Un panel d’experts exceptionnel a participé, jeudi, à une rencontre en ligne sur les derniers développements au Sahara occidental et tenté d’apporter des réponses aux questions liées notamment aux effets qui pourraient résulter de la confrontation armée actuelle sur le terrain et les perspectives de paix.
Étiquette : Western Sahara
-
Suède : Le Sahara occidental au menu d’une conférence organisée par Emmaüs Stockholm
Sous le thème : «Droit international, diplomatie et guerre au Sahara occidental», cet évènement parrainé par un groupe européen des droits de l’homme, a été une occasion de débattre des implications de la décision de l’ex-président américain, Donald Trump, de reconnaitre la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental, et d’aborder ce que prévoit le droit international à ce sujet, a rapporté l’association organisatrice Emmaüs Stockholm sur son site. Il a été question d’examiner s’il est possible d’annuler cette décision.Aux Etats-Unis, une grande attention a été accordée à ces derniers développements, au sein du Conseil de sécurité des Nations unies aussi, selon l’association. Mais pour ce qui du rôle et les réactions de l’Europe, elle va tenter, à cette occasion, d’en savoir davantage. L’association rappelle que le droit international confère au peuple sahraoui le droit à autodétermination. Toutefois, pendant des décennies, «il a été presque impossible d’accomplir le processus d’autodétermination qui est essentiel pour garantir le droit des Sahraouis de choisir eux-mêmes leur avenir», constate-t-on.Le 13 novembre 2020, un cessez-le-feu de près de 3 décennies a été violé par le Maroc en menant une agression militaire à El Guerguerat au sud-ouest du Sahara occidental. Des civils sahraouis y manifestaient pacifiquement pour réclamer la fermeture de la brèche illégale créée par l’occupation marocaine au niveau du mur de sable. Comment et pourquoi cela s’est-il passé? Cette nouvelle guerre aurait-elle pu être évitée? Quels effets peut-on voir sur le terrain? Quelles sont les perspectives de paix?, s’interroge l’association.Tags : Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Western Sahara, -
Sahara Occidental / Le coup de force de Donald TRUMP, dernier scandale d’une diplomatie de voyou
Au lendemain de cette nouvelle, nous avons pris connaissance de très nombreuses réactions condamnant ce double coup de force qui atteint à la fois le peuple palestinien et le peuple sahraoui. Diplomatie du marchandage qui bafoue le droit international, mais le Sahara n’est pas à vendre, seul son peuple peut en disposer.
Le recensement des déclarations dénonçant ce coup de force est à faire, il reprend presque exactement la liste des élus, associations, villes qui avaient dénoncé la violation du cessez-le-feu et rappelé leur soutien à l’autodétermination du peuple sahraoui. Ce qui est nouveau, ce sont les déclarations de personnalités américaines reconnues comme James Baker et John Bolton, tous deux républicains et impliqués dans le règlement du conflit dans les années 90. Ainsi James Baker déclare : « La normalisation des relations entre le Maroc et Israël représente un compromis cynique qui sacrifie le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». De même John Bolton indique : « C’est un renoncement à 30 ans de politique américaine au Sahara occidental ».Christopher Ross partage cette même incompréhension : Il a dénoncé les manœuvres d’obstruction menées par le Maroc à l’égard des envoyés personnels désignés par le Secrétaire général des Nations-unies.Sahraouis et Palestiniens un même combatLe Comité national palestinien a déclaré le 1er décembre : « Défendre sans réserve le droit de toutes les nations à l’autodétermination, un droit qui est à la base de notre plaidoyer pour les droits des Palestiniens en vertu du droit international. Nous soutenons la résolution 690 de 1991 du Conseil de sécurité qui appelle à l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental. L’application de cette résolution servira les intérêts de tous les peuples frères de la région ».Le 11 décembre, l’Association France Palestine Solidarité (AFPS), déclare dans un communiqué : « Le peuple sahraoui doit pouvoir exercer son droit à l’autodétermination et la France doit garder une ligne ferme sur le respect du droit