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  • Marine Le Pen veut sanctionner le port du voile par une “amende”

    Marine Le Pen veut sanctionner le port du voile par une “amende” – Guadeloupe, Emmanuel Macron, Ukraine, Marion Maréchal, Eric Zemmour, François Bayrou,

    La candidate a la présidentielle française connue pour son hostilité envers l’Islam, les musulmans et les immigrés, Marine Le Pen, a dit jeudi qu’elle désirait interdire le port du “voile” dans l’espace public et qu’elle le sanctionnerait par une “amende”.

    “On n’est pas arrêté dans la rue, on aura une contravention de la même manière qu’il est interdit de ne pas mettre sa ceinture de sécurité. Et il me semble que la police arrive très bien a faire appliquer cette mesure”, a affirmé sur RTL la candidate d’extrême droite.

    Lutte contre les “idéologies islamistes”

    “C’est tout a fait applicable, c’est encore une fois une mesure que les Français demandent”, car “dans les vingt dernières années, ce voile a été utilisé par les islamistes comme un uniforme et comme une démonstration de l’avancée du fondamentalisme islamiste”, a fait valoir la candidate du Rassemblement national, qui ne compte plus en revanche interdire le port de la kippa, selon BFMTV.

    Marine Le Pen prise a partie en Guadeloupe

    La candidate du parti de l’extrême droite Rassemblement national Marine Le Pen et ses équipes ont été bousculées “assez violemment” par des manifestants, samedi soir.

    Des manifestants présentés comme nationalistes ont perturbé ce samedi soir une émission que Marine Le Pen était en train d’enregistrer a son hôtel au Gosier en Guadeloupe, son entourage parlant de manifestants “d’extrême gauche” qui l’ont “bousculée assez violemment”, a rapporté BFMTV.

    “Vingt manifestants d’extrême gauche nous ont bousculés assez violemment”, a rapporté l’entourage de la candidate du Rassemblement national a l’élection présidentielle. Son attachée de presse a rapporté avoir reçu “un coup dans le dos”. Ils ont aussi “arraché le micro” que portait la candidate.

    Le plateau où Marine Le Pen finissait d’enregistrer une émission en duplex qui doit être diffusée dimanche sur France 3 “a été envahi par des militants de plusieurs organisations nationalistes de Guadeloupe”, dont l’Alliance nationale Guadeloupe (ANG).

    Sur les images diffusées par la chaîne, on peut voir le garde du corps de Marine Le Pen la prendre contre lui tandis qu’elle baisse la tête pour se protéger. Elle a été rapidement évacuée du plateau sur lequel Guadeloupe La Première devait l’interroger en direct.

    Les manifestants, qui scandaient “dehors”, “raciste” selon les images de nos équipes sur place, ont quitté d’eux-mêmes les lieux, a indiqué ensuite la direction de l’hôtel.

    “Les Guadeloupéens (…) ne veulent pas de cette personne”

    Parmi eux se trouvait Laurence Maquiaba qui a expliqué avoir voulu “empêcher” que le message de Marine Le Pen ne soit “diffusé a grande écoute”.

    “Les Guadeloupéens, malgré l’accueil savamment orchestré, ne veulent pas de cette personne (…) et d’un parti qui n’a pas changé du tout”, a-t-elle ajouté.

    Marine Le Pen était arrivée sans encombre en Guadeloupe, où elle venait pour la première fois alors que son père n’avait jamais pu s’y rendre en campagne.

    Marine Le Pen: «Macron se sert de la guerre en Ukraine pour faire peur aux Français»

    Marine Le Pen a estimé ce dimanche qu’Emmanuel Macron opérait une “manipulation” de la population et accusé le chef de l’Etat français de “se servir de la guerre en Ukraine pour faire peur aux Français”.

    “Ce sommet de Versailles a révélé la manipulation opérée par le président de la République française”, a lancé lors de l’émission BFM Politique la présidente du Rassemblement national (RN).

    “C’est passé relativement inaperçu mais le président de la République a répondu a deux types de médias, des médias français a qui il a dit d’un air extrêmement sérieux et grave qu’il était très pessimiste sur l’issue des négociations et il a répondu aux médias anglo-saxons en disant qu’il était très optimiste sur l’issue avec un grand sourire”, a poursuivi Marine Le Pen.

    “Ca veut dire que le président de la République se sert de la guerre en Ukraine pour faire peur aux Français parce qu’il pense que la peur peut lui bénéficier et moi je suis extrêmement sévère a l’égard de ce type de comportement, parce qu’on ne manipule pas l’opinion publique avec des sujets aussi importants, aussi graves que la guerre”, a-t-elle accusé.

    Marion Maréchal votera pour Marine Le Pen si…

    Marion Maréchal a affirmé mardi qu’elle voterait “sans hésitation” pour Marine Le Pen si celle-ci parvenait au second tour de la présidentielle française face a Emmanuel Macron.

    Alors qu’elle s’est officiellement ralliée dimanche a Eric Zemmour, la nièce de la candidate RN a l’élection a rappelé que son adversaire est le chef de l’Etat.

    Marion Maréchal, qui a rallié dimanche Eric Zemmour, a affirmé mardi qu’elle voterait “sans hésitation” pour Marine Le Pen si celle-ci parvenait au second tour de l’élection présidentielle face a Emmanuel Macron, mais défendu la capacité de son candidat a “affaiblir le cordon sanitaire” entre la droite et l’extrême droite, selon Europe 1. L’ancien députée du Front national (devenu Rassemblement national) a indiqué sur BFMTV qu’elle voterait “sans aucune hésitation pour Marine Le Pen” si la candidate du RN était au second tour face au président sortant. “L’adversaire c’est Emmanuel Macron”.

