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WikiLeaks : Ce que pense Bouteflika de Mohammed VI
Maroc, Algérie, Bouteflika, Mohammed VI, Wikileaks, Sahara Occidental,Les télégrammes divulgués par WikiLeaks sont révélateurs du fossé existant entre l’Algérie et le Maroc. Pour le président algérien, le roi du Maroc est un «homme non ouvert, qui manque d’expérience et n’a même pas le sens de l’humour». Pour le problème du Sahara occidental, il pense que le souverain alaouite fait fausse route avec son histoire d’autonomie.Un fossé d’incompréhension et de préjugés sépare les dirigeants algérien et marocain. Les télégrammes révélés par le site WikiLeaks montrent à quel point les divergences sont profondes. En plus du conflit sur le Sahara occidental qui empoisonne les relations entre Alger et Rabat, les deux dirigeants ne s’apprécient guère.Le président algérien voit en Mohammed VI un homme non ouvert et qui manque d’expérience.L’aversion de Abdelaziz Bouteflika pour le roi marocain est telle qu’il promet, dans une confidence à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, de ne pas «lui serrer la main».Le président algérien dit avoir une préférence pour le frère du roi, Moulay Rachid, avec lequel il affirme avoir «plaisanté et discuté agréablement» lors d’une rencontre à Séville, en Espagne, selon un autre mémo américain.«Nous avons bavardé et plaisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire la même chose avec le roi, car nous n’avons pas le même sens de l’humour», a-t-il déploré. Concernant le Sahara, le chef de l’Etat algérien assure que s’il pouvait résoudre le problème, il le ferait.«Mais je ne peux pas parler à la place des Sahraouis», dit-il. «Ce qu’il faut c’est que le Maroc et le Polisario trouvent une solution et ils peuvent le faire avec l’aide des Américains», aurait ajouté le président algérien.En février 2008, selon un autre télégramme émis après un entretien avec un diplomate américain, Abdelaziz Bouteflika a jugé qu’au lieu de faire preuve d’une approche «élégante» en acceptant une indépendance du Sahara occidental qu’ils auraient pu «contrôler» ou «superviser», les Marocains souhaitent en réalité « un «anschluss» (un rattachement) comme Saddam Hussein avec le Koweït».Le «plan d’autonomie» voulu par Rabat à la place du référendum d’autodétermination n’offre, d’après Bouteflika, qu’un semblant d’autonomie. Les provinces algériennes en ont davantage vis-à-vis d’Alger, soutient-il.Les visées malsaines de ParisA en croire les mémos diffusés par WikiLeaks, le président algérien rumine sa rancune auprès de la France qui n’aurait, selon ses mots repris par Le Monde, «jamais vraiment accepté l’indépendance algérienne» et tente de régler ses comptes avec l’Algérie «en appuyant le Maroc».Les Français, «du fait du poids de leur histoire coloniale au Maghreb, sont incapables de jouer un rôle constructif dans le conflit» du Sahara, a-t-il aussi estimé lors d’une rencontre avec Frances Fragos Townsend, conseillère du président George W. Bush pour les affaires de sécurité, selon ces mémos rendus publics par Le Monde.Il semble que le président français a été assez maladroit dans sa diplomatie envers les pays du Maghreb. Alors que le président algérien lui attribue des visées malsaines, le Maroc s’est senti «trahi» par le fait qu’il ait réservé son premier déplacement hors d’Europe à l’Algérie.Si le président critique sans ménagement le royaume chérifien, les proches du roi lui rendent la pareille. Ils expliquent, en juin 2009, au représentant personnel du secrétaire général de l’ONU, Christopher Ross, que «le pouvoir est toujours entre les mains de généraux dogmatiques», «pétrifiés» à l’idée du plan d’autonomie pour le Sahara présenté par Rabat.L’Algérie est décrite comme une «menace», un pays qui ferait barrage au Maroc pour lutter efficacement contre le terrorisme et qui chercherait à se doter de l’arme nucléaire.Dans la note du 31 juillet 2007, Fouad Ali Himma, adjoint du ministre de l’Intérieur, souligne, après un voyage effectué à Alger, que «les efforts marocains répétés pour réduire le fossé diplomatique ont été rejetés».«Nous avons dit aux Algériens que le Maroc était prêt à rouvrir sa frontière et à prendre d’autres mesures pour rétablir la confiance, mais les Algériens ne nous ont jamais dit ce qu’ils voulaient», prétend-il.Les Américains jugent, eux aussi, sévèrement le Maroc.Un câble diplomatique daté du 4 août 2008 et provenant de l’ambassade américaine à Rabat, répercuté par El Pais, Thomas Riley, ambassadeur des Etats-Unis au Maroc de 2003 à 2009, est longuement revenu sur la «coopération exemplaire» entre les armées des deux pays. Mais il insiste également sur la corruption au sein de l’armée marocaine en citant nominativement un général.D’autres mémos évoquent des pratiques frauduleuses dans le secteur immobilier au Maroc.Source: El Watan, 05/10/2010 -
Bouteflika: La contrebande rapporte 3 milliards d’euros au Maroc
Algérie, Maroc, Wikileaks, Bouteflika, Contrebande, #Algérie, #Maroc,
Wikileaks : pour Bouteflika, la contrebande rapporte « trois milliards d’euros » au Maroc
En août 2005, en marge d’une entrevue à Alger avec Richard Lugar, président de la commission des affaires étrangères du Sénat américain, Abdelaziz Bouteflika a déclaré que le Maroc gagne « trois milliards d’euros par an » grâce à la contrebande qui se pratique tout au long de la frontière Algérienne, révèle un câble diplomatique obtenu par Wikileaks.
Le Maroc se remplit bien les poches grâce à la fermeture des frontières Algériennes. Et ce n’est pas un expert en économie qui l’affirme, mais bel et bien le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika. En août 2005, Richard Lugar, président de la commission des affaires étrangères du Sénat, a conduit une importante délégation américaine à Alger qui comprenait, notamment, le général John Johnes, commandant en chef des forces américaines en Europe et commandant suprême des forces alliées en Europe.
Et lors de ses discussions avec Richard Lugar à Alger, A. Bouteflika n’a pas hésité à critiquer le Makhzen et sa politique vis-à-vis de l’Algérie, rapporte un mémo confidentiel de l’ambassade US à Alger. Datant du 19-08-2005, ce câble nous apprend que Abdelaziz Bouteflika s’est engagé auprès de ses interlocuteurs américains à « respecter les résultats d’un référendum au Sahara Occidental ».
« Bouteflika a dit qu’il était prêt à signer maintenant un document qui engage l’Algérie à accepter les issues d’un référendum quel que soit son résultat. Il a dit qu’un référendum était comme une « boîte de Pandore », mais l’Algérie accepterait le résultat », rapporte dans ce mémo l’ex ambassadeur américain en poste en 2005 à Alger, Richard Erdman.
Selon ce mémo, Bouteflika a fait également savoir au sénateur américain Richard Lugar que des 1999, il avait pris une décision qui a contrarié « l’armée et les services de renseignement », indique-t-on. Cette décision concerne l’engagement de l’Algérie à ne jamais déclarer la guerre contre le Maroc si le Polisario décide de reprendre les armes dans sa lutte pour l’indépendance contre le Makhzen.
« Le Polisario n’impliquera pas l’Algérie dans une guerre », aurait déclaré Bouteflika en faisant savoir aux diplomates américains qu’il interdira aux sahraouis de se servir de l’Algérie comme « une base arrière ».
Cependant, en dépit de ses engagements, Richard Lugar a relevé que le président Algérien ne s’est guère montré pour autant amical avec Mohamed VI et ses « manières infantiles » à gérer les graves problèmes de la région. Ainsi, pour Bouteflika, aucune normalisation n’est possible avec Rabat tant que « le Maroc ne revient pas à l’ONU » pour régler la question Sahraouie.
