Étiquette : Yémen

  • Redéploiement géostratégique de la diplomatie algérienne

    Redéploiement géostratégique de la diplomatie algérienne. Tout a commencé en février 2020 avec le discours de Tebboune au Sommet de l’UA

    Tout a commencé en février 2020, lorsque le président de la République, Abdemadjid Tebboune, avait livré un discours historique à Addis Abeba, prononcé devant les Chefs d’Etat des pays africains participants au Sommet de l’Union africaine (UA), annonçant le grand retour de l’Algérie sur le Continent noir. Un discours révélateur d’une nouvelle ère de la diplomatie algérienne et d’une nouvelle donnée géostratégique, celle du repositionnement de l’Algérie sur la scène régionale, continentale et mondiale.

    Depuis ce discours du chef d’Etat, la diplomatie algérienne, dirigée par l’ex-ministre des Affaires étrangères Boukadoum puis par le chevronné ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a retrouvé sa place dans le monde. Dans le Bassin méditerranéen, le Grand Maghreb, le Sahel, l’Afrique et le Proche-Orient, toutes ces zones géostratégiques ont fait l’objet d’une nouvelle reconquête de la diplomatie algérienne. L’Algérie est aujourd’hui un pays médiateur dans la crise opposant l’Ethiopie, Soudan et l’Egypte autour de l’exploitation du Grand Nil. Aussi, la diplomatie algérienne joue un rôle capital dans les crises et conflits en Libye, au Yémen, au Mali, au Niger, en Tunisie, où elle a arrivée même à créer un équilibre géopolitique. L’Algérie, pays stabilisateur par excellence, est devenue également un pays clé pour de nombreuses Nations. Elle est déjà convoitée et sollicitée par de nombreux pays et organisations internationales pour de nouvelles relations politiques, économiques, commerciales et surtout stratégiques.

    Ce nouvel élan diplomatique et géopolitique de l’Algérie a été marquant lorsque le pays s’est engagé, en janvier 2020, dans la crise libyenne pour trouver une issue politique, loin des armes, au conflit opposant les deux parties, d’un côté le général Khalifa Haftar, chef suprême de ce qu’on appelle l’Armée nationale libyenne (ANL), et son rival de Tripoli, le Président légitime du Parlement libyen, Aguila Salah.

    L’engagement de l’Algérie pour protéger la Libye d’un sale bourbier a permis, surtout, de rebondir haut et fort la crise libyenne sur la scène internationale, après un laisser-aller de la communauté internationale de plusieurs années. Forte de son passé très honorable dans la médiation dans les conflits armés et de sa diplomatie aguerrie dans le traitement des tensions et guerres, en plus d’être une force majeure sur le plan régional avec une armée qui ne cesse de glaner de l’expérience et de puissance, l’Algérie est désormais un pays important dans la médiation internationale. Ce fut le cas des conflits du Yémen et de l’Ethiopie, où la diplomatie algérienne est en train de jouer le rôle de médiateur. L’Algérie, ce pays médiateur qui sait apporter et ajuster de l’équilibre dans ses relations avec le monde entier, fait déjà l’objet d’une grande admiration dans le monde, d’ailleurs, les récents propos livrés par l’ambassadeur de l’Union européenne (UE) en Algérie, John O’Rourke, à Alger, sont une preuve à l’appui.


    En effet, l’ambassadeur de l’UE a déclaré, en janvier 2020 à Alger, sa grande admiration du rôle qu’est en train de jouer la diplomatie algérienne notamment, dans le dossier libyen où l’habilité et la détermination de la diplomatie algérienne pour mettre fin à la guerre en Libye ont été fortement appréciées. Et c’est cette admiration et cette grande capacité que la Mauritanie a dépêché son ministre des Affaires étrangères pour s’ouvrir à l’Algérie dans l’espoir de trouver ce qu’elle n’a pas trouvé chez le Maroc.

    Aujourd’hui, l’Algérie est devenue un pays clé pour de nombreuses Nations en quête d’une nouvelle approche géostratégique pour défendre leurs intérêts.
    Sofiane Abi

    La Nouvelle République Algérie, 25/10/2021

  • Point de presse quotidien de l’ONU

    Yémen, Ethiopie, Afghanistan, Cinquième Commission, Sahara Occidental, Maroc, Staffan de Mistura, #Maroc, #Sahara+Occidental, #Staffan+de+mistura, #ONU,

    Ce qui suit est une transcription quasi textuelle de l’exposé de midi d’aujourd’hui par Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général.

    Commençons par ce qui se passe sur le terrain, par opposition à ce qui se passe ici. D’accord. Un certain nombre de mises à jour humanitaires pour vous.

    ** Yémen

    D’abord du Yémen, où de violents combats se poursuivent, notamment dans les gouvernorats de Marib, Shabwah et Al Bayda, où les affrontements se sont intensifiés ces dernières semaines, selon nos collègues humanitaires. Cette escalade a un impact de plus en plus dévastateur sur les civils. Près de 10 000 personnes ont été déplacées à Marib en septembre – le taux le plus élevé enregistré dans le gouvernorat en un seul mois jusqu’à présent cette année. Nous sommes particulièrement préoccupés par la situation dans le district d’Al Abdiyah, au sud-ouest de Marib. Le district abrite environ 35 000 personnes, dont beaucoup y avaient trouvé refuge après avoir fui les conflits dans les régions voisines. La zone est encerclée par les forces houthies depuis fin septembre. Nous exhortons toutes les parties au conflit à respecter leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et d’autres lois, y compris assurer la protection des civils et fournir un passage sûr à ceux qui fuient les zones de conflit. Nous appelons également toutes les parties à faciliter un accès humanitaire sûr, rapide et durable dans toutes les zones touchées du Yémen.

    ** Éthiopie

    Depuis l’Éthiopie, nos collègues humanitaires nous ont dit que la situation dans le nord du pays continue d’être très imprévisible et volatile. La livraison de fournitures humanitaires dans le Tigré reste fortement limitée par la seule route d’accès routier depuis Afar. Entre le 6 et le 12 octobre, 211 camions transportant des fournitures humanitaires sont arrivés au Tigré, contre 80 camions une semaine plus tôt. Si l’augmentation du nombre de camions est une évolution positive, elle reste insuffisante, étant donné que, comme nous le savons, nous avons besoin de 100 camions par jour qui arrivent au Tigré pour répondre aux besoins. Depuis le 12 juillet, près de 900 camions sont entrés dans le Tigré, ce qui ne représente que 14 % de ce qui est nécessaire pour entrer dans la région. Nous n’avons pas pu acheminer de carburant dans le Tigré depuis fin juillet. Dix pétroliers sont actuellement stationnés à Semera, dans la province d’Afar.

    Cependant, nous n’avons toujours pas pu faire entrer de médicaments dans le Tigré. Plusieurs de nos partenaires ont considérablement réduit ou fermé des programmes parce que le carburant, l’argent et les fournitures sont épuisés ou font face à de graves pénuries. Malgré cela, nos partenaires ont continué de répondre à certains des besoins les plus urgents de la province. Alors que plus de 146 000 personnes ont reçu de la nourriture la semaine dernière, il faut toucher au moins 870 000 personnes en moyenne par semaine. Dans les régions voisines d’Afar et d’Amhara, nos partenaires intensifient la réponse, ayant atteint quelque 639 000 personnes avec de la nourriture à Amhara depuis début août et quelque 72 000 personnes déplacées à l’intérieur de l’Afar. Nous appelons instamment toutes les parties à permettre un accès sans entrave et durable à tous les habitants du Tigré, de l’Amhara et de l’Afar.

    ** Afghanistan

    Et en Afghanistan, notre équipe des Nations Unies continue de soutenir la population du pays pour lutter contre la pandémie. Nos collègues là-bas nous disent qu’à ce jour, il y a eu plus de 150 000 cas confirmés de COVID-19, ainsi que plus de 7 200 décès. Avec le soutien de l’ONU, quelque 760 000 tests COVID-19 ont été effectués. Près de 80 % des 5,2 millions de doses de vaccin arrivées en Afghanistan provenaient de COVAX. Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a contribué à la livraison et à la distribution des vaccins, ainsi qu’à la chaîne du froid. Au début du mois, près de 2,4 millions de personnes avaient été vaccinées, dont plus de 1,5 million étaient complètement vaccinées. L’équipe de l’ONU a organisé des séances de sensibilisation sur la prévention du COVID-19 et la façon de le traiter. Nous avons fourni des équipements de protection individuelle, des équipements médicaux et une formation médicale.

    ** Cinquième Commission

    Ce matin, de retour ici, le Secrétaire général s’est adressé à la Cinquième Commission de l’ Assemblée généralesur le projet de budget programme pour 2022. Comme vous le savez, nous continuons d’être dans une phase expérimentale de fourniture de budgets annuels. Il a noté que, partout dans le monde, grâce au soutien et à l’engagement des États membres, les Nations Unies sont restées et ont réussi dans un monde bouleversé par la pandémie. M. [António] Guterres a déclaré que, tout au long de la pandémie, les réformes sont restées en cours. Contrairement aux situations d’urgence passées, le Secrétariat n’a pas eu besoin de créer de nouvelles structures pour gérer la réponse. Au lieu de cela, les nouvelles structures de réforme en matière de développement, de paix et de sécurité et de gestion déjà en place ont facilité une réponse unifiée et agile à la pandémie, économisant du temps et de l’argent. Le Secrétaire général a déclaré aux États Membres que nous avions besoin d’un total de 3,119 milliards de dollars avant de recalculer les coûts du budget-programme pour 2022. Nous avons partagé l’intégralité de ses remarques avec vous.

    ** Journée internationale pour la réduction des risques de catastrophe

    Aujourd’hui, c’est la Journée internationale de la réduction des risques de catastrophe. Maintenant, vous connaissez ma sonnerie pour le DSG. Un jour, vous entendrez ma sonnerie pour le SG. Donc, je sais prendre le téléphone, et ça marche. D’accord. J’aurais peut-être dû répondre pour éviter une catastrophe. De toute façon. Dans un message pour la Journée de la réduction des risques de catastrophe, le Secrétaire général souligne que pour relever les défis en cascade du XXIe siècle et protéger la vie, la santé et les moyens de subsistance de tous, nous devons réduire les risques systématiques. Le Secrétaire général note que la faiblesse de la gouvernance, la pauvreté croissante, la perte de biodiversité, l’effondrement des écosystèmes et l’urbanisation rapide non planifiée sont tous des facteurs interconnectés de risque de catastrophe. Si elles ne sont pas traitées, elles aggravent l’intensité et la fréquence des catastrophes et augmentent le besoin d’aide humanitaire.

    ** Questions et réponses

    Question : Premièrement, un suivi sur le Yémen. Pouvez-vous nous tenir au courant de ce qui se passe avec l’Envoyé spécial des Nations Unies et des efforts politiques ? Et deuxièmement, le rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l’homme en Corée du Nord a publié aujourd’hui un rapport disant essentiellement que la nourriture n’entre pas ; il y a un risque de famine. Le Secrétaire général a-t-il l’intention de faire quoi que ce soit pour essayer de se débarrasser essentiellement des barrages routiers qui, selon lui, incluent des sanctions et d’autres obstacles ?

    porte-parole: D’accord. Laissez-moi… me rappeler la première question. C’était… oh, le Yémen. Oui désolé. Hans Grundberg, notre envoyé, comme vous le savez, vient de terminer une tournée régionale. Il était à Aden, à Oman, en Arabie saoudite, pour s’entretenir avec des interlocuteurs là-bas. Le Secrétaire général, je le sais, s’est entretenu hier avec le Ministre des affaires étrangères du Yémen. Nous continuons à nous engager politiquement afin d’aider les Yéménites à parvenir à un accord politique qui conduirait à un cessez-le-feu national soutenu, entre autres, ce qui aurait évidemment un impact extrêmement positif sur notre capacité à fournir une aide humanitaire, qui est… comme je l’ai noté, est désespérément nécessaire. Sur la RPDC [République populaire démocratique de Corée], nous avons… évidemment… nous avons vu le rapport du rapporteur indépendant. Nous’ Nous avons déjà exprimé notre inquiétude au sujet de la situation humanitaire en RPDC. Autant que je sache, nous n’avons pas, pour le moment, de personnel international là-bas, en raison des restrictions liées au COVID. Nous gérons certains programmes. De toute évidence, c’est un environnement difficile dans lequel travailler. Le Secrétaire général est pour… a appelé à plusieurs reprises les États membres à éviter toute sanction qui blesserait les gens et a appelé à des sanctions ciblées. James?

    Question : Oui. Votre déclaration sur l’Éthiopie, imprévisible et volatile, la situation, puis vous avez parlé de la situation humanitaire. Vous avez des gens sur le terrain. Qu’en est-il de la situation militaire ? L’ONU peut-elle confirmer qu’il y a maintenant une nouvelle offensive menée par l’armée éthiopienne ? Et à quel point êtes-vous préoccupé par une telle offensive ?

    Porte – parole : Je ne suis pas en mesure de confirmer des mouvements militaires. Quoi… nous entendons évidemment des rapports, et cela… la situation sur le terrain ne facilite pas notre capacité à fournir de l’aide. Je peux vous dire que le Secrétaire général s’est entretenu hier avec le Premier ministre éthiopien, réitérant essentiellement beaucoup de choses que nous avons dites publiquement et… pour voir ce que… un engagement pour aider à éviter la guerre, dans un sens.

