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  • Maroc-UE: Des tensions à cause du Sahara Occidental

    Media belge: Des tensions entre le Maroc à cause du Sahara Occidental – Youssef Amrani, Partenariat, accords commerciaux,

    Selon La Libre Belgique, les relations entre le Maroc et l’UE traversent, depuis des mois « des tensions se font sentir ». Pour preuve, « la validation toujours pendante – depuis deux mois – de l’ambassadeur du Royaume auprès de l’UE, Youssef Amrani ».

    La raison avancée par le journal belge est  »l’épineux dossier du Sahara occidental, un territoire « non autonome », qui n’a toujours pas obtenu de statut définitif, selon l’Onu ». Rappelant que « le 19 novembre, le Conseil européen a fait appel du jugement du Tribunal de l’UE annulant deux accords de libre échange avec le Maroc, lesquels s’appliquaient à ce territoire – sur la majeur partie duquel le royaume chérifien exerce une souveraineté de fait », il se demande si l’UE  »réussira-t-elle à sauver ces accords face à l’intransigeance du Maroc ? Le Conseil doit réécrire ces accords de façon à répondre à la fois aux exigences du Tribunal et aux limites imposées par le Maroc  ».

    Sachant que « le Maroc n’admettra pas que l’UE puisse consulter qui que ce soit qu titre de représentant du peuple sahraoui », La Libre Belgique affirme qu’il est difficile  »d’imaginer que le Maroc puisse renoncer totalement, fût-ce au nom de sa grande nationale à ces accords alors qu »’en 2019, l’Europe demeure le partenaire favori du Maroc avec 65,8% du total des échanges, soit 508,6 millirads de dirhams (48,58 milliards d’euros). Ce chiffre est soutenu par les échanges effectués avec l’Espagne (144,4 milliards de dirhams) et la France (120,9), qui contribuent à eux seuls à 52,2% des échanges du Maroc avec ce continent », selon l’Office des changes marocain ».

     »Zoubir Yahia estime quant à lui que le Maroc n’est pas prêt à renoncer à ces accords. « Avec l’appel, les avocats feront traîner les choses autant que possible, estime ce chercheur à l’Observatoire universitaire international sur le Sahara Occidental de l’Université Paris Descartes. Le Maroc ne va pas vivre seul.  »L’Union européenne reste son partenaire le plus important. Il peut toujours se revendiquer de son alliance avec les Etats-Unis, qui ont reconnu la souveraineté marocaine sur le Sahara Occidental, mais le commerce avec eux ne représente pas grand chose ».

     »Que reste-il donc comme option au Maroc ?  »Je ne pense pas que les accords soient finalement remis en cause. Je suis convaincu que des innovations juridiques sont possibles pour permettre la pérennisation des accords entre le Maroc et l’UE »n estime Abdelmalek Alaoui. Mais il faudra à l’UE et au Maroc beaucoup d’imagination », conclue-t-il.

    #Sahara_Occidental #Maroc #Front_Polisario #Accords_commerciaux #UE #Youssef_Amrani

  • Conférence de Pelindaba : l’ambassadeur du Maroc expulsé

    Conférence de Pelindaba : l’ambassadeur du Maroc expulsé. Youcef Amrani s’est, jeudi, dans les travaux de la 5 eme session de la Conférence de Pelindaba, tenue en Afrique du Sud.

    L’ambassadeur marocain, Youcef Amrani a été expulsé, jeudi, des travaux de la 5 eme session de la Conférence des Etats parties du Traité de Pelindaba, tenue au siège du Parlement Panafricain (PAP) en Afrique du Sud.

    La présence de l’ambassadeur marocain aux travaux de la Conférence sans que son pays ne fasse partie du traité a été interprétée comme une nouvelle tentative du royaume marocain de « perturber le travail des Etats africains et de semer la zizanie et la diversion parmi les pays du continent » mais aussi de créer la discorde au sein des institutions africaines.

    Selon les observateurs, le désir du Maroc de prendre part à cette conférence a été motivé surtout par sa volonté de servir les intérêts de certaines puissances étrangères qui ne souhaitent pas voir les pays africains unis au sein d’une même organisation susceptible de menacer leurs intérêts.

    La question de l’exclusion du Maroc de l’Union africaine (UA) pourrait même être raisonnablement envisagée au vu des agissements de ce pays et du fait qu’il ne respecte pas les principes fondamentaux de l’organisation panafricaine.

  • Maroc: De nouveaux ambassadeurs pour l’Europe

    M. Amrani devra relever le défi d’apaiser les tensions entre le Maroc et Bruxelles, notamment en ce qui concerne la question de l’immigration.

