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  • Ce que le « Catargate » a révélé sur le lobbying dans l’UE

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    Dans un nouveau chapitre dramatique du scandale de corruption du « Catargate » qui secoue le Parlement européen depuis le milieu du mois, la justice belge se tourne désormais vers le Maroc, dont les services secrets auraient également « acheté », comme le Qatar, l’une des personnes arrêtées, l’ancien député européen Antonio Panzeri.

    S’agit-il d’une pratique systémique qui met en danger l’équilibre de la démocratie dans le bloc ? Les instruments de contrôle des innombrables lobbies opérant dans l’Union européenne (UE) existent, mais ils semblent insuffisants pour lutter contre le flux d’argent sale.

    Le 13 décembre, le Parlement européen a décidé à une écrasante majorité de mettre fin aux fonctions de vice-présidente de la socialiste grecque Eva Kaili après son arrestation et son emprisonnement pour corruption. Elle est accusée d’avoir reçu de l’argent du Qatar pour défendre les intérêts de l’émirat, organisateur de la Coupe du monde.

    Trois autres personnes, Mme Panzeri, son ancien assistant parlementaire Francesco Giorgi et le responsable de l’ONG No Peace Without Justice, Niccolo Figa-Talamanca, sont également toujours en prison, tandis que des dizaines d’autres fonctionnaires et députés européens sont dans le collimateur de la justice. La quasi-totalité des personnes faisant l’objet d’une enquête appartiennent au groupe parlementaire social-démocrate (S&D). Désemparés, les eurodéputés semblent prêts à des changements urgents.

    Facile à dire. Mais les décideurs européens tentent depuis des années de réglementer le lobbying, sans parvenir à combler les failles toujours laissées ouvertes.

    De plus en plus semblable à Washington, il y a un lobby pour tout à Bruxelles. La Fédération européenne des associations et industries pharmaceutiques (Efpia), les fabricants de bave rose (Clitravi), ou encore Europatat, dont le nom mignon pourrait prêter à rire s’il n’y avait pas la puissance économique de McCain, la multinationale canadienne de la pomme de terre surgelée qui vend une frite sur trois dans le monde. Sans oublier les représentants des géants de l’internet, les Gafam, omniprésents en matière d’influence.

    Tout cela n’est pas de la poésie, c’est du lobbying. C’est-à-dire écrire, modifier, diluer, détourner, retarder ou supprimer une loi. Car c’est précisément à Bruxelles et à Strasbourg (les deux sièges du Parlement européen) que l’UE élabore les directives, règles et lois appliquées dans ses 27 États membres.

    Aussi réputée pour son lobbying que pour ses Manneken-Pis, Bruxelles est devenue au fil des ans la deuxième ville la plus influente du monde après la capitale des États-Unis. Le secteur du lobbying, en plein essor, représente au moins 3 milliards d’euros par an. Enseigné à Sciences Po, doté d’organismes professionnels et de « chartes d’éthique », le lobbying a été banalisé au point de devenir une profession comme une autre.

    Il existe plusieurs catégories de lobbyistes. Tout d’abord, il y a les lobbyistes internes. Sur leurs cartes de visite, ces représentants d’entreprises, de fédérations industrielles et d’associations professionnelles se décrivent comme responsables des questions « gouvernementales », « publiques », « réglementaires », « européennes », « scientifiques » et même « de sécurité des produits ». Viennent ensuite les consultants des cabinets de lobbying et de relations publiques. Enfin, il y a les cabinets d’avocats et les groupes de réflexion.

    Leurs salaires sont bien connus. Un junior est payé environ 2 000 euros par mois. Une personne âgée peut aller jusqu’à 6.000 euros.

    Depuis 2008, les institutions européennes ont mis en place un registre de transparence dans lequel tous les représentants d’intérêts doivent s’inscrire et fournir des informations sur leurs activités. Le problème est que l’enregistrement reste facultatif, ce qui permet à de nombreux cabinets juridiques et entreprises de passer sous le radar. Jusqu’en 2013, une centaine de grandes entreprises comme Apple, Heineken et Nissan, ou des banques comme HSBC et UBS, étaient absentes.

    Les choses ont un peu évolué depuis, même si personne ne vérifie habituellement la véracité des données déclarées. Entre autres accusations, les ONG dénoncent régulièrement les dépenses de lobbying, qui sont volontairement réduites dans ces dossiers.

    Intérêts commerciaux

    Sur la base des données – incomplètes – de ce registre de transparence, les ONG et les universitaires estiment qu’environ 60 % des lobbyistes défendent des intérêts commerciaux. Et les moyens – c’est-à-dire la force de frappe – de ces lobbyistes sont infiniment plus importants que ceux des organisations représentant l’intérêt général et la société civile.

    Le Conseil européen de l’industrie chimique, par exemple, dispose d’un budget annuel de 40 millions d’euros, tandis que la plus grande ONG, Greenpeace, n’a que 3,8 millions d’euros à sa disposition. Dix fois moins. À Bruxelles, c’est David contre Goliath tous les jours.

    En 2020, le registre commun à la Commission européenne et au Parlement comptait 11 800 organisations déclarées. Cette année-là, l’ONG Transparency International a estimé le nombre de lobbyistes régulièrement présents à Bruxelles à 26 500 et le nombre de personnes impliquées dans des activités de lobbying dans la capitale belge à 37.300.

    En tout état de cause, bien qu’assimilé à la corruption, le lobbying ne doit pas être confondu avec elle. Les fonctionnaires ne peuvent recevoir aucune sorte de cadeaux, d’invitations ou de voyages. L’objectif du lobbying se résume à l’obtention d’une relation et d’un accès privilégié aux décideurs. En d’autres termes, l’influence peut être opaque, mais les méthodes employées par les persuadeurs professionnels sont connues et, surtout, légales.

    Cependant, dans le cas d’un lobbying efficace comme dans celui de la corruption, le problème n’est pas que ces groupes – ou pays, comme dans le cas du Qatar, qui ne figure sur aucun registre – parviennent à manipuler des fonctionnaires ou des députés européens, mais qu’ils sont à vendre.

    Pour tenter d’y remédier, le Parlement européen a instauré en 2019 une obligation pour ses membres de « publier la liste de toutes les réunions prévues avec les représentants des intérêts concernés par l’application du registre de transparence ».

    Cette transparence n’est toutefois obligatoire que pour les législateurs chargés de rédiger des rapports ou des projets de loi. Elle ne s’applique pas aux réunions avec des diplomates, des journalistes ou des citoyens ordinaires. Elle ne s’applique pas non plus aux anciens députés, qui continuent à avoir accès au Parlement – comme dans le cas d’Antonio Panzeri, arrêté – ou à des rencontres fortuites, dans un couloir, un ascenseur ou un cocktail.

    En outre, les dispositions régissant le lobbying ne s’appliquent pas aux pays tiers et à leurs représentants. Cela semble être à l’origine du scandale actuel, dans lequel des représentants du Qatar et du Maroc seraient impliqués.

    « L’UE n’est clairement pas armée pour arrêter les tentatives de corruption. Un représentant étranger n’est pas obligé de se déclarer dans le registre de transparence. C’est nécessaire », déclare Chantal Cutajar, juriste et responsable d’un groupe de recherche sur le crime organisé.

    Cutajar défend l’idée de créer un organe indépendant chargé de respecter l’éthique et le code de conduite des législateurs européens. Un tel code existe, mais il est appliqué par un organe interne du Parlement, le Comité consultatif.

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  • Qatargate : L’enquête passe à la phase II

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    Qatargate, l’enquête entre en phase 2 avec de nouveaux suspects : la demande de levée d’immunité de certains eurodéputés est prête

    Le « Qatargate » n’est que le début. C’est la première pointe de l’iceberg. En dessous il reste encore un monde à découvrir. Et déjà la semaine prochaine le parquet de Bruxelles entamera une nouvelle exploration. La « phase 2 » de l’enquête débutera probablement lundi prochain. Avec de nouvelles enquêtes et surtout avec de nouveaux suspects. Et cette fois, le Parlement européen sera directement impliqué. Il devra s’exprimer formellement sur « l’affaire » qui secoue hommes et bureaux à Bruxelles et Strasbourg depuis maintenant trois semaines. Juste à ces heures, en effet, une communication officieuse a été envoyée par les magistrats belges au Bureau de l’Eurochambre. Avertir que les enquêteurs envisagent d’envoyer la demande très rapidementlever l’immunité de certains députés. Le signe que l’enquête fait un premier bond qualitatif.