    Un choix “politique” et pas personnel

    “A terme, l’idée sera de devoir se rassembler notamment dans la construction d’une future majorité présidentielle” aux élections législatives en juin, a fait valoir la nouvelle recrue du candidat d’extrême droite, réprouvant a cet égard les critiques du RN sur le “programme de guerre civile” et “de brutalité” d’Eric Zemmour qui sont des “arguments utilisés par la gauche”.

    Marion Maréchal a expliqué que son choix était d’abord “politique” et pas personnel. “Ma motivation n’est pas uniquement d’embêter tata”, a-t-elle ironisé, alors que “certains aimeraient déporter ce choix sur cette question (personnelle) là, ce qui éviterait d’avoir a parler du fond, de la ligne ou du bilan, ou des échecs passés”.

    La nièce de Marine Le Pen officialise son soutien a Eric Zemmour

    C’est désormais officiel. La nièce de Marine Le Pen, Marion Maréchal, annonce ce dimanche dans Valeurs Actuelles se rallier a un autre candidat a l’élection présidentielle, Eric Zemmour.

    On la savait attendue au meeting d’Eric Zemmour ce dimanche a Toulon. Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen, a finalement officialisé son ralliement au candidat a l’élection présidentielle dans les colonnes de Valeurs Actuelles peu avant.

    “J’ai pris la décision de soutenir Eric Zemmour pour l’élection présidentielle”, indique Marion Maréchal. “Je rejoins le candidat que je considère aujourd’hui être le mieux placé pour mener les idées que j’ai toujours défendues a la victoire (…) Aujourd’hui, je considère qu’Eric Zemmour est le mieux placé pour se qualifier et créer la surprise au second tour”.

    Eric Zemmour a présenté sa nouvelle recrue dans le cadre de la course a la présidentielle a l’occasion de son meeting au zénith de Toulon ce dimanche, où près de 8.000 personnes sont présentes, selon France Bleu Provence.

    «La pauvre Marion est transformée en sorte de bouée de sauvetage d’une campagne qui est en train de s’effondrer sur elle-même», a tancé samedi Marine Le Pen avant un meeting a Aigues-Mortes (Gard).

    Marine Le Pen “ne regrette rien” de ses liens avec Vladimir Poutine

    La candidate de l’extrême droite Marine Le Pen a dit “ne regretter rien” de ses liens avec le président russe Vladimir Poutine et juge “irresponsables” les propos du ministre de l’Economie Bruno Le Maire dans lesquels il promet de provoquer l’effondrement de l’économie russe.

    Face aux différents appels pour nommer différentes personnalités comme Hubert Védrine ou Nicolas Sarkozy a un poste de médiateur, Marine Le Pen s’y oppose.

    “Je considère que c’est au président de la République de mener la diplomatie française. Je considère Emmanuel Macron comme un ennemi politique (…) il n’en demeure pas moins qu’il est le président de la République”, assure-t-elle sur le plateau de BFMTV.

    Elle explique par ailleurs qu’elle veut garder les canaux ouverts, et salue donc les discussions qui se poursuivent entre Vladimir Poutine. Accusée d’être proche de Vladimir Poutine, elle a assuré que le président russe a eu “tort”, et que sa décision d’envahir l’Ukraine est “inadmissible”. “Il a franchi une ligne rouge”, déclare la candidate.

    Questionnée sur sa relation avec lui, Marine Le Pen assure que le président russe n’est “plus tout a fait le même” qu’il y a 5 ans, mais qu’elle ne “regrette rien”. Dans le contexte actuel, elle explique qu’elle ne referait pas un voyage au Kremlin, comme elle l’avait fait par le passé.

    Elle s’oppose a l’entrée de l’Ukraine dans l’UE

    Alors que l’Ukraine, par l’intermédiaire de son président Volodymyr Zelensky, a officiellement demandé son intégration dans l’Union européenne, Marine Le Pen s’y oppose.

    “Je suis opposée a tout élargissement de l’Union européenne. C’est impossible, il faut des années et des années pour engager le processus de négociations et arriver a l’adoption de l’entrée dans l’Union européenne”, explique la candidate du Rassemblement national.

    Elle reconnaît cependant que cette demande est “légitime” de la part du président ukrainien.

    Pour elle, les propos de Bruno Le Maire sont “irresponsables”

    Après les propos de Bruno Le Maire, qui clamait mardi matin vouloir mener une “guerre économique et financière totale” a la Russie. S’il est revenu sur ses propos, assurant qu’il n’y a pas de conflit entre Paris et Moscou, Marine Le Pen estime que ces propos sont dangereux.

    “Je crois que les propos de Bruno Le Maire sont irresponsables. (…) Il ne faudrait pas que, sans le vouloir, nous soyons considérés par ces déclarations comme cobelligérants”, déclare-t-elle.

    Expliquant que les sanctions économiques n’ont pas été efficaces en 2014 et que les conséquences pour les Français seraient trop importantes, Marine Le Pen espère que Vladimir Poutine va changer d’avis et déposer les armes dans le conflit en Ukraine.

    François Bayrou a la rescousse de Marine Le Pen

    Le président du MoDem et maire de Pau, François Bayrou, a annoncé qu’il accorderait son parrainage a Marine Le Pen, peinant a rassembler ses 500 signatures.

    Le président du Mouvement démocrate et maire de Pau, François Bayrou, a l’origine d’une initiative pour aider les candidats qui ont du mal a recueillir des parrainages nécessaires a la présidentielle, a décidé de voler au secours de Marine Le Pen pour “sauver la démocratie”, a rapporté France 24.