des peuples à leur autodétermination ». Comme le Représentant du Front Polisario à Bruxelles, Oubi Bouchraya Bachir, qui souligne : « Cette démarche du Maroc n’est pas surprenante et a le mérite de démasquer auprès des peuples marocains et arabes l’hypocrisie de 60 ans de fausse solidarité avec le peuple palestinien. A ce titre, les causes sahraouies et palestiniennes se rejoignent sur le droit des deux peuples à l’indépendance, face à deux colonisateurs expansionnistes qui bafouent le droit des peuples à la liberté et à la dignité ».Que vont faire les Etats-Unis avec l’arrivée du Président Biden ce 20 janvierCe dernier coup de force va sans doute embarrasser la nouvelle administration américaine qui à la fois ne néglige pas les relations avec Israël mais ne peut se laisser enfermer dans ce chantage marocain. L’ONU de son côté déclare sa position inchangée et Joe Biden peut s’appuyer sur les déclarations des spécialistes même Républicains qui viennent de dénoncer cette décision. La situation sur le terrain sera-t-elle décisive ? Les Etats-Unis ne peuvent durablement trahir le droit international et négliger un peuple mobilisé désormais en armes. Sans doute coup d’épée dans l’eau ou feu de paille, c’est toujours à l’ONU et à l’UA de prendre résolument en charge l’autodétermination du peuple sahraoui.Sahara Info n° 181, décembre 2020Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Western Sahara,Donald Trump, Joe Biden, Israël, -
Sahara Occidental – La lutte armée pour imposer l’autodétermination
Guerguerat 10 années après Gdeim Izik ! La mobilisation des Sahraouis pour l’autodétermination et l’indépendance ne faiblit pas, elle a pris de court stratèges marocains et internationaux. La présence des civils sahraouis au lieu-dit de Guerguerat, capable de bloquer la circulation entre Sahara occidental et Mauritanie, a été décisive : l’armée marocaine a dès lors pris le risque d’ouvrir de nouvelles brèches dans le mur de défense, violant le cessezle-feu signé en 1991.
À l’extrême sud-ouest du Sahara occidental, la bande de quelques kilomètres de large entre le mur marocain et la frontière mauritanienne, secteur démilitarisé placé sous contrôle du Front Polisario selon les termes de l’accord de cessez-le-feu, est utilisée depuis plusieurs années par le Maroc pour assurer une liaison routière vers la Mauritanie et l’Afrique sahélienne. Il ne suffit pas au Royaume alaouite d’occuper le territoire du Sahara occidental, il faut que celui-ci lui rapporte et lui permette circulation et business… Et la mission de paix de l’ONU, la MINURSO, a adopté en octobre un rôle qui n’était pas prévu dans son mandat : la protection du trafic routier au Sahara occidental !La décision de réagir au coup de force marocain ce 13 novembre et de reprendre la guerre, seule solution désormais pour faire valoir leur droit, a été ressentie par tous les Sahraouis, où qu’ils se trouvent, comme leur dignité enfin réaffirmée. En effet, le règlement politique passant par un référendum d’autodétermination, défendu unanimement par le Front Polisario, est empêché depuis 1991 par les autorités marocaines qui craignent que le choix de l’indépendance l’emporte.L’engagement militaire de l’APLS (Armée Populaire de Libération Sahraouie), présente dès le lendemain aux points de contrôle et d’artillerie du mur marocain, a de suite entraîné la mobilisation de tous. Dans les camps de réfugiés en Algérie, les hommes se sont très vite engagés, tellement nombreux que beaucoup d’entre eux n’ont pu encore intégrer les Écoles militaires ; en Europe, la diaspora a manifesté, s’est rassemblée, impressionnante en Espagne mais aussi en France, et en Allemagne ; c’est surtout au Sahara occupé, à El Aïoun, à Dahkla, que les Sahraouis sont sortis, bloquant pour certains leur quartier pour se protéger de la police. L’heure est désormais à la répression, mais la résistance à l’occupation va trouver certainement de nouvelles formes.De leur côté, les autorités marocaines réagissent comme en 1976 : pour elles, rien ne se passe sur le terrain, les colonnes de l’APLS qui depuis quatre semaines affaiblissent les défenses du mur marocain n’existent pas, ne sont pas en capacité d’affronter les FAR (les Forces Armées Royales marocaines). La Monarchie alaouite est-elle en mesure de rejouer le scénario de 1976 en niant l’existence de son adversaire, et celle de ses prisonniers de guerre ? 