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  • Le fabuleux destin de Prigogine

    Etiquettes : Russie, Ukraine, Wagner, Evgueni Prigogine, Vladimir Poutine,

    par Djamel Labidi

    Quelles que soient les circonstances de la mort d’Evgueni Prigogine, une chose est sûre, ceci ne serait jamais arrivé si les normes de l’État de droit avaient été respectées, c’est à dire si Prigogine avait été arrêté, pour être jugé de sa tentative de putsch, menée en pleine guerre de son pays.

    C’est un devoir, pour qui prend le risque d’écrire, de chercher à rester lucide. Si les mérites de Vladimir Poutine sont immenses, non seulement à l’égard de son pays, mais aussi du monde dans son combat pour un nouvel ordre international, ils ne sauraient cependant justifier l’absence d’esprit critique, et ici par rapport à la question du respect des principes du droit, quelles que soient les situations.. La fin ne justifie jamais les moyens, et le nouvel ordre international qui émerge a besoin des principes dont l’ordre occidental en déclin ne s’est jamais, lui, en fait, soucié.

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    L’Histoire n’est jamais simple

    Certes les épisodes de guerre, de crises intenses, créent des situations telles qu’elles peuvent donner l’impression qu’il est permis, parfois, que les normes habituelles de la vie sociale ne soient pas, respectées. On connait le dicton «A la guerre comme à la guerre». Mais ce n’est jamais une excuse.

    Un précédent historique contemporain, intéressant pour notre sujet, est la tentative de putsch en France, contre le General De Gaulle, le 21 avril 1961, pendant la guerre d’Algérie et donc dans une situation de tension comparable. Elle avait menacé d’effondrement l »État français. Les putschistes, quatre des principaux généraux de l’armée française, une fois leur tentative de coup d’État réduite, ont été jugés, et condamnés à des peines sévères, dont l’une de mort. Un peu plus tard, le 22 aout 1962, un autre séditieux, le lieutenant-colonel Bastien-Thiry, organise un attentat contre le président de la République française, le General de Gaulle. Il sera condamné à mort et exécuté en mars 1963. Ce sont, entre autres, de telles choses, le souci de la légalité, même dans les pires circonstances, qui ont forgé l’image du personnage du General De Gaulle dans l’imaginaire historique français.

    Mais l’Histoire n’est jamais simple. Elle se nourrit aussi d’ambigüités. Le General de Gaulle c’est aussi l’homme du départ de la guerre coloniale d’Indochine, celui des 45 000 morts algériens de la terrible répression du 8 mai 1945, celui du plus grand nombre de résistants algériens guillotinés et des pages les plus sanglantes de la guerre coloniale de 1958 à 1961, trois ans d’une guerre atroce pour se résoudre enfin à la négociation avec le FLN. Mais quel dirigeant , même parmi les plus remarquables, n’est-il pas un mélange d’épisodes glorieux et d’erreurs voire de fautes impardonnables; Les grands personnages historiques, Lénine, Mao, Staline, De Gaulle, pour parler de notre époque, ne seraient-ils toujours que cela, mi ombre, mi lumière, avec peut être toujours cet aspect dominant, cette résultante positive, qu’ils ont servi finalement avec succès leur patrie, malgré les méandres de leur chemin, sans jamais démériter sur ce point, avec cette capacité à surmonter non seulement les obstacles mais aussi leurs erreurs, Serait-ce là le secret du fait que les peuples leur pardonnent, leurs excès, parfois même leurs crimes, ne retenant d’eux que le meilleur. Vaste débat.

    Un «régime change»?

    En tout cas, la mort de Prigogine, par les polémiques passionnées qui l’entourent, révèle les terribles tensions des enjeux actuels. N’y aurait-il pas derrière bien plus grave qu’une rébellion interne? On peut penser en effet que l’affaire «Prigogine», ses enjeux, sont bien plus graves que ceux d’une rébellion ou d’une tentative de putsch «classique».

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    Qu’on se souvienne de tous les détails de l’affaire. Pendant la bataille de Bakhmut, Prigogine avait étonné, lorsqu’en appui à sa demande véhémente de munitions, il a révélé que les soldats russes avaient abandonné leurs positions sur le flanc gauche des forces russes. C’était informer l’ennemi. Une trahison donc. Il annonce même qu’il abandonnera Bakhmut le 10 mai; Il s’était ensuite proposé étrangement pour être président de l’Ukraine, sans qu’on sache la part de sérieux dans ses dires, vu son style particulier.

    Le 15 mai dans le Washington Post, les ukrainiens laissent entendre que Prigogine leur avait proposé le marché de leur donner des informations sur l’armée russe contre leur retrait de Bakhmut. Les américains aussi avaient dit qu’il leur avait fait des propositions du même genre. Tout cela paraissait de la pure guerre psychologique, de» l’intox» et de toute façon trop grossier pour être crédible. Mais après la tentative de putsch en pleine guerre de son pays, et donc une trahison avérée, cela prend un tout autre sens. Et il y a eu surtout cette quasi conférence de presse qu’il a tenue, le 24 mars 2023, où il dément le récit de Poutine disant que la Russie se bat contre l’OTAN en Ukraine. Prigogine affirme que «l’opération armée spéciale» de Vladimir Poutine était un pur mensonge, que l’Ukraine n’avait jamais représenté une menace pour la Russie, et que d’ailleurs le résultat de la guerre est désastreux puisque loin de démilitariser l’Ukraine, «l’opération spéciale» l’avait militarisée et rendue bien plus forte». Le 23 juin, la veille de sa marche sur Moscou, dans une vidéo, publiée sur «Télégram», il déclare: «La guerre était nécessaire pour qu’un groupe de salauds soit promu», que Kiev était prête à n’importe quel accord, et il prend le contrepied de toutes les déclarations de Vladimir Poutine sur la signification de cette guerre. C’était donc tout simplement une orientation totalement opposée à celle du président Poutine et proche du récit de l’Occident sur ce conflit. Quelques jours après survenait la tentative de putsch. N’était-ce donc pas là une opération de «Régime change», comme les affectionnent les États Unis, ceux-ci mettant tous leurs espoirs de solution à leur avantage du conflit en Ukraine dans la chute de Vladimir Poutine.

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    L’irréparable

    C’est ensuite l’échec de Prigogine faute d’avoir entrainé dans son opération des forces plus larges, civiles et militaires.

