Étiquette : Vladimir Poutine

  • USA-Russie: Pas de gagnants dans une guerre nucléaire

    USA-Russie: Pas de gagnants dans une guerre nucléaire – Ukraine, Etats-Unis, Vladimir Poutine, OTAN,

    Les États-Unis conviennent avec la Russie que la guerre nucléaire ne peut pas être gagnée – Maison Blanche
    Jen Psaki a ajouté que le président américain Joe Biden n’était toujours pas disposé à envoyer des troupes américaines en Ukraine

    WASHINGTON, le 3 mai. /TASS/. Les États-Unis conviennent avec la Russie qu’il ne peut y avoir de gagnants dans une guerre nucléaire, a déclaré lundi la secrétaire de presse de la Maison Blanche, Jen Psaki, lors d’un point de presse régulier.

    « Je dirais que les Russes eux-mêmes ont, au fil du temps, y compris pas plus tard que l’année dernière, indiqué clairement qu’aucune guerre nucléaire – une guerre nucléaire ne pouvait être gagnée. Nous sommes d’accord avec cela. Et il est important que chaque pays réaffirme et chaque élu de redire à travers le pays ici aussi », a-t-elle déclaré.

    Psaki a ajouté que le président américain Joe Biden n’était toujours pas disposé à envoyer des troupes américaines en Ukraine.

    « Je noterais le point de vue du président, et sa position continue d’être que nous n’envoyons pas de troupes américaines sur le terrain pour mener cette guerre. Et c’est quelque chose que nous continuerons à réitérer pour les Américains », a-t-elle déclaré.

    Elle a également nié que la situation autour de l’Ukraine se soit transformée en un conflit indirect entre l’OTAN et la Russie.

    « <…> Ce n’est pas une guerre par procuration. C’est une guerre entre la Russie et l’Ukraine. L’OTAN n’est pas impliquée. Les États-Unis ne mènent pas cette guerre. Donc, je pense qu’il est important et vital pour nous tous de ne pas répéter le points de discussion du Kremlin sur ce front », a-t-elle déclaré.

    Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé une opération militaire spéciale en réponse à une demande d’aide des chefs des républiques du Donbass. Il a souligné que Moscou n’avait pas l’intention d’occuper les territoires ukrainiens, mais visait à démilitariser et à dénazifier le pays. Le 16 mars, le président Poutine a déclaré que la politique occidentale de sanctions contre Moscou présentait tous les signes d’une agression. En outre, Poutine a souligné que la politique d’endiguement de la Russie est une stratégie à long terme pour l’Occident.

    TASS, 02/05/2022

    #EtatsUnis #Russie #Ukraine #Guerre_nucléaire

  • Russie : comment sortir indemne du bourbier ukrainien ?

    Russie : comment sortir indemne du bourbier ukrainien ?

    Russie : comment sortir indemne du bourbier ukrainien ? – OTAN, BRICS, ONU, Vladimir Poutine, Zelensky,

    5 conditions pour que la Russie puise sortir indemne du bourbier ukrainien

    1° Le conflit russo-ukrainien ne doit pas durer plus de 6 mois.

    2° La Russie doit cesser d’exiger le départ du président ukrainien, démocratiquement élu.

    3° Les BRICS doivent clairement soutenir la Russie, face à l’agressivité dangereuse de l’OTAN.

    4° Poutine ne devrait pas entraver les initiatives de l’ONU. Bien au contraire, Il devrait en faire un allié et non pas un ennemi, de plus.

    5° Les pays amis de la Russie, de tous les continents, doivent franchement et indéfectiblement la soutenir face à l’acharnement d’un occident, maintes fois ridiculisé, blessé et humilié par les positions du nouveau Tsar de Russie, sur des questions régionales et internationales majeures.

    Rabah Toubal*

    Diplomatie algérienne, 02/03/2022

    *Ancien diplomate algérien

    #Russie #Ukraine #OTAN #BRICS #Vladimir_Poutine #Occident




  • ONU-Ukraine. Une virée de la dernière chance ?

    ONU-Ukraine. Une virée de la dernière chance ?

    ONU-Ukraine. Une virée de la dernière chance ? – Russie, Antonio Guterres, Volodymyr Zelensky, Vladimir Poutine,

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le déplacement du Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, en Ukraine et en Russie, pour y rencontrer les plus hauts responsables des deux pays belligérants, révèle-t-il une volonté réelle de faire taire le langage des armes, ou est-ce le signe d’une incapacité de trouver des solutions diplomatiques à ce conflit, et qu’il s’agit seulement d’une virée dans la forme de la dernière chance à la paix ? Que cela soit l’une ou l’autre option, le déplacement de M. Guterres dans ces deux pays ne peut être anodin. Près de deux mois après l’engagement de l’opération militaire spéciale des Russes en Ukraine (24 février), vue par d’autres comme une invasion militaire pure et simple d’un pays souverain, la situation semble échapper totalement aux mécanismes de gestion des conflits par l’ONU.

    Jamais, peut être, l’ONU n’a été aussi marginalisée dans un conflit qui a pris des dimensions mondiales, menaçant de ce fait les équilibres géopolitiques classiques, et faisant planer de multiples crises sur de nombreux pays, alimentaires et énergétiques notamment. Déjà, le soir du 23 février, alors que les membres du Conseil de sécurité devaient tenter d’apaiser les tensions, ils ont été surpris par la précipitation des événements vers la guerre, sans attendre une quelconque parole de médiation onusienne. La suite creusera plus profond encore le fossé entre l’ONU et la Russie, quand le président Poutine ne prend plus la peine de répondre au SG de l’ONU au téléphone, et un président ukrainien, Volodymyr Zelensky, qui n’a parlé au téléphone qu’une seule fois avec le chef de l’ONU (le 26 mars), et qui semble privilégier d’autres sentiers hors des couloirs de l’ONU pour défendre son pays.

    Le 5 avril dernier, le chef de l’ONU a expliqué que, compte tenu de l’urgence de la situation, il avait chargé le Coordinateur des secours d’urgence de l’ONU, Martin Griffiths, de se rendre en Russie et en Ukraine pour obtenir un cessez-le-feu humanitaire immédiat, mais devant les difficultés de la mission, il a changé d’avis et a décidé d’aller lui-même parler aux deux chefs d’Etat ukrainien et russe. Ainsi, après avoir envoyé deux correspondances distinctes au président russe et son homologue ukrainien, leur demandant de le recevoir à Moscou et à Kiev, Antonio Guterres sera reçu mardi prochain à Moscou par Vladimir Poutine, où il rencontrera également le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, selon le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, cité par les agences de presse russes. Mais, rien n’a été précisé quant à sa rencontre avec le président ukrainien, qui aura lieu avant ou après le déplacement à Moscou.

