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  • L’Algérie bouscule l’échiquier en Afrique du Nord

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    L’Algérie secoue l’échiquier en quête d’une plus grande influence au Maghreb et au Sahel

    Alger, 25 août (EFE) – La décision de l’Algérie de rompre ses relations diplomatiques avec le Maroc, son rival dans la région, est le résultat d’une décision méditée depuis des mois et semble répondre à une stratégie visant à regagner de l’influence en Afrique du Nord et au Sahel et à isoler le Maroc dans une zone vitale de grande valeur pour les États-Unis et l’UE dans la nouvelle géostratégie mondiale.

    C’est ce qu’expliquent aujourd’hui à Efe des experts et des diplomates basés dans la région, qui s’accordent à dire que le moment semble avoir été « soigneusement choisi » par Alger pour tenter de profiter de ce qu’elle perçoit comme la « faiblesse diplomatique » du Maroc après la décision du président américain Joe Biden d’ignorer la politique pro-marocaine de son prédécesseur, Donald Trump, sur le Sahara occidental, et les conséquences du conflit avec l’Espagne et l’Allemagne.

    La nouvelle administration démocrate a non seulement décidé de ne pas appliquer l’ordre présidentiel républicain reconnaissant la souveraineté marocaine sur l’ancienne colonie espagnole, mais a également envoyé des signaux indiquant qu’elle préférait reprendre le dialogue par le biais de l’ONU, rompu depuis que Rabat a annoncé en 2018 que l’indépendance n’était plus une option et qu’elle n’accepterait qu’une « large autonomie ».

    Berlin et Madrid ont reçu, pour leur part, le soutien fermé de l’Union européenne (UE), qui a assumé comme sien un conflit que la diplomatie marocaine entendait être bilatéral et qu’elle a encadré dans le cadre de son ambition que les puissances européennes rejoignent le courant de Trump et acceptent la souveraineté marocaine sur les territoires occupés comme condition de négociation.

    « L’Algérie a observé avec inquiétude la stratégie du Maroc au Sahara et en particulier l’offensive conçue par (le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser) Burita », a déclaré à Efe un analyste militaire européen basé dans la région.

    « Ces dernières années, elle a été très occupée à régler la situation interne avec le Hirak, mais maintenant elle veut retrouver son influence traditionnelle dans la région, en particulier en Libye et au Sahel, une zone essentielle avec laquelle elle partage une large et dangereuse frontière », ajoute l’expert, qui pour des raisons de sécurité préfère ne pas être identifié.

    PERSPECTIVES RÉGIONALES

    L’annonce de la rupture des relations, que les experts prédisaient depuis la normalisation des liens entre le Maroc et Israël et le début des échanges commerciaux et des visites, est intervenue un mois avant une importante réunion des pays voisins sur l’avenir de la Libye à Alger, que Washington a applaudie.

    Lundi, Lamamra lui-même s’est rendu à Tunis pour l’occasion, au cours de laquelle il a rencontré et partagé ses projets avec l’envoyé spécial américain en Libye, Richard Nolan.

    Un jour plus tôt, le ministère algérien des affaires étrangères a fait part de la crainte de l’Algérie d’une flambée de violence terroriste dans des pays tels que le Mali, le Niger et le Burkina Faso, où les États-Unis et l’UE ont des bases, des soldats et des intérêts militaires, tandis que le général Said Chengriha, chef de l’armée et homme fort, a exhorté les forces armées à être « plus vigilantes ».

    « La décision a un aspect régional important, elle bouscule l’échiquier au Sahel et au Maghreb, mais elle peut aussi être une opportunité », explique un diplomate arabe à Tunis.

    « Il est clair que la géographie de l’Algérie, qui partage ses frontières avec le Sahel et la Libye, en fait un facteur nécessaire dans toute stratégie prévue pour la zone. En cela, elle a un avantage sur le Maroc, mais elle a aussi des obligations et des faiblesses », a déclaré la source militaire.

    ÉNERGIE ET DJIHADISME

    Analystes, militaires et diplomates s’accordent également à dire que la manœuvre algérienne – que Rabat a qualifiée d’ »injustifiable » et fondée sur des « prétextes fallacieux et absurdes » – aura un impact important sur la question énergétique, car elle pourrait affecter les gazoducs qui approvisionnent l’Europe et en particulier l’Espagne.