    Qu’était-il arrivé ? Les succès de Prigogine lui étaient-ils montés à la tête ? Les terribles batailles de Soledar et de Bakhmut, les «hachoirs à viande», comme il les qualifiait, lui avaient-ils fait perdre les repères habituels au commun des mortels? Dans la Rome antique, on isolait un temps les soldats revenus de guerre avant de les réintégrer dans la société.

    Prigogine commet l’irréparable: il fait abattre trois hélicoptères et un avion de l’armée de l’air russe, causant ainsi la mort de treize aviateurs, d’après des sources russes. C’était d’ailleurs le signe qu’il était déterminé au départ à aller jusqu’au bout, mais qu’il n’a pu le faire. Il avait d’ailleurs déclaré, sûr de lui, qu’à minuit il n’y aurait plus «le ministre de la défense et le chef d’État-major russes», mais aussi le président Poutine, ce qu’on oublie d’ailleurs étrangement aujourd’hui, dans les commentaires occidentaux. La mort de 13 militaires de l’aviation russe ne pouvait d’évidence lui être pardonnée par l’armée russe notamment par l’armée de l’air. Celle-ci pouvait-elle en rester là ?

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    Ayant commis l’irréparable, Prigogine était dans une impasse existentielle. Il avait tué, lui le Russe, lui le patriote, d’autres soldats russes, des frères de combat, délibérément. Comment pouvait-il continuer lui-même à vivre, comment pouvait-il se survivre ? Drame terrible, funeste au sens grec du terme, qu’il n’a peut-être pas mesuré au départ. Prigogine a certainement voulu arrêter le temps, remonter le temps. Comme il a eu l’illusion de pouvoir le faire lorsqu’il s’est arrêté sur sa route vers Moscou. Mais c’était trop tard. Dans ce cas-là l’honneur dicte souvent à un soldat le suicide mais ceci ne semble pas correspondre à la personnalité et à l’histoire personnelle de Prigogine. Il n’était peut-être pas un soldat, malgré ses faits d’armes, mais un mélange de combattant et d’homme d’affaire. Ceci explique peut- être ce mouvement brownien dans lequel il s’est trouvé, allant ici et là, en Russie, en Afrique. Mais s’il survivait au déshonneur, où aller ? Logiquement, il ne lui restait d’autre issue que de passer à l’Occident. Ceci rendait probablement la situation encore plus grave. Il était lui-même prisonnier de son destin et il fallait bien que l’Histoire avance, que cette histoire ait une fin.. On ne peut s’empêcher ici d’avoir une sorte de compassion pour ce drame de la condition humaine, pour cet homme qui a vécu en aussi peu de temps l’apogée de la gloire puis le déshonneur. Lequel, de l’un ou de l’autre, prédominera dans le temps ? La roche tarpéienne est proche du Capitole.

    Le Qutidien d’Oran, 08/09/2023

    #Russie #Ukraine #Prigogine #Poutine #Wagner

  • Ucrania : Caída y metamorfosis de Reznikov

    Etiquetas : Ucrania, Rusia, contraofensiva, Oleksij Reznikov, Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky,

    Para los rusos, y en primer lugar para Vladimir Putin, que acaba de repetirlo, ya no hay lugar a dudas: la contraofensiva ucraniana, que pronto entrará en su cuarto mes, es un fracaso demostrado. No entienden con esta afirmación que es cierto que para ellos es vieja, que esta misma contraofensiva ha terminado o que los ucranianos la han detenido, en particular para ahorrarse pérdidas innecesarias, tanto en hombres como en material. Debemos entender que continúa al contrario, aunque hoy se encuentre aproximadamente en el mismo punto en el que empezó, a principios de junio. En otras palabras, si para los rusos este fracaso es obvio, todavía no lo es para los ucranianos, para quienes aún no está perdida toda esperanza de romper las líneas de defensa enemigas.

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    Ahora que Reznikov ha sido despedido y reemplazado, sería más difícil tanto para el lado ucraniano como para sus aliados afirmar que la contraofensiva aún no ha fracasado. Sin embargo, fue en este momento que Kiev eligió anunciar avances significativos en la parte sur del frente. Observaciones reiteradas que los estadounidenses intentan dar crédito sin ponerles mucha convicción, pero que los rusos desmienten fingiendo cierto distanciamiento, como si su falsedad hablara por sí sola. Pero el hecho de que los ucranianos no quieran reconocer un fracaso sería evidente en sí mismo, lo podemos entender de la gente en guerra, que por un lado necesita mantener la moral, la primera de las armas que posee, y que por otro el otro no tiene ningún deseo de ver al enemigo ganar gloria con ello. Esto es menos comprendido por los aliados que aceptan dar una explicación del derrocamiento de Reznikov que se relacione con tiempos de paz y no con tiempos de guerra. Según sus medios, Reznikov estuvo tan involucrado en la corrupción dentro de las fuerzas armadas que acabó cayendo. La jarra se desperdicia tanto que al final se rompe, por así decirlo. De hecho, se trata sobre todo de evitar ver un vínculo entre este desalojo y el fracaso de la contraofensiva.

    Si en lugar del Ministro de Defensa ucraniano quien hubiera sido despedido hubiera sido su homólogo ruso, Occidente habría visto inmediatamente esto como una admisión no sólo de un fracaso particular sino de la derrota rusa durante toda la guerra. No hay duda de que Reznikov fue destituido en ese preciso momento para hacerle cargar con la mayor responsabilidad por el fracaso de la contraofensiva y, con ello, disminuir en la misma medida la del presidente Zelensky. Una forma de decir que si la contraofensiva fracasó fue porque fue mal planificada o mal dirigida por la persona cuya principal responsabilidad era lograr que tuviera éxito.

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    Hasta entonces, pensábamos ingenuamente que la conducción de la contraofensiva, como de hecho, de toda la guerra, era principalmente responsabilidad del Presidente Zelenky. Esto se debe a que habíamos perdido de vista un detalle esencial: sólo era relevante en el caso de que beneficiara a Ucrania. En caso contrario, el responsable deberá ser otra persona. Pero tenemos cuidado de no decir esto, para no tener que decir la terrible palabra fracaso. De ahí la repentina transformación de Reznikov, que pasó de héroe a corrupto.

