Étiquette : Western Sahara

  • Sahara Occidental : Communiqué de Sultana Khaya sur la prétendue visite du CNDH

     

    Boujdour, Sahara occidental: 16 février 2021

    Objet: fausses déclarations du Conseil national marocain des droits de l’homme au Maroc (CNDH)

    Communiqué de presse urgent

    Aujourd’hui, nous avons tous lu une déclaration émise par le Conseil national des droits de l’homme au Maroc sous forme de communiqué évoquant une visite que ses membres auraient effectuée à mon domicile dans le but de me contrôler et de surveiller mon état de santé.

    En conséquence, j’annonce à l’opinion publique nationale et internationale, aux organisations internationales et à la presse ce qui suit:

    – La déclaration du conseil manque de crédibilité, et tout ce qui y est dit est un mensonge, et je vous assure que le conseil ne m’a pas rendu visite ni communiqué avec moi. Le conseil fait partie du système de sécurité au Sahara occidental, et il sert l’agenda de l’occupation et non pas les droits de l’homme.

    – Depuis 90 jours, je vis avec ma famille en résidence surveillée imposée par les forces d’occupation marocaines, au cours desquelles j’ai été soumise à toutes sortes de tortures psychologiques et physiques aux côtés de ma sœur, Leweara Khaya.

    Signature,

    Militante sahraouie des droits humains: Sultana Khaya

    Pour plus d’informations, contactez moi :

    Courriel: Sultana.jaya@gmail.com

    Téléphone: 00212701309708

    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, CNDH,

  • Sahara Occidental : Large mobilisation contre la répression marocaine

    VILLES SAHRAOUIES OCCUPÉES : Large mobilisation contre la répression marocaine

    Le ministère sahraoui des Territoires occupés et des Communautés sahraouies établies à l’étranger a vivement réagi à la féroce répression qui vise les populations sahraouies dans les villes occupées du Sahara occidental. Il tient le Maroc pour responsable de la répression acharnée que subit la militante sahraoui Sultana Sidi Brahim Khaya et sa famille.
    « Dans le cadre du suivi quotidien de la situation dans les territoires occupés de la République arabe sahraouie démocratique le ministère des Territoires occupés a indiqué dans un communiqué avoir constaté une large campagne de répression menée par les forces marocaines à la ville de Boudjedour occupée contre la famille de Sidi Brahim Khaya « . Le ministère sahraoui a réitéré son appel à la communauté internationale et particulièrement à l’ONU pour assumer ses responsabilités juridiques et morales quant aux pratiques ignobles du régime marocain commises contre le peuple sahraoui. La militante Sultana Khaya a subi des blessures graves au niveau de la tête et de l’œil gauche et sa sœur El Ouaara n’a pas échappé à la violence des forces de sécurité marocaines et a reçu des coups sur la bouche et d’autres endroits de son corps devant son domicile familial. Solidaire avec la famille Khaya , la militante sahraouie Fatima Mohamed El Hafed a été battue et réprimée par les mêmes services de sécurité. Elle a exhorté également le SG de l’ONU et le Haut-commissaire aux droits de l’Homme à dépêcher une commission dans les territoires occupés, appelant à l’ouverture de la région aux organisations et aux instances internationales des droits de l’Homme pour s’enquérir de la situation déplorable de ces droits.
    Pour rappel, la Commission sahraouie des droits de l’Homme (CONASDH) a dénoncé la répression barbare dont fait l’objet la militante Sultana Khaya et le mutisme international face au mépris affiché par le régime marocain à l’égard de la population sahraouie dans les villes occupées. « Cette agression est un crime avec tous ses éléments constitutifs, qui met à nu le visage hideux du régime d’occupation et son mépris pour la vie des Sahraouis démunis », évoquant « une tentative désespérées de cacher ses crimes systématiques à travers un siège sécuritaire et militaire total sur la partie occupée de la République sahraouie, en interdisant l’accès aux journalistes et observateurs internationaux » a indiqué la Conasdh dans un communiqué.
    La Conasdh a appelé, dans ce sens, la conscience humanitaire mondiale, les institutions internationales, l’Union africaine, l’Union européenne, le Parlement européen et les institutions de l’ONU à faire pression sur le régime marocain pour l’arrêt de ces agressions contre les civils sahraouis, la libération de tous les détenus politiques sahraouis et l’autorisation de missions d’enquête internationales.
    Le Comité International de la Croix-Rouge a également été interpellé sur la protection des civils sahraouis sous occupation et l’envoi d’une mission pour constater sur le terrain les violations du droit international humanitaire. Le domicile de la famille de la militante des droits de l’Homme, Sultana Khaya est assiégé par un dispositif intense des forces de répression marocaine, dans le but de dissuader les militants sahraouis de manifester pacifiquement en vue d’exiger le droit à la liberté et à l’indépendance.
    M. Bendib
    SAHARA OCCIDENTAL
    Les arrestations se multiplient
    Hmad Hammad, militant des droits de l’Homme et vice-président du Comité pour la défense du droit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental a été victime de provocations et d’accusations par la police marocaine. Alors que Hammad se dirigeait vers Le port d’El-Ayoun occupé et à un point de contrôle dans la partie ouest de la ville, il a été victime de provocations et d’intimidations de la part de la police d’occupation marocaine. Il a été arrêté, interrogé sur sa destination, puis poursuivi par une brigade de police jusqu’à ce qu’il atteigne le port, indique des sources sahraouies à El-Ayoun occupée. Ces mesures de répression massive marque le déploiement répressif mené par les forces d’occupation marocaines depuis le déclenchement de la guerre au Sahara occidental le 13 novembre 2020, dans le but de faire taire les militants sahraouis et les défenseurs de la liberté sur la base de l’instauration de la terreur au sein de la population sahraouie. D’un autre côté les forces de répression marocaines ont enlevé deux enfants mineurs dans le quartier « Irak » dans la ville d’El-Ayoun occupée au Sahara occidental, rapportent lundi des médias sahraouis depuis les territoires occupés. Selon ces sources, « des soldats marocais, en tenue civile, ont enlevé deux mineurs et les ont conduits vers une destination inconnue ». Il s’agit de « Zakaria al-Rijibi et Akram al-Hanafi, enlevés par un groupe dirigé par le bourreau Ali Boufri », précisent les médias sahraouis. Les villes sahraouies occupées connaissent une escalade dangereuse des agressions policières menées par les autorités d’occupation marocaines contre les civils et militants sahraouis, même les enfants n’en sont pas épargnés. Dans ce contexte, plusieurs associations sahraouies ont tiré la sonnette d’alarme quant à « l’escalade dangereuse et une hausse inédite » des harcèlements de la part des forces d’occupation contre les civils, les activistes et les journalistes sahraouis dans les villes occupées, depuis la reprise de la guerre au Sahara occidental.
    M.B.
    Nouvelles attaques de l’ALPS
    Les unités de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) ont mené des attaques, pour le 95e jour consécutif, contre les positions de l’occupation marocaine dans les secteurs d’Oum Drika, Bekkari et Fersia au niveau du mur de sable, a indiqué un communiqué du ministère sahraoui de la Défense. Selon le communiqué militaire rapporté par l’Agence de presse sahraouie (SPS) « les unités de l’APLS ont poursuivi leurs attaques ciblées contre les retranchements de l’armée d’occupation marocaine au niveau du mur de sable ». « Lors de la journée de dimanche des unités avancées de l’APLS ont ciblé, dans leurs frappes intenses, des bases militaires marocaines dans trois sites », précise le communiqué. Un « bombardement a ciblé les forces d’occupation marocaine retranchées dans les régions de Azemoul Oum Khamla (secteur Oum Drika), Aklibet Akaya (secteur de Bekkari) et Rousse Asloukia Ould Zoubir (Secteur de Fersia) », ajoute la même source. Les attaques de l’APLS se poursuivent contre l’occupant marocain qui a subi de lourdes pertes tout au long du mur de la honte, conclut le communiqué.
    M. B.
    Tags : Sahara Occidental, Fron Polisario, Western Sahara, Maroc, répression, 
  • L'EUCOCO écrit aux pays qui ont ouvert des consulat au Sahara Occidental