    Et elle pourrait contribuer à déstabiliser une région où la pauvreté, le djihadisme et les mafias dédiées à la contrebande d’armes, de personnes et d’autres produits se développent, parallèlement à des systèmes économiques obsolètes gravement affectés par la croissance démographique et la crise climatique.

    « En tant qu’Européens, nous devons garder un œil plus attentif sur cette région, qui a un impact direct sur nous », explique un diplomate européen basé à Alger. « Il ne semble pas s’agir d’une colère d’un jour, mais d’une décision qui vise à changer la dynamique dans une région fondamentale pour le présent et l’avenir », prévient-il. EFE

    Swissinfo, 25/08/2021

  • Sahara occidental : Le parti du Mouvement socialiste ghanéen solidaire avec la lutte du peuple sahraoui

    Sahara Occidental, Ghana, Mouvement socialiste du Ghana, SMG, Western Sahara, #SaharaOccidental

    Le parti du Mouvement socialiste du Ghana (SMG) a appelé la communauté internationale à accélérer le parachèvement du processus de décolonisation au Sahara Occidental, dernière colonie en Afrique, réitérant la solidarité et le soutien à la lutte juste du peuple sahraoui pour l’indépendance et la liberté.
    Le SMG annonce son soutien et sa solidarité avec le peuple sahraoui qui souffre encore sous l’occupation marocaine illégale de grandes parties des territoires de la République sahraouie, a indiqué samedi un communiqué sanctionnant la réunion de la direction centrale du parti et de ses représentants rapporté par l’Agence de presse sahraouie SPS.
    Le parti ghanéen a appelé le gouvernement ghanéen, la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao), l’Union africaine (UA), l’ONU ainsi que toutes les organisations progressistes à exercer davantage de pressions pour contraindre le Maroc à reconnaître le droit des Sahraouis à l’autodétermination et à l’exercice de leur droit légitime à la liberté et à l’indépendance.
    Le SMG a rappelé toutes les décisions et résolutions de la légalité internationale au Sahara Occidental, appelant le royaume du Maroc à se retirer des parties qu’il occupe du territoire de la République sahraouie.
    Par ailleurs, signalons que les combattants sahraouis intensifient les attaques contre les positions de l’armée marocaine d’occupation le long du mur. Selon le communiqué militaire n° 268, rapporté par l’agence de presse sahraouie SPS, les attaques de l’APLS ont été menées contre une cible dans le nord de la région de Taourta (Guelta).
    L’armée sahraouie a également bombardé les forces marocaines retranchées dans les régions de Fadra-Lbir (Farsia), Khanga-Houria (Smara) et Oudi-Adamrane (Mahbes).
    Les attaques de l’armée sahraouie se poursuivent depuis le 13 novembre 2020 contre les forces d’occupation qui subissent de lourdes pertes humaines et matérielles le long du mur de la honte, a conclu le communiqué.
  • Le CPS prend une décision favorable au Sahara occidental malgré l'intense lobbying marocain

    La Commission de l’Union africaine (UA) a rendu publique, jeudi, la décision prise par les chefs d’Etat africains, au sujet du Sahara occidental en dépit d’un intense lobbying et d’une féroce campagne médiatique menés par Rabat, visant à faire croire à l’échec de la réunion tenue, le 9 mars, par le Conseil de la paix et de la sécurité de l’Union africaine, consacrée, en partie, à la question sahraouie. La décision du CPS remet la question sahraouie dans son véritable contexte de décolonisation, en insistant sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi que sur la responsabilité de l’organisation continentale.

