Étiquette : Yassine Mansouri

  • Eva Kaili a fait du lobbying pour le logiciel d’Ashton Kutcher

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach, Ashton Kutcher, Thorn, Demi Moore,

    Les révélations sur le scandale du Qatargate dans lequel Eva Kaili « jouait » se poursuivent.

    Un site d’information allemand a rendu compte d’un discours de l’eurodéputé grec au Parlement européen six mois avant que le scandale n’éclate. Elle a fortement soutenu le logiciel anti-pornographie juvénile créé par l’organisation Thorn appartenant à Ashton Kutcher et Demi Moore.

    Selon l’émission « Vérités avec Zena », la remise en cause de cette organisation a commencé en mai dernier. Les médias ont écrit des articles avec des titres comme « Comment une star d’Hollywood fait du lobbying auprès de l’UE pour plus de surveillance. »

    La raison de la critique féroce était une proposition législative qui avait été préparée par une commission du Parlement européen, à laquelle Eva Kaili a participé.

    L’agence a défendu l’idée et promu son propre logiciel qui a trouvé la maltraitance des enfants sur Internet. Ce logiciel semble les avoir rapprochés d’Eva Kaili.

    Lors de l’événement organisé par l’eurodéputée grecque et la compagnie de sa sœur au Parlement européen le 16/11/22, la star hollywoodienne était la protagoniste principale.

    Politic.gr, 30/12/2022

    https://politic.gr/diethni/qatargate-ena-logismiko-enose-tin-kaili-me-ton-aston-koutser-kai-ti-ntemi-mour/#.Y7AodnbMLIV

  • Qatargate: Actions d’ingérence dans d’autres institutions de l’UE

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    BRUXELLES – D’autres « institutions européennes » auraient également été soumises à l’ingérence du Maroc et du Qatar à travers un réseau de personnalités influentes insérées dans des carrefours décisifs dont les arrêtés Antonio Panzeri, Francesco Giorgi et l’ancienne vice-présidente du Parlement européen Eva Kaili ne représentent que quelques maillons. Il ressort clairement des documents de l’enquête qui a secoué le Parlement européen que le travail des enquêteurs n’est pas terminé et pourrait avoir des développements déflagrants.

    L’équipe

    Trois semaines après le blitz, la lecture des mandats d’arrêt révèle des nuances qui précisent les contours de l’enquête. Comme l’incipit dans lequel le juge Michel Claise explique que l’enquête, qui a débuté par une opération des services secrets belges du Vsse et  » d’autres services de sécurité européens « , concerne  » des actions d’ingérence au sein des institutions de l’Union européenne  » par le Maroc et le Qatar  » par le biais de la corruption de personnes au sommet du monde institutionnel européen  » en général, mais pour l’instant, la justice se concentre principalement sur ce qui s’est passé au Parlement où « la politique du groupe Socialistes et Démocrates (S&D) aurait été influencée au nom du Maroc et/ou du Qatar par une équipe de trois Italiens » dont les noms sont cités dans cet ordre : Pier Antonio Panzeri, Andrea Cozzolino (un député européen suspendu du PD qui ne fait pas l’objet d’une enquête) et Francesco Giorgi.

    Maroc

    Le Maroc aurait été le premier à se tourner vers le groupe pour cultiver ses multiples intérêts, le faisant guider dans ses opérations par Mohamed Belharace, un officier de la Dged, les services secrets de Rabat. Belharace aurait agi par l’intermédiaire de l’ambassadeur du Maroc en Pologne, Abderrahim Atmoun, une personne qui « travaillerait en étroite collaboration avec les services secrets marocains » et qui aurait rencontré plusieurs fois Panzeri et Cozzolino à Bruxelles et à Varsovie. Pour opérer, les trois Italiens auraient compté « sur la collaboration d’un groupe d’eurodéputés décrits comme des « amis ». Ils sont tous membres du groupe parlementaire « S&D ». Les plus proches seraient Kaili Eva, Arena Maria, Moretti Alessandra, Benifei Brando Maria’. A l’exception du premier, les autres ne semblent pas être impliqués dans l’enquête.

    Panzeri, Giorgi (défini comme l’agent du premier au Parlement) et Cozzolino  » prendraient leurs ordres la plupart du temps d’Atmoun Abderrahim « , mais  » seraient également en contact direct avec Mansouri Yassine, le directeur général de la Dged  » que Cozzolino  » aurait rencontré personnellement (…) au Maroc en 2019  » . Les mandats d’arrêt mentionnent des vols aller-retour réservés à l’automne 2019 par la Dged pour Cozzolino, mais il n’y a aucune certitude que l’eurodéputé ait ensuite embarqué dans ces avions, à l’instar des vols payés pour Panzeri. Pour le juge Claise, il y a donc de forts soupçons que Cozzolino et Panzeri aient « conclu en 2019 un accord avec la Dged par l’intermédiaire d’Atmoun pour pratiquer l’ingérence en faveur du Maroc au Parlement en échange d’argent ».

    Qatar

    L’entreprise qatarie, quant à elle, se serait déplacée sous les ordres du ministre du Travail Ben Samikh Al Marri Ali, avec l’aide d’un assistant, Bettahar Boudjellal, dit « l’Algérien ». Dans le cas du pays du Golfe, l’argent liquide devait améliorer  » son image en termes de droits des travailleurs, qui s’était détériorée en raison de rapports alléguant des abus sur les chantiers de construction des stades de la Coupe du monde 2022 « . L’équipe serait composée de Panzeri et Giorgi, qui se partageraient l’argent à parts égales.

    Lors de la perquisition du 9 décembre, plus de 1,5 million d’euros en espèces ont été saisis dans la maison de Panzeri et dans celle que Giorgi partage avec sa compagne Kaili. Le Vsse a surveillé les deux hommes pendant des mois et a découvert que le premier utilisait l’argent pour soutenir « un niveau de vie supérieur à ses revenus légitimes » et « payer les membres du réseau »; le second « acquérait des biens immobiliers ». Comment ont-ils reçu les pots-de-vin ? Du Maroc via Atmoun, du Qatar soupçonné d’avoir transité par les comptes de Niccolò Figà-Talamanca, mais également remis à Panzeri lors d’un voyage dans le pays.

    Corriere della Sera, 29 décembre 2022

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • L’affaire Qatargate va bien au-delà de la corruption

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    Pas seulement des pots-de-vin : le Qatargate représente l’attaque des autocraties contre la fiabilité des institutions qui gouvernent l’Union européenne. Discours d’Enzo Mattina
    Le Qatargate évoquait le vers de Virgile « quid non mortalia pectora cogis auri sacra fames », traduisible « à quelle ignominie tu ne conduis pas les êtres humains, maudite soif d’or ! ”

    Ce n’est qu’à partir de cette irrésistible poussée d’enrichissement que l’on peut décrypter le choix des parlementaires européens en poste ou non de devenir les agents de régimes liberticides à coups de centaines de milliers d’euros. En vertu de cet élan, ils ont atteint le maximum de duplicité, donnant vie à FIGHT IMPUNITY , une association visant à la défense de la démocratie et des droits civiques, bénéficiant, non moins, du soutien des oligarchies politiques, qui font de l’impunité leur signe distinctif.

