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  • Le Maroc veut intimider les commerçants algériens

    Tags: Algérie, Maroc, Mauritanie, Sahara Occidental, Tindouf, Zouérat – Le Maroc veut intimider les commerçants algériens

    Le président de l’Organisation nationale des retraités de l’Armée nationale populaire (ANP), Thamer Ghodbane, a affirmé mardi passé que le lâche assassinat de trois ressortissants algériens par le régime du Makhzen marocain, en bombardant leurs camions sur l’axe Nouakchott-Ouargla, «est une tentative visant à intimider les commerçants assurant la nouvelle liaison entre l’Algérie et la Mauritanie».

    M. Ghodbane qui a été reçu par l’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) à Alger, Abdelkader Taleb Omar, au siège de l’ambassade, a précisé que l’acte terroriste du régime du Makhzen perpétré contre les ressortissants algériens implique notamment que «le Maroc ne veut pas que des marchandises en provenance d’Algérie soient acheminées vers la Mauritanie sur cet axe commercial qui renforce les relations commerciales entre ces deux pays».

    Il a souligné que les experts en économie évoquent, là, l’expression «le capital est lâche» car le commerçant, explique-t-il, cherche du travail et se déplace dans les endroits où «la stabilité et le gain sont garantis». Le régime marocain tente ainsi de semer la terreur et d’intimider les commerçants pour qu’ils n’empruntent pas cet axe routier.
    L’intervenant a également condamné cet assassinat qui se veut une violation flagrante de toutes les chartes internationales qui interdisent toute attaque contre des civils sans défense, même en état de guerre.

    Le crime n’a pas eu lieu dans la zone tampon

    L’ambassadeur de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) en Algérie, Abdelkader Taleb Omar a affirmé, mardi, que la zone où le régime marocain a ciblé deux camions algériens sur l’axe reliant l’Algérie à la Mauritanie, causant la mort de trois ressortissants algériens, est un passage pour les camions commerciaux non situé dans la zone tampon, étant à plus de 70 km de la ceinture de défense, contrairement à ce qui est relayé par le régime marocain.

    M. Taleb Omar, qui a reçu, mardi, une délégation de l’Organisation nationale des retraités de l’Armée nationale populaire (ANP) au siège de l’ambassade, a précisé que cette zone est un passage pour les camions commerciaux, expliquant que la route étant «sablonneuse et difficilement praticable», les conducteurs de camions sont contraints, à leur arrivée aux frontières nord-est du Sahara, de dévier près des territoires sahraouis dans la région de Bir Lahlou. La zone où l’agression s’est produite se trouve à plus de 70 km de la ceinture de défense et n’est pas située dans la zone tampon qui s’étend sur une bande d’une largeur de 30 km, a-t-il affirmé. Le bombardement n’a pas été provoqué par l’explosion de mines antipersonnel, ces dernières étant implantées près de la ceinture de défense, précise l’ambassadeur.

    Le diplomate sahraoui a saisi l’occasion pour présenter ses condoléances au peuple algérien, suite à l’assassinat des trois ressortissants algériens, soulignant que cette agression du Makhzen contre des innocents sans défense renseigne sur la nature de ce régime qui va à l’encontre des règles de bon voisinage.

    El Moudjahid, 11/11/2021

    #Algérie #Maroc #Mauritanie #Sahara_Occidental

  • Algérie-Mauritanie: Création d’une zone de libre-échange

    Tags : Algérie, Mauritanie, zone de libre échange, Tindouf, Zouérat – Algérie-Mauritanie: Création d’une zone de libre-échange

    Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a annoncé, mardi à Alger, que l’Algérie et la Mauritanie ont décidé de la création d’une zone de libre-échange dans la région frontalière.

    S’exprimant, à l’issue des travaux de la 1re session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, M. Beldjoud a indiqué qu’il s’agit de «la création de la zone de libre-échange entre les deux pays au niveau de la région frontalière, de l’organisation permanente des foires économiques et commerciales à Nouakchott, et de l’encouragement des opérateurs économiques des deux pays à vendre leurs produits dans les marchés algérien et mauritanien». Les experts ont recommandé d’«examiner les opportunités de coopération et de partenariat dans les domaines de prospection, d’exploration et de production des hydrocarbures, à travers l’exploitation des potentialités d’investissement disponibles et de réactiver la convention relative à la pêche par l’exploitation des autorisations accordées à ce sujet dans les eaux territoriales mauritaniennes», a-t-il fait savoir. Le ministre de l’Intérieur a également fait part de la relance d’un projet de réalisation d’une route reliant Tindouf et Zouerate. Aux plans économique et commercial, les experts des deux pays ont convenu de l’importance de «réaliser une route reliant Tindouf et Zouerate, en mobilisant les ressources financières à cet effet, avec la possibilité de procéder à l’actualisation de l’étude réalisée», a-t-il précisé.

    Concernant la formation professionnelle, le ministre a mis l’accent sur l’importance de l’octroi de bourses aux jeunes de la région frontalière mauritanienne, pour bénéficier d’une formation dans les établissements de formation algériens. Il a aussi relevé la nécessité d’aider les femmes rurales et artisanes à commercialiser leurs produits et d’échanger les expertises dans la formation de gestion des activités et des établissements des jeunes dans la région frontalière. L’Algérie, poursuit M. Beldjoud, est déterminée à coopérer avec la Mauritanie à l’effet de concrétiser «ces engagements sur le terrain, conformément aux orientations des autorités des deux pays qui accordent une attention particulière au développement et à la sécurisation de la région frontalière commune, pour répondre aux besