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  • Maroc: Quand la CGEM s’opposait au partenariat avec l’Afrique

    Maroc: Quand la CGEM s’opposait au partenariat avec l’Afrique

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    Selon un email reçu par Mbarka Bouaida en date du 3 février 2014, la CGEM s’opposait à des accords de libreéchange avec l’Afrique. Motif invoqué? La défaillance enregistrée à l’issue des différents accords de libre-échange consentis par le royaume, soit ceux avec les USA et l’UE.

    La nouvelle a été rapporté par le média Perspectives. Sous le titre de « L’attitude négationniste de la CGEM vis à vis du libre échange avec l’Afrique« . Voici l’extrait de sa dépêche envoyée à la ministre marocaine:

    Alors que le Maroc au plus haut sommet de l’Etat s’active pour nouer des partenariats de développement sud-sud, une étrange sortie de la CGEM remet tout en question. Il s’agit là de l’attitude négationniste de la confédération quant à tout accord de libre-échange avec les différentes organisation économiques d’Afrique, en prônant comme motif la défaillance enregistrée à l’issue des différents accords de libre-échange consentis par le royaume, soit ceux avec les USA et l’UE, où certes le Maroc est grand perdant.

    Ceci ayant ne faut-il pas rappeler à notre confrérie d’employeurs que l’Afrique subsaharienne n’a que de la matière première à exporter et que c’est dans l’intérêt de nos exportateurs que de trouver preneurs pour ce qu’ils ont à offrir, ne franchissant guère les premières barrières réglementaires de nos partenaires en libre échange (…)

    #Maroc #CGEM #Accord_libre_échange #Afrique

  • L’Algérie et le Maroc portent un nouveau coup à la ZLECAF

    L’Algérie et le Maroc portent un nouveau coup à la ZLECAF

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    L’UA et le secrétariat de la ZLECAf devraient faciliter les pourparlers sur la coopération économique entre les deux pays d’Afrique du Nord.

    L’annonce par le ministre algérien des Affaires étrangères Ramtane Lamamra, le 24 août, d’une nouvelle rupture des relations diplomatiques avec le Maroc est un nouveau revers pour le libre-échange et la libre circulation sur le continent. Le fossé entre les deux pays s’est creusé la semaine dernière avec l’ interdiction par l’Algérie des avions civils et militaires marocains de survoler son territoire.

    Ces développements font échouer les plans de l’Union africaine (UA) de voir une communauté économique régionale (CER) établie en Afrique du Nord après que le Maroc a rejoint l’organisation en 2017. À l’époque, le roi du Maroc Mohammed VI s’était engagé à jouer un rôle constructif au sein de l’UA et a fait valoir pour la relance de l’Union du Maghreb arabe en difficulté en Afrique du Nord.

    L’UA est restée silencieuse sur les tensions renouvelées. Lamamra, un ancien commissaire de l’UA pour la paix et la sécurité, pourrait utiliser de nombreuses structures de médiation pour amener ses homologues à la table des négociations. Cependant, les divisions de longue date entre les deux pays – liées à des rivalités territoriales, politiques et économiques – seraient difficiles à démêler pour l’UA.

    Néanmoins, mettre l’accent sur les avantages commerciaux régionaux de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) pourrait convaincre les dirigeants respectifs de coopérer. L’UA pourrait s’appuyer sur des voix influentes au Maroc et en Algérie qui soutiennent que les défis de développement substantiels des pays ne peuvent être résolus sans une plus grande coopération régionale.

    La rupture actuelle des relations diplomatiques et commerciales fait suite à une lettre envoyée par l’ambassadeur du Maroc aux Nations Unies (ONU) montrant le soutien du pays aux mouvements indépendantistes dans la région algérienne de Kabylie. Le Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie est accusé d’avoir perpétré les incendies dévastateurs en Kabylie à partir du 9 août qui ont fait au moins 69 morts.

    Cela a coïncidé avec le soi-disant scandale Pégase dans lequel 6 000 documents divulgués ont montré comment le Maroc espionnait l’Algérie. Ce dernier a également été contrarié par la décision du Maroc de raviver les relations avec Israël après que l’ancien président américain Donald Trump a reconnu sa revendication sur le Sahara occidental. L’Algérie est un farouche opposant aux liens avec Israël.

    Certains interprètent la situation actuelle comme une tentative de Lamamra de montrer que « l’Algérie est de retour » sur la scène internationale après une période relativement dormante, notamment sous l’ancien président Abdelaziz Bouteflika. Pendant ce temps, le Maroc accuse l’Algérie de soutenir les manifestants anti-monarchie dans le royaume.

    Une grande partie de la tension actuelle se déroule dans un contexte de revendications d’indépendance non résolues du Sahara occidental, qui se trouve à l’intérieur des frontières du Maroc. L’Algérie soutient le Front Polisario, un mouvement représentant le Sahara occidental et assurant la direction de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) du territoire. La RASD est membre de l’UA.

    Au cours de l’année écoulée, des incidents sporadiques ont éclaté entre le Maroc et des combattants indépendantistes sahraouis dans les zones tampons désignées par le cessez-le-feu de 1991 négocié par l’ONU.

    Le Maroc insiste sur la mise en œuvre de son plan d’autonomie significative pour le Sahara occidental, mais l’Algérie et ses alliés l’ont rejeté. L’ONU définit le Sahara occidental comme un territoire non autonome.

    Depuis le retour du Maroc à l’UA, les appels à résoudre le différend et à en discuter dans les cadres du Conseil de paix et de sécurité de l’UA sont tombés dans l’oreille d’un sourd. Le Maroc insiste sur le fait qu’il devrait être traité par le Conseil de sécurité de l’ONU, où peu de progrès ont été réalisés depuis des années.

    L’affrontement entre les deux pays a plongé les relations économiques et commerciales à un nouveau creux. Au cours des dernières décennies, les tensions ont causé plusieurs perturbations et ont fait chuter les niveaux commerciaux bien en deçà des attentes pour des économies de leur taille. Les exportations du Maroc vers l’Algérie, par exemple, représentent 0,48% de ses exportations totales. Le Maroc importe la plupart de son pétrole et de son gaz d’Algérie, mais cela ne représente que 0,79% de ses importations.

    Les pertes économiques potentielles sont énormes, notamment parce que le Maroc dispose d’amples réserves de phosphate qu’il pourrait exporter vers l’Algérie, l’un des principaux producteurs de gaz d’Afrique. Ensemble, ils pourraient produire des engrais indispensables pour stimuler l’agriculture sur le continent et « transformer les économies des pays africains », selon un initié cité par Jeune Afrique .

    Les frontières terrestres entre les deux pays ont été fermées entre 1976 et 1988, puis rouvertes après des tentatives d’apaisement de leurs dirigeants. Ils ont été refermés en 1994 lorsque le Maroc a accusé l’Algérie d’être à l’origine des attentats de Marrakech. Aucune route maritime directe ne relie les pays, ce qui rend le transport aérien vital. Les intermédiaires utilisent ces tensions et profitent des réseaux étendus pour acheminer les marchandises entre les pays.

    C’est là que les avantages d’un commerce intra-africain accru devraient être soulignés. Le potentiel de la ZLECAf est énorme pour les marchés les plus sophistiqués de l’Afrique, tels que l’Afrique du Nord, qui bénéficieront d’exportations en franchise de droits plus importantes vers le reste du continent.

    Le secrétaire général de la ZLECAf, Wamkele Mene, estime que des millions d’Africains peuvent sortir de la pauvreté si l’accord est correctement mis en œuvre. L’Afrique du Nord n’était pas présente à la réunion que Mene a tenue avec les CER sur la question fin septembre. Sur les 39 ratifications à ce jour, l’Algérie et la Tunisie sont les deux seules d’Afrique du Nord.

    Le Maroc est un investisseur majeur en Afrique de l’Ouest francophone et en Afrique centrale, notamment dans la banque et la finance, les télécommunications, le transport aérien et les produits agricoles. Avec le Nigeria et l’Afrique du Sud, il fait partie des plus gros investisseurs africains du continent, mais le Maroc n’a pas adhéré à la ZLECAf, craignant la concurrence d’autres États de son économie. Les efforts du Maroc pour rejoindre la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ont également échoué.

    Pour l’instant, les arguments sur les avantages économiques de l’intégration régionale n’ont pas dépassé les divisions profondes entre le Maroc et l’Algérie. Il existe cependant une nouvelle opportunité pour la société civile et les organisations régionales de souligner la nécessité de pourparlers et d’un leadership visionnaire des deux côtés. Une lettre signée par 140 intellectuels des deux pays et de la région nord-africaine appelle à une médiation pour rétablir les liens.

    Sans une CER fonctionnelle pour l’Afrique du Nord, l’UA et le secrétariat de la ZLECAf doivent jouer ce rôle. Amener le Maroc et l’Algérie autour de la table pour discuter de la coopération économique – sinon des liens diplomatiques et politiques – sera un pas de géant pour le continent et l’intégration économique régionale.

    Rapport du CPS , ISS Addis-Abeba

    ISS Africa

  • La Zlecaf, pour quoi faire ?

    La Zlecaf, pour quoi faire ?