2020 n’est pas 1976, la société marocaine va-t-elle à nouveau accepter ces mensonges d’État, le Conseil de sécurité va-t-il se laisser convaincre ?Peut-on au contraire espérer que les membres du Conseil de Sécurité et ceux de l’Union européenne prennent enfin conscience que la volonté d’indépendance du peuple sahraoui est intacte et capable de résister au temps ? Autour de la RASD, république en exil, s’est construite une citoyenneté sahraouie capable de tout affronter pour gagner son indépendance.Aussi, il est temps que la Communauté internationale s’y engage résolument et organise immédiatement un référendum d’autodétermination avec toutes les garanties démocratiques qui s’imposent. Cela concerne d’abord notre pays, qui appelle à la désignation d’un nouvel envoyé personnel et se dit prêt à participer à la réussite d’un prochain processus politique. L’Espagne aussi, étant donné son statut de puissance administrante de jure du territoire non autonome du Sahara occidental. La démocratie et le droit plutôt que la guerre, n’est-ce pas l’ardente obligation de la Communauté internationale ?Régine Villemont, 16 décembre 2020Sahara Info, Numéro 181Association des Amis de la République Arabe Sahraouie Démocratique Juillet -décembre 2020 – Numéro 181Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Western Sahara, -
Normalisation entre le Maroc et Israël: Mise à nu de plans sionistes visant le Maghreb
Le président de l’Observatoire marocain contre la normalisation, Ahmed Wihmane, a appelé, mardi, le peuple marocain, toutes catégories confondues, à la mobilisation afin de faire face à la normalisation et aux plans sionistes dans le Maghreb à partir du Maroc.
«La situation actuelle exige la mobilisation de tout un chacun afin de faire face à la normalisation», a-t-il déclaré, jugeant que tout le monde est concerné par cette question. Il ne s’agit pas uniquement des instances opposantes à l’accord de normalisation, mais de toutes les catégories du peuple.Il atteste que l’entité sioniste cherchait à transférer «l’Etat israélien» dans la région du Maghreb à partir du Maroc, le même responsable a déclaré : «Ils ne planifient pas sur le court terme, mais préparent la voie à un nouvel Etat d’Israël». «Savez-vous que les choses sont allées jusqu’à l’ouverture de camps de formation au maniement des armes sous la supervision directe d’officiers et de rabbins sionistes dans plusieurs régions du pays», a-t-il révélé, mettant en garde, dans ce sens, contre «les plans visant la désintégration des pays du Maghreb, notamment l’Algérie, la Mauritanie, la Tunisie et la Libye».Pour le militant marocain, l’annonce du régime marocain concernant la normalisation des relations avec l’entité sioniste était moins étonnante que les déclarations des responsables qui ne cessaient de réitérer leur refus à la normalisation, à leur tête le Chef du gouvernement marocain, Saâd Eddine El Otmani, qui avait déclaré, peu de semaines avant, que la Palestine et El-Qods étaient des lignes rouges».Il a mis en garde, à ce propos, que le danger de la normalisation réside dans le fait que certaines voix sionistes commencent à s’élever pour faire la promotion de certaines légendes, dont la découverte d’un petit Jérusalem dans le sud du Maroc et de tombes de certains prophètes juifs», affirmant que ces derniers essayent de tout faire pour prétendre que cette terre leur appartient en vue de l’établissement de leur nouvel Etat.Pour rappel, la majorité des vidéos dans lesquelles le président de l’Observatoire marocain met à nu les plans sionistes dans le Maroc et le Maghreb sont supprimés des pages Facebook.Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Western Sahara,Donald Trump, Joe Biden, Israël, -
Sahara occidental : Le Polisario réitère son droit intangible à la liberté et à l’indépendance
Le représentant du Front Polisario aux Nations unies (ONU), Sidi Mohamed Amar, a affirmé que la cause sahraouie avait pris un nouveau tournant depuis le 13 novembre en poursuivant la lutte armée, ajoutant que l’adhésion à toute opération de négociation était tributaire des développements sur le terrain et du sérieux du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU.