L’ Algérie reste toujours très attachée au droit des peuples à l’autodétermination et ce « même si elle était le dernier membre de l’ONU au monde à le défendre », rapporte encore ce câble diplomatique américain.
Face aux pressions américains sur la question de la réouverture des frontières avec le Maroc, Abdelaziz Bouteflika a refusé également de céder. Il est allé même jusqu’à déclarer que le Maroc profite bien de cette fermeture car « il gagne chaque année trois milliards d’euros » de la contrebande à la frontière algéro-marocaine.
Pour Alger, le Sahara Occidental n’est pas « une simple question tribale » et les relations avec Rabat s’amélioreront le jour où le Maroc acceptera « les résolutions du Conseil de Sécurité et du droit international ».
Source: El Watan, 21 decembre 2010
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Bouteflika : Je ne serrerai jamais la main du roi du Maroc
Maroc, Algérie, Wikileaks, Mohammed VI, Bouteflika, #Maroc, #Algérie,
Bouteflika méprise Mohamed VI à qui il ne serrera jamais la main
Abdelaziz Bouteflika méprise le roi Mohamed VI. Et il l’a fait savoir aux Américains au cours d’entretiens au Palais d’El Mouradia, selon des documents du site WikiLeaks révélés vendredi 3 novembre dans la soirée par le quotidien espagnol El Pais.
Mais le président algérien a assuré à ses interlocuteurs que l’Algérie ne fera pas la guerre au Maroc à cause du Sahara occidental et ne permettra pas au Front Polisario de combattre depuis le territoire algérien. Toutefois, la frontière restera fermée jusqu’à la résolution du conflit au Saharaoccidental, a expliqué le président Bouteflika.
« Je ne serrerai pas la main du roi ». Le président Bouteflika a fait cette déclaration en juin 2006 à l’assistante du président américain George Bush pour la sécurité intérieure et l’antiterrorisme, Frances Fragos Townsend, en visite à Alger.
Avant de décrire le monarque marocain comme « pas ouvert » et « sans expérience », selon la même source. Selon Abdelaziz Bouteflika, feu Hassan II et Moulay Rachid, frère de l’actuel roi, sont plus ouverts.
Le président Bouteflika évoque une rencontre avec Moulay Rachid lors d’un match à Séville, en Espagne. « Nous avons bavardé et plaisanté avec bonheur, mais je ne peux pas faire la même chose avec le roi, car nous n’avons pas le même sens de l’humour », a-t-il déploré.
Selon un document daté du 1er juillet 2006, le président Boutelika a avoué, d’après l’ambassadeur américain à Alger, qu’il croyait au dialogue pour résoudre les problèmes avec le Maroc. Mais il ne croit pas à un dialogue avec le roi Mohamed VI.
Les présidents Bush et Chirac ont essayé de rendre le président Bouteflika plus clément à l’égard du roi. Le président algérien a rappelé que le roi était encore un enfant quand lui-même était déjà un vétéran de la diplomatie. Mais le roi a fait subir un affront au président Bouteflika en annulant à la dernière minute une visite du Premier ministre à Rabat. « Je ne suis pas Jésus, je ne vais pas tendre l’autre joue », avait alors déclaré Bouteflika.
Kabyles.net, 21/12/2010
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Marruecos: un ejército marginado e ineficaz (informe embajador americano)
Marruecos, Wikileaks, ejército, corrupción, islamismo, #Marruecos,El Departamento de Estado cree que el rey todavía considera que el ejército es la principal amenaza para su tronoLes Forces Armées Marocaines « sont toujours éclaboussées par la corruption, l’inefficience bureaucratique, leur bas niveau d’éducation, certains de leur soldats courent le risque de tomber dans le radicalisme, elles sont politiquement marginalisées et le gros de leurs effectifs sont déployés au Sahara Occidental ». « Se están modernizando pero siguen agobiados por viejos problemas ».El embajador de los Estados Unidos en Marruecos, Thomas Riley, produjo, en agosto de 2008, un informe completo y confidencial de nueve folletos sobre el ejército marroquí con la ayuda de agregados de defensa y seguridad. Es una radiografía real de las Fuerzas Armadas Reales hoy en día todavía muy poco conocida.La fuerza de los tres ejércitos ascendía a 218.000 hombres, 10.000 menos que los que están bajo las banderas en España, la mitad de los cuales, o incluso el 70%, están en el Sahara. Solo el 40% de estas unidades desplegadas en esta antigua colonia española, un porcentaje bastante bajo, están realmente operativas.Los jóvenes que se alistan como soldados reciben 2.000 dirhams al mes (180 euros) y los oficiales al inicio de sus carreras 6.000 dirhams (540 euros). A esto hay que añadir un alojamiento oficial que les sitúa « en una situación relativamente cómoda en el contexto marroquí ».Autores de dos golpes de Estado fallidos a principios de la década de 1970, los soldados marroquíes siguen siendo vigilados de cerca. « Creemos que la monarquía todavía cree que representan la mayor amenaza para la corona ». « Los oficiales continúan siendo excluidos de la toma de decisiones políticas e incluso su participación en debates sobre la fuerza militar de Marruecos está restringida ». También se reducen sus relaciones con los oficiales de ejércitos extranjeros, incluidos los agregados militares estadounidenses. Como resultado, la calidad de la información sobre las Fuerzas Armadas Reales deja mucho que desear.La aprobación del reyEsta falta de confianza real tiene como consecuencia « que no hay movimientos de tropas, maniobras o viajes oficiales, dentro o fuera del país, sin la aprobación del rey ». En Marruecos no existe un Ministerio de Defensa, sino una pequeña administración civil, que depende del Primer Ministro, cuya función es controlar la gestión.El Ministerio de Relaciones Exteriores es responsable de la participación de Marruecos en las operaciones de mantenimiento de la paz. « Todas las demás cuestiones relacionadas con la defensa se deciden en el palacio real », dice Riley.Sin embargo, el embajador opina que « ciertos síntomas muestran que la confianza del rey en las Fuerzas Armadas está aumentando ». Como prueba, « el aumento significativo del gasto militar » con, por ejemplo, la compra de 24 cazabombarderos estadounidenses F-16. “Recientemente, el rey autorizó vuelos militares al norte de Ben Guerir [la mayor base militar marroquí a 200 kilómetros al sur de Rabat], que no estaban permitidos hasta ahora porque el soberano quería que los militares se mantuvieran alejados. Del palacio de Rabat”.El principal desafío que enfrentan las Fuerzas Armadas es la corrupción, según Riley. Afecta principalmente a los niveles superiores de la jerarquía militar. Tiene un origen histórico porque, tras los dos frustrados golpes de Estado, Hassan II declaró a los soldados: « Sed leales y podréis sacar provecho de ello ». « Informes confiables indican que el teniente general Benanni se está aprovechando de su posición como comandante en jefe del sector sur ». Obtiene « ingresos de contratos militares y ejerce su influencia en las decisiones del mundo empresarial ». “Existe un rumor generalizado de que es el propietario de una gran parte de las pesquerías del Sáhara Occidental”. « Al igual que otros oficiales veteranos, Benanni posee una lujosa residencia familiar que probablemente se construyó con el dinero recaudado de los sobornos ».Penetración islamista en los ejércitos« Una posición de liderazgo en una región es, para la jerarquía militar, una fuente importante de ingresos no legales », dijo el embajador. « Incluso hay informes de estudiantes de la academia militar marroquí que sobornan para mejorar su posición académica y así obtener lucrativos puestos militares [al salir de la escuela] ». « Los puestos de mando en el sector sur, es decir en el Sáhara Occidental, están considerados entre los más lucrativos dada la concentración, allí, de la actividad militar (…) ». « El Gobierno de Marruecos parece estar buscando fórmulas para frenar la corrupción en las filas de los militares en formación, comenzando por los coroneles y bajando hasta el fondo de la jerarquía ».Un problema menor, comparado con la corrupción, es la penetración islamista en las fuerzas armadas. Alguna información « sugiere que es probable que un pequeño número de soldados caiga en el islamismo radical ».Después de los ataques de 2003 en Casablanca, en los que murieron 45 personas, los investigadores « identificaron a los soldados » que formaban parte de la conspiración. Posteriormente, la policía detuvo a « varios soldados y gendarmes pertenecientes a otras células terroristas, uno de los cuales robó armas de una base (…) ».Entre las medidas preventivas tomadas para evitar la propagación del islamismo radical en el ejército se encuentran « la eliminación de mezquitas en todos los cuarteles (…) y el despliegue de la contrainteligencia militar, denominada Quinta Oficina, con sus agentes secretos para vigilar a los radicales actividades en mezquitas « cerca de bases militares.El País, 02/12/2010 -