    Question : Puis-je vous poser une question… également vous poser des questions sur quelqu’un que je connais à qui le Secrétaire général a parlé hier, qui est le Président [Uhuru] Kenyatta ? Il… ils ont parlé, clairement, parce qu’ils étaient tous les deux au Conseil de sécurité hier. Mais, à peu près au même moment, ils étaient là, il y avait la décision de la CIJ [Cour internationale de justice] sur le différend frontalier maritime entre le Kenya et la Somalie. C’est une décision finale de la plus haute juridiction du système des Nations Unies, et pourtant le Kenya rejette maintenant cette décision, affirmant qu’elle est totalement erronée. Quelle est la réaction de l’ONU au rejet du Kenya ? Que dit le Secrétaire général au Président kenyan à ce sujet ?

    Porte – parole : Écoutez, nous… ce n’est pas à nous de commenter les décisions de la CIJ. Par principe, nous pensons que la CIJ et ses décisions sont extrêmement importantes pour le système international auquel nous croyons tous.

    Question : De quoi… a-t-il discuté… ?

    Porte – parole : Je ne suis pas au courant qu’il en ait discuté. Désolé. J’ignorais ta question, pas exprès. Señora ?

    Correspondant : Merci. Stéphane, hier, il a été annoncé par la DA du Venezuela, l’ancien ministère vénézuélien de la Défense… Le ministre Raul Baduel, est décédé en détention à cause du COVID. Les membres de la famille ont remis en question cette théorie selon laquelle il est décédé à cause de COVID. Et aujourd’hui, le Haut-Commissariat [des Nations Unies] aux droits de l’homme (HCDH) a exprimé son inquiétude à cause de sa mort, mais aussi alors qu’il était en détention.

    Porte – parole : Nous n’avons vraiment rien à ajouter à ce que la Haut-Commissaire aux droits de l’homme a dit et à soutenir ce qu’elle a dit, mais je n’ai rien à ajouter. Soit je ne te connais pas, soit je ne te reconnais pas.

    Correspondant : [Inaudible].

    Porte – parole : Oui. Oui. Oui. Salut. Salut. Oui.

    Question : Alors, le Sahara Occidental, le nouvel Envoyé Personnel, avons-nous une date pour sa visite… ?

    Porte – parole : 1er novembre. Eh bien, il… laisse-moi… je n’aurais pas dû t’interrompre. Il commence son mandat le 1er novembre. Et puis il commencera à planifier ce qu’il fera ensuite, mais il commencera à travailler le 1er novembre.

    Question : Nous ne pouvons pas donner de date pour le premier voyage dans la région… ?

    Porte – parole : C’est exact, ouais.

    Question : Et il indique, dans ce voyage, va-t-il se rendre sur les territoires du… ?

    Porte – parole : Nous sautons un certain nombre de bermes, si vous me le permettez. Laissez-le commencer, et ensuite il décidera où il doit aller. Oui. S’il vous plaît, allez-y. Vas-y. Oui s’il vous plaît?

    Question : C’est peut-être prématuré, mais le Secrétaire général a-t-il été en contact avec les autorités taïwanaises au sujet de… ce qui semble être une escalade de la situation dans les détroits transfrontaliers et également en contact avec la Chine ?

    Porte – parole : Je n’ai rien là-dessus. Michelle Nichols ? Et puis Joe Klein.

    Correspondant : Merci. Merci, Steph. En fait, va d’abord voir Joe si ça te va, et je reviendrai vers toi.

    Porte – parole : D’accord. Joe, j’espère que tu es prêt.

    Question : Oui, je le suis. Pouvez-vous m’entendre?

    Porte – parole : Oui, monsieur.

    Question: D’accord. En fait, je veux faire suite à la question de Carla, je suppose une question connexe. Plus tôt dans le mois, on vous a demandé si le Secrétaire général avait des commentaires sur les tensions croissantes dans les environs de Taïwan avec les vols de la Chine et [inaudible] et ainsi de suite et a donné le même genre de réponse que vous venez de faire ici, essentiellement sans commentaire. Je me demande si… numéro un, si vous avez quelque chose de plus à dire sur ce niveau de tension accrue que nous avons vu plus tôt dans le mois. Et je vais vous poser une question connexe, car Taïwan est considérée comme presque la seule source de puces Takeda fabriquées par l’un de ses principaux fabricants, et cela pourrait être considéré comme faisant partie des goulots d’étranglement plus larges de la chaîne d’approvisionnement que nous constatons. de [inaudible]. Donc, se demandant si le Secrétaire général avait des commentaires ou des préoccupations concernant les goulots d’étranglement généralisés de la chaîne d’approvisionnement en général et, en particulier, s’il voit un lien entre les tensions croissantes impliquant Taiwan et son approvisionnement stratégique en puces sophistiquées. Merci.

    Porte – parole : Sur votre première partie de la question, je n’ai rien à ajouter à ce que j’ai dit précédemment à ce sujet. Sur le goulot d’étranglement du commerce mondial, personnellement, je n’ai pas, en ce moment, la bande passante intellectuelle pour faire un commentaire. Désolé. Michèle ?

    Question : Merci, Steph. Désolé pour ça. Juste un suivi sur l’Éthiopie. Vous avez dit que le SG s’est entretenu avec le Premier ministre hier. Le premier ministre ou le gouvernement éthiopien ont-ils fourni des preuves pour étayer les accusations qu’ils ont formulées la semaine dernière lors de la réunion du Conseil de sécurité?

    Porte – parole : Non, je ne suis pas au courant qu’aucune information n’ait été soulevée.

    Question : D’accord. Et puis juste un autre suivi, toujours sur l’Éthiopie. Il semble qu’il y ait eu des responsables de l’UNFPA [Fonds des Nations Unies pour la population] et de l’OIM [Organisation internationale pour les migrations] rappelés après la sortie de certains enregistrements audio qui critiquaient ou affirmaient… accusaient certains hauts responsables de l’ONU dans le monde de sympathiser avec les forces de la région du Tigré. Quelle est votre réponse à ces accusations ?

    Porte – parole : Écoutez, sur votre… sur cette question particulière, nous avons vu que les agences ont rappelé du personnel ; à eux de commenter. Ce que je peux vous dire, c’est que le travail de l’ONU, en particulier le travail humanitaire de l’ONU, se poursuit sans relâche en Éthiopie sur la base des principes de l’aide humanitaire fondée sur les besoins et, surtout, de l’impartialité — l’impartialité dans tout notre travail. Le Secrétaire général est depuis longtemps très préoccupé par la situation en Éthiopie. Je veux dire, son message aux parties est de prendre du recul par rapport à l’action militaire, de cesser les hostilités et de laisser un espace pour une aide humanitaire sans entrave, et que l’aide humanitaire est fournie par les Nations Unies de manière totalement impartiale. James?

    Question : Et l’appel téléphonique d’hier a été initié… l’appel téléphonique d’hier a été initié par le Secrétaire général ou le Premier ministre ?

    Porte – parole : Permettez-moi de vérifier cela. Je crois que c’était par le Secrétaire général, mais je… laissez-moi… donnez-moi quelques minutes et je vous le confirmerai. James?

    Question : Une question sur le capitaine Kirk ?

    Porte – parole : Ah, oui.

    Question : Le Secrétaire général félicite-t-il l’acteur William Shatner d’être devenu la personne la plus âgée dans l’espace, ou pense-t-il, pour citer en partie le Secrétaire général le mois dernier, qu’il se rendait dans l’espace avec joie grâce à un ami milliardaire alors que des millions avoir faim sur terre ?

    Porte – parole : Vous me mettez dans une situation délicate ici. Le Secrétaire général croit clairement et continue de croire ce qu’il a dit dans son discours. Et je pense que, pour la première fois dans ma carrière de porte-parole, je dirai, sur une note très personnelle, qu’en tant que fan du vrai Star Trek , ce fut un beau moment pour William Shatner. Mais, très sérieusement, je pense que le Secrétaire général continue de croire ce qu’il a dit à l’Assemblée générale. Célia ?

    Correspondant : Merci, Steph. Juste une petite question sur la possibilité que l’ONU vérifie ou envoie une mission aux élections du 21 novembre. Nous savons que…

    Porte – parole : Désolé. Désolé. Je suis toujours avec James T. Kirk en route vers un nouveau monde audacieux… alors laissez-moi… revenons sur terre. Oui?

    Question : Désolé. Ainsi, le 21 novembre seront des élections au Venezuela, parlementaires, maires. Nous avons entendu différents partis, l’opposition, ainsi que le gouvernement officiel du Venezuela, ils ont demandé aux organisations internationales, l’UE [Union européenne] vient d’annoncer il y a quelques semaines qu’elle allait envoyer une mission. C’est devenu un peu controversé maintenant, mais l’ONU est-elle prête à envoyer une mission ? Le Secrétaire général a-t-il… ?

    Porte – parole : Je ne me souviens d’aucune lettre très récente à cet effet. Comme vous le savez, pour apporter une assistance, une assistance électorale, nous avons généralement… nous avons besoin d’une sorte de mandat législatif. Mais je ne suis au courant d’aucune demande récente. Il y avait eu une demande pour d’autres élections dans le passé, mais je ne suis pas au courant d’une demande pour celle-ci.

    Question : Et juste un suivi. Serait-ce l’occasion peut-être d’avancer dans un appel pour tenter de demander au gouvernement de [Nicolas] Maduro de libérer les prisonniers politiques à la lumière de la mort du ministre des Affaires étrangères, de la Défense…

    Porte – parole : Nous avons toujours appelé à la libération des prisonniers politiques partout. D’accord. À moins qu’il n’y ait quelque chose sur le chat, je le remettrai au capitaine Monica.

    UN Press, 13/10/2021

  • Conseil de Sécurité: Briefing et consultations sur le Yémen

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    Demain (14 octobre), le Conseil de sécurité tiendra sa séance d’information mensuelle ouverte, suivie de consultations privées, sur le Yémen. L’envoyé spécial pour le Yémen, Hans Grundberg, et le sous-secrétaire général par intérim aux affaires humanitaires, Ramesh Rajasingham, feront un exposé. Un représentant de la société civile devrait également informer le Conseil. Il semble que le Royaume-Uni, qui est le correspondant pour le Yémen, prévoit de faire circuler un projet de communiqué de presse qui pourrait être publié par les membres du Conseil après la réunion.

    M. Grunberg devrait informer les membres du Conseil de ses récents efforts diplomatiques. Au cours du mois dernier, il a tenu ses premières réunions avec les parties yéménites depuis qu’il a pris ses fonctions d’envoyé spécial pour le Yémen en septembre. M. Grundberg a rencontré les dirigeants du gouvernement yéménite, notamment le président Abd Rabbo Mansour Hadi à Riyad le 16 septembre, et le négociateur en chef du groupe rebelle Houthi, Mohammed Abdel Salam, à Mascate quelques jours plus tard.

    Le 6 octobre, M. Grundberg a effectué sa première visite au Yémen. Il s’est rendu à Aden, où il a rencontré le Premier ministre yéménite Maeen Abdulmalik Saeed, qui est récemment revenu dans la ville pour la première fois depuis que des manifestants ont pris d’assaut le palais présidentiel en mars. M. Grundberg a également rencontré le président du Conseil de transition du Sud (STC), Aidarous Zubaidi, le gouverneur de Taiz, Nabil Shamsan, d’autres acteurs politiques, notamment du mouvement séparatiste du Sud Al Hirak et de la Conférence du Hadramout inclusif, ainsi que des représentants de la société civile, dont des militants des droits des femmes. Il a également consulté des acteurs régionaux et internationaux, notamment des responsables saoudiens et omanais, le secrétaire général du Conseil de coopération du Golfe, des responsables de l’Union européenne, l’envoyé spécial des États-Unis au Yémen et les ambassadeurs au Yémen des membres permanents du Conseil de sécurité. M. Grundberg a indiqué à plusieurs reprises qu’il préférait que le processus politique soit plus inclusif, déclarant dans un communiqué de presse du 6 octobre sur sa visite à Aden qu’ »une solution durable est une solution qui reflète les intérêts de divers et larges segments de la société yéménite ».

    Lors de la réunion de demain, les membres du Conseil devraient réitérer leur soutien aux efforts de médiation menés par les Nations unies en vue de promouvoir un processus politique. Au cours des consultations à huis clos, les membres pourraient être intéressés d’entendre l’évaluation par Grundberg des positions des parties yéménites, suite à ses premières rencontres.

    La situation sécuritaire dans le pays est un autre sujet de discussion attendu lors de la réunion de demain. Depuis la mi-septembre, les Houthis ont intensifié leurs opérations militaires dans le sud du gouvernorat de Marib et dans le gouvernorat limitrophe de Shabwa. Le groupe a également continué à mener des attaques de missiles et de drones contre l’Arabie saoudite et certaines parties du Yémen. Le 3 octobre, des missiles balistiques ont atterri dans le quartier al-Rawdah de la ville de Marib, tuant apparemment deux enfants et blessant 33 civils. M. Grundberg et plusieurs membres du Conseil devraient réitérer leurs appels à la fin des offensives militaires.

    M. Grundberg pourrait également souligner la nécessité de mettre en œuvre l’accord de Riyad, l’accord de partage du pouvoir négocié par l’Arabie saoudite entre le gouvernement yéménite et le CTS. Il pourrait noter que la situation dans le sud reste fragile. Le 10 octobre, une voiture piégée a visé le convoi du gouverneur d’Aden, Ahmed Lamlas (qui est également secrétaire général du CTS), et du ministre yéménite de l’agriculture et membre du CTS, Salem al-Suqatri. Lamlas et al-Suqatri ont survécu mais six personnes ont été tuées dans l’attentat.