    Ni les contrevérités diffusées par la presse marocaine, ni les méthodes connues de la délégation du Maroc à l’UA, n’ont réussi à empêcher la diffusion de cette décision très favorable à la cause sahraouie.
    L’organe décisionnel de l’organisation africaine, prévoit également une série de mesures pour la réactivation du rôle de l’UA, notamment à travers la mobilisation du CPS, la réouverture du Bureau de l’UA à Laâyoune occupée, l’organisation d’une visite sur le terrain, le mandat octroyé à l’Envoyé de l’UA qui est appelé à reprendre d’urgence son engagement auprès des parties en conflit.
    Il rappelle, en outre, aux Nations unies l’impératif d’expédier le processus de désignation d’un envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU et de remettre sur les rails le processus de règlement sur des bases crédibles. Le Conseil interpelle aussi le SG de l’ONU afin de demander à son Conseiller juridique de fournir un avis juridique sur l’ouverture de consulats dans le territoire non autonome du Sahara occidental.
    Il est également demandé aux trois membres africains du Conseil de Sécurité de l’ONU, à savoir le Kenya, le Niger et la Tunisie, de défendre cette position commune au sein du Conseil. Il s’agira aussi pour eux de faciliter la coordination sur cette question entre le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA et le Conseil de sécurité des Nations Unies. Sur un autre plan, il est attendu de la Troïka de l’UA de revitaliser d’urgence son engagement avec le Maroc et la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en vue de trouver pacifiquement une solution permanente à la crise. Il a été aussi décidé que  » le Conseil de paix et de sécurité s’acquitte de son mandat sur le conflit du Sahara occidental, conformément aux dispositions pertinentes du Protocole et aux décisions pertinentes de la Conférence, en examinant la situation au Sahara occidental le cas échéant, au niveau des chefs d’Etat et de gouvernement, y compris en recevant des informations de la Troïka de l’UA « . Se déclarant « préoccupé » par l’impasse persistante dans laquelle se trouve le processus politique engagé sous les auspices des Nations unies, le CPS a tenu à rappeler que le plan de paix onusien devait  » parvenir à une solution politique mutuellement acceptable qui permette l’autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Ainsi, une fois de plus, la diplomatie sahraouie prend le pas sur le lobbying mené par le Maroc auprès de certains responsables africains, et sur les contrevérités manifestes diffusées par la presse marocaine afin d’empêcher la tenue de la réunion du CPS et ses manœuvres pour que le quorum ne soit pas atteint. Le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a tenu, le 9 mars dernier, une réunion au niveau des chefs d’Etat et de gouvernements consacrée à l’examen du conflit au Sahara occidental. Dans les jours précédant la réunion du CPS, le Maroc a mené d’intenses actions de lobbying auprès des responsables kényans et africains afin de l’annuler. Des médias kényans ont dévoilé des aspects des manœuvres cachées de la diplomatie marocaine qui a tenté d’exercer une pression notamment sur le chef du mouvement démocrate orange (ODM), le Kenyan Raila Odinga qui est actuellement le Haut représentant de l’Union africaine (UA) pour le Développement des infrastructures, afin de le persuader d’intervenir auprès du président kényan pour empêcher ou reporter la réunion. Ces sources, ont révélé également que le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a appelé son homologue kényane, Raychelle Omamo, pour tenter de faire passer des messages contenant des arguments fallacieux concernant le conflit au Sahara occidental.
    Selon des observateurs, après avoir boycotté la réunion du CPS du 9 mars, le Maroc a prouvé qu’il n’a pas totalement tourné la page de sa politique africaine de chaise vide qu’il a prôné durant trente-trois ans.
    Le Maroc a rejoint l’Union africaine le 31 janvier 2017, après avoir annoncé une rupture avec la politique de la chaise vide menée par Hassan II depuis 1984, or, ce n’est pas totalement le cas, puisque Rabat est en train de reproduire les même erreurs du passé en déclinant l’invitation du CPS à sa réunion du 9 mars et en refusant de s’accommoder à la décision du sommet extraordinaire de l’UA autour du thème : « Faire taire les armes ». Le sommet de décembre, pour rappel, réinscrit le conflit du Sahara occidental à l’agenda du CPS.
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Union Africaine, Conseil de Paix et Sécurité,
  • Le CPS Insiste sur l’autodétermination du peuple sahraoui

    C’est encore un nouvel échec des manœuvres marocaines dans sa politique de déstabiliser l’Union africaine dans le traitement de la question sahraouie. En effet, le Conseil de la paix et de la sécurité (CPS) de l’Union africaine insiste sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi que sur la responsabilité de l’organisation continentale, mettant fin aux fausses informations diffusées par le makhzen, faisant croire à une illusion victoire diplomatique.