    Nous sommes devant un cas de malhonnêteté ordinaire, doublé d’une duplicité morale impudique, et nous ne pouvons même pas dire que, pour des garanties légales, nous soyons prêts à freiner l’indignation, en attendant que les magistrats se prononcent définitivement ; lorsque des colis de papier-monnaie d’une valeur de plusieurs centaines de milliers d’euros sont retrouvés au domicile de suspects ou de leurs proches, il n’y a aucune justification raisonnable. Entre autres, de sérieux doutes s’élèvent quant à l’efficacité des systèmes politiques et de renseignement des pays très riches, qui paraissent assez bêtes en confiant la protection de leurs intérêts à un assistant parlementaire beau mais sans influence, à un ancien parlementaire parti un groupe historiquement et politiquement représentatif pour rejoindre un autre de la soi-disant gauche/gauche.

    Les doutes perdent cependant tout sens, si l’on songe que la grande majorité des pays qui maîtrisent les énergies fossiles craignent certainement la sensibilité qui monte sur la question de l’éco-durabilité et sur la rareté des engagements pris dans les Conférences des Glasgow (novembre 2021) et Charm el-Cheikh (novembre 2022) certes timides, mais, en tout cas, favorables à une profonde refonte des stratégies énergétiques.

    Pendant ce temps, dans les démocraties occidentales, le visage propre de Greta Thunberg et ceux de ses pairs, qui ont trouvé une cohésion avec elle et pour elle, ont fait prendre à l’objectif de modification des systèmes de vie, de consommation et d’accumulation de richesses la valeur d’un phénomène de masse. , agissant comme facteur mobilisateur de véritables révoltes, réprimées avec une violence sanglante, sur des questions de droits civiques sclérosées depuis des siècles dans des régimes théocratiques et monocratiques (l’Iran et le monde musulman en général).

    Ce conflit social, animé par l’amour de la démocratie, par l’attachement à la survie du globe et par le besoin de liberté, qui se manifeste sous des formes et des contextes différents, trouve son point de référence et le soutien le plus fort en Europe.

    Les monocraties et les théocraties ne peuvent le tolérer et, à défaut, du moins à ce jour, d’envisager la perspective d’un affrontement armé dépassant les frontières de la Mère Russie, elles ont choisi la voie de la remise en cause de la fiabilité des institutions qui gouvernent l’Union européenne , d’abord celui né de la volonté du peuple, le Parlement.

    Suivant les traces de Poutine, qui prétend qualifier sa guerre contre l’Ukraine de défensive

    Pour les pays et les régimes chargés de richesses, le plus simple à construire est, en fait, une politique de pourboires généreux, placés dans les poches et les valises des anciens parlementaires, anciens premiers ministres, anciens chanceliers, anciens premiers ministres et les rendant publics à l’instant directement sur les médias et encore plus sur les réseaux sociaux, acceptant volontiers d’être considéré comme naïf.

    Dans le sillage de ce qui s’est passé dans l’histoire, qui nous a légué l’aphorisme cicéronien « Senatores boni viri, senatus mala bestia », que l’on peut traduire par « Les sénateurs sont des hommes bons, le Sénat est une bête maléfique » et les tragédies politiques du XXe siècle, l’attaque contre l’organe emblématique de la démocratie représentative est un avertissement très clair ; n’oublions pas qu’aux États-Unis d’Amérique le président sortant Trump a tenté de poursuivre son mandat, animant une agression physique, dévastatrice et surtout profanatrice contre le Congrès.

    Après tout, que voulez-vous que quelques dizaines de millions et même milliards d’euros répartis en liasses à gauche et, par souci d’équité, aussi au centre et à droite ! Ce qui importe, au-delà du sort des individus, c’est l’affaiblissement de la démocratie avec le renforcement simultané de régimes totalitaires qui sauront défendre leurs richesses dans leurs sous-sols respectifs, les ramenant à une utilisation croissante et fermant le chapitre de l’éco-durabilité, il faudra donc quelques années avant que le globe terrestre ne se dissolve, convaincus qu’entre-temps, Elon Musk et ses partisans sauront créer une arche ultramoderne qui emmènera les quelques seigneurs du globe terrestre dans un endroit tranquille. dans l’univers.

    Source : Startmag, 30/12/2022

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • Grèce : Archirodon a fait du lobbying pour le Maroc

    Tags : Archirodon, Grèce, Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    Athènes, (Brussels Morning Newspaper) – Ce qui a commencé comme Qatargate est déjà devenu Moroccogate. Alors que l’enquête sur le scandale de corruption se poursuit à Bruxelles, de plus en plus d’informations émergent toutes les deux heures. Les révélations du Spiegel sur la possible implication du groupe Archirodon et de son leader grec dans une affaire de lobbying en faveur du Maroc au Parlement européen. Ces nouvelles preuves suggèrent que le Maroc a été fortement impliqué dans le lobbying des eurodéputés par différents moyens, y compris l’utilisation de sociétés de conseil et de relations publiques, sans parler de la « corruption » des eurodéputés.

    Le Maroc a formé un solide réseau de lobbying à Bruxelles dirigé par l’ancien eurodéputé italien, cheville ouvrière de la crise actuelle Antonio Panzeri. Panzeri a créé différentes ONG, des entreprises à utiliser comme couverture pour recevoir de l’argent du Marocain Abderrahim Atmoun.

    Le magazine Spiegel donne une nouvelle dimension au scandale de corruption qui a secoué Bruxelles. « Le scandale du Parlement européen qui a commencé comme « Qatargate », risque de se transformer en « Moroccogate », puisque le pays semble avoir joué un rôle plus important dans l’affaire que le Qatar » résume le chroniqueur allemand. Plus précisément, selon des informations sur le site du magazine allemand, le Maroc aurait exercé une influence légale et illégale sur Bruxelles encore plus intensivement et plus longtemps que le Qatar.

    Le personnage clé est le Marocain Abderrahim Atmoun

    « Le service de renseignement marocain de la DGED aurait déjà recruté en 2019 un groupe avec les Italiens  Panzeri, Giorgi  et le député européen  Coccolino  , pour influencer le groupe des sociaux-démocrates au Parlement européen », tandis que d’autres se sont ensuite ajoutés à la liste, comme  Eva KailiAbderrahim Atmoun  , actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, est présenté comme celui qui a financé et guidé l’action de celui-ci.

    « Atmun entretenait des relations étroites avec l’UE et notamment avec la France. En 2011, le président français de l’époque, Nicolas Sarkozy, a fait d’Atmoun chevalier de la Légion d’honneur, une première pour un homme politique marocain. À Varsovie, à partir de 2019, il a rencontré le trio italien Panzeri, Giorgi et Coccolino – comme il le faisait à chaque voyage à Bruxelles. En revanche, l’implication du directeur général de la DGED, Mohamed Mansouri lui-même, n’est pas exclue, car il est prouvé que « les services secrets marocains ont souvent réservé des billets d’avion coûteux pour Pancheri, afin de rencontrer Mansouri ».