    M. Rajasingham devrait souligner les effets de l’escalade du conflit sur la population civile. Septembre a été le deuxième mois le plus meurtrier de ces deux dernières années pour les civils, avec 235 civils tués ou blessés, selon l’OCHA. Les combats ont également déplacé 10 000 personnes à Marib – le taux le plus élevé enregistré dans le gouvernorat en un seul mois cette année. M. Rajasingham pourrait s’inquiéter des effets humanitaires de l’encerclement par les Houthis, ces dernières semaines, du district d’Al Abdiyah, au sud de Marib, une zone où résident environ 31 500 personnes. Bien que l’aide parvienne apparemment toujours au district, M. Rajasingham soulignera probablement la nécessité de faciliter un accès humanitaire sans entrave et la liberté de mouvement des civils.

    M. Rajasingham devrait également évoquer l’effondrement économique actuel du Yémen, qui est l’un des principaux moteurs de la crise humanitaire du pays. Le rial yéménite a atteint un plancher record dans les zones tenues par le gouvernement, s’échangeant à environ 1200 rials pour un dollar américain. Dans le même temps, les importations de carburant par les ports contrôlés par les Houthis continuent d’être limitées en raison des restrictions gouvernementales, ce qui fait encore grimper les coûts. M. Rajasingham soulignera probablement les mesures qui peuvent être prises pour améliorer l’économie, telles que l’injection de devises étrangères dans la banque centrale pour renforcer la monnaie et l’ouverture complète des ports du Yémen pour toutes les expéditions qui ont été autorisées par le mécanisme de vérification et d’inspection des Nations unies (UNVIM). On s’attend à ce qu’il fasse remarquer que les Nations unies ont récemment intensifié leur opération d’aide, atteignant environ 13 millions de personnes en septembre, ce qui a contribué à réduire le risque de famine à grande échelle. Cependant, Rajasingham pourrait avertir que les récentes augmentations du financement de l’opération d’aide doivent être maintenues, sinon les Nations unies devront bientôt réduire leur soutien.

    Lors de la réunion de demain, certains membres du Conseil pourraient exprimer leur déception face à l’échec du Conseil des droits de l’homme (CDH) à renouveler le mandat du Groupe d’éminents experts internationaux et régionaux sur le Yémen (GEE), que le CDH a créé en 2017 pour surveiller et rendre compte de la situation des droits de l’homme dans le pays. Un projet de résolution qui aurait renouvelé le mandat du GEE pour deux ans n’a pas réussi à être adopté par le CDH le 7 octobre, 21 pays ayant voté contre et sept s’étant abstenus. Selon les médias, l’Arabie saoudite a fait pression contre le renouvellement du mandat du Groupe d’experts gouvernementaux avant le vote. Les membres du Conseil de sécurité qui ont voté contre le renouvellement du GEE sont la Chine, l’Inde et la Russie, ainsi que le Gabon, nouveau membre du Conseil pour 2022-2023. Parmi les 18 pays qui ont voté en faveur du renouvellement du mandat du GEE figurent la France, le Mexique, le Royaume-Uni et le Brésil, nouveau membre du Conseil de sécurité.

    Certains membres du Conseil pourraient condamner l’exécution publique par les Houthis, le 18 septembre, de neuf personnes, dont un adolescent, par un peloton d’exécution à Sanaa, pour avoir prétendument participé au meurtre du haut responsable houthi Saleh al-Samad lors d’une frappe aérienne de la coalition dirigée par l’Arabie saoudite en avril 2018. L’adolescent aurait été partiellement paralysé à la suite des tortures qu’il a subies et a dû être porté jusqu’à l’exécution. Une dixième personne a également été condamnée mais était décédée en détention. Dans une déclaration du 19 septembre, le Secrétaire général António Guterres a condamné ces exécutions, notant qu’elles avaient suivi des procédures judiciaires qui « ne semblent pas avoir satisfait aux exigences d’un procès équitable et d’une procédure régulière en vertu du droit international ».

    Les députés peuvent également réitérer leur inquiétude quant à la menace environnementale et économique que représente le pétrolier décrépit FSO Safer, qui est amarré en mer Rouge au large du terminal pétrolier de Ras Isa, tenu par les Houthis. Ils pourraient réitérer leurs appels aux Houthis pour qu’ils coopèrent avec l’ONU afin de trouver une solution pour éviter une marée noire ou une explosion majeure.

    Parmi les autres développements récents qui pourraient être évoqués lors du briefing, citons le général Abhijit Guha, qui a achevé au début du mois son mandat à la tête de la mission des Nations unies chargée de soutenir l’accord de Hodeidah (UNMHA). Guha a dirigé l’UNMHA, qui surveille l’accord de cessez-le-feu de Hodeidah, pendant près de deux ans. Le chef de mission adjoint Daniela Kroslak a repris ses fonctions jusqu’à la nomination d’un nouveau chef de mission.

    Security Council report, 13/10/2021

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 05 octobre 2021

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    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Afghanistan/UNICEF/PAM : À la fin d’une visite de deux jours à Hérat, les chefs du Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et du Programme alimentaire mondial (PAM), M. Hervé Ludovic De Lys et Mme Mary-Ellen McGroarty, ont tiré l’alarme sur l’état désastreux de la malnutrition et de l’insécurité alimentaire qui sévit en Afghanistan. L’hiver approchant à grands pas, ils ont dit que c’est maintenant une course contre la montre pour aider les familles afghanes qui n’ont pas non plus accès à l’eau potable et aux services de santé et de nutrition. Quatorze millions de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë en Afghanistan et 3,2 millions d’enfants de moins de 5 ans devraient souffrir de malnutrition aiguë d’ici à la fin de l’année.

    Les deux agences des Nations Unies déploient 100 équipes mobiles de santé et de nutrition supplémentaires. Déjà 168 équipes mobiles constituent une bouée de sauvetage pour les enfants et les mères dans les zones difficiles à atteindre de l’Afghanistan. Depuis le début de l’année, le PAM a également fourni une aide alimentaire et nutritionnelle vitale à 8,7 millions de personnes. Près de 4 millions de personnes ont été aidées au cours du seul mois de septembre.

    En outre, plus de 210 000 enfants souffrant de malnutrition aiguë sévère ont reçu cette année un traitement salvateur grâce aux services appuyés par l’UNICEF. L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a indiqué qu’après une pause de ses acticités, le programme de lutte contre la polio a repris le dépistage et les vaccinations des voyageurs se déplaçant entre l’Afghanistan et le Pakistan au point de passage frontalier de Torkham.

    L’OMS a aussi déployé 64 équipements médicaux pour les centres de santé dans l’ouest du pays afin de subvenir aux besoins sanitaires de 64 000 personnes pour les trois prochains moins. Depuis août, l’OMS a envoyé par pont aérien près de 185 tonnes de fournitures médicales essentielles, soit neuf vols dont un vol dimanche dernier. L’appel éclair pour l’Afghanistan demandant 606 millions de dollars pour apporter une aide humanitaire à près de 11 millions de personnes jusqu’à la fin de l’année 2021 a reçu 212 millions de dollars, soit 35%. Le nombre des donateurs augmente mais nous avons toujours besoin d’argent.

    Invité du Point de presse

    Mme Mary-Ellen McGroarty, Directrice du Programme alimentaire mondial (PAM) pour l’Afghanistan, sera l’invitée du Point de presse mercredi 6 octobre, en visioconférence depuis Kaboul.

    Éthiopie

    Le Programme alimentaire mondial (PAM) a achevé sa première opération de distribution alimentaire aux personnes touchées par la propagation du conflit dans les régions de l’Afar et de l’Amhara.

    Depuis le 15 août, le PAM a livré de la nourriture à près de 300 000 personnes dans les deux régions.

    Toutefois, le PAM a déclaré que le manque d’approvisionnement lié aux difficultés d’acheminement de l’aide humanitaire entraîne toujours un retard des distributions dans le Tigré.

    La deuxième opération de distribution alimentaire est en cours dans le Tigré depuis le 27 mai et plus de 2,4 millions de personnes ont bénéficié d’une aide alimentaire dans le nord-ouest et certaines parties du sud du Tigré.

    Le PAM a dit que des rapports isolés provenant du Tigré, de l’Afar et de l’Amhara suggèrent que l’insécurité alimentaire augmente alors que les familles fuient leurs maisons et voient leurs moyens de subsistance détruits.

    Le PAM insiste qu’il est absolument vital d’avoir la pleine coopération et le soutien de toutes les parties au conflit pour pouvoir apporter à l’ensemble des populations touchées une aide alimentaire urgente avant que nous n’ayons une catastrophe humanitaire dans tout le nord de l’Éthiopie.

    Syrie

    En Syrie, l’ONU a reçu des informations selon lesquelles cinq millions de personnes sont touchées par la crise de l’eau dans le nord et le nord-est du pays.

    Les habitants du nord de la Syrie n’ont pas été en mesure d’accéder de manière fiable à une eau suffisante et salubre en raison des faibles niveaux d’eau, des perturbations des systèmes d’approvisionnement en eau et de la capacité opérationnelle déjà réduite des stations d’eau.

    Le manque d’eau potable entraîne une prévalence accrue de maladies véhiculées par l’eau et réduit une première ligne de défense essentielle pour endiguer la pandémie de COVID-19. Le manque d’électricité ajoute également à la pression sur la santé publique et les systèmes éducatifs et a un impact disproportionnel sur la santé générale et reproductive des femmes et des filles.

    L’ONU, avec ses partenaires, a publié un plan consolidé au cours des six prochains mois, qui ciblera 3,4 millions de personnes parmi les plus touchées dans ces régions de la Syrie à la suite de la crise de l’eau. Les besoins nécessitent une réponse multisectorielle de 251 millions de dollars, dont 51 millions seulement ont été reçus.

    Yémen

    M. Hans Grundberg, Envoyé spécial pour le Yémen, a achevé aujourd’hui une visite de trois jours à Riyad. M. Grundberg a rencontré le Ministre des affaires étrangères saoudien, M. Faisal bin Farhan, l’Ambassadeur saoudien au Yémen, M.  Mohamed Al Jaber, ainsi que d’autres hauts responsables saoudiens. Il a également rencontré le Vice-Président du Yémen, Ali Monhsen, ainsi que d’autres hauts responsables yéménites.

    M. Grundberg a déclaré que la fin du conflit et la recherche d’une solution politique globale et inclusive, répondant aux aspirations du peuple yéménite, devaient être les objectifs premiers et urgents de tous les acteurs concernés.

    Au cours de sa visite à Riyad, M. Grundberg s’est également entretenu avec le Haut-Représentant de l’Union européenne pour les affaires étrangères, M. Josep Borell, et le Secrétaire d’État du Ministère fédéral des affaires étrangères, M. Michel Berger, ainsi qu’avec des diplomates des membres permanents du Conseil de sécurité basés à Riyad.

    M. Grundberg se rend aujourd’hui à Aden, au Yémen, pour des consultations supplémentaires.

    Conseil de sécurité

    Lors du Conseil de sécurité ce matin, Mme Bintou Keita, Chef de la Mission de maintien de la paix des Nations Unies en République démocratique du Congo, a appelé les membres du Conseil à continuer à soutenir le travail de l’ONU.

    Elle a déclaré que la sécurité et la protection des civils demeuraient les plus grands défis dans l’est du pays. La coopération entre les Forces armées congolaises et les forces de maintien de la paix de l’ONU a été renforcée, et des progrès ont été réalisés dans la planification et la conduite des opérations.

    Cependant, a-t-elle ajouté, beaucoup reste à faire, notamment pour garantir le respect systématique des droits humains dans la lutte contre les groupes armés en RDC. Au sujet de la situation humanitaire, Mme Keita a rappelé aux membres du Conseil que le pays compte plus de cinq millions de déplacés à l’intérieur de ses frontières. Elle a appelé la communauté internationale à financer l’appel humanitaire.

    COVID-19/Pakistan 

    Au Pakistan, l’équipe des Nations Unies, menée par le Coordonnateur résident Julien Harneis, poursuit son travail avec les autorités pour lutter contre les conséquences sanitaires, humanitaires et socioéconomiques de la pandémie. À compter du 2 octobre, plus de 82 millions de doses de vaccins ont été administrées. Près de 30 millions de personnes ont été entièrement vaccinées et deux fois plus partiellement vaccinées.

    Sur le plan sanitaire, UNICEF s’emploie à assurer le maintien des services de soins primaires essentiels dans près de 140 établissements de santé pour plus de 3,6 millions d’hommes, femmes et enfants. Plus de 110 000 enfants ont été vaccinés contre la rougeole. L’UNICEF a également contribué à la formation de milliers de travailleurs de santé de première ligne et de volontaires communautaires à l’identification des cas de COVID-19.  

    L’équipe des Nations Unies a livré 1 000 concentrateurs d’oxygène et des millions d’articles de protection individuelle aux agents de santé de première ligne dans tout le pays. 

    COVAX

    Le Honduras, l’Équateur et le Pérou ont tous reçu des livraisons supplémentaires de vaccins de la part du Mécanisme COVAX. En Amérique latine et dans les Caraïbes, près de 53 millions de doses ont été distribuées par le Mécanisme COVAX dans 33 pays avec le soutien logistique de l’Organisation panaméricaine de la santé.

    Eau 

    Selon un rapport publié aujourd’hui par l’Organisation météorologique mondiale, les risques liés à l’eau, comme les inondations et les sécheresses, augmentent en raison des changements climatiques.  D’après ce rapport, 3,6 milliards de personnes n’ont pas eu un accès suffisant à l’eau au moins un mois par an en 2018. D’ici à 2050, ce chiffre devrait passer à plus de cinq milliards. 

    Récifs de corail

    Selon un nouveau rapport soutenu par le programme des Nations Unies pour l’environnement, la hausse des températures à la surface de la mer a entraîné la disparition de 14% des coraux depuis 2009.  Le rapport avertit qu’une perte irrévocable des récifs de corail serait catastrophique, car ils abritent au moins un quart de toutes les espèces marines, fournissent un habitat essentiel et une source fondamentale de protéines, ainsi que des médicaments vitaux. On estime que des centaines de millions de personnes dans le monde en dépendent pour leur alimentation, leur emploi et leur protection contre les tempêtes et l’érosion.  Le rapport complet est en ligne. 