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    par Abdelkrim Zerzouri

    Faut-il vraiment miser gros sur la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) pour trouver aux produits algériens de nouvelles voies d’exportation ? L’Algérie veut bien y croire, ratifiant récemment l’acte constitutif de la Zlecaf, le 23 juin 2021, soit près de six mois après l’entrée en vigueur du libre-échange dans le cadre de cette zone qui promet d’aider les pays africains à sortir de la pauvreté par le commerce intra-africain.

    Un marché réellement prometteur si l’on se réfère aux chiffres, dont les 1,2 milliard de personnes avec un PIB combiné de 3 000 milliards de dollars et une base solide pour l’industrialisation, mais les défis de cet immense marché devraient quand même refroidir quelque peu les enthousiasmes. En premier lieu, la monnaie des pays africains. Avec quelle monnaie seront payées les marchandises qui transiteront par cette zone de libre-échange ? En devises, forcément. Et, sachant pertinemment que les pays africains n’ont pas assez de réserves en devises pour se lancer dans l’importation, il y a fort à craindre que les échanges soient limités aux pays qui peuvent entre eux le paiement en monnaie locale, selon des accords qui existent entre eux (certains pays sont prêts sur ce plan).

    A moins que chaque pays pense gagner en exportant uniquement ses marchandises et ne rien importer du tout en contrepartie. Une zone de troc, comme celle de Tamanrasset, ne serait-elle pas bien meilleure ? En tout cas, l’Algérie ne cache pas trop ses ambitions dans ce sens, en déclarant, vendredi dernier, par la voie du ministre du Commerce, Kamel Rézig, que la ratification par l’Algérie de l’acte constitutif de la Zlecaf lui permettra de bénéficier des différents atouts offerts, qui s’inscrivant dans la cadre de la politique de diversification économique et de développement des exportations hors hydrocarbures. Ce n’est pas pour rien, ou parce que la Zlecaf n’existait pas, que les exportations intra-africaines restent très faibles, représentant environ 17% du total des exportations continentales.

    Les pays qui font de bonnes affaires en Afrique, il faut en convenir, ne comptent pas sur le marché continental, aussi vaste soit-il, car tous ont les yeux braqués sur les richesses naturelles que recèlent les terres africaines. Toute l’influence se joue à ce niveau de l’exploitation de ces richesses, uranium, diamant, or, pétrole et autres. C’est dans ce sens que l’Algérie devrait envisager une pénétration dans le continent, en nouant une coopération avec les pays africains dans les domaines de l’exploitation des gisements naturels, en échange de services et biens à conclure dans cette zone. Il faut penser à gagner un capital influence en Afrique pour jouer dans la cour des grands, européens, américains et chinois, qui ont des pieds solidement implantés dans le continent. Comment ?

    Certes, rallier la Zlecaf ou d’autres réunions est presque une obligation, mais les clés de l’Afrique sont entre les mains d’une nouvelle génération de riches et puissants hommes d’affaires africains. C’est avec eux que certains pays font des affaires et gagnent en influence, souvent hors des circuits des politiques gouvernementales, qui viennent en aval corroborer des marchés colossaux.

    Le Quotidien d’Oran, 05/09/2021

  • Algérie : Un projet de loi sur les zones franches

    Le projet de loi relatif à la création des zones franches sera présenté, les semaines à venir, au Gouvernement, a annoncé, jeudi à Alger, le ministre du Commerce, Kamel Rezig qui a affirmé que la création de ces zones permettra d’augmenter les exportations algériennes vers l’Afrique.

    S’exprimant dans une déclaration à la presse, en marge d’une journée d’information autour de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf), M. Rezig a indiqué que les zones franches qui seront créées, à l’avenir, au niveau des différentes wilayas frontalières, à l’instar de Tindouf, El Oued, Tamanrasset, Bordj Badji Mokhtar, Adrar et Djanet, consolidera et appuiera l’accès des opérateurs économiques algériens au marché africain.

    Estimant que la valeur des échanges commerciales algériennes avec les Etats africains reste faible, avec une moyenne ne dépassant pas les 3% du total des échanges en 2020 (avec une valeur de 3,042 Mds USD), le ministre a indiqué que la plupart des ces échanges se fait avec les Etats de l’Afrique du Nord, à savoir, le Maroc, la Tunisie et l’Egypte, qui font parti de la Grande zone arabe de libre-échange (GZALE).

    Le ministre a souligné, en outre, que la concrétisation de ces zones franches permettra à l’Algérie d’intensifier ses exportations hors-hydrocarbures, vers l’Afrique du Centre, l’Afrique de l’Est et l’Afrique de l’Ouest et ce, en concrétisation des objectifs escomptés de la création de la ZLECAf.

