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  • Le citoyen et la force du changement

    Le citoyen et la force du changement

    Algérie, élections locales, vote – Le citoyen et la force du changement

    Aujourd’hui 27 novembre c’est jour de vote. Les Algériens sont appelés à renouveler les Assemblées locales, APC et APW. Comme pour la Constitution, l’APN, encore une fois la parole revient aux citoyens pour exercer leur droit démocratique et choisir ceux et celles qui auront à gérer leurs affaires locales.

    Ce processus démocratique lancé par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, depuis son arrivée aux affaires émane de cette conviction profonde de mettre à exécution l’une des principales revendications du Hirak, demandant le retour au peuple dans le choix de ses représentants et de rompre, à tous les niveaux, avec les anciennes pratiques de l’ancien régime combattues par tout un peuple dans une mobilisation unique en son genre dans le monde et exprimée un certain 22 février 2019, et qui allait changer la destinée du pays mettant un terme à une longue dérive menée et orchestrée par des forces extra constitutionnelles.

    Le peuple est aujourd’hui maître de son destin, et en ce 27 novembre, c’est à lui que revient la décision finale de plébisciter ou de retoquer ceux qui se présentent pour avoir à gérer la gestion locale de ses mairies et APW. Dans une opération démocratique de plus en plus transparente et débarrassée du poids de la cooptation et de l’argent sale, le citoyen redevient l’acteur majeur et central dans le choix des élus.

    Un changement qui nous amène à parler du taux de participation qui pèse grandement dans la légitimité des nouveaux élus qui auront, dans le cas d’une participation élevée, les coudées franches pour mener à bien leurs programmes, et contribuer de manière effective dans le changement voulu par la population.

    Car l’objectif dans toute l’opération est de rectifier et centrer le travail des nouveaux élus sur la seule satisfaction des attentes du citoyen, en commençant par un rendement meilleur des services de l’état civil, à assurer un environnement sain et une hygiène impeccable des rues et artères, à assurer un suivi constant de l’ état des routes, et de bien d’autres secteurs relevant de la responsabilité directe des élus locaux.

    Des changements donc importants pour assurer un cadre de vie meilleur pour le citoyen. Mais ceci ne peut se réaliser que par l’engagement total de ce même citoyen, qui a l’occasion dès ce samedi de pousser vers ces objectifs. Un engagement qui aura toute sa force et sa signification par une participation à la hauteur de cet important événement que sont les élections locales.

    Par Abdelmadjid Blidi

    Ouest tribune, 27/11/2021

    Mohamed Charfi, président de l’ANIE: «Les voix des électeurs seront préservées»

    Le citoyen est libre de choisir son candidat que ce soit pour les élections présidentielles, législatives ou locales.
    C’est ce qu’a indiqué jeudi dernier le président de l’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), Mohamed Charfi.

    L’ANIE garantit aux électeurs de choisir librement leurs candidats, a rassuré le président de l’ANIE qui a affirmé que les voix des électeurs seront préservées lors des élections locales de ce samedi.
    «L’Algérie nouvelle était fondée sur le libre choix du peuple de ses représentants aux Assemblées élues, rassurant les électeurs, que leurs voix seront préservées» lors des élections qui auront lieu aujourd’hui.

    Intervenant lors de sa visite au centre de «Abderrahmane Kahouadji» à Oued Koriche et au centre «Mohamed Khemisti» de Chéraga (Alger) pour s’enquérir des préparatifs du scrutin du 27 novembre courant, M. Charfi a indiqué dans une déclaration à la presse que «l’Algérie nouvelle est fondée sur le libre choix par le peuple de ses représentants». Il a affirmé que ce processus a été entamé par l’élection du président de la République et le Parlement. «Nous avons amorcé notre parcours par l’élection d’un Président légitime puis un Parlement libre et enfin des Assemblées locales et de wilayas gérées par les élus du peuple», a-t-il soutenu. Pour M. Charfi, «l’ANIE a veillé à préserver la Amana depuis l’élection présidentielle de 2019».

    Par ailleurs, l’intervenant a mis en avant le rôle des élections locales dans l’édification des institutions de la République. Il a ainsi insisté sur l’importance des élections locales dans le processus d’édification institutionnelle de la nouvelle étape que traverse l’Algérie, estimant que «la préservation de cet objectif escomptés par l’ANIE».
    Concernant le volet lié à la préparation de l’opération de vote, il a affirmé que des moyens matériels et techniques ont été mis en place. «Des capacités matérielles et techniques qui ont été mobilisées dans le cadre des préparatifs des centres et bureaux de vote», a-t-il fait savoir. Il a cité notamment le respect du protocole sanitaire, soulignant «les qualifications des encadreurs et leur maîtrise des procédures».

    À une question pour connaître ses prévisions sur le taux de participation aux élections locales anticipées d’aujourd’hui, M. Charfi table sur une forte participation. Il a évoqué certains indicateurs qui pourraient être derrière la forte participation des électeurs tels que la concurrence entre les candidats et la prise de conscience chez les citoyens pour choisir librement leurs représentants. «Tous les indicateurs dont la forte participation pendant la période de révision exceptionnelle des listes électorales, dénotent d’une forte participation en plus de la concurrence entre candidats. Il y a aussi une prise de conscience chez les citoyens quant à la nécessité de choisir qui devra les représenter», a-t-il déclaré. Le président de l’ANIE a affirmé, dans le même contexte, que «la nouvelle génération aspire à ce que la nouvelle Algérie soit à la hauteur du respect des droits et libertés des citoyens».