    Lors de sa réunion du 09 mars dernier consacrée, en partie, à la question sahraouie en dépit d’un intense lobbying et d’une féroce campagne médiatique menés par Rabat, visant à faire croire à l’échec de ladite réunion, le CPS a pris une décision claire, nette et tranchante.
    La décision du CPS remet la question sahraouie dans son véritable contexte de décolonisation, en insistant sur le droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination ainsi que sur la responsabilité de l’organisation continentale.
    Ni les contrevérités diffusées par la presse marocaine, ni les méthodes connues de la délégation du Maroc à l’UA, n’ont réussi à empêcher la diffusion de cette décision très favorable à la cause sahraouie.
    L’organe décisionnel de l’organisation africaine, prévoit également une série de mesures pour la réactivation du rôle de l’UA, notamment à travers la mobilisation du CPS, la réouverture du Bureau de l’UA à Laâyoune occupée, l’organisation d’une visite sur le terrain, le mandat octroyé à l’Envoyé de l’UA qui est appelé à reprendre d’urgence son engagement auprès des parties en conflit.
    Il rappelle, en outre, aux Nations unies l’impératif d’expédier le processus de désignation d’un envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU et de remettre sur les rails le processus de règlement sur des bases crédibles.
    Le Conseil interpelle aussi le SG de l’ONU afin de demander à son Conseiller juridique de fournir un avis juridique sur l’ouverture de consulats dans le territoire non autonome du Sahara occidental.
    Il est également demandé aux trois membres africains du Conseil de Sécurité de l’ONU, à savoir le Kenya, le Niger et la Tunisie, de défendre cette position commune au sein du Conseil. Il s’agira aussi pour eux de faciliter la coordination sur cette question entre le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA et le Conseil de sécurité des Nations Unies.
    Comme on le voit, la question sahraouie et la solution au conflit est bien pris en charge par l’institution panafricaine, qui non seulement met le Maroc devant ses responsabilités, mais appelle les deux parties à entamer les pourparlers selon un processus de règlement tel que défini par les Nations unies.
    Le Jeune Indépendant, 19 mars 2021
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Union Africaine, Conseil de Paix et Sécurité,
  • Sahara Occidental : Depuis Alger, l'Allemagne répond au Maroc (vidéo)

    « La position de l’Allemagne et claire et ferme » 

    Suite à son entretien avec le président algérien Abdelmajid Tebboune, l’ambassadrice de l’Allemagne en Algérie accordé une déclaration à la presse dans laquelle elle a abordé la position de son pays au sujet du conflit du Sahara Occidental.

    « La position de l’Allemagne était toujours et continue d’être qu’il faut trouver une solution sur la base du droit international et dans le cadre du processus des Nations Unies ». 

    « Donc, c’est clair et c’est ferme. Comme je dis, sur la bse du droit international, sur la bse des résolution des Nations Unies, sur la base des décisions des Nations Unies et on espère qu’il y aura bientôt un envoyé spécial qui pourrait encore redynamiser le processus », a-t-elle ajouté

    [youtube https://www.youtube.com/watch?v=xGPlGPCmGR4]

    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Allemagne,

  • Sahara Occidental: Le Kénya dévoile le lobbying du Maroc

    La nouvelle tentative du Kenya pour que l’Union africaine joue un rôle de premier plan dans la résolution du différend du Sahara occidental met le Maroc en colère.