    Dans ce contexte, le ministre a évoqué l’importance de la transsaharienne Alger-Lagos, ainsi que le Port de Cherchell, affirmant que ce sont des moyens logistiques importants qui faciliteront le transport entre l’Algérie et les Etats africains et permettront d’augmenter la valeur des exportations hors-hydrocarbures vers l’Afrique.

    Pour le ministre, l’entrée en vigueur de la ZLECAf avec l’utilisation de tels moyens ( Zones franches, route transsaharienne, port de Cherchell), permettront à l’Algérie d’augmenter les échanges commerciaux avec l’Afrique, à près de 52%, contre 16% actuellement.
    Selon le Secrétaire général du Comité de liaison de la Route transsaharienne (CLRT), Mohamed Ayadi, le taux d’avancement des travaux relatifs à cette route a atteint 80%, ajoutant que 10% des travaux restants sont actuellement en cours de réalisation et ce, dans l’attente du lancement « prochain » des 10% restants.

    APS, 27 mai 2021

    Etiquettes : projet de loi, zones franche, économie, exportations algérienes vers l’Afrique, Zone de libre-échange continentale africaine, ZLECAf, exportations hors-hydrocarbures, libre échange,

  • Algérie/Transsaharienne : A nous l’Afrique!

    Ce que fut une ambition démesurée dans les années 1960/70 est aujourd’hui une réalité palpable, attestée par quelques 9000 km bitumés, aptes à relier le Sahel aux ports méditerranéens. Plus qu’une réalisation la route transsaharienne, diront beaucoup, est le projet du siècle d’une Algérie plus que jamais déterminée à reconquérir sa place dans le continent noir.

    Au début des années 1960, lorsque surgit l’idée de construire une route transsaharienne (RTS) sur un linéaire qui s’étend sur plus de 9.400 km afin de désenclaver la région du Sahel et favoriser les échanges commerciaux entre l’Afrique de l’Ouest et l’Algérie, certains n’y ont pas cru. Il a fallu le lancement des travaux vers le début des années1970 pour que ce projet prenne forme. Infrastructure d’envergure continentale, la Transsaharienne qui relie 6 pays de l’Afrique (Algérie, Tunisie, Mali, Niger, Nigeria et Tchad) est plus qu’une route ordinaire, un corridor de développement et un outil d’intégration régionale. Une fois achevée, chose qui ne saurait tarder, cette infrastructure «interconnectante» redynamisera, à coup sûr, le commerce intra-africain. Et pas seulement. Ses concepteurs, en effet, veulent désenclaver de vastes régions désertiques du Sahara avec tout ce que cela entraîne comme création d’axes d’échanges commerciaux, outre la réduction des coûts de transport grâce à l’écourtement des distances entre les pays traversés par l’ouvrage. Structure multimodale, la RTS favorisera l’interconnexion et l’intégration de l’Afrique et l’amélioration des conditions de vie des populations et l’éclosion de nouvelles activités. Selon une étude de la Société nigériane des ingénieurs (NSE), «une fois la Transsaharienne construite, plusieurs millions d’emplois pourraient être créés avec le coup d’accélérateur donné aux activités socioéconomiques du Sahel, le ralentissement de la désertification dans la partie nord de l’Afrique et le désenclavement des régions du Niger, du Mali et du Tchad». A cela s’ajoute le fait que le corridor de la RTS se situe dans une zone aux importantes richesses pour le continent : halieutiques avec le lac Tchad, du sous-sol avec l’exploitation de l’uranium à Arlit au Niger, sans omettre les richesses exceptionnelles du sous-sol algérien ainsi que les grandes richesses pétrolières du Nigeria et ses vastes ressources minières. La mise en œuvre de la Zone de libre-échange africaine a eu pour effet de rendre encore plus capitale la contribution de la Transsaharienne dans le développement des échanges commerciaux et à l’intégration régionale.
    L’Algérie n’a jamais cessé d’affirmer la volonté de valoriser économiquement cette route. Une enveloppe de 300 milliards de dinars a été consacrée à ce projet depuis le début de sa réalisation, a indiqué, lundi dernier, le ministre des Travaux publics et des Transports, Kamel Nasri, s’exprimant lors d’une allocution prononcée par visioconférence lors de la réunion du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT) avec les ministres des pays membres et les représentants d’institutions internationales de financement.

    Pour offrir un accès direct aux principaux ports nationaux et de renforcer le commerce entre l’Afrique et l’Europe, la Transsaharienne a été reliée à la pénétrante autoroutière reliant le port de Djendjen (Jijel) à l’autoroute Est-Ouest sur 110 Km en cours de réalisation. La réception de la route transsaharienne devrait avoir lieu en juin prochain, après l’achèvement total du projet reliant Alger à la ville de Lagos (Nigeria) sur un linéaire de plus de 4.000 km.