Marruecos: La droga aporta 13.000 millones de dólares al año (Wikileaks)
Marruecos, Wikileaks, Narcotráfico, cannabis, hachís, #Marruecos,Cuando Wikileaks califica a Marruecos narcoestado – La droga aporta 13.000 millones de dólares al añoEn diciembre de 2010, el sitio web Wikileaks fue noticia en los círculos marroquíes. En el sitio, un cable del Consulado de Estados Unidos en Casablanca enviado el 23 de mayo de 2008 puso de manifiesto la opacidad de las fuentes de financiación de Marruecos.Bajo el título « Fuentes ilícitas de riqueza », el cable señala que « las fuentes ilícitas de financiación, incluidos el tráfico de drogas, el blanqueo de dinero y la corrupción endémica, desempeñan un papel cada vez más importante en la economía del país ».El cable estadounidense afirmaba que « la mayoría de los casablanqueses reconocen que al menos una parte de la riqueza de Casablanca procede de actividades ilícitas como el tráfico de drogas y el blanqueo de dinero », y citaba como prueba el informe de la Estrategia Internacional de Control de Estupefacientes que revelaba que « .El comercio de drogas de Marruecos (principalmente hacia Europa) tiene un valor de 13.000 millones de dólares al año, más del doble de los ingresos del turismo en 2007.Según una opinión muy extendida en los círculos saharauis, sin el dinero de la producción de cannabis nunca habría sido posible financiar el despliegue de 200.000 hombres a lo largo de un muro de defensa de 1.700 km con todos sus gastos.Con la crisis en Europa y la disminución de los ingresos por turismo, las autoridades marroquíes buscan formalizar esta fuente de financiación legalizando la producción de cannabis. Según el sitio web Alif-Post, Europa ha hecho saber a Marruecos que no ve con buenos ojos esta decisión. -
Marruecos: el Rey no parece estar interesado por la gestión política (Wikileaks)
Marruecos, Wikileaks, Mossad, Israël, Mohammed VI, pouvoir, #Marruecos,Mossad: Marruecos se está adaptando mejor a las cuestiones relacionadas con el terrorismo, aunque el Rey parece desinteresado en la gobernanzaUna correspondencia diplomática clasificada de EEUU ha revelado que Dagan. M, que días antes fue jefe de la inteligencia exterior israelí « Mossad », dijo en una reunión sobre terrorismo con Francis Fragos, vicepresidente de EEUU para asuntos de seguridad nacional y contraterrorismo, que « Marruecos está haciendo un mejor trabajo de adaptación a los temas relacionados con el terrorismo, incluso si el Rey parece desinteresado en la gobernanza ».Los documentos oficiales informan de que « Marruecos cortó las relaciones con Irán a mediados de 2009 a petición de Arabia Saudí ».Los documentos publicados por el sitio web Wikileaks sobre los archivos del Reino de Marruecos indicaron que Marruecos se opone totalmente a que Irán adquiera armas nucleares, y pidió a la comunidad internacional que utilice todos los medios posibles y necesarios para impedir que Irán adquiera una bomba nuclear « porque esto animaría a Argelia a tenerla también » (..)De hecho, el documento reveló que el Secretario General del Ministerio de Asuntos Exteriores marroquí, Hallal, informó al embajador estadounidense de que « si Irán consigue un arma nuclear, sería una catástrofe para la región de Oriente Medio, especialmente para Marruecos, porque abriría la carrera armamentística » y aceleraría, lo que el funcionario describió como « el programa nuclear militar argelino ».En otro documento, de los archivos de Wikileaks, que se refieren a los escándalos en el reino marroquí, la embajada de Estados Unidos en Rabat dijo que el juicio de Belaâredj no fue justo. Otro documento reveló que Níger pidió a Marruecos en 2007 armas y equipos para hacer frente a los grupos terroristas en la región del Sahel. -
WikiLeaks : Ces trois syllabes qui ont ébranlé le monde
Wikileaks, Julian Assange,
Incontestablement, WikiLeaks a bousculé, en cette fin d’année 2010, la hiérarchie des grands événements qui ont marqué le monde. Ce site internet, quasi inconnu il y a à peine deux mois, ainsi que son fondateur l’Australien Julian Assange, ont ravi la vedette. Les notes et les câbles diplomatiques américains mis en ligne par le site WikiLeaks ont provoqué une tempête dans le monde de la diplomatie. Une bombe virtuelle à fragmentation réelle assimilée par certains à un «11 Septembre diplomatique».
Le monde entier épie, chaque jour, les nouvelles indiscrétions et les révélations pas trop gentilles et parfois «hard» qu’échangeaient les diplomates américains des quatre coins du monde avec leurs homologues. Mine de rien, le monde découvre que rien ne se cache, voire que tout se sait, finalement, par la magie de WikiLeaks !
Des observateurs craignent même le pire car certaines révélations pourraient constituer le détonateur d’un conflit entre deux pays. WikiLeaks a montré au monde entier la face cachée de la diplomatie.Et, par endroits, il a donné un aperçu des visages et des positions en «off» de ceux qui nous gouvernent. Pour les journalistes du monde, les câbles de WikiLeaks sont tout simplement du pain béni même si certains croient y déceler une fuite organisée du gendarme américain. Les diplomates, eux, crient au scandale.
Cela se comprend de leur part en ce sens qu’ils auraient souhaité continuer à vivre tranquilles en restant cachés… Mais WikiLeaks a levé la feuille de vigne qui cachait les feuilles de route de certains diplomates-espions qui s’en vont fouiner dans les poubelles des pays où ils travaillent. Depuis fin novembre dernier, date du début de la publication de plus de 250 000 télégrammes diplomatiques, le monde a un peu changé. Il a désormais l’avant et l’après-WikiLeaks !
La mise à nu
Les avis divergent évidemment sur les bienfaits et les méfaits de WikiLeaks selon qu’on soit diplomate ou Monsieur Tout-le-monde. Clay Shirky, spécialiste américain des questions sociales et économiques liées à Internet, résume bien ce sentiment nuancé : «Comme beaucoup, je suis partagé (…). Il est clair que les citoyens d’une démocratie doivent être en mesure de savoir ce que fait et ce que dit leur pays en leur nom. Et WikiLeaks remplit pleinement ce rôle.»
«Mais d’un autre côté, tout ne peut pas rester parfaitement transparent», précise-t-il en référence au secret diplomatique. Au final, qu’il ait bien fait ou non, le fondateur de WikiLeaks est devenu une superstar mondiale qui devrait avoir plus d’amis en ce bas monde que d’ennemis. Les officiels.
En attendant de savoir si cette formidable mise à nu a été préméditée ou pas, nous sommes sans doute des millions de citoyens du monde à attendre impatiemment les prochains câbles de… WikiLeaks. Julian Assange nous a promis une bonne année 2011, très riche en révélations croustillantes.
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Wikileaks : Câble sur la source opaque de la richesse au Maroc
Maroc, Wikileaks, économie, richesses, corruption, #Maroc, #Wikileaks,
Le 23 mai 2008, le Consul américain à Casablanca, Douglas Green fait état de la mainmise du roi sur les affaires dans le pays.