    Les procureurs de Bruxelles finalisent leur dossier. Ce qui concernerait actuellement deux députés : l’Italien Andrew Cozzolino et le Belge Marc Tarabella. Alors que, à l’heure actuelle, le poste d’une autre Belge d’origine italienne serait suspendu, Maria Arena.

    Cette étape conduirait inévitablement à ce que le scandale se répande comme une traînée de poudre. Nouveaux actes, nouvelles enquêtes, nouvelles perquisitions. Cela, en fait, servira la levée de l’immunité. Sans quoi les magistrats ne peuvent au contraire rien faire. Les députés ne peuvent être atteints par voie judiciaire qu’en cas de flagrant délit. Comme cela s’est passé pour la Grecque Eva Kaili, jusqu’à il y a quelques jours vice-présidente de l’Assemblée.

    Lorsque la demande des magistrats aura été formellement déposée, la présidente du Parlement, Roberta Metsola, il annoncera l’affaire en plénière, puis il renverra préalablement l’examen de la demande à la commission des affaires juridiques (Juri). Qu’il devra adopter une recommandation à l’Assemblée dans laquelle il demande le rejet ou l’approbation de la demande. À ce moment-là – à la première occasion – le Parlement votera sur la recommandation et la décision sera approuvée à la majorité simple.

    Les intentions de Roberta Metsola sont cependant de prêter le maximum de collaboration aux magistrats. Si donc la demande arrive effectivement la semaine prochaine, il est possible que la commission des affaires juridiques traite le dossier dans la semaine du 9 au 15 janvier. Les premiers jours de travail, donc, pour les Commissions après les vacances de Noël. Et si la recommandation est traitée rapidement, la session plénière qui se réunit à Strasbourg depuis le 16 janvier rendra l’avis définitif.

    Compte tenu de l’attention et des ravages causés par le Qatargate, il est difficile d’imaginer que l’ autorisation de procéder. Et si tel est le cas, la « phase 2 » de l’enquête débutera essentiellement à la mi-janvier.

    Mais comment en sommes-nous arrivés là ? Il suffit de relire les papiers de l’enquête pour décrire ce qu’ils ont trouvé devant les juges et les services secrets.

    « En échange d’argent ». Il y a un passage dans le rapport que les services belges envoient au juge d’instruction de Bruxelles, Michel Claise, qui explique parfaitement ce que pourrait être cette deuxième phase du Qatargate : le passage des corrupteurs aux corrompus. L’entrée de la police à l’intérieur du bâtiment de verre du Parlement européen. Derrière la porte de la vice-présidente Eva Kaili. Selon les rapports des services de renseignement belges, « en échange d’argent » au moins un député italien, Andrea Cozzolino, « serait intervenu au sein du Parlement européen pour promouvoir les intérêts du Maroc ».

    « En 2019-2020-2021 ils auraient reçu plusieurs centaines de milliers d’euros de la Dged », les services secrets marocains, écrivent-ils. Or, il n’y a actuellement aucune trace de cet argent dans les documents d’enquête. Cozzolino ne fait pas l’objet d’une enquête (même si le système judiciaire belge est différent du nôtre, une institution similaire n’existe pas) et a demandé à être entendu immédiatement par les magistrats belges, clamant son étranger absolu aux faits et donc son innocence. « C’est vrai », a-t-il dit à Repubblica, « Giorgi était mon assistant et je comprends que mon nom se retrouve dans cette histoire. Mais je ne connaissais rien à son affaire et surtout je n’ai jamais pris un seul euro ou un avantage pour un acte contraire à mes devoirs. On ne plaisante pas ».

    Le fait est que la « phase 2 » de l’enquête vise précisément à vérifier cela. S’il est vrai que Cozzolino faisait partie d’un groupe qui « opère avec une discrétion qui va au-delà de la simple prudence, évitant d’apparaître trop ouvertement pro-Maroc au sein du Parlement européen, utilisant un langage codé et cachant de l’argent dans leurs appartements » comme indiqué dans les documents . Et c’est pour cette raison que, déjà dans les prochaines heures, une autorisation de procéder pourrait être demandée. Outre les éléments qui sont ressortis de l’enquête d’abord par les services puis par la police belge, les documents comprennent également les déclarations des interpellés. Giorgi a dit avoir « supposé » que Panzeri aurait pu donner de l’argent à Cozzolino.

    Kaili a déclaré, à propos de l’argent trouvé chez lui, que son partenaire Giorgi «gardait peut-être aussi quelque chose pour son patron, Andrea Cozzolino». Panzeri lui-même a tenté de décharger sur Cozzolino : « Je n’ai aucune preuve mais vous devriez vérifier le président de la délégation maghrébine, Cozzolino. C’est le parlementaire dont Giorgi est l’assistant. Entre autres choses, il est chargé de demander des résolutions urgentes mais cela ne nous arrive pas, donc je ne sais pas bien, mais je sais que c’est arrivé ».

    La position de Cozzolino n’est pas la seule que la police belge doit vérifier. Il est possible que la demande d’autorisation concerne également Marc Tarabella (le poste de Maria Arena est actuellement suspendu), qui faisait directement partie du réseau Panzeri. En revanche, la situation concernant les autres députés italiens, le groupe des « amis » tels qu’ils sont définis dans les documents, est différente : Alessandra Moretti, la cheffe de la délégation du Pd, Brandon Benifei.Leurs assistants auraient fait partie du réseau Panzeri (les ordinateurs et les téléphones portables ont été confisqués et sont actuellement contrôlés par des techniciens de la police belge). Mais rien ne prouve que les députés savaient qu’il n’y avait pas une simple ONG derrière Panzeri. Mais des « pays corrupteurs » qui voulaient acheter la démocratie européenne.

    Source : Breaking Latest News, 01/01/2023

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  • Après le Qatargate, le Moroccogate avec une participation grecque

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    Le Qatargate était probablement le Moroccogate : de nouvelles preuves révélées montrent que le Maroc a joué un rôle plus important dans le scandale du financement des députés européens pour influencer les décisions du Parlement européen. Et un Grec est impliqué dans cette affaire : le patron du groupe de construction Archirodon, qui a déménagé son siège de la Grèce aux Pays-Bas.

    Le magazine Spiegel donne une nouvelle dimension au scandale de corruption qui a secoué Bruxelles. « Le scandale du Parlement européen qui a commencé sous le nom de ‘Qatargate’ pourrait se transformer en ‘Moroccogate’ car le Maroc semble avoir joué un rôle plus important dans l’affaire que le Qatar » , écrit-t-il dans un long article.

    Selon des informations publiées sur le site du magazine allemand, le Maroc aurait exercé une influence légale et illégale sur Bruxelles de manière encore plus intensive et plus longue que le Qatar.

    « L’agence de renseignement marocaine DGED aurait recruté un groupe d’Italiens Panzeri, Giorgi et le député européen Coccolino dès 2019 pour influencer le groupe social-démocrate au Parlement européen », rapporte Spiegel.

    Diplomates et services secrets
    Plus tard, d’autres se sont ajoutés à la liste, comme Eva Kaili. Celui qui a financé et guidé leur action est Abderrahim Atmoun, l’actuel ambassadeur du Maroc en Pologne.

    Selon le magazine allemand, « Atmun a entretenu des relations étroites avec l’UE et surtout avec la France. En 2011, le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, l’a déclaré buveur de la Légion d’honneur », un titre décerné pour la première fois à un Marocain. À Varsovie, à partir de 2019, il a rencontré le trio italien Panzeri, Giorgi et Coccolino – comme il le faisait à chaque voyage à Bruxelles. En revanche, l’implication du directeur général de la DGED, Mohamed Mansouri, n’est pas exclue, car il est prouvé que « les services secrets marocains ont souvent réservé des billets d’avion coûteux pour Pancheri, afin de rencontrer Mansouri ».