    Journée mondiale des enseignants

    C’est aujourd’hui la Journée mondiale des enseignants ayant pour thème cette année « Les enseignants au cœur de la reprise de l’éducation ». La Journée met l’accent sur le soutien dont les enseignants ont besoin pour contribuer pleinement au processus de relèvement de la pandémie. Dans une déclaration commune, l’UNESCO, l’Organisation internationale du Travail, l’UNICEF et l’Internationale de l’éducation ont appelé les pays à investir dans les enseignants et à leur donner la priorité dans les efforts mondiaux de redressement de l’éducation, afin que chaque apprenant ait accès à un enseignant qualifié et soutenu. 

    OMS/Conférence de presse

    Jeudi matin à 9 h 30, le Secrétaire général et le docteur Tedros, de l’Organisation mondiale de la Santé, tiendront une conférence de presse virtuelle conjointe sur la stratégie mondiale de vaccination COVID-19 de l’OMS.  L’événement sera organisé par l’OMS, à partir de Genève, et se tiendra sur Zoom.

    UN Press, 05/10/2021

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 23/09/2021

    Point de presse quotidien de l’ONU: 23/09/2021

    Climat, Afghanistan, Yémen, COVAX, John Ruggie, Sahara Occidental, Maroc, Algérie,

    Ce qui suit est une transcription quasi textuelle de l’exposé de midi d’aujourd’hui par Stéphane Dujarric, porte-parole du Secrétaire général.

    ** Sommet des systèmes alimentaires

    Ce matin, à l’ouverture du Sommet des Nations Unies sur les systèmes alimentaires, le Secrétaire général a souligné que nous devons construire un monde où des aliments sains et nutritifs sont disponibles et abordables pour tous, partout. Il a noté que la pandémie de COVID-19 a plongé des millions de personnes dans l’extrême pauvreté et a fait planer le spectre de la famine dans un nombre croissant de pays. En même temps, a-t-il ajouté, nous menons une guerre contre la nature et récoltons la moisson amère de récoltes en ruine, de revenus en baisse et de systèmes alimentaires défaillants. Le Secrétaire général a souligné que les systèmes alimentaires peuvent et doivent jouer un rôle de premier plan pour relever tous les défis [pour réaliser] les objectifs de développement durable. Ces remarques ont été partagées avec vous.

    A 12h30, Amina Mohammed, la Vice-Secrétaire générale, sera ici pour vous informer sur le Sommet des systèmes alimentaires. Elle sera virtuellement rejointe par Tom Vilsack, le secrétaire américain à l’Agriculture ; Ibrahim Mayaki, directeur général du Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique de l’Agence de développement de l’Union africaine ; et Ville Skinnari, Ministre de la coopération au développement et du commerce extérieur de la Finlande.

    ** Climat

    Ce matin, le Secrétaire général a également pris la parole lors d’une première réunion du Conseil de sécurité intitulée « Débat public de haut niveau sur le maintien de la paix et de la sécurité internationales : climat et sécurité ». Il a déclaré que notre fenêtre d’opportunité pour prévenir les pires impacts climatiques se referme rapidement et qu’une action climatique beaucoup plus audacieuse est nécessaire avant la COP26 (vingt-sixième session de la Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques) pour maintenir paix et sécurité.

    Le Secrétaire général a déclaré que l’adaptation au climat et la consolidation de la paix peuvent et doivent se renforcer mutuellement et que le dialogue pour mieux partager et gérer les ressources est essentiel pour atteindre nos objectifs climatiques et garantir que les gens ont accès à des moyens de subsistance durables. Il a également déclaré que nous développons de nouvelles solutions en tant qu’Organisation pour réduire notre empreinte carbone et transférer l’approvisionnement énergétique aux producteurs d’énergie renouvelable, dans le but de soutenir les capacités d’énergie renouvelable dans toutes nos missions de maintien de la paix. Ses propos sont en ligne.

    ** Afghanistan

    Passons à l’Afghanistan : nos collègues là-bas nous disent que les opérations humanitaires continuent à travers l’Afghanistan. Le Service aérien humanitaire de l’ONU opère des vols, presque quotidiennement, vers différentes provinces, y compris vers Kaboul. Les mouvements routiers transnationaux des Nations Unies ont été rétablis pour la première fois depuis plusieurs années. Avant la saison des semis de blé d’hiver de septembre-octobre, l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) achète plus de 8 500 tonnes métriques de semences de blé pour aider plus de 170 000 familles vulnérables. Pour sa part, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) soutient la construction de chaussées et d’autres infrastructures d’atténuation des risques de catastrophe dans la province de Nangarhar.

    L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) améliore l’accès à ses services de base pour les communautés touchées par les conflits et les déplacements, notamment la construction de routes dans la province de Khost pour améliorer l’accès aux services, aux marchés et à l’emploi. Le Fonds des Nations Unies pour la population (UNFPA) soutient également un hôpital de la province d’Herat avec des fournitures de santé reproductive d’urgence couvrant le traitement d’environ 1 500 cas médicaux et chirurgicaux.

    De leur côté, nos amis du [Programme alimentaire mondial] ont prévenu qu’une enquête menée par l’Agence montrait que seulement 5 % des ménages en Afghanistan ont suffisamment à manger chaque jour. Le PAM a déclaré que les pertes d’emplois, le manque d’argent et la flambée des prix des denrées alimentaires créent une nouvelle classe de personnes affamées en Afghanistan.

    Le 13 septembre, c’était la semaine dernière, vous vous en souviendrez — il y a deux semaines — les donateurs ont promis plus de 1,2 milliard de dollars pour l’aide humanitaire et au développement à l’Afghanistan. À ce jour, plus de 121 millions de dollars, soit 20 % des 606 millions de dollars requis jusqu’à la fin de l’année, ont été reçus. Nous exhortons les donateurs à verser les promesses de dons le plus rapidement possible. Nous ne pouvons travailler qu’avec de l’argent. Nous ne pouvons pas travailler avec des promesses. C’est important pour que nous puissions continuer à obtenir une aide vitale, notamment de la nourriture, des médicaments, des soins de santé et une protection pour les Afghans qui en ont le plus besoin.

    ** Yémen

    S’agissant du Yémen, nos confrères affirment que la crise humanitaire dans le pays continue de s’aggraver. Les combats dans diverses régions du pays – y compris à Shabwa et à Ma’rib – augmentent les déplacements et les pertes civiles. Une troisième vague de COVID-19 menace de faire exploser le système de santé du pays. Et la monnaie yéménite est à un niveau record, anéantissant les revenus des gens et poussant les prix des denrées alimentaires hors de leur portée.

    Le plan de réponse humanitaire au Yémen étant financé à un peu plus de 50 %, les agences d’aide préviennent que les programmes vitaux essentiels, notamment l’aide alimentaire, l’approvisionnement en eau et l’assainissement, seront considérablement réduits sans financement supplémentaire. Hier, la Suède, la Suisse et l’Union européenne ont co-organisé un événement parallèle de haut niveau sur la crise humanitaire au Yémen. L’événement d’hier a représenté une forte démonstration de solidarité avec le peuple yéménite.

    ** COVAX

    J’ai une mise à jour COVAX pour vous d’Amérique latine et des Caraïbes. Nos équipes des Nations Unies là-bas, dans cette région, nous disent qu’elles continuent de soutenir les autorités de la région pour faire face aux multiples impacts de la pandémie de COVID-19. Ils soutiennent également les campagnes de vaccination. Des centaines de milliers de doses de vaccins soutenus par COVAX sont arrivées récemment en Argentine, en Bolivie et au Honduras.

    ** John Ruggie

    Et enfin, j’ai juste une déclaration à lire sur le décès d’un ancien collègue à nous, John Ruggie. Nous avons été profondément attristés par le décès, le 16 septembre, de John Ruggie, ancien Sous-Secrétaire général des Nations Unies et proche conseiller des Secrétaires généraux. M. Ruggie était un universitaire de renom qui a apporté sa sagesse et sa vision à plusieurs initiatives marquantes des Nations Unies.

    Il a joué un rôle clé dans l’élaboration des Objectifs du Millénaire pour le développement et a contribué au lancement du Pacte mondial des Nations Unies en 2000. Il a également été l’architecte des Principes directeurs des Nations Unies relatifs aux entreprises et aux droits de l’homme. Les « Principes Ruggie », comme ils sont devenus connus, ont depuis fait leur chemin dans de nombreuses lois nationales et ont contribué à façonner et à élever l’importance des droits de l’homme dans les entreprises.

    Le Secrétaire général présente ses plus sincères condoléances à la famille de John, et il espère qu’ils seront réconfortés par l’immense impact qu’il a eu sur le monde. Je pense que ceux d’entre nous qui ont eu la chance d’avoir travaillé avec John pendant ces années sont profondément attristés par son décès, mais son héritage perdure. Madame?

    ** Questions et réponses

    Question : J’aimerais savoir, Deborah Lyons, la RSSG (Représentante spéciale du Secrétaire général) en Afghanistan, travaille-t-elle toujours depuis le Kazakhstan ?

    Porte – parole : Non, elle est à Kaboul, et elle est de retour à Kaboul depuis…

    Question : Quand est-elle venue… est-elle revenue ?

    Porte – parole : Elle est revenue, je pense, la semaine dernière.

    Question : Parce que j’ai entendu dire qu’elle était la première à être dans l’avion de l’ONU et qu’elle… elle a laissé la population locale derrière elle ? Est-ce vrai?

    Porte – parole : Elle n’est pas la première à l’être… elle ne l’a pas fait… d’accord. Revenons un peu en arrière. Mme Lyons était à Kaboul jusqu’à, si je me souviens bien, très tard en août, à l’une des périodes les plus difficiles. Elle avait une… il y avait une urgence familiale pour laquelle elle devait être là. Elle était au Kazakhstan. Il y avait aussi, comme je vous le rappelle, les deux représentants spéciaux adjoints étaient et sont restés à Kaboul tout le temps. Nous avons également essayé de faire pivoter certains de ces hauts dirigeants. Je… et comme je le répète encore une fois, il reste… il restera… plus de 100 membres du personnel international qui n’ont jamais quitté Kaboul, et notre personnel national est également là. Nous avons été très, très concentrés sur la sécurité du personnel national. À ce jour, cela a été un succès, et nous continuerons de le souligner. Benno ?

    Question : [Inaudible]

    Porte – parole : D’accord. Allons…

    Question : Le président brésilien [Jair] Bolsonaro est en quarantaine au Brésil depuis au moins cinq jours, apparemment, et vous avez également déclaré que toute la délégation serait mise en quarantaine après au moins deux cas de COVID lors de leur visite à New York et ici au siège. Pouvez-vous me dire, est-ce maintenant… comment ça se passe ? Est-ce encore deux cas ? Y a-t-il plus de cas? Avez-vous découvert autre chose ?

    Porte – parole : Nous n’avons pas… Je veux dire, je viens de parler au téléphone avec notre directeur médical. Il n’y a eu aucun nouveau cas signalé à part celui… notamment, celui que nous avons signalé au cours des dernières 24 heures. Aucun cas ne nous a donc été signalé. Donc, c’est… Je veux dire, je ne peux que me fier à ce qui est rapporté. Nous avons… comme nous l’avons dit, nous avons été en contact avec le… nous avons examiné toutes les expositions potentielles au personnel de l’ONU qui était présent dans la salle de l’AG. La recherche des contacts a été effectuée. Et juste pour être sûr que tout le monde a la même information, la personne en question n’a pas rencontré le Secrétaire général et ne faisait pas partie de l’accord bilatéral entre le Président brésilien et le Secrétaire général.

    Question : Et juste un suivi et la demande de deux confirmations. S’agit-il encore de deux cas, à notre connaissance ? Et est-il exact que certaines parties de la délégation sont en quarantaine à New York, y compris le ministre de la Santé ?

    Porte – parole : Sur votre deuxième partie, c’est vraiment à la Mission Brésilienne de parler d’elle-même. C’est ma compréhension, mais encore une fois, c’est… une compréhension n’est pas un fait. Vous devriez vérifier avec eux. Et je ne suis pas au courant de nouveaux cas. D’accord. Fathi ?

    Question : Un suivi. Le Secrétaire général et ses hauts fonctionnaires qui dialoguent avec les chefs d’État et de gouvernement en visite sont-ils mis à l’épreuve au quotidien ?

    Porte – parole : Non, je veux dire, pour…

    Question : Pour le Secrétaire général.

    Porte – parole : Le Secrétaire général est masqué tout le temps. Et des tests sont effectués lorsque les médecins militaires le jugent approprié. Stefano ?

    Question : Est-ce… une suite à une question que j’ai posée la semaine dernière sur Haïti…

    Porte – parole : Allumé ? Sur, je suis désolé?

    Correspondant : Migrants ou réfugiés… Haïti.

    Porte – parole : Ouais.

    Question : Les Haïtiens, mig… avec, au Texas. Dans ce cas, le Secrétaire… comment le Secrétaire général appelle-t-il… les appelle ? Sont-ils… ces Haïtiens là-bas sont-ils des réfugiés ou des migrants ?

    Porte – parole : Ecoutez, je vous renvoie à ce que le chef du HCR a dit sur la question. M. [Filippo] Grandi a été très clair en disant que le… il était préoccupé et choqué par les images qui ont été vues… qui ont été vues à la télévision et a ajouté que les expulsions massives actuellement en cours sans dépistage des besoins de protection sont incompatibles avec les normes internationales. normes et peut constituer un refoulement.

    Correspondant : Alors… la traduction c’est : ce sont des réfugiés.