SUJET : SOURCES DE RICHESSE A CASABLANCA – INTERNES, EXTERNES, ILLICITES
Classé par : L’agent principal Douglas Greene pour les raisons 1.4 (B)
ET (D)1. (SBU) Résumé : À Casablanca, la plus grande ville et capitale économique du Maroc, la prospérité est de plus en plus visible, ce qui soulève la question de son origine. L’argent des familles, les secteurs bancaire et immobilier, ainsi qu’un marché boursier performant, sont à l’origine d’une partie de la richesse. Les envois de fonds des Marocains résidant à l’étranger, le tourisme et les investissements étrangers, notamment en provenance des pays du Golfe, constituent les principales sources extérieures d’argent. Les sources de revenus illicites, notamment le trafic de drogue, le blanchiment d’argent et la corruption endémique, jouent également un rôle dans l’économie croissante. L’augmentation de la consommation a été un atout pour l’économie, mais la richesse de Casablanca doit être partagée plus largement pour bénéficier à tous les segments de la société. Résumé final.
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LES SOURCES INTERNES DE RICHESSE
————————–2. (SBU) Le phénomène facilement observable de la richesse à Casablanca soulève la question de l’origine de l’argent. De nombreux Casablancais citent l’argent de la famille comme l’un des principaux facteurs de richesse de la ville.
Selon Samir Benmakhlouf, président de Century 21 Maroc, l’industrie textile, basée à Fès, était traditionnellement le moteur de l’économie marocaine. Dans les années 70 et 80, les producteurs de textile se sont déplacés vers Casablanca pour trouver des débouchés commerciaux, créant ainsi des opportunités économiques. Casablanca pour y trouver des opportunités de vente au détail, créant ainsi un élan économique et apportant de l’argent à la ville. Un article du Middle East Report sur la bourgeoisie marocaine soutient cette vision historique, mais date le changement à la fin de la Seconde Guerre mondiale : « Le centre de gravité économique s’est déplacé vers les villes côtières, en particulier Casablanca. Des hommes d’affaires entreprenants ont quitté Fès pour Casablanca, où ils ont continué à être connus sous le nom de Fassis. » Aujourd’hui encore, les natifs de Fès conservent leur réputation de membres d’une élite douée pour les affaires. L’un des hommes les plus riches du Maroc, Othman Benjelloun, est originaire de Fès et est président-directeur général de la BMCE, la troisième plus grande banque du Maroc. Selon les employés de la BMCE, une « mafia de Fez » domine la banque. mafia » domine la culture de la banque. Benjelloun et d’autres personnes comme lui appartiennent à une élite fortunée de longue date qui contribue à la prospérité de Casablanca.
3. (U) Le secteur bancaire, basé à Casablanca, génère également de la richesse. Parmi les 15 banques du Maroc, on compte cinq banques privées appartenant à des Marocains et cinq banques étrangères. Grâce à l’expansion des réseaux géographiques et à l’augmentation des produits et services bancaires, notamment la banque en ligne, les prêts hypothécaires et le crédit à la consommation, le secteur a connu une croissance impressionnante. Dans l’ensemble, les revenus des banques ont augmenté de 10,5 % en 2006 pour atteindre 2,56 milliards d’USD. La même année, les banques marocaines ont enregistré des bénéfices nets de 825 millions d’USD, soit une augmentation de 68 % par rapport à l’année précédente. Ces bons résultats ont entraîné une augmentation des recrutements, notamment de jeunes Marocains instruits. Elle a également conduit plusieurs des six banques cotées à la Bourse de Casablanca à proposer des options d’achat d’actions aux employés, leur permettant ainsi de participer à la rentabilité de leur banque. Le rapport annuel 2007 de la BMCE Bank indique que les employés ont réalisé des gains moyens de 380 % lors de la deuxième offre publique de la banque, « ce qui équivaut à environ 15 fois le salaire mensuel net ». Une telle performance a un effet d’entraînement sur l’économie de Casablanca.
4. (SBU) Tout comme le secteur bancaire, le marché de l’immobilier contribue à la richesse de Casablanca, en raison d’une convergence de facteurs. La rareté des terrains dans la ville dense de Casablanca rend l’immobilier plus cher. Selon l’Oxford Business Group, la ville s’étend sur une superficie de 69,5 miles carrés, mais il lui faudrait plus de 100 miles carrés pour accueillir une population actuelle de plus de trois millions d’habitants. Comme les Marocains ont quitté les zones rurales pour s’installer à Casablanca, les prix des terrains ont augmenté. L’afflux d’investissements directs étrangers (IDE) aggrave cet effet. Sur les sept milliards de dollars d’IDE que le Maroc a reçus en 2007, l’immobilier représentait 26 %, juste derrière le tourisme (29 %). Étant donné que 63 % des investisseurs considèrent Casablanca comme le lieu le plus attractif pour investir au Maroc, les IDE ont eu un impact significatif sur la valeur des biens immobiliers dans la ville – et sur le développement d’un marché pour les biens et services haut de gamme.
5. (SBU) Dans un tel environnement, la spéculation se produit, poussant les prix à la hausse et permettant aux propriétaires fonciers de réaliser des profits faramineux. Dès l’annonce d’un nouveau Schéma Directeur d’Aménagement Urbain (SDAU), des spéculateurs achètent des biens dans des zones ciblées dans le seul but de les revendre. Selon Benmakhlouf de Century 21, « vous pouvez acheter un bien pour un million de dirhams et il vaudra 1,5 million dans six mois ».
6. (SBU) Les formidables performances de la Bourse de Casablanca sont aussi un facteur de création de richesse. Selon Jawad Kerdoudi, économiste et président de l’Institut marocain des relations internationales, de nombreuses entreprises attirent les investisseurs en cotant leurs actions à des prix faibles lors de l’introduction en bourse. Après quelques semaines, les prix montent en flèche, permettant aux actionnaires de vendre avec un bénéfice considérable. En tant que plus grande ville et centre économique du Maroc, Casablanca voit une grande partie de l’argent que les Marocains gagnent à la bourse.
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SOURCES EXTERNES DE RICHESSE
————————–7. (U) Comme indiqué ci-dessus, Casablanca a bénéficié d’un afflux d’argent provenant de l’extérieur du pays. Tout d’abord, les transferts de fonds des Marocains résidant à l’étranger (MRE) ont augmenté depuis l’accession au trône de Mohammed VI en 1999, pour atteindre environ 7,8 milliards de dollars en 2007. Deuxièmement, le tourisme apporte des capitaux importants. Le secteur a augmenté de 12 à 14 % par an depuis 2001, lorsque le roi a lancé la politique stratégique de développement du tourisme « Vision 2010 ». Selon un rapport publié en 2007 Selon un rapport publié en 2007 par le Centre régional d’investissement de Casablanca, le tourisme a représenté plus d’investissements à Casablanca que tout autre secteur.
8. (U) L’investissement étranger est une troisième source importante de richesse à Casablanca. Profitant largement de la hausse des prix du pétrole, les pays exportateurs de pétrole du Golfe recherchent d’importantes opportunités d’investissement au Moyen-Orient, y compris à Casablanca. Moyen-Orient, y compris à Casablanca. Dubai Holding, par exemple, a lancé un projet de 500 millions d’USD pour construire une marina polyvalente à côté du port de Casablanca. Un groupe koweïtien et marocain a des plans pour un développement résidentiel dans la ville. Les investisseurs hors du Golfe recherchent également des opportunités financières à Casablanca. Au fur et à mesure que l’argent des MRE, du tourisme et des investisseurs étrangers est canalisé vers les banques, l’immobilier, le marché boursier et d’autres investissements, l’économie de Casablanca se développe.