    L’EUCOCO, la coordination européenne du soutien au peuple sahraoui, dénonce l’ouverture des consulats au Sahara Occidental par la Côte d’Ivoire, les Comores, le Gabon, la République démocratique de Sao Tomé-et-Principe , la République centrafricaine, le Royaume d’Eswatini, la Zambie, les Émirats arabes unis , la Guinée, le Djibouti, la Gambie, le Liberia, le Burkina Faso , la Guinée-Bissau, la Guinée-équatoriale et le Bahreïn

    La Task Force de l’EUCOCO a adressé une lettre à tous les gouvernements des pays qui, à la demande du Royaume du Maroc, ont accepté d’ouvrir un consulat dans les territoires occupés du Sahara occidental.
    Dans cette lettre la Task Force rappelle que le Sahara Occidental figure parmi les territoires non autonomes des Nations Unies et que les Nations Unies ont déployé dès 1991 une mission, la MINURSO, en charge d’organiser le référendum qui doit permettre au peuple sahraoui de procéder à son autodétermination suite au départ de la puissance coloniale, l’Espagne, en 1975. Entre-temps, le Maroc s’est substitué à la puissance coloniale et joue la montre dans l’espoir que la Communauté internationale et l’Afrique oublient qu’il s’agit d’une violation caractérisée du droit international et en particulier de la résolution AGNU 1514 de 1960 qui consacre le droit sacré des peuples colonisés à l’autodétermination, droit conquis de haute lutte par les peuples africains.
    Le Maroc invoque ses droits historiques sur le Sahara Occidental, droits qui ont été déniés suite à la consultation organisée par les Nations Unies auprès de la Cour internationale de Justice en 1974. Le Maroc promet aujourd’hui une large autonomie aux Sahraouis, proposition défendue au Conseil de sécurité par la France.
    Depuis peu, Mr Trump a fait un pas de plus en vendant le Sahara Occidental au Maroc en échange de l’acceptation par le Maroc d’établir des relations diplomatiques avec le gouvernement israélien de Mr Netanyahou alors que ce dernier occupe et annexe toujours plus de territoires palestiniens.
    La Task Force rappelle également à ces gouvernements que l’ouverture d’un consulat au Sahara occidental occupé est une violation flagrante du droit international et des droits de la dernière colonie de l’Afrique. L’EUCOCO souligne la contradiction des états qui siègent à l’Union Africaine au côté de la RASD, l’état sahraoui. En effet, en procédant à l’ouverture d’un consulat dans un pays à la requête de l’occupant, ils contribuent à provoquer des tensions au sein de l’ONU et de l’Union Africaine, à la déstabilisation de la région et ils compliquent fortement le rôle et de l’Union Africaine et des Nations Unies dans la résolution pacifique de ce conflit.
    Le geste « symbolique » de ces gouvernements représente, également, un soutien direct des forces d’occupation marocaines, qui, notamment, violent chaque jour les droits humains des sahraouis et pillent leurs ressources naturelles. Cette situation a été dénoncée à plusieurs reprises par les ONG de défense des Droits de l’Homme comme Human Rights Watch et Amnesty International, ainsi que par le Secrétaire général des Nations Unies.
    Source :  omité belge de soutient au sahara occidental