    “Je ne peux pas défendre devant mes concitoyens de toutes opinions l’idée que le président de la République française serait élu dans une élection de laquelle les principaux candidats seraient exclus”, a expliqué Bayrou, qui est a l’origine d’une initiative de “banque des parrainages” regroupant selon lui près de 400 élus.

    “Merci a François Bayrou de m’accorder son parrainage pour l’élection présidentielle. Malgré nos désaccords politiques, sa démarche vise a faire vivre notre démocratie: j’invite les maires de France a parrainer l’ensemble des candidats en difficulté”, a écrit Marine Le Pen sur Twitter.

    Selon le dernier décompte du Conseil constitutionnel français publié jeudi, il en manque au moins entre 80 et 90 a Marine Le Pen et a Eric Zemmour, alors que Jean-Luc Mélenchon, un temps a la peine, a finalement recueilli le nombre de signatures nécessaires.

    Faute de parrainages, Marine Le Pen suspend sa campagne

    Chaque minute compte pour le Rassemblement national (RN). A un peu plus d’une semaine de la clôture par le Conseil constitutionnel de la récolte des parrainages nécessaires pour permettre aux candidats de se présenter a l’élection présidentielle, Marine Le Pen a décidé de suspendre temporairement sa campagne de terrain.

    Comme l’a appris BFMTV ce mardi, cette suspension durera le temps que les 500 signatures n’ont pas été récoltées par le parti d’extrême droite. Conséquence directe de cette décision: une conférence de presse sur l’éducation qui devait avoir lieu ce mercredi, ainsi qu’un déplacement dans la Somme samedi, sont annulés.

    Un appel et des signatures manquantes

    De manière officielle, le Conseil constitutionnel indique que pour l’heure, Marine Le Pen dispose de 366 parrainages. Invitée ce mardi matin sur RTL, la candidate a indiqué qu’il lui restait “une quarantaine” de signatures a récolter, critiquant vivement un système qui “sert d’arme politique contre ceux qui dérangent” selon elle.

    Elle s’est en outre dite “extrêmement inquiète” et prête a utiliser la réserve de parrainages d’élus mise en place par François Bayrou.

    Lundi, la candidate d’extrême droite avait lancé un appel aux maires afin de leur demander leur parrainage.

    Echouroukonline, 07/04/2022

    #France #Elections_présidentielles #Candidats #Marine_le_pen

  • La France bloque une campagne contre les discriminations envers les femmes voilées

    La France bloque une campagne contre les discriminations envers les femmes voilées

    – « La vidéo de la campagne encourage le port du voile, ce que nous condamnons », a déclaré Sarah El Hairy, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, chargée de la jeunesse et de l’engagement

    La France a bloqué une campagne de lutte contre les discours de haine anti-musulmans lancée par l’antenne du Conseil de l’Europe contre les discriminations.

    Des images de femmes portant un voile ont été partagées sur le compte Twitter de l’antenne du Conseil de l’Europe contre les discriminations avec les slogans « La liberté est dans le voile », « Apportez la joie et acceptez les hijabs » et « La beauté est dans la diversité comme la liberté est dans le hijab ».

    S’exprimant sur LCI TV, Sarah El Hairy, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’éducation nationale, de la jeunesse et des sports, chargée de la jeunesse et de l’engagement, a déclaré que la campagne du Programme « Droits, Égalité et Citoyenneté » du Conseil de l’Europe l’avait choquée.

    « Cette campagne est absolument à l’opposé de nos valeurs », a affirmé El Hairy.

    Et d’ajouter : « La France défend liberté de conviction, mais ce que l’on voit dans cette vidéo c’est le fait de prôner le port du voile, ce qui est condamnable (….) Nous avons fait part de notre désapprobation, d’où le retrait de cette campagne dès aujourd’hui. »

    Après que la France a assuré le retrait de la campagne, le Conseil de l’Europe a supprimé les messages connexes sur son compte Twitter.

    La responsable française a affirmé que Paris avait jugé « nécessaire de faire une protestation officielle », justifiant la position de son gouvernement en déclarant : »On ne prône pas le voile comme élément identitaire, c’est absolument contraire à tout ce que nous défendons comme idéal ».

    Le Conseil de l’Europe (à différencier du Conseil européen, institution de l’UE qui regroupe les chefs d’État et de gouvernement des pays membres) a lancé, jeudi, cette campagne contre la discrimination des femmes portant le voile, publiant sur son site plusieurs dizaines de visuels en anglais et adaptés au format des réseaux sociaux dans le cadre d’une campagne de communication visant à « lutter contre les discours de haine antimusulmans », explique le quotidien Le Figaro

    Et de préciser que La campagne est cofinancée par l’Union européenne via son programme « Droits, Égalité et Citoyenneté » qui doit contribuer à ce que « l’égalité et les droits des personnes tels qu’ils sont inscrits dans le Traité, la Charte et les conventions internationales des droits de l’homme, soient promus, protégés et effectivement mis en œuvre ».

  • De Montpellier à Jérusalem, les musulmans sont toujours coupables sur LCI

    Samuel Gontier
    Publié le 12/05/21

    Sur France 2, Anne-Sophie Lapix adopte la rhétorique des syndicats policiers d’extrême droite. Sur BFMTV, Jean-Baptiste Boursier et Olivier Truchot mettent en valeur les militaires putschistes et les éditorialistes de “Valeurs actuelles”. Sur LCI, Caroline Fourest et Abnousse Shalmani fustigent une candidate voilée et des Palestiniens énervés.

