ».

    Dijo que el vídeo muestra a Chauvin usando una fuerza irrazonable, y por tanto ilegal, al comprimir el torso de Floyd contra la carretera, privándole de oxígeno.

    Dijo que era algo obvio incluso para la espectadora más joven que testificó. « Hasta una niña de 9 años lo sabe: Quítate de encima », dijo Blackwell.

    Pero Nelson utilizó los mismos vídeos para intentar demostrar lo contrario. El hecho de que Chauvin siguiera arrodillándose sobre Floyd incluso sabiendo que estaba siendo filmado era una prueba de que creía que estaba respondiendo a la escena de forma razonable, dijo Nelson.

    « En este caso, la totalidad de las circunstancias que conocía un agente de policía razonable en el preciso momento en que se utilizó la fuerza demuestra que se trató de un uso autorizado de la fuerza, por muy poco atractivo que sea », dijo Nelson.

    Las cadenas de noticias nacionales retransmitieron en directo el testimonio después de que el primero de los 45 testigos subiera al estrado hace tres semanas, aunque la cobertura se vio interrumpida en ocasiones por nuevos episodios de violencia policial captados por las cámaras.

    El caso más cercano se produjo a pocos kilómetros del tribunal, en el centro de Minneapolis, cuando un agente de policía blanco disparó mortalmente a un automovilista negro, Daunte Wright, el 11 de abril en una parada de tráfico en el cercano suburbio de Brooklyn Center.


    Ante el aumento de las protestas, los funcionarios de Minneapolis y del estado han aumentado las precauciones de seguridad. La torre en la que se encuentra el tribunal está rodeada de alambre de espino y de soldados armados de la Guardia Nacional.

    Para el cargo de asesinato en segundo grado, 12 jurados tendrán que estar de acuerdo en que los fiscales probaron más allá de toda duda razonable que Chauvin cometió un delito grave, en este caso la agresión, que fue una causa sustancial en la muerte de Floyd. No tienen que encontrar que Chauvin tenía la intención de matar a Floyd.

    Ese delito conlleva una pena de hasta 40 años de prisión, aunque las directrices de sentencia exigen una condena más corta de hasta 15 años para alguien sin condenas anteriores.

    Reuters, 20 avr 2021

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  • France : Droiture et bonne foi

    par Abdou BENABBOU


    Le brûlant débat actuel en France sur l’interdiction de filmer les policiers et les restrictions imposées à la presse filmée a une puissance interpellatrice à laquelle les observateurs algériens ne pourraient échapper. Il est patent de remarquer qu’à travers le monde entier les réseaux sociaux ont outrepassé le cercle restreint de l’activité politique. Le périmètre sans limite qu’ils offrent à l’activisme et au militantisme est en train de démontrer que l’ampleur qu’ils prennent les a installés dans un vaste terreau où la mouvance, la gouvernance et la gestion humaines dans leurs différents aspects ne sont pas à l’abri des mises à nu. Les statures qu’ils endossent aujourd’hui vont au-delà de celles des structures politiques classiques et l’ensemble des pouvoirs ont bien raison de se méfier de cette nouvelle force car, à bien des égards, elle se dresse comme un garde-fou contre les dépassements et peut aller jusqu’à contrarier les raisons d’Etat.

    Elle est en voie d’imposer la bonne mesure du geste et d’encadrer la décision. Les acteurs de dépassements et de mauvais gestes ont de plus en plus conscience qu’une vraie épée de Damoclès plane sur leurs têtes.

    Bien de graves entorses ont été dénudées par un simple clic, sans lequel des véritables assassinats perpétrés sous couvert de maintien de l’ordre seraient restés dans la case du secret. Mais plus conséquent que la dénonciation publique des fausses bavures de policiers, c’est la crainte et la prudence que ce clic impose à ceux en charge de responsabilités qui régissent la vie de tous les jours qui apparaîtraient les plus grands des bénéfices. La peur de la vidéo est en passe de devenir une arme fatale contre la nonchalance des administrations et du carriérisme désobligeant. Le spectre de la photo arrachée et étalée devient un outil efficace contre la bureaucratie.

    Les pouvoirs en place auraient tort, comme en France, de tout faire pour contrecarrer cet atout qui serait un providentiel argument pour témoigner de leur droiture et de leur bonne foi.

    Le reste n’est qu’affaire de morale et de conscience.

    Tags : France, Macron, violences policières,