    Mardi, le président Uhuru Kenyatta a présidé la réunion de haut niveau de l’Union africaine du Conseil de paix et de sécurité sur la «paix durable en Afrique». Mais ses préparatifs, a appris la Nation , avaient fait l’objet d’un lobbying intensif du Maroc pour qu’il soit annulé ou retardé afin de permettre au diplomate algérien Smail Chergui d’achever son mandat la semaine prochaine en tant que commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité.
    Un communiqué publié par les 15 membres du Conseil de paix et de sécurité a appelé à un «cessez-le-feu immédiat» au Sahara occidental et a demandé à la troïka de l’Union africaine et à l’Envoyé spécial de l’UA pour le Sahara occidental [Joachim Chissano] de «redynamiser le soutien à la médiation dirigée par l’ONU . » Il a exhorté le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres, à procéder à la nomination imminente d’un Envoyé spécial auprès de la MINURSO [la Mission des Nations Unies au Sahara occidental] pour soutenir les efforts de paix dans ce pays.
    Le Conseil a déclaré que le conflit au Sahara occidental avait retardé les efforts d’intégration régionale dans la région du Maghreb, appelant le secrétaire général de l’ONU à accélérer la nomination d’un envoyé spécial pour faciliter la médiation.
    Le Kenya avait convoqué la réunion en tant que président de mars du Conseil de paix et de sécurité de l’UA, où il avait l’intention de discuter de la paix et de la sécurité ainsi que du changement climatique. Mais le Maroc accuse l’Algérie de l’emporter sur le Kenya pour placer la question sahraouie pour les propres gains politiques d’Alger.
    Nairobi, cependant, fait valoir que la question sahraouie a toujours fait partie d’une série de problèmes au cœur de son thème courant de la paix et de la sécurité en Afrique, aux côtés du Soudan du Sud, de la situation au Tigray et d’autres points chauds du continent.
    Le Maroc avait demandé au Kenya de retarder la réunion, avertissant que M. Chergui utilisait ses derniers jours en fonction pour «servir l’agenda suspect de son pays d’origine et risquerait de compromettre la position neutre du Kenya concernant la question du Sahara ainsi que son engagement à promouvoir la paix et la stabilité Afrique. »
    Le ministre marocain des Affaires étrangères Nasser Bourita avait écrit à son homologue kényan Raychelle Omamo pour lui dire qu’il n’y avait pas de consensus sur la discussion de Sahraoui.
    «Le thème des discussions risque de provoquer de graves divisions parmi les membres du CPS qui seraient plus à l’aise pour examiner les questions unificatrices et prioritaires, sur lesquelles il existe un consensus de base, en particulier pendant la période difficile de la pandémie de Covid-19», a déclaré Bourita dans un communiqué du 1er mars. lettre à Nairobi.
    « La Troïka devrait être le seul mécanisme de la tentative de l’Afrique pour résoudre le problème, et qui affirme l’exclusivité du Conseil de sécurité des Nations Unies sur cette question », a-t-il déclaré en se référant au groupe de trois membres des anciens, actuels et futurs présidents de l’Union africaine. normalement connue sous le nom de Troïka sur la question sahraouie. Pour le moment, cela inclut le président sud-africain Cyril Ramaphosa, Felix Tshisekedi de la RDC et Macky Sall du Sénégal.
    Le Maroc avait fait tellement de lobbying avant la réunion qu’ils ont contacté le chef de l’ODM Raila Odinga, le Haut Représentant de l’Union africaine pour le développement des infrastructures pour aider à faire passer le message.Le Sahara occidental, une région du nord-ouest de l’Afrique était initialement une colonie espagnole mais a été repris par le Maroc qui le considère maintenant comme son territoire, bien qu’une partie de celui-ci soit administrée par le gouvernement du Front Polisario, qui dirige le parti arabe sahraoui démocratique. République, exilée en Algérie.
    Echourouk Online, 14 mars 2021
    Tags : Maroc, Sahara Occidental, Western Sahara, Kenya, Union Africaine,
  • Sahara occidental – Maroc : Échec au roi