    « Voici les titres de ce mardi 11 mai, annonce Anne-Sophie Lapix sur France 2. La nation a honoré la mémoire du brigadier Éric Masson, tué lors d’un contrôle antidrogue à Avignon. Le tueur présumé nie toujours les faits. » Il a beau nier, pour la présentatrice, il n’est pas présumé innocent mais « présumé tueur » donc coupable. Après les titres, Anne-Sophie Lapix revient sur « ce policier tué lors d’un simple contrôle de stupéfiants ». Un contrôle de stupéfiants ? La police voulaient vérifier si la drogue était en règle. Dans le sujet qui suit, il est encore question de « l’avocat du tueur présumé » donc coupable.

    « Pour répondre à l’émotion des policiers, relaie une journaliste, Matignon met des annonces sur la table. […] Annonces encourageantes mais insuffisantes pour la plupart des syndicats de police qui réclament des peines incompressibles. » La parole est au représentant d’Alliance. « Ça va rien changer dans le quotidien des policiers. L’individu va encourir une peine plus importante mais si elle est encore à l’appréciation du magistrat, rien ne dit que la peine prononcée sera tout aussi importante. » Il faudrait supprimer les magistrats et laisser les policiers juger eux-mêmes. « Certains magistrats voient surtout un effet d’annonce », précise la journaliste. « Ce sont des mesurettes qui pour la plupart existent déjà, persifle une représentante du Syndicat de la magistrature. On a besoin d’enquêteurs, de magistrats, de greffiers. » Mais le gouvernenemt a jugé plus rentable de commander des dizaines de milliers de munitions de LBD.

    « Bonsoir Monsieur le Premier ministre. » En plateau, Anne-Sophie Lapix accueille Jean Castex. « Le tueur présumé a 19 ans. » Elle y tient, à son présumé coupable. « Il était connu des services de police, il avait été jugé pour des faits de violence, de trafic de stupéfiants. » C’est bien la preuve de sa culpabilité. « Comment on aurait pu l’arrêter ? » L’arrêter préventivement ? Le droit ne le permet pas, c’est embêtant. « Les syndicats policiers ne vous demandaient pas plus de moyens, attaque la présentatrice. Ils veulent une peine minimale, incompressible, que l’agresseur sache qu’il va être condamné. Et c’est pas le cas aujourd’hui. » Ah bon ? Les agresseurs de policiers ne sont pas condamnés ? Je dois être victime d’une hallucination, confondre Anne-Sophie Lapix sur France 2 avec Laurence Ferrari sur CNews.

    Mieux vaut BFMTV. « La première tribune signée par des généraux a fait beaucoup de bruit, rappelle Jean-Baptiste Boursier samedi soir. Et une nouvelle tribune est à paraître cette semaine, toujours dans le magazine Valeurs actuelles. » BFMTV est à la pointe de l’information, elle parle déjà d’une tribune qui n’existe pas. « Son directeur de la rédaction est en direct avec nous, bonsoir Geoffroy Lejeune. » Chouette, je vais vivre de l’intérieur l’élaboration de la tribune. « Pourquoi y aura-t-il une nouvelle tribune ? » Pour apaiser les esprits, je suppose. « On a été sollicité pour publier cette tribune, explique Geoffroy Lejeune. Et, en règle générale, on est d’accord pour que tout le monde s’exprime. » Par exemple, on publie régulièrement des tribunes de travailleurs sans-papiers ou de victimes de violences policières.

    Pendant les douze minutes de l’entretien, Jean-Baptiste Boursier répète une seule question, cherchant obstinément à savoir si la tribune est authentique. « On fait notre travail de vérification, de journalistes, certifie Geoffroy Lejeune. Il faut qu’on s’assure que ça n’a pas été signé par des gens qui n’existent pas ou qui ne sont pas militaires. On est en train de tout vérifier. » Je suis impressionné par le zèle déontologique des journalistes de Valeurs actuelles… Les mêmes qui ont publié le récit totalement bidonné d’un prof soi-disant victime d’islamistes. Sur le fond, Geoffroy Lejeune précise : « C’est une tribune qui donne un cadre de réflexion. » Christophe Barbier va être ravi, il adore le cadre de réflexion des appels au putsch. « La première tribune des militaires, c’était un diagnostic, un pronostic et un appel, explique-t-il. Le diagnostic, tout le monde est d’accord : une société déchirée, une montée de la violence… » Des hordes de barbares dans nos banlieues, des musulmans grands remplaçants… Tout le monde (d’extrême droite) est d’accord.

    À propos de musulmans, on a quoi cette semaine pour leur taper dessus ? « Je voudrais vous raconter l’histoire d’une candidate voilée sur une affiche électorale, propose Olivier Truchot mardi soir. Cette candidate voilée, c’est une candidate de LREM aux départementales de Montpellier. La polémique est venue d’un tweet de Jordan Bardella, Stanislas Guerini a réagi. » En cédant à l’injonction du RN, sans doute pour consolider le fameux « front républicain » (contre la gauche). « Qu’en pense la sénatrice Valérie Boyer ? » Du mal, bien sûr. Olivier Truchot lui demande fort à propos : « On vous a reproché un temps de porter une croix assez visible lorsque vous étiez sur les plateaux télé. Quelle est la différence ? — Le voile, c’est un interdit de fraternité, un interdit de liberté et un interdit d’égalité. » Alors que la croix, pas du tout. « Merci d’avoir été avec nous », salue le présentateur sans la relancer.