    Peut-on espérer un apaisement des tensions dans la région après ce déplacement où se joue non seulement l’issue de ce conflit dramatique, pour les populations ukrainiennes notamment, qui ont par millions fui les zones de combats, et épuisant pour d’autres pays lointains, qui subissent ses effets collatéraux d’une manière très inquiétante ? Que pourrait bien proposer M. Guterres aux deux présidents pour les convaincre d’arranger un cessez-le-feu humanitaire en urgence ? Tout dépend de ce qu’il aura dans sa valise. C’est une mission bien délicate avec en toile de fond la menace d’une implosion de l’ONU elle-même, à cause des divisions profondes dans les rangs des cinq membres permanents de son Conseil de sécurité (Moscou, Washington, Londres, Paris et Pékin).

    Le Quotidien d’Oran, 24/04/2022

    #Ukraine #ONU #AntonioGuterres #Russie #VladimirPoutine #VolodymirZalensky

  • L’ombre de Poutine

    L’ombre de Poutine

    L’ombre de Poutine – Donald Trump, Joe Biden, Occident, Marine Le Pen, affaire, argent,

    Pourquoi l’ombre de Poutine plane-t-elle sur les élections pré5sidentielles des puissances occidentales ? Par nature, ces pays sont foncièrement opposés à la Russie, pourtant leurs classes politiques flirtent intimement avec les dirigeants et les oligarques russes. L’exemple des deux dernières élections présidentielles américaines est édifiant à ce propos. Les accointances du candidat républicain à la présidentielle, en l’occurrence Donald Trump, ont été utilisées par ses adversaires politiques pour le détruire devant l’opinion. Les relations entretenues par Trump avec les hommes d’affaires russes, composés de milliardaires proches de Poutine, révèlent un tissu relationnel basé sur l’argent, le nerf de la guerre ou l’élément fondateur du monde capitaliste. Poutine, qui a vu passer bien des présidents occidentaux, a compris qu’on pouvait se rapprocher des classes politiques en leur offrant des opportunités d’affaires fructueuses avec les oligarques russes. La Russie cherche à changer son image dans ce monde, qui ne la voit autrement que comme «un axe du mal».

    La Russie pourrait ainsi compter sur le soutien international des élites politiques, une fois aux postes de commandes, pour mieux défendre ses intérêts.

    Trump a su, intelligemment, échapper à l’ombre de Poutine, dépasser l’étalement public de ses relations avec les Russes, et se faire élire à la présidence. Faisant en sorte que sous sa conduite, les Etats-Unis ont relativement laissé tranquille la Russie. Ce qui n’est pas le cas avec l’accession d’une administration démocrate, complètement hors de toute influence russe, et qui a immédiatement montré ses crocs face à la Russie, en orchestrant des sanctions économiques jamais vues dans l’histoire.

    La même histoire est-elle en train de se reproduire en France, où la candidate de l’extrême droite, Marine Le Pen, qui se retrouve au second tour face au président sortant Emmanuel Macron, est enfoncée dans la marmite russe ? Plus, peut-être, que ses positions radicales contre les musulmans et les immigrés, M. Le Pen risque de perdre beaucoup de voix dans son propre bastion avec cette embarrassante affaire de prêts qu’elle a obtenu auprès de banques russes. D’autant que cela coïncide avec une période d’une haine occidentale contre Poutine qui n’a jamais été ressentie et exprimée, surtout, aussi ouvertement. Le boulet russe accroché aux pieds de M. Le Pen va certainement la retarder dans sa course au fauteuil présidentiel. La leçon, chèrement payée, va-t-elle servir les classes politiques occidentales ?

    par Abdelkrim Zerzouri

    Le Quotidien d’Oran, 23/04/2022

    #Vladimir_Poutine #Occident #Trump #JoeBiden #Affaires #Argent #Marine_le_pen

  • Guerre en Ukraine : Quelle est la position de chaque pays de l’UE sur la coupure du pétrole et du gaz russes ?

    Guerre en Ukraine : Quelle est la position de chaque pays de l’UE sur la coupure du pétrole et du gaz russes ? Vladimir Poutine, embargo, Russie, Zelenskyy,

    Les ministres de l’UE ont discuté d’une éventuelle sixième série de sanctions à l’encontre de la Russie à la suite de son invasion de l’Ukraine, mais un embargo sur le pétrole ou le gaz afin de ne plus financer la machine de guerre de Poutine continue de diviser le bloc.

    L’Union européenne a payé 35 milliards d’euros pour l’énergie russe depuis le début de la guerre, a déclaré le plus haut diplomate de l’UE, Josep Borrell. En 2021, l’UE a importé environ 40 % de son gaz et 25 % de son pétrole de Russie.

    Il est prévu d’interdire totalement les importations de charbon russe, mais seulement à partir d’août et leur valeur est bien inférieure à celles du pétrole et du gaz.

    Le président ukrainien Zelenskyy a exhorté l’Union européenne à imposer des sanctions sur le pétrole russe et à fixer une date limite pour la fin des importations de gaz en provenance du pays.

    Au sein du bloc, l’Allemagne, l’Italie, l’Autriche et la Hongrie, notamment, sont très dépendantes du gaz russe.

    Dix-sept pays de l’UE ont répondu à l’offre de la Commission européenne de leur fournir une expertise technique pour les aider à réduire progressivement leur dépendance à l’égard des combustibles fossiles russes.

    Autriche
    L’Autriche a exclu toute sanction sur les importations de pétrole et de gaz en provenance de Russie.

    « Si les sanctions vous touchent plus que l’autre, je pense que ce n’est pas la bonne façon de procéder », a déclaré le ministre des finances, Magnus Brunner, le 4 avril.

    Le chancelier Karl Nehammer, qui a rencontré Vladimir Poutine à Moscou le 11 avril, a déclaré qu’il s’attendait à de nouvelles sanctions de l’UE contre la Russie, mais il a défendu l’opposition de son pays à l’interruption des livraisons de gaz.

    « Tant que des gens meurent, chaque sanction reste insuffisante », a-t-il déclaré.

    L’Autriche est militairement neutre et n’est pas membre de l’OTAN.

    Belgique
    Le Premier ministre belge Alexander De Croo a demandé que les sanctions contre la Russie soient plus sévères pour avoir un effet sur le Kremlin.

    Il a souligné la nécessité de transformer l’énergie et de mettre fin à la dépendance aux combustibles fossiles russes, mais s’est abstenu d’appeler à un embargo.

    « Nous ne sommes pas en guerre contre nous-mêmes », a déclaré De Croo lors d’un sommet à Bruxelles le 25 mars. « Les sanctions doivent toujours avoir un impact beaucoup plus important du côté russe que du nôtre ».

    Le ministre belge des Finances, Vincent Van Peteghem, a déclaré le 4 avril que son pays ne s’opposait pas à une action ciblée contre le pétrole et le charbon russes.