    Pour ce qui est de sa sortie dans la capitale, M. Charfi a inspecté deux centres de vote. Il a écouté, à cette occasion, des explications sur les mesures prises pour assurer le succès du scrutin, et a donné des instructions concernant les règles à suivre en matière de pratiques et de protocole sanitaires. Il a appelé les acteurs impliqués dans ce contexte à «faire preuve de responsabilité et préserver la Amana».
    Samir Hamiche

    Ouest Tribune, 27/11/2021

    #Algérie #Elections_Locales #Vote

  • Algérie : Début du vote dans les bureaux itinérants

    Algérie : Début du vote dans les bureaux itinérants

    Elections locales, municipales, vote zones rurales – Algérie : Début du vote dans les bureaux itinérants

    Les opérations de vote ont débuté, hier à 8h, au niveau des bureaux de vote itinérants déployés dans les zones enclavées des wilayas du Sud, dans le cadre des élections locales (APC-APW) du 2 novembre 2021.

    Concernés par un avancement réglementaire de 72 heures de la date du scrutin, plus d’une cinquantaine de ces bureaux itinérants sont déployés à travers les zones éparses et enclavées des wilayas d’Ouargla (6), Tindouf (10), Tamanrasset (19), Illizi (9), Djanet (9) et Béchar (2), pour permettre aux électeurs et électrices portés sur leurs listes d’accomplir leur devoir électoral dans de bonnes conditions, selon les données des délégations locales de l’Autorité nationale indépendante des élections (Anie).

    Dotés de tous les moyens nécessaires et accompagnés notamment d’observateurs, des représentants des listes de candidature, en plus de la couverture sanitaire et sécuritaire, les bureaux sont ouverts pour accueillir leurs premiers électeurs, dans le strict respect du protocole sanitaire de prévention contre la pandémie du coronavirus.

    Par : RACIM NIDAL

    Le Midi libre, 25/11/2021

    #Algérie #Elections_locales

  • Algérie : Un vote et de nombreuses attentes

    Législatives anticipées: Un vote et de nombreuses attentes

    par R. N.

    Ce sont 24.425.187 électeurs dont 23.522.322 inscrits dans les circonscriptions de l’intérieur du pays qui sont appelés à se rendre, aujourd’hui, aux urnes pour élire les 407 députés de l’Assemblée Nationale Populaire pour un mandat de cinq ans.

    Parmi cette masse d’électeurs, 902.865 sont recensés au niveau de la Communauté nationale à l’étranger et dont le vote a commencé hier à travers 357 bureaux répartis sur 4 zones. En outre, plus de 2.000 électeurs votent depuis 2 jours dans les 139 bureaux itinérants qui sillonnent le sud du pays et ses régions enclavées.

    Ces chiffres ont été rendus officiellement publics par l’ANIE, l’Autorité nationale indépendante des élections, après «examen des recours». Appelés à voter dans 61.543 bureaux répartis sur 13.000 centres, les électeurs devraient pourvoir les sièges de l’hémicycle du boulevard Zighout Youcef pour une 9ème législature après dissolution, en février dernier, par décret présidentiel de celle élue en 2017. La nouvelle assemblée devra représenter 58 circonscriptions électorales (contre 48 auparavant), en comptant depuis le début de l’année en cours, après leur promotion en nouvelles wilayas, de 10 circonscriptions administratives, en plus des 4 zones pour le vote de la Communauté nationale établie à l’étranger.

    A ces législatives anticipées participent 28 partis politiques avec 646 listes constituées de 10.468 candidats, soit moins que les Indépendants qui ont présenté 837 listes de 12.086 candidats.

    Une tendance qualifiée par l’APS d’«inédite qui dénote, selon des observateurs, la volonté de la société civile de jouer un rôle plus actif au sein des institutions». L’ANIE a, par ailleurs, noté que «plus de 13.000 jeunes sont candidats à ces élections aux côtés de 8.305 femmes. «Le nombre de candidats de niveau universitaire atteint, quant à lui, 19.942, soit 74 % de l’ensemble des candidats», a relevé le président de l’ANIE, Mohamed Charfi, estimant que «ce fait indique que la prochaine APN connaîtra une véritable dynamique». Il a en même temps indiqué que «les moins de 40 ans représentent au moins 65 % des candidats, et que son instance a dénombré 309 listes dont les candidats sont à 100% universitaires et une liste 100% femmes»

    Les promesses et assurances de l’ANIE

    Charfi s’est «félicité du déroulement de la campagne électorale sans incidents, une campagne au cours de laquelle les intervenants ont insisté sur la réhabilitation de l’APN dans son rôle de législateur, de promoteur du développement économique et de porte-voix des préoccupations des citoyens».

    Chargé de superviser le processus électoral de bout en bout, l’ANIE a reçu, jeudi dernier, en son siège établi à Club des Pins, la visite du président de la République lors de laquelle il a déclaré aux médias que «le citoyen sera souverain dans le choix de ses représentants à la prochaine Assemblée populaire nationale». Il a affirmé que «les urnes trancheront et conforteront le choix du peuple», ajoutant que «l’ère des quotas est révolue, maintenant que les lois régissant le processus électoral sont respectées, conformément à la Constitution et à la nouvelle loi organique sur les élections, et ce pour asseoir une nouvelle ère en Algérie conformément aux engagements». Le président de la République a donné des directives à l’effet, note l’APS, de «veiller à la protection des voix des Algériens, et opérer la rupture avec les anciennes pratiques, de nature à entamer la confiance du citoyen en ses institutions». Cette échéance est-il rapporté au nom du président de la République «offre, pour la première fois, l’opportunité aux jeunes et aux candidats aux finances limitées, de représenter le peuple, notamment après que le processus électoral a été mis à l’abri de l’argent, sale ou pas, ce qui garantit une véritable représentation du citoyen». Selon les médias, le président de la République a, en outre, souligné à l’adresse des responsables de la salle des opérations de l’ANIE que «vous êtes les garants de la confiance que placera le citoyen en ses institutions à l’avenir», tout en rappelant qu’il avait «entamé pour une première étape, le renouvellement de l’Institution législative qui sera suivi des élections des assemblées communales et de wilayas, des instances très proches du citoyen». Charfi lui a assuré que «l’ANIE veille à ce que toutes les conditions soient réunies pour permettre aux citoyens d’accomplir et de s’acquitter de leur devoir électoral dans un climat de quiétude, le jour du scrutin, pour lequel 1,2 milliard de bulletins de vote ont été imprimés et acheminés vers les bureaux de vote». Il a noté qu’ «il faut que les Algériens puissent voter là où ils se trouvent. C’est une véritable gageure, et nous avons accompli un formidable travail».