    En effet, « en octobre 2021, Pancheri avait demandé une réunion avec un ordre du jour de « stratégies pour le Parlement européen ». On ne sait pas encore si cela a eu lieu. » Mansouri et le gouvernement marocain ont évité toute déclaration

    . Le Spiegel. il mentionne également que « les services de renseignement marocains jouent un rôle actif à Bruxelles « , notamment sur l’issue des questions concernant les droits de pêche et le conflit avec le Sahara occidental, dont le Maroc détient une grande partie depuis des décennies. Malgré cela, « les eurodéputés ont approuvé à une écrasante majorité une résolution condamnant fermement le Qatar pour influence illégale – mais pas le Maroc ».

    Comment « Archirodon » est impliqué
    Le rapport du magazine allemand mentionne également qu’en septembre dernier, lorsque des amendements ont été proposés qui aggraveraient les relations diplomatiques du Maroc avec l’UE, « la commission des affaires étrangères du Parlement a reçu une lettre de Denis Karapiperis, PDG du groupe Archirodon, qui traite de constructions, projets d’infrastructures, installations portuaires, énergie, etc. ».

    Dans sa lettre, Karapiperis a fait valoir que les deux amendements visent à « remettre en cause l’intégrité territoriale du Maroc » et à le dénoncer comme un pays qui « viole les droits de l’homme et tient l’UE en otage ».

    Il a en outre souligné que son expérience de la construction de deux ports au Maroc l’a amené à la conclusion que le gouvernement marocain non seulement travaille dur pour le développement économique de son pays, mais joue également un « rôle positif » en Méditerranée et en Afrique.

    Finalement, les deux amendements n’ont pas figuré dans le texte final, qui a été mis aux voix le 14.09.22.

    Karapiperis déclare dans la même lettre qu’il a voulu soulever la question suite à sa communication avec Mohamed Sbihi, l’ambassadeur du Maroc à Athènes

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  • Qatargate: Tout sur le ministre Ali Ben Samih Al Marri

    Tags : Ali Ben Samih Al Marri, Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    QatarGate : Ali Ben Samih Al Marri, « l’homme de tous les métiers » du Qatar à Bruxelles
    Le ministre du Travail du Qatar – un homme pour toutes les saisons et tous les émirs – est derrière n’importe quelle… valise que vous trouverez dans la capitale de l’Union européenne.

    Un nom revient sans cesse dans tout ce qui concerne QatarGate : Ali Ben Samih Al Marri. Jusqu’à récemment, le ministre du travail du Qatar était inconnu du public européen. Et ce alors même que, comme cela vient d’être révélé, il avait fait de Bruxelles sa deuxième maison. Il n’y avait pas de porte qu’il n’avait pas franchie au Parlement européen et un facteur important avec lequel il n’avait pas cultivé de relations ou que l’entreprise n’avait pas l’intention d’approcher. Des dizaines de députés européens et autres cadres se sont précipités pour décrire aux autorités belges leurs contacts avec lui, en particulier tous ceux qui ont passé des heures au célèbre « Meatropolis », un restaurant populaire près de la Commission avec un menu exclusivement grec.

    Après tout, malgré son portefeuille officiel, c’est cet homme qui s’est ni plus ni moins chargé d’agir comme un pont entre l’Union européenne et son pays, à un moment critique pour le petit émirat. Il est de notoriété publique qu’au cours des huit dernières années, le Qatar a été très tourné vers l’extérieur, ce qui lui a causé divers problèmes avec les monarchies arabes voisines et les États occidentaux.

    Du journal belge « Le Soir » à l’italien « La Stampa », beaucoup d’encre a coulé pour les nombreux hommages rendus à la personne d’Ali Ben Samih Al Mari. Les titres varient, mais tous rendent compte non seulement du rôle clé du ministre du Travail dans le scandale qui ébranle les fondements de l’Union européenne, mais aussi de ses relations étroites avec l’émir lui-même. C’est lui qui lui a confié la tâche de redorer le blason de l’image publique du Qatar à l’international et notamment en Europe. « Personne clé du QatarGate », « Le personnage clé du scandale de la corruption », « Le bras droit de l’émir » et « L’homme qui promeut son pays au cœur de l’Europe » ne sont que quelques-uns des titres que l’on croise dans les médias européens les plus prestigieux.

    Un homme pour tous les temps

    Quelques jours plus tôt, il a eu cinquante ans, car il est né le 30 novembre 1972. L’événement a été célébré avec faste, avec la présence de l’émir lui-même. Un fait qui a confirmé son pouvoir et son rôle. Avant d’assumer le portefeuille travailliste en 2021, il était président de la Commission nationale des droits de l’homme du Qatar. En fait, il est resté à ce poste pendant 12 ans. C’était un choix personnel de l’ancien émir, père de l’actuel. Il voyait en sa personne un représentant idéal du pays à l’étranger, un réformateur et un homme aux idées relativement progressistes, aux habitudes et à la pensée occidentales.

    Malgré le changement de bâton intervenu en 2013, lorsque le nouvel émir du Qatar et plus jeune roi de la monarchie arabe du Golfe a pris les rênes, l’influence d’Ali Ben Samih Al Marri ne s’est pas démentie. Bien que la transition du pouvoir se soit déroulée sans heurts, beaucoup ont été déplacés de leurs fonctions et remplacés du jour au lendemain par des confidents du jeune Al Thani.

    Ali Ben Samih Al Mari, cependant, n’a pas suivi le sort de tant de personnes isolées. Presque du même âge que le nouvel émir, il s’est rapidement imposé comme l’un de ses plus proches collaborateurs, gagnant le surnom de « l’élu ». Ce n’est pas parce qu’il est devenu ministre du Travail un an avant la Coupe du monde, mais en raison de la relation personnelle étroite qu’il a entretenue avec l’émir. Il appartient, après tout, à une poignée de personnes qui ont accès 24h/24 à Al Thani. Il fait partie du noyau étroit de conseillers que l’émir consulte, écoute attentivement, au point même d’avoir changé d’avis, de stratégie ou d’approche après sa propre intervention.

    Le ministre qatari du Travail est titulaire d’un doctorat en philosophie politique. Il parle couramment le français et l’anglais et possède une longue expérience dans le domaine du travail international et en particulier dans la protection et la promotion des droits de l’homme au niveau local et international. « Je suis un militant », avait-il déclaré devant la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen en novembre dernier.

    Il a démontré ce rôle lors des fréquents dîners qu’il a organisés à Bruxelles avec des députés européens, des fonctionnaires de l’UE et des diplomates. Il a catégoriquement démenti l’existence de 6 500 morts lors de la construction des infrastructures pour la Coupe du monde, ne reconnaissant que 400 blessés.

    Chaque fois qu’il rencontrait quelqu’un, cela ne se limitait évidemment pas à l’agenda de son ministère. Il est apparu comme le représentant de l’émir lui-même, ses oreilles et ses yeux, la place. Selon des responsables de l’UE à Bruxelles, il était très apprécié. Il avait cultivé un profil progressif accessible. Il parlait la langue que les Européens aimaient, faisant la promotion des idéaux occidentaux. Il a parlé avec passion de la promotion et de la protection des droits de l’homme. Il disait que « ce n’est pas seulement une valeur morale mais aussi un outil politique pour combattre la violence et les émeutes ».

    Les droits de l’homme au Qatar

    Il a fini par dire presque théâtralement avec presque de l’émotion que « le Qatar a changé, le Qatar appartient à l’avenir et non au passé ». C’est lui qui a entrepris l’adhésion du Qatar à un certain nombre de conventions, protocoles et chartes internationaux relatifs à la protection des droits de l’homme par son travail en tant que président de la Commission nationale des droits de l’homme au Qatar.