    Bulgarie
    La Bulgarie est particulièrement dépendante du gaz russe, son accord avec Gazprom couvrant la quasi-totalité de ses besoins.

    Toutefois, en mars, le gouvernement a déclaré qu’il n’engagerait pas de discussions sur le renouvellement du contrat de dix ans qui expire à la fin de cette année, conformément à la stratégie de l’UE.

    Le vice-premier ministre Assen Vassilev a déclaré que le pays chercherait d’autres sources d’approvisionnement. Un nouveau gazoduc avec la Grèce devrait être opérationnel en 2022 et la Bulgarie a conclu un accord pour recevoir davantage de gaz d’Azerbaïdjan.

    Croatie
    Le Premier ministre croate Andrej Plenković aurait déclaré lors d’un récent sommet de l’UE que le pays avait presque complètement éliminé sa dépendance au gaz russe en construisant un nouveau terminal et en cherchant à augmenter la capacité d’un autre.

    Il a déclaré qu’il aimerait voir une perspective globale pour maintenir un frein aux prix du gaz et a soulevé la question avec la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen.

    Chypre
    Chypre a exprimé des réserves alors que l’UE préparait des plans visant à interdire les navires russes dans les ports de l’UE, invoquant les dommages potentiels pour son secteur maritime.

    L’île n’est pas reliée au réseau énergétique européen et importe la majeure partie de son pétrole d’autres pays de l’UE. Son ministre de l’énergie a qualifié de « bouleversement » les nouveaux projets énergétiques visant à acheminer le gaz de la Méditerranée orientale.

    République tchèque
    La République tchèque est l’un des pays de l’UE qui serait le plus durement touché par un embargo total sur l’énergie russe, selon le Conseil d’analyse économique français. On estime qu’une interdiction totale pourrait entraîner une perte économique équivalente à un pour cent de la production économique du pays.

    Le gouvernement a déclaré qu’il élaborait des plans d’urgence pour tous les scénarios, y compris celui où les approvisionnements en provenance de Russie seraient interrompus.

    Danemark
    Le Danemark est à l’avant-garde des pays européens qui appellent à une vaste transformation verte pour mettre fin à la dépendance du continent à l’égard des combustibles fossiles russes. Le paquet européen « Fit for 55 » préconise une réduction plus rapide des émissions et le déploiement des énergies renouvelables en plus d’une augmentation des économies d’énergie.

    Le pays cherche également d’autres sources de gaz. Au Danemark, les travaux ont repris sur le projet « Baltic Pipe », un gazoduc reliant la Norvège à la Pologne. Après une suspension de neuf mois due à des inquiétudes quant à l’impact sur la faune et la flore, un permis a été accordé la semaine suivant l’invasion de l’Ukraine par la Russie pour permettre la poursuite des travaux.

    La liaison prévue, longue de 900 kilomètres, est principalement destinée à aider la Pologne à réduire sa dépendance à l’égard du gaz naturel russe.

    Estonie
    Le gouvernement estonien a accepté publiquement de couper tous les liens gaziers et pétroliers avec la Russie d’ici la fin de l’année – « en principe ». Il serait ainsi en phase avec ses voisins baltes, la Lituanie et la Lettonie, qui affirment avoir cessé toute importation d’énergie russe depuis le début du mois d’avril.

    En mars, le gouvernement estonien a proposé d’utiliser les revenus du gaz et du pétrole russes pour aider à la reconstruction de l’Ukraine, sur le modèle du programme « Pétrole contre nourriture » (OIP) mis en place par les Nations unies en 1995. Ce programme permettait à l’Irak de vendre du pétrole uniquement en échange de fournitures humanitaires, telles que de la nourriture et des médicaments.

    Finlande
    En avril, le Premier ministre finlandais Sanna Marin a exprimé son souhait de « se débarrasser des combustibles fossiles russes », affirmant que la poursuite des importations d’énergie en provenance de Russie « soutenait et finançait en fait » la guerre.

    Malgré cela, les activistes ont remarqué que certaines failles et dispositions de la politique finlandaise permettent toujours les importations d’énergie russe, comme une période de grâce de quatre mois pour les importations de charbon.

    Greenpeace Suomi (Finlande) a souligné qu’une « faille dans le transit » a permis aux produits énergétiques russes d’entrer en Finlande depuis la Sibérie.

    « Des gens sont tués », a déclaré Matti Liimatainen de l’organisation. « Et c’est nous qui les finançons ».

    France
    Par rapport aux autres grandes économies européennes, la France n’est pas très dépendante du gaz et du pétrole russes. Par rapport à l’Allemagne et à l’Italie, qui importent 40 à 50 % de leur gaz de Russie, la part de la France dans le gaz russe n’est que de 25 %, le premier fournisseur du pays étant la Norvège (35 %).

    Le gouvernement français s’est montré disposé à interdire les importations de pétrole russe, le ministre des finances Bruno Le Maire ayant déclaré à CNN que la France était « prête à aller plus loin et à décider d’une interdiction du pétrole ».

    Il a ajouté qu’il était « profondément convaincu que les prochaines étapes et les prochaines discussions porteront sur cette question de l’interdiction du pétrole russe. »

    La France est actuellement au cœur d’une élection présidentielle très serrée entre le Premier ministre sortant Emmanuel Macron et la candidate d’extrême droite Marine Le Pen.

    Marine Le Pen a proposé par le passé de resserrer les liens entre l’OTAN et la Russie et, si elle était élue, elle changerait probablement de politique et de ton à l’égard de la Russie.

    Les deux candidats s’affronteront lors d’un dernier tour de scrutin le 24 avril.

    Allemagne
    L’Allemagne, première économie d’Europe, a été l’une des plus réticentes à envisager un embargo total sur l’énergie russe. Le chancelier Olaf Scholz a prévenu qu’une coupure soudaine plongerait « toute l’Europe dans la récession ».

    Cependant, le ministre allemand de l’économie affirme que le pays a déjà réduit sa dépendance à l’égard de l’énergie russe depuis l’invasion de l’Ukraine.

    Les importations de pétrole russe sont passées de 35 % à 25 %, et celles de gaz de 55 % à 40 %, a déclaré Robert Habeck.

    Grèce
    Le premier ministre grec a déclaré le 12 avril que des efforts étaient faits pour accélérer la prospection gazière afin de réduire la dépendance à l’égard de l’énergie russe.

    Le pays tire environ 40 % de ses besoins énergétiques de la Russie.

    Hongrie
    La Hongrie est très dépendante de l’énergie russe et son premier ministre nationaliste s’oppose aux sanctions – bien qu’il ait approuvé l’interdiction du charbon. Viktor Orbán a juré d’opposer son veto à toute tentative d’imposer un embargo énergétique car, selon lui, cela « tuerait » son pays.