    «Une liaison économique par excellence»

    Lors d’une rencontre, ce mardi à Alger, le directeur des travaux publics de la wilaya a rappelé l’importance de la Transsaharienne qui va relier la capitale à d’autres villes du continent. Selon Abderrahmane Rahmani, le tronçon qui traverse l’Algérie est en voie d’achèvement. Il reste les parties des pays africains concernés par ce projet de grande envergure. Quant à la valeur ajoutée, Rahmani estime que ce projet assurera une liaison économique d’excellence. «Elle va permettre la transition de la marchandise à titre d’exemple par Alger, le port et l’aéroport d’Alger, le port Djendjen et le futur port de Cherchell», a-t-il ajouté. Ainsi la route facilitera la transition des marchandises de l’Afrique vers l’Europe à travers les ports maritimes d’Alger.

    La Transsaharienne va capter tout le trafic routier des pays voisins africains, a-t-il ajouté. En effet, cette voie a été reliée à la pénétrante autoroutière reliant le port de Djendjen à l’autoroute Est-Ouest sur 110 km, en cours de réalisation, a fait savoir le ministre. Ainsi, le grand port du Centre à Cherchell (Tipasa) sera un point d’accès pour les échanges entre l’Afrique et l’Europe.

    Interrogé sur la mise en place des stations de péage, Rahmani est catégorique : «Ce n’est pas utile de mettre en place ces stations vu que ce projet va drainer un trafic routier africain vers l’Algérie, c’est une valeur ajoutée palpable.» Rahmani est confiant et prévoit un accueil favorable des citoyens algériens, notamment les routiers.
    Amokrane H et Samira S

    Un corridor pour booster la Zlecaf

    Opposée jusque-là à la mise en place d’un corridor au niveau de la Route transsaharienne, l’Algérie a fini par donner son aval.

    S’inscrivant dans l’optique du renforcement de l’intégration régionale, notamment avec la signature de l’accord de zone de libre-échange du continent africain (Zlecaf), l’Algérie, à travers le corridor, aspire d’un côté à booster les échanges commerciaux avec le continent noir, mais aussi impulser la coopération économique interafricaine. L’objectif est d’atteindre un niveau d’échange interafricain de 52%, contre 16% actuellement à la faveur de la Zlecaf. L’Algérie devra se mettre dans la course et se frayer un chemin dans ce marché à fort potentiel avec1,3 milliards de consommateurs et une valeur de 3.000 milliards de dollars. L’Algérie est loin d’être au premier rang des fournisseurs. Elle occupe la 20e place pour une valeur marchande ne dépassant pas les 2,2 milliards de dollars dont une grande partie se fait avec la zone arabe de libre échange (Zale). Nombreux sont les opérateurs économiques qui ont affiché leur intérêt pour y accéder et se positionner avec des produits diversifiés et de qualité. Ils attendent qu’ils soient accompagnés dans cette démarche avec plus de facilitations en termes de logistique ou sur le plan de la mise en place de représentations bancaires. «Le corridor au niveau de la Route transsaharienne est une multiple application de la Zlecaf», a expliqué Mohamed Ayadi, secrétaire général du Comité de liaison de la route transsaharienne (CLRT). Contacté, ce responsable a expliqué que le corridor facilitera les échanges, le transport et les investissements avec l’harmonisation des réglementations. «La mise en œuvre de corridors par ceux qui nous ont devancés dans notre continent nous a appris qu’autant les retombées économiques des corridors sont probantes, autant le parcours de mise en œuvre de la commercialisation est longue, difficile, et exigeant des compétences, de l’engagement et de la coordination». Ayadi a fait savoir qu’une étude récente financée par la Banque islamique de développement (BID) et conduite par la Commission des Nations unies pour le commerce et le développement (Cnuced) a corroboré «la maturité de notre projet pour devenir un corridor économique avec l’objectif d’accélérer les échanges et tendre vers l’intégration régionale». Le corridor permet, selon lui, «la valorisation économique de notre pays», a-t-il dit, avant de rappeler que «cela fait un demi-siècle que nous construisons la Transsaharienne. Nous avons demandé la mise en œuvre du système de gestion des corridors. L’Algérie a toujours été opposée à ce système. Aujourd’hui, la porte est ouverte. Nous avons fait une étude il y a dix ans et une autre récemment avec la Cnuced, laquelle a démontré la maturité pour la mise en place du corridor». Le siège de gestion du corridor sera abrité par le ministère du Commerce. «Pour aller ensemble vers le système de gestion de corridor, pour une plus grande rentabilisation de notre projet, dans la cohérence et la complémentarité entre les six pays membres du CLRT, nous avons besoin d’accompagnement et d’assistance technique», a conclu Ayadi.