    Dans un autre rendez-vous médiatique, le président de l’ANIE a fait savoir que l’encadrement du dispositif électoral est constitué de 600.000 membres. «Les personnes qui encadrent le dispositif électoral doivent répondre à des conditions morales, techniques et juridiques particulières. C’est dire que leur choix et la vérification de tous les facteurs est une opération très délicate», a-t-il assuré.

    «L’armée s’abstient de s’immiscer dans tout processus électoral»

    Selon le président de l’ANIE, «un total de 10.000 encadreurs de bureaux de vote qui seront chargés de former les autres membres ont bénéficié d’une formation, lors de la première session tenue par visioconférence».

    Avant sa visite au siège de l’ANIE, le président de la République a réuni, mardi dernier, le Haut Conseil de sécurité pour «l’évaluation des préparatifs des élections législatives». A cette occasion, il a affirmé que «toutes les garanties constitutionnelles, juridiques et réglementaires sont réunies pour protéger la volonté populaire et la régularité de l’opération électorale, en concrétisation des dispositions des articles 7 et 8 de la Constitution». Il a en même temps donné instruction au ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du Territoire et aux responsables des corps de sécurité «de sécuriser l’opération électorale, notamment les bureaux de vote, conformément aux dispositions de la loi régissant et encadrant les élections qui garantit à l’électeur la liberté de vote et criminalise toute atteinte à l’exercice de ce droit consacré par la Constitution». Dans son numéro paru la semaine dernière, la revue ‘El Djeich’, porte-voix officiel de l’état major de l’ANP, a affirmé dans son éditorial que : «l’Armée nationale populaire est une armée républicaine qui continuera, à tout jamais, de s’acquitter de ses missions constitutionnelles (…) en s’abstenant ainsi de s’immiscer dans tout processus électoral», ajoutant que «son unique rôle consistera à réunir les conditions idoines à même d’assurer son déroulement en toute sécurité et permettre ainsi à notre peuple d’exprimer librement et en toute transparence, son choixé».

    Il est rappelé que «ces élections législatives sont régies par la loi organique relative au régime électoral, modifiée et complétée, dont les nouvelles dispositions instaurent un nouveau mode de scrutin à savoir le scrutin de liste ouverte à la proportionnelle avec vote préférentiel sans panachage, qui donne lieu à une répartition des sièges proportionnelle au nombre de voix obtenues par chaque liste avec application de la règle du plus fort reste. Dispositions qui permettent aux électeurs de choisir les candidats, contrairement au scrutin à liste bloquée ou liste fermée dans lequel les électeurs ne peuvent pas modifier la composition et l’ordre des candidats sur une liste». Un mode qualifié par le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, de «tournant» et de «changement radical par la voie pacifique et institutionnelle». Il a estimé que «la loi organique relative au régime électoral se distingue également par rapport aux précédentes par la limitation des mandats parlementaires à deux et encourage la participation des jeunes à la vie politique». Elle entend, a-t-il affirmé «réhabiliter le mérite et surtout éloigner l’argent de toute influence sur le libre choix des électeurs».

    «Réunir les Algériens par delà les différentes idéologies»

    Charfi a déclaré dans cet ordre d’idées que «lors de l’opération du traitement des dossiers de candidatures, l’ANIE était capable, à la fois, d’écarter toute tentation de quotas, et en même temps de combattre l’argent sale, tel que prévu par la loi dont les dispositions sont claires en incriminant la notoriété de fréquentation des milieux de l’argent sale». Il a rappelé que «la Charte d’éthique des pratiques électorales signée par les représentants des partis politiques et des listes d’indépendants, au lancement de la campagne électorale, a donné ses fruits, le discours politique a évolué. Il y a du respect entre les candidats et aucun dérapage n’a été relevé». Il a soutenu ainsi que «nous avons constaté une évolution très positive sortant de la logique de négociation à la logique de dialogue, ce qui ouvre une fenêtre sur les perspectives de construction d’un consensus national autour du projet de société qui doit réunir tous les Algériens par delà les différences idéologiques, religieuses et ethniques». En mettant en avant «l’engouement constaté pour les candidatures aux législatives anticipées», il a promis que «le taux de participation au scrutin du 12 juin sera plus important par rapport à celui enregistré lors du référendum sur la révision de la Constitution». Interrogé sur le délai pour l’annonce, par son instance, des résultats du scrutin, Charfi a souligné qu’ «une déclaration concernant le paysage politique pourrait être faite au bout de 4 à 5 jours» parce que, a-t-dit, «le mode de comptage des voix est plus complexe avec le nouveau mode de scrutin retenu dans la nouvelle loi portant régime électoral». Il avertit que «cela ne peut pas se faire en 24 heures. On ne peut pas avoir les résultats ni le lendemain, ni le surlendemain».