    Irlande
    L’Irlande ne dépend pas directement de l’énergie russe. Elle n’importe aucun gaz naturel du pays, car elle possède son propre gisement de gaz au large des côtes du comté de Mayo. Le reste – environ 70 % – est importé de la Grande-Bretagne voisine.

    C’est en partie grâce à cette liberté que le gouvernement irlandais a adopté une position ferme à l’égard de la Russie, en exprimant son soutien aux sanctions européennes. S’exprimant à Bruxelles, le ministre des affaires étrangères Simon Coveney a affirmé que l’Irlande avait une approche « maximaliste » des sanctions contre Moscou.

    L’Irlande s’est prononcée en faveur de la suppression de toutes les importations d’énergie en provenance de Russie.

    Ìtalie
    L’Italie, autre grande économie de l’UE, a augmenté sa dépendance au gaz russe au fil des ans, à mesure qu’elle abandonnait le charbon. Selon les autorités italiennes, la Russie fournit 38 % du gaz naturel utilisé pour l’électricité et l’industrie lourde, notamment les aciéries et les papeteries.

    Le ministre des affaires étrangères, Luigi Di Maio, qui s’est rendu dans des pays producteurs d’énergie à la recherche d’alternatives, a déclaré à l’agence de presse ANSA que « l’Italie ne pouvait pas opposer son veto aux sanctions concernant le gaz russe ».

    Mais le premier ministre Mario Draghi, qui a déclaré que les paiements de gaz financent la guerre de la Russie, n’a pas abordé la question de l’énergie dans une réponse publique à la circulation d’images de corps dans les rues ukrainiennes.

    Le 11 avril, l’Italie a signé un accord avec l’Algérie pour réduire sa dépendance aux combustibles fossiles russes. L’Algérie est actuellement le deuxième plus grand fournisseur de gaz de l’Italie, avec 21 milliards de mètres cubes de gaz. Ce chiffre est à comparer aux 30 milliards de mètres cubes qu’elle reçoit de la Russie.

    Lettonie
    Comme les autres États baltes, la Lettonie a déclaré qu’elle ne dépendait plus des importations de gaz et de pétrole russes. Le gouvernement du pays a préconisé des sanctions contre la Russie dans le domaine de l’énergie.

    Le 25 mars, le Premier ministre letton Arturs Karins a déclaré que les autres pays de l’UE devraient envisager de telles mesures pour mettre fin à la guerre en Ukraine.

    « Les sanctions énergétiques sont un moyen d’empêcher l’argent d’entrer dans les coffres de guerre de Poutine », a-t-il déclaré à Bruxelles.

    Lituanie
    Le 2 avril, la Lituanie a déclaré qu’elle avait entièrement cessé ses importations d’énergie en provenance de Russie, devenant ainsi le premier pays de l’UE à rompre ses liens énergétiques avec Moscou.

    La Lituanie a été « le premier pays de l’UE parmi les pays fournisseurs de Gazprom à devenir indépendant du gaz russe », a déclaré le ministre de l’énergie, Dainius Kreivys, ajoutant que cela était dû à « une politique énergétique cohérente sur plusieurs années et à des décisions opportunes en matière d’infrastructures ».

    Cette décision a également reçu le soutien du président lituanien, Gitanas Nauseda.

    Luxembourg
    Le Luxembourg est actuellement divisé sur l’opportunité de cibler davantage les importations de gaz et de pétrole russes.

    Le Grand-Duché se considère néanmoins préparé à une éventuelle interdiction des importations de charbon russe à l’échelle de l’UE.

    Sur une radio locale, le ministre de l’énergie, Claude Turmes, a déclaré : « Pour nous, au Luxembourg, ce n’est pas un problème, car nous n’en avons pratiquement pas besoin ». Turmes a également tweeté le 22 mars que « des circonstances exceptionnelles […] nécessitent des décisions exceptionnelles – je demande instamment aux ministres de l’AIE de discuter des plans du Dr Birol sur le pétrole et le gaz. »

    Dans une déclaration officielle fournie à Euronews par le ministère des Affaires étrangères et européennes le 14 avril, le gouvernement luxembourgeois a déclaré que « la dépendance [aux combustibles fossiles russes] doit être réduite » et qu’aucune sanction ne doit être « exclue ».

    Mais il a également ajouté qu’aucune action individuelle ne serait prise pour le moment. « L’unité de tous les États membres et la volonté d’aborder ensemble la question des sanctions ont été un facteur clé de notre politique », conclut la déclaration.

    Malte
    Malte ne dépend pas des importations de gaz et de pétrole russes pour son énergie.

    S’adressant au Times of Malta, la ministre de l’énergie Miriam Dalli a déclaré qu’ »en tant que pays, en ce qui concerne le gaz naturel liquéfié, nous ne dépendons pas de la Russie ».

    Elle a fait remarquer que le pays méditerranéen n’avait aucun contrat énergétique avec la Russie. 17 % de l’énergie maltaise provient du réseau électrique européen, qui est acheminé depuis l’île italienne de Sicile.

    Pays-Bas
    Environ 15 % du gaz entrant aux Pays-Bas provient de Russie.

    Le Premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a déclaré que les Pays-Bas ne pouvaient pas interrompre tout approvisionnement en combustibles fossiles en provenance de Russie, affirmant qu’ils « ont besoin de cet approvisionnement » et qu’il s’agissait de la « vérité désagréable ».

    Bien que la chambre basse du parlement ait appelé à des sanctions plus strictes sur les importations d’énergie russe, Financiele Dagblad, un journal financier néerlandais, a fait valoir que cela aurait un impact dévastateur sur l’économie du pays. Ceci est dû à sa petite taille et à sa dépendance à l’égard des chaînes de production européennes, qui nécessitent davantage de transport et donc de coûts énergétiques.

    Dans une déclaration officielle fournie à Euronews le 13 avril, le gouvernement a déclaré qu’il « présenterait un plan avant la fin du mois d’avril pour éliminer progressivement le gaz, le pétrole et le charbon russes. » Il a souligné les mesures déjà prises par le pays pour réduire la dépendance du pays à l’énergie russe, comme l’organisation d’une campagne d’économie d’énergie.

    Mais elle ajoute : « La sécurité de l’approvisionnement énergétique de l’ensemble de l’UE » doit être prise en compte et « des mesures doivent être prises au niveau européen pour être efficaces. »

    La déclaration n’a pas révélé que le gouvernement avait un plan immédiat pour sanctionner entièrement les importations d’énergie russe.

    Pologne
    La Pologne s’est alignée sur les pays baltes en acceptant de réduire toutes ses importations d’énergie russe – mais, dans ce cas, d’ici la fin de l’année.

    Le pays d’Europe de l’Est, qui a accueilli 2,5 millions de réfugiés ukrainiens (le plus élevé de l’UE) a reçu environ 40 % de son approvisionnement en gaz de la Russie en 2020.