    RABAT–Le roi du Maroc Mohammed VI a nommé deux nouveaux ambassadeurs en France et dans l’Union européenne (UE), dans un geste qui vise à aborder les questions en suspens et à apaiser les tensions entre Rabat et Bruxelles sur un certain nombre de dossiers, y compris la migration, la crise avec l’Espagne, et la décision de la Cour européenne de justice d’annuler l’accord de libre-échange pour les produits agricoles et de la pêche avec le Maroc.

    Le roi a nommé Mohammed Benchaaboun ambassadeur auprès de la France et Youssef Amrani ambassadeur auprès de l’UE, dans une décision annoncée dans un communiqué à l’issue d’un conseil ministériel présidé par le roi Mohammed VI à Fès.

    Benchaaboun a été PDG de la banque BCP, l’un des plus grands prêteurs du Maroc, et en 2018, il a été nommé ministre des finances. Au cours des deux dernières années, il s’est distingué par ses bonnes performances dans la lutte contre les répercussions de la pandémie de Covid-19, son département apparaissant comme l’un des ministères les plus performants pour atténuer, contenir les répercussions de la pandémie et préparer le terrain pour un rebond.

    M. Benchaaboun s’efforcera probablement de résoudre les problèmes insolubles des relations entre Paris et Rabat, notamment à l’approche des élections présidentielles françaises et des défis qu’elles posent en matière d’économie, de commerce et d’une éventuelle exploitation de certains dossiers sensibles à des fins électorales.

    Mohamed Al-Tayyar, chercheur en études politiques et sécuritaires, a déclaré que « la nomination de Benchaaboun au poste d’ambassadeur à Paris intervient dans un contexte où les relations entre le Maroc et la France sont devenues particulièrement froides, notamment suite à la campagne médiatique française qui a accusé le Maroc d’espionnage, ainsi qu’à la décision française de réduire les visas accordés aux Marocains. »

    Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, avait condamné comme « injustifiée » la décision de la France de réduire le nombre de visas délivrés aux personnes d’Afrique du Nord. »

    « La décision [de la France] est souveraine. Le Maroc va l’étudier, mais les raisons invoquées pour la justifier nécessitent une explication et un dialogue, car elles ne reflètent pas la réalité », avait-il déclaré fin septembre.

    Dans une déclaration à The Arab Weekly, Tayyar a expliqué que « la récente nomination prend en considération les antécédents économiques et la vaste expérience de Benchaaboun, car la France est l’un des principaux partenaires commerciaux du Royaume, et elle compte une grande communauté marocaine par rapport à d’autres pays européens. »

    Tayyar a indiqué que « le nouvel ambassadeur, de par son expérience, œuvrera à la diversification et au développement du partenariat économique avec Paris, dans un sens qui rompt avec l’approche de chantage que la France poursuivait dans sa relation avec le Maroc, en exploitant le dossier du Sahara marocain. »

    Amrani, le nouvel ambassadeur du Maroc auprès de l’UE, est un initié du ministère marocain des affaires étrangères. Il a occupé plusieurs postes, dont celui d’ambassadeur de Rabat en Afrique du Sud depuis 2019.

    Amrani, qui a rejoint le ministère marocain des Affaires étrangères en 1978, a également occupé plusieurs postes, dont celui de secrétaire d’État chargé de l’Union du Maghreb entre 1989 et 1992 et de consul général à Barcelone entre 1992 et 1996.

    Il a également été ambassadeur du Maroc en Colombie, au Chili et au Mexique.

    Tayyar estime que « la nomination d’Amrani comme ambassadeur auprès de l’Union européenne intervient dans un climat tendu qui a marqué les relations entre Rabat et Bruxelles, après que l’Union européenne s’est rangée du côté de l’Espagne dans son différend avec le Maroc. »

    Parmi les dossiers sur lesquels les deux nouveaux ambassadeurs travailleront figure le dossier économique, qui prévoit d’évaluer les échanges commerciaux entre l’Union européenne et le Maroc, d’attirer de nouveaux investissements, ainsi que de résoudre le problème de l’immigration avec l’Europe.

    Amrani devra relever le défi d’apaiser les tensions entre Rabat et Bruxelles, notamment en ce qui concerne la question de l’immigration et les répercussions de la crise avec l’Espagne, ainsi que la décision de la Cour européenne de justice.

    Les relations maroco-européennes recevront probablement une attention particulière de la part du nouvel ambassadeur t en raison des efforts du gouvernement espagnol pour impliquer l’Union dans la crise bilatérale avec le Maroc.

    « La nomination d’Amrani, qui a une expérience exceptionnelle dans le travail diplomatique et a précédemment occupé de nombreux postes diplomatiques, aura un bon impact sur les relations de Rabat avec Bruxelles, et œuvrera à surmonter cette étape critique pour des relations équilibrées basées sur le respect de la souveraineté du Maroc », a déclaré Tayyar.

    Mohamed Alaoui

    The Arab Weekly, 19/10/2021