    #Ucrania #Contraofensiva #Zelensy #Poutine #Reznikov

  • Loukachenko menace d’une attaque nucléaire – Des armes nucléaires sont positionnées en Biélorussie

    Loukachenko menace d’une attaque nucléaire – Des armes nucléaires sont positionnées en Biélorussie

    Etiquettes : Russie, Ukraine, Biélorussie, Vladimir Poutine, armes nucléaires,

    Le chef adjoint du Conseil de sécurité de la Russie prévient que si l’Occident autorise l’Ukraine à se doter d’armes nucléaires, « un missile à charge nucléaire [leur] parviendra »

    La Russie a également transféré des armes nucléaires tactiques en Biélorussie. C’est la première fois qu’elle transfère des armes nucléaires dans un autre pays depuis la chute de l’Union soviétique en 1991.

    « Il existe des lois irréversibles de la guerre. S’il s’agit d’armes nucléaires, il faudra une attaque préventive » – Ancien président russe Medvedev

    Ces propos s’inscrivent dans le droit fil de ceux tenus par M. Poutine en février 2022, lorsqu’il a déclaré que la Russie utiliserait des armes nucléaires si elle estimait que ses « intérêts vitaux » étaient menacés.

    M. Poutine a également déclaré que les armes nucléaires russes n’étaient pas seulement un moyen de dissuasion, mais aussi un moyen d’assurer la sécurité de la Russie.

    En mars 2022, M. Poutine a ordonné que les forces nucléaires russes soient placées en état d’alerte maximale, avertissant ainsi l’Occident de ne pas intervenir en Ukraine.

    Depuis, l’OTAN a envoyé des chars et s’apprête à envoyer des F-16 en Ukraine.

    Les États-Unis sont-ils imprudents et risquent-ils une guerre nucléaire, ou prennent-ils le bluff de Poutine ?

    Les États-Unis et leurs alliés ont mis en garde la Russie contre l’utilisation d’armes nucléaires. Ils ont également déclaré qu’ils répondraient par une « force écrasante » si la Russie utilisait des armes nucléaires.

    Que se passera-t-il si les États-Unis ou la Russie font une erreur de calcul ?

    J’ai le sentiment que nous nous rapprochons de plus en plus d’un point de non-retour.

    #Ukraine #Russie #Biélorussie #Armesnucléaires #Poutine #Loukachenko

  • Ukraine : un milliardaire s’en va-t’en guerre…

    Topics : Elon Musk, Ukraine, Russie, Tesla, Space X, Vladimir Poutine, Occident,

    Le milliardaire américain né en Afrique du Sud, Elon Musk, l’homme actuellement le plus riche de la planète, patron, entre autres, de Tesla et de Space X, qui rêve de construire les trains hypersoniques du futur et de conquérir la planète Mars, se pique aussi de géostratégie internationale, voire de diplomatie mondiale. Normalement, ce n’est pas le rôle des industriels que de se mêler des affaires du monde, surtout lorsqu’ils dégénèrent en conflits armés, mais de nos jours l’argent donne ce pouvoir aux dirigeants des multinationales qui tirent eux-mêmes les ficelles en lieu et place de nos responsables politiques…

    Lorsque la Russie a décidé d’envahir son voisin ukrainien, en février dernier, on s’est surtout préoccupé du sort des milliardaires russes, ces fameux oligarques supposés inféodés à Vladimir Poutine, dont on a tenté, plus ou moins mollement selon les pays, de saisir certains des avoirs les plus ostensibles à l’étranger, en commençant par les yachts de luxe, du moins ceux qui ne se sont pas mis à temps à l’abri. Mais on n’avait pas imaginé que les milliardaires occidentaux viendraient à leur tour interférer dans ce conflit entre nations…

    C’est pourtant ce qu’a fait Elon Musk à qui rien n’échappe. Le 14 mars 2022, il a carrément lancé un défi à Vladimir Poutine, par Tweet interposé, en lui proposant « un combat d’homme à homme » dont l’Ukraine serait l’enjeu. Il n’y a pas si longtemps, cela se serait réglé par un duel sur le pré mais apparemment Poutine n’a pas relevé le gant et c’est son affidé, le président tchétchène, Ramzan Kadyrov, qui a répondu à l’impertinent via son compte Telegram en lui suggérant que le combat n’était pas équitable et en l’invitant à s’entrainer en Tchétchénie avant d’affronter le redoutable ex-judoka du FSB.

    Cela n’a pas empêché le milliardaire américain de s’impliquer directement dans le conflit à la demande du gouvernement ukrainien qui l’a sollicité dès le mois de février en lui demandant une assistance satellitaire pour maintenir les services de communication du pays, ce qu’Elon Musk a accepté en lui envoyant des stations internet Starlink pour aider le pays à rester connecté malgré l’offensive russe. Comme chacun sait, Starlink n’est autre qu’un fournisseur indépendant d’accès à internet qui repose sur une constellation de milliers de satellites lancées justement par Space X, la petite boîte d’Elon Musk.

    En cours de déploiement depuis juin 2019, le dispositif s’appuie déjà sur plus de 2000 satellites dont la particularité est d’être placés en orbite terrestre basse, ce qui diminue fortement leur temps de réaction. L’inconvénient d’un tel système qui, à terme, devra s’appuyer sur pas moins de 42 000 satellites pour couvrir les besoins de tous les clients potentiels, c’est bien évidemment de provoquer un bel encombrement de notre orbite terrestre, au risque de provoquer des collisions en chaîne et, accessoirement, de perturber fortement les observations spatiales depuis les télescopes terrestres. Mais un milliardaire, même philanthrope, ne se préoccupe pas de ce genre de détail…

    Toujours est-il qu’Elon Musk a aussitôt répondu positivement à l’appel du pied de Kiev, déployant à travers le pays près de 20 000 terminaux pour donner accès à son dispositif Starlink qui assure ainsi, depuis le début de l’invasion russe, l’essentiel du service internet de l’Ukraine et notamment du système de commande de l’artillerie militaire des forces ukrainienne. Car, bien sûr, dans la guerre moderne, on ne tire plus au jugé mais on utilise des missiles téléguidés grâce au GPS et le système Starlink est bien adapté pour cela car beaucoup plus difficile à brouiller par l’ennemi que les réseaux internet classiques.