    En 2012, il a également été élu président de la Commission arabe des droits de l’homme de la Ligue des États arabes. Auparavant, il a également présidé le Sup-Committee on Accreditation (SCA), qui se spécialise dans l’examen et l’accréditation des institutions nationales des droits de l’homme en vertu des Principes de Paris. Il a également été élu président du Forum Asie-Pacifique de 2013 à 2015. En outre, il a été réélu président de la Commission nationale des droits de l’homme au Qatar lors de sa session de 2019.

    Sa présence est également forte dans les différents investissements que son pays a réalisés en Europe via la Qatar Investment Authority. Ce fonds investit les richesses de la monarchie à l’étranger. Principalement grâce à cela, l’émir a pénétré financièrement partout dans le monde, faisant d’énormes investissements des États-Unis et de l’Europe vers la Chine.

    L’année dernière, les visites et les contacts du ministre du Travail au Parlement européen ont été plus fréquents. C’est pourtant lui qui venait de rencontrer Eva Kaili à Doha fin octobre . Ce n’était pas leur première rencontre.
    Derrière la promotion d’une image modernisée du Qatar afin d’améliorer l’image internationale de l’émirat, le ministre du Travail a également participé à la conclusion d’accords avec les pays de l’UE. pour la vente de gaz naturel. Au premier rang de sa liste figurait la suppression du régime des visas pour les citoyens qatariens se rendant en Europe et notamment dans l’espace Schengen.

    Il y avait cependant un dicton qui circulait dans les couloirs du Parlement européen selon lequel aussi facilement qu’Al Mari votait pour des réformes du droit du travail, il était si difficile de les mettre en œuvre. Un exemple illustratif, le fait qu’il n’a jamais accepté la création d’un fonds d’indemnisation pour les ouvriers tués sur les chantiers a. « Mais le numéro n’est pas valide. Nous parlons de propagande, vous ne comprenez pas », a-t-il dit avec un sourire caractéristique sur le visage.

    De ce qu’il semble, cependant, le ministre du Travail, malgré le bruit autour de son nom, continue de bénéficier de la confiance de l’émir qui nie toute implication du pays dans le scandale du financement. Membre de la mission diplomatique auprès de l’UE. il a évoqué les préjugés qui ont conduit le Parlement européen à décider la suspension de tous les travaux concernant le renforcement des relations avec l’émirat du Golfe, ainsi que l’interdiction d’entrée de ses représentants à son siège.
    La question est de savoir si les conséquences de Qatar Gate sont capables de nuire aux relations de l’Union européenne avec l’émirat, et ce à un moment où l’Europe a un besoin vital de gaz naturel et de pétrole.

    Gaz naturel

    En effet, l’Union européenne, bien qu’elle affirme ne pas reculer ni être victime de chantage, ne cherche pas à rompre avec l’émirat. Au contraire, il a déjà développé ses échanges avec le Qatar. Il convient de noter que la production de GNL (gaz naturel liquéfié) du Qatar devrait passer de 77 millions de tonnes par an à 127 millions d’ici 2026. L’émirat a récemment signé un accord avec l’Europe pour fournir des quantités importantes de GNL. Les entreprises occidentales, dont le français Total Energies et l’italien ENI, participent à l’augmentation de la production.

    De plus, il n’est pas du tout facile de se substituer en tant que fournisseur. D’autant plus que, du fait des sanctions occidentales contre la Russie et l’Iran, la sécurité énergétique de l’Union européenne est déjà perturbée et que, de plus, les coûts qu’elle doit payer pour les quantités nécessaires sont bien plus élevés que dans les années récentes passé.

    En outre, l’attente initiale selon laquelle le déficit créé par l’interruption du flux de gaz naturel russe bon marché serait couvert par le GNL de schiste américain n’est pas confirmée dans la pratique. En plus des grandes difficultés de transport de grandes quantités, le GNL américain arrive en Europe à plusieurs fois le prix de l’équivalent du gaz naturel russe arrivé par gazoducs. Selon des sources communautaires, s’il n’y a pas d’évolutions qui perturbent le plan actuel, la tristement célèbre porte du Qatar sera lentement laissée pour compte, afin de ne pas provoquer une rupture dans les relations de l’Europe avec le Qatar. Et ce malgré le fait que les dirigeants de l’Union européenne ont jusqu’ici évité de donner des garanties rassurantes à Doha, craignant des fuites et s’exposant.

    C’est pourquoi le Qatar, craignant des révélations incontrôlées sur le scandale du financement, est allé jusqu’à menacer l’Europe de couper son approvisionnement en GNL qatari. Doha veut entendre des engagements concrets de Bruxelles sur la façon dont les choses vont évoluer, mais a jusqu’à présent reçu des réponses plutôt vagues. C’est pourquoi il pousse les choses. Selon des informations de la presse française cette fois, des responsables européens ont envoyé le message par des tiers à l’émir qu’il devrait modérer et qu’il n’y a aucune intention de la part de la Commission européenne ou du Conseil européen de tirer la corde. En revanche, ils ne peuvent cacher le scandale.

    Selon les mêmes informations, le message a pour l’instant au moins convaincu l’émir d’éviter l’escalade, en attendant les développements.
    Depuis le début, après tout, un climat de trêve a également régné au Qatar, qui cherche « l’atterrissage en douceur du scandale », comme l’a commenté un diplomate qatari à la presse italienne l’autre jour, afin de ne pas causer de dommages indicibles aux institutions européennes , Relations Qatar-Europe.

    Le ministre du Travail, cependant, semble être le protagoniste, ayant déjà été exposé et la question domine donc de savoir s’il sera celui qui sera sacrifié comme une autre Iphigénie de son pays ? Dans un rapport, « Politico » a fait valoir que malgré l’insistance de l’émirat à ne pas être impliqué, au cas où le bruit ne s’atténuerait pas bientôt, il pourrait « licencier son ministre », cherchant de manière propice à limiter le scandale à ceux déjà avec lui .d’une manière ou d’une autre mélangées. La question demeure donc : l’émir, comme un autre Agamemnon, sacrifiera-t-il l’un de ses « enfants » préférés, son ministre de confiance et précieux partenaire d’Ali Ben Samih Al Mari si cela s’avère nécessaire ?

    Protothema, 31/12/2022

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  • Qatargate: Vérification des réunions des hauts fonctionnaires

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, ordonne une révision du registre de transparence pour vérifier les réunions des hauts fonctionnaires

    Le Parlement européen, seule institution communautaire dont les membres sont élus au suffrage direct, a été au centre d’un prétendu complot de pots-de-vin et trafic d’influence annoncé vendredi dernier par les autorités belges. L’affaire a jusqu’à présent réclamé l’arrestation de quatre personnes, dont l’un des 14 vice-présidents de l’Eurochambre, la sociale-démocrate grecque Eva Kaili , qu’ils accusent d’appartenir à une organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent. Tout un séisme politique qui aurait son origine au Qataret vers laquelle le reste des institutions européennes regarde avec crainte et inquiétude absolue les répercussions qu’elle pourrait avoir sur la confiance des citoyens, à un an et demi des prochaines élections européennes.

    « Les accusations portées contre le vice-président du Parlement européen sont extrêmement préoccupantes, très graves, c’est une question de confiance des citoyens dans nos institutions et cette confiance exige les plus hauts standards d’indépendance et d’intégrité », a reconnu le président de la Commission européenne , Ursula von der Leyen lors d’une conférence de presse sur la sécurité énergétique dans laquelle il a rappelé qu’il y a quelques mois, il avait déjà lancé un processus interinstitutionnel pour discuter avec le reste des institutions de la possibilité de créer un organe d’ éthique indépendant pour toutes les institutions.

    « Il est important d’avoir des règles claires pour que nous ayons tous les mêmes mécanismes de contrôle », s’est-il borné à répondre, rappelant que l’exécutif communautaire dispose déjà d’un registre de transparence qui oblige tous les hauts postes de la maison à notifier à qui ils se rencontrent dans le cadre de leurs travaux. À l’honneur ces jours-ci se trouve également la vice-présidente Margaritis Schinas, qui s’est rendue à Doha pour assister à l’ouverture de la Coupe du monde de football qui accueille le Qatar jusqu’au 18 décembre et à qui la gauche européenne a reproché d’avoir multiplié les meetings et les louanges envers les Emiratis. Von der Leyen, qui n’a répondu qu’à trois questions à ce sujet, a évité de préciser s’il y avait une enquête interne en cours et s’est contenté d’expliquer que la Commission « est transparente », qu’elle travaille avec le Qatar sur toutes sortes de questions, y compris l’achat de gaz naturel liquéfié ou la lutte contre le changement climatique, et qu’ils vérifient « chaque détail » du dossier de transparence.