    En effet, « en octobre 2021, Panzeri avait demandé une réunion avec un ordre du jour de « stratégies pour le Parlement européen ». On ne sait pas encore si cela a eu lieu. » Mansouri et le gouvernement marocain ont évité toute déclaration. Les médias allemands publient également que « les services de renseignement marocains jouent un rôle actif à Bruxelles », notamment pour l’issue des questions concernant les droits de pêche et le conflit avec le Sahara occidental, dont le Maroc est propriétaire depuis des décennies. Malgré cela, « les eurodéputés ont approuvé à une écrasante majorité une résolution condamnant fermement le Qatar pour influence illégale – mais pas le Maroc ».

    Groupe Archirodon

    Lorsqu’en septembre des amendements ont été proposés qui aggraveraient les relations diplomatiques du Maroc avec l’UE, « la commission des affaires étrangères du Parlement a reçu une lettre de Denis Karapiperisdirecteur général du groupe Archirodon« , comme l’article le mentionne nommément, « qui traite de installations portuaires, infrastructures d’énergie et de transport».

    Selon Spiegel, « Karapiperis a écrit que les deux amendements visent à « remettre en cause l’intégrité territoriale du Maroc » et à le dénoncer comme un pays qui « viole les droits de l’homme et tient l’UE en otage », […] arguant en outre que l’expérience de construire deux ports au Maroc, l’a amené à la conclusion que le gouvernement marocain non seulement travaille dur pour le développement économique de son pays, mais joue également un « rôle positif » en Méditerranée et en Afrique. Au final, les deux amendements n’apparaissaient pas dans le texte final », (SS le vote a eu lieu le 14.09.22). Karapiperis déclare dans la même lettre avoir voulu soulever la question suite à sa communication avec Mohamed Sbihi, l’ambassadeur du Maroc à Athènes.

    SOURCE : Brussels Morning, 30/12/2022

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    Archirodon s’installe à El Aaiun

    Incité par les projets du Maroc de construire un autre port pour accueillir ses exportations de minerai du conflit du Sahara Occidental occupé, l’entreprise de construction portuaire Archirodon Group NV ouvre une filiale dans la dernière colonie africaine.

    WSRW a envoyé le 1er mai 2019 un courrier au groupe néerlandais de construction Archirodon Group NV à propos de sa décision de créer une filiale à El Aaiun, au Sahara Occidental occupé.

    Archirodon est spécialisé dans la construction portuaire et selon Africa Intelligence « cible les plans de modernisation du port de Laayoune mais également les projets du géant du phosphate OCP dans la région ». OCP SA est la compagnie nationale marocaine qui exploite la mine de phosphate Bou Craa au Sahara Occidental occupé par le biais de sa filiale Phosboucraa. OCP envisage de construire un nouveau port à environ 30 kilomètres d’El Aaiun, la capitale du Sahara Occidental, afin de gérer la production du site de Bou Craa. Archirodon, qui a déjà passé un contrat avec OCP pour un travail au Maroc, est censé suivre ce développement particulier.

    À ce jour, le site Web d’Archirodon ne fait aucune mention du nouveau bureau d’El Aaiun. La page Web inclut les détails de leur bureau à Casablanca, au Maroc.

    Archirodon Group NV, dont le siège est à Dordrecht (Pays-Bas), a des racines grecques : la société est issue de la création en 1959 de la co-entreprise de deux entreprises de construction grecques, Archimidis – entrepreneur en marine – et d’Odon & Odostromaton, spécialisée dans la construction de routes. Archirodon, avec sa société mère Archirodon Group N.V., enregistrée aux Pays-Bas en 2000, dispose de bureaux, de succursales et de sites de projets dans plusieurs pays – et même maintenant dans un territoire non autonome, sans le consentement du peuple originaire.

    WSRW, 02/05/2019

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun
  • Qatargate : Panzeri défendait aussi l’oligarque Kahazakh

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    Le scandale du « Qatargate » n’en n’est qu’à ces débuts. Mais il pourrait largement dépasser le cas du petit émirat du Golfe. L-POST est en effet en mesure de révéler, en exclusivité que, Pier-Antonio Panzeri, l’ancien député européen au centre du groupe corruptif était également un avocat assidu d’un ancien oligarque kazakh, Muktar Ablyazov, qui vient d’être débouté de son statut de demandeur d’asile en France, la Cour Nationale du Droit d’Asile (CNDA) ayant établi qu’il n’était pas un véritable réfugié politique, mais qu’il cherchait à se protéger des poursuites pour un détournement de plusieurs milliards de dollars…

    Pour le Parlement européen, c’est un véritable séisme. Vendredi après-midi, après la vague de perquisitions et les arrestations opérées pour mettre au jour une filière corruptive liée au Qatar, les policiers interceptaient un homme pressé à la sortie de l’hôtel Sofitel de la place Jourdan, à un jet de pierre de l’immeuble de l’assemblée européenne. Dans ses valises, les enquêteurs découvraient environ 600.000 euros. Et l’homme n’était pas n’importe qui : il s’agit du père d’une vice-présidente du Parlement européen, la socialiste grecque Eva Kaili, dont le compagnon avait été interpellé quelques heures auparavant. Le juge d’instruction Michel Claise décidait, dans la foulée, de perquisitionner le domicile bruxellois de Mme Kaili. Du fait de la saisie opérée dans les bagages de son père, l’opération pouvait être menée en flagrant délit, l’immunité de la parlementaire ne jouant plus. Dans l’appartement occupé par Mme Kaili, on saisissait 150.000 euros. Le tout en petites coupures. Ces montants venaient s’ajouter aux quelque 600.000 euros saisis le matin même chez l’ancien parlementaire (socialiste italien) Pier-Antonio Panzeri. En tout donc, au moins 1.350.000 euros. « En général, les saisies de cet ordre, nous n’en réalisons que dans des affaires de crime organisé, et, le plus souvent de trafic de stupéfiants », nous glisse un enquêteur spécialisé, « Ce ne sont pas des sommes que d’honnêtes citoyens gardent sous leur matelas… »

    « Le Soir » et Knack révélaient ce vendredi midi qu’une opération policière préparée depuis plusieurs mois avait visé, tôt vendredi matin, un réseau corruptif soupçonné d’être lié au Qatar. L’affaire intervenant en phase finale de la Coupe du Monde – qui était censée être une opération de relations publiques de premier plan pour Doha – il ne s’agit plus simplement d’une énième péripétie mais bien, plutôt, d’une véritable bombe qui pourrait durablement endommager la réputation de l’émirat. D’autant qu’il ne s’agit que de la partie émergée de l’iceberg…

    Dans cette affaire, ce ne sont pas moins de 16 perquisitions qui ont été menées à Bruxelles sous l’autorité du juge d’instruction Michel Claise, spécialisé dans les affaires financières. Une instruction avait été ouverte à son cabinet en juillet dernier des chefs de corruption et de blanchiment. Selon nos confrères du Soir : « Les enquêteurs anticorruption « soupçonnent un pays du Golfe de tenter d’influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen », avance le parquet fédéral […].