    Il a toutefois assuré que «la meilleure garantie de transparence du scrutin du 12 juin reste le contrôle exercé par la société, les partis politiques, et les Indépendants dont des représentants seront présents dans tous les bureaux de vote, pour la première fois, des représentants de partis politiques et de listes des indépendants seront présents, dans les commissions de wilayas pour assister au contrôle ultime qui permettra d’arrêter la liste des membres du Parlement». Il a fait savoir que «ces représentants recevront, en plus, des copies des PV de dépouillement au niveau des bureaux de vote, et des copies de PV de centralisation au niveau des commissions communales et de wilaya».

    Au passage, il est noté qu’après son amendement le 1er novembre 2020, la Constitution stipule dans son article 103 que «le gouvernement est dirigé par un Premier ministre lorsqu’il résulte des élections législatives une majorité présidentielle et par un Chef du gouvernement lorsqu’il en résulte une majorité parlementaire».

    Le Quotidien d’Oran, 12 juin 2021

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  • Algérie : Les urnes de la citoyenneté

    La bataille de la confiance et de la légitimité est plus que jamais au cœur des urnes du changement. Aujourd’hui, plus de 24 millions de citoyens sont appelés à trancher en toute liberté sur le choix des candidats les plus méritants. Il s’agit fondamentalement de garantir, pour la première, une représentativité réelle qui ne doit absolument rien aux pratiques révolues du clientélisme, du sectarisme et du tripatouillage des urnes. Dans une compétition plurielle et à chances égales, les valeurs d’intégrité, de transparence et d’impartialité dictent le retrait du gouvernement de toutes les activités sur terrain pour mieux conforter le rôle central de l’Autorité nationale indépendante des élections aux missions constitutionnelles renforcées en matière d’organisation, de surveillance et de contrôle des sources de financement.

    Cette indépendance est garantie par le président de la République engagé dans le respect total de la Constitution et soucieux de réunir toutes les conditions juridiques et matérielles pour protéger le vote citoyen libre et l’expression démocratique des électeurs. «Vous êtes les garants de la confiance que placera le citoyen en ses institutions», a souligné le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en visite, à la veille du scrutin, au siège de l’Anie, à l’invitation de son président Mohamed Charfi.

    Le sursaut démocratique et patriotique, imposé par les défis du nouveau monde impitoyable, est une exigence à portée d’un scrutin régulier et intègre. Il y a 5 jours, du Sud profond aux représentations consulaires, la caravane du changement est partie pour consolider les bases de la nouvelle Algérie de la citoyenneté et de la compétence portée par une jeunesse et la société civile en acteurs incontournables. Les signes du renouveau sont perceptibles dans l’engouement des jeunes, la place prédominante des candidats indépendants et la participation de 28 partis lancés dans la course aux 407 sièges. A l’exception des apôtres de la violence et d’une infime partie d’une opposition, accrochée aux chimères d’une transition, la majorité active participe au changement pacifique par les urnes et au renforcement du front interne.

    Au lendemain du scrutin, la mobilisation citoyenne sonnera le glas des cercles des revanchards de tous bords, de la haine et de la discorde. Place donc à la nouvelle Algérie bien au-dessus des agitations stériles et des velléités de déstabilisation.

    Horizons,11 juin 2021

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  • Algérie : L’urne, seul arbitre

    Les législatives anticipées du 12 juin représentent une autre étape importante dans le processus de parachèvement de l’édifice institutionnel du pays.

    Le président de la République a garanti l’intégrité et la transparence du scrutin dans l’égalité des chances, consacrées par la Constitution du 1er novembre 2020 et la nouvelle loi organique relative au régime électoral qui a aboli des pratiques malsaines, le système des quotas, de la tête de liste presque institutionnalisée et l’intrusion de l’argent sale.
    Un financement occulte qui a scandalisé l’opinion, suborné les consciences et quasiment rendu caducs des rendez-vous électoraux qui s’étaient singularisés par leur irrégularité. Convaincus aujourd’hui par une réhabilitation significative de l’acte de voter, responsables de partis politiques, candidats des listes indépendantes et analystes politiques réaffirment la nécessité d’accorder la primauté des urnes pour asseoir les bases de l’État de droit. Les électeurs ont l’occasion de consolider le changement escompté qui scellera définitivement le destin de l’ancien régime, avec l’avènement d’un système politique et institutionnel crédible, affranchi du carcan d’institutions non représentatives, fruit de deux décennies de présidentialisme outrancier, voire autocratique.

    Plus que jamais, les citoyens vont peser de tout leur poids en assumant leur responsabilité et leur devoir à travers les élections, en vue de mettre l’Algérie à l’abri des dangers qui risquent de la menacer, de l’engager sur les sentiers aventureux de la déstabilisation, en portant atteinte à son unité nationale. Tout cela, dans un monde globalisé où les conflits d’intérêts géostratégiques, la reconquête d’espaces vitaux, l’expansionnisme tous azimuts ne sont pas une vue de l’esprit ni un épouvantail que l’on brandit. C’est là une vérité qu’il faut rappeler sans cesse.

    Le ministre de la Communication, porte-parole du gouvernement, Ammar Belhimer, a affirmé, dans un entretien au quotidien Africa News, que l’échéance du 12 juin sera une des phases décisives dans le parcours d’édification de l’Algérie nouvelle.

    La mission des futurs députés sera loin d’être une sinécure ou une simple formalité politique, au regard des nombreux défis qu’ils doivent honorer.

    Le paysage politique n’a plus d’autre choix que de voir émerger une nouvelle génération d’hommes politiques, qui tirent leur légitimité non seulement des urnes, mais aussi de la confiance placée en eux par les citoyens.

    Les futurs députés vont devoir redorer le blason d’une Assemblée populaire nationale qui soit en phase totale avec ses missions constitutionnelles, rétablir le contact avec les citoyens par un véritable travail de proximité, restaurer une confiance qui s’était beaucoup affaiblie pour des raisons que tout le monde connaît.