    « C’est très, très inquiétant », déclare Borrell

    L’inquiétude, en tout cas, est devenue profonde et a également atteint le siège du Conseil. « C’est une nouvelle très, très inquiétante », a admis le chef de la diplomatie européenne, Joseph Borrell , à son arrivée à une réunion des ministres des affaires étrangères. « Nous sommes très préoccupés par cette nouvelle, mais je dois agir conformément non seulement aux faits, mais aux preuves », a-t-il ajouté, insistant sur le fait que l’affaire ne les concerne pas, en référence au service d’action extérieure qu’il dirige. La ministre allemande s’est aussi montrée préoccupée par les événements d’Annalena Baerbock car il s’agit d’un scandale « incroyable » qui « doit être éclairci » car « la crédibilité de l’Europe » est en jeu.

    Pour son collègue autrichien Alexander Schallernger ce serait un « vrai scandale s’il s’avérait vrai » tandis que la française Catherine Colonna espère que ce sera clarifié car il s’agit d’une affaire « particulièrement grave ». « Nous devons aller au fond des choses. C’est un scandale qu’il faut éclaircir pour que ça ne se reproduise plus », a également affirmé l’Irlandais, Simon Coveney . Et, hormis l’information judiciaire ouverte en Belgique, les premières explications sont attendues cette semaine à l’ Eurochambre .

    Décisions à Strasbourg

    Jusqu’à présent, l’ opération policière et judiciaire s’est soldée par une série de perquisitions, la saisie de 600 000 euros ainsi que du matériel informatique et des téléphones, ainsi que quatre détenus, Kaili, son compagnon, l’assistant parlementaire Francesco Giorgi, l’ancien eurodéputé italien Pier Antonio Panzeri, et le responsable de l’ONG Fight Impunity, selon Ansa. Deux autres personnes interpellées vendredi, le père de Kaili, arrêté par la police avec une valise contenant de l’argent en liquide, et le président de la Confédération syndicale internationale, Luca Visentini, ont finalement été relâchés.

    L’éclatement du scandale coïncide avec la dernière session plénière de l’année à strasbourg où il y aura un débat et de nouvelles décisions concernant Kaili et le Qatar. La présidente du Parlement européen a déjà annoncé le retrait des pouvoirs et des pouvoirs de Kaili et la prochaine étape pourrait être sa destitution en tant que vice-présidente, qui doit être approuvée par la session plénière et qui a déjà été demandée par le groupe des sociaux-démocrates européens , ainsi que le retour en commission parlementaire du rapport sur la libéralisation des visas pour les Qataris, qui les exempte du processus pour les séjours de moins de 90 jours, et qui devait être voté cette semaine en session plénière.

    Times.news, 31/12/2022

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • Qatargate : Qui est Bettahar Boudjellal, alias « l’Algérien »?

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach, Bettahar Boudjellal l’Algérien,

    Au Qatargate, Bettahar Boudjellal, surnommé « l’Algérien », joue un rôle majeur. C’est pourquoi la justice belge voudrait l’interroger. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui.

    Boudjellal est un expert qatari des droits de l’homme et conseiller du gouvernement de Doha. Il est également conseiller auprès du Comité national des droits de l’homme du Qatar et directeur du Centre arabe pour le droit international humanitaire et l’éducation aux droits de l’homme.

    Le Qatar, sous le commandement du ministre du Travail Ben Samikh Al Marri Ali, et avec l’aide de l’assistant Bettahar Boudjellal, dit « l’Algérien », a soudoyé plusieurs individus. Dans ce cas particulier, l’argent devait « améliorer l’image en matière de droits des travailleurs, qui s’était détériorée suite aux signalements d’abus sur les chantiers de construction des stades de la Coupe du monde 2022 ». L’équipe serait composée d’Antonio Panzeri et de Francesco Giorgi, qui se partageraient l’argent à parts égales.

    Selon Facebook, l’Algérien travaille à Doha et a étudié le droit (droit public international) à l’Université Jean-Moulin Lyon-III. Il vient d’Oran (Algérie) et y a fait ses études secondaires.

    Boudjellal est assez préoccupé par la question palestinienne. Lors d’une conférence, il a récemment demandé que la mémoire de la souffrance des Palestiniens soit entretenue dans la société, notamment en sensibilisant les enfants à la crise palestinienne. « Chaque enfant français a le souvenir d’un Juif qui a été tué », ajoutant que les enfants devraient être éduqués sur le conflit palestino-israélien. Il a également déclaré que les réfugiés palestiniens devraient envoyer leurs plaintes au Conseil des droits de l’homme. Une différence peut être faite si la majorité des 7 millions de réfugiés palestiniens agissent et se plaignent, a-t-il dit.

    Boudjellal, l’expert international des droits de l’homme basé au Qatar, a également déclaré : « L’attaque d’Israël contre la flottille de la liberté a violé le droit international, les droits de l’homme et le droit humanitaire. Nos efforts pour unifier les actions en justice par le biais d’un appareil de coordination désigné nous permettront de traduire collectivement l’État d’Israël en justice. Plus important encore, cela servira de base pour répondre aux futures violations d’Israël. L’homme est bien sûr également suivi par les services compétents de ce dernier pays.

    L’interception du convoi de navires au large de Gaza a eu lieu dans les eaux internationales de la mer Méditerranée le 31 mai 2010. Les forces militaires israéliennes ont arrêté un convoi de navires transportant des marchandises des eaux autour de Chypre en route vers Gaza avec l’intention de briser le blocus de Gaza et livrer des fournitures de secours. Neuf militants turcs ont été tués par des soldats israéliens. En mars 2013, Israël a officiellement présenté ses excuses pour les erreurs de l’opération.

    PNWS, 30/12/2022

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • Après le Qatargate, le Marocgate?

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach, Archirodon,

    Les révélations du Spiegel sur la possible implication du groupe Archirodon et de son leader grec dans une affaire de lobbying en faveur du Maroc au Parlement européen.

    Le magazine Spiegel donne une nouvelle dimension au scandale de corruption qui a secoué Bruxelles. “Le scandale du Parlement européen qui a commencé comme “Qatargate”, pourrait se transformer en “Moroccogate“, puisque le pays semble avoir joué un rôle plus important dans l’affaire que le Qatar”, résume le chroniqueur allemand. Plus précisément, selon les informations du site Internet du magazine allemand, le Maroc aurait exercé une influence légale et illégale sur Bruxelles de manière encore plus intensive et plus longue que le Qatar.”

    Le personnage clé est le Marocain Abderrahim Atmoun

    “L’agence de renseignement marocaine DGED aurait recruté dès 2019 un groupe avec les Italiens Panzeri, Giorgi et l’eurodéputé Coccolino, pour influencer le groupe social-démocrate au Parlement européen”, tandis que d’autres se sont ensuite ajoutés à la liste, comme Eva Kaili. Abderrahim Atmoun, actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, est présenté comme celui qui a financé et guidé l’action de ce qui précède. “Atmoun entretenait des relations étroites avec l’UE et notamment avec la France. En 2011, le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, avait fait d’Atmoun chevalier de la Légion d’honneur”, une première pour un homme politique marocain. À Varsovie, à partir de 2019, il a rencontré le trio italien Panzeri, Giorgi et Coccolino – comme il le faisait à chaque voyage à Bruxelles. En revanche, l’implication du directeur général de la DGED lui-même, Mohamed Mansouri, n’est pas exclue, car il est prouvé que “les services secrets marocains ont souvent réservé des billets d’avion coûteux pour Pancheri, afin de rencontrer Mansouri”.