    Comment ? En « versant des sommes d’argent conséquentes ou en offrant des cadeaux importants à des tiers ayant une position politique et/ou stratégique significatives au sein du Parlement européen. »

    Le parquet ne mentionne pas le Qatar. Mais plusieurs sources bien informées ont indiqué au Soir et à Knack qu’il s’agissait bien de l’Etat organisateur de la Coupe du monde. Plusieurs personnes ont été interpellées par la police fédérale pour interrogatoire. Parmi elles, un dirigeant syndical italien, Luca Visentini et un ancien parlementaire européen (socialiste), italien lui aussi, Pier-Antonio Panzeri. Au domicile de ce dernier, la police aurait saisi environ 500 000 euros. Des assistants parlementaires et des conseillers ou fonctionnaires du Parlement européen auraient également été perquisitionnés, ainsi qu’une ONG spécialisée dans la défense des droits de l’homme et présidée par l’ancien député Panzeri, « Fight Impunity ».

    C’est bien le Qatar qui est visé…
    Nous sommes en mesure de confirmer que c’est bien Doha qui est visé par cette enquête. De longue date, on le sait, l’émirat est soupçonné d’avoir acheté sa désignation comme hôte du Mondial 2022, entre autres en arrosant la FIFA.
    Des enquêtes en cours aux Etats-Unis et en Suisse devraient d’ailleurs prochainement apporter un nouvel éclairage sur cette saga. Mais cette nouvelle affaire est bien plus explosive : ce n’est plus une fédération sportive internationale – à la réputation déjà largement entachée – qui est visée, mais bien la seule institution européenne dont les membres soient élus au suffrage universel.
    Le Parlement européen, en effet, quelles que soient par ailleurs ses faiblesses, est bien le cœur battant de la démocratie européenne. Si les faits sont avérés, en tentant de le corrompre, le Qatar aurait donc franchi une très nette et très sérieuse ligne rouge.

    Si l’enquête du juge Claise se développe et débouche sur une coopération internationale efficace et sans arrière-pensée, elle pourrait provoquer un véritable séisme. Car le Parlement européen est loin d’être la seule cible des corrupteurs œuvrant pour Doha. Des parlements nationaux, des médias, des universités, des institutions internationales sont également des « sujets d’intérêt » pour les porteurs de valises du Qatar.

    Un enquêteur privé spécialisé, entre autres, dans les affaires de corruption, (et qui, pour des raisons évidentes, ne peut s’exprimer que sous bénéfice d’anonymat) nous révélait ces dernières heures : « Au début des années 2000, le Qatar, régulièrement mis en cause pour sa pauvre gestion des droits humains, a commencé à investir de plus en plus dans le lobbying pour défendre son image. Mais à l’époque, les méthodes utilisées restaient assez classiques. Doha passait par de grosses entreprises de relations publiques, à Paris, Londres ou New York, pour approcher journalistes et décideurs. Les choses se discutaient autour d’une table dans un grand restaurant et des amitiés se scellaient lors de séminaires ou d’évènements culturels haut-de-gamme, à Doha, où étaient invités divers spécialistes. Rien que de très classique, en somme, même si c’est éthiquement discutable… »

    Mais c’est lorsque l’idée de proposer l’Emirat comme organisateur de la Coupe du monde s’est imposée que les pratiques ont commencé à changer. Ecoutons notre enquêteur : « Le lobbying traditionnel produit des effets, mais c’est lent. Et tout d’un coup le facteur temps est devenu essentiel pour Doha. C’est alors que se sont développées, en marge des manœuvres habituelles, des actions clairement corruptives… »

    De la « diplomatie de la Rolex » aux enveloppes de cash…
    En clair, nous dit-on, le Qatar a dépensé « énormément d’argent » pour s’acheter des sympathies : « dans certains pays, dont la France, des journalistes collaborant à de grands quotidiens ont été approchés et certains ont été « convaincus », des parlementaires ont également commencé à recevoir des cadeaux. Les moins compromettants étaient des voyages tous frais payés.

    Ensuite est venue la « diplomatie de la Rolex : les amis potentiels des Qataris se voyaient proposer, par exemple, des montres de luxe ou des bijoux pour leurs épouses ou compagnes. Mais on pouvait encore mettre ces présents sur la traditionnelle hospitalité arabe. Puis, les choses sont devenues beaucoup plus sérieuses et des enveloppes d’argent ont commencé à circuler… »

    L’enquête dira (ou pas…) d’où provenaient et à quoi étaient destinés les 500 000 euros découverts aujourd’hui à Bruxelles. Mais notre expert avance une hypothèse : « Il est permis de penser que le détenteur de cette somme faisait office de « trésorier » du réseau. A charge pour lui de le redistribuer au mieux. Un parlementaire européen perçoit un salaire de 7 316, 63 euros après prélèvement des impôts européens et cotisations sociales mais certains Etats membres prélèvent encore un impôt national. Un assistant parlementaire, lui, touchera un peu moins de 3 000 Euros. Imaginez ce que sont certains, une minorité bien entendu, seraient prêts à faire contre une enveloppe de 10 000, 20 000 ou 25 000 euros… »

    Cette histoire bruxelloise n’est que la partie visible de l’iceberg. Car la corruption révèle aujourd’hui s’étale également dans plusieurs Etats membres. C’est entre autres depuis Paris, l’une des principales capitales choyées par Doha, que se développe cette « diplomatie corruptive ». Cette fois-ci, ce ne sont plus des géants de la communication qui sont à l’œuvre, mais de petites entreprises créées par d’anciens hauts fonctionnaires ou journalistes aux carnets d’adresses bien épais. A eux de décider qui doit être approché et de discerner qui peut être « convaincu », en clair, acheté, pour défendre les intérêts et l’image de Doha.

    Ce mécanisme est d’autant plus efficace que ces officines peuvent parfois compter sur l’appui, pas toujours innocent de grandes entreprises européennes – souvent, mais pas toujours, des géants de la construction – qui ont des intérêts au Qatar (les pays du Golfe sont l’un des derniers Eldorado pour les bétonneurs…)

    « En clair», conclut notre expert, « on a commencé par payer des journalistes pour oublier leur déontologie et faire la promotion du pays ou, au minimum pour ignorer ou minimiser certaines informations qui pouvaient lui nuire. Puis, instruit par la réussite de l’opération menée sur la FIFA, les corrupteurs ont vu plus grand et ont commencé à penser à s’attaquer aux hauts fonctionnaires et aux élus…. »

    Et il suffit parfois de peu de choses pour marquer des points et satisfaire les payeurs. Ainsi, le 24 novembre dernier, le Parlement européen votait une résolution critique sur les droits de l’homme dans le contexte de la Coupe du monde. Mais dans le même temps, l’assemblée reconnaissait que l’Emirat avait indemnisé certains ouvriers employés sur les chantiers du Mondial et victimes d’abus salariaux par le biais du « Fonds de soutien et d’assurance des travailleurs », tout en exigeant qu’il couvre tous les travailleurs concernés, y compris ceux qui ont subi d’autres violations des droits de l’homme.
    Fort peu de choses, donc. Mais que le Parlement admette que le Qatar fait un effort pour défendre les travailleurs exploités (ce qui relève quand même d’un prodigieux cynisme) et afficher une certaine confiance dans les autorités locales pour régler ce type de problème, c’est déjà très satisfaisant pour Doha.