    Le peuple est lassé de voir un hémicycle fréquemment déserté par des députés vivant déconnectés des réalités quotidiennes.

    Il revendique des Assemblées élues qui sachent faire bouger les lignes, proposer des solutions efficaces aux problèmes, et non pas se contenter de discours creux.

    EL MOUDJAHID, 01 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives: superstition, religion et “baraka”

    Par Aziza Mehdid

    La campagne électorale en prévision des législatives du 12 juin se poursuit pour son 5e jour avec son lot de sorties «insolites» des candidats, lesquels s’efforcent, par tous les moyens, de séduire les électeurs et de les convaincre de leur accorder leurs voix le 12 juin prochain.
    La concurrence entre les listes partisanes et indépendantes, frôlant les 1 500 listes, fait jaser au point que les candidats en lice versent dans la superstition et la “baraka” par le biais de leur numéro d’identification électorale. Les chiffres deviennent, aux yeux des candidats, une source de «bénédiction» et de «bon présage» pour remporter la bataille électorale. Certainement pas les programmes ou les idées.

    Le Front de libération nationale (FLN), identifié par le numéro 7, n’a pas hésité à user de la religion pour faire la promotion de ses listes. Selon son secrétaire général, Abou El-Fadl Baâdji, le numéro 7 est «porteur de bénédiction au vu de la signification sacrée de ce numéro dans le saint Coran», a-t-il estimé, citant les sept cieux et certains rituels du pèlerinage contenant ce chiffre. Baâdji y voit, lors d’un meeting populaire tenu ce lundi à Médéa, un «signe précurseur» pour l’ancien parti unique, qui affiche ouvertement son ambition «éternelle» de s’imposer à la prochaine législature.
    «Le FLN a été créé pour gouverner et nous sommes créés pour régner», a-t-il lancé à l’adresse de l’assistance, non sans jouer la carte historique du parti en rappelant que «le Front de libération national a construit l’Etat algérien».

    Le FLN, qui a dû traverser, ces dernières années, une période très mouvementée, laquelle a atteint son apogée lors du Hirak du 22 février 2019, tente aujourd’hui de redorer son blason et de se tenir droit dans ses bottes lors de cette bataille électorale. Son SG a affirmé que «le parti se remet progressivement après avoir été accaparé par la issaba» et qu’il est décidé à «se renouveler et ne pas se dissiper».

    Pour sa part, le Front de la justice et du développent (FJD) d’Abdellah Djaballah n’a pas manqué, lui aussi, l’occasion de trouver, dès le début de la campagne électorale, une interprétation «positive» à son identifiant national, le numéro 14. Selon le président du Conseil consultatif national du FJD, Lakhdar Benkhellaf, ce chiffre est attribué à la Protection civile, ce qui fait du FDJ, selon lui, «le protecteur de ces élections et le futur sauveur du pays du gang et de ses appendices !».
    Lors de ses sorties sur le terrain effectuées dans les différentes wilayas, le cadre dirigeant du parti islamiste a invité les citoyens à voter pour sa formation politique, mettant en exergue le slogan de leur campagne électorale inspiré, semble-t-il, de l’un des leitmotivs phares du mouvement populaire du 22 février, à savoir «le pouvoir est au peuple».

    Toujours dans le cadre des sorties inédites des partis politiques exploitant leur numéro d’identification pour se lancer dans «la superstition politique», le Front de la bonne gouvernance, de Aïssa Belhadi, préfère «les envolées lyriques» en faisant le lien entre son identifiant 22 et des évènements historiques et symboliques ayant marqué la mémoire collective nationale pour la postérité.

    A en croire les déclarations de Belhadi, ce chiffre rappelle le groupe des 22 ayant planifié la révolution nationale de 1954 ou encore le 22 février, date du déclenchement du mouvement populaire de 2019. «Parmi les significations symboliques du numéro 22, on peut constater le groupe des 22. Grâce à ce groupe, la Révolution a vu le jour et nous jouissons aujourd’hui de l’indépendance, il y a aussi le Hirak béni et authentique, lequel a eu lieu le 22 février», a indiqué le secrétaire général du Front de la bonne gouvernance lors de ses rencontres avec les citoyens.

    Autant dire que la campagne électorale n’en est qu’à son 5e jour et beaucoup reste à faire pour les prétendants à la prochaine Assemblée populaire nationale afin que l’argumentaire présenté soit «plus convaincant». Seuls les jours à venir vont révéler quels modes de communication et quels procédés politiques de persuasion seront mobilisés par les candidats.

    Le Jeune Indépendant, 24 mai 2021

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  • Algérie: Espoir et avenir meilleur

    A l’heure où l’humanité tout entière est confrontée à une crise économique sans précédent découlant de la plus féroce des pandémies, le coronavirus (Covid-19), au moment précis où l’Algérie entame sa phase de redressement à travers une certitude politique inédite à satisfaire aux exigences du peuple pour le changement et son impact sur la vie de la nation, l’accompagnement du réveil populaire après deux décennies de suite de marginalisation démocratique. C’est encore le soutien et la protection de l’ANP depuis le début de la crise qui est de mise pour accompagner avec davantage de détermination le peuple pour faire émerger la nouvelle République, au moment même où la campagne électorale des législatives est entamée, voilà encore des parties étrangères et des médias à la solde qui se fourrent le nez dans les affaires internes du pays, qui se permettent des attaques une fois de plus contre le peuple algérien et ses institutions démocratiques, sur la base d’accusations « misérables et fausses ». Un exceptionnalisme pervers
    qui cible l’Algérie pour des desseins géopolitiques inavoués et répondant à un certain agenda visant la déstabilisation de la région et mettant en avant un vouloir pressant de dislocation de la société algérienne et les attaques répétées contre la démarche volontariste des pouvoirs publics à moraliser la vie publique et politique.