    En effet, “en octobre 2021, Pancheri avait demandé une réunion avec un ordre du jour de “stratégies pour le Parlement européen”. On ne sait pas encore si cela a eu lieu”. Mansouri et le gouvernement marocain ont évité toute déclaration. Les médias allemands rapportent également que “les services de renseignement marocains jouent un rôle actif à Bruxelles”, notamment pour l’issue des questions concernant les droits de pêche et le conflit avec le Sahara occidental, dont le Maroc détient une grande partie depuis des décennies. Malgré cela, “les eurodéputés ont approuvé à une écrasante majorité une résolution condamnant fermement le Qatar pour influence illégale – mais pas le Maroc”.

    Le groupe Archirodon

    Lorsque des amendements ont été proposés en septembre qui aggraveraient les relations diplomatiques du Maroc avec l’UE, “la commission des affaires étrangères du Parlement a reçu une lettre de Denis Karapiperis, directeur général du groupe Archirodon”, comme l’article le mentionne nommément, “qui traite des installations portuaires , de l’énergie et des infrastructures de transport ». Selon Spiegel, “Karapiperis a écrit que les deux amendements visent à” remettre en cause l’intégrité territoriale du Maroc “et à le dénoncer comme un pays qui” viole les droits de l’homme et maintient l’UE. otage”, […] arguant en outre que l’expérience de la construction de deux ports au Maroc l’a amené à conclure que le gouvernement marocain travaille non seulement dur pour le développement économique de son pays, mais joue également un “rôle positif” en Méditerranée et en Afrique. Au final, les deux amendements ne sont pas apparus dans le texte final”, (SS le vote a eu lieu le 14.09.22). Karapiperis mentionne dans la même lettre avoir voulu soulever la question suite à sa communication avec Mohamed Sbihi, le Marocain ambassadeur à Athènes.

    QATARGATE : NOUVELLES RÉVÉLATIONS SUR PANCHERI – GIORGI

    Le scandale du “Qatar-Gate” continue de préoccuper l’Italie. Avec des photos publiées aujourd’hui par le journal La Repubblica, une référence directe est faite à une rencontre qu’Antonio Panzeri et Fradesco Giorgi auraient eue dans un hôtel de luxe à Bruxelles le 10 octobre avec le ministre du Travail du Qatar, Al Ben Shamik Al Marri.

    Sur les photos des caméras de sécurité d’un grand hôtel bruxellois, on distingue Pancheri un sac à la main, un homme poussant une valise à roulettes dans un couloir et trois autres marchant, probablement vers une suite de l’hôtel. Comme l’écrit La Repubblica et que le journal II Fatto Quotidiano l’avait déjà rapporté, Francesco Giorgi se serait rendu à cette rencontre avec sa jeune fille en poussette. Et le sac de Panzeri, toujours selon le journal de Rome, à sa sortie était nettement plus gonflé qu’à son arrivée.

    Une nouvelle avalanche de révélations suivra-t-elle ?

    Le journal italien fait référence à la logique des procureurs, selon laquelle tout cela est une preuve supplémentaire du “do ut des”, c’est-à-dire du “donner et recevoir” qui a caractérisé les relations du peuple Pancheri avec les représentants du Qatar. On dit que c’est encore une autre preuve tangible du stratagème de corruption. Tout cela s’est passé le 10 octobre. Douze jours plus tard, écrit La Repubblica, Panzeri accompagné du président de la Fédération syndicale internationale Luca Vizentini quittait Paris pour le Qatar. Les billets “semblent avoir été émis par une agence de voyage située à Doha”.

    Au même moment, le même journal écrit que Pancheri, sa femme, sa fille et son gendre songeaient à faire le réveillon à Marrakech aux frais couverts par le Maroc. “Antonio Panzeri a pu tirer les ficelles de plusieurs eurodéputés, notamment italiens”, écrit La Repubblica, citant des documents du parquet belge. Il ajoute, enfin, que « si l’autorisation correspondante est donnée par le Parlement européen, les noms de ces eurodéputés seront dévoilés, provoquant une nouvelle avalanche de révélations ».

    LA REPUBBLICA SUR QATARGATE : DOCUMENTAIRE SUR CEUX QUI SONT IMPLIQUÉS AVEC DES VALISES D’ARGENT

    Des images des caméras de sécurité de l’hôtel Steigenberger Wiltcher sont publiées aujourd’hui par la Rebubblica qui montre une rencontre le 9 octobre entre Pancheri, Giorgi et une délégation conduite par le ministre de l’Emploi du Qatar.

    En effet, après cette rencontre, le journal italien rapporte que “Pierre Antonio Panzeri tient une valise, une sorte de mallette très fine. Francesco Giorgi, en revanche, pousse un landau : à l’intérieur on peut voir qu’il y a un enfant , probablement sa fille , enfant de son amour avec Eva Kaili”.

    Concernant la rencontre de début octobre, le journal italien écrit, selon ERT :

    Le 9 octobre 2022, peu après le déjeuner, un petit cortège arrive devant l’hôtel composé de deux Mercedes noires aux vitres teintées. Ils s’arrêtent sur la place de l’hôtel et trois personnes en sortent. Ils sont dirigés par Ali Ben Samih al Marri, le ministre du travail du Qatar : la suite du quatrième étage est réservée à son nom. Il reste 40 jours avant le coup d’envoi de la Coupe du monde dans le pays du Golfe et un peu plus d’un mois avant une audition du ministre devant la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen. Le haut responsable du gouvernement de Doha a dû répondre à des questions sur un sujet très délicat : le respect des droits de l’homme au Qatar dans le cadre de la Coupe du monde de football.

    Ces vidéos montrent ce qui, pour les chercheurs, s’avérera être une rencontre séminale. En effet, en regardant les images, force est de constater que certains membres de la délégation qatarienne connaissent déjà les deux Italiens. Une personne en particulier montre une certaine familiarité avec Georgie. Des procès-verbaux ultérieurs enregistrent les allées et venues entre les pièces du quatrième étage, et les enquêteurs font un rapport détaillé. Le groupe dans le hall est rejoint à un moment donné par un membre de la délégation qatarie en pantalon blanc. Les quatre montent dans l’ascenseur. Il est 6 heures de l’après-midi et les caméras se focalisent sur l’étage où séjournent les Qataris : un autre homme apparaît dans le couloir qui faisait partie de la délégation de Doha en poussant une sorte de gros chariot.

    Une demi-heure plus tard, vers 18h30, Giorgi quitte la pièce en poussant le landau. Il réapparaît ensuite dans le hall, où il salue quelqu’un de loin. C’est un visage que les chercheurs définissent comme “familier” à Giorgi, car il “montre du doigt la petite fille de loin”. C’est à propos de qui? Ce qui est certain, c’est qu’après quelques minutes Giorgi retourne au quatrième étage et cette fois il est seul. Près d’une heure plus tard, les deux Italiens et l’homme au pantalon blanc sortent de la suite. Les enquêteurs notent que le sac de Pancheri “semble plus épais qu’à son arrivée”. Devant l’ascenseur, l’homme vu sur les images précédentes avec une valise embrasse Giorgi avant de regagner la suite.

    Mais que s’est-il passé pendant cette heure et demie à l’hôtel ? Qu’ont dit Pancheri, Giorgi et la délégation du Qatar ? Les Italiens ont-ils rencontré directement le ministre du Travail de Doha ? Oui, ils ont. Giorgi lui-même le confirmera aux enquêteurs, la première fois qu’il sera interrogé après son arrestation. “Nous avons rencontré Pancheri, Algerino et le ministre du Travail”, raconte-t-il.

    Dès le premier instant, il était prêt à coopérer et a admis sa pleine implication dans l’affaire. Il dit n’avoir qu’un seul souci : que sa femme Eva Kaili soit libérée, pour rentrer chez elle avec leur fille.

    Bref, Giorgi commence à parler. Et elle révèle entre autres qui est le soi-disant « Algérien », c’est-à-dire l’homme qui dans le mandat d’arrêt émis par les enquêteurs belges est mentionné comme un mystérieux personnage au service du ministre de l’Emploi du Qatar : il s’agit de Bettahar Boudjellal, un Qatari expert des droits de l’homme et membre du gouvernement de Doha.