    Mieux encore, lors de la cérémonie d’ouverture de la Coupe du Monde, le commissaire européen (et vice-président de la commission), Margaritis Schinas, déclarait benoîtement que le Qatar « mérite un succès mondial grâce aux réformes mises en œuvre ». On croit rêver.

    C’est là, peut être le principal frein qui sera actionné par certaines autorités nationales pour entraver l’enquête du juge Claise si elle se développe hors des frontières belges. En cette période où, faute de gaz et de pétrole russes, l’Union européenne doit trouver de nouveaux fournisseurs, qui voudra vraiment faire de la peine au Qatar ?

    En revanche, si l’enquête suit son cours, elle sera longue et difficile, mais elle pourrait porter un coup fatal à la corruption venue du Golfe, car tous ses réseaux, à un niveau ou à l’autre, sont interconnectés et, surtout, s’abreuvent aux mêmes sources. Retirer une seule carte et c’est tout le château qui risque de s’écrouler.

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun
  • Qatargate : Qui est Bettahar Boudjellal, alias « l’Algérien »?

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    Au Qatargate, Bettahar Boudjellal, surnommé « l’Algérien », joue un rôle majeur. C’est pourquoi la justice belge voudrait l’interroger. Un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui.

    Boudjellal est un expert qatari des droits de l’homme et conseiller du gouvernement de Doha. Il est également conseiller auprès du Comité national des droits de l’homme du Qatar et directeur du Centre arabe pour le droit international humanitaire et l’éducation aux droits de l’homme.

    Le Qatar, sous le commandement du ministre du Travail Ben Samikh Al Marri Ali, et avec l’aide de l’assistant Bettahar Boudjellal, dit « l’Algérien », a soudoyé plusieurs individus. Dans ce cas particulier, l’argent devait « améliorer l’image en matière de droits des travailleurs, qui s’était détériorée suite aux signalements d’abus sur les chantiers de construction des stades de la Coupe du monde 2022 ». L’équipe serait composée d’Antonio Panzeri et de Francesco Giorgi, qui se partageraient l’argent à parts égales.

    Selon Facebook, l’Algérien travaille à Doha et a étudié le droit (droit public international) à l’Université Jean-Moulin Lyon-III. Il vient d’Oran (Algérie) et y a fait ses études secondaires.

    Boudjellal est assez préoccupé par la question palestinienne. Lors d’une conférence, il a récemment demandé que la mémoire de la souffrance des Palestiniens soit entretenue dans la société, notamment en sensibilisant les enfants à la crise palestinienne. « Chaque enfant français a le souvenir d’un Juif qui a été tué », ajoutant que les enfants devraient être éduqués sur le conflit palestino-israélien. Il a également déclaré que les réfugiés palestiniens devraient envoyer leurs plaintes au Conseil des droits de l’homme. Une différence peut être faite si la majorité des 7 millions de réfugiés palestiniens agissent et se plaignent, a-t-il dit.

    Boudjellal, l’expert international des droits de l’homme basé au Qatar, a également déclaré : « L’attaque d’Israël contre la flottille de la liberté a violé le droit international, les droits de l’homme et le droit humanitaire. Nos efforts pour unifier les actions en justice par le biais d’un appareil de coordination désigné nous permettront de traduire collectivement l’État d’Israël en justice. Plus important encore, cela servira de base pour répondre aux futures violations d’Israël. L’homme est bien sûr également suivi par les services compétents de ce dernier pays.

    L’interception du convoi de navires au large de Gaza a eu lieu dans les eaux internationales de la mer Méditerranée le 31 mai 2010. Les forces militaires israéliennes ont arrêté un convoi de navires transportant des marchandises des eaux autour de Chypre en route vers Gaza avec l’intention de briser le blocus de Gaza et livrer des fournitures de secours. Neuf militants turcs ont été tués par des soldats israéliens. En mars 2013, Israël a officiellement présenté ses excuses pour les erreurs de l’opération.

    PNWS, 30/12/2022

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • Qatargate : L’étau se resserre autour du Maroc

    Tags : Qatargate, Parlement européen, Antonio Panzeri, Francesco Giorgi, Eva Kaili, corruption, Moroccogate, Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Mohammed Bellahrach,

    L’enquête des autorités belges se poursuit, révélant de plus en plus de preuves sur le scandale de corruption au Parlement européen

    « Avez-vous aussi des liasses de billets chez vous ? », c’est la question que les députés entendent ces jours-ci, selon les médias étrangers, et non sans raison. L’enquête des autorités belges se poursuit, révélant de plus en plus de preuves sur les activités du réseau et sur le fonctionnement de l’usine avec les lobbies qatariens et plus encore.

    Le scandale de corruption au sein du Parlement européen prend une nouvelle tournure, après les dernières révélations révélées. Qatargate, qui implique également l’eurodéputée grecque emprisonnée Eva Kaili, partage l’importance avec Moroccogate, Spiegel soulignant que les pots-de-vin du Qatar sont pâles par rapport à ceux du Maroc.

    Y a-t-il « autre chose » dans le ventre de Bruxelles ?

    Qatargate et Maroc

    Le magazine allemand souligne qu’il est en possession de documents qui prouvent que le Maroc a joué un rôle plus actif dans le réseau de la corruption organisée que le Qatar.

    « Les services de renseignement étrangers du Maroc payaient généreusement leurs associés pour influencer le groupe social-démocrate du Parlement européen au profit du gouvernement de Doha. »

    « Spiegel » rapporte que depuis 2019, les services secrets étrangers du Maroc avaient embauché l’ancien député européen, Pier Antonio Panzeri, l’actuel député européen, Andrea Cozzolino, ainsi que son assistant et partenaire d’Eva Caili, Francesco Giorgi, pour le sale boulot.

    Derrière le trio, comme mentionné dans la publication, se trouve Abdelrahim Atmoun, l’actuel ambassadeur du Maroc en Pologne.

    Entrez l’espion marocain

    Quelques jours plus tôt, Politico rapportait qu’il existe désormais des preuves des activités d’un espion du Maroc, nommé Mohamed Belahrech, et a été identifié par les autorités comme l’un des principaux acteurs du scandale de corruption. Son nom de code est M118 et pendant de nombreuses années, il a été entendu par de nombreuses agences d’espionnage européennes.

    L’agent marocain est au centre d’un réseau complexe qui commence au Qatar et au Maroc et s’étend jusqu’en Italie, en Pologne et en Belgique. En effet, les autorités le soupçonnent d’avoir participé à plusieurs lobbies afin d’entrer en contact avec des eurodéputés européens.