    Une aide fort bienvenue donc pour l’Ukraine où la popularité du milliardaire américain a grimpé en flèche, au point de voir sa trogne de potache sur des affiches 4 x 3 m dans le centre de Kiev ! Sauf que le 14 octobre dernier, à la surprise générale et après une petite conversation téléphonique entre Vladimir Poutine et Elon Musk, ce dernier a annoncé son intention de stopper son financement du dispositif… Un coup dur pour l’armée ukrainienne qui perdrait ainsi un outil vital en matière de transmission, indispensable pour guider les drones comme les missiles mais aussi pour assurer une guerre offensive. « Combattre sans Starlink sur la ligne de front, c’est comme combattre sans armes » résume ainsi un commandant ukrainien dépité !

    Pourquoi un tel revirement ? Selon le quotidien américain The Daily Beast, rapporté notamment par Le Courrier International, cette décision serait consécutive à un échange un peu animé survenu quelques jours plus tôt, suite à la proposition par Elon Musk d’un plan de paix dans lequel il suggère que l’on pourrait mettre fin au conflit si l’Ukraine acceptait de s’engager à rester neutre et à renoncer définitivement à la Crimée, envahie par la Russie en 2014 et annexée depuis. Une suggestion qui a fait bondir l’ambassadeur ukrainien en Allemagne, Andrij Melnyk, lequel a twitté en réponse au généreux milliardaire : « Allez vous faire foutre ». Une recommandation qu’Elon Musk a donc suivi à la lettre…

    On notera au passage que le style ampoulé des échanges diplomatiques est devenu sensiblement plus direct depuis que les milliardaires s’en mêlent. On a certes toujours connu des incidents diplomatiques liés à des gestes d’agacement, à l’instar de celui du dey d’Alger, le pacha turc Hussein Dey qui, le 30 avril 1827 avait flanqué son chasse mouche dans la figure du consul de France Pierre Deval, en réaction à des paroles insolentes de ce dernier, déclenchant ainsi le blocus maritime de son pays. Mais il est vrai que le monde feutré de la diplomatie mondiale était habitué à l’utilisation d’un langage plus châtié : autre temps, autres mœurs !

    Quoi qu’il en soit, il semble que l’affaire se résume plutôt à une affaire de gros sous. Le milliardaire justifie en effet son retrait annoncé par des raisons économiques, estimant que l’opération commence à lui coûter cher et qu’il ne serait « pas raisonnable » de continuer à payer ainsi, jugeant qu’après tout le gouvernement américain pourrait bien prendre le relai et payer la note qui pourrait s’élever à 400 millions de dollars par an, sachant qu’il a déjà déboursé 80 millions depuis le début de l’année. On peut être riche et se montrer pingre : les deux sont d’ailleurs souvent liés… D’autant qu’Elon Musk se garde bien de rappeler que les 20 000 terminaux fournis à l’Ukraine pour le déploiement de Starlink ont été pour l’essentiel financés par d’autres que lui, principalement le gouvernement américain, le Royaume-Uni et la Pologne, Space X se contentant d’assurer la maintenance et l’exploitation…

    En fait, Elon Musk est depuis revenu à de meilleurs sentiments après que les Ukrainiens aient rappelé qu’il avait en tout état de cause joué un rôle déterminant pour aider le pays aux premiers mois du conflit : il n’est jamais inutile de flatter un peu l’ego d’un industriel, surtout milliardaire… Dès le 15 octobre, Elon Musk a donc twitté : « Même si Starlink continue à perdre de l’argent et que d’autres entreprises reçoivent des milliards de dollars des contribuables, nous continuerons à financer gratuitement le gouvernement ukrainien ». Voilà qui devrait apaiser les craintes de Volodymyr Zelensky empêtré dans un conflit de haute intensité contre l’armée russe qui détruit méthodiquement toutes les infrastructures civiles ukrainiennes, y compris les réseaux de téléphone cellulaire et d’internet, si utiles dans la guerre moderne. Il ne lui reste plus qu’à croiser les doigts en espérant que le milliardaire américain, un tantinet susceptible, ne prenne pas de nouveau la mouche…

    Source : Cercle Progressiste Carnussien, 20 avr 2023

    #Ukraine #Russie #Elon_Musk

  • Ukraine-Bakhmout : L’étau se resserre sur Zelensky

    Ukraine-Bakhmout : L’étau se resserre sur Zelensky

    Tags : Ukraine, Russie, Volodomyr Zelensky, Vladimir Poutine, Bakhmout,

    -Le dégel du début du printemps transforme les champs de bataille en boue
    -Les forces russes avancent au nord et au sud de Bakhmut
    -Kremlin : Kiev doit accepter la perte des terres annexées par la Russie
    -Le secrétaire au Trésor américain Yellen se rend à Kiev et promet plus d’aide

    KYIV, 28 février (Reuters) – Les forces russes ont poursuivi mardi leur route d’une semaine pour encercler et capturer la ville de Bakhmut, dans l’est de l’Ukraine, où le commandant des forces terrestres ukrainiennes a décrit la situation comme « extrêmement tendue ».

    Capturer Bakhmut, théâtre de certaines des batailles les plus sanglantes de la guerre, serait le premier grand prix de la Russie en plus de six mois et ouvrirait la voie à la prise des derniers centres urbains restants dans la région de Donetsk, l’un des quatre que Moscou prétend avoir annexé dans son  » opération militaire spéciale » en Ukraine.

    Le président russe Vladimir Poutine a chargé mardi le service de sécurité du FSB de renforcer la sécurité dans les quatre régions – actuellement partiellement contrôlées par ses forces – et également de contrer ce qu’il a décrit comme des opérations croissantes d’espionnage et de sabotage contre la Russie par l’Ukraine et l’Occident.

    Il parlait après qu’un gouverneur régional russe a déclaré qu’un drone s’était écrasé mardi près d’une station de distribution de gaz naturel lors d’une attaque apparemment ratée près de la ville de Kolomna, à seulement 110 km (68 miles) au sud-est de Moscou.

    L’Ukraine ne revendique pas publiquement la responsabilité des attaques à l’intérieur de la Russie. S’il était à l’origine de l’incident de Kolomna, ce serait sa tentative de frappe de drone la plus proche sur la capitale russe depuis que la Russie a envahi l’Ukraine il y a un peu plus d’un an.

    Plus tôt, le ministère russe de la Défense a également accusé l’Ukraine d’avoir lancé deux tentatives d’attaques de drones contre deux régions du sud de la Russie dans la nuit, mais a déclaré qu’elles n’avaient causé aucun dommage.