    Porte – parole : La question de savoir si une personne est un migrant et… ou un réfugié dépend, évidemment, du processus de sélection et de ce que les gens prétendent. Ce que M. Grandi exprime ici, c’est sa profonde préoccupation face à ce qu’il voit et à ce qu’il entend se passe dans… en ce qui concerne les Haïtiens.

    Question : Un suivi rapide. Je suis désolé, Stéphane. Je respecte beaucoup Filippo Grandi. Je pense qu’il fait un excellent travail, mais je pense que le Secrétaire général, quand il parle, a plus de poids, dans un sens, si le Secrétaire général dit quelque chose, le monde entendra plus que…

    Porte – parole : Je suis pleinement conscient de ces différences de voix. M. Grandi parle au nom du système des Nations Unies sur les questions liées aux réfugiés et aux questions connexes. Le Secrétaire général n’a pas… bien sûr, aucun problème avec ce qu’il dit. Kaitlin, si c’est toi, ouais.

    Question : Alors, l’ONU n’a-t-elle aucun rôle dans ce que HRW (Human Rights Watch), Amnesty [International], même l’envoyé américain en Haïti a qualifié d’inhumain et même de raciste ?

    Porte – parole : Non, nous n’avons aucun rôle à la frontière sud des États-Unis, à ma connaissance. Non, non, je sais, alors laissez-moi passer en revue les différentes étapes. Nous sommes présents et avons été présents, y compris l’UNICEF (Fonds des Nations Unies pour l’enfance) et d’autres, à la frontière nord du Mexique, où nous avons vu au fil des années une grande accumulation de migrants qui se déplacent et d’autres qui ont besoin d’une aide humanitaire, et nous y sommes présents. À notre arrivée en Haïti, nous venons de nous enregistrer avec nos collègues là-bas et nous apportons une assistance à ces personnes qui reviennent. Lenka, puis Abdelhamid. Oui?

    Question : Avons-nous le nombre de balayages de mardi par hasard ? Merci.

    Porte – parole : C’est une très bonne question. Je ne les ai pas vus, mais mon formidable bureau, qui j’espère écoute ce briefing, m’enverra les chiffres.

    Question : Ce serait bien d’avoir une comparaison avec 2019 et 2020.

    Porte – parole : Ouais, c’est assez facile. Abdelhamid ?

    Question : Merci Stéphane. La situation en Libye pourrait devenir incontrôlable après la démission du général Khalifa Haftar pour seulement trois mois de son poste militaire en vue de sa nomination à la présidence. Que s’est-il passé après que le parlement a suspendu la confiance dans le gouvernement d’unité nationale et le rejet par le gouvernement d’unité nationale de sa décision de censure ? Merci.

    Porte – parole : Je pense que nous avons exprimé notre inquiétude face à certains des derniers développements dans ce pays. Il y a… il y a eu des accords conclus par un certain nombre de… il y a eu des accords conclus par un certain nombre de partis libyens, notamment en vue des élections qui auraient lieu fin décembre. Pour le bien du peuple libyen, il est très important que tous les dirigeants libyens œuvrent dans l’intérêt du peuple. Merci. Evelyn, et ensuite nous irons à Ibtisam.

    Question : Oui. Merci Stéph. Y a-t-il une mise à jour sur la Tunisie maintenant que ses représentants sont ici et la semaine dernière, elle semble avoir perdu les derniers vestiges de la démocratie ?

    Porte – parole : Écoutez, nous suivons évidemment de très près ce qui se passe en Tunisie. Nous encourageons, à nouveau, tous les acteurs politiques concernés à résoudre leurs problèmes par le biais d’un dialogue inclusif conforme aux valeurs démocratiques de la Tunisie. Nous nous engageons à continuer de soutenir les institutions démocratiques de la Tunisie, ainsi que sa réponse à la pandémie en cours. Ibtisam et puis…

    Question : Sur la Libye, quelle est votre position en fait sur la déclaration du parlement de l’est… le parlement de l’est de la Libye qu’il retire son soutien au gouvernement ? Et puis, sur le Yémen et la réunion d’hier, vous avez dit que les pays ont montré leur solidarité avec le peuple libyen [sic], mais la question est de savoir si cela s’est traduit en promesses de dons ou en espèces… ?

    Porte – parole : Ouais. Je n’ai pas le numéro mis à jour. Parfois, cela prend un peu de temps pour traiter l’argent qui est… annoncé et pour comprendre ce qui est nouveau, ce qui ne l’est pas. Alors, il y a… il y a, j’en suis sûr, des collègues de l’OCHA (Bureau de la Coordination des Affaires Humanitaires) avec des petites visières vertes qui parcourent les chiffres. Sur la Libye, je pense que vous avez peut-être vu… Je veux dire, il se passait beaucoup de choses, mais mardi, je pense que la Mission a publié un communiqué de presse dans lequel elle exprimait son inquiétude quant à la décision prise par la Chambre des représentants. et a demandé aux partis de suivre et de s’en tenir à ce calendrier électoral, qui a déjà été convenu et constitue une étape cruciale pour le retour de la Libye à la démocratie. Evelyne… désolé. D’accord. Jennifer. Jennifer ? D’accord.

    Question : Comme vous le savez probablement, cela se produit alors qu’il y a eu de nombreuses critiques à ce sujet de la part de divers groupes de la société civile et, je pense, du propre rapporteur spécial de l’ONU sur les questions alimentaires. Le Secrétaire général est-il déçu ?

    Porte – parole : Oui, je pense que c’est une excellente question. Si je pouvais… je le ferai… et si je faisais ça ? Je vous appellerai d’abord lorsque le Vice-Secrétaire général arrivera dans sept à huit minutes environ. Et en revenant à la remarque de Stefano, quand elle parle, c’est plus puissant que quand je parle, donc…. Qui a… oui, tout à l’arrière. Je ne peux pas te reconnaître avec le masque vert. Oh, on y va. D’accord. Maintenant, je… Mario, bon retour. Oui.

    Question : Stéph, faisant suite à la lettre que vous avez reçue des autorités talibanes, avez-vous eu d’autres communications avec elles ou avec la Commission de vérification des pouvoirs pour organiser un éventuel voyage ?

    Porte – parole : Non, donc, il n’y a pas eu de nouveaux développements sur ce front. Les lettres, comme nous l’avons dit, ont été envoyées au Comité de vérification des pouvoirs. Ils le reprendront chaque fois qu’ils sentiront qu’ils le feront. Carla. Je reviendrai vers toi.

    Question : Merci. La semaine dernière, je vous ai interrogé sur notre collègue qui travaille pour La Prensa Latina.

    Porte – parole : Ouais, je sais, ouais.

    Question : Ouais. Avez-vous… y a-t-il d’autres progrès dans les relations avec le pays d’accueil ? Et quelle excuse donnent-ils ?

    Porte – parole : Pas à ma connaissance. C’est une question… Je ne parle pas pour le pays d’accueil. Je parle au nom de l’institution qu’ils hébergent. David?

    Question : Merci. Lors de la réunion du P5 avec le Secrétaire général, il a appelé le P5 à coordonner et à atténuer la crise humanitaire émergente et à empêcher un effondrement économique, selon le Département d’État. Quel genre de mesures, quel genre d’idées avait-il pour faire ça ? A-t-il appelé les pays spécifiquement à atténuer un effondrement économique en faisant des choses spécifiques ?

    Porte – parole : Eh bien, je pense qu’une partie de cela consiste à s’assurer que l’argent peut entrer dans l’économie afghane, arriver à ceux qui en ont besoin, d’accord, arriver à… nous donner aux Nations Unies les ressources pour acheter de l’aide humanitaire, pour distribuer de l’aide humanitaire . Je pense, comme il l’a dit à plusieurs reprises, qu’un effondrement économique de l’Afghanistan aurait un impact catastrophique, évidemment, sur le peuple afghan, mais sur la stabilité du pays et de la région dans son ensemble. Benno, puis nous retournerons à Ibtisam et Abdelhamid.

    Question : J’aimerais faire suite à la question de Mario sur les talibans. Pouvez-vous… pourriez-vous nous dire si le Secrétaire général pense qu’un représentant ici à New York pour les talibans serait un avantage pour réellement négocier des questions humanitaires et ainsi de suite et ainsi de suite ?

    Porte – parole : Eh bien, et ainsi de suite et ainsi de suite et ainsi de suite. [Rires] Yadda, yadda, yadda, comme on dit, ouais. Le… c’est une question très intéressante, mais elle se résume aux règles et règlements de cette Organisation. Il y a des règles et des règlements en termes de titres de compétences, qui peut s’asseoir sur une chaise derrière une plaque signalétique. Ces règles sont assez claires. Il appartient maintenant à la Commission de vérification des pouvoirs de prendre une décision. Et je vais en rester là. Je reviendrai vers toi. Ibtisam ? Ibtisam, s’il vous plaît.

    Question : Donc, un suivi sur… deux suivis, tous les deux en Afghanistan. Donc, la question du Comité de vérification des pouvoirs, est-ce… est-ce que cela a à voir uniquement avec l’ambassadeur, pensais-je, et qui représente n’importe quel pays en ce qui concerne son ambassadeur ici, mais il n’est pas clair pour moi s’il traite également la question de l’UNGA et qui parle devant l’UNGA. Pourquoi est-ce que cela fait partie de leur travail ?

    Porte – parole : Eh bien, les pouvoirs… oui, cela fait partie… le comité de vérification des pouvoirs est un sous-ensemble de l’Assemblée générale. C’est un comité de l’Assemblée générale.

    Question : D’accord. Alors, sur l’autre suivi du gel des avoirs, quelle est en fait la position du Secrétaire général et de l’Afghanistan ? Croit-il que cet actif… que… le gel devrait être levé ou non ?

    Porte – parole : Notre position de principe a toujours été, en ce qui concerne les sanctions, elles ne devraient pas être faites d’une manière qui blesse le peuple d’un pays, d’accord, que les sanctions devraient être ciblées… peuvent être ciblées contre des individus, mais nous voudrions de voir des politiques mises en place qui profitent au peuple afghan. Abdelhamid ?

    Question : Stéphane, il y a une crise qui couve entre deux voisins maghrébins, l’Algérie et le Maroc. Hier, l’Algérie a suspendu tous les vols d’origine marocaine ou marocains passant au-dessus de l’Algérie. Premièrement, est-ce que cela rendrait la mission de M. Staffan de Mistura un peu plus difficile? C’est d’un côté. Le SG ouvrirait-il aussi le sujet avec… s’il rencontre Ramtane Lamamra, le ministre algérien des Affaires étrangères, qui est ici. Je ne sais pas s’il l’a rencontré ou s’il le rencontrera. Aurait-il ouvert le sujet pour essayer au moins d’explorer si l’ONU peut jouer un rôle dans cette crise ?

    Porte – parole : Je ne sais pas pourquoi vous mêlez M. de Mistura à cela. Nous n’avons fait aucune annonce sur quoi que ce soit de toute façon. M. de Mistura est heureux dans sa maison en ce moment en Europe. Nous pensons qu’il est important que les deux pays s’engagent dans un dialogue positif. Ce sont deux pays très importants dans la région, et nous voulons… nous voudrions voir les meilleures… deux… les meilleures relations possibles, des relations bilatérales, entre les deux. Quant aux discussions du Secrétaire général avec les différentes délégations, nous ferons un bilan bilatéral… une lecture. Une dernière question, et puis notre… nous devons passer à nos invités.

    Question : D’accord. Juste un suivi sur le comité d’accréditation. Si j’ai bien compris, le comité d’accréditation doit se réunir en novembre. Et quelle est la situation pour le Myanmar et la Guinée ? Est-ce que tout est regroupé, les trois cas ou chaque cas est… ?

    Porte – parole : Évidemment, chaque cas… Je veux dire, chaque cas fait référence à ce cas particulier. Je veux dire, je… mais les discussions de la commission de vérification des pouvoirs sont du ressort des membres de la commission, qui sont des États membres, présidés par notre… par la Suède. Je ne suis pas au courant d’une réunion prévue pour cette fois. Une fois que nous aurons des informations que nous pourrons partager, nous le ferons. D’accord.

    UN Press, 23/09/2021

  • USA-Arabie Saoudite: Une funeste querelle de famille

    Etats-Unis, Arabie Saoudite, Lloyd Austin, missiles patriotes, houthies, Yémen,

    Mohamed Habili

    On se demandait hier de quoi donc étaient malades les relations entre ces deux vieux alliés que sont les Etats-Unis et l’Arabie saoudite, pour qu’il ne soit pas facile de leur imputer une ou plusieurs causes, d’autant que les déclarations d’amitié, à vrai dire davantage du côté américain, n’ont pas manqué ces derniers temps. Un exemple récent montre toute la complexité de ce dont il est question en l’occurrence.

    Le secrétaire d’Etat à la défense, Lloyd Austin, était la semaine passée en tournée dans les monarchies du Golfe, dans l’intention entre autres de remercier ces pays de leur aide dans les opérations de retrait d’Afghanistan. L’une d’entre elles, le Qatar, y a particulièrement contribué, dans le prolongement d’ailleurs du rôle qui avait été le sien dans les négociations avec les Talibans, et qui ont conduit à l’accord de Doha de février 2020.

    Le responsable américain devait terminer son périple par un saut en Arabie saoudite. Cette visite n’a pas eu lieu, les Saoudiens l’ayant annulée, alléguant on ne sait trop quelle excuse, pour autant qu’ils se soient donné cette peine. Tout ce qu’il est possible de supposer raisonnablement, c’est que cette décision n’était pas sans lien avec la récupération par les Américains de leurs batteries antimissiles implantées en Arabie saoudite au lendemain de l’attaque houthie, ou iranienne à en croire certains, de Abqaïq et Khurais de septembre 2019, contre des installations d’Aramco.