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LES SOURCES ILLICITES DE RICHESSE
————————-9. (C) La plupart des Casablancais reconnaissent qu’une partie au moins de la richesse de Casablanca provient d’activités illicites telles que le trafic de drogue et le blanchiment d’argent. Selon Khalid Belyazid, PDG du groupe d’édition Eco-Medias, « Nous avons de l’argent sale. Le problème est que nous ne savons pas combien ». Il n’existe pas de statistiques permettant de quantifier la part de la richesse de Casablanca qui peut être attribuée à des activités illicites. Toutefois, une indication peut être trouvée dans le rapport 2007 du gouvernement américain sur la stratégie internationale de contrôle des stupéfiants : « Le Maroc est le plus grand producteur mondial de résine de cannabis (haschisch) et est constamment classé parmi les plus grands producteurs de cannabis au monde ». Le rapport estime que le commerce de la drogue au Maroc (principalement vers l’Europe) rapporte environ 13 milliards de dollars par an, soit plus du double du montant apporté par le tourisme en 2007. Une partie de cet argent arrive à Casablanca, où il est soit dépensé en bijoux, voitures, maisons et autres articles, soit blanchi. Faisant référence à l’utilisation des cafés comme façades pour des activités commerciales illégitimes, un professionnel de la finance a plaisanté en disant que « le blanchiment d’argent crée une belle culture des cafés à Casablanca ».
9. (C) La plupart des Casablancais reconnaissent qu’une partie au moins de la richesse de Casablanca provient d’activités illicites telles que le trafic de drogue et le blanchiment d’argent. Selon Khalid Belyazid, PDG du groupe d’édition Eco-Medias, « Nous avons de l’argent sale. Le problème est que nous ne savons pas combien ». Il n’existe pas de statistiques permettant de quantifier la part de la richesse de Casablanca qui peut être attribuée à des activités illicites. Toutefois, une indication peut être trouvée dans le rapport 2007 du gouvernement américain sur la stratégie internationale de contrôle des stupéfiants : « Le Maroc est le plus grand producteur mondial de résine de cannabis (haschisch) et est constamment classé parmi les plus grands producteurs de cannabis au monde ». Le rapport estime que le commerce de la drogue au Maroc (principalement vers l’Europe) rapporte environ 13 milliards de dollars par an, soit plus du double du montant apporté par le tourisme en 2007. Une partie de cet argent arrive à Casablanca, où il est soit dépensé en bijoux, voitures, maisons et autres articles, soit blanchi. Faisant référence à l’utilisation des cafés comme façades pour des activités commerciales illégitimes, un professionnel de la finance a plaisanté en disant que « le blanchiment d’argent crée une belle culture des cafés à Casablanca. »
10. (C) La corruption représente également une certaine part de la richesse de Casablanca. « Vous ne pouvez pas imaginer à quel point l’impact est important », a déclaré un résident de longue date après avoir expliqué le phénomène des fonctionnaires qui exploitent des informations privilégiées et/ou leur pouvoir pour en tirer un avantage financier. Dans un cas notoire, un officier de police a créé une entreprise d’importation de motos BMW après avoir appris que la police prévoyait d’équiper une brigade de motards. M. Benmakhlouf, de Century 21, a noté que les permis de construire pour des terrains mis en réserve par la ville sont parfois accessibles aux promoteurs qui versent des pots-de-vin. Cette corruption permet à ceux qui en bénéficient d’amasser des richesses importantes, même si elles ne sont pas déclarées.
11. (SBU) L’économie informelle est un autre vecteur par lequel les individus amassent des richesses. Si le terme évoque des images de petits détaillants ou de travailleurs sans papiers, il peut s’agir d’entreprises à part entière qui fonctionnent en dehors du cadre légal et de ses exigences. Dans l’industrie textile marocaine, par exemple, des usines entières ont mis fin à leurs activités officielles, pour rouvrir en dehors des limites de la ville sous la forme d’entreprises entièrement financées en espèces qui fonctionnent sous le radar des autorités marocaines (ou avec leur complicité). L’usine de matelas de Casablanca qui a brûlé fin avril 2008, tuant 58 travailleurs (REF A), offre un excellent exemple d’une situation dans laquelle un propriétaire d’entreprise a bafoué les codes du travail, de la sécurité et de la construction au nom du profit.
12. (C) La propre expérience du Consulat, qui a essayé d’acheter un terrain pour une nouvelle installation, illustre à quel point les arrangements informels, sous la table, sont enracinés dans l’économie marocaine. Quatre-vingt-dix pour cent des transactions immobilières à Casablanca sont effectuées de manière informelle. Sur plus de 30 sites identifiés, plus de 20 ont été immédiatement retirés de la liste parce que les courtiers ne voulaient pas vendre dans le cadre d’une transaction officielle. D’autres ont refusé de vendre parce qu’ils attendent que les prix s’apprécient. Parmi ceux qui ont accepté de vendre, beaucoup voulaient de l’argent sous la table en plus du prix demandé. Qu’il s’agisse de la vente d’un bien immobilier, de la gestion d’une société ou de la création d’une entreprise, le volume élevé d’activités menées en dehors des circuits officiels fait partie intégrante des affaires et permet souvent aux individus de contourner les réglementations et d’accroître leurs gains financiers.
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CONSOMMATION
———–13. (SBU) Expliquer les sources de la richesse de Casablanca n’explique cependant pas nécessairement la consommation. Pour Khalid Rouggani, de la division des études du BMCE, les Marocains sont « cultivés pour être ouverts » et veulent savoir ce qui existe en dehors de leur pays. Par conséquent, ils connaissent les marques et les produits étrangers, et les achètent volontiers, notamment dans la ville cosmopolite de Casablanca. En revanche, M. Rouggani a cité l’Algérie, un pays disposant de 120 milliards de dollars de réserves, moins ouvert à la culture étrangère et moins enclin à consommer des produits étrangers. Les vendeurs de Dior et de Roberto Cavalli ont semblé confirmer l’idée que la culture joue un rôle dans la stimulation de la consommation, notant que « les Marocains aiment avoir du style » et constituent la majorité de leur clientèle.
14. (SBU) Les contrôles stricts des changes peuvent également contribuer à la consommation à Casablanca. Si le Maroc a assoupli les restrictions sur la quantité de devises que les Marocains peuvent sortir du pays, les contrôles externes sont toujours en place. Incapables de placer des économies importantes à l’étranger, de nombreux Marocains investissent et dépensent localement.
15. (C) Commentaire : La richesse qui est évidente à Casablanca indique de nombreux développements positifs, y compris des booms boursiers et immobiliers, alimentés par les transferts de fonds et de forts investissements étrangers. Elle suggère également des éléments négatifs difficiles à suivre, mais significatifs, tels que le trafic de drogue et une corruption profondément enracinée. Quelles que soient les sources de richesse, cependant, les contrastes entre riches et pauvres à Casablanca sont susceptibles de persister, car il y a peu de signes de retombées. Si les Casablancais n’ont pas la possibilité de partager la richesse qui les entoure, le risque de tensions sociales plus larges est susceptible d’augmenter. Commentaire final.
GREENE
Source : Marocleaks, 19/08/2021
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Wikileaks : Quand l'ambassade américaine dénonçait la pédophilie au Maroc
La situation de la TIP au Maroc.— 25/A. Les sources d’information sur la traite des personnes (TIP) comprennent le ministère marocain de la Justice (MOJ) ; le ministère de l’Intérieur (MOI), en particulier la Direction des frontières et de la migration ; le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité (MOSD) ; le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MOEPT), et le ministère des Affaires étrangères et de la Coopération (MFA). En outre, des organisations internationales telles que l’OIM, le HCR, le PNUD, l’UNIFEM et l’UNICEF ont fourni des informations. Les ONG internationales telles que Caritas, Médecins sans Frontières (MSF) et les églises chrétiennes qui apportent une aide directe à la communauté des migrants sont bien placées pour donner un aperçu de leur situation. Les ONG nationales, en particulier celles qui se concentrent sur les femmes et les enfants, comme Bayti, INSAF, Solidarité Féminine, la Fondation Occidental Oriental, l’Association marocaine des droits de la femme, la Ligue démocratique pour la défense des droits de la femme, l’organisation anti-pédophilie Hands Off My Child, et d’autres ont été en mesure de fournir une image de la situation des femmes et des enfants exploités.