    « LA VILLE EST EN FEU »

    Autour de Bakhmut, les troupes russes, dont des combattants mercenaires du groupe Wagner, tentent de couper les lignes de ravitaillement des défenseurs ukrainiens et de les forcer à se rendre ou à se retirer.

    « Malgré des pertes importantes, l’ennemi a lancé les unités d’assaut les mieux préparées de Wagner, qui tentent de percer les défenses de nos troupes et d’encercler la ville », a déclaré le colonel général ukrainien Oleksandr Syrskyi dans un communiqué.

    Un soldat anonyme de la 93e brigade mécanisée distincte d’Ukraine, s’exprimant sur l’application de messagerie Telegram alors que les explosions retentissaient en arrière-plan, a lancé une note provocante : « 28 février, la ville de Bakhmut. La ville est en feu, l’ennemi fait pression. Tout va être l’Ukraine… »

    L’agence de presse russe RIA a publié un clip vidéo qui, selon elle, montrait des avions de combat russes Su-25 rugissant au-dessus de Bakhmut. « Nous sommes heureux qu’ils soient à nous », déclare un homme dans le clip identifié comme un combattant de Wagner, ajoutant que les jets les ont aidés « psychologiquement ».

    L’armée ukrainienne a déclaré que la Russie bombardait des colonies autour de Bakhmut, qui comptait environ 70 000 habitants avant la guerre, mais qui est maintenant en ruines après des mois d’intenses guerres de tranchées.

    « Au cours de la journée écoulée, nos soldats ont repoussé plus de 60 attaques ennemies », a déclaré l’armée tôt mardi, notamment sur les villages de Yadhidne et Berkhivka juste au nord de Bakhmut.

    Un journaliste de Reuters qui s’est rendu dans la région lundi a déclaré qu’il n’avait vu aucun signe de retrait des forces ukrainiennes et que des renforts arrivaient malgré les bombardements russes constants.

    Les soldats ukrainiens de la région de Donetsk se sont terrés dans des tranchées boueuses après que le temps plus chaud a dégelé le sol gelé.

    « Les deux camps restent sur leurs positions, car comme vous le voyez, le printemps signifie la boue. Il est donc impossible d’avancer », a déclaré Mykola, 59 ans, commandant d’une batterie de lance-roquettes de première ligne ukrainienne, regardant sur un écran de tablette les coordonnées pour tirer.

    Le dégel printanier a pour habitude de ruiner les plans des armées d’attaquer à travers l’Ukraine et l’ouest de la Russie, transformant les routes en rivières et les champs en bourbiers.

    La Russie, dont les forces se sont reconstituées avec des centaines de milliers de conscrits, a intensifié ses attaques tout le long du front oriental mais ses assauts ont coûté cher, selon l’Ukraine, qui devrait bientôt lancer sa propre contre-offensive.

    POUTINE APPELLE A LA VIGILANCE

    À Moscou, Poutine a déclaré aux responsables du FSB – une organisation qui a succédé au KGB de l’ère soviétique – qu’ils devaient empêcher les « groupes de sabotage » d’entrer en Russie depuis l’Ukraine, renforcer la protection des infrastructures clés et empêcher tout effort occidental visant à relancer ce qu’il a appelé terroriste ou cellules extrémistes sur le territoire russe.

    « Les services de renseignement occidentaux ont traditionnellement toujours travaillé activement en Russie, et maintenant ils ont jeté contre nous du personnel supplémentaire, des ressources techniques et autres », a déclaré Poutine, lui-même ancien agent du KGB.

    « Nous devons réagir en conséquence », a-t-il ajouté.

    Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a répété la position de Moscou selon laquelle il est ouvert aux négociations de paix mais que Kiev et ses alliés occidentaux doivent accepter l’annexion par la Russie de quatre régions ukrainiennes – Donetsk, Louhansk, Kherson et Zaporizhzhia – à la suite des référendums de septembre dernier que Kiev et l’Occident ont déclaré illégaux.

    « La constitution de la Fédération de Russie existe et ne peut être ignorée. La Russie ne pourra jamais faire de compromis là-dessus, ce sont des réalités importantes », a déclaré Peskov aux journalistes.

    Bien qu’elle n’ait pas réussi à prendre Kiev au début de la guerre et malgré ses nombreux revers sur le champ de bataille, la Russie contrôle toujours environ un cinquième du territoire ukrainien. Kiev a jusqu’à présent exclu les pourparlers avec Moscou et a exigé que les troupes russes se retirent aux frontières de l’Ukraine en 1991 – l’année de l’effondrement de l’Union soviétique.

    Le secrétaire d’État américain Antony Blinken, lors d’une visite dans l’ancienne Asie centrale soviétique, a pris pour cible la Chine sur ses liens étroits avec la Russie, affirmant que Washington n’hésiterait pas à cibler les entreprises et les individus chinois avec des sanctions si Pékin violait les sanctions occidentales imposées à Moscou au cours de la Guerre ukrainienne.

    Reuters

    #Ukraine #Russie #Poutine #Zelensky #Bakhmout

  • “La parole de Macron n’a guère de valeur”, selon le Kremlin

    “La parole de Macron n’a guère de valeur”, selon le Kremlin

    Tags : Russie, France, Ukraine, Vladimir Poutine, Emmanuel Macron,

    Le Kremlin a dénoncé dimanche les propos tenus samedi par le président français Emmanuel Macron et rapportés par la presse française.

    Emmanuel Macron y a déclaré souhaiter la défaite russe dans le conflit qui l’oppose à l’Ukraine, tout en disant vouloir éviter que la Russie soit « écrasée ».

    Maria Zakharova, la porte-parole du Kremlin, a évoqué le souvenir de Napoléon Iᵉʳ, défait lors de la campagne de Russie. « La France n’a pas commencé avec Macron, et la dépouille de Napoléon, vénéré au niveau de l’Etat, repose au centre de Paris », a-t-elle dit. « La parole de Macron n’a guère de valeur », a-t-elle déclaré, ajoutant que ses propos démontraient que l’Occident avait engagé des discussions sur un changement de régime en Russie, a rapporté Le Monde.

    Vendredi, Emmanuel Macron a exhorté ses alliés à renforcer le soutien militaire à l’Ukraine, mais il a également déclaré qu’il ne croyait pas au changement de régime et qu’il faudrait des négociations à un moment donné.