    par Brahim Taouchichet

    Dos au mur, le Maroc boycotte la réunion de l’UA et renoue avec la politique de la chaise vide.
    «Le dossier est clos», clamait feu le roi Hassan II au point fort de l’affrontement avec le Front Polisario, tandis que le Président français Giscard d’Estaing lançait ses bombardiers «Jaguar» contre les combattants sahraouis utilisant les terribles bombes au phosphore. C’était sans compter sur la détermination du peuple sahraoui et ses nombreux soutiens et sympathisants.
    À l’OUA (actuelle UA), le Maroc s’est retrouvé désavoué dans son aventure coloniale, politiquement isolé, ce qui a poussé le monarque marocain à recourir à l’insulte envers ses pairs africains, à se livrer à la danse de Saint-Guy, parlant de leurs délibérations au sein de l’organisation panafricaine. Un scandale, le Maroc n’a plus qu’à quitter les lieux ! C’était le 12 novembre 1984. C’est la politique de la chaise vide qui durera jusqu’en 2017. Les délégations marocaine et sahraouie venaient pourtant de prendre part ensemble aux travaux du 20e sommet de l’OUA à Addis Abeba, présidés alors par le Président tanzanien Julius Nyerere. Le chantage n’aura aucun effet sur la position de principe de l’OUA sur la question de la décolonisation. Mal en prit au royaume alaouite puisque sa démarche sera improductive, il se résoudra à rejoindre l’organisation continentale africaine dans sa nouvelle appellation, l’Union africaine (UE), espérant peser de l’intérieur pour faire accepter son annexion du Sahara Occidental.
    Pour parvenir à ses buts, le Makhzen n’hésitera pas à recourir à tous les marchandages et à dépenser des sommes colossales en lobbying et en corruption de personnalités et de journalistes (français en particulier) de tous les horizons. Avec l’accord reconnaisance d’Israël contre la marocanité du Sahara Occidental, sous le parrainage de Donald Trump, il aura franchi le Rubicon. En vain.
    Le Parti communiste français, qui soutient la cause sahraouie, vient de démasquer les menées marocaines en France (que soutient l’annexion). En effet, le Maroc mène «un lobbying de luxe» auprès des élus français dans l’objectif de faire la promotion de sa vision expansionniste au Sahara Occidental, a déclaré le député français et membre du Parti communiste français (PCF) Jean-Paul Lecoq qui souligne l’impératif pour l’ONU de faire respecter les accords de cessez-le-feu pour en finir avec le conflit qui envenime toute la région. Ces mêmes manœuvres de coulisses ont été éventées récemment pas un journal allemand dans le contexte de la crise diplomatique avec l’Allemagne provoquée par le Maroc qui tentait une opération de charme dans les pays de l’Europe centrale dans le but d’influencer Berlin sur la question du Sahara Occidental.
    Le ministre des Affaires étrangères de sa majesté Mohammed VI n’a plus qu’à constater l’échec patent de la politique d’occupation du territoire sahraoui qui met au demeurant son amateurisme et sa politique bâtie sur le mensonge et les reniements. Ce constat sans appel vient une fois de plus s’imposer à l’opinion aussi bien africaine que mondiale. Une fois de plus, le Maroc veut fuir la réalité en rééditant le coup de la chaise vide. Il vient ainsi de décliner l’invitation de l’Union africaine (UA) à prendre part à la réunion tenue mardi par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) sur le Sahara Occidental. Malgré toutes les tentatives du Maroc visant à duper les Etats membres pour éviter que la question sahraouie ne soit soulevée et ses manœuvres pour que le quorum ne soit pas atteint, le Conseil de paix et de sécurité de l’UA a tenu, mardi dernier par visioconférence, une réunion au niveau des chefs d’État et de gouvernement consacrée à l’examen du conflit au Sahara Occidental.
    Selon les observateurs, en boycottant une réunion cruciale d’une des structures de l’Union africaine, quatre ans après l’adhésion du Maroc à l’organisation panafricaine (2017) et la signature et la ratification de son acte constitutif, après une absence de 33 ans, la diplomatie marocaine a une nouvelle fois échoué à prouver son sérieux s’agissant de la «rupture avec la politique de la chaise vide».
    Il faut rappeler que le fait que le Maroc ait réintégré l’UA sans condition ni réserve et signé son acte constitutif ainsi que la ratification du document, à l’unanimité, par le Parlement lui impose, en sa qualité d’État membre, de «se soumettre aux exigences, dispositions, principes et objectifs de la charte». La rupture du cessez-le-feu en novembre dernier, signé en 1991, se veut un coup de force afin d’imposer le fait accompli. Les combattants sahraouis continuent leurs bombardements et harcèlements des garnisons marocaines retranchées derrière le mur de sable. Le bruit des armes provoque de larges échos en dépit du black-out total imposé aux médias internationaux. Dernier en date, l’Iran vient de réitérer son soutien à la résolution du conflit du Sahara Occidental conformément au droit des Sahraouis à l’autodétermination.
    Dans son intervention, le Président Abdelmadjid Tebboune a rappelé l’urgence d’une solution entre les deux parties en conflit à travers des négociations directes bilatérales. Une position saluée par les responsables sahraouis. L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (Rasd) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar, a salué l’allocution du chef de l’Etat devant le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’Union africaine (UA), dans laquelle il a affirmé que le conflit au Sahara Occidental «ne saurait avoir de délais de prescription».
    La désignation d’un émissaire spécial des Nations Unies urge afin de relancer le processus de règlement de ce conflit vieux de 46 ans.
    Brahim Taouchichet
    Sur le front : Poursuite des attaques contre les garnisons marocaines
    Les attaques menées par les forces de l’Armée populaire de libération sahraouie (APLS) se poursuivent, pour le 121e jour consécutif, contre les retranchements des soldats de l’occupation marocaine le long du mur de sable, selon le communiqué militaire du ministère sahraoui de la Défense.
    Les journées de mardi et de mercredi derniers ont connu le lancement de nouvelles attaques lourdes, menées par les unités de l’Armée sahraouie, ciblant des points distincts tout au long du «mur marocain de la honte». «Mercredi dernier, les combattants de l’APLS ont ciblé, par un bombardement intense, les positions de retranchement des soldats de l’occupation dans la zone d’Oudi El-Dhemrane (secteur de Mahbès), ainsi qu’un ­bombardement violent ciblant les positions des soldats de l’occupation dans la zone d’Akkarara Farsik dans le même secteur», a affirmé la Défense sahraouie.
    Le Soir d’Algérie, 13 marsw 2021
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Union Africaine,
  • UA : Le Maroc dos au mur