    Si en même temps qu’ils se donnaient un mal fou pour se désengluer d’Afghanistan, les Américains avaient quand même trouvé le loisir de reprendre une arme défensive installée sur le sol d’un pays ami, auquel elle allait manquer, le danger n’étant pas passé, alors il est facile de comprendre que cet ami l’ait mal pris, et qu’il ait exprimé son mécontentement en annulant la visite de courtoisie du secrétaire à la Défense.

    La plus simple explication à ce genre d’amabilités, celle qui en tout cas vient en premier à l’esprit, c’est qu’elles ressortent à une querelle de famille. Les causes immédiates en semblent microscopiques pour un observateur extérieur, sans commune mesure avec leurs conséquences, qui elles par contre peuvent être gigantesques.

    Il faut commencer par relever que ce n’est pas avec les Etats-Unis que l’Arabie saoudite est sur la voie de la rupture, mais avec son pouvoir actuel, avec l’administration Biden, même si ses relations n’étaient pas les meilleures avec l’administration Trump.

    Du temps de Trump, les Américains installent les batteries patriot, et ils les reprennent du temps de Biden. C’est toute la différence, mais elle est conséquente. Elle peut même bouleverser la relation.

    Dans le contexte actuel de forte polarisation de la scène politique américaine, les Saoudiens, aux yeux de l’administration Biden, ont commis deux erreurs impardonnables : d’une part d’avoir affiché leur soutien à Trump au temps où celui-ci dirigeait leur pays, et de l’autre d’avoir en quelque sorte voté pour un deuxième mandat en sa faveur.

    Si cela s’était effectivement produit, pour eux, c’était le pire qui serait advenu. Pour eux donc, ce sont les Saoudiens qui les premiers avaient manqué à leur devoir d’amitié envers les Etats-Unis. Leur préférer Trump, c’est parier sur le côté le plus sombre des Etats-Unis. Et par là espérer leur perte. Leur préférer Trump, c’est se placer dans le même camp que les Russes et les Chinois, qui eux du moins ne se considéraient pas comme leurs amis.

    Le Jour d’Algérie, 15/09/2021

  • Les USA retirent des défenses antimissiles en Arabie saoudite

    Les USA retirent des défenses antimissiles en Arabie saoudite

    Etats-Unis, Arabie Saoudite, Yémen, USA, Houthis,

    Les États-Unis retirent des défenses antimissiles en Arabie saoudite au milieu des attaques au Yémen

    DUBAI, Émirats arabes unis (AP) – Les États-Unis ont retiré leur système de défense antimissile le plus avancé et leurs batteries Patriot d’Arabie saoudite ces dernières semaines, alors même que le royaume faisait face à des attaques aériennes continues de la part des rebelles houthis du Yémen, selon des photos satellite analysées par l’Associated Press. .

    Le redéploiement des défenses de la base aérienne Prince Sultan à l’extérieur de Riyad est intervenu alors que les alliés arabes du Golfe des États-Unis regardaient nerveusement le retrait chaotique des troupes américaines d’Afghanistan , y compris leurs évacuations de dernière minute de l’aéroport international assiégé de Kaboul.

    Alors que des dizaines de milliers de forces américaines restent dans la péninsule arabique comme contrepoids à l’Iran, les pays arabes du Golfe s’inquiètent des plans futurs des États-Unis alors que leur armée perçoit une menace croissante en Asie qui nécessite ces défenses antimissiles. Les tensions restent élevées alors que les négociations semblent bloquées à Vienne sur l’échec de l’accord nucléaire iranien avec les puissances mondiales, augmentant le risque de futures confrontations dans la région.

    « Les perceptions sont importantes, qu’elles soient ou non enracinées dans une réalité froide et froide. Et la perception est très claire que les États-Unis ne sont pas aussi attachés au Golfe qu’ils l’étaient dans l’opinion de nombreuses personnes au pouvoir de décision dans la région », a déclaré Kristian Ulrichsen, chercheur au James A. Baker. III Institut de politique publique à l’Université Rice.

    « Du point de vue saoudien, ils voient maintenant Obama, Trump et Biden – trois présidents successifs – prendre des décisions qui signifient dans une certaine mesure un abandon. »

    La base aérienne Prince Sultan, à quelque 115 kilomètres (70 miles) au sud-est de Riyad, a accueilli plusieurs milliers de soldats américains depuis une attaque de missiles et de drones en 2019 au cœur de la production pétrolière du royaume. Cette attaque, bien que revendiquée par les rebelles houthis du Yémen, semble plutôt avoir été menée par l’Iran , selon les experts et les débris physiques laissés sur place. Téhéran a nié avoir lancé l’attaque, bien qu’un exercice en janvier ait vu les forces paramilitaires iraniennes utiliser des drones similaires .

    Juste au sud-ouest de la piste de la base aérienne, une zone d’un kilomètre carré (un tiers de mile carré) délimitée par une berme de terre a vu les forces américaines stationner des batteries de missiles Patriot, ainsi qu’un terminal avancé de défense de zone à haute altitude. unité, selon des images satellites de Planet Labs Inc. Un THAAD peut détruire des missiles balistiques à une altitude plus élevée que les Patriots.

    Une image satellite vue par l’AP fin août montrait certaines des batteries retirées de la zone, bien que l’activité et les véhicules puissent encore y être vus. Une image satellite haute résolution de Planet Lab prise vendredi a montré que les coussinets des batteries sur le site étaient vides, sans activité visible.

    Un redéploiement des missiles avait fait l’objet de rumeurs pendant des mois, en partie en raison d’un désir de faire face à ce que les responsables américains considèrent comme le « conflit des grandes puissances » imminent avec la Chine et la Russie. Cependant, le retrait est intervenu juste au moment où une attaque de drones Houthis contre l’Arabie saoudite a blessé huit personnes et endommagé un avion de ligne commercial à l’aéroport du royaume à Abha. Le royaume est enfermé dans une guerre sans issue avec les Houthis depuis mars 2015.

    Le porte-parole du Pentagone, John Kirby, a reconnu « le redéploiement de certains moyens de défense aérienne » après avoir reçu des questions de l’AP. Il a déclaré que les États-Unis maintenaient un engagement « large et profond » envers leurs alliés du Moyen-Orient.

    « Le département de la Défense continue de maintenir des dizaines de milliers de forces et une position de force robuste au Moyen-Orient représentant certaines de nos capacités aériennes et maritimes les plus avancées, à l’appui des intérêts nationaux américains et de nos partenariats régionaux », a déclaré Kirby.

    Dans une déclaration à l’AP, le ministère saoudien de la Défense a qualifié les relations du royaume avec les États-Unis de « fortes, de longue date et historiques », tout en reconnaissant le retrait des systèmes de défense antimissile américains. Il a déclaré que l’armée saoudienne « est capable de défendre ses terres, ses mers et son espace aérien, et de protéger son peuple ».

    « Le redéploiement de certaines capacités de défense des États-Unis d’Amérique amis de la région s’effectue grâce à une compréhension commune et à un réalignement des stratégies de défense en tant qu’attribut du déploiement et de la disposition opérationnels », indique le communiqué.

    Malgré ces assurances, le prince saoudien Turki al-Faisal, l’ancien chef du renseignement du royaume dont les remarques publiques correspondent souvent aux pensées de sa famille régnante Al Saud, a lié les déploiements de missiles Patriot directement aux relations de l’Amérique avec Riyad.

    « Je pense que nous devons être rassurés sur l’engagement américain », a déclaré le prince à CNBC dans une interview diffusée cette semaine . « Cela ressemble, par exemple, à ne pas retirer les missiles Patriot d’Arabie saoudite à un moment où l’Arabie saoudite est victime d’attaques de missiles et de drones – pas seulement du Yémen, mais d’Iran. »

    Le secrétaire américain à la Défense Lloyd Austin, en tournée au Moyen-Orient ces derniers jours, devait se rendre en Arabie saoudite, mais le voyage a été annulé en raison de ce que les responsables américains ont qualifié de problèmes d’horaire. L’Arabie saoudite a refusé de discuter des raisons pour lesquelles le voyage d’Austin n’a pas eu lieu après le retrait des défenses antimissiles.

    L’Arabie saoudite possède ses propres batteries de missiles Patriot et tire généralement deux missiles sur une cible entrante. C’est devenu une proposition coûteuse au milieu de la campagne Houthi, car chaque missile Patriot coûte plus de 3 millions de dollars. Le royaume prétend également intercepter presque tous les missiles et drones lancés dans le royaume, un taux de réussite incroyablement élevé précédemment mis en doute par les experts .

    Alors que la Grèce a accepté en avril de prêter une batterie de missiles Patriot à l’Arabie saoudite, le calendrier des retraits américains intervient dans un contexte d’incertitude plus large quant à la position américaine dans la région. L’Arabie saoudite et d’autres pays arabes du Golfe ont renouvelé leur diplomatie avec l’Iran comme couverture.

    « Je pense que nous avons vu dans les déclarations de Biden sur l’Afghanistan, la façon dont il a dit des choses qu’il va clairement faire passer les intérêts américains en premier et évidemment, cela a été une déception pour les partenaires et les alliés du monde entier qui espéraient peut-être quelque chose de différent après Trump.  » a déclaré Ulrichsen, le chercheur associé. « Il sonne assez similaire à une approche » America First « , juste une sorte de ton différent. »

  • Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 4 juin 2021

    (La version française du Point de presse quotidien
    n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    COVID-19/Afrique

    L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) indique qu’à mesure que le risque d’une hausse des cas de COVID-19 augmente en Afrique, les pays du continent doivent renforcer de toute urgence la capacité de soins intensifs pour éviter que les établissements de santé ne soient débordés.

    Le Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, Mme Matshidiso Moeti, a averti que la menace d’une troisième vague en Afrique est réelle et croissante. Elle a ajouté que la priorité de l’OMS est de rapidement « mettre des vaccins dans les bras des Africains » qui courent un risque élevé de tomber gravement malades et de mourir de la COVID-19.

    COVID-19/Ouganda

    En Ouganda, le nombre de cas hebdomadaires de COVID-19 est passé de près de 120 cas en mars à près de 3 700 à la fin de la semaine dernière, illustrant le risque auquel est confronté l’Afrique. L’émergence de plusieurs variantes vient compliquer une situation déjà délicate.

    Aujourd’hui, les autorités nationales, soutenues par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), ont lancé un plan de relèvement face à la COVID-19. L’équipe de l’ONU, dirigée par la Coordonnatrice résidente, Mme Rosa Malango, a assisté au lancement et intensifie ses efforts conjoints pour soutenir les plus vulnérables en Ouganda.

    Lundi, la Coordonnatrice résidente organisera une table ronde conjointe d’urgence avec les autorités ougandaises et le secteur privé. L’objectif est de mobiliser le soutien pour les besoins d’urgence ainsi que les efforts nationaux pour produire des kits de dépistage et des vaccins. Certains des besoins les plus urgents comprennent la fourniture et les installations d’oxygène; des centres de santé mobiles; des plateformes numériques pour la responsabilisation ; une meilleure communication communautaire sur les risques et un soutien pour la vaccination et le dépistage.

    COVAX/Amérique latine

    La nuit dernière, le Paraguay a reçu un troisième lot de plus de 130 000 doses de vaccins. Les autorités locales ont indiqué que le déploiement continu des vaccins garantit la continuité du plan national de vaccination.

    Hier également, la Colombie a reçu plus de 900 000 doses de vaccins par l’intermédiaire du Mécanisme COVAX, lesquels seront livrés aux groupes prioritaires recevant leur deuxième dose. Jusqu’à présent, la Colombie a reçu plus de 3,2 millions de vaccins via le Mécanisme COVAX, soit environ 20% de l’ensemble des vaccins garantis pour le pays.

    À ce jour, plus de 80 millions de vaccins provenant du Mécanisme COVAX ont été livrés dans 129 pays et territoires.

    Vaccination

    L’ONU se félicite de l’annonce faite hier par l’Administration Biden qu’elle partagera des millions de doses de vaccin à la fois avec le Mécanisme COVAX ainsi qu’en bilatéral avec les pays qui en ont particulièrement besoin.

    Par ailleurs, le Secrétaire général est extrêmement reconnaissant envers le Gouvernement des États-Unis pour l’inclusion du personnel de l’ONU et des délégués des États Membres en poste aux États-Unis dans son programme national de vaccination, et pour son offre généreuse de fournir des vaccins au personnel de première ligne de l’ONU en poste dans les endroits les plus difficiles et les plus dangereux du monde. Cette contribution permettra au personnel de l’ONU de demeurer sur place et de fournir des services essentiels aux personnes vulnérables dans le monde de manière sûre et efficace.

    Le Secrétaire général renouvelle son appel à la communauté internationale pour qu’elle se rassemble pour relever le défi sans précédent de cette pandémie, et pour que les pays partagent les vaccins, notamment avec ceux qui luttent pour faire face aux nouvelles poussées et variantes. Il est urgent de renforcer la solidarité mondiale pour garantir que les vaccins soient disponibles pour tous, partout.

    Un accès équitable aux vaccins est une condition préalable pour mettre fin à la pandémie et amorcer une forte reprise.

    République centrafricaine

    En République centrafricaine, la délégation conjointe composée des Nations Unies, de l’Union africaine, de la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’Union européenne est sur le point de conclure sa visite à travers le pays. Cette mission s’inscrit dans le cadre de leur dialogue régulier avec les autorités nationales sur le processus de paix.

    Au cours du déplacement, le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, ainsi que des hauts responsables des trois autres organisations, ont été reçus par le Président Faustin Archange Touadera. Ce dernier a assuré la délégation de l’ambition qu’a son gouvernement de renforcer et redynamiser la coopération avec ses partenaires, dont la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA).