— En février 2010, le GOM a validé une étude de l’OIM détaillant la traite au Maroc. Le rapport fournit une image complète des types de traite au Maroc mais se concentre exclusivement sur les victimes de la traite à travers les frontières internationales, principalement les Marocains victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle ou de travail forcé vers l’Europe et le Moyen-Orient et les Subsahariens victimes de la traite à travers le Maroc vers l’Europe. Le rapport intitulé « Trafic transnational de personnes : Situation et analyse de la réponse marocaine » devrait être rendu public en février ou mars 2010 et comprend une liste de recommandations législatives et politiques pour le GOM afin d’améliorer sa réponse à la traite des personnes.
— Le rapport de l’OIM n’a pas abordé la question de la traite interne ou du travail des enfants, en particulier le problème répandu des « petites bonnes » (c’est-à-dire des jeunes filles rurales amenées dans les zones urbaines pour travailler comme domestiques). Les fonctionnaires du GOM et de l’ONU ont indiqué que l’UNICEF et l’UNIFEM, avec la coopération du GOM, prévoient d’entreprendre une deuxième étude qui traitera du trafic interne ; cette étude devrait commencer cette année. —
25/B. Le Maroc est un pays d’origine, de transit et pour les hommes, les femmes et les enfants soumis à des conditions d’exploitation sexuelle commerciale et de travail forcé. Le trafic domestique concerne généralement de jeunes enfants ruraux recrutés pour travailler comme enfants domestiques ou ouvriers dans les centres urbains. Le Maroc est également un pays de transit et de destination pour les hommes, les femmes et les enfants victimes de la traite internationale, principalement en provenance d’Afrique sub-saharienne et d’Asie. C’est un pays d’origine pour les hommes, les femmes et les enfants victimes de la traite vers les pays européens et le Moyen-Orient.
— Les garçons et les filles marocains risquent d’être victimes de la traite interne à des fins de travail. Les jeunes filles sont amenées à quitter la campagne pour travailler comme domestiques dans les grandes villes. Ces jeunes filles étaient particulièrement vulnérables aux abus. Elles reçoivent un salaire minimal, qui est souvent envoyé directement à leurs parents ; elles ne vont pas à l’école et sont exposées aux abus physiques et sexuels de leurs employeurs. Si le phénomène est si répandu, c’est en partie en raison de la mentalité omniprésente des citadins qui considèrent qu’avoir une jeune fille comme une forme de charité. Ces employeurs pensent qu’ils aident financièrement une famille rurale, qu’ils fournissent un logement aux jeunes filles et qu’ils leur donnent une formation professionnelle. Les garçons sont mis en apprentissage dans le secteur artisanal, dans le domaine de la construction ou dans des ateliers de mécanique où ils travaillent à transporter des fournitures et à effectuer des tâches subalternes.
— On ne dispose pas d’informations actualisées et précises sur le nombre d’enfants victimes de la traite à des fins de travail. Une étude de 2003 de l’UNICEF intitulée « Comprendre le travail des enfants » (UCW) estime que 600 000 enfants âgés de 7 à 14 ans travaillent. Une étude réalisée en 2001 par Save the Children a estimé qu’à cette époque, entre 66 000 et 88 000 enfants étaient employés comme enfants domestiques. Cela représentait 2,3 % à 3 % de la population totale des enfants âgés de 7 à 15 ans (2,87 millions au total).
— L’emploi de ressortissants non marocains comme travailleurs domestiques est très rare, bien qu’il existe une petite communauté de Philippins et d’autres nationalités d’Asie travaillant au Maroc. Le rapport TIP de l’OIM a trouvé quatre cas de femmes philippines recrutées dans leur pays pour être employées comme domestiques et qui sont ensuite devenues des victimes de la traite au Maroc. À leur arrivée, les femmes ont été contraintes de travailler de longues heures, ont reçu des salaires faibles ou nuls, ont dû rembourser le prix de leur voyage et les frais d’embauche, se sont vu confisquer leurs documents de voyage, ont vu leur liberté de mouvement limitée et ont été menacées d’arrestation par la police si elles tentaient de partir.
— Le phénomène de la traite des enfants vers l’Europe, souvent avec l’aide et l’encouragement de leurs familles, a continué à être un problème. Les familles envoient généralement ces mineurs non accompagnés en espérant qu’à l’âge de 18 ans, ils seront en mesure de normaliser leur situation et de travailler pour soutenir leur famille au Maroc. En 2007, le GOM et l’Espagne ont signé un accord pour faciliter le rapatriement de plus de 6 000 mineurs vivant en Espagne. À ce jour, ces rapatriements n’ont pas eu lieu et les responsables du MOI ont indiqué que des mineurs, bien qu’en faible nombre, continuaient à se trouver parmi les migrants clandestins. En septembre 2009, les médias marocains et espagnols ont rapporté l’interception de six mineurs à bord d’un navire de contrebande le long de la côte de Tarifa, en Espagne. Les enfants étaient âgés de 10 à 16 ans. L’Espagne, par le biais de son agence d’aide internationale, et l’Italie, par le biais de programmes financés par l’OIM, ont aidé en 2009 au développement communautaire des zones qui sont une source pour les mineurs non accompagnés.
— Les femmes subsahariennes, qui ont souvent commencé leur voyage en tant que migrants volontaires, ont été contraintes de se prostituer pour rembourser leurs dettes à leur arrivée au Maroc ou alors qu’elles étaient encore en route vers l’Europe. Le rapport TIP de l’OIM, les ONG et les organisations caritatives chrétiennes qui travaillent avec ces femmes ont indiqué que des bandes criminelles de Nigérians sont responsables de la gestion de ces réseaux de trafic vers l’Europe et gèrent fréquemment des maisons closes au Maroc pour exploiter les femmes pendant le transit. Selon un rapport publié par MSF en 2007 et confirmé par des ONG qui travaillent avec les migrants, ces bandes criminelles nigérianes sont bien organisées et maintiennent en captivité des femmes subsahariennes dans des maisons à Casablanca, Rabat et Nador à des fins de prostitution. Les femmes subiraient des traitements terribles, notamment des coups, des tortures et des violences sexuelles.
— En outre, des Marocaines ont été victimes de la traite des êtres humains vers la Syrie, l’Arabie saoudite, le Bahreïn, les Émirats arabes unis et d’autres pays arabes du Golfe, avec la promesse de salaires élevés pour travailler dans des hôtels, des restaurants ou comme employées de maison, et ont été contraintes à leur arrivée de travailler dans des bars et des maisons closes. Selon les médias, en janvier 2010, un tribunal pénal d’Abu Dhabi, aux Émirats arabes unis, a condamné sept hommes à la prison à vie et six autres, dont une Marocaine, à des peines de dix ans pour leur rôle dans un réseau de trafic d’êtres humains. Les 18 victimes étaient toutes des femmes marocaines amenées dans le Golfe par l’intermédiaire d’un recruteur marocain et à qui on avait promis des salaires élevés pour travailler dans des hôtels. À leur arrivée, elles ont été contraintes de se prostituer, enfermées dans des appartements, menacées et battues. Le quotidien marocain Al Misaa (Le Soir) a rapporté en janvier 2010 que 500 femmes marocaines, titulaires d’une licence d’ »artiste et de danseuse » mais travaillant comme prostituées dans des hôtels haut de gamme, ont été expulsées de Bahreïn durant l’été 2009. Les responsables du GOM reconnaissent le problème de la traite des êtres humains au Bahreïn, mais sont sceptiques quant à la source d’Al Misaa et expriment des doutes quant au nombre élevé de femmes expulsées.