    Pourtant, dans une décision qu’il a qualifiée de « la plus radicale » d’Europe, le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a affirmé que la Pologne supprimerait progressivement les importations de charbon dans les prochains mois et bannirait le pétrole et le gaz d’ici décembre.

    Portugal
    Le gouvernement portugais a déclaré qu’il était prêt à soutenir les sanctions contre les importations de gaz et de pétrole russes.

    Par rapport à d’autres pays de l’UE, le Portugal n’est pas très dépendant du pétrole et du gaz russes. Il tire une part nettement plus importante de son énergie de sources renouvelables, notamment de l’énergie solaire.

    Le 11 avril, le ministre portugais des Affaires étrangères, João Gomes Cravinho, a déclaré que le pays soutiendrait « l’intensification » des sanctions russes.

    « Le Portugal s’aligne sur ce mouvement, qui a des dimensions techniques encore en discussion, mais le Portugal le soutiendra », a-t-il ajouté.

    Le gouvernement portugais appelle à une décision à l’échelle européenne pour sanctionner les importations de combustibles fossiles russes depuis les premiers jours de la guerre.

    Roumanie
    La Roumanie et trois autres pays d’Europe centrale et orientale – la Hongrie, la Slovaquie et la Pologne – ont conclu un partenariat stratégique visant à développer davantage leurs réseaux d’hydrogène et à réduire le besoin d’importations d’énergie russe.

    Au début du mois, la plus grande société énergétique roumaine, OMV Petrom, a cessé d’importer du pétrole brut de Russie, estimant qu’une interdiction de l’énergie russe à l’échelle de l’UE était imminente.

    La Roumanie est actuellement l’un des pays de l’UE où la part de l’approvisionnement en gaz en provenance de Russie est la plus faible, avec 10 %.

    Slovaquie
    La Slovaquie est très dépendante des importations de combustibles fossiles russes comme source d’énergie. Le pays obtient environ 85 % de son gaz et 66 % de son pétrole de la Russie, ce qui signifie que la rupture des liens pourrait avoir un impact significatif sur l’État d’Europe centrale.

    En avril, le gouvernement slovaque a déclaré qu’il rejoignait l’UE en refusant de payer le gaz russe en roubles, alors que le ministre de l’économie du pays avait affirmé le contraire.

    Des analystes slovaques ont proposé des plans visant à réduire la consommation d’énergie grâce à des méthodes de chauffage plus efficaces, afin de remplacer les combustibles fossiles russes.

    Slovénie
    La Slovénie est fortement dépendante des importations de gaz et de pétrole russes. Elle a récemment exprimé son intérêt pour l’obtention de gaz à partir d’un terminal GNL (gaz naturel liquéfié) en Croatie.

    Le mois dernier, le Premier ministre slovène Janez Janša s’est rangé aux côtés d’autres pays de l’UE pour résister à la demande de Moscou de payer les importations d’énergie en roubles afin de soutenir son économie.

    Espagne
    Depuis l’invasion de l’Ukraine, l’Europe a cherché des alternatives aux combustibles fossiles russes, comme le transport par bateau de LGN depuis les États-Unis à travers l’océan Atlantique. L’Espagne s’est positionnée comme un nouveau « hub » possible pour l’importation de LGN en Europe.

    Mais une récente intervention du Premier ministre Pedro Sánchez en faveur du Maroc dans son conflit avec l’Algérie au sujet du Sahara occidental a mis l’Espagne en désaccord avec l’Algérie, l’un de ses principaux fournisseurs de gaz. Cette tension pourrait potentiellement entraîner une hausse des prix du gaz en Espagne, et diminuer l’appétit du pays pour la sanction du gaz russe.

    Le gouvernement espagnol a appelé l’UE à réduire sa dépendance au gaz russe. L’Espagne, plaque tournante de l’énergie solaire, est moins dépendante de la Russie.

    Suède
    La Suède est plus à l’abri de l’impact des sanctions énergétiques de Moscou, car le pays ne dépend pas fortement des importations énergétiques russes.

    Comme l’a indiqué en mars le ministère de l’agriculture, le gouvernement suédois a déclaré que « l’approvisionnement du pays est à un faible degré directement dépendant des approvisionnements énergétiques russes, et les rapports montrent que les approvisionnements énergétiques en provenance de Russie fonctionnent normalement ».

    La Suède, ainsi que la Finlande, réfléchissent à une adhésion à l’OTAN à la lumière des récentes tensions géopolitiques. Cela marque un changement par rapport à sa politique de neutralité de longue date.

    Euronews, 18/04/2022

    #Russie #Ukraine #UE #Gaz

  • Poutine et Scholz discutent des pourparlers de paix Russie-Ukraine

    Poutine et Scholz discutent des pourparlers de paix Russie-Ukraine

    Poutine et Scholz discutent des pourparlers de paix Russie-Ukraine – Allemagne, chancelier, Vladimir Poutine,

    Le président russe Vladimir Poutine s’est entretenu mercredi par téléphone avec le chancelier allemand Olaf Scholz au sujet des pourparlers de paix entre Moscou et Kiev.

    Ils ont principalement abordé les problèmes liés à l’actuel processus de négociation, a indiqué le Kremlin dans un bref communiqué.

    Poutine a souligné plusieurs considérations à prendre en compte dans le contexte des positions de principe de la Russie pendant ces négociations, ajoute le communiqué.

    APS

    #Ukraine #Russie #Poutine #Scholz #Allemagne

  • La guerre mondiale en puissance

    La guerre mondiale en puissance – Ukraine, Russie, OTAN, Occident, Etats-Unis, UE, Vladimir Poutine,

    Tous les membres de l’Otan ne sont pas engagés dans la guerre par procuration contre la Russie, pour son invasion de l’Ukraine, mais ceux qui le sont, et ils sont de loin les plus nombreux, ont tendance à s’y impliquer davantage avec le temps, poussés dans cette direction par une force qui semble les dépasser. A cet égard, il ne faut d’ailleurs rien exclure, car si l’on sait quand une guerre commence, on ignore quand elle se terminera, même comment elle va évoluer, même si au départ le déséquilibre des forces est tel qu’il semble qu’elle sera de toute façon de courte durée. Celle qui nous occupe s’apprêtant seulement à boucler son premier mois, ce serait aller vite en besogne que de vouloir dès à présent lui assigner une fin, même si un de ses protagonistes y a déjà pris l’avantage, toutefois pas celui dont on l’aurait crédité au début du conflit.

    Au bout de quasiment un mois de combats, la Russie n’a encore pris aucune des grandes villes ukrainiennes, qu’elle encercle pourtant depuis les premiers jours, si par ailleurs elle a déjà pris possession du ciel ukrainien, ce qui n’est pas rien, ce qui peut même s’avérer décisif dans la suite des opérations.