    Le ministre de la Justice de Belgique, Vincent Van Quickenborne, avait donné une indication à peine déguisée que le Maroc faisait également l’objet d’une enquête pour le scandale. S’adressant au parlement belge, il a évoqué « un pays qui, ces dernières années, est déjà au premier plan… en matière d’intervention ». En disant cela, on pensait qu’il faisait référence au Maroc, car le service de sécurité de Rabat a été accusé d’espionnage en Belgique, où existe une importante diaspora marocaine.

    Les relations de Pantzeri avec le Maroc

    Pendant plusieurs années, Panzeri a partagé la présidence de la commission parlementaire mixte UE-Maroc avec Abdelrahim Atmoun, l’actuel ambassadeur du Maroc en Pologne, qui aurait reçu les ordres de Belahrech. Sous la surveillance de ce dernier, Panzeri aurait scellé sa relation avec l’agence de renseignement marocaine DGED après avoir échoué à être réélu au Parlement en 2019.

    Belharech pourrait également être la clé pour percer l’un des mystères de longue date du scandale du Qatar : la piste de l’argent. Une demande d’extradition belge vue par POLITICO fait référence à un personnage mystérieux lié à une carte de crédit donnée aux proches de Panzeri – connu sous le nom de « le géant ». Les autorités essaient donc de voir si l’agent est le soi-disant « géant ».

    La farce aux questions posées

    Dans le même temps, les révélations sur le cerveau du ring, Antonio Panzeri, et les méthodes qu’il a utilisées pour influencer le Parlement européen en faveur du Qatar, font sensation.

    Selon La Repubblica, Panzeri a même dicté les questions des eurodéputés au ministre du Travail Ali Al Marri au Parlement européen.

    Les noms répertoriés sont Alessandra Moretti, Andrea Coccolino et Mark Tarabella.

    « Nous avions préparé l’audition du ministre. Panzeri avait écrit son discours et je l’avais traduit. Le but était de mettre en lumière les réformes qui avaient été faites au Qatar », a déclaré Giorgi dans sa déclaration aux autorités.

    « Une chose qui m’agace vraiment, c’est que de nombreux collègues définissent ces événements avec le terme » travail italien « comme s’ils étaient une tache sur notre nation. L’histoire ne concerne pas seulement les Italiens mais aussi les Belges, les Grecs et les représentants d’autres nations. Si rien d’autre, c’est une question partisane, un travail socialiste », a déclaré le Premier ministre italien Giorgia Meloni.

    Le but de l’audience truquée, le 14 novembre, était de souligner l’importance des réformes que le Qatar avait faites.

    Le rôle de Kaili

    Il est rappelé que Panzeri, Kaili et Georgi sont en garde à vue.

    Ils sont accusés d’organisation criminelle, de corruption et de blanchiment d’argent.

    Eva Kaili nie toute implication et a exprimé ses regrets d’avoir fait aveuglément confiance – comme elle l’a dit – à son partenaire. Cependant, sa position est alourdie – entre autres – par les biberons de sa fille mineure, qui ont été retrouvés dans la valise avec l’argent, qu’elle a demandé à son père de porter.

    Coccolino est considéré comme la prochaine « cible possible » des autorités belges bien qu’il insiste sur le fait qu’il ne fait pas l’objet d’une enquête et qu’il est à la disposition de la justice.

    Selon les médias italiens, Panzeri, Kaili et Giorgi ont parlé de Coccolino dans leurs dépositions, l’ancienne vice-présidente du Parlement européen déclarant à propos de l’argent trouvé chez elle, que son partenaire « a peut-être gardé quelque chose pour son patron, Andrea Coccolino ». « .

    OT, 30/12/2022

    #Qatargate #Moroccogate #Antonio_Panzeri #Francesco:Giorgi #Eva_Kaili #Parlement_européen #corruption #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Abderrahim_Atmoun

  • Photos des cadres de la DGED

    Tags : Maroc, Yassine Mansouri, services secrets marocains, hacker Chris Coleman,

    Ils s’appellent Mourad El Ghoul ou Mourad El Rhoul, Mohammed Bellahrach, Larbi ouaara, Younes Idrissi et Salem Mrani. Leur photo a été revélé en 2014 par le hacker français Chris Coleman. Elle avait pour commentaire : « Photos des cadres de la DGED ».

    Mohammed Bellahrach est l’homme tant recherché par les services de sécurité de la France et la Belgique. C’est lui qui a monté le coup des fiches « S » à l’aéroport de Paris Orly.

    En Belgique, il est soupçonné d’avoir recruté le réseau italien d’Antonio Panzeri qui se trouve actuellement en prison.

    #Maroc #DGED #Yassine_Mansouri #Services_secrets

  • Qatargate : Dernières nouvelles

    Qatargate : Dernières nouvelles

    Tags : Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach,

    Qatargate: Eva Kaïli en aveux, Marc Tarabella à nouveau cité dans l’affaire

    Qatargate : Les parents de Giorgi à la loupe – « Scanning » du marché immobilier bruxellois

    Les enquêtes sur le Qatargate battent leur plein et selon la presse italienne, les nouvelles données concernent le partenaire d’Eva Kaili, Francesco Giorgi .

    En particulier, l’italien il messaggero rapporte que l’enquêteur belge Michel Claise a demandé aux autorités d’étendre leurs investigations à ses parents également.

    Plus précisément, les activités financières de son père de 65 ans, Luciano Giorgi , et de Iole Valli , 69 ans, sont passées au crible .

    Selon La Verità , « l’acquisition d’actifs en Belgique au nom de Francesco Giorgi » est sous la loupe du parquet de Bruxelles.

    L’acquisition d’un immeuble dans la capitale belge par Francesco Giorgi est notamment à l’étude. Un achat qui, selon les enquêteurs, pourrait être lié à des transferts d’argent depuis les comptes de son père et de sa mère.

    En cause, trois virements effectués il y a quelques mois : deux de 40 000 euros attribués à différents comptes au nom de ses parents et un autre de 10 000 euros.
    Les transactions sont considérées comme suspectes par l’enquêteur Michel Clez, qui a alors demandé que la maison de Giorgi à Abbiategrasso et toute autre « résidence réelle » de lui soient perquisitionnées et que son père, sa mère ou toute autre personne qui utilise ces locaux soit appelé à témoigner.

    Comme le rapportent les médias italiens, mardi dernier au domicile de Francesco Giorgi aux portes de Milan, 20 000 euros et des documents ont été saisis par la police financière, qui seront transférés à Bruxelles.

    Les mouvements d’entreprise sous le microscope
    Dans le même temps, selon le journal italien La Verità, Bruxelles examine certains mouvements d’entreprise qui auraient été orchestrés par l’homme de 35 ans avec la comptable de la famille Panzeri, Monica Rossana Bellini. Le rapport concerne la création d’une société, Equality Consultancy, au nom du père de Giorgi, Luciano (propriétaire de 70%), de son frère cadet, Stefano, (propriétaire de 25%) et de Bellini (propriétaire de 5%) en 2018.

    L’entreprise visait à « développer des réseaux entre différents individus, ONG, organisations professionnelles et homologues dans des pays tiers, afin de faciliter le dialogue et les opportunités qui permettent de renforcer les liens économiques et culturels au sein de l’UE et de ses États membres ».