    La délégation conjointe a également rencontré des membres du Parlement, du parti au pouvoir et de l’opposition, et de la société civile, ainsi que des chefs religieux et des représentants des femmes et de la jeunesse. Les discussions ont notamment porté sur la situation sécuritaire, le processus de paix, y compris l’accord politique, la situation politique ainsi que sur une campagne négative visant certains partenaires centrafricains, dont la MINUSCA.

    Les membres de la délégation devaient tenir une conférence de presse un peu plus tard dans la journée à Bangui.

    Tchad

    L’ONU lance aujourd’hui son Plan de réponse humanitaire 2021 pour le Tchad. Quelque 5,5 millions de personnes, soit près d’un tiers de la population du pays, ont besoin d’une aide humanitaire cette année.

    Les organisations humanitaires cherchent à lever 617 millions de dollars pour venir en aide à quatre millions de ces personnes. Le Tchad continue de subir un sous-financement chronique alors que la population nécessitant une aide humanitaire a augmenté.

    Jusqu’à présent, seuls 8% des fonds nécessaires ont été obtenus. Les besoins ont augmenté en raison de trois crises simultanées: la malnutrition et l’insécurité alimentaire, l’urgence sanitaire et une crise de déplacement provoquée par un conflit armé et des catastrophes naturelles.

    L’accès humanitaire est limité dans certaines zones de la province du Lac, située à proximité du bassin du lac Tchad et à la frontière avec la République centrafricaine, en raison de l’insécurité liée au conflit.

    Avec plus de financement, l’ONU et ses partenaires humanitaires pourraient immédiatement aider à sauver la vie et la dignité des personnes touchées au Tchad, notamment en réduisant leur vulnérabilité et en renforçant leur résilience pour répondre aux chocs récurrents.

    L’année dernière, 2,2 millions de personnes ont été assistées par des organisations humanitaires au Tchad.

    République démocratique du Congo

    Suite à l’éruption du volcan Nyiragongo en République démocratique du Congo (RDC), le Coordonnateur de l’action humanitaire pour le pays, M. David McLachlan-Karr, s’est rendu dans la zone de santé de Sake, qui accueille plus de 62 800 personnes déplacées de la ville de Goma.

    Il a dirigé une délégation qui comprenait l’ambassadeur de l’Allemagne en RDC et qui représentait la communauté des donateurs, le Forum des ONG internationales et les agences de l’ONU.

    Ils ont rencontré les autorités locales et les partenaires humanitaires ainsi que des personnes déplacées dans trois sites de rassemblement.

    À ce jour, 3,5 millions de dollars du Fonds humanitaire pour la RDC ont été alloués pour répondre aux besoins urgents. Cela s’ajoute aux 1,2 million de dollars provenant du Fonds central pour les interventions d’urgence (CERF) annoncés par le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, la semaine dernière.

    L’ONU et ses partenaires visent à soutenir la réponse du gouvernement pour les personnes touchées par l’éruption, ce qui nécessite 15,6 millions de dollars, dont 5,2 millions de dollars ont été reçus à ce jour. La stratégie vise à aider à la fois les personnes déplacées, celles qui retournent à Goma, ainsi que celles qui sont restées sur place et ont été touchées.

    Concernant les attaques signalées plus tôt cette semaine dans l’est du pays, le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) indique qu’environ 5 800 hommes, femmes et enfants ont fui plusieurs sites pour déplacés en Ituri.

    Des équipes du HCR sont actuellement sur le terrain pour évaluer les besoins des personnes déplacées de force et de la communauté d’accueil.

    Mozambique

    Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a indiqué aujourd’hui qu’il continuait de recevoir des informations faisant état de retour forcé systématique de familles mozambicaines depuis la Tanzanie. Le HCR exhorte les pays voisins du Mozambique à respecter l’accès à l’asile pour ceux qui fuient la violence généralisée et le conflit armé dans le nord du Mozambique.

    Selon les autorités frontalières mozambicaines, en mai 2021, près de 3 800 Mozambicains ont été renvoyés de force de la Tanzanie via le poste frontière de Negomano. La plupart de ces familles se rendent spontanément dans d’autres districts de Cabo Delgado, Nampula et Niassa, car Mueda est considéré comme dangereux.

    Myanmar

    L’équipe de pays de l’ONU au Myanmar a réitéré aujourd’hui son appel à la protection des travailleurs et des établissements de santé. Elle a mis en garde contre les répercussions des attaques sur la santé publique, qui incluent la réponse à la COVID-19, au cours des quatre derniers mois depuis que l’armée a pris le contrôle du gouvernement.

    À ce jour, au moins 212 attaques contre des patients, des agents de santé, des ambulances et des établissements de santé ont été signalées, faisant au moins 14 morts et 51 blessés. Cela représente environ la moitié de l’ensemble des attaques contre le secteur de la santé signalées dans le monde entier cette année.

    Le personnel de l’ONU sur le terrain souligne que les hôpitaux sont, et doivent rester, un lieu de sanctuaire et de neutralité sans équivoque afin que les patients puissent se faire soigner et que les professionnels de santé puissent prodiguer des soins en toute sécurité et sans crainte.

    Yémen

    La Directrice exécutive du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), Mme Inger Andersen, a averti les membres du Conseil de sécurité, lors d’un briefing, hier après-midi, des conséquences qu’aurait toute fuite du pétrolier Safer, qui est ancré au large des côtes du Yémen. Elle a indiqué que des millions de personnes pourraient être exposées à une pollution nocive si une explosion se produisait à bord, avec de graves répercussions sur la santé des populations vulnérables. De plus, une marée noire aurait un impact négatif sur la vie des personnes qui traversent déjà la pire crise humanitaire au monde, a-t-elle souligné.

    Pour sa part, Mme Reena Ghelani, s’exprimant au nom du Chef du Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA), M. Mark Lowcock, a déclaré que le fait est que, jusqu’à présent, aucune mission de l’ONU n’a été autorisée à se déployer sur le navire. Elle a indiqué que cette situation est principalement due au fait que les autorités d’Ansar Allah, tout en étant toujours d’accord sur une mission de principe, ont été réticentes à fournir les assurances concrètes nécessaires pour procéder. Elle a ajouté que l’ONU n’ayant jamais été autorisée à visiter le site, on ne sait pas exactement quelles sont les conditions à bord. Cela signifie qu’il est impossible de déterminer à l’avance exactement quelles activités peuvent être effectuées.

    Journée mondiale de l’environnement

    La Journée mondiale de l’environnement sera célébrée demain et marquera cette année le lancement de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes, une campagne mondiale de 10 ans pour prévenir, arrêter et inverser la dégradation des écosystèmes.

    Dans son message, le Secrétaire général a souligné que nous atteignons rapidement un point de non-retour concernant la planète.  Il a indiqué que la dégradation du monde naturel compromet déjà le bien-être de 3,2 milliards de personnes, soit 40% de l’humanité. 

    Il a relevé que la Terre est fort heureusement résiliente, et que nous avons encore le temps de remédier aux dégâts causés.  Il a souligné que la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes est un appel mondial à l’action.  Elle ralliera un appui politique, des recherches scientifiques et une aide financière, pour décupler les capacités de restauration. 

    Dans le cadre des célébrations, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) ont publié un rapport conjoint sur l’évaluation mondiale de la pollution des sols.

    Le rapport prévient que la dégradation généralisée de l’environnement causée par la pollution des sols, due aux exigences croissantes des systèmes agroalimentaires et industriels et à l’augmentation de la population mondiale, s’aggrave et constitue l’un des principaux défis mondiaux pour la restauration des écosystèmes.

    Journée internationale des enfants victimes innocentes de l’agression

    La Journée internationale des enfants victimes innocentes de l’agression est observée aujourd’hui.

    L’objectif de la Journée est de reconnaître la douleur subie par les enfants du monde entier qui sont victimes d’abus physiques, mentaux et émotionnels.

    Journée internationale de la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée

    La Journée internationale de la lutte contre la pêche illicite, non déclarée et non réglementée sera célébrée demain.

    Selon l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), les activités de pêche illégales, non déclarées et non réglementées représentent jusqu’à 26 millions de tonnes de poissons pêchés chaque année.

    Enfin, dimanche sera l’occasion d’observer la Journée de la langue russe.

    Président de l’Assemblée générale

    Une rencontre avec la presse est prévue lundi à la sortie de la salle de l’Assemblée générale.

    Contribution financière

    La Turquie a versé la totalité de sa contribution au budget ordinaire de l’ONU, amenant à 104 le nombre d’États Membres à en avoir fait de même.

    Etiquettes : SANTÉ, QUESTIONS D’ENVIRONNEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLEA, FRIQUE, AMÉRIQUE CENTRALE, OUGANDA, RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, TCHAD, MOZAMBIQUE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO, MYANMAR, YÉMEN,

  • Point de presse quotidien de l’ONU: 02 juin 2021

    Point de presse quotidien du Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU: 02 juin 2021

    (La version française du Point de presse quotidien n’est pas un document officiel des Nations Unies)

    Ci-dessous les principaux points évoqués par M. Stéphane Dujarric, Porte-parole de M. António Guterres, Secrétaire général de l’ONU:

    Secrétaire général/Énergie propre

    Ce matin, le Secrétaire général a prononcé une allocution par vidéo lors de la réunion ministérielle sur l’énergie propre, qui se déroule aujourd’hui à Santiago, au Chili.

    Il a souligné le rôle crucial du secteur de l’énergie pour réduire les émissions mondiales de 25% par rapport aux niveaux de 2010 et pour atteindre zéro émissions nettes d’ici à 2050.

    Le Secrétaire général a indiqué que l’élimination progressive du charbon est l’étape la plus importante pour se conformer à l’objectif de 1,5 degré de l’Accord de Paris.

    Les pays doivent transférer les subventions des combustibles fossiles vers les énergies renouvelables, a-t-il dit, ajoutant que les systèmes électriques à zéro émissions nettes doivent devenir la norme dans les économies avancées d’ici à 2035 et dans le monde entier d’ici à 2040.

    Le Secrétaire général a déclaré que chaque secteur -y compris la sidérurgie, le ciment et le transport maritime- doit avoir un plan d’action pour être à énergie nulle d’ici à 2050.

    Il a également signalé que si le secteur du transport maritime était un pays, il serait le sixième plus grand émetteur de gaz à effet de serre au monde.

    Changements climatiques

    L’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a publié aujourd’hui une étude scientifique qui indique qu’en raison de l’impact des changements climatiques, les organismes nuisibles aux végétaux qui ravagent des cultures économiquement importantes deviennent de plus en plus destructeurs. Ils constituent également une menace croissante pour la sécurité alimentaire et l’environnement.

    Liban

    Le Secrétaire général est conscient et profondément préoccupé par les difficultés financières que connaît le Tribunal spécial pour le Liban.

    Il s’est activement engagé dans les efforts visant à obtenir des fonds supplémentaires pour le Tribunal, en lançant un appel direct aux États Membres et à la communauté internationale, ainsi qu’en sollicitant une aide financière d’urgence de l’Assemblée générale, qui a été fournie plus tôt cette année.

    Le Secrétaire général continue de lancer un appel urgent aux États Membres et à la communauté internationale pour des contributions volontaires afin d’obtenir les fonds nécessaires pour appuyer les procédures judiciaires indépendantes qui demeurent devant le Tribunal.

    Il note également que le soutien financier continu de la communauté internationale est essentiel pour garantir la justice pour les victimes au Liban.

    Yémen

    Suite à une question posée au sujet de la déclaration faite par Ansar Allah concernant l’implication de l’ONU dans la tentative de sécuriser le pétrolier Safer, qui est au large des côtes du Yémen, le porte-parole a affirmé que ladite déclaration est « clairement décevante ».

    Elle semblerait confirmer qu’Ansar Allah n’est pas prêt à fournir les assurances dont l’ONU a besoin pour déployer une mission sur le pétrolier Safer. Cette mission cherche depuis des années à effectuer une évaluation et un éventuel entretien léger sur ce pétrolier qui détient environ 1,1 million de barils de pétrole.

    Les houthistes continuent de se concentrer sur l’entretien complet du navire. Mais l’ONU a expliqué à maintes reprises que cela ne peut être entrepris sans avoir une évaluation impartiale en main. Le pétrolier est un site dangereux, et il faut comprendre exactement à quoi on a affaire avant d’entreprendre des travaux majeurs.

    L’ONU a eu des discussions très intenses à ce sujet avec Ansar Allah au cours des 10 derniers jours pour essayer de combler les lacunes dans les objectifs et les compréhensions. Nous avons également vu un engagement direct des États Membres pour essayer de débloquer des choses, ce qui a été utile. Mais nous n’en sommes pas encore là, ce qui est bien dommage, a ajouté le porte-parole.

    Le Conseil de sécurité doit se réunir pour discuter du pétrolier Safer demain, suite à quoi plus d’informations devraient être disponibles.

    République centrafricaine

    Le Secrétaire général adjoint aux opérations de paix, M. Jean-Pierre Lacroix, est arrivé à Bangui dans le cadre de la visite d’une délégation de haut niveau qui comprend l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique centrale (CEEAC), ainsi que l’Union européenne. Ils seront dans le pays pour les quatre prochains jours, dans le cadre de consultations régulières entre les quatre organisations et les autorités centrafricaines sur le processus de paix.

    S’adressant à la presse à l’aéroport, les membres de la mission ont réitéré leur engagement à promouvoir un dialogue inclusif et une véritable réconciliation.

    Pour sa part, M. Lacroix a souligné la nécessité de travailler ensemble pour parvenir à une paix durable qui permettra aux Centrafricains de connaître enfin la stabilité et la sécurité.