    La Chine envisage d’envoyer des armes à la Russie, avertit la diplomatie américaine

    Pékin envisage de fournir des armes à la Russie pour appuyer son offensive en Ukraine, a averti dimanche le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, à l’issue d’une rencontre avec son homologue chinois, Wang Yi. « Nous avons parlé (…) des inquiétudes que nous avons quant au fait que la Chine envisage de fournir un soutien létal à la Russie », a-t-il dit sur CBS. Interrogé sur ce que cela signifierait concrètement, Blinken a répondu: « Principalement des armes. »

    Les deux hommes se sont rencontrés samedi soir à Munich, en marge de la conférence sur la sécurité, et ont eu un échange que la diplomatie américaine a qualifié de « franc et direct ».

    Le chef de la diplomatie américaine a mis en garde contre « les conséquences » pour la Chine s’il s’avérait qu’elle apporte un « soutien matériel » à la Russie dans sa guerre en Ukraine ou l’aidait à échapper aux sanctions occidentales, a rapporté le porte-parole du département d’Etat, Ned Price.

    La vice-présidente américaine, Kamala Harris, présente à Munich samedi, avait elle aussi mis en question la neutralité affichée par la Chine. Les Etats-Unis sont « troublés par le fait que Pékin a approfondi ses relations avec Moscou depuis le début de la guerre », a-t-elle notamment souligné.

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    #France #Macron #Russie #Ukraine #Poutine

  • Visite de Tebboune en Russie: L’axe Alger-Moscou se précise

    Visite de Tebboune en Russie: L’axe Alger-Moscou se précise

    Tags : Algérie, Russie, Abdelmadjid Tebboune, Vladimir Poutine,

    Il ne fait pratiquement plus aucun doute sur la prochaine visite du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en Russie. Il reste uniquement à déterminer la date officielle.

    Cette visite pourrait avoir lieu vers la fin de l’année en cours ou au plus tard, dès le début de la prochaine année. Le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, vient en effet de confirmer ce qui était dans l’air du temps depuis des mois maintenant. Par cette visite officielle le président Tebboune répondait ainsi à une invitation officielle du Président russe, Vladimir Poutine, formulée en 2020 à Paris pour représenter l’Algérie au Forum sur la paix, le ministre des Affaires étrangères Ramtane Lamamra a exprimé ce vendredi l’espoir que cette visite se fasse avant la fin de l’année 2022. « Nous espérons qu’elle aura lieu avant la fin de l’année », a déclaré le chef de la diplomatie algérienne à l’agence de presse russe Sputnik.

    Le Chef de la diplomatie algérienne, a ajouté que la visite du président de la République Abdelmadjid Tebboune à Moscou « est en cours de préparation. » Cette visite est « importante pour nos deux pays, et nous sommes activement et positivement engagés dans sa préparation », a soutenu Ramtane Lamamra. Ce dernier a rappelé que l’Algérie et la Russie sont des « partenaires à long terme » et « importants l’un pour l’autre.» « Nous entretenons un dialogue politique de qualité et nous espérons que la visite du Président Abdelmadjid Tebboune en Russie marquera le début d’une nouvelle étape dans nos relations», a-t-il ajouté Rappelons que le chef du Kremlin a invité son homologue algérien à se rendre à Moscou en mai 2020, avant de la renouveler en juillet de la même année. Une visite qui a tardé à se concrétiser suite, notamment, à la pandémie du Covid-19.

    Les deux parties préparent cette visite depuis des mois. Cette question a été ainsi au centre des entretiens de Lamamra avec son homologue Russe,Sergueï Lavrov, en marge des travaux de la 77e session de l’Assemblée Générale de l’ONU qui se sont tenus à New York au mois de septembre dernier Les entretiens ont permis de passer en revue différents aspects du partenariat stratégique entre l’Algérie et la Russie et les moyens de le renforcer en prévision des prochaines échéances bilatérales. Dans ce contexte, M. Lavrov a insisté de nouveau sur l’invitation adressée au président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune par son homologue russe, Vladimir Poutine pour effectuer une visite officielle à Moscou.

    Les deux ministres ont également échangé les vues autour des principales questions de paix et de sécurité en Afrique, réitérant leur détermination à coordonner les efforts en vue de promouvoir leur coopération. Les deux pays entretiennent d’excellentes relations au point ou la Russie à d’ores et déjà soutenu la demande de l’Algérie à adhérer aux BRICS. «Moscou salue la volonté de l’Algérie d’adhérer au groupe des BRICS, a déclaré il y’a quelques jours le vice-ministre russe des Affaires étrangères Mikhaïl Bogdanov et envoyé spécial du Président pour le Proche-Orient et les pays d’Afrique,» selon le média russe Sputnik.

    Tout porte à croire que la prochaine visite de Tebboune en Russie sera ponctuée par le raffermissement de leurs relations. Un nouveau partenariat stratégique devrait être signé entre les deux pays lors de cette visite. « Nous discutons d’un projet de partenariat stratégique », a déclaré en mai dernier l’ambassadeur d’Algérie à Moscou Smail Benamara, en indiquant que « l’ancien texte en vigueur date de 2001.» « Nous préparons maintenant un nouveau texte afin de renforcer de nouveaux domaines de coopération qui n’étaient pas mentionnés dans le texte précédent », a-t-il dit.

    Par : KAMAL HAMED

    Le Midi Libre, 13/11/2022

    #Algérie #Russie

  • Sommet arabe d’Alger:  Le message de Poutine aux participants

    Sommet arabe d’Alger: Le message de Poutine aux participants

    Tags : Algérie, Ligue Arabe, sommet arabe d’Alger, Vladimir Poutine, Russie,

    Le président de la Fédération de Russie, Vladimir Poutine, a adressé un message au Sommet de la Ligue arabe qui s’ouvre aujourd’hui à Alger. Saluant les participants à ce 31e Sommet, le président russe a souligné le rôle important que jouent les pays du Moyen-Orient et ceux d’Afrique du Nord.

    « Le monde subit de profonds changements politiques et économiques », a écrit Vladimir Poutine dans son message soulignant que « la constitution d’un monde multipolaire dans les relations internationales repose sur des principes d’égalité, de justice et du respect des intérêts légitimes de chaque pays ».

    Pour le président Vladimir Poutine, « les pays du Moyen-Orient et ceux d’Afrique du Nord dont le nombre de la population avoisine les 500 millions jouent un rôle prépondérant » dans cette opération de la restructuration du monde.