    Peu avant la fin de sa première année d’exploitation, avec un bilan de 102 500 euros, les Giorgi laissent l’entreprise entre les mains d’un associé du père de Francesco Giorgi, un inconnu – pour le moment – ​​nommé Manfred Forte, et Bellini (avec des pourcentages de 40 %, 40 % et 20 % respectivement).

    Cependant, après le transfert, la société n’est pas restée active longtemps. Après la deuxième année, et avec une perte de 51 mille euros, elle a été mise en liquidation et aujourd’hui l’entreprise n’existe pas.

    Ce qui est étrange, c’est que l’entreprise a changé de mains à l’époque même où Antonio Panzeri, qui entre-temps n’avait pas été réélu au Parlement européen, a fondé son ONG baptisée « Fight Impunity » à Bruxelles, où Francesco Giorgi est devenu « senior advisor ».

    iEidiseis, 19/12/2022

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    Qatargate : le réseau d’eurodéputés de Giorgi sous contrôle, nouvelle preuve à charge pour Kaili

    L’enquête des autorités belges s’intensifie près de deux jours avant l’audience de jeudi, où il sera décidé si Eva Kaili sera détenue ou non – Guidé par Giorgi de Pancheri, les preuves montrent

    De nouvelles preuves dans l’affaire très médiatisée du Qatargate , capables de définir les évolutions et de façonner le paysage, ont émergé des enquêtes des autorités belges, près de deux jours avant l’audition d’ Eva Kaili par le conseil judiciaire jeudi.

    Selon les informations, le mari d’Eva Caili, Francesco Giorgi, contrôlerait, sous la direction et la supervision de l’italien Pier Antonio Panzeri, un vaste réseau de députés européens, dans le but d’influencer les votes, en faveur du Qatar et du Maroc.

    Comme le rapporte le correspondant de SKAI à Bruxelles, Efi Koutsokosta , Eva Kaili, jusqu’à récemment vice-présidente du Parlement européen, a participé à ces votes, même lorsqu’elle n’était pas membre des commissions respectives.

    Dans le même temps, de nouvelles preuves à charge sont apparues contre l’eurodéputée grecque, issues de l’enquête liée à la valise d’argent, qu’elle a chargé son père de retirer de la maison qu’elle partageait avec son mari Francesco Giorgi.

    La demande d’extradition de la femme de Pancheri vers la Belgique a été acceptée
    Le procureur compétent de Bressa a accepté la demande des autorités belges d’extradition de l’épouse de l’ancien député européen italien Antonio Panzeri , dans le cadre de l’enquête pour corruption et pots-de -vin du scandale du Qatargate.

    Demain, la demande d’extradition de sa fille, Silvia, sera examinée.

    Les avocats de la défense devraient faire appel de la décision d’extrader Maria Corleoni, 68 ans.

    La semaine dernière, après que les autorités italiennes ont fait une descente au domicile de Panzeri près de Bergame, dans le nord de l’Italie, 17 000 euros ont été trouvés.

    L’épouse de Panzeri, Maria Dolores Colleoni, est assignée à résidence et isolée dans cette maison unifamiliale. Leur fille est également assignée à résidence, dans un autre appartement.

    En septembre 2019, Pancheri a fondé l’ONG de défense des droits de l’homme à Bruxelles, Fight Impunity, et en est depuis le président. Avec lui, sont accusés pour le Qatargate son assistant Francesco Giorgi et sa compagne, Eva Kaili.

    Source : skai.gr, 19/12/2022

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    Madalena Kaili : « Je n’ai pas reçu un seul euro de l’UE »

    Maddalena Kaili, la sœur d’Eva, parle au Corriere della Sera.

    Le journal italien Corriere della Sera a contacté Maddalena Kaili, la soeur d’ Eva , pour obtenir des déclarations concernant sa famille « criminelle ».

    Sa sœur, Eva Kaili, ancienne vice-présidente du Parlement européen a été arrêtée avec son partenaire Francesco Giorgi, son père a été pris en flagrant délit avec un sac d’argent gonflable, tandis que Maddalena elle-même a sa propre ONG, pour laquelle, selon la presse grecque, des enquêtes sont menées par les autorités.

    Maddalena Kaili, qui est active dans les domaines du conseil et de l’innovation sociale, a répondu au journal qu’il n’y avait toujours pas de verdict, mais des fuites dans les médias pour créer des impressions, ajoutant qu’elle n’avait aucune raison de commenter ce qui se disait, ajoutant que dans son cas il n’y a pas de base légale pour porter des accusations contre elle.

    Comme l’écrit la publication, Maddalena Caili connaît bien Francesco Giorgi car elle l’a hébergé avec Eva chez elle à Athènes pendant la pandémie – environ 16 mois – mais elle n’a voulu faire aucune mention de lui, dont le père est un « vieil ami » de Antonio Panzeri.

    En fait, les deux, afin d’avoir des intérêts dans les déclarations de revenus et les acquisitions d’entreprises, partagent les services de la comptable Monica Rossana Bellini, connue pour ses services à Milan, car elle occupe de nombreux postes de direction tels que, par exemple, Milanosport, une entreprise municipale qui détient le monopole des piscines, de l’hôpital Gaetano Pini à « Sogemi », qui gère le marché de gros.

    Madalena Kaili : Je n’ai pas reçu un seul euro de l’UE
    Mais revenons à Maddalena Kaili. Jusqu’à présent, écrit le Corriere, citant également la presse grecque, on a lu des informations sur des enquêtes ciblées au sein d’Elontech, sa propre ONG, même si elle-même la décrit comme un « observatoire scientifique des nouvelles technologies composé de juristes et d’universitaires ».

    Lorsqu’on lui a demandé si elle avait reçu des fonds du Parlement européen, sa réponse a été négative. « Je n’ai pas reçu un seul euro », dit-il.

    Y avait-il des liens avec Bruxelles ? le papier continue. « Nous avons assisté à la quatrième conférence sur l’intelligence artificielle. Hébergé par le Parlement européen, il bénéficiait du patronage de la République hellénique » ainsi que « de la coopération de l’Unesco, du Conseil de l’Europe et de l’OCDE », a répondu Madalena Kaili.

    Alors que pour le cas de la sœur d’Eva elle répond : « Des enquêtes sont en cours, il y aura un procès et on verra », insiste Maddalena.

    Et quelque part là, la conversation se termine brusquement dans la troisième tentative du journal de clarifier l’attitude de sa sœur et de leur père.

    Or, comme le note le journal, Elontech est sous la loupe des investigations avec les juges qui tentent de découvrir le rôle de la comptable Monica Rossana Bellini, dont le Corriere n’a pu extraire aucune déclaration.

    iEidiseis, 20/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #Noureddine_Ziani #DGED #Yassine_Mansouri

  • Les pots-de-vin de l’UE, l’influence de Panzeri dans les documents secrets de Rabat pour le vote qui a également pénalisé les producteurs agricoles italiens.

    Les pots-de-vin de l’UE, l’influence de Panzeri dans les documents secrets de Rabat pour le vote qui a également pénalisé les producteurs agricoles italiens.