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Western Sahara,
  • La militante sahraouie Soltana Khaya sauvagement agressée par les forces de l’ordre marocaines

    Des les territoires occupés su Sahara occidental, les violations des droits de l’Hommes sont systématiques. Nul n’y échappe.

    Le dernier fait de cette logue série de l’épuration ethnique dont excellent le Makhzen et ses relais, à l’encontre des activistes sahraouis, nous vient de Boudjedour, troisième grande ville du Sahara Occidental, où la militante sahraouie des droits de l’Homme, Soltana Sid Ibrahim Khaya, en résidence surveillée, a été sauvagement tabassée et grièvement blessée au visage et à l’œil suite à une agression barbare de la police de l’occupation marocaine.
    Une source sahraouie des droits de l’Homme avait en effet indiqué, que la militante sahraouie des droits de l’Homme, Soltana Sid Ibrahim Khaya et sa sœur, Ouara Sid Ibrahim Khaya ont été violentées par les autorités de l’occupation marocaine.
    Citant une source sahraouie des droits de l’Homme, l’Agence de presse sahraouie (SPS) a précisé que le quartier où se trouve le domicile de la famille de la militante des droits de l’homme, Sultana Khaya est assiégé par un dispositif intense de la répression marocaine, dans le but de dissuader les militants sahraouis de manifester pacifiquement en vue d’exiger le droit à la liberté et à l’indépendance, ajoutent les mêmes sources.
    D’ailleurs, dans une vidéo, mise en ligne, par la fondation des droits humains, Nushatta, il est aisé de voir les forces d’occupation marocaines lancer une féroce campagne de répression contre les militants sahraouis dans les territoires occupés du Sahara occidental depuis la reprise du conflit armé suite à la violation du cessez-le-feu par le Maroc le 13 novembre dernier.
    Dans cette vidéo de deux minutes, la fondation Nushatta parle du cas de la militante Soltana Kheya assignée à résidence dans la localité de Boujdour occupée, pendant 11 semaines.
    D’après la fondation, la militante sahraouie qui «a déjà perdu un œil lors d’une agression policière il y a quelques années», subit, elle et sa famille des «violences policières».
    La Fondation Nushatta, créée en 2013, effectue un suivi régulier de la situation des droits humains dans les territoires occupés du Sahara Occidental.
    En décembre dernier, elle a présenté un rapport sur la situation des droits de l’Homme dans les villes sahraouies occupées depuis l’agression marocaine contre le civils sahraouis dans la zone tampon à El-Guerguarat en novembre dernier.
    Le document mis au point, en collaboration avec le Comité norvégien de soutien pour le Sahara occidental et l’organisation espagnole de défense des droits de l’Homme (Nomads), souligne notamment que des journalistes et défenseurs des droits humains sahraouis font l’objet d’«une campagne massive d’intimidation et de harcèlement», appelant à cet effet les individus et les organisations à prendre des mesures pour dénoncer ces pratiques.
    Sahara Occidental, Front Polisario, Western Sahara, Maroc, répression, Sultana Khaya,

  • La violence et la répression persistent au Sahara occidental.

    A travers différents médias audiovisuels, il est diffusé sur les réseaux sociaux comment des agents de la police marocaine sont rentrés par effraction dans les maisons des militants sahraouis et procédé à l’arrestation de plusieurs d’entre eux.

    Aujourd’hui la militante sahraouie Sultana Khaya a été grièvement blessée dans la tête à coups de pierre par le commissaire du quartier général de la police de la ville de Boujdour occupé, Abd Hakim Aamir, qui a également attaqué sa sœur en lui lançant des pierres, en lui provocant des blessures dans la bouche et lui brisant les dents.
    Sultana et sa sœur étaient sorties devant leur maison pour recevoir des invités, des policiers marocains et leurs officiers les ont attaquées avec une violence extreme.
    Ce type de pratiques inhumaines contre les Sahraouis démontrait les intentions cachées de la police: l’intention délibérée de tuer Sultana ou de lui arracher l’œil en représailles pour son insistance à résister pacifiquement à l’occupation, et aussi pour la misogynie des paramilitaires entourant la maison.
    Plainte de Waara Khaya: Alwaara lors d’un appel téléphonique avec “Equipe Media” a également ajouté que les forces d’occupation avaient attaqué deux autres femmes sahraouies, Fatimeto Babi et Maymouna Hamia, afin de semer la terreur parmi les Sahraouis de la ville et de les empêcher de toute
    tentative de contourner l’arrestation arbitraire subie par la famille depuis déjà presque trois mois.
    Equipe Media, 13 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Western Sahara, Maroc, répression, Sultana Khaya,
  • Sahara occidental, entre vieux et nouveau colonialismes