    Wassila Ould Hamouda

    Horizons, 27 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Afrique, transaharienne, commerce, ZLECAF, libre échange,

  • Algérie/ Cap sur le partenariat africain

    Le nouveau monde l’exige. Plus qu’une simple opportunité, le compter sur soi est la seule alternative qui reste à la nouvelle Afrique marquée au fer rouge de la dépendance coloniale coupable historiquement del’écart de développement. Et, en temps de pandémie, le sursaut collectif se légitime par le choix discriminatoire et inhumain du «nationalisme vaccinal» qui a condamné à la marginalisation de l’Afrique, privée, au nom de la doctrine du chacun pour soi, de son droit le plus absolu à l’accès universel au vaccin.

    Cette réalité dramatique confirme la nature inique d’un monde indifférent au sort tragique des plus faibles durement sanctionnés par la faiblesse du système de santé et des infrastructures. Les chiffres sont là pour attester de l’injustice dans la riposte mondiale à la pandémie qui a profité largement aux riches procédant à une vaccination généralisée, quand le continent africain, lui, reste figé sur le seuil de 2%. Il devient évident que, à l’heure de la zone de libre échange africaine dont l’Algérie a été le premier signataire, la solution africaine est la mieux indiquée pour garantir la relance et consolider les bases du marché commun dans un continent à forte croissance.

    Le partenariat africain gagnant-gagnant se fonde sur les potentialités existantes dans les domaines aussi variés que l’industrie, l’agriculture, l’agro-alimentaire, les énergies renouvelables. Dans un continent aux échanges commerciaux incroyablement bas, le moment est venu pour mettre sur orbite une relance sûre et durable garantie par les ressources africaines. En modèle consacré d’un partenariat fécond, l’Algérie est l’un des rares pays qui a consenti un investissement conséquent pour la réalisation des bases infrastructurelles profitables aux pays africains, notamment le Sahel. Les perspectives sont prometteuses.

    Le lancement du mégaprojet du port d’El Hamdania, considéré comme l’un plus grands projets dans la région méditerranéenne et dans le continent africain, et la création d’un hub aéroportuaire à Tamanrasset destiné au fret et au transport des passagers africains à destination de l’Europe, et inversement, sont des acquis importants qui se greffent sur la réalisation de la route transsaharienne mobilisant 300 milliards de DA et de la fibre optique, reliant Alger à Lagos et l’apport du leader mondial de l’énergie solaire dans la transition énergétique. Le combat africain pour le développement durable est à portée d’un partenariat afro-africain.

    Horizons, 26 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Afrique, ZLECAF, por d’El Hamdania,

  • Algérie/ Un pas pour effacer une injustice

    La réouverture partielle des frontières n’était pas le seul point abordé lors du Conseil des ministres de dimanche. Il y avait entre autres un sujet, dont l’impact dépasse amplement les frontières. Il s’agissait de la Zlecaf (Zone de libre-échange continentale africaine), annoncée depuis belle lurette (adoptée par l’Union Africaine en 2012) et qui semble se préciser davantage. Ainsi, dans le communiqué concluant le Conseil, il a été précisé que le Président Tebboune avait «instruit (…) le Gouvernement à l’effet d’approfondir la concertation avec les différents acteurs économiques pour préparer l’adhésion de l’Algérie» à la Zlecaf.

    Cette «sortie» est survenue quelques heures après la diffusion d’une dépêche de l’APS en relation avec le sujet. Il y était annoncé que l’Algérie avait ratifié l’accord portant création de la Zlecaf.

    L’importance de cette décision réside avant tout dans «l’esprit». Le redéploiement vers l’Afrique de l’Algérie est une nécessité absolue et, d’ailleurs, il devait se faire depuis longtemps déjà. Jusque-là il y a eu trop de blabla diplomatique et de discours creux, alors que le plus important était des actions concrètes.

    Evidemment, il ne faut pas s’attendre à des miracles ou à des gains rapides avec la ratification de cet accord. Cependant, le marché africain, dans toutes ses dimensions, ne peut pas, et ne doit pas, échapper à l’Algérie. Il est question de se placer dans une perspective d’avenir, à court et à moyen terme.

    Cet accord vient également effacer une (parmi tant d’autres) injustice tellement négligée qu’elle est devenue, avec le temps, une «normalité». Celle de la pauvreté des exportations entre les pays africains par rapport à celles réalisées dans les autres continents. Les chiffres de la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (Cnuced) sont là pour avoir une idée, et ils sont flagrants.