— La Fondation Hassan II pour les Marocains résidant à l’étranger (MRE) a publié un rapport en 2007, dans lequel il est indiqué que l’emploi des MRE dans le Golfe est constitué en grande partie de femmes (70 %) et que, dans la plupart des cas, le travail effectué une fois dans le pays ne correspond pas exactement à leur contrat. Le rapport soulignait également que de nombreuses femmes, en particulier celles employées dans le cadre de « contrats d’artistes », se livraient à la prostitution. Selon les statistiques du ministère marocain de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MEFP), entre 2000 et 2006, 2 046 Marocains sous contrat « art et musique » ont été employés dans les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). Ce nombre comprenait 1 519 à Bahreïn, 387 à Oman et 125 dans les Émirats arabes unis. Le rapport a également noté que si tous les contrats ne sont pas frauduleux, les MRE sont également employés dans d’autres domaines et ensuite victimes de la traite à des fins de prostitution. Le rapport indique également que pour la même période, le MOEPT a signalé que 1 759 Marocains étaient employés dans la gestion hôtelière, 888 comme coiffeurs, 414 comme domestiques, 447 comme esthéticiennes, 364 comme tailleurs, et dans de nombreuses autres professions.
— Ni le gouvernement marocain ni les ONG n’ont pu fournir de statistiques précises sur le nombre d’enfants et/ou de femmes victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle, bien que toutes les parties aient reconnu l’existence du problème. Une étude sur la prostitution au Maroc réalisée en 2008 par l’ONG Organisation panafricaine de lutte contre le sida (OPALS) a révélé que les enfants de moins de 15 ans étaient exploités principalement dans les régions et villes suivantes : Azrou (Ain Louh), Beni Mellal et la région de Meknes (El Hajeb). L’ONG Touche Pas a Mon Enfant (TPME), qui travaille avec les victimes de pédophilie et d’exploitation sexuelle des enfants, notamment à Marrakech et Agadir, a publié un rapport annuel en 2009. Le rapport a enregistré 306 cas d’abus sexuels en 2008 et a noté que le nombre réel de cas est inconnu. Le TPME a fait état d’une implication directe dans 166 cas, tandis que 140 autres ont été glanés dans des articles de presse. Ces cas d’abus sexuels comprennent un large éventail de crimes, dont l’inceste, le viol de mineur et d’autres crimes qui ne sont pas considérés comme des crimes de traite.
— TPME et d’autres ONG signalent que le tourisme sexuel est un problème, en particulier dans les destinations touristiques populaires telles que Tanger, Agadir et Marrakech. Les clients sont généralement originaires des pays du Golfe arabe et d’Europe. Les médias marocains ont rapporté qu’en mai 2009, 16 ressortissants saoudiens et 2 Libyens ont été arrêtés pour leur participation à un réseau de prostitution haut de gamme à Casablanca. Selon la presse, les ressortissants étrangers, qui étaient accusés d’exploiter un réseau de trafic d’êtres humains et de débauche de mineurs, ont été condamnés à des peines de prison allant de six mois à cinq ans et à des amendes allant jusqu’à 20 000 dirhams (2 500 USD) en juin 2009. Le propriétaire marocain de l’appartement et les portiers ont été condamnés à trois ans et demi de prison.
— Le rapport TIP de l’OIM a noté un nombre limité de cas présumés d’adultes marocains victimes de la traite vers l’Europe. Dans un cas présumé, un groupe de jeunes de Beni Mellal et Khouribga a acheté un contrat pour travailler légalement en Espagne pour 5 000 euros. À leur arrivée, les jeunes ont découvert que la société qui les employait était fictive et l’intermédiaire marocain leur a demandé de commencer à travailler comme trafiquants de drogue sous peine d’être expulsés. Dans un autre cas rapporté par le journal Ash Sharq Alawsat en février 2009, un groupe de femmes marocaines a été contraint de se prostituer dans l’enclave espagnole de Ceuta pour payer les dettes contractées lors de leur passage en Europe.
— Bien qu’il n’existe pas de statistiques précises sur le nombre de victimes de la traite internationale au Maroc, la Direction des Frontières et de la Migration au sein du MOI a indiqué que le GOM a démantelé 130 réseaux de trafic et de contrebande en 2009. L’OIM, avec la coopération du GOM, a rapatrié volontairement 1 258 migrants illégaux en 2009. Le MOI a réussi à déjouer la tentative de migration illégale de 5 549 personnes, dont 2 672 Marocains et 2 877 non Marocains. La Marine royale marocaine a intercepté 131 migrants subsahariens sur des bateaux en bois qui tentaient des traversées illégales en 2009. Ces chiffres sont nettement inférieurs à ceux des années précédentes. Le MOI a attribué cette diminution à sa forte coopération avec le gouvernement espagnol et à l’efficacité accrue du MOI dans la surveillance de ses frontières. Le HCR, l’OIM et les ONG qui travaillent avec la population migrante estiment qu’il y a entre dix et vingt mille migrants subsahariens au Maroc à tout moment.
— Ni le gouvernement marocain ni les ONG n’ont pu fournir de statistiques précises sur le nombre d’enfants et/ou de femmes victimes de la traite à des fins d’exploitation sexuelle, bien que toutes les parties aient reconnu l’existence du problème. Une étude sur la prostitution au Maroc réalisée en 2008 par l’ONG Organisation panafricaine de lutte contre le sida (OPALS) a révélé que les enfants de moins de 15 ans étaient exploités principalement dans les régions et villes suivantes : Azrou (Ain Louh), Beni Mellal et la région de Meknes (El Hajeb). L’ONG Touche Pas a Mon Enfant (TPME), qui travaille avec les victimes de pédophilie et d’exploitation sexuelle des enfants, notamment à Marrakech et Agadir, a publié un rapport annuel en 2009. Le rapport a enregistré 306 cas d’abus sexuels en 2008 et a noté que le nombre réel de cas est inconnu. Le TPME a fait état d’une implication directe dans 166 cas, tandis que 140 autres ont été glanés dans des articles de presse. Ces cas d’abus sexuels comprennent un large éventail de crimes, dont l’inceste, le viol de mineur et d’autres crimes qui ne sont pas considérés comme des crimes de traite.
— TPME et d’autres ONG signalent que le tourisme sexuel est un problème, en particulier dans les destinations touristiques populaires telles que Tanger, Agadir et Marrakech. Les clients sont généralement originaires des pays du Golfe arabe et d’Europe. Les médias marocains ont rapporté qu’en mai 2009, 16 ressortissants saoudiens et 2 Libyens ont été arrêtés pour leur participation à un réseau de prostitution haut de gamme à Casablanca. Selon la presse, les ressortissants étrangers, qui étaient accusés d’exploiter un réseau de trafic d’êtres humains et de débauche de mineurs, ont été condamnés à des peines de prison allant de six mois à cinq ans et à des amendes allant jusqu’à 20 000 dirhams (2 500 USD) en juin 2009. Le propriétaire marocain de l’appartement et les portiers ont été condamnés à trois ans et demi de prison.
— Le rapport TIP de l’OIM a noté un nombre limité de cas présumés d’adultes marocains victimes de la traite vers l’Europe. Dans un cas présumé, un groupe de jeunes de Beni Mellal et Khouribga a acheté un contrat pour travailler légalement en Espagne pour 5 000 euros. À leur arrivée, les jeunes ont découvert que la société qui les employait était fictive et l’intermédiaire marocain leur a demandé de commencer à travailler comme trafiquants de drogue sous peine d’être expulsés. Dans un autre cas rapporté par le journal Ash Sharq Alawsat en février 2009, un groupe de femmes marocaines a été contraint de se prostituer dans l’enclave espagnole de Ceuta pour payer les dettes contractées lors de leur passage en Europe.