    Le commun des citoyens aura compris de lui-même en suivant cette conspiration contre le pays qu’il ne s’agit pas de l’appréciation propre d’une partie mais d’une  » dictée  » qui est soufflée et reçue dans le but d’être à l’affut des moindres initiatives louables des institutions de la République, l’institution militaire en singulier.

    Le Haut commandement de l’ANP a de tout temps mis en garde contre les ennemis de la Nation, rappelant à chaque occasion avec force détail que  » l’Algérie a des ennemis, qui la guettent, font douter de ses réalisations et tentent de saisir toute opportunité pour bondir contre elle ce n’est guère par spéculation démagogique où exagération mais, c’est bel et bien une réalité visible que nul ne peut ignorer, hormis un ingrat flagorneur « .

    Ces derniers temps, les aboiements se sont intensifiés à travers des attaques et des tribunes subversives contre la stabilité retrouvée de l’Algérie, contre la cohésion nationale, contre les élections législatives du 12 juin prochain, contre les institutions républicaines de l’Etat et par conséquent contre la Patrie elle-même dans l’unique but de provoquer un climat socio-politique délétère, malsain et pour certain de tenter de dévier le Hirak originel vers une désobéissance civile aux conséquences graves et dont les commanditaires se trouvent ailleurs mais présents en Algérie à travers des aventuriers prêts à tout… Il y a aussi les réseaux sociaux, la chaîne de télévision El-Magharibya qui sont devenus un  » foyer  » pour beaucoup de traîtres et quelques ignorants qui déforment les faits, créant des mensonges, fabriquant des scénarios et s’attaquant, sans aucune raison, à toute initiative et aux bonnes intentions émises par l’Etat.

    Des individus, des opportunistes parasitaires qui agissent sous la devise travestie de  » l’action des droits de l’Homme « , vivant outre-mer et à l’intérieur du pays, prétendant détenir des solutions à tous les problèmes et les dilemmes et avoir raison sur tout. Ces individus ont fermé les yeux sur toutes les mesures prises par l’Etat algérien dans plusieurs domaines, préférant jouer aux  » aveugles  » et opter pour la politique de l’Autruche. Ces mesures étant prises dans l’intérêt du peuple ont obtenu ainsi la pleine adhésion de ce même peuple, ouvrant ainsi les portes de l’espoir et d’un avenir meilleur.
    B. C.

    Le Maghreb, 24 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives du 12 juin : Un dispositif juridique pour assurer le déroulement normal du scrutin

    Un dispositif juridique a été mis en place pour lutter contre toute infraction visant à perturber le déroulement normal du scrutin à l’occasion des législatives du 12 juin prochain et pour garantir « l’exercice libre du droit électoral par les citoyens », prévoyant des peines de quelque mois jusqu’à 20 ans de réclusion, notamment pour les actes de destruction ou d’enlèvement des urnes.

    Concernant ces deux infractions, notamment la destruction de l’urne à l’occasion d’un scrutin et l’enlèvement de l’urne contenant les suffrages émis et non encore dépouillés, ces actes sont passibles de l’emprisonnement de cinq (5) ans à dix (10) ans et d’une amende de 100.000 DA à 500.000 DA, selon les articles 297 et 298 de la loi organique portant régime électoral.

    Les deux articles prévoient que, dans le cas où ces deux infractions ont été commises par un groupe de personnes et avec violence, la peine sera doublée et va de dix (10) ans à vingt (20) ans de réclusion, assortie d’une amende de 500.000 DA à 2.500.000 DA.

    L’article 299 de la même loi stipule que les membres du bureau de vote ou agent de l’autorité requis à la garde des bulletins dépouillés, qui seraient rendus coupables d’atteinte au déroulement du scrutin, encourent une peine de 5 à 10 ans de prison.

    La loi organique portant régime électoral prévoit aussi, dans son article 300, des sanctions contre toute tentative d’influencer le vote d’un ou de plusieurs électeurs, « par dons ou promesses de dons en argent ou en nature, par des promesses de faveur d’emplois publics ou privés ou d’autres avantages particuliers ».

    L’article 302 précise que « quiconque, par menace contre un électeur, soit en lui faisant craindre de perdre son emploi ou d’exposer à un dommage sa personne, sa famille ou ses biens, l’aura déterminé ou aura tenté d’influencer son vote, est puni d’une peine d’emprisonnement de trois (3) mois à une année et d’une amende de 3.000 DA à 30.000 DA », ajoutant que la peine est portée au double lorsque ces menaces sont accompagnées de violences ou de voie de fait.

    Toute personne ayant financé ou bénéficié d’un financement en violation des dispositions de la présente loi est punie de un (1) à cinq (5) ans de prison, comme le stipule l’article 288, ainsi que l’utilisation des biens ou moyens de l’administration ou des biens publics au profit d’un parti politique, d’un candidat ou liste de candidats qui est punie d’une peine allant jusqu’à six (6) ans de prison.

    La même loi prévoit également des sanctions pénales dans ses articles 276 et 277, allant jusqu’à trois (3) de prison contre tout personne s’opposant, entravant ou s’abstenant « volontairement à exécuter les décisions de l’Autorité indépendante », ajoutant que tout outrage à l’égard des membres de l’ANIE est passible des sanctions prévues à l’article 144 du code pénal.

    Ainsi, selon les dispositions de la nouvelle loi électorale, si les infractions contenues dans articles 287, 291, 293, 295 et 297 sont commises par les candidats aux élections, la peine est doublée.