    En prenant comme repère l’année 2017, il faut savoir que les exportations intra-africaines ont représenté 16,6% des exportations totales des pays du continent. La comparaison montre l’ampleur du «désordre». Les exportations intra-européennes représentent 68,1%, les exportations intra-asiatiques 59,4% et les exportations intra-américaines, c’est 55%. Comment ne pas aspirer à changer cette situation qui a toujours arrangé les pays du Nord (surtout les anciens colonisateurs, notamment le réseau «Françafrique») et leurs pions installés à la tête de certains pays africains. La Zlecaf, c’est peu, mais elle pourra toujours ébranler certaines «certitudes» ancrées dans plus d’une contrée.

    Reporters, 18 mai 2021

    Etiquettes : Algérie, Afrique, ZLECAF, libre échange, exportations,

  • Zlecaf : le Président Tebboune pour l’approfondissement de la concertation avec les acteurs économiques

    Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a instruit dimanche à Alger le Gouvernement à l’effet d’approfondir la concertation avec les différents acteurs économiques pour préparer l’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), a indiqué un communiqué du Conseil des ministres.

    Lors de la réunion périodique du Conseil des ministres tenue dimanche, le Président Tebboune a appelé le Gouvernement à tirer avantage des expériences similaires passées et à renforcer les capacités organisationnelles des différentes administrations concernées par l’encadrement du libre-échange dans le cadre de cette zone en vue d’assurer un accompagnement efficace aux exportateurs algériens.

    Il a en outre mis l’accent sur l’impératif de différencier les opérations de troc qui concernent un nombre limité de marchandises, de l’opération d’échange commercial dans le cadre de la Zlecaf.

    Ces instructions ont été données après la présentation d’un exposé conjoint des ministres des Affaires étrangères et du Commerce sur le processus d’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).

    Le Maghreb, 18 mai 2021

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  • Conseil des ministres: Adoption de textes juridiques et d’exposés portant sur plusieurs secteurs

    ALGER- Le président de la République, Chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, Abdelmadjid Tebboune, a présidé dimanche la réunion périodique du Conseil des ministres, consacrée à l’examen et l’adoption de plusieurs textes juridiques et exposés portant sur les secteurs de la Défense nationale, des Finances, de l’Energie et des Mines, de la Transition énergétique, du Commerce, des Travaux publics et des Transports, indique un communiqué du Conseil des ministres, dont voici la traduction APS :

    « Le président de la République, Chef suprême des forces armées, ministre de la Défense nationale, M. Abdelmadjid Tebboune, a présidé dimanche 16 mai 2021 la réunion périodique du Conseil des ministres consacrée à l’examen et l’adoption de plusieurs textes juridiques et exposés portant sur les secteurs de la Défense nationale, des Finances, de l’Energie et des Mines, de la Transition énergétique, du Commerce, des Travaux publics et des Transports ».

    Après l’exposé du Premier ministre sur les activités du Gouvernement durant les deux dernières semaines, le Conseil des ministres a passé en revue les recommandations de la réunion consacrée hier samedi à l’examen des dispositions nécessaires à l’organisation de la réouverture des frontières aériennes et terrestres.

    A ce propos, le Conseil des ministres a approuvé les propositions d’une ouverture partielle avec, pour un début, cinq vols quotidiens de et vers les aéroports d’Alger, Constantine et Oran à compter du 1er juin prochain, et ce dans le strict respect des mesures préventives.

    Un programme organisationnel sera communiqué à ce sujet dans une semaine.

    Par la suite, le Conseil des ministres a examiné et endossé un projet d’ordonnance amendant et complétant l’Ordonnance n 06-02 du 28 février 2006 portant Statut général des personnels militaires.

    Le Conseil des ministres a suivi, ensuite, un exposé du ministre des Finances sur un projet d’ordonnance portant Loi de finances complémentaire (LFC) 2021 prévoyant une batterie de mesures relatives à la prise en charge des incidences de la crise sanitaire, à l’appui du programme de développement dans les zones d’ombre, aux dispositions législatives d’encouragement de la finances islamique et de l’investissement dans des secteurs vitaux.

    A cet effet, le président de la République a instruit le Gouvernement d’introduire des dispositions relatives à :

    – La création d’un Fonds devant accueillir les fonds et biens détournés et confisqués en vertu de décisions de justice dans le cadre des affaires de lutte contre la corruption. – L’encouragement de l’inclusion financière en vue de capter les fonds en circulation dans le marché parallèle, notamment à travers une émission de bons de trésor.