    SOMMET DU CONSEIL DE PAIX ET DE SÉCURITÉ DE L’UNION AFRICAINE : Le Maroc dos au mur

    Le Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine (CPS) a tenu ce mardi une réunion par visioconférence, au niveau des chefs d’État et de gouvernement, pour examiner le dossier brûlant du Sahara Occidental occupé, où le Maroc a rompu unilatéralement le cessez-le-feu vieux de 30 ans.
    Cette réunion était prévue dans le cadre du sommet présidentiel du CPS sous la présidence du chef de l’Etat du Kenya, Uhuru Kenyatta. Selon l’APS, qui cite une source proche du dossier, cette réunion de haut de niveau sur le Sahara Occidental a vu le Maroc manœuvrer en vain pour empêcher sa tenue. Rabat a voulu empêcher l’organisation panafricaine d’atteindre le quorum nécessaire pour convoquer cette réunion.
    À signaler qu’il s’agit de la première réunion du genre depuis la reprise de la lutte armée au Sahara Occidental, le 13 novembre 2020. Elle sera consacrée à l’évaluation de la mise en œuvre de la décision du sommet extraordinaire de l’UA de décembre 2020 sur la question sahraouie.
    Rappelons que le 14e Sommet extraordinaire des chefs d’État et de gouvernement avait pris la décision de réinscrire la question sahraouie à l’agenda du CPS de l’UA pour la relancer.
    La décision jette la lumière sur les derniers développements au Sahara Occidental, suite à l’agression militaire marocaine contre des manifestants civils sahraouis dans la zone tampon d’El-Guerguerat, au sud-ouest de ce territoire non autonome, et intervient pour mettre un terme aux tentatives du Maroc d’écarter l’organisation africaine des efforts visant à trouver une solution à ce conflit, qui garantit au peuple sahraoui son droit inaliénable à l’autodétermination et à l’indépendance.
    La décision «demande au Conseil paix et sécurité de l’UA conformément aux dispositions pertinentes de son protocole d’engager les deux parties (Maroc-RASD), tous les deux membres de l’Union africaine, de remédier à la situation (sur le terrain), en vue de préparer les conditions pour un nouveau cessez-le-feu et de parvenir à une solution durable au conflit qui prévoit l’autodétermination au Sahara Occidental». Cette solution doit être aussi «conforme aux décisions et résolutions pertinentes de l’Union africaine et de l’ONU, ainsi qu’aux objectifs et principes de l’acte constitutif de l’UA», qui, il y a lieu de rappeler, insiste sur le strict respect du principe d’intangibilité des frontières héritées à l’indépendance.
    Notons que l’initiative de l’Union africaine met à nu les louvoiements de l’ONU. Le secrétaire général de l’ONU ne dispose pas de tous les leviers pour la désignation d’un nouvel envoyé personnel pour le Sahara Occidental, poste vacant depuis la démission de l’ancien Président allemand, Horst Kohler, a déclaré le porte-parole du SG de l’ONU, Stéphane Dujarric.
    Toutefois, la cause sahraouie est entendue au niveau international. Exemple, la question sahraouie a été, récemment, au centre d’une conférence numérique au Club d’Afrique à lUniversité des relations internationales relevant du ministère russe des Affaires étrangères, a indiqué dimanche l’Agence de presse sahraouie SPS.
    B. T.
    Tags : Sahara Occidental, Western Sahara, Maroc, Union Africaine, Conseil de Paix et Sécurité,