Lors d’une conférence de presse organisée sous la présidence de la RASD, sur l’actualité de la cause sahraouie suite à la reprise de la lutte armée, M. Sidi Amar a indiqué que «le peuple sahraoui mise sur sa résistance et sa volonté pour arracher ses droits à part entière», ajoutant que la «cause sahraouie a entamé une nouvelle phase après le 13 novembre suite à la violation par le Maroc de l’accord du cessez-le-feu et la poursuite de la lutte armée». «Toute adhésion à n’importe quelle opération de négociation reste tributaire des développements sur le terrain et du sérieux du conseil de sécurité et de l’AG de l’ONU», souligne-t-il. «La seule solution du conflit sahraoui consiste en la garantie à notre peuple à son droit intangible à la liberté et à l’indépendance», insiste le diplomate sahraoui, affirmant qu’il «n’y a actuellement aucune opération de négociation».Par ailleurs, il a imputé le retard accusé dans la nomination d’un nouvel envoyé du SG de l’ONU au Sahara Occidental, à la position de l’occupant marocain. M. Sidi Amar a réitéré, par cette occasion, le droit du Front Polisario à se défendre par tous les moyens légitimes dont la lutte armée, ajoutant que le Front reste ouvert à toute éventuelle solution pacifique assurant le respect ferme du droit du peuple sahraoui à l’indépendance». Au sujet de la situation des droits de l’homme induite par la violation constante de ces droits par le Maroc dans les villes occupées. Le responsable sahraoui a pointé du doigt la France qui, selon lui, «entrave la mise en place d’un mécanisme onusien pour les surveiller». A l’échelle internationale, la déclaration de Trump sur le Sahara occidental fait toujours l’objet de vives condamnations.La Russie et la Norvège ont exprimé leur inquiétude quant à la situation qui prévaut au Sahara occidental, évoquant «une escalade» et «une situation tendue» dans ce territoire occupé par le Maroc. «Malheureusement, la situation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord reste compliquée, notamment en raison du manque de régulation des crises graves souvent provoquées par des interférences extérieures», a indiqué le représentant permanent de la Russie à l’ONU, Vassily Nebenzia, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la coopération entre l’ONU et la Ligue arabe. Evoquant la situation au Sahara occidental, le diplomate russe a déclaré que «nous assistons à une escalade», réaffirmant, ainsi, la position de la Russie qui rejette la décision unilatérale du président américain sortant, Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental.Le vice-ministre des Affaires étrangères russe, Mikhail Bogdanov avait déclaré que la décision «unilatérale» de Trump sort complètement du cadre du droit international. «La décision ne respecte pas non plus les décisions de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies, avec lesquelles les Américains eux-mêmes étaient d’accord», avait ajouté le responsable russe.De son côté, la représentante permanente de la Norvège à l’ONU, Mona Yol, estime que «la situation au Sahara occidental est plus tendue maintenant qu’elle ne l’a été depuis longtemps», assurant que «la situation politique et sécuritaire dans la région Mena (Afrique du Nord et Moyen-Orient) reste profondément complexe et instable, dans plusieurs pays».Les déclarations de la Russie, membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU ainsi la Norvège, un pays connu pour le respect des droits de l’homme, constituent un désaveu pour le Maroc qui continue de nier l’existence d’un conflit armé l’opposant au Front Polisario.Horizons, 22 jan 2021Tags : Sahara Occidental, Maroc, Front Polisario, Western Sahara, Donald Trump, Joe Biden, -
Communiqué de presse de l’EUCOCO concernant la nouvelle position de l’administration Biden sur le conflit au Sahara occidental
La Task Force de la Coordination des Comités européens de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO) se réjouit de la décision du nouveau Président des Etats-Unis J. Biden de geler la décision prise par son prédécesseur de reconnaitre la souveraineté du Royaume du Maroc sur le Sahara Occidental.