    Il n’en reste pas moins que le fait qu’elle ne se soit pas encore emparée de Kiev en particulier a eu pour effet d’enhardir le protagoniste non déclaré comme tel, mais dont l’implication est affichée, à savoir l’Otan, mais plus encore son leader, les Etats-Unis, qui maintenant parlent ouvertement de doter l’armée ukrainienne de système, soi-disant de défense, de longue portée, une contradiction dans les termes, mais qui dit bien ce qu’elle veut dire. Il ne s’agirait plus d’approvisionner les forces ukrainiennes d’armes leur permettant de se défendre contre les chars et les avions russes, mais de les rendre capables de riposter par des tirs pouvant atteindre le territoire russe.

    Bien entendu, il faut pouvoir faire parvenir à destination ces armes nouvelles, les soutirer sur un certain parcours à la vigilance des Russes, qui ont déjà détruit un certain nombre de cargaisons envoyées par l’Otan. Même si jamais elles sont livrées et qu’elles sont employées, de sorte que le sol russe n’est plus sanctuarisé, alors les conditions seront réunies pour que se produise cette même généralisation de la guerre que l’Otan a dit vouloir à tout prix éviter. On n’en est pas encore là, mais d’ores et déjà on ne peut exclure qu’on y soit un jour prochain. Il suffirait peut-être pour cela que la guerre dure un autre mois, ou quelques semaines de plus. La Russie n’a pas en face d’elle que l’armée ukrainienne.

    Elle affronte aussi l’Otan, qui certes n’est pas en premières lignes, mais qui pour autant n’est pas très loin. L’Otan se bat en Ukraine, pas directement sans doute, à travers d’une part les forces ukrainiennes, et de l’autre ses «volontaires», qu’elle peut dépêcher par bataillons entiers. Une alliance militaire d’une trentaine de membres, à l’exclusion d’un petit nombre, est mobilisée derrière son leader, les Etats-Unis, pour faire en sorte que la Russie s’enlise dans la guerre en Ukraine. Celle-ci est de ce fait déjà en puissance une guerre mondiale. Pour qu’elle le devienne pour de bon, il suffirait de pas grand-chose, peut-être seulement d’un missile lancé depuis l’Ukraine et tombant en territoire russe.

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 22/03/2022

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    Le ban et l’arrière-ban convoqués à Bruxelles

    Aujourd’hui, 24 mars, exactement un mois jour pour jour après l’éclatement de la guerre en Ukraine, le président américain prendra part coup sur coup : à un sommet de l’Otan, à une réunion du G7, et à un Conseil européen, trois formats différents d’une même concertation entre alliés. Il ne sera pas pour autant le seul à être présent aux trois rencontres programmées, le président français, les chefs des gouvernements italien et espagnol, et le chancelier allemand, passeront avec lui de l’une à l’autre, dans un ordre qui n’a pas été annoncé, qui sera donc improvisé.

    D’autres dirigeants, bien plus nombreux, n’auront le privilège de se trouver dans la même salle que lui que dans deux de ces réunions. Enfin, il y a les alliés non européens, le Japon, l’Australie et le Canada, qui eux ne seront présents en même temps que lui que lors du G7. Le lendemain, vendredi, le président américain sera en visite, à moins qu’il ne faille dire en mission spéciale, en Pologne, l’allié en deuxième ligne après l’Ukraine, cette dernière étant la seule pour le moment à se battre pour tout le monde libre, comme on ne se gêne plus à Kiev pour le signaler, et pour en tirer fierté.

    Il n’est pas prévu cependant d’adresse virtuelle de la part de Volodymyr Zelensky dans aucun de ses trois formats d’un même conseil de guerre, ce gros mot n’ayant été bien sûr prononcé par personne, bien qu’il convienne particulièrement au regard des circonstances, et surtout du soin pris par les Américains à convoquer le ban et l’arrière-ban de leurs alliés. A vrai dire, la Pologne n’est pas seulement le pays vers lequel afflue le plus grand nombre d’Ukrainiens fuyant la guerre, la raison officielle justifiant la visite de Joe Biden, il est aussi celui qui aurait le plus besoin du soutien de ses alliés, si jamais la Russie l’emportait sur l’Ukraine sans avoir eu à le payer d’un prix trop élevé.

    S’il faut en croire les médias occidentaux, la Russie serait en train de perdre la guerre, pour autant que ce ne soit pas déjà fait. Ses colonnes sont à l’arrêt, sauf dans le Donbass où les séparatistes ne semblent pas loin de conquérir tout le territoire qu’ils revendiquent. Ce sont donc des alliés soulagés, ragaillardis même, par les échecs vrais ou supposés des forces russes qui se rencontrent aujourd’hui et qui sans doute vont décider de s’engager encore plus fortement aux côtés de l’Ukraine, un allié qui pour sa bravoure mérite tant d’être des leurs. Un allié qui se bat pour eux sans être des leurs, sinon dans un avenir lointain, et encore, lorsque la Russie aura cessé de représenter un quelconque danger pour la paix en Europe, c’est l’incarnation même de l’esprit atlantiste, c’est le meilleur d’entre eux.

    L’Ukraine, c’est pour ainsi dire un pan entier de la Russie qui s’est détaché d’elle pour venir à eux, pour vouloir s’arrimer à eux, s’unir à eux. Les Russes, ont dit et répété les Américains, l’ont perdu pour toujours de par l’agression qu’ils commettent à son égard. Ce sont eux qui du fait de leur brutalité la leur ont offerte sur un plateau d’or. Son président n’a pas été invité à leur parler ce jeudi, soit, mais rien n’empêche de penser à quelque chose de bien mieux, de plus grandiose qu’un discours : une rencontre en vrai entre lui et le président américain dans un pays ami tout proche, la Pologne, où celui-ci devra se trouver demain. Le leader du monde libre venant donner l’accolade au leader de l’Ukraine combattante, que cela serait beau, comme cela ferait rager les Russes !

    Mohamed Habili

    Le Jour d’Algérie, 23/03/2022

    #Ukraine #Russie #OTAN #UE #Poutine


  • Poutine compte se débarrasser du dollar et de l’euro

    Poutine compte se débarrasser du dollar et de l’euro – Vladimir Poutine, sanctions, Union Européenne, Russie, UE, Etats-Unis, Ukraine,

    Le président russe Vladimir Poutine brandit l’arme du gaz, en s’attaquant au dollar et euro au profit du rouble russe, en réaction aux sanctions prises par l’accident à l’égard de Moscou après l’opération militaire russe en Ukraine.

    Ce mercredi, le président russe a annoncé que la Russie n’accepterait plus de paiements en dollars ou en euros pour les livraisons de gaz à l’UE, donnant une semaine aux autorités russes pour mettre en place le nouveau système en roubles.