    Quant aux députés, membres du Conseil de la Nation, des élus aux assemblées locales (APC, APW), ils perdent leurs sièges en cas de condamnation pour les actes prévus dans les dispositions de la loi organique portant régime électoral.

    L’article 310 souligne que « toute condamnation prononcée par l’instance judiciaire compétente, en application de la présente loi organique, ne peut, en aucun cas, avoir pour effet l’annulation d’une élection régulièrement validée par les instances compétentes, sauf lorsque la décision de justice comporte une incidence directe sur les résultats de l’élection ou que la condamnation intervient en application des dispositions de l’article 297 de la présente loi organique ».

    L’inscription sur plus d’une liste électorale sous de faux noms ou de fausse qualité, ou dissimulant une incapacité prévue par la loi est punie d’emprisonnement de trois (3) mois à trois (3)ans, tout comme la délivrance ou la production frauduleuse d’un certificat d’inscription ou de radiation des listes électorales, même une tentative, est sanctionnée d’une peine allant de six (6) mois à trois (3) ans.

    Toute personne qui aura entravé les opérations de mise à jour des listes électorales, détruit, dissimulé, détourné ou falsifié des listes électorales ou des cartes d’électeurs, est puni de la peine prévue à l’article 279 de la présente loi organique, soit de six (6) mois à trois (3) ans. « Lorsque l’infraction est commise par des agents chargés des opérations électorales, la peine est portée au double », stipule l’article 280.

    La même loi prévoit également, dans l’article 281, une peine d’emprisonnement d’une (1) année à trois (3) années contre toute personne qui « remet une copie du fichier national des électeurs ou liste électorale communale ou liste électorale de représentation diplomatique ou consulaire à l’étranger ou une partie d’elle à toute personne ou tout organe non cités à l’article 70 de la présente loi organique ».

    Toute personne qui « aura fait inscrire ou tenté de faire inscrire ou rayer indûment une personne d’une liste électorale au moyen de déclarations frauduleuses ou de faux certificats, est puni d’un emprisonnement de trois (3) mois à trois (3) ans », selon l’article 282 qui ajoute que « le coupable du délit précité peut, en outre, être privé de l’exercice de ses droits civiques pendant deux (2) ans, au moins, et cinq (5) ans, au plus ».

    Pour ce qui est des candidats n’ayant pas présenté de compte de campagne ou dont le compte a été rejeté par la commission du financement de la campagne électorale, la loi électorale prévoit, dans son article 311, une interdiction du droit de vote et d’être éligible pendant cinq (5) ans, au plus, assortie d’une amende de 400.000 DA à 800.000 DA.

    Pour rappel, le dispositif législatif encadrant l’opération électorale a été présenté, le 5 mai dernier lors du Conseil des ministres, par le ministre de la Justice, Garde des sceaux, Belkacem Zeghmati, prévoyant notamment les dispositions relatives aux infractions électorales et les sanctions prévues dans le nouvelle loi organique relative au régime électoral.

    Akhbar El Watan, 12 mai 2021

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  • Algérie/ Législatives : Des partis brandissent la menace du boycott

    La rencontre des partis politiques avec le président de l’Autorité nationale indépendante des élections, Mohamed Charfi, tenue dimanche dernier, semble avoir mis à nu plusieurs écueils susceptibles d’entraver le processus électoral.

    Preuve en est la décision «urgente» de mettre en place une commission de coordination entre les acteurs impliqués dans l’opération électorale, censée dissiper la confusion qui s’est installée depuis le début du processus en question.

    Il s’agit notamment de l’état de préparation de l’ANIE qui, selon certains partis, connaît un retard dans l’installation de ses structures locales ainsi que la nécessité de définir, de manière claire et précise, les aspects techniques liés au scrutin du 12 juin. Aussi, la question des rejets à la pelle des listes de candidature a mis à mal plusieurs partis, lesquels font état d’«une fraude anticipée» et menacent, d’ores et déjà, de boycotter les prochaines échéances.

    La première réunion de l’Autorité des élections avec les dix-huit entités partisanes a été pour Jil Jadid une opportunité pour «demander des clarifications sur la gestion de ces élections et la démarche à suivre pour préparer la campagne électorale».

    «Les points abordés lors de cette rencontre se focalisent essentiellement sur l’application de l’article 200 du code électoral. Quant à Jil Jadid, nous n’avons pas reçu de rejets pour d’éventuels liens avec le milieu des affaires et les quatorze rejets notifiés sont liés à des motifs administratifs, à savoir la carte d’électeur et la situation vis-à-vis du service militaire. Cependant, Jil Jadid a demandé une clarification quant à la démarche à suivre concernant les bulletins de vote et la numérotation des partis», a déclaré hier au Jeune Indépendant Walid Hadjadj, secrétaire exécutif chargé des élections et des élus au sein du parti.A en croire les propos de M. Hadjadj, Jil Jadid se dit satisfait de l’opération de tri ayant barré la route à des candidats «soupçonnés d’avoir des rapports avec la ch’kara», ce qui, selon lui, permettra de constituer une future Assemblée nationale plus intègre. Affirmant que l’ANIE «n’est pas suffisamment prête à gérer l’ensemble des procédures du processus électoral, le cadre dirigeant de Jil Jadid a toutefois écarté l’option d’un éventuel report de la campagne électorale, comme relayé par certains milieux politiques».

    Le report de la campagne électorale est-il possible ?

    A contrario, le Front de la justice et du développement (FJD), l’un des principaux initiateurs de la rencontre de dimanche, appréhende un ajournement de la campagne électorale que pourraient entraîner les problèmes structurels de l’Autorité des élections.