    Le président de la République a chargé le Gouvernement de poursuivre l’examen de la méthode adéquate permettant de revoir à la baisse le nombre des fonds spéciaux et les inclure dans le processus ordinaire de gestion des recettes et dépenses de l’Etat avec toute la transparence et l’efficacité requises pour une meilleure maitrise du budget général de l’Etat.

    Après l’exposé conjoint des ministres des Affaires étrangères et du Commerce sur le processus d’adhésion de l’Algérie à la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf), le Président de la République a instruit le Gouvernement à l’effet de:

    – Approfondir la concertation avec les différents acteurs économiques pour préparer l’adhésion à cette zone prometteuse, tout en tirant avantage des expériences similaires passées.

    – Renforcer les capacités organisationnelles des différentes administrations concernées par l’encadrement du libre-échange dans le cadre de cette zone en vue d’assurer un acc ompagnement efficace aux exportateurs algériens.

    – Impératif de différencier les opérations de troc qui concernent un nombre limité de marchandises, de l’opération d’échange commercial dans le cadre de la Zlecaf.

    Intervenant au terme de l’exposé du ministre de l’Energie et des mines sur l’état et les perspectives de nombre de projets structurants du secteur des mines, le Président Tebboune a donné les directives suivantes:

    – Entamer l’exploitation effective de la mine de fer de Gar Djebilet, dans les plus brefs délais, et poursuivre la mise en œuvre de tous les projets y afférents pour parachever le plan d’investissement adopté, jusqu’à atteindre les objectifs tracés en matière d’approvisionnement du marché national en acier et d’exportation de ses dérivés pour la prochaine étape.

    – Parachever tous les préparatifs du lancement du projet de phosphate intégré pour développer les ressources phosphatées naturelles au niveau de la mine de « Bled El Hedba », et du projet de développement et d’exploitation du gisement de zinc et de plomb de Oued Amizour dans la wilaya de Béjaïa.

    – Interdire l’importation de marbre et de céramique dans leur forme finale.

    – Revoir le système juridique de l’Agence nationale des activités minières, en vue de définir un mécanisme plus efficace et plus performant à même de maitriser et réguler l’exploitation des richesses minières que recèle notre pays.

    Au terme de l’exposé présenté par le ministre de la transition énergétique et des énergies renouvelables, intitulé « Transition énergétique…vers un développement humain durable », le Président de la République a ordonné la mise en oeuvre immédiate des différents axes du Plan d’action proposé, notamment en ce qui a trait au développement de la production d’hydrogène vert et au lancement du projet de réalisation de 1.000 mégawatts d’énergie solaire durant l’année en cours.

    Il a souligné, dans ce sens, l’importance d’associer les acteurs de la société civile afin de garantir la mobilisation sociétale nécessaire à la réussite de cet ambitieux projet de transition énergétique.

    Concernant l’exposé présenté par le ministre du Commerce sur la réserve commerciale stratégique qui sera adoptée comme nouveau mécanisme de régulation et d’encadrement de l’approvisionnement du marché national en produits essentiels de large consommation, le président de la République a insisté sur :

    – L’application effective de la loi relative à la concurrence, notamment l’interdiction des situations de monopole et lutte contre les pratiques visant leur exploitation pour la perturbation de l’approvisionnement du marché national,

    La poursuite des efforts d’accompagnement des agriculteurs en vue de leur protection contre les fluctuations des prix des produits agricoles,

    – La gestion efficiente et rationnelle des espaces d’entreposage, surtout ceux destinés aux produits essentiels de large consommation, afin de les mettre à profit pour assurer l’approvisionnement constant du marché national.

    Après l’audition de l’exposé du ministre des Travaux publics et des Transports, sur le plan d’urgence relatif au développement de la flotte nationale de transport maritime des marchandises, le président de la République a ordonné :

    – Le renforcement des capacités des deux compagnies nationales de transport maritime pour répondre aux commandes des opérateurs économiques,

    – La recherche de mécanismes efficaces pour lutter contre l’exacerbation du phénomène de location de containers et les énormes frais liés aux pénalités de retard découlant de leur non restitution dans de courts délais, car il s’agit d’un des graves phénomènes qui grèvent les réserves de change du pays.

    Le président de la République a également ordonné l’interdiction de l’importation de transformateurs et de groupes électrogènes produits localement.

    Le Conseil des ministres a, par ailleurs, approuvé un projet de décret présidentiel relatif à la recherche et à l’exploitation entre l’Agence nationale pour la valorisation des ressources en hydrocarbures (ALNAFT) et Sonatrach et les sociétés Total E&P Algérie et Repsol Exploracion Argelia S.A.

    Au terme de la séance, le Conseil des ministres a approuvé nombre de décisions individuelles de nominations et de fins de fonctions dans des postes supérieurs de l’Etat.

    APS, 16 mai 2021

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