    «J’ai pris la décision de mettre en œuvre un ensemble de mesures pour passer au paiement en roubles de notre gaz livré aux pays hostiles, et de renoncer dans tous les règlements aux devises qui ont été compromises», souligne Vladimir Poutine lors d’une réunion gouvernementale, expliquant qu’il s’agissait d’une réaction au gel des actifs de la Russie en Occident.

    « Livrer nos produits à l’UE et aux États-Unis et recevoir des paiements en dollars, en euros et dans certaines autres devises n’a plus de sens pour nous», a ajouté le chef d’État de la Russie, soulignant que son pays «continuerait certainement à fournir du gaz naturel, conformément aux volumes et aux prix et selon les principes de tarification indiqués dans les contrats conclus précédemment».

    Pour sa part,le vice-Premier ministre russe et ministre de l’énergie Alexandre Novak a également assuré que la Russie n’avait jamais utilisé les ressources énergétiques comme arme et, qu’encore aujourd’hui, son pays continuait à fournir du gaz à l’Europe, y compris via l’Ukraine, conformément à toutes ses obligations. «La Russie n’a rien à voir avec cette situation et n’a en aucune manière contribué à la baisse [des volumes] des livraisons des ressources énergétiques», a-t-il précisé.

    Algérie54, 23/03/2022

  • La valeur des vies et la couleur des yeux

    La valeur des vies et la couleur des yeux – Occident, Moyen-Orient, Ukraine, Irak, Libye, Syrie, Russie, Vladimir Poutine,

    A chaque fois qu’on leur rappelle leurs croisades au Moyen-Orient et les victimes qu’ils ont sur la conscience, les Occidentaux ferment le débat immédiatement, considérant que ce qui se passe en Ukraine n’a rien à voir avec ce qu’ils ont perpétré en Irak, en Libye ou en Syrie. Et ils maintiennent leurs mêmes arguments irrecevables. Ils se donnent toujours le bon rôle et prétendent qu’ils sont allés dans ces pays pour libérer les peuples de leurs tyrans et apporter la démocratie.

    Une démocratie qui n’a aucune trace, sur le terrain, à ce jour. Les Irakiens vivent dans le chaos permanent, les Libyens n’arrivent pas à avoir la paix et en Syrie les terroristes restent toujours menaçants. Et quand on leur parlent des milliers de civils qu’ils ont tués, ils trouvent la fameuse parade des « victimes collatérales ». Un passe partout qui les absout de leurs crimes de guerre et allègent leur conscience. Un fait qu’ils refusent à Vladimir Poutine qualifié de criminel de guerre. Peut être oui. Mais il n’est pas moins ni plus criminel de guerre que ne le sont les Bush, Sarkozy, Cameron ou Blair.

    Plus grave encore, sur certains plateaux de télévisions occidentales, on n’hésite plus à hiérarchiser l’importance de la vie des uns et des autres. La vie des civils ukrainiens a, à leurs yeux, plus d’importance que la vie d’un Syrien ou d’un Irakien. « Les Ukrainiens sont des Européens comme nous avancent certains». Et c’est la même logique qu’ils avancent quand ils parlent des réfugiés ukrainiens. Et là, ils sont encore plus catégoriques à assumer leur racisme latent, mais bien réel. Nous acceptons les réfugiés ukrainiens, mais il n’est pas question d’accepter les réfugiés syriens, irakiens ou afghans.

    Cette guerre en Ukraine a révélé au grand jour le double jeu de ces Occidentaux qui n’ont pas cessé de nous berner avec leurs grands idéaux de démocratie, d’égalité et de droit de l’homme.

    Dans leur doctrine, il n’y a de place que pour l’homme blanc aux yeux bleus. Les autres êtres humains sont une classe inférieure qu’on peut chasser, humilier, et même tuer sans aucun risque d’être inquiétés. Dans leur logique, la guerre qu’on a fait aux Irakiens, aux Libyens ou aux Syriens et les crimes qui en ont découlé ne peuvent être qu’impunis, mais il ne peut en être de même quand il s’agit d’une guerre contre l’homme blanc. Ici tout change du tout au tout, et les jugements de valeurs et même de civilisation répondent à de tout autres critères que ceux qu’on nous ressassent depuis le début de ce millénaire et les guerres que nous avons connues dans notre région arabo-musulmane.

    Par Abdelmadjid Blidi

  • La Maison Blanche se demande si la Russie a « envahi » l’Ukraine

    La Maison Blanche se demande si la Russie a « envahi » l’Ukraine -Etats-Unis, Donetsk, Louhansk,

    Poutine a annoncé qu’il envoyait des troupes dans les régions séparatistes soutenues par la Russie en Ukraine. Les avis divergent quant à savoir s’il s’agit d’une invasion du pays.

    Lundi, la Maison Blanche s’est rendue à l’évidence que les efforts qu’elle déploie depuis des mois pour éviter une invasion de l’Ukraine par la Russie seront probablement vains, les responsables cherchant des moyens ultimes d’empêcher ce qu’ils appellent « une action militaire qui pourrait avoir lieu dans les heures ou les jours à venir ».

    Le président russe Vladimir Poutine a passé le week-end des vacances à fermer efficacement une voie diplomatique après l’autre, suggérant de plus en plus clairement qu’il ne se laisserait pas influencer par la diplomatie ou dissuader par des sanctions. Et en annonçant qu’il reconnaissait deux régions séparatistes pro-russes de l’Ukraine et qu’il y envoyait des troupes, il a placé les États-Unis devant un dilemme délicat, à savoir si cela constituait une invasion.

    L’administration Biden a cherché à riposter à l’action agressive de la Russie tout en évitant de déclarer qu’elle avait officiellement envahi l’Ukraine, ce qui aurait déclenché la série de sanctions sévères dont le président Biden parle depuis des mois.

    Au lieu de cela, lors de réunions lundi avec ses conseillers en matière de sécurité nationale et d’appels avec plusieurs dirigeants étrangers, M. Biden et son équipe ont réitéré leur sombre évaluation de la crise et ont imposé un ensemble plus restreint de sanctions interdisant les investissements et le commerce des États-Unis dans les régions séparatistes.

    Les responsables de l’administration ont déclaré que d’autres mesures – y compris des sanctions supplémentaires – seraient annoncées mardi, et ont souligné que les sanctions nouvellement annoncées sont différentes de celles, beaucoup plus importantes, que M. Biden a menacé d’imposer si Poutine envahissait l’Ukraine.

    Ian Bremmer, président de l’Eurasia Group, une société de conseil en sécurité mondiale, a déclaré que les actions de Poutine suivaient une certaine logique, lui permettant de prendre des mesures contre l’Ukraine tout en plongeant l’Occident dans l’incertitude quant à savoir si ces mesures étaient suffisamment sérieuses pour mériter une réponse complète. Les diplomates occidentaux prédisent depuis plusieurs jours que M. Poutine prendra, du moins dans un premier temps, des mesures autres qu’une invasion et une prise de Kiev à grande échelle, telles qu’une cyberattaque ou une incursion limitée.