    Selon le cadre dirigeant du FJD, Lakhdar Benkhellaf, des échos provenant de sources officielles n’écartent pas le report de la campagne électorale de cinq jours au lieu de la date réglementaire fixée le 17 mai prochain.

    «Nous avons tiré la sonnette d’alarme lors de notre rencontre avec M. Charfi pour mettre fin à ce jeu et nous leur avons demandé d’assumer l’entière responsabilité quant à la gestion et au

    traitement des dossiers de candidature car elle est l’instance constitutionnellement compétente pour corriger ce processus altéré et susceptible de nous conduire à une aversion électorale et à des résultats réfutables par une majorité du peuple», a-t-il ajouté.

    Faisant état de 61 listes exclues du parti devant être revues, M. Benkhellaf appelle le président de la République et le premier responsable de l’ANIE à intervenir dans les prochaines heures pour rétablir les partis «lésés» dans leurs droits, et ce en tenant compte des observations soulevées par les partis réunis. De même, l’ex député du FJD demande l’ouverture d’une enquête dans les circonscriptions électorales de la wilaya de Djelfa, où des dizaines de cas de rejet à l’endroit de plusieurs formations politiques ont été enregistrés.

    Qualifiant l’exclusion de certains candidats d’«anticonstitutionnelle et de fraude électorale jamais vue, même à l’époque de la ‘isaba», Lakhdar Benkhellaf brandit, d’ores et déjà, la menace du boycott des législatives du 12 juin par certain partis si les cas de rejet ne sont pas réétudiés avec «objectivité».

    C’est presque le même ton qui est affiché par le Parti de la voix du peuple (PVP) de Lamine Osmani, qui estime que le climat «délétère» marquant ces élections pourrait agrandir le fossé entre le peuple et le pouvoir et ainsi aggraver la réticence chez le corps électoral le jour du scrutin.

    «Le PVP a choisi des jeunes parmi des cadres supérieurs, des hirakistes et des activistes de la société civile, et après trois mois d’encadrement et de structuration du parti, on s’est vu rejeter des listes entières pour le dossier d’un seul candidat jugé non conforme. De telles pratiques (rejet de candidatures) vont certainement impacter davantage la réticence des électeurs», a prévenu le jeune représentant du PVP, Mustapha Guermit, non sans écarter «la probabilité d’annuler les élections du 12 juin».

    Dans ces circonstances, tout porte à croire que les rejets en masse des candidatures ont été «un coup dur» pour des partis, lesquels engagent, d’ores et déjà, des concertations à l’effet de constituer un «front politique conjoint» pour défendre leurs chances aux prochaines législatives.

    Le Jeune Indépendant, 12 mai 2021

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  • Algérie : Les soucis du dépouillement

    par Abdelkrim Zerzouri


    Le nouveau système électoral introduit par la loi organique portant régime électoral, dont le mode de scrutin est la représentation proportionnelle avec vote préférentiel sur une liste ouverte sans panachage, devrait avoir une influence sur le mode dépouillement. On devrait d’abord s’atteler au décompte des suffrages obtenus par chaque liste, qui obtient autant de sièges qu’elle a recueilli de fois le quotient électoral (calculé pour chaque circonscription électorale en divisant le nombre de suffrages exprimés par le nombre de sièges à pourvoir), avant de passer à la répartition des sièges obtenus par chaque liste entre les candidats de la même liste, eux-mêmes, qui s’effectue selon le nombre de voix obtenues par chaque candidat, afin d’arriver au bout à départager les candidats selon les sièges obtenus, bénéficiant aux candidats ayant bénéficié de plus de voix. C’est long à expliquer, et plus long encore dans la pratique.

    Car, si avec l’ancien système électoral les résultats sont connus dans la soirée du vote, s’arrêtant au décompte des suffrages obtenus par chaque liste, suivi par une répartition automatique et instantanée des sièges obtenus en faveur des candidats selon leur classement sur la liste (s’il y a un siège de gagné, il échoit au candidat tête de liste, si 2 sièges de gagnés, les deux premiers de la liste se les attribuent et ainsi de suite), le nouveau mode de dépouillement devrait prendre du temps. Le décompte des suffrages obtenus par chaque liste sera connu dans la soirée du vote, mais la répartition des sièges entre les candidats portés sur ces listes devrait attendre un autre décompte individuel des voix obtenues par chaque candidat. Sa durée ? Cela devrait encore prendre trois, quatre jours ou une semaine pour être fixé sur les candidats élus aux Assemblées nationale ou locales. Et, c’est ce temps relativement long qui n’est pas pour plaire à certains partis.

    La représentation proportionnelle avec vote préférentiel sur une liste ouverte sans panachage, adoptée par la nouvelle loi organique portant régime électoral, est généralement bien acceptée par la classe politique.

    En cela qu’elle éloigne les mauvaises pratiques liées à l’influence de l’argent, à travers la vente des premières places sur les listes, notamment la tête de liste, ainsi que le marchandage avec les autres candidats en bas de la liste, qui savent pertinemment qu’ils n’ont aucune chance de passer, et qui de ce fait ne feraient pas campagne en faveur des premiers sans contrepartie, exigeant souvent soit du cash, soit des postes bien en vue au sein du parti. Mais l’influence du système électoral sur le dépouillement n’est pas pour les tranquilliser. Le temps assez long pour arriver à connaître les candidats élus les met mal à l’aise. On craint que ce temps soit utilisé à mauvais escient et ouvrir la voie à la falsification des résultats.

    Il n’est pas facile d’effacer des esprits la fraude électorale. L’Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) aura fort à faire sur le plan psychologique, afin de rassurer la classe politique quant à la régularité des élections en veillant à ce que les voix des électeurs aillent à leurs véritables bénéficiaires.

    Le Quotidien d’Oran, 15 mars 2021

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