    bilaterals.org | 12 février 2021

    Entretien avec Jalihenna Mohamed
    Jalihenna Mohamed est le vice-président du groupe de volontaires, Sahraouis contre le pillage. Il est également bénévole au ministère sahraoui de la jeunesse. Il a été le responsable international de l’Union des étudiants sahraouis.
    Le Sahara occidental est un territoire contesté, situé entre le Maroc et la Mauritanie. Jusqu’en 1975, il a été colonisé par l’Espagne, qui a ensuite transféré le contrôle de la région aux deux pays. Un mouvement nationaliste sahraoui, le Front Polisario, qui a proclamé la République arabe sahraouie démocratique, s’est opposé à cette décision. Le conflit qui a suivi a contraint la Mauritanie à se retirer de la région en 1979, et le Maroc s’est emparé de la majeure partie de celle-ci, y compris de toutes les grandes villes et des ressources naturelles. Depuis un cessez-le-feu soutenu par les Nations unies en 1991, les deux tiers du territoire sont restés sous l’administration du Maroc, tandis que l’autre tiers est devenu gouverné par le Polisario, considéré comme le représentant légitime du peuple sahraoui. Un référendum sur l’autodétermination était prévu pour 1992, mais n’a jamais eu lieu. En novembre 2020, la lutte armée a repris après que le Maroc a lancé une opération militaire dans la zone tampon démilitarisée près de la ville de Guerguerat, une région d’importance économique, située à la frontière avec la Mauritanie.
    bilaterals.org : Pouvez-vous décrire les conditions de vie au Sahara occidental ?
    Jalihenna Mohamed : La crise provoquée par la guerre après le départ des Espagnols, et l’invasion militaire marocaine qui a suivi, a séparé les Sahraouis en trois zones principales, où les conditions de vie diffèrent. Il y a ceux qui vivent sous l’occupation marocaine, et qui ne sont pas autorisés à protester ou à exprimer leurs positions politiques. Dans ces zones, il y a aussi des colons marocains qui profitent des opportunités d’emploi aux dépens des Sahraouis locaux. La présence militaire et policière marocaine est très forte. Ensuite, certains vivent dans des zones libérées, contrôlées par les autorités du Polisario et le gouvernement sahraoui. Ce sont principalement des bédouins et des bergers qui y vivent et y élèvent des animaux, tandis que des communautés se développent dans des villes comme Meharrize, Bir Lahlou et Tifiriti, par exemple. Et enfin, il y a ceux qui, comme moi, vivent dans des camps de réfugiés en Algérie, dépendant de l’aide humanitaire.
    Y a-t-il des aspirations communes au sein du peuple sahraoui ?
    Tous les Sahraouis, où qu’ils soient, sont d’accord pour dire que, depuis le cessez-le-feu de 1991, beaucoup de temps a été accordé aux Nations unies pour organiser un référendum afin que les Sahraouis décident de l’indépendance de la région. En fait, nous constatons maintenant que la seule tâche des forces de l’ONU a été de protéger le cessez-le-feu. Elles protègent donc, de facto, le pillage de nos ressources naturelles par le Maroc, et l’exercice de sa souveraineté sur une grande partie de notre territoire. Je suis né dans un camp de réfugiés et il n’y a pas un seul Sahraoui né ici, ou ailleurs, qui veut rester dans cette situation. Je ne veux pas que mon fils, par exemple, vive cette expérience de réfugié sur une terre qui appartient à quelqu’un d’autre. Je préfèrerais plutôt jouir de notre terre et de nos ressources, et mener une vie normale et stable.
    Comment jugez-vous l’attitude de l’Union européenne envers la région, puisqu’elle a soutenu l’application de l’accord commercial UE-Maroc au Sahara occidental, malgré une décision de la Cour européenne de justice qui en a décidé autrement ?
    La Cour européenne de justice a été très claire sur le fait que le Sahara occidental est une région distincte et séparée. Par conséquent, légalement, le Maroc n’a aucune légitimité pour appliquer un tel accord au Sahara occidental, et pour exploiter nos ressources naturelles. L’UE ne peut avoir un accord avec le Maroc, que dans la mesure où il s’applique aux frontières reconnues du royaume marocain, qui n’inclut pas le Sahara occidental. Nous sommes surpris que l’UE continue d’appliquer l’accord à la région. Nous considérons que l’UE légitime l’occupation illégale du Maroc, et prend position avec ce dernier, alors que, dans le cas de la Palestine, qui est le même que celui du Sahara occidental, les Européens agissent différemment avec les produits palestiniens issus de compagnies israéliennes. C’est un double standard que nous ne pouvons pas vraiment comprendre.
    Avez-vous essayé de vous opposer à cette contradiction ?
    Actuellement, le Polisario intente une action en justice contre la décision de l’UE d’avoir un accord commercial avec le Maroc pour le Sahara occidental occupé, qui inclut la pêche et l’agriculture. Et aussi lors des récents événements de Guerguerat, par exemple, où nous sommes très conscients que certains produits en provenance de Mauritanie sont destinés à être exportés vers des pays européens, des manifestants ont bloqué des camions en provenance de Mauritanie.
    Quels ont été les impacts de l’accord sur la région ?
    Nous avons des indications claires que le Maroc bénéficie de l’accord. Les revenus générés par le pillage de nos ressources alimentent directement l’occupation puisque le Maroc ne dispose pas de ressources telles que le gaz, le pétrole, etc. C’est ainsi que le Maroc paie les forces qui contrôlent le territoire, ou les colons qui visent à changer la démographie du Sahara occidental.