Pour mémoire, le 10 décembre 2020, Donald Trump a annoncé que les États-Unis reconnaissent la souveraineté du Maroc sur le Sahara Occidental, en affirmantqu’ « un Etat sahraoui indépendant n’est pas une option réaliste pour résoudre le conflit ». Cette position du gouvernement états-unien constitue une flagrante violation du droit international car le Sahara Occidental est inscrit sur la liste des territoires non autonomes, établie par les Nations Unies, et son peuple doit bénéficier du droit à l’autodétermination, comme l’ont reconnu de nombreuses résolutions de l’Assemblée générale des Nations Unies (notamment la résolution 2229 du 20 décembre 1966), ainsi qu’un avis de la Cour Internationale de Justice rendu en 1975. En violation de ces principes, la majeure partie du territoire du Sahara Occidental a été envahie militairement par le Maroc en 1975. Cette présence marocaine a été qualifiée d’« occupation » par l’Assemblée générale de l’ONU (résolution 34/37 du 21 novembre 1979).Aujourd’hui, nous actons la « marche arrière » de la nouvelle administration états-unienne et espérons qu’il s’agit là d’un témoignage de son retour vers le respect de la légalité internationale et des droits fondamentaux du peuple sahraoui.Le large mouvement international de solidarité avec le peuple sahraoui appelle le Président Biden à annuler définitivement la décision prise par l’ancien président D. Trump, et à concourir à la mise en œuvre du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination.Fait à Bruxelles, le 21 janvier 2021Tags : Sahara Occidental, Etats-Unis, Donald Trump, Joe Biden, Western Sahara, Israël, Normalisation, -
SAHARA OCCIDENTAL : La Russie et la Norvège préoccupées par la situation
La Russie et la Norvège ont exprimé leur inquiétude quant à la situation qui prévaut au Sahara occidental, évoquant « une escalade » et « une situation tendue » dans ce territoire occupé par le Maroc.
«Malheureusement, la situation au Moyen-Orient et en Afrique du Nord reste compliquée, notamment en raison du manque de régulation des crises graves souvent provoquées par des interférences extérieures », a indiqué le représentant permanent de la Russie à l’ONU, Vassily Nebenzia, lors d’une réunion du Conseil de sécurité sur la coopération entre l’ONU et la Ligue arabe, estimant que « les conflits en Syrie, en Libye et au Yémen sont dans la phase aigüe », et que « des efforts sont nécessaires pour promouvoir la stabilité en Irak ».Evoquant la situation au Sahara occidental, le diplomate russe a déclaré que, « nous assistons à une escalade », réaffirmant ainsi la position de la Russie qui rejette la décision unilatérale du président américain sortant,Donald Trump de reconnaitre la prétendue souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. Le vice-ministre des Affaires étrangères russe, Mikhail Bogdanov avait déclaré que la décision « unilatérale » de Trump sort complètement du cadre du droit international. « La décision ne respecte pas non plus les décisions de la résolution du Conseil de sécurité des Nations unies avec lesquelles les Américains eux-mêmes étaient d’accord », avait ajouté le responsable russe.De son côté, la représentante permanente de la Norvège à l’ONU, Mona Yol, estime que « la situation au Sahara occidental est plus tendue maintenant qu’elle ne l’a été depuis longtemps », assurant que « la situation politique et sécuritaire dans la région MENA (Afrique du nord et Moyen-Orient) reste profondément complexe et instable, dans plusieurs pays ». Les déclarations de la Russie membre permanent au Conseil de sécurité de l’ONU et de la Norvège, un pays connu pour le respect des droits de l’Homme constituent un désaveu pour le Maroc qui continue de nier l’existence d’un conflit armé l’opposant au Front Polisario.Le 13 novembre dernier, le Maroc a lancé une attaque militaire dans la zone tampon d’El-Guerguerat contre des civils sahraouis qui manifestaient pacifiquement pour exiger le fermeture définitive de cette brèche illégale, mettant fin au cessez-le-feu signé en 1991 entre le Maroc et le Front Polisario. Depuis, l’armée sahraouie qui se retrouve en état de légitime défense, mène des opérations militaires quotidiennes contre des positions militaires marocaines en plusieurs points de la ceinture de défense marocaine.M. BendibPOUR LE FRONT POLISARIOLa négociation dépend de la situation militaireLe représentant du Front Polisario aux Nations unies, Sidi Mohamed Amar, a affirmé que la cause sahraouie avait