    Pourquoi ces gens se réunissent-ils à l’hôtel de Bruxelles ? « Compte tenu de la tension internationale qui s’était installée avec la Coupe du monde et les réformes opérées par le Qatar, Pancheri les a rencontrés pour leur expliquer comment ils devaient se positionner. Il leur a proposé de tenir des réunions et d’organiser une audition au Parlement européen le 14 novembre. du face-à-face était de “préparer le ministre à cette audition”, aurait souligné Giorgi.

    La réunion du 10 octobre a servi à préparer la réunion du 14 novembre de la sous-commission des droits de l’homme du Parlement européen. Et elle n’était pas la seule : Giorgi parle d’au moins deux autres conversations qui auraient lieu chez Panzeri et en présence du ministre du travail du Qatar lui-même. Il était toujours là, affirme l’ancien assistant parlementaire, pour « faire la traduction » : malgré les 18 années qu’il a passées à Bruxelles, Panzeri ne parle pas vraiment anglais.

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  • Qatargate : Peur et embarras à Bruxelles

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    Des sacs avec des liasses de billets totalisant un million et demi d’euros, un vice-président emprisonné, des bureaux sous scellés… Et ce qui peut encore sortir au grand jour. Dans le scandale de corruption qui secoue le Parlement européen ces jours-ci, le Qatargate, le sérieux et le minable se touchent. L’institution qui est censée veiller sur les valeurs de l’Union européenne a été incapable de détecter que certains de ses travailleurs, on ne sait toujours pas combien, étaient payés sous la table pour favoriser, au moins, le Qatar et le Maroc.

    Les détails sont chacun plus embarrassants : celui qui est considéré comme le cerveau du complot, l’ancien député italien Antonio Panzeri, président d’une ONG qui s’appelle rien de moins que Fight Impunity, combat l’impunité. Cette ONG, disent certains responsables, a signé des accords non seulement avec le Parlement, mais aussi avec la Commission européenne, donc on ne sait pas où finit le pourri. Panzeri a placé des gens pour parler de certaines questions devant le Parlement. Avec étonnement, nombreux à Bruxelles se demandent aujourd’hui s’il a été payé pour se concentrer sur certaines causes.

    Pendant que les autorités enquêtent, l’ambiance dans l’Eurochambre est à l’alarme et à la méfiance : chacun a commencé à revoir son agenda pour voir à quelles réunions il s’est rendu et s’il a eu la malchance de se prendre en photo avec la mauvaise personne. Peu de députés veulent parler en public. Si le scandale touche pour l’instant les sociaux-démocrates, leurs adversaires politiques reconnaissent ne pas être trop durs dans leurs critiques car ils n’excluent pas que la saleté finisse par éclabousser leurs groupes.

    Ce qui est troublant, c’est qu’il existe des mécanismes de surveillance, mais ils n’ont pas servi à éviter cette honte. Le Parlement européen est beaucoup plus transparent que les nationaux : les députés publient leurs réunions et il existe un registre des groupes d’intérêts. Cependant, dans un environnement aussi vaste, avec 700 parlementaires et des milliers de travailleurs, il y a trop de zones grises et d’avenues ouvertes au picaresque. Des représentants d’ambassades et d’entreprises alternent quotidiennement au bar des députés. Il n’est pas rare de voir des fonctionnaires et assistants se lancer dans les groupes dits d’ amitiéavec des régimes autoritaires comme le Qatar. Ni à d’anciens responsables de l’Eurochambre devenus lobbyistes d’Etats, consultants ou ONG, comme dans le cas de Panzeri. Il est possible que davantage de contrôles ne soient pas nécessaires, mais reconsidérer ceux qui existent, améliorer la traçabilité et l’étendre au reste des institutions.

    La crainte — et le risque — est que le scandale s’amplifie et finisse par porter atteinte à la crédibilité du Parlement et de l’Union européenne elle-même. Les europhobes profitent de la situation, comme le Premier ministre hongrois Viktor Orbán, qui s’est moqué du Qatargate en le traitant de troll plus. @Anna Fuentes

    Source : Almshaheer, 16/12/2022

    https://almshaheer-sd.com/2022/12/16/qatargate-fear-and-embarrassment-in-brussels-opinion/

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • Qatargate : Le scandale de la corruption continue de s’allonger

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    Apparemment, l’autorité grecque de lutte contre le blanchiment d’argent a découvert des transactions plus suspectes impliquant de hauts responsables de l’UE. Son chef, Charalambos Vourliotis, a demandé à ses homologues du paradis fiscal panaméen de l’aider à enquêter sur les comptes d’Eva Kaili et de Francesco Giorgi.

    Ils recherchent 20 millions d’euros, qui proviendraient du Qatar.

    Les 1,5 million d’euros en espèces confisqués à la suite du scandale de corruption semblent n’être que la pointe de l’iceberg. Selon les médias grecs, le chef de l’autorité anti-blanchiment grecque s’est désormais tourné vers ses collègues du paradis fiscal panaméen. Il a demandé si 20 millions d’euros du Qatar auraient pu couler sur les comptes d’Eva Kaili et de son partenaire Francesco Giorgi.

    Les autorités grecques ont évidemment de sérieux doutes quant à la provenance des fonds.

    On pense que l’argent se trouve dans une banque Bladex au Panama. Il aurait été versé en plusieurs tranches, notamment aux parents d’Eva Kaili.

    Cependant, l’institution financière nie être impliquée dans le scandale du Qatargate. « Dans l’intérêt de la transparence et de la responsabilité qui caractérise notre banque, nous tenons à informer le public que notre institution a été présentée à tort comme le dépositaire des fonds de certaines personnes faisant l’objet d’enquêtes dans une affaire de corruption », a déclaré la banque.

    Les avocats de Kaili affirment également que ces transferts sont un « mythe », mais on peut se demander si les autorités grecques ont agi en raison d’un mythe.

    La politicienne grecque était membre du Parlement européen (MPE) depuis 2014 et l’une des quatorze vice-présidentes du Parlement européen de janvier 2022 jusqu’à son arrestation et son inculpation de corruption en décembre 2022.

    L’arrestation de Kaili a été l’action la plus frappante lors des opérations du Qatargate qui a provoqué un tollé sismique dans la politique de l’Union européenne, car elle jouissait de l’immunité parlementaire en tant que vice-présidente en exercice du PE. Les autorités belges l’ont justifié comme un cas de flagrant délit.

    Les avocats de Kaili affirment que le long interrogatoire qui a immédiatement suivi son arrestation a été mené alors que Kaili était dans un état de choc extrême, de peur et de confusion et l’a amenée à témoigner sous le stress, la contrainte et les mauvais traitements.

    Free West Media, 31/12/2022

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • Qatargate : le scandale pourrait s’étendre aux radicaux

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach, Gianfranco Dall’Alba,

    (Giacomo Amadori et François de Tonquédec – La Vérité) – « Qatargate ? Ce n’est pas un travail italien, c’est peut-être un travail social». Ainsi hier la Première ministre Giorgia Meloni lors de la conférence de presse de fin d’année. Mais peut-être vaudrait-il mieux préciser que le scandale pourrait concerner non seulement les socialistes, mais aussi les radicaux. A commencer par Nicolò Figà-Talamanca, un militant arrêté le 9 décembre et toujours incarcéré à la prison Saint Gilles au centre de Bruxelles.

    Né à Gênes en 1971 d’un père romain et d’une mère grecque, il était jusqu’à il y a vingt jours secrétaire général de l’ONG No Peace without justice, une « association internationale sans but lucratif », fondée par Emma Bonino en 1993.

    Bonino est toujours président de l’ONG, qui a deux bureaux, un à Bruxelles et un à Rome.

    Ces derniers jours, le juge d’instruction d’Aoste Giuseppe Colazingari, à la demande du juge d’instruction belge Michel Claise, a ordonné la saisie d’un appartement à Cervinia appartenant à une société de Figà-Talamanca, le lotissement Nakaz.