    Connaissez-vous des exemples précis ?
    A Dakhla, par exemple, la compagnie du Roi et des entreprises françaises exploitent les énergies renouvelables, comme le soleil, et les eaux profondes pour des projets agricoles. Et 97% des contrats accordés par les autorités marocaines sont allés à des colons marocains venus il y a seulement 15 ou 20 ans, alors que la population locale est privée de débouchés et souffre de la pauvreté. L’Union européenne prétend être un lieu de démocratie et des droits humains, mais elle néglige cette réalité et mène ses politiques en pleine connaissance de cause.
    Que pensez-vous de la récente reconnaissance par les États-Unis de la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental et de l’ouverture d’un consulat américain à Dakhla [par l’administration Trump] ?
    Nous considérons que cet acte est illégal. Bien sûr, tout cela est dû à des intérêts économiques. Mais nous estimons en fait qu’il s’agit d’un non-événement. Il n’y a rien de nouveau. Trump est isolé. Aujourd’hui, il vit son dernier jour à la Maison Blanche [l’interview a été faite le 19 janvier] et il est quasiment dans un état de folie. Pour nous, c’est l’accord entre un président-roi aux États-Unis et un dieu-roi au Maroc. Ces gens se croient au-dessus de la légalité, de la démocratie et de l’humanité. Mais la réalité sur le terrain a changé depuis le 13 novembre 2020. Le nouveau mot d’ordre du peuple sahraoui est désormais : les actions parlent plus que les mots.
    Vous ne semblez pas trop inquiet ?
    Je serais plus inquiet si cela s’était produit pendant le statu quo du « ni paix, ni guerre ». Mais maintenant, avec la reprise de la lutte armée par les Sahraouis, je ne vois aucune entreprise venir investir dans une zone de guerre, où la stabilité ne peut être garantie. Le Maroc a joui d’une fausse stabilité pendant 30 ans et a réussi à vendre la région comme un endroit stable où les entreprises étaient les bienvenues. D’une certaine manière, Trump a contribué à remettre le Sahara occidental sous la lumière des projecteurs, et a prouvé que nous sommes du côté de la justice. Mais nous espérons quand même que la nouvelle administration américaine reconsidérera sa position. Les Américains ne rendent pas service au développement de la région et ouvrent la porte à d’autres pays qui voudraient revendiquer leur souveraineté sur des territoires contestés.
    En contrepartie de la décision américaine, le Maroc a normalisé ses relations diplomatiques avec Israël. Les deux Etats envisagent de signer un accord d’investissement. Voyez-vous des investisseurs israéliens saisir cette opportunité et se lancer dans de nouveaux projets dans la région ?
    Le Maroc a joué sa dernière carte dans le conflit du Sahara occidental. Encore une fois, je ne vois personne faire un investissement dans une région où il y a un conflit. En fait, Israël soutient le Maroc et sa guerre au Sahara occidental depuis les années 70, tout comme les États-Unis d’ailleurs. Depuis lors, Israël a envoyé des experts, des conseillers techniques pour assister le Maroc dans la région. Cela ne date pas d’hier.
    Que peut-on faire pour soutenir votre lutte ?
    Nous pensons que les luttes des peuples contre les oppresseurs en Palestine et en Afrique du Sud sont un bon exemple à suivre pour faire pression sur ces gouvernements. On oublie beaucoup le cas du Sahara occidental mais nous pouvons apprendre de ces expériences. Après toutes les actions juridiques intentées par le Front Polisario, nous devons maintenant améliorer notre réseau international. Il faut que les peuples de chaque pays soient conscients de ce que font leurs gouvernements et de leurs entreprises au Sahara occidental, et que, par la suite, ils travaillent avec nous, en faisant pression sur eux et en exposant leurs actions. Nous n’avons pas la capacité, en tant que Sahraouis, d’atteindre toutes ces personnes. Un bon exemple est la campagne autour du cas de la Nouvelle-Zélande, qui importe du phosphate de notre région, où un petit groupe de volontaires a pu faire bouger les choses en contactant des médias locaux et des députés, et en portant le sujet au Parlement. Nous préparons actuellement une campagne internationale comme celle du Boycott, Désinvestissement et Sanctions (BDS) pour la Palestine. Nous espérons que cette campagne aura assez de soutien pour avoir l’impact nécessaire. Notre cas n’est pas un cas isolé. Le monde regorge de personnes opprimées qui ont réussi à atteindre leurs objectifs, et d’autres qui continuent à se battre. Nos principaux partisans sont issus de ce milieu. Le Sahara occidental est l’un des derniers cas de vieux colonialisme, et notre lutte interagit avec de nouvelles pratiques du colonialisme, où les intérêts économiques fusionnent avec les luttes politiques pour l’indépendance. Les nouveaux visages du colonialisme mettent en avant des sociétés multinationales qui traversent les frontières, contrôlent les gouvernements, changent les politiques, nuisent à notre environnement, etc. Nous ne sommes qu’un élément dans cette confrontation. Nous ne gagnerons peut-être pas notre indépendance bientôt, mais nous continuons à nous battre.
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Front Polisario, Maroc,
  • Sahara occidental : Alerte sur le pillage des richesses