pris un nouveau tournant depuis le 13 novembre avec la reprise de la lutte armée. Il a indiqué que l’adhésion des sahraouis et du Front Polisario à toute négociation était tributaire des développements sur le terrain militaire et du sérieux du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale onusienne. Lors d’une conférence de presse, organisée sous la présidence de la RASD, sur l’actualité de la cause sahraouie suite à la reprise de la lutte armée, M. Sidi Amar a indiqué, mardi, que « le peuple sahraoui mise sur sa résistance armée et sa volonté politique pour arracher ses droits à part entière », ajoutant que la « cause sahraouie a entamé une nouvelle phase après le 13 novembre suite à la violation par le Maroc, de l’accord du cessez-le-feu et la poursuite de la lutte armée ».« Toute adhésion à n’importe quelle opération de négociation reste tributaire des développements sur le terrain et du sérieux du Conseil de sécurité et de l’AG de l’ONU », souligne-t-il. « La seule solution du conflit sahraoui consiste en la garantie, à notre peuple à son droit intangible à la liberté et à l’indépendance », insiste le diplomate sahraoui, affirmant qu’il « n’y a actuellement aucune opération de négociation ».Par ailleurs, il a imputé le retard accusé dans la nomination d’un nouvel envoyé du SG de l’ONU au Sahara occidental, à la position de l’occupant marocain. M. Sidi Omar a réitéré, par cette occasion, le droit du Front Polisario à se défendre par tous les moyens légitimes dont la lutte armée, ajoutant que le Front reste ouvert à toute éventuelle solution pacifique assurant le respect ferme du droit du peuple sahraoui à l’indépendance ». Au sujet de la situation des droits de l’Homme induite par la violation constante de ces droits par le Maroc dans les villes occupées, le même responsable sahraoui a déclaré « c’est la France qui entrave la mise en place d’un mécanisme onusien pour les surveiller ».M. B.Le Courrier d’Algérie, 21 jan 2021 -
Sahara Occidental : La RASD attend de Biden redresser « le tort de Trump »
Le représentant du Front Polisario aux Nations unies (ONU), Sidi Mohamed Amar, a affirmé que la cause sahraouie avait pris un nouveau tournant depuis le 13 novembre en poursuivant la lutte armée, ajoutant que l’adhésion à toute opération de négociation était tributaire des développements sur le terrain et du sérieux du Conseil de sécurité et de l’Assemblée générale (AG) de l’ONU.Pour sa part l’ambassadeur sahraoui au Botswana, Malainine Lakhal, a affirmé que « la guerre au Saraha occidental est ouverte à toutes les possibilités », à la suite de la violation de l’accord de cessez-le-feu, qui date de 30 ans, par le Maroc après l’agression militaire contre les civils sahraouis au niveau de la brèche illégale d’El-Guerguerat. Mettant en avant la détermination du peuple sahraoui à poursuivre la résistance jusqu’au « dernier souffle », pour l’indépendance, le diplomate a déclaré : « Celui qui connaît le peuple sahraoui saura sûrement qu’il tient toujours parole. Le Maroc doit se tenir prêt car nous sommes prêt à léguer la résistance à nos enfants et petits-enfants ». « La lutte armée se poursuivra avec tous les moyens légaux jusqu’à la libération de tous les territoires sahraouis », a-t-il poursuivi.Concernant la tentative du Maroc d’imposer « un gouvernement autonome » en vue du règlement du conflit entre lui et le Front Polisario, unique représentant légitime du peuple sahraoui, le même intervenant a estimé que cela « ne signifie rien pour les Sahraouis. Le régime marocain semble avoir oublié qu’il n’est pas en mesure d’octroyer l’autonomie à un pays dont il ne dispose d’aucune souveraineté », a-t-il dit.Pour ce qui est de la prétendue reconnaissance par le président américain sortant, Donald Trump, de la présumée souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental en contrepartie de la normalisation par le Maroc avec l’entité sioniste, M. Malainine a pointé les similitudes entre le Makhzen et l’entité sioniste. «Nous attendons de l’Administration du président américain élu Joe Biden de redresser ce tort juridique et diplomatique…le deal honteux entre le Maroc, Donald Trump et l’entité sioniste est une violation du droit international et du droit des peuples à l’autodétermination», a-t-il dit.M. B.Le Courrier d’Algérie, 21 jan 2021Tags : #SaharaOccidental #WesternSahara #Maroc #Morocco #Espagne #JoeBiden #USA -
Sahara occidental : vers un réexamen du dossier par le Pentagone