    « Si je conseillais Poutine, je lui dirais de faire cela parce que nous avons un problème maintenant », a déclaré Bremmer. M. Poutine n’a délibérément « pas encore fait le grand saut », a-t-il ajouté, car « le but est de ne pas faciliter la réponse de l’Occident ».

    Plus tôt dans la journée, M. Poutine a prononcé un discours télévisé dans lequel il a déclaré qu’il n’avait guère d’autre choix que de reconnaître les régions séparatistes pro-russes de Donetsk et de Louhansk, des enclaves au sein de l’Ukraine qui ont été une source d’âpres tensions entre la Russie et l’Ukraine. La Russie a de plus en plus suggéré, avec peu de preuves, que les résidents de ces régions sont menacés par l’armée ukrainienne.

    Lors d’une conférence de presse lundi soir, un haut responsable de l’administration Biden a prévenu que le discours de Poutine « était un discours au peuple russe pour justifier une guerre ».

    Les responsables de Biden ont décrit les actions de Poutine jusqu’à présent, y compris les plaintes régulières selon lesquelles l’Ukraine a agi de manière belliqueuse, comme une forme élaborée de théâtre visant à présenter la Russie comme une victime de l’agression de l’OTAN et à créer un prétexte pour son désir de longue date de réabsorber l’Ukraine dans l’orbite russe.

    « Personne ne doit confondre ce théâtre avec une politique légitime », a déclaré le fonctionnaire, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat afin de partager les détails d’une situation qui évolue rapidement. « C’est de la politique Potemkine, le président Poutine accélérant le conflit qu’il a lui-même créé. »

    Pourtant, le fonctionnaire de l’administration a refusé à plusieurs reprises de dire si la décision de Poutine d’envoyer des troupes de « maintien de la paix » dans les deux zones séparatistes soutenues par la Russie constituait une invasion de la ligne rouge aux yeux de l’administration Biden. Le fonctionnaire a plutôt tenté de dépeindre les développements de lundi comme étant loin d’être un changement dramatique du statu quo.

    « La Russie occupe ces régions depuis 2014 », a déclaré le fonctionnaire, un point qu’il a souligné à plusieurs reprises au cours de l’appel. « La position de la Russie a été qu’il n’y a pas de forces russes présentes dans cette partie du Donbas. La réalité, comme nous l’avons souligné à plusieurs reprises au cours de ces dernières années, a été tout à fait différente. Des forces russes ont été présentes dans ces zones tout au long de l’année. »

    Après l’appel, un autre responsable de l’administration a défini une invasion russe qui entraînerait une réponse claire des États-Unis comme la traversée du territoire ukrainien que la Russie n’a « pas occupé depuis 2014. »

    Tout le monde n’était pas d’accord. Donetsk et Louhansk ne sont pas généralement reconnus comme des pays indépendants, et certains experts ont suggéré que l’envoi de troupes vers ces territoires revenait à envoyer une force militaire en Ukraine même.

    Michael McFaul, l’ambassadeur américain en Russie sous le président Barack Obama, a tweeté que « la Russie envahit l’Ukraine en ce moment même ».

    « Lorsque vous décrivez les soldats russes qui envahissent l’Ukraine en ce moment même comme des ‘soldats de la paix’, même si vous utilisez des guillemets, vous utilisez le langage que Poutine veut que vous utilisiez », a-t-il écrit dans un tweet suivant. « Appelez cela ce que c’est – une invasion ».

    Bremmer a déclaré que ce qui s’est joué publiquement lundi, c’est que les États-Unis ont reculé par rapport à leur précédente menace d’imposer des sanctions sévères si la Russie entrait en Ukraine.

    « Ce que les Américains avaient dit jusqu’à aujourd’hui était ‘Une troupe, un char – de sérieuses sanctions’, et nous reconnaissons en peu de temps qu’ils viennent de le faire et nous ne sommes pas sûrs d’avoir nos alliés complètement à bord, et c’est un problème », a déclaré Bremmer. « Nous sommes en train de nous bloquer ici. C’est pourquoi Poutine a fait cela. C’est complètement la bonne stratégie pour Poutine ».

    Pendant ce temps, M. Biden, qui, au début du week-end, avait renoncé à un voyage de dernière minute dans sa maison de Wilmington, a passé une partie de la journée à se réunir avec son équipe de sécurité nationale, composée du ministre de la défense, M. Lloyd Austin, du secrétaire d’État, M. Antony Blinken, du directeur de la CIA, M. William J. Burns, de la directrice du renseignement national, Mme Avril Haines, du ministre de la sécurité intérieure, M. Alejandro Mayorkas, du général Mark A. Milley, président des chefs d’état-major interarmées, et de la secrétaire au Trésor, Mme Janet Yellen.

    M. Biden s’est également entretenu par téléphone lundi avec le président ukrainien Volodymyr Zelensky, réaffirmant l’engagement des États-Unis envers la souveraineté et l’intégrité territoriale de l’Ukraine. Il a également eu un appel conjoint avec le président français Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz pour discuter de la situation.

    Il était provisoirement prévu que M. Blinken rencontre le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, jeudi, à condition que la Russie n’envahisse pas l’Ukraine. Les responsables de l’administration ont refusé de dire lundi si cette rencontre était toujours d’actualité.

    Dimanche, l’administration avait également évoqué la perspective d’un sommet entre M. Biden et M. Poutine, à condition, là encore, que la Russie n’envahisse pas le pays et que les États-Unis pensent qu’un tel sommet pourrait faire avancer les négociations diplomatiques. Lors de la conférence de presse de lundi, le haut fonctionnaire de l’administration n’a pas complètement exclu cette possibilité, mais a clairement indiqué que la probabilité d’une rencontre entre les deux dirigeants – du moins lundi soir – était proche de zéro.

    L’administration, a déclaré le responsable, « ne peut certainement pas s’engager dans une réunion qui a pour prédicat que la Russie ne prendra pas de mesures militaires, alors qu’il semble imminent qu’elle le fera ».

    Dans un tweet lundi, alors que les dernières actions de Poutine devenaient claires, Blinken a adressé des mots durs à la Russie.

    « La reconnaissance par le Kremlin des soi-disant ‘républiques populaires de Donetsk et de Louhansk’ comme ‘indépendantes’ exige une réponse rapide et ferme, et nous prendrons les mesures appropriées en coordination avec nos partenaires », a écrit le secrétaire d’État.

    Mais alors que le week-end du Presidents’ Day touchait à sa fin, la définition de l’administration Biden d’une « réponse rapide et ferme » restait presque aussi obscure que ce qui constituait exactement une invasion.

    The Washington Post, 21/02/2022

    #Russie #Ukraine #EtatsUnis #Dometsk #Louhansk