    L’Association pour le contrôle des richesses naturelles et la protection de l’environnement du Sahara occidental (AREN) a dénoncé, jeudi, la participation du navire Hopa, battant pavillon maltais, à des opérations de pillage récurrent des ressources naturelles sahraouies dans les territoires occupés.

    Dans un communiqué publié sur son compte Facebook relayé hier par l’APS, l’AREN précise que «le navire Hopa, immatriculé IMO 9684213 et battant pavillon maltais, a été repéré en état de chargement, dans le cadre des opérations de pillage récurrent des richesses naturelles du Sahara occidental par le régime marocain, d’une cargaison de phosphate sahraoui», ajoutant que le navire, «dont la charge maximale (DWT) est de 6300 tonnes, a quitté le port de Lâayoune occupée le 9 février en cours, à destination de Port-Saïd (Egypte), une première destination de diversion, avant de se diriger vers l’Inde».
    Réitérant «le caractère illégal des opérations de pillage impliquant les entreprises et navires étrangers dans la partie occupée du Sahara occidental, notamment en situation de guerre actuellement», l’Association alerte sur «une énième violation flagrante des chartes et traités internationaux».
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    L’AREN a lancé, dans ce sens, un appel au Conseil de sécurité pour «assumer ses responsabilités envers le peuple sahraoui afin de lui permettre de recouvrer sa pleine souveraineté sur ses richesses» et «prendre des mesures décisives et coercitives à même de dissuader l’occupant marocain de poursuivre le pillage du phosphore sahraoui, dans la partie occupée du Sahara occidental».
    L’Egypte, en qualité de membre de l’Union africaine (UA), a également été interpellée sur le respect des engagements découlant de l’acte constitutif de l’UA «afin de ne pas contribuer à cette atteinte directe à la souveraineté» de la République sahraouie «en interdisant à ce navire le passage par le canal de Suez et en procédant à sa saisie, comme l’avaient fait l’Afrique du Sud et le Panama».
    Par ailleurs, l’Association a salué la non-reconduction par le groupe allemand Continental du contrat entre sa filiale ContiTech et OCP marocain portant, depuis des années, sur la maintenance des installations de convoyage du phosphate sahraoui sur 100 km. Elle a exhorté, à ce propos, «les compagnies en activité dans les territoires sahraouis occupés, en violation du droit international, à mettre fin immédiatement à ces activités».
    El Watan 13 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Front Polisario, Maroc,
  • Exclusif / Du fond de sa résidence surveillée à Boujdour : La grande militante sahraouie Soltana Kheya raconte ses odieuses souffrances

    Qui ne connait pas Soltana Kheya! Les choquantes images des voies de fait commises sur elle par les forces d’occupation marocaine ont en effet fait le tour du monde.

    Cette dame-courage, icône intègre de la Ghandi sahraouie, Aminatou Haider, et de tout ce peuple admirable, dont le courage, les sacrifices et la détermination forcent tout simplement l’admiration de la planète entière, u même titre que votre humble serviteur, vient à l’instant, du fond de sa résidence surveillée où elle croupit depuis bientôt une centaine de jours, nous a accordé un entretien, humble comme elle, à son indicible et incommensurable image, dans lequel elle a salué le peuple et le gouvernement algériens, ainsi que notre presse, à commencer par La Patrie News.
    Elle donne ainsi, s’oubliant elle-même, dans le feu du combat où elle se consume, une sublime leçon de courage et d’abnégation.
    Nos honorables lecteurs pourront lire l’intégralité de cet entretien dans quelques heures.
    Son exemple pas si éloigné que cela des sacrifices de nos glorieux moudjahidines, doit servir de phare pour éclairer la voie à suivre, sachant que le chemin à suivre reste sinueux et long, et que les manipulateurs et nageurs en eaux troubles sont légions…
    Mohamed Abdoun
    La Patrie News, 12 fév 2021
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Sultana Khaya,
  • La longue lutte des sahraouis pour les droits nationaux

    La plupart des médias ignorent la violation par le Maroc d’un cessez-le-feu de 1991 avec une incursion militaire au Sahara occidental. TOBY SHELLEY met en lumière un territoire occupé oublié dont le peuple se prépare pour une autre longue guerre

    Le 13 novembre, la guerre a repris au Sahara Occidental, même si la plupart des gens l’auront manquée.

    Il y a eu une panne de courant de la part de la puissance occupante – le Maroc – et les médias du précédent régime colonial – l’Espagne – ont également évité l’histoire.