    La délégation s’entretiendra avec le Président, M. Faustin Touadéra, le Président de l’Assemblée nationale, M. Mathieu Sarandji, ainsi qu’avec des représentants de partis politiques. Ils rencontreront également des membres de la société civile, y compris des organisations de femmes, et devraient terminer leur visite par une conférence de presse, le 5 juin.

    Libye

    Le Secrétaire général s’adressera à la Conférence de Berlin sur la Libye, le 23 juin, par visioconférence. Son Envoyé spécial pour la Libye et Chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), M. Ján Kubiš, y participera en personne.

    Cette Conférence sera une occasion importante de rassembler la communauté internationale pour faire le point sur la situation actuelle en Libye et offrir un soutien aux Libyens dans la préparation des élections nationales qui sont prévues le 24 décembre de cette année. Le retrait des forces étrangères et des mercenaires du pays, ainsi que les mesures visant à appuyer la réunification des principales institutions libyennes, seront un des points de mire de la conférence.

    République démocratique du Congo

    Dans une déclaration publiée en fin de journée hier, le Secrétaire général a fermement condamné les attaques menées hier par des membres présumés des Forces démocratiques alliées (ADF) dans l’est de la République démocratique du Congo. Ces attaques, qui ont visé des camps de personnes déplacées près des villes de Boga, dans le territoire d’Irumu, dans la province d’Ituri, et de Tchabi, dans la province du Nord-Kivu, ont fait au moins 55 morts et de nombreux blessés parmi les civils.

    Une force d’intervention rapide de la mission des Nations Unies dans le pays, la MONUSCO, a été déployée dans les zones touchées, tandis que des Casques bleus ont aidé les blessés, notamment par des évacuations médicales.

    Les Nations Unies, par le biais de sa Représentante spéciale en République démocratique du Congo, continueront à accompagner le Gouvernement et le peuple congolais dans leurs efforts visant à instaurer la paix et la stabilité dans l’est du pays.

    Éthiopie

    Les agences humanitaires indiquent que la situation sécuritaire dans la région du Tigré reste très complexe dans son ensemble. Alors que les hostilités ont en grande partie cessé, depuis mars, dans les régions frontalières avec l’Érythrée, des zones du nord-ouest aux zones orientales, l’accès à ces zones est souvent refusé.

    La violence et les attaques contre les civils, y compris les travailleurs humanitaires, se poursuivent. Vendredi dernier, un travailleur humanitaire travaillant avec une ONG a été tué lors d’un échange de tirs au cours d’une attaque à l’extérieur d’un bâtiment du Gouvernement dans la ville d’Adigrat, située dans la zone orientale du Tigré. Depuis le début du conflit, neuf travailleurs humanitaires ont été tués au Tigré, tous de nationalité éthiopienne.

    Les agences humanitaires indiquent également que les niveaux d’insécurité alimentaire et de malnutrition restent alarmants. Les établissements de santé continuent de recevoir et de traiter des victimes de violences sexistes dans toute la région, avec 1 288 cas officiels signalés entre février et avril.

    Du 27 mars au 31 mai, les agences de l’ONU et leurs partenaires ont apporté une aide alimentaire à plus de 2,8 millions de personnes sur les 5,2 millions ciblés. À ce jour, environ 430 000 personnes, soit seulement 15% des trois millions de personnes ciblées, ont reçu des abris d’urgence et des articles non alimentaires.

    L’ONU et ses partenaires humanitaires intensifient progressivement la réponse mais ne suivent pas encore le rythme des besoins croissants. Cela est dû à une combinaison de plusieurs facteurs, notamment les contraintes d’accès, l’insuffisance des capacités de communication, des obstacles bureaucratiques et, comme toujours, un manque de financement.

    Le Coordonnateur des secours d’urgence, M. Mark Lowcock, informera prochainement le Conseil de sécurité au sujet du Tigré.

    Afrique de l’Ouest

    Suite à sa nomination en tant que Représentant spécial pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, M. Mahamat Saleh Annadif a entamé sa première tournée officielle dans la région.

    Il est aujourd’hui en Guinée-Bissau pour participer à une série de rencontres. Plus tôt cette semaine, il était au Ghana, où il a rencontré le Président Nana Akufo-Addo. Les deux hommes ont discuté de plusieurs questions liées à la paix et à la sécurité dans la région, notamment des menaces continues du terrorisme et de la sécurité maritime, ainsi que des moyens de renforcer le partenariat entre l’ONU et le Ghana.

    Dans les prochains jours, M. Annadif se rendra également en Gambie, en Guinée, à Cabo Verde, au Niger, au Burkina Faso, en Côte d’Ivoire et au Nigéria.

    Afghanistan

    En Afghanistan, des combats intenses et des frappes aériennes se poursuivent depuis la semaine dernière, affectant presque tous les districts de la province de Laghman. D’après les agences humanitaires, des informations indiquent également que les combats s’étendent à de nouvelles zones dans les provinces voisines du Nuristan et de Nangarhâr.

    Selon les mêmes sources, les combats et les affrontements armés ont en outre contraint plus de 10 500 hommes, femmes et enfants à fuir leurs maisons dans différentes parties du district d’Imam-Sahib, dans la province de Kondôz. Des maisons et des terres agricoles auraient été gravement endommagées en raison de l’utilisation de l’artillerie et des frappes aériennes.

    Les équipes d’évaluation de l’ONU et des partenaires humanitaires s’efforcent de confirmer l’impact de la situation dans les provinces touchées. Des réponses humanitaires ont débuté à Laghman et Kondôz.

    En 2021, près de 116 000 personnes ont été déplacées par le conflit en Afghanistan, tandis que près de cinq millions de personnes sont toujours en situation de déplacement prolongé depuis 2012. L’ONU exhorte les parties au conflit, en vertu du droit international humanitaire, à mieux protéger les civils et les infrastructures civiles, y compris les écoles et les hôpitaux, qui sont malheureusement trop souvent ciblés.

    Un financement urgent est nécessaire pour le Plan de réponse humanitaire pour l’Afghanistan, lequel nécessite 1,3 milliard de dollars pour aider 15,7 millions de personnes. Seulement 172 millions de dollars ont été reçus à ce jour.

    Myanmar

    Au Myanmar où les écoles ont rouvert, le personnel de l’ONU sur le terrain a averti aujourd’hui que les attaques contre les écoles et les établissements d’enseignement se poursuivaient.

    L’UNICEF au Myanmar affirme qu’au moins 54 attaques contre des écoles et le personnel scolaire ont été signalées depuis la prise de pouvoir par les militaires le 1erfévrier. La plupart de ces attaques ont eu lieu en mai. Il y a eu environ 141 incidents où l’armée a utilisé des établissements d’enseignement à ses propres fins.

    L’UNICEF a souligné que la violence à l’intérieur et autour des écoles n’est jamais acceptable. De même, les attaques contre les lieux d’apprentissage et le personnel éducatif, et l’occupation des établissements scolaires sont des violations des droits de l’enfant.

    Les agences humanitaires au Myanmar se disent alarmés par l’augmentation des informations faisant état de déplacements internes suite à l’intensification des combats dans certaines parties du pays.

    Quelque 188 000 personnes ont été déplacées dans le nord-est du pays, ainsi qu’au sud-est et à l’ouest, depuis le début de l’année. La plupart de ces déplacements ont eu lieu depuis le 1er février et le coup d’État.

    Les besoins humanitaires résultant de cette vague de déplacements s’ajoutent aux besoins du million de personnes qui avaient déjà besoin d’aide avant la prise de pouvoir des militaires.

    Sri Lanka

    Au Sri Lanka, l’équipe de pays de l’ONU soutient le Gouvernement alors que le pays fait face à l’une de ses pires catastrophes environnementales après qu’un cargo transportant des produits chimiques a pris feu au large de ses côtes le 21 mai dernier.

    Parmi les milliers de conteneurs du cargo, plus de 80 contenaient des matières dangereuses, dont 25 tonnes d’acide nitrique.

    Dans le cadre des efforts de préparation et d’intervention en cas d’urgence, le Programme alimentaire mondial (PAM) a collaboré avec l’autorité de protection de l’environnement du Sri Lanka pour mettre en place une équipe de gestion des incidents, avec une planification d’urgence en cas de déversement d’hydrocarbures et des exercices de simulation.

    L’équipe de l’ONU est prête à redoubler d’efforts si les autorités le lui demandent.

    Emploi et perspectives sociales dans le monde

    L’Organisation internationale du Travail (OIT) a publié un rapport qui laisse apparaître que la crise du marché du travail créée par la COVID-19 est loin d’être terminée. Le rapport « Emploi et questions sociales dans le monde: Tendances 2021 » montre en effet que la croissance de l’emploi sera insuffisante pour compenser les pertes subies, au moins jusqu’en 2023.

    Les projections de l’OIT indiquent que le chômage devrait toucher 205 millions de personnes dans le monde en 2022, dépassant de beaucoup le niveau de 187 millions de 2019. Cela correspond à un taux de chômage de 5,7%. Si l’on exclut la période correspondant à la crise du COVID-19, il faut remonter à 2013 pour retrouver un taux similaire.

    Les baisses enregistrées en matière d’emploi et d’heures travaillées ont entraîné une forte chute des revenus du travail et, en parallèle, une augmentation de la pauvreté. En comparaison avec 2019, 108 millions de travailleurs supplémentaires dans le monde sont désormais considérés comme vivant dans la pauvreté ou dans l’extrême pauvreté.

    UNICEF/Vaccins

    L’UNICEF a annoncé aujourd’hui avoir signé un accord sur le long terme avec Moderna pour fournir des doses de vaccins contre la COVID-19 au Mécanisme COVAX.

    Grâce à cet accord, l’UNICEF et ses partenaires auront accès à 34 millions de doses de vaccin pour quelque 92 pays et territoires en 2021.

    Il s’agit du cinquième accord d’approvisionnement que l’UNICEF a signé pour des vaccins. L’agence onusienne avait précédemment annoncé des accords avec le Serum Institute of India, Pfizer, AstraZeneca et Human Vaccine qui est également connu sous le nom de Sputnik V.

    Rencontre avec la presse

    À 16 h 30 aujourd’hui, les Coprésidents du Groupe des Amis des femmes du Sahel, le Représentant permanent du Niger, M. Abdou Abarry; et l’Observatrice permanente de l’Union africaine, Mme Fatima Kyari Mohammed; ainsi que le Chef de la délégation de l’Union européenne auprès de l’ONU, M. Olof Skoog, interviendront devant la presse au point de rencontre avec les médias situé devant la salle du Conseil de sécurité.

    Cette rencontre interviendra après la réunion en formule Arria du Conseil de sécurité sur le « Renforcement d’une approche intégrée de la paix et de la sécurité au Sahel à travers l’optique genre ». Il est question du lancement du Groupe des Amis des femmes du Sahel.

    Etiquettes : QUESTIONS D’ENVIRONNEMENT ET DE DÉVELOPPEMENT DURABLE, ENFANTS, ÉNERGIE, ALIMENTATION, AFFAIRES HUMANITAIRES, LÉGAL, MAINTIEN DE LA PAIX, AFRIQUE, LIBAN, YÉMEN, RÉPUBLIQUE CENTRAFRICAINE, LIBYE, RÉPUBLIQUE DÉMOCRATIQUE DU CONGO, AFGHANISTAN, SRI LANKA, ÉTHIOPIE, MYANMAR,

  • Les États membres de l’UE s’engagent pour une Europe plus inclusive et plus sociale

    UE. Lors du Sommet social de Porto, vendredi 7 mai 2021, les vingt-sept États membres de l’Union européenne (UE) se sont tous engagés à atteindre les objectifs définis, fin janvier 2021, par la Commission européenne dans son plan d’action du socle européen des droits sociaux. A l’horizon 2030, ces pays devront donc respecter dans leur ensemble trois grands principes : Au moins 78% des personnes âgées de vingt à soixante-quatre ans titulaires d’un emploi; participation d’au moins 60% des adultes à des activités de formation chaque année; diminution d’au moins 15 millions (dont au moins 5 millions d’enfants) du nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale.

    António Costa s’est félicité de cet accord, le qualifiant d’ »engagement le plus inclusif, le plus ambitieux jamais atteint de manière tripartite au niveau de l’Union européenne. » Premier ministre portugais, il l’a effectivement paraphé au nom du Portugal qui assure la présidence tournante du Conseil de l’UE jusqu’au 30 juin 2021, tout comme Ursula von der Leyen, présidente de l’Union européenne, et David Sassoli, président du Parlement européen.

    Se rapprocher du plein emploi dans l’UE

    Les principales organisations européennes représentatives des chefs d’entreprise et des salariés (Confédération européenne des syndicats-CES-, BusinessEurope, SMEunited, SGI Europe et Association européenne des prestataires de services pour personnes en situation de handicap-EASPD) ont participé à l’élaboration de ce plan d’action du socle européen des droits sociaux et l’ont également signé.

    Selon António Costa, ce texte « représente une des leçons les plus importantes que la pandémie de Covid-19 nous ait données: contrairement à ce qui est habituel lors des grandes crises, cette pandémie n’a pas engendré d’égoïsme, mais, en revanche, a développé un sens de la communauté dans chaque pays, à l’échelle européenne. Cette fois, nous avons tous eu conscience que nous ne pouvions nous protéger individuellement qu’en nous protégeant les uns les autres. »

    « Les objectifs sociaux de l’Europe doivent aller de pair avec ses objectifs écologiques et numériques. Nous souhaitons nous rapprocher du plein emploi, offrir à plus d’Européens un accès aux compétences dont ils ont besoin et garantir l’égalité des chances à tous dans une économie plus numérique et durable », commente Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne.

    Lire l’accord du Sommet social de Porto

    Eric Apim
    Lundi 10 Mai 2021