    Au bout de presque dix minutes, Olivier Truchot précise : « Rappelons que Sarah Zemmahi, elle a un nom, cette candidate qui apparaît voilée… » Révélation, une femme voilée a donc un nom. Comme si son voile ne suffisait pas à la définir. Pour en parler, BFMTV a convié Tugdual Denis, de Valeurs actuelles. Olivier Truchot relève : « C’est un débat qui transcende les partis. À LREM, ils ne sont pas d’accord entre eux. À gauche, ils ne sont pas d’accord entre eux. Et à droite, on peut trouver des partisans de la laïcité… » Laquelle n’interdit pourtant pas de porter un signe religieux dans l’espace public. « … Et puis d’autres qui, au contraire, veulent afficher leurs convictions religieuses. » Mais seulement si ce sont les convictions de Valérie Boyer.

    Alain Marschall apparaît pour annoncer le sommaire de la tranche suivante. « Invité à 19h30, Jordan Bardella, du RN, à propos de la polémique sur la candidate voilée présente sur une liste de LREM. » À l’écran s’affiche un titre interrogatif, « Voile : En marche se déchire, le RN en profite ? » Sur BFMTV, c’est certain.

    Sur LCI aussi. « Une candidate aux élections départementales peut-elle porter le voile ?, demande David Pujadas. — C’est parfaitement légal », répond une journaliste. Il n’empêche que, selon Hala Oukili, éditorialiste à Causeur, « nous sommes pris en otages par ces polémiques qui reviennent incessamment ». C’est malheureux, l’extrême droite est prise en otage par les polémiques qu’elle suscite. « Chaque élection a aujourd’hui sa voilée. » Pas besoin de la nommer, « la voilée » suffit à la désigner. « C’est un sujet qui gangrène la société depuis quarante ans. » Comme l’extrême droite, mais c’est une coïncidence. « Le cadre juridique est clair, rappelle David Pujadas, elle a le droit de porter un voile. — On ne peut pas utiliser le droit pour parler de ce genre de sujet. » Il ne manquerait plus qu’on respecte le droit. « Il [le voile] fait référence à quelque chose d’exogène dans notre culture. » Tout ce qui est exogène doit être rejeté. « Est-ce qu’on s’est limité au droit pour légiférer sur la polygamie, sur l’excision ? » Parce qu’en plus « la voilée » est aussi polygame et pratique l’excision ? Elle mérite la déchéance de nationalité – ça l’empêcherait de se présenter à des élections.

    « D’accord, convient David Pujadas, le débat est politique mais… — Il est plus que politique, le coupe Hala Oukili, il est civilisationnel. » C’est une guerre de civilisation, le grand remplacement est en marche. « On affaiblit la laïcité en la ramenant sur le tapis quand on veut parler du hijab parce que le hijab est naturellement prosélyte. » Tout le monde a constaté les conversions massives instantanément provoquées par l’apparition d’un hijab. « Ça instaure une inégalité entre l’homme et la femme, sur ce point on est tous d’accord, approuve Emmanuelle Ducros, agrochimiste à L’Opinion. C’est la République qui dit que l’homme et la femme n’ont pas à être discriminés ou traités différemment. » Mais que seule la femme doit être jugée sur sa manière de s’habiller.

    « Je suis effaré par les raccourcis sur cette affaire, proteste Zyad Limam, d’Afrique Magazine. C’est une belle manip du RN, un membre du RN fait un tweet… — Ça, le coupe David Pujadas, c’est le doigt qui montre la lune. » Zyad Limam est vraiment idiot, il regarde le tweet au lieu de regarder le voile. « Ce qui m’inquiète, persiste l’islamo-gauchiste, c’est que l’agenda est dicté par l’extrême droite : les généraux, le voile… — L’agenda peut être dicté par l’extrême droite, revendique David Pujadas. Y a un fait, le RN le montre mais on l’aurait vu sans le RN. » Le RN nous a simplement mâché le travail. « La droite fondamentaliste catholique fait de la politique et c’est toujours les musulmans qui posent problème, déplore Zyad Limam. Je suis consterné que le débat soit dicté totalement à l’extrême droite en ce moment… — C’est pas l’extrême droite qui fait l’agenda des sujets », le coupe à nouveau David Pujadas. C’est l’agenda qui fait les sujets d’extrême droite.

    « C’est pas un vêtement, clame le LR Philippe Juvin, c’est un acte politique. — Vous êtes d’accord que c’est un signe de séparatisme ?, se rengorge David Pujadas. — C’est une volonté très claire de nourrir un séparatisme. » Se présenter aux élections départementales sur une liste de la majorité présidentielle, voilà bien le comble du séparatisme. « La laïcité a un sens juridique mais elle a aussi un sens comportemental. » Et vestimentaire. « C’est un pacte de discrétion. » Sauf pour les cathos qui s’affichent à la messe et arborent des crucifix.

    David Pujadas se pourlèche : « Quelques éléments de biographie parce que c’est sorti immédiatement, évidemment. » La fachosphère a bien travaillé. « Oui, j’ai publié un article dans Causeur avant de venir, pavoise Hala Oukili. La candidate est une étudiante brillante diplômée en ingénierie de la santé sauf qu’on remarque qu’en 2015 elle a créé une association pour apporter de l’aide scolaire, valoriser des parcours d’excellence. Comme par hasard, c’est une association qui ne fait que du prosélytisme et la promotion du niqab. » Et qui promeut la lapidation des femmes adultères, sans aucun doute.