    L’Expression, 01/11/2022

    #Algérie #Sommet_arabe #Ligue_arabe #Poutine #Russie

  • Ukraine: Les services publics menacés par la Russie

    Ukraine: Les services publics menacés par la Russie

    Ukraine, Russie, Vladimir Poutine, Volodimye Zelensky,

    Les services publics ukrainiens menacés par la Russie dans la nouvelle phase de la guerre

    KIEV, Ukraine (AP) – Lorsqu’un missile a frappé une centrale électrique à moins d’un kilomètre de son appartement dans la banlieue de Kiev, Oleksander Maystrenko n’a pas paniqué, n’a pas couru vers un abri anti-bombes ou n’a pas envisagé d’évacuer, même s’il vit à proximité de ce qui est soudainement devenu la principale cible de l’armée russe dans la guerre : tout ce qui est lié aux infrastructures vitales de l’Ukraine.

    Ses voisins n’ont pas bougé non plus, bien que l’attaque de mardi – marquée par une forte explosion – ait tué trois personnes, gravement endommagé deux installations dans l’enceinte de la centrale et privé temporairement d’électricité quelque 50 000 foyers, selon le maire de Kiev, Vitali Klitschko.

    « Nous n’avons pas peur parce que nous ne sommes pas seulement préparés sur le plan logistique, mais aussi sur le plan moral », a déclaré Maystrenko à l’extérieur de son immeuble, où il s’est assis sur un banc avec deux voisins pour fumer quelques heures seulement après l’attaque.

    Voilà à quoi ressemble la dernière phase de la guerre que mène la Russie en Ukraine depuis près de huit mois. Moscou a ouvertement déclaré son intention de frapper de plus en plus de centrales électriques, de réseaux d’eau et d’autres infrastructures clés. Un responsable ukrainien de l’énergie a déclaré mercredi que 40 % du réseau électrique du pays avait été gravement endommagé, et le président Volodymyr Zelenskyy a déclaré que les forces russes avaient détruit 30 % des centrales électriques ukrainiennes depuis le 10 octobre.

    Mais Maystrenko et ses voisins disent qu’ils sont prêts.

    Si les Russes coupent l’électricité, il y a des stocks de lampes de poche et de bougies, dit-il. S’il n’y a pas de gaz pour les poêles, il a prévu de construire un poêle rudimentaire devant l’entrée du bâtiment et d’utiliser le bois de chauffage qui a été collecté pour le chauffer. L’eau a été mise en bouteille et les bocaux de légumes marinés et de conserves ont été stockés en toute sécurité.

    Tout le monde sait qu’il faut prévoir de nombreuses couvertures et des vêtements chauds pour l’hiver, a-t-il ajouté.

    « Cela n’a jamais été un secret que cette centrale électrique est une cible, mais nous nous préparons depuis le début de cette guerre », a déclaré Maystrenko. Les préparatifs ont créé un sentiment de communauté ainsi qu’un front uni entre les voisins, qui ne se connaissaient autrefois qu’en passant et qui sont confrontés à un ennemi commun, a-t-il dit.

    Les attaques surviennent à un moment critique, à l’approche de l’hiver. Klitschko a déclaré que jeudi marque le début de la saison de chauffage pour Kiev, qui, comme la plupart des centres urbains en Ukraine et même en Russie, utilise un système central de l’ère soviétique contrôlé par la ville qui fournit du chauffage aux immeubles d’habitation et aux entreprises.

    À la suite d’une réunion entre Zelenskyy, des ministres du gouvernement, des membres des entreprises énergétiques et certains fonctionnaires locaux, le conseiller présidentiel Kyrylo Timochenko a déclaré qu’il y aurait des restrictions de l’approvisionnement en électricité dans toute l’Ukraine de 7 heures à 11 heures à partir de jeudi, ainsi que l’utilisation de l’éclairage public étant limitée dans certaines villes.

    « Veuillez prendre cela au sérieux », a déclaré Timochenko sur son canal Telegram. « Cela s’applique aux résidents de TOUTES les régions du pays. … Ce sont des mesures forcées. Par conséquent, nous devons tous travailler ensemble sur notre front ! »

    Enerhodar est l’une des zones où l’électricité et l’eau ont été coupées par les tirs d’obus. Cette ville du sud du pays se trouve à côté de la centrale nucléaire de Zaporizhzhia, l’un des points les plus préoccupants de la guerre. Les missiles ont également gravement endommagé une installation énergétique près de la ville natale de Zelenskyy, Kryvyi Rih, dans le centre-sud de l’Ukraine, coupant l’électricité dans les villages, les villes et un district urbain, a déclaré le gouverneur régional.

    Utiliser l’approvisionnement en énergie comme une arme n’est pas une nouvelle tactique pour le Kremlin, en particulier lorsqu’il s’agit de l’Ukraine.

    « L’énergie a toujours été une vache sacrée pour les Russes, et ils prétendent qu’en contrôlant l’énergie, ils peuvent contrôler le pays », a déclaré Hanna Shelest, directrice des programmes de sécurité au Foreign Policy Council Ukrainian Prism, basé à Kiev.

    Le président russe Vladimir Poutine, qui a déclaré la loi martiale dans quatre régions illégalement annexées de l’Ukraine, a utilisé comme levier sa capacité à couper le gaz qui passe par le vaste gazoduc du pays, datant de l’ère soviétique. Sa tactique a été utilisée non seulement contre le gouvernement de Kiev, mais aussi contre les nations européennes dépendantes de l’énergie, qui ont construit des pipelines via la mer Baltique pour le gaz russe.

    Dans le cadre de sa nouvelle stratégie, l’armée russe espère détruire suffisamment d’infrastructures ukrainiennes pour rendre la vie si intolérable que les habitants accuseront leur propre gouvernement, a déclaré M. Shelest.

    Poutine a qualifié l’Ukraine d’État défaillant et de partie historique de la Russie. En essayant de faire souffrir les Ukrainiens, il espère qu’ils le croiront, a-t-elle ajouté.

    « Ce que nous voyons maintenant, c’est que cela ne fonctionne pas si bien que cela », a déclaré Mme Shelest, ajoutant que les Ukrainiens dirigent de plus en plus leur colère contre Poutine.

    Mason Clark, analyste à l’Institut pour l’étude de la guerre basé à Washington, a déclaré que M. Zelenskyy avait admis que la Russie avait mis hors service près d’un tiers des centrales électriques ukrainiennes.