    Tags : Maroc, DGED, Yassine Mansouri, Parlement Européen, Antonio Panzeri, Eva Kaili, Qatar, Marocleaks, Mohamed Belahrach,

    Selon une missive extraite des « Maroc-leaks », un dossier plus vaste de câbles déversés sur la toile depuis 2015, le rejet de l’accord sur les produits de la pêche avec l’Union européenne le 14 décembre 2011 a été « un choc » pour le Maroc et ses alliés au Parlement européen. Ainsi, le vote sur la libéralisation des produits agricoles et de la pêche entre l’UE et le Royaume devient une occasion de rattraper ce que les Marocains affirment que Panzeri lui-même a appelé « un accident ». Un accord d’un milliard d’euros

    Une proposition d’accord bilatérale entre l’UE et le Maroc sur la libéralisation des produits agricoles et halieutiques entre l’UE et le Royaume suscite un débat au sein de l’Europarlement et rend furieux les producteurs agricoles européens, notamment ceux d’Italie et d’Espagne. Un feu vert de Bruxelles risquerait de les pénaliser lourdement en limitant les droits sur les produits de Rabat et en plaçant des marchandises bon marché sur le marché européen. C’est dans ce contexte qu’au tournant de 2011 et 2012, les émissaires du Royaume d’Afrique du Nord et Antonio Panzeri se déplacent pour obtenir l’approbation de la résolution qui sera votée le 16 février 2012. L’ancien député européen d’Articolo 1, pourtant élu par les citoyens italiens eux-mêmes, va s’employer à convaincre ses camarades de parti de se ranger à ses côtés pour obtenir le feu vert. Et comme lui, également contacté par les représentants de l’Etat maghrébin, le président du Parti populaire européen de l’époque, Joseph Daul.

    Cela se lit dans une lettre de l’envoyé marocain à Strasbourg datant de près de dix ans avant l’enquête du parquet belge sur des hommes politiques accusés d’avoir été soudoyés par les services secrets de Rabat pour influencer les décisions du Parlement européen, et contenue dans un dossier plus vaste de câbles qui circulent en ligne depuis 2015 : les Maroc-leaks, qui révèlent les manœuvres de lobbying menées dans le monde entier par Rabat. Le rejet de l’accord de pêche avec l’UE le 14 décembre 2011 a été  » un choc  » pour le Maroc et ses alliés au Parlement européen. Le vote sur les « mesures de libéralisation réciproques pour les produits agricoles et de la pêche » entre l’UE et le Royaume est donc l’occasion de rattraper ce que les Marocains affirment que Panzeri lui-même a appelé « un accident ». Un accord d’un milliard d’euros pour lequel, toutefois, la collaboration de députés européens amis était nécessaire. Le gouvernement maghrébin se déplace donc dans les couloirs de la plénière pour tenter de convaincre les deux principales familles politiques, le Populaire et le Socialiste, de soutenir au sein de la Commission parlementaire du commerce international (INTA) la proposition de résolution qui sera ensuite approuvée par la Chambre Euro le 16 février 2012. De l’autre côté, cependant, il y a les producteurs agricoles européens qui tentent de faire obstruction au nouvel accord.

    C’est dans ce contexte que le Maroc sollicite l’aide de Panzeri et de Daul à travers les entretiens menés par l’envoyé du Royaume. Le président du PPE m’a fait part de son optimisme quant aux perspectives d’approbation de l’accord à l’INTA et en plénière », a expliqué le diplomate. « M. Daul m’a dit que le PPE n’a pas encore formulé sa ligne officielle pour le vote du 26 janvier (en commission, ndlr). Cela dit, il m’a confié, sur la base des informations qui lui ont été communiquées par les députés du groupe et les conseillers politiques des secrétariats, que la tendance générale des groupes est favorable à l’accord ». Et il en sera ainsi, puisque le PPE votera la résolution à une large majorité.

    Plus incertaine, cependant, est la position du groupe socialiste en raison des préoccupations concernant l’impact sur l’agriculture européenne. Des inquiétudes également confirmées dans le texte final de la résolution soumise au Parlement européen. Au sein du S&D, des réunions rapprochées et « houleuses » ont eu lieu récemment sur la question, car les secteurs agricoles européens, en particulier les secteurs italien et espagnol, seraient les plus touchés. C’est là que Panzeri entre en jeu : l’homme politique se déplace en accord avec les autorités de Rabat pour promouvoir l’adoption de la résolution. Les rapports émanant du groupe socialiste parlent de « surprise et de choc » face au récent rejet, des sentiments qui rendent, « selon diverses sources » au Maroc au sein du groupe, « les députés plus prudents et moins enclins à répéter « l’incident » (comme le dit M. Panzeri) ». L’ancien eurodéputé cherche à influencer le vote de ses collègues de parti : « Un fort courant au sein du S&D, mené par le président de la délégation pour le Maghreb, Antonio Panzeri, pousse à la séparation entre l’accord agricole et la question du Sahara (sur laquelle les plus sensibles aux droits de l’homme se sont battus, ndlr), tout en promettant un débat sur cette dernière dans les organes compétents du Parlement ». Le résultat est que même la majorité des socialistes soutiendront la résolution, y compris Panzeri et Marc Tarabella, l’eurodéputé belge dont les bureaux des assistants ont été récemment perquisitionnés après le scandale des pots-de-vin au Qatar et au Maroc dans l’UE.

    C’est un succès pour le pays d’Afrique du Nord, qui peut ainsi augmenter le flux d’exportations de produits agricoles et halieutiques vers l’UE : en 2010, les exportations vers l’Europe s’élevaient déjà à environ 2 milliards d’euros. L’accord prévoyait la libéralisation avec effet immédiat de 55% des droits de douane, contre 33% à l’époque, et la libéralisation dans un délai de dix ans de 70% des droits de douane sur les produits agricoles et de la pêche de l’UE, contre 1% à l’époque. Un secteur, celui de l’agriculture, qui représente pour Rabat entre 15 et 20 % du PIB et 12 % des exportations du pays, et qui absorbe 38 % de la main-d’œuvre.

    L’engagement de Panzeri se poursuivra même après l’approbation, compte tenu d’une autre résolution fondamentale, celle sur l’accord euro-méditerranéen de 2013, qui élargit l’éventail de la libéralisation des importations/exportations entre le Maroc et l’UE. Comme l’indique le rapport 2012-2013 du parlement de Rabat sur les activités de la commission mixte Maroc-UE, le pays maghrébin « a réussi à faire supprimer le passage du rapport sur la politique de bon voisinage, qui indiquait que les produits ne bénéficiaient pas aux populations du Sud ». Et dans cette action, l’ancien député italien a été une fois de plus décisif, qui a « contribué à sensibiliser les députés européens aux accusations portées par les opposants du Maroc ».

    Il Fatto quotidiano, 19/12/2022

    #Qatargate #Maroc #Parlement_Européen #Eva_Kaili #Antonio_Panzeri #Francesco_Giorgi #Qatar #Marocleaks #Mohamed_Belahrach #DGED #Yassine_Mansouri #Moroccogate