  • Algérie : Frontières

    Tout ce qui touche aux pays limitrophes à l’Algérie ne peut passer inaperçu, et quand la nouvelle semble aller dans le bon sens, alors c’est évidemment à «prendre» avec intérêt. Celle provenant, hier, de la ville libyenne de Syrte, est à mettre dans la case «espoir». La nouvelle vient éclaircir des cieux d’une région à feu et à sang depuis plus de 10 ans. Ainsi, l’approbation du gouvernement intérimaire libyen par le Parlement, qui s’était réuni dans l’ancien fief de Mouamar Kadhafi, vient conforter un processus politique déclenché juste après le cessez-le feu du 23 octobre 2020. Un acte important en vue de la tenue des élections générales prévues le 24 décembre prochain.
    La réussite de ces étapes en terre libyenne est (tant que la stabilité est au bout) évidemment bénéfique pour l’Algérie. Les guerres fratricides à nos frontières Est, qui durent depuis 2011, ont été la base arrière de l’insécurité qui a régné après en Tunisie, au Niger, et surtout au Mali. Même l’Algérie n’a pas été épargnée, et Tiguentourine est toujours dans les mémoires.
    Du côté libyen, c’est rassurant, mais par contre, à l’Ouest, la situation suscite de plus en plus d’inquiétude. Le dernier foyer colonial en Afrique qu’est le Sahara occidental n’a pas trouvé encore une solution juste et permanente. L’intervention du Président Tebboune lors de la réunion, en visioconférence, du CPS (Conseil de paix et de sécurité) de l’UA (Union africaine) est venue rappeler la position algérienne envers ce dossier de décolonisation qui n’a que trop tardé. Une fidélité à la cause sahraouie qui n’est pas du goût du Makhzen, et il le démontre par ses «réactions». Ces dernières ne sont pas uniquement affichées par les médias marocains, mais d’autres formes ont été actionnées, et avec force. Il s’agit surtout des attaques électroniques qui ne sont pas négligeables et dont l’impact est parfois ahurissant sur les réseaux sociaux algériens. La manipulation et les Fake news qui pullulent sur la toile sont très souvent élaborés dans les laboratoires de Rabat. C’est pour au moins ces raisons qu’il est primordial de riposter, mais avec intelligence. Peut-être que la journée d’étude, portant sur la guerre de l’information, organisée samedi passé par l’INESG (Institut national d’études de stratégie globale) va pouvoir apporter du «concret».

  • La décision du TJUE pourrait déclencher une crise grave avec le Maroc (principal conseiller de la CE)

    Selon El Confidencial, « la prochaine crise avec le Maroc a une date : le début de l’été ». La raison? Le verdict de la Cour Européenne de Justice qui doit doit décider si elle annule les accords de partenariat et de pêche entre la Commission européenne et Rabat parce qu’ils incluent à nouveau le Sahara occidental.

    Le journal espagnol rapporte que « Fernando Castillo de la Torre, conseiller juridique principal de la Commission européenne, a mis en garde les cinq juges en face de lui contre les graves répercussions de l’arrêt qu’ils rendront au début de l’été ». « Leur verdict pourrait ébranler les relations du Maroc avec l’Union européenne et surtout avec l’Espagne, son voisin le plus immédiat », a-t-il indiqué.

    Pour rappel, la CJUE a débattu le 3 mars dernier le recours présenté par l’avocat du Front Polisario contre l’inclusion du Sahara Occidental dans les accords commerciaux de l’UE avec le Maroc. En cas de verdict défavorable, Rabat pourrait lâcher son contrôle des frontières provoquant une vague déferlante de migrants.

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