    Le point de déclenchement a été une incursion militaire marocaine dans une zone démilitarisée entre le Sahara occidental et la Mauritanie, attaquant un campement de réfugiés sahraouis protestant contre le Maroc posant une autoroute à travers la bande de terre pour faciliter une augmentation massive du trafic commercial transportant des produits pillés dans le gros occupé. du Sahara occidental vers le sud et les prises de poissons de l’UE vers le nord. Le passage de Guerguerat a longtemps été un point de tension.

    Il y a quatre ans, l’ONU a promis une commission pour résoudre le problème. Cela n’a rien fait.

    Le régime de Rabat a tiré la conclusion appropriée et a rompu les termes de l’accord de cessez-le-feu de 1991 avec le Front Polisario des Sahraouis, en envahissant la bande frontalière.

    En réponse, une nouvelle génération de guérilleros du Polisario a lancé une série d’attaques contre le mur défensif de 1 600 milles du Maroc. Ces attaques se sont poursuivies chaque jour depuis.

    Ne vous y trompez pas, l’invasion de Guerguerat était importante en soi. La traversée permet aux entreprises marocaines et européennes d’augmenter leurs profits grâce à l’occupation du Sahara occidental.

    Elle menace l’indépendance de la Mauritanie affaiblie, déstabilisant ainsi davantage l’ensemble du Maghreb et du Sahel, déjà sous l’impact de la guerre en Libye, des insurrections islamistes dans les régions, de la pauvreté enracinée et du Covid-19.

    Mais la violation du cessez-le-feu n’était que la goutte d’eau. Après la mort du dictateur Franco en 1975, l’Espagne s’est retirée du Sahara occidental, cédant l’essentiel du territoire au Maroc et une tranche à la Mauritanie, malgré une décision de la Cour internationale de justice selon laquelle aucun des deux ne revendiquait la souveraineté.

    L’ONU a décidé que les habitants du territoire devaient déterminer leur propre avenir. Dans l’intervalle, le Maroc a envahi, déclenchant la résistance des guérilleros du Polisario.

    La majeure partie de la population sahraouie s’est retrouvée dans des camps de réfugiés en Algérie, le reste ayant subi une occupation brutale.

    Le cessez-le-feu de 1991 reposait sur un référendum d’autodétermination devant avoir lieu dans les six mois. Trente ans plus tard, les sahraouis attendent toujours.

    Il n’y a pas eu de référendum parce que le conseil de sécurité de l’ONU s’est constamment plié à l’obstruction du Maroc, sachant que son mentor – la France, membre permanent – opposerait toujours son veto à toute démarche visant à promouvoir les droits nationaux sahraouis.

    Même un plan révisé élaboré par l’ancien secrétaire d’Etat américain James Baker a été rejeté par Rabat, après avoir été accepté par le Polisario.

    Cela fait près de deux ans qu’un envoyé spécial du secrétaire général de l’ONU est en place pour examiner les motions visant à favoriser un règlement.

    La force de maintien de la paix de l’ONU est la seule mission d’après-guerre froide à ne pas avoir de mandat en matière de droits de l’homme.

    Pour les sahraouis, la situation est désastreuse. Les 165 000 réfugiés dans les camps souffrent de niveaux croissants de malnutrition infantile, d’inondations dévastatrices en hiver et de températures de 50 ° C en été.

    Sans surprise, beaucoup cherchent un avenir dans les pays voisins ou en Europe. Il n’est pas surprenant non plus que la clameur en faveur d’un retour au conflit armé monte depuis des années.

    Dans le territoire occupé, un mouvement courageux de défense des droits civiques qui a vu le jour dans les années 1990 a poursuivi sa lutte même après le camp de protestation de Gdeim Yzik en 2010 – identifié par Noam Chomsky comme la première itération du printemps arabe – a été brisé par des arrestations massives et des passages à tabac. .

    Dix-neuf militants ont été condamnés par un tribunal militaire à 20 ans de prison à vie. Depuis la rupture du cessez-le-feu, la répression s’est intensifiée et il y a de réelles craintes que le Maroc ne déclenche des pogroms.

    Depuis l’invasion, le Maroc a colonisé le Sahara occidental, de sorte que la population indigène est désormais largement dépassée par les colons subventionnés, souvent issus des bidonvilles gênants du nord du Maroc.

    Outre les visions nationalistes de droite d’un Grand Maroc intégrant le Sahara occidental, la Mauritanie et certaines parties de l’Algérie et du Mali, l’un des principaux motifs de l’invasion était de saisir les réserves de phosphate du territoire dans le but de faire du Maroc l’équivalent en engrais de l’Arabie saoudite dans le pays. marché pétrolier.

    Depuis, l’exploitation du Sahara Occidental s’est ramifiée dans la pêche, l’exploration pétrolière et gazière, voire la vente de son sable aux stations balnéaires espagnoles.

    Plus récemment, son rayon de soleil a été volé pour les fermes de panneaux solaires, la production de tomates et les destinations touristiques. Inévitablement, le capital étranger est actif. La liste des coupables est longue.

    Des exemples sont Mitsui, Enel, General Electric, GDF Suez, Total, Siemens. Les autocraties arabes du Golfe se lancent également dans l’acte. On y trouve les sociétés britanniques Cairn Energy et International Power.

    Tesco et Morrisons admettent avoir vendu des tomates produites à Dakhla et les avoir mal étiquetées comme marocaines.