Le futur ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a promis devant le Sénat de réexaminer la question du Sahara occidental. ” C’est une question que je voudrais certainement examiner de plus près, Monsieur le président, avant que je vous donne une réponse détaillée “, a déclaré le futur chef du Pentagone lors de son audition au Sénat.Lloyd Austin a été interrogé par le Sénateur, James Inhofe, président de la commission défense du Sénat américain sur sa position concernant l’organisation d’un référendum d’autodétermination dans ce territoire occupé par le Maroc depuis 1975.Dans son intervention mardi au Sénat, James Inhofe, fervent défenseur de la cause sahraouie, a rappelé l’avis de la Cour international de justice rendu en 1975 qui a confirmé l’absence de souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental et appuyé la nécessité pour le peuple sahraoui d’exercer son droit à l’autodétermination.Le Sénateur a relevé que les Etats-Unis, l’ONU et l’Union africaine ont tous soutenu le droit des Sahraouis à s’autodéterminer et à accéder à l’indépendance.Le sénateur d’Oklahoma a émis le souhait que la nouvelle administration américaine préserve la cohérence observée depuis trois décennies sur ce dossier.“L’annonce de la Maison Blanche d’aujourd’hui alléguant la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental est choquante et profondément décevante. Je suis attristé que les droits du peuple du Sahara occidental aient été troqués”, avait, alors, regretté l’influent sénateur républicain.Inscrit depuis 1966 à la liste des territoires non autonomes, et donc éligible à l’application de la résolution 1514 de l’Assemblée générale de l’ONU portant déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et peuples coloniaux, le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique, occupé depuis 1975 par le Maroc, soutenu par la France.Sur le terrain militaire, le Polisario fait état, comme premier bilan, de l’exécution de 510 opérations militaires contre les positions de l’armée marocaine, en 67 jours de combat, soit huit opérations par jour. Des opérations diverses dominées par des bombardements et des attaques, faisant subir aux FAR des pertes considérables dans ses rangs et des dégâts matériels, selon des sources sahraouies.On explique la raison de la discrétion du Maroc à l’égard des batailles en cours sur le terrain par le fait que la reconnaissance de l’existence d’une guerre signifie la reconnaissance de l’autre partie et les implications juridiques et économiques qui en résultent”.Le Jeune Indépendant, 20 jan 2021Sahara Occidental, Front Polisario, Maroc, Espagne, Western Sahara, Lloyd Austin, USA, Joe Biden, -
Des Britanniques d’origine juive s’opposent à l’occupation du Sahara occidental par le Maroc
L’association britannique, « Jewish Voice for Labour » affiliés au Parti travailliste et composée essentiellement de militants et d’universitaires d’origine juive a rendu publique une pétition dans laquelle elle dénonce l’occupation du Sahara occidental par le Maroc.
« S’opposer à l’occupation du Sahara occidental par le Maroc » est l’intitulé de la pétition lancée, sur le web, le 15 janvier courant, par des universitaires britanniques et nord-américains, dont l’académicienne américaine Alice Wilson. Le texte rappelle le statut juridique des territoires sahraouis sous occupation marocaine, et condamne fermement la reconnaissance par le président américain sortant, Donald Trump, de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental.Les signataires de la pétition appelle, en outre, à l’annulation de ce qu’ils ont qualifié « d’acte sans précédent de soutien au colonialisme ».Ils comparent, d’un autre côté, l’occupation israélienne des territoires palestiniens à celle du Maroc au Sahara occidental, dénonçant l’attitude de Trump qui a « échangé sa reconnaissance de la souveraineté marocaine sur un territoire à décoloniser en contrepartie de la normalisation des relations entre le Maroc et Israël ».Les membres de l’association ont évoqué, par ailleurs, la vente de drones au Maroc, « perpétuant ainsi un modèle de soutien militaire américain de longue date aux régimes déstabilisateurs et colonisateurs de la région ».Affichant leur soutien au droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, les signataires de la pétition ont dénoncé la violation du cessez-le-feu par le Maroc, le 13 novembre dernier.La Nation Arabe, 20 jan 2021Tags : #SaharaOccidental #WesternSahara #Maroc #Morocco #JoeBiden #USA