    La prétendue clique du Parlement européen aurait « fait circuler les fonds par l’intermédiaire d’ONG et/ou d’associations à but non lucratif gérées par Figà-Talamanca [] dont le rôle semblerait être de faire en sorte que l’argent soit ensuite acheminé vers les destinataires de la corruption » , a écrit le juge .

    Le bien, acheté le 29 avril dernier, a coûté 215.000 euros et les autorités belges ont prêté attention aux flux d’argent entre Bruxelles et l’Italie, notamment les virements transitant du compte belge de Nakaz vers celui du notaire valdôtain. qui a signé l’acte. La famille Figà-Talamanca avec La Verità avait souligné que la maison n’avait pas été achetée au comptant, mais grâce au prêt accordé par un établissement de crédit belge à Naqaz development Sprl.

    En effet, la banque Belfius a prêté la quasi-totalité de la somme nécessaire à l’achat : 200.000 euros. Mais contrairement à ce qui se passe habituellement en Italie, non pas par le biais d’un prêt hypothécaire, mais avec un « crédit d’investissement », accordé le 22 avril, une semaine avant l’acte, remboursable en 120 mensualités, avec un taux annuel nominal de 2,42% . Créé en 2007, le développement Nakaz appartient également à l’épouse de Figà-Talamanca, Alison Smith, qui ne fait cependant pas l’objet d’une enquête. La femme, diplômée en droit et de nationalité australienne, dirige depuis 2004 le « International Criminal Justice Program » de l’ONG fondée par Bonino.

    En ces heures, la position de Figà-Talamanca semble s’être compliquée en raison des interceptions. Le 8 novembre, l’un des principaux suspects de l’enquête, Francesco Giorgi, lors d’une interception rapportée par le Fatto Quotidiano, a déclaré à Panzeri au téléphone : « Je vois Niccolò à 23h… oui… vers 23h30, il veut me voir , puis je contacte Simona qui m’envoie le programme et… puis, bon, comme tu veux, je lui dis qu’il va falloir qu’il prépare une campagne… mmm, mmm… pour qu’on s’amuse, à attribuer la coupe 27/28 à les Emirats».

    La rencontre semble viser à avoir le soutien de l’ONG de Figà-Talamanca en vue d’une mission qui n’est pas mieux définie. Mais ceux qui connaissent bien Figà-Talamanca ne sont pas d’accord : « À mon avis, ils plaisantent, se moquent de Nicolò, comme deux connards, pour son travail de dénonciation des violations des droits de l’homme même aux Emirats » spécule un ami. Nous rappelant qu’en public, Figà-Talamanca s’est à plusieurs reprises exprimée durement contre les Emirats. Le 8 novembre, il avait organisé une conférence sur « l’utilisation impitoyable de la justice comme instrument d’oppression » dans des pays comme l’Egypte, l’Arabie saoudite et les Emirats arabes unis.

    Parmi les documents du dossier figure également une interception du 7 octobre, dans laquelle le secrétaire de l’ONG appelle un magasin bruxellois spécialisé dans l’achat et la vente de montres.

    A l’occasion, il aurait dit vouloir vendre une « Cartier neuve, sous garantie » qui aurait été « un cadeau d’affaires ».

    Selon la police belge, « cette technique de revente de montres de luxe » serait « largement utilisée dans les milieux criminels » et permettrait de « transférer des objets de valeur importants à l’international sans attirer l’attention des autorités douanières ou d’autres services de police ».

    L’ami de Niccolò avec qui nous avons parlé ironiquement: «Comment pouvez-vous penser à devenir des clôtures en contactant un magasin et en plus en l’appelant au téléphone».

    Le siège de l’ONG au centre de l’attention est situé dans un immeuble blanc de la rue Ducale 41 à Bruxelles, immeuble qui abrite également l’autre ONG citée dans l’enquête, Fight Impunity de Pier Antonio Panzeri, l’ancien eurodéputé qui à son tour fini en prison.

    Le lien entre les deux principales organisations non gouvernementales est un homme de 67 ans de Livourne. Il est domicilié à l’étranger depuis 2014 et vit à Bruxelles. Il est co-fondateur de la première et président du conseil d’administration de la seconde. Il s’agit de Gianfranco Dell’Alba, homme de confiance de Bonino elle-même et ancien parlementaire européen (de 1994 à 2004) sous la bannière radicale.

    De 1998 à 2009, il a été secrétaire général de Pas de paix sans justice. De 2006 à 2008, il a été chef de cabinet de Bonino lorsque ce dernier était ministre des politiques européennes dans le second gouvernement Prodi. Entre 2008 et 2011, il a été propriétaire d’un cabinet de relations publiques unipersonnel.

    Il occupe actuellement également des postes à Bruxelles, où il est par exemple trésorier du groupe d’initiative italienne (l’association des entreprises italiennes présentes dans la capitale belge) et conseiller senior de l’Ania, l’association italienne des compagnies d’assurance. Mais il manque à son cursus une étape fondamentale : de mars 2009 à septembre 2017, il a été directeur de la délégation Confindustria auprès de l’Union européenne à Bruxelles. Et justement à ce titre, Dell’Alba est tombé sur une escroquerie contre l’association des industriels qui a coûté 500 000 euros aux caisses de la confédération.

    En septembre 2017, Dell’Alba reçoit un message sur son adresse e-mail que les chroniques de l’époque résument ainsi : « Cher Gianfranco, tu devrais faire un virement d’un demi-million d’euros (en fait le chiffre semble un peu moins élevé, ndlr) à ce compte courant. Ne m’appelez pas parce que je traîne avec le président et que je ne peux pas parler. » Le courriel a été envoyé par Marcella Panucci, directrice générale de Confindustria à l’époque.

    Dell’Alba aurait effectué sans se poser de questions et sans appeler Panucci. Cependant, elle n’était pas le véritable expéditeur de l’e-mail, qui aurait été envoyé par un pirate informatique qui aurait pris possession de l’adresse e-mail du responsable. Immédiatement après cet incident, Dell’Alba a été licencié sur-le-champ : « L’affaire s’est terminée par l’intervention de la compagnie d’assurance qui, reconnaissant que j’étais victime d’une arnaque (hameçonnage), m’a intégralement remboursé la somme (comme l’a confirmé Confindustria elle-même) » précise l’intéressé. Qui, cependant, n’a pas fait appel de ce licenciement.

    « Nous avons conclu la relation de travail dans le respect des droits des deux parties », explique-t-il.

    Dell’Alba affirme, « de par mes quarante années de militantisme aux côtés d’Emma Bonino et de Marco Pannella », qu’il a été « parmi les promoteurs de Il n’y a pas de paix sans justice il y a 30 ans » et qu’il est aujourd’hui « président du conseil d’administration des directeurs du comité homonyme, qui œuvre pour la protection des droits de l’homme et la promotion de la justice pénale internationale ».

    L’ancien eurodéputé ne veut pas répondre aux questions sur Figà-Talamanca (« suspendu de ses fonctions de secrétaire général ») « par respect pour le travail de la justice et la présomption d’innocence », mais assure que « la commission est indépendante aux faits de l’enquête ».

    Et que pouvez-vous nous dire sur Fight Impunity ? « En 2019, à la demande de Panzeri, que je connaissais en tant qu’ancien député européen, j’ai été parmi les fondateurs de cette ONG, puis participé, en tant que membre de l’association, à deux ou trois réunions internes par an largement consacrées à la rapport sur l’impunité que l’association a produit et que j’ai présenté à deux reprises lors d’une audition au Parlement européen, à mille lieues de penser aux accusations qui naissent contre le président. Je me suis retiré de Combattre l’impunité il y a dix jours comme beaucoup d’autres personnalités».

    Dell’Alba a également assuré ces derniers jours qu’il n’avait pas eu « la moindre idée que Panzeri conduisait l’association dans une direction précise, l’orientant dans ce sens… ». Puis il s’exclame : « On se demande alors : « Mais alors c’est moi qui suis con ? ». Mais malheureusement cela peut arriver. Il semble que cela lui soit arrivé au moins trois fois. Giorgia Chiodo a collaboré.

    Source : Infosannio, 30/12/2022

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