— Bien qu’il n’existe pas de statistiques précises sur le nombre de victimes de la traite internationale au Maroc, la Direction des Frontières et de la Migration au sein du MOI a indiqué que le GOM a démantelé 130 réseaux de trafic et de contrebande en 2009. L’OIM, avec la coopération du GOM, a rapatrié volontairement 1 258 migrants illégaux en 2009. Le MOI a réussi à déjouer la tentative de migration illégale de 5 549 personnes, dont 2 672 Marocains et 2 877 non Marocains. La Marine royale marocaine a intercepté 131 migrants subsahariens sur des bateaux en bois qui tentaient des traversées illégales en 2009. Ces chiffres sont nettement inférieurs à ceux des années précédentes. Le MOI a attribué cette diminution à sa forte coopération avec le gouvernement espagnol et à l’efficacité accrue du MOI dans la surveillance de ses frontières. Le HCR, l’OIM et les ONG qui travaillent avec la population migrante estiment qu’il y a entre dix et vingt mille migrants subsahariens au Maroc à tout moment.
TRAFIQUANTS
— 25/E : Les trafiquants d’enfants, connus sous le nom de « simsars » ou intermédiaires, se rendent généralement dans des villages éloignés à la recherche de familles démunies afin de placer les enfants comme domestiques ou apprentis dans les zones urbaines. Les intermédiaires négocient, contre rémunération, le salaire que la famille recevra pour le travail de l’enfant. Selon le rapport TIP de l’OIM, les gangs criminels nigérians qui s’attaquent aux migrants subsahariens sont organisés selon des lignes ethniques en « maisons » dont le chef est basé à Oujda, même s’il existe des filiales dans les grandes villes du Maroc. Ces gangs se disputent le contrôle du trafic de migrants subsahariens. Les gangs seraient impliqués dans diverses activités criminelles, notamment le trafic de drogue, le trafic d’êtres humains et la prostitution. Il existe également des bandes criminelles marocaines ayant des liens internationaux qui sont impliquées dans le trafic de drogues et la contrebande ainsi que dans le trafic de personnes. Les trafiquants qui travaillent comme intermédiaires pour les réseaux des pays du CCG se trouvent généralement dans les grandes villes du Maroc. Bien que certains travaillent dans des agences de voyage, la plupart des intermédiaires opèrent par référence et recherchent également des recrues dans les hôtels et les boîtes de nuit des villes.
8. (SBU) PARAGRAPHE 26 A-B : Le GOM reconnaît que la traite est un problème. Alors que le MOJ est désigné comme le ministère de coordination pour les questions de traite, le MOI est le principal ministère chargé de la prévention, de l’application de la loi et des questions de protection. Au sein du MOI, la Direction de la migration et de la sécurité des frontières s’occupe de l’immigration clandestine tandis que la prostitution et l’exploitation sexuelle relèvent de la police. Trois autres ministères sont principalement responsables des questions relatives au travail des enfants : Le ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle est chargé de faire appliquer le Code du travail ; le ministère du Développement social, de la Famille et de la Solidarité supervise le Plan d’action national pour l’enfance ; et le ministère de l’Éducation nationale, plus précisément son département de l’éducation non formelle, tente de fournir une éducation corrective et une formation professionnelle aux enfants travailleurs. Les poursuites judiciaires à l’encontre des personnes accusées de trafic ou de violations des lois du travail relèvent du ministère de la Justice.
9. –26/C : Le gouvernement est limité dans sa capacité à traiter les problèmes de trafic dans certains domaines, principalement en fournissant des ressources suffisantes, humaines et autres, pour traiter le problème. Par exemple, le MEPT emploie 421 inspecteurs pour l’ensemble du pays, dont 45 sont désignés comme points focaux pour le travail des enfants. Le nombre d’inspecteurs est insuffisant pour faire face à l’ampleur du problème du travail des enfants. En outre, les inspecteurs n’ont pas l’autorité légale de contrôler les maisons, ce qui les empêche de faire respecter la question du travail des enfants. Le Maroc est également très limité dans les services sociaux qu’il peut offrir aux victimes et compte principalement sur les ONG et les organisations caritatives pour fournir des services.
10. — La corruption et l’impunité restent des problèmes et réduisent l’efficacité de la police et le respect de l’état de droit. La petite corruption est très répandue au sein de la police et de la gendarmerie, et une corruption plus large et systémique a sapé à la fois l’application de la loi et l’efficacité du système judiciaire. Le ministère de l’Intérieur a multiplié les enquêtes sur les abus, les violations des droits de l’homme et la corruption. En conséquence, en 2009, le gouvernement a indiqué qu’il avait poursuivi un total de 282 agents de sécurité pour divers crimes allant de « coups et blessures entraînant la mort » à la petite corruption dans tout le Maroc et le Sahara occidental. Des poursuites ont été engagées contre environ 191 employés de la police judiciaire, de la gendarmerie royale, des forces auxiliaires, de la marine royale et des gardiens de prison pour corruption et abus d’influence ; la plupart des autres cas concernaient des abus physiques ou des mauvais traitements. Malgré ces enquêtes et ces poursuites, de nombreuses autres enquêtes n’ont que rarement débouché sur des mesures disciplinaires ou des procédures judiciaires, et de très nombreux autres cas de corruption n’ont jamais fait l’objet d’une enquête.
Millard
Source : Câble envoyé par le consul général américaine à Casablanca, Elisabeth Millard, 16 février 2010
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Maroc : Wikileaks révèle les relations de Mohammed VI avec la mafia de la drogue
Ismaïl FellahUn rapport de l’ambassade U. S. à Rabat révèle l’implication du régime marocain dans les opérations de soutien aux activités des trafiquants de drogue, soit en fermant l’œil sur les activités de ceux-ci, soit en s’attaquant aux éléments des services de sécurité qui luttent contre la contrebande de la drogue.Pour la première fois, un document officiel américain parle de l’implication du Maroc dans des affaires de trafic de drogue, en citant des responsables de la police marocaine travaillant au niveau de l’aéroport de Casablanca, sanctionné à la mi-août de l’année 2009 après avoir arrêté les fils du président et d’un ministre sénégalais pour possession de drogue.Selon le rapport, le roi Mohamed VI n’avait pas apprécié l’arrestation des fils du président et d’un ministre sénégalais à son insu et sans l’avoir consulté au préalable. Les deux sénégalais furent ensuite libérés et les policiers sanctionnés.Le rapport cite aussi un responsable de la police marocaine à Casablanca qui a été muté dans la ville occupée de Laâyoune après avoir implicitement accusé le régime du Makhzen d’être derrière la mafia de la drogue.Un autre rapport publié par Wikileaks daté de 2008 parle de la corruption qui gangrène l’armée marocaine, notamment parmi les hauts responsables de l’institution militaire. On peut y lire « l’armée marocaine souffrent de corruption, de bureaucratie, de la baisse du niveau d’instruction des officiers et de la menace permanente de l’extrémisme de certains éléments ». Et d’ajouter que « le chef de la gendarmerie royale, le général Hasni Ben Slimane « serait impliqué dans des affaires de corruption ».La corruption, selon le rapport, gangrène le haut de la hiérarchie militaire au Maroc et le général Benani, s’est transformé en « baron du lait ». Ce dernier, profitant de sa position de chef de l’armée au Sahara occidental occupée pour manipuler les marchés pour l’approvisionnement de l’armée en lait, réalisant ainsi une fortune en milliards de dollars, en plus de son implication avec d’autres généraux dans des marchés douteux de permis de pèche sur les côtes du Sahara occidental. Il a réussi ainsi, selon le rapport, à construire un palais pour sa famille avec l’argent de la corruption.La corruption touche aussi les officiers qui, pour prétendre à des promotions, payent des pots de vins à leurs responsables.Ennahar Online, 5 Décembre 2010Etiquettes : Maroc, trafic de drogue, cannabis, Wikileaks,