    « Si les Russes peuvent maintenir ces dommages soutenus et que les Ukrainiens ne peuvent pas les réparer, cela pourrait commencer à avoir un effet », a-t-il déclaré.

    M. Clark a déclaré qu’il ne pensait pas que la Russie serait en mesure d’influer sur le soutien massif de la population ukrainienne à son armée pour reprendre le territoire saisi par Moscou.

    Les récentes attaques menées par ce que Kiev décrit comme des drones et des missiles fournis par l’Iran contre des habitations civiles et d’autres cibles non militaires « semblent n’être que des attaques terroristes, visant essentiellement à intimider la population ukrainienne », a-t-il déclaré.

    La Russie a eu recours à de telles tactiques d’intimidation tout au long de la guerre en raison de « la croyance erronée qu’elle sera en mesure de forcer les Ukrainiens à se rendre et à négocier », a déclaré M. Clark.

    D’un point de vue militaire, l’utilisation par la Russie de drones fournis par l’Iran et de missiles de croisière Kalibr et Iskander contre l’infrastructure ukrainienne est une « très mauvaise utilisation de munitions de précision limitée », a déclaré Clark.

    Les Russes sont confrontés à une diminution des stocks de ces armes haut de gamme, a-t-il ajouté, précisant qu’il serait plus stratégique de les garder pour le champ de bataille, car les défenses aériennes de l’Ukraine ont réussi à intercepter et à abattre de nombreux drones.

    « Les Russes gaspillent des systèmes très coûteux et limités pour tenter d’obtenir un effet de terreur qui ne va pas influencer le gouvernement ou la population ukrainienne », a déclaré M. Clark.

    La réparation des infrastructures incombe souvent aux administrations locales. La ville portuaire d’Odessa, dans le sud de l’Ukraine, a désigné des équipes pour aider la ville voisine de Mykolaiv, qui subit des bombardements russes depuis des semaines.

    Dans la région de Kharkiv, Roman Semenukha, fonctionnaire du gouvernement, a déclaré dimanche que les réparations des systèmes de chauffage étaient en cours autour de la ville de Kupiansk récemment libérée, mais qu’il s’agissait d’un processus lent qui devait d’abord rétablir l’électricité, le gaz et l’eau.

    « Je tiens à souligner que les ménages privés seront raccordés à l’alimentation en gaz, mais la situation des immeubles de grande hauteur est un peu plus compliquée, pour diverses raisons », a déclaré Andrii Besedin, conseiller du chef de l’administration militaire de Kharkiv.

    Les autorités régionales de Kharkiv évaluent également les besoins en bois de chauffage, a indiqué M. Besedin, ajoutant que des abris chauffés seront mis en place et que les autorités proposeront d’évacuer ceux qui souhaitent partir pour l’hiver.

    « Ceux qui le souhaitent (se déplaceront) vers des zones sûres, où il y a toutes les communications. Nous travaillerons tous les jours pour rétablir l’infrastructure critique de ces réseaux », a-t-il dit.

    AP

    #Ukraine #Russie

  • Le prix du pétrole monte suite aux menaces de Poutine

    Le prix du pétrole monte suite aux menaces de Poutine

    Pétrole, prix, gaz, Vladimir Poutine, Russie,

    Le pétrole a rebondi après que le président Vladimir Poutine a déclaré mercredi que la Russie cesserait de fournir du gaz et du pétrole si des plafonds de prix étaient imposés sur les ressources énergétiques de la Russie.

    Par Rowena Edwards

    LONDRES (Reuters) – Les prix du pétrole ont énormément fluctué mercredi alors que le marché équilibrait les inquiétudes de la demande liées aux risques de récession imminents avec les craintes que la Russie arrête tous les approvisionnements en pétrole et en gaz.

    Après des creux de session jamais vus depuis l’invasion de l’Ukraine par la Russie, les contrats à terme sur le Brent ont augmenté de 2 cents, soit 0,02 %, à 92,85 $ le baril à 12 h 02 GMT, tandis que le brut américain West Texas Intermediate a gagné 9 cents, soit 0,1 %, à 86,97 $.

    Le pétrole a réduit ses pertes après que le président russe Vladimir Poutine a menacé d’arrêter tous les approvisionnements en pétrole et en gaz si des plafonds de prix étaient imposés sur les ressources énergétiques de la Russie.

    L’Union européenne a proposé de plafonner le gaz russe quelques heures plus tard, augmentant le risque de rationnement dans certains des pays les plus riches du monde cet hiver.

    Les analystes s’attendent déjà à ce que l’offre de pétrole soit tendue pour le dernier trimestre de l’année.

    « L’arrêt de la libération de la SPR américaine (réserve stratégique de pétrole) couplé à la mise en œuvre d’un embargo de l’UE sur le brut russe a les ingrédients d’une crise mondiale de l’approvisionnement cet hiver », a déclaré l’analyste de PVM Stephen Brennock.

    Les attentes d’un resserrement des stocks de pétrole aux États-Unis ont ajouté un soutien supplémentaire.

    Les stocks de brut américains devraient avoir chuté pour la quatrième semaine consécutive, diminuant d’environ 733 000 barils au cours de la semaine précédant le 2 septembre, selon un sondage préliminaire de Reuters mardi.

    Les rapports hebdomadaires sur les stocks américains de l’American Petroleum Institute seront publiés plus tard mercredi, un jour plus tard que d’habitude en raison d’un jour férié lundi.

    Le marché jongle également avec le sentiment baissier de la perspective d’une récession économique mondiale.

    L’agence de notation Fitch a déclaré mardi que l’arrêt du gazoduc Nord Stream 1 avait accru la probabilité d’une récession dans la zone euro.

    On s’attend à ce que la Banque centrale européenne augmente fortement ses taux d’intérêt lors de sa réunion de jeudi. Une réunion de la Réserve fédérale américaine suivra le 21 septembre.

    Les faibles données économiques de la Chine dans le cadre de sa politique stricte de zéro COVID ont également aggravé les problèmes de demande.

    Les importations de pétrole brut du pays en août ont chuté de 9,4% par rapport à l’année précédente, ont révélé mercredi les données douanières.

    Pendant ce temps, le nouveau Premier ministre britannique, Liz Truss, a déclaré mercredi qu’elle souhaitait voir davantage d’extraction de pétrole et de gaz de la mer du Nord.

    Business standard, 07/09/2022

    #Pétrole #Prix #Gaz #Poutine