    Il y a des points d’interrogation sur le poisson en conserve, les haricots verts et les courgettes labellisés au Maroc de certains supermarchés britanniques.

    Pour plus d’informations sur le pillage, consultez l’excellent site Web de Western Sahara Resources Watch .

    Le mouvement de solidarité a eu un certain succès dans la lutte contre le vol. Une cargaison de phosphate a même été saisie par les tribunaux sud-africains en 2017.

    Les militants néo-zélandais ont fait un piquet de grève l’an dernier pour protester contre les importations de phosphate volé et le fonds de pension du gouvernement norvégien a exclu certaines entreprises d’engrais de son portefeuille en raison de leur achat de phosphates du Sahara occidental.

    Les États membres de l’UE sont déterminés à ce que leurs flottes de pêche continuent de travailler dans les eaux sahariennes sans aucun bénéfice pour le peuple sahraoui et le Polisario les conteste actuellement devant les tribunaux.

    Boris Johnson a un accord «prêt pour le four» avec le Maroc qui refléterait l’accord de l’UE, offrant aux entreprises britanniques une couverture pour l’exploitation du Sahara occidental.

    Ceci est susceptible d’être contesté devant les tribunaux par la Campagne du Sahara Occidental.

    Après la reprise du conflit armé en novembre, le président sortant Donald Trump a fait le dernier de ses actes de diplomatie transactionnelle dans un accord à trois entre les États-Unis, le Maroc et Israël.

    En échange de la reconnaissance marocaine de l’État sioniste, les États-Unis et le régime de Tel Aviv ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.

    Le fait que cette décision soit contraire au droit international importait peu aux parties.

    Les entreprises israéliennes vont bientôt s’empiler au Sahara occidental et les entreprises marocaines en Israël.

    Trump a conclu un accord entre des parties bien assorties – les similitudes entre l’occupation du Sahara occidental et les territoires palestiniens sont évidentes.

    Même si l’administration Biden révoque la reconnaissance américaine du contrôle du Maroc sur le Sahara occidental, le mariage entre Rabat et Tel Aviv durera.

    Pendant ce temps, les sahraouis se préparent à une autre longue guerre. Ils ont appris que les droits ne sont accordés que lorsqu’ils sont gagnés.

    Ils font face à un ennemi formidablement armé, doté des armements et des équipements de surveillance les plus récents des États-Unis, de l’UE, d’Israël et de certains États arabes.

    Ils sont en infériorité numérique et en armes. Mais ils étaient dans la dernière guerre, dans laquelle ils étaient invaincus.

    Le moral et l’artisanat du désert de leurs combattants les ont vus débarquer coup après coup sur l’armée marocaine de conscrits en lambeaux, l’accord de paix qu’ils ont remporté trahi dans la salle de conférence du Conseil de sécurité de l’ONU.

    Toby Shelley est l’auteur de Endgame in the Western Sahara (Zed Books) et est membre du comité de la Western Sahara Campaign ( www.smalgangen.org ).

    Source : Morning Star, 29 jan 2021

    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Joe Biden, Israël, normqlisation,

  • Maroc-Israël : Les folies de Trump à l’étude

    États-Unis : Les promesses de Trump liées à la normalisation avec l’entité sioniste sont à l’étude

    L’administration Biden examine actuellement les engagements pris durant ces derniers mois dans le cadre de la normalisation des relations entre les pays arabes et l’entité sioniste, a déclaré mercredi le nouveau chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, lors d’une conférence de presse animée à Washington.

    Le secrétaire d’Etat répondait à une question relative aux promesses faites par l’ancien président américain, Donald Trump, aux pays ayant accepté de normaliser leurs relations avec l’entité sioniste. «Nous sommes actuellement en train de nous assurer que nous avons une parfaite compréhension des engagements qui auraient pu être pris pour garantir le succès de ces accords», a-t-il expliqué. Depuis la fin de l’été dernier, quatre pays arabes ont normalisés leurs relations avec l’entité sioniste.
    Les accords dits d’Abraham signés en septembre dernier entre l’entité sioniste, les Émirats arabes unis (EAU) et Bahreïn sont considérés officiellement comme des traités de paix. En octobre, le Soudan avait fait part de sa volonté de franchir le pas de la normalisation suivi, deux mois plus tard, par le Maroc. Trump avait promis aux Émirats arabes unis de leur vendre des équipements militaires sophistiqués dont des chasseurs furtifs F-35, peu de temps après l’accord d’Abraham. Interrogé au sujet de cette transaction, Antony Blinken a expliqué que la question était également à l’étude. «De manière générale, lorsqu’il s’agit de ventes d’armes, il est normal qu’une nouvelle administration examine les transactions en attente pour s’assurer que cela sert les objectifs stratégiques» des États-Unis, a-t-il signalé.

    Des promesses de ventes d’armes faites par l’ancienne administration américaine à l’Arabie saoudite sont également à l’étude, selon le conférencier. Blinken avait déclaré, il y a quelques jours, que certaines des incitations incluses dans les accords «d’Abraham» méritaient de faire l’objet d’un «examen attentif», en référence implicite aux avantages accordés par Trump, dont la reconnaissance de la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.

    Source : Horizons, 29 jan 2021

    Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Western Sahara, Etats-Unis, Donald Trump, Joe Biden,