    Pour mettre tout le monde d’accord, David Pujadas reçoit comme chaque mardi son invitée d’honneur dans la rubrique intitulée « Fourest en liberté ». Surprise : « Dans l’actualité, vous avez voulu revenir sur cette affaire de candidate voilée. » Caroline Fourest dénonce « l’instrumentalisation de cette candidate ». Tellement idiote qu’elle se laisse manipuler par LREM à des fins électoralistes. « J’entendais des députés LREM dire : “C’est formidable, elle fait du soutien scolaire.” Oui, tous les militants des Frères musulmans font du soutien scolaire, c’est la base quand vous voulez noyauter la vie associative et politique. C’est pas le cas de toutes les femmes voilées mais c’est le cas de celle-là. » Pas de doute, la moindre femme qui porte un voile et se préoccupe de scolarité appartient à la cinquième colonne.

    David Pujadas accueille à présent ses éditorialistes. « Votre parti pris à l’international, Abnousse Shalmani. On a envie de comprendre ce qui se passe à Jérusalem. » Bof, ça doit être accessoire : aucun débat des chaînes info n’y est consacré. « Et vous nous dites : “La rue prend la main.” » Le gouvernement israélien n’y est pour rien. « Oui, dès le début, la rue a pris la main, assure l’experte. Il faut remettre dans le contexte ce qui est en train de se passer. D’une part, on est à un moment post-confinement, tous les conflits ont été gelés et donc quand ça dégèle, ça tape plus fort, c’est inévitable. » Les morts et les blessés à Jérusalem, à Gaza, c’est la faute au Covid. « Et ça s’inscrit dans le mois du ramadan qui, depuis quelques années, sous pression des islamistes, est un mois de djihad, de révolte, d’attaques. » C’est aussi la faute des musulmans.

    « Tout a commencé le 15 avril, c’est venu de la rue, une scène dans le tramway à Jérusalem, vous voyez deux juifs religieux assis et une bande de jeunes Palestiniens les giflent. » L’image est formelle : c’est un Palestinien qui a commencé. Si des suprémacistes juifs avaient manifesté à Jérusalem pendant des semaines en hurlant « mort aux Arabes ! », la « spécialiste à l’international » de LCI en aurait entendu parler. « C’est le début du moment où la rue s’est enflammée et s’est concentrée (sic) à Jérusalem-Est. Jérusalem-Est est au cœur d’un conflit bien entendu, puisque après 1948 elle a été sous contrôle jordanien et, en 1967, après la guerre des Six-Jours, a été récupérée par Israël. » Au mépris du droit international, ce qui lui a valu des condamnations de l’ONU, mais on ne va pas vous embêter avec des considérations juridiques.

    « D’ailleurs, lundi, poursuit l’éditorialiste, c’était la fameuse “journée de Jérusalem” que l’État israélien a justement annulée pour éviter d’en rajouter… » Le gouvernement israélien est vraiment très prévenant avec les Palestiniens. Ce qui n’a pas empêché une manifestation statique au cours de laquelle les extrémistes scandaient à nouveau « mort aux Arabes ! ». « … Comme il a annulé la décision de justice sur la grande affaire du quartier de Cheikh Jarrah, qui est le quartier arabe de Jérusalem-Est, mais les juifs d’avant 1948 réclament leur droit du retour et on parle de colonisation, etc. » On en parle, etc., et elle a lieu, la colonisation : quatorze mille habitants palestiniens ont déjà perdu leur résidence.

    L’éditorialiste approfondit l’analyse. « Ce qui se passe aujourd’hui est vraiment la résultante de l’abandon du peuple palestinien par deux forces. D’un, par les États arabes avec les accords d’Abraham, où pas une ligne n’était dévolue aux Palestiniens, on les a mis sous le tapis. C’est l’aveu que les Palestiniens étaient bien utiles pour cacher les échecs des États arabes, dès qu’ils perdaient la main, ils organisaient une manifestation pro-palestinienne. » Les morts et les blessés à Jérusalem et à Gaza, Israël n’y est pour rien, c’est la faute des pays arabes. Et des responsables palestiniens : « C’est aussi l’abandon des autorités palestiniennes, du Fatah de Mahmoud Abbas et du Hamas. » Les nombreux politiques israéliens qui se déplacent pour manifester et harceler les Palestiniens aux côtés d’extrémistes religieux bénéficiant d’une incroyable impunité n’ont rien à voir avec la dégradation de la situation.

    Abnousse Shalmani détaille : « Le Fatah a annulé des élections, ça a mis le feu aux poudres. » Alors que la politique d’apartheid menée par Israël était plébiscitée par les Palestiniens. « Et le Hamas, il est rentré dans le jeu en envoyant cent cinquante roquettes. Ils attendent qu’une chose, au Hamas, c’est que tous les mois des valises de 30 millions de dollars arrivent des Émirats arabes unis jusque dans la bande de Gaza, et ils essaient de tout mettre dans leurs poches qui débordent déjà de leur corruption endémique. » La corruption, ça n’arriverait pas en Israël, où Benyamin Netanyahou tente de préserver son immunité en s’accrochant à son poste de Premier ministre. Pour y parvenir, faire monter les tensions avec les Palestiniens est une recette éprouvée. « Et voilà où on se retrouve. » À cause des Arabes, des Arabes et des Arabes mais aussi des Arabes. « Le summum : il y a quand même un parti arabe israélien qui pendant la campagne électorale n’a pas eu un mot pour les Palestiniens. » En résumé, si les Palestiniens se font tuer, c’est la faute aux Palestiniens.

    Telerama, 12 mai 2021

    Etiquetes : France, islamophobie, xénophobie, extrême droite, généraux, voile,

  • Séparatisme : La droite sur le terrain de l’extrémisme

    Face aux manifestations de l’extrémisme islamiste, la droite sénatoriale joue la carte de la dureté extrême. A tel point que pour le sénateur Guillaume Gontard : «On ne distingue plus tellement ici ce qui distingue une droite radicalisée d’un Rassemblement national banalisé.»

    C’est son commentaire acerbe, alors que le Sénat a adopté le projet de loi confortant le respect des principes de la République, dit «loi Séparatisme» par 208 voix contre 109.

    Les élus de gauche se sont opposés aux amendements de la droite qui a frisé avec les thèses d’extrême droite. «La laïcité ne saurait justifier la stigmatisation de tant de musulmans, qui n’ont rien à voir avec l’islamisme radical», a ainsi estimé la sénatrice Ecologie-Les Verts Esther Benbassa. Pour elle, le ministre de l’Intérieur a créé «une brèche» avec son texte de loi, dans laquelle le Sénat s’est «engouffré». «Le texte stigmatise à un tel point qu’il sépare.

    C’est un texte qui sépare nos concitoyens», ajoute la présidente du groupe communiste, Eliane Assassi. Le sénateur communiste, Pierre Laurent, a reproché à la droite (majoritaire au Sénat) «toutes les surenchères sécuritaires, racistes, tous les amalgames qu’on a entendus tout au long du débat, et les amendements discriminatoires». Pour le sénateur écologiste Thomas Dossus, «la boîte à surenchère identitaire (…) a fait sauter un certain nombre de digues entre la droite et l’extrême-droite».

    Chez les centristes (alliés au parti présidentiel La République en marche) le compte n’y est pas : «Il y a eu quinze jours de séance où sont apparues tout un tas d’horreurs juridiques, de musées des horreurs. On nous a sorti tout ce qu’il y a de pire, et de médiatiquement pire» a ainsi estimé Loïc Hervé, sénateur UDI. «Nous avons assisté à une forme de législation par surenchère, une surenchère sécuritaire», s’est insurgé le sénateur centriste, Philippe Bonnecarrère, qui estime que certains mesures votées sont «clairement inconstitutionnelles».

    MOSQUÉES : LES SUBVENTIONS MUNICIPALES SOUS CONTRÔLE

    Le site internet de la chambre haute Public Sénat résume les dispositions dont leurs opposants estiment qu’elles «stigmatisent» les musulmans : «Les mesures adoptées au Sénat sont nombreuses. Les sénateurs ont notamment voté l’interdiction des signes religieux pour les accompagnateurs de sorties scolaires, l’interdiction du port du voile par les mineures dans l’espace public. Ils ont aussi interdit les drapeaux étrangers dans les mariages, ils ont adopté un amendement facilitant l’interdiction du burkini dans les piscines publiques. Autre mesure remarquée : le Sénat a voté l’interdiction des prières dans l’enceinte des universités.» Par ailleurs, «les sénateurs ont aussi voté un amendement interdisant le port du voile dans les compétitions organisées par les fédérations sportives.

    Pour lutter contre l’absentéisme scolaire, le Sénat a aussi voté la possibilité de suspendre les allocations familiales». Enfin, un amendement oblige les mairies à informer le préfet avant qu’une subvention ne soit versée à un lieu de culte, suite à l’affaire de Strasbourg où la mairie avait voté une subvention à la confédération islamique turque Millî Görüs jugée extrémiste (tout en étant légale). Pour les titres de séjour, ils pourraient être refusés au nom des valeurs de la République. Les sénateurs ont voté l’interdiction des listes «communautaristes» aux élections municipales. Pour en juger, les intitulés des listes électorales seront scrutés pour vérifier qu’ils ne remettent pas en cause «la laïcité».

    RETOUR SUR LES BANCS DES DÉPUTÉS

    Le ministre de l’Intérieur, qui défend le projet qu’il porte pour contrer les effets de l’islam radical sur la société, s’est pourtant montré circonspect : «Il faut être ni naïf ni excessif. C’est la position du gouvernement. Il y a eu des excès, et je les regrette, comme certaines dispositions contraires à la Constitution, contraires à l’expression religieuse. Et beaucoup de naïveté, considérant qu’avec des bons mots, cela permet de combattre l’hydre que nous combattons.» La loi adoptée par le Sénat va prochainement revenir sur les bancs de l’Assemblée nationale qui va certainement raboter quelques décisions avant la commission paritaire avec le Sénat qui produira le texte définitif. Entre-temps, la droite aura réussi à être plus jusqu’au-boutiste que l’extrémiste Rassemblement national. Lequel parti a d’ailleurs aidé au vote définitif par les députés de la tant décriée loi «Sécurité globale». La vie politique française penche de plus en plus vers les thèses droitières, face à une gauche dont les derniers retranchements humanistes sont pulvérisés, dans une ambiance portée par des médias plus ultra que jamais.

    LE VOILE ISLAMIQUE SUR LA SELLETTE

    Si la loi est votée par l’Assemblée nationale, dans l’espace public «le port de signes ou tenues par lesquels des mineurs manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit. Il y est également interdit le port par les mineurs de tout habit ou vêtement qui signifierait l’infériorisation de la femme sur l’homme». Pour le sénateur de l’Hérault Christian Bilhac, cet amendement se justifie : «Dans quelle mesure une République laïque peut-elle tolérer que des enfants manifestent des signes religieux au su et au vu de tout le monde ? Ce n’est pas aux parents d’imposer des dogmes aux enfants. Il est essentiel qu’il existe des espaces protecteurs pour ces derniers, vecteurs d’émancipation.»

    Par ailleurs, l’interdiction de signes religieux pour le personnel public «s’applique aux personnes qui participent, y compris lors des sorties scolaires, aux activités liées à l’enseignement dans ou en dehors des établissements, organisées par ces écoles et établissements publics locaux d’enseignement». Ceci concerne surtout les mamans voilées. «L’école est un lieu privilégié où dans la République laïque se joue le sens qu’on veut donner au commun», a justifié Bruno Retaillau, président du groupe Les Républicains (LR). Enfin, parmi les autres dispositions, un amendement «permet au règlement intérieur des piscines et espaces de baignade publique d’interdire le port du burkini».

    LA QUESTION DES DRAPEAUX ÉTRANGERS

    Les maires pourraient interdire les drapeaux étrangers dans la salle de mariage et aux abords de l’Hôtel de Ville. Pour la rapporteure LR du projet de loi, Jacqueline Eustache-Brinio, «la question de fond, c’est qu’est-ce que viennent faire des drapeaux dans un mariage ? On n’est pas au match de foot […] Les drapeaux, on ne les voyait pas il y a quelques années.

    Posons-nous la question : pourquoi ces drapeaux envahissent l’espace public ?» L’écologiste Esther Benbassa a ironisé : «On va interdire aux Algériens, aux Marocains… de se marier aussi ? […] Vous rejetez complètement des personnes qui font partie de notre Nation […] ».

    El Watan, 20 avr 2021

    Etiquettes : France, voile, Islam, séparatisme, droite extrême droite, Emmanuel Macron,

  • Les musulmans regrettent l’action française

    PARIS – À la fin du mois dernier, le Sénat français a adopté un amendement à un projet de loi sur la séparation qui interdit aux femmes de moins de 18 ans dans le pays de porter des vêtements religieux dans les lieux publics.

    Cependant, il ne peut pas encore être mis en œuvre car il nécessite le soutien des membres de l’Assemblée nationale, mais s’il est mis en œuvre, il verra le groupe interdit de porter le niqab ou le hijab en public.

    En vertu du deuxième amendement, les parents sont également interdits de participer aux visites et aux activités organisées par l’école avec leurs enfants s’ils portent des vêtements religieux.


    Le projet de loi visant à modifier la loi a été déposé par un groupe de sénateurs du Parti républicain conservateur (LR), du Parti démocrate européen et de l’Assemblée sociale dans la salle du Sénat.

    La nouvelle de la modification de la loi a non seulement mis en colère les musulmans en France et à l’étranger, mais les non-musulmans en France ont également exprimé leur mécontentement via Twitter.

    Les critiques soutiennent que le projet de loi est une forme de discrimination et vise environ 5,7 millions de musulmans en France, le plus grand d’Europe.

    En attendant, le port du burkini, qui est un maillot de bain qui couvre tout le corps des femmes, sera également interdit dans les piscines du pays.

    Le portail d’information marocain World News a cité un influenceur ou «influenceur» d’origine franco-marocaine, Hanan Houachmi, qui a rapporté que la femme ne comprenait pas que la robe des femmes était toujours un gros problème dans un pays développé en 2021.

    Il y a dix ans, le gouvernement français a déclenché une controverse en adoptant une loi interdisant aux femmes musulmanes de porter le niqab ou le purdah.

    Ironiquement, le port du voile est obligatoire dans un certain nombre d’endroits en France même s’il couvre presque tout le visage d’un individu comme le niqab.

    La question d’une interdiction d’usure qui couvre tout le visage en France n’est pas une nouveauté puisqu’elle est mise en œuvre depuis 2010 lorsque le pays était sous le régime de l’ancien président Nicolas Sarkozy.

    À cette époque, il a également infligé une amende de 150 euros (738 RM) à une femme qui portait des vêtements qui couvraient tout son visage.

    La France a insisté sur l’interdiction du port ostensiblement pour des raisons de cohésion sociale et de sécurité.

    Le 23 octobre 2018, le Comité des droits de l’homme des Nations Unies (ONU) a toutefois déclaré que l’interdiction de porter des vêtements couvrant tout le visage dans les lieux publics en France est une violation des droits à la liberté des femmes musulmanes.

    Le Sénat semble avoir ignoré l’interdiction car il a encore adopté le projet de loi controversé introduit sur les principes de la République française et les efforts visant à empêcher l’idéologie radicale de continuer à se répandre dans le pays.

    Le président français Emmanuel Macron a également estimé que le port du hijab n’aurait pas respecté les valeurs de la vie publique du peuple.

    Depuis 2004, le pays a également interdit le port du foulard et du niqab dans les écoles publiques.

    À cet égard, de nombreux partis ne considèrent pas la France comme un pays libéral car elle interdit uniquement le port du foulard, elle montre au contraire l’existence de l’islamophobie dans le pays.

    Depuis 2015, le sentiment anti-islamique est en hausse suite à une attaque contre le bureau du magazine satirique Charlie Hebdo à Paris qui a tué 12 personnes pour avoir publié brutalement des caricatures du prophète Muhammad SAW l’année dernière.

    L’incident a été l’un des incidents impliquant des radicaux qui ont inquiété le gouvernement français.

    Mercredi, le Sénat a également approuvé l’interdiction d’effectuer des prières sur des terrains universitaires dans le cadre d’un projet de loi sur la ségrégation visant la population musulmane du pays.

    Le conseil a également interdit la tenue d’activités religieuses à l’université parce qu’il était allégué que cela perturberait les activités d’apprentissage sur le campus.

    Si le ministre de l’Education nationale, Jean-Michel Blanquer s’est opposé à la mise en œuvre de l’interdiction, celle-ci a tout de même été approuvée par le Sénat, montrant ainsi clairement la menace croissante de l’islamophobie en France.

    Sinar Harian, 11 avr 2021

    Etiquettes : France, loi de la séparation, nikab, hijab, burqa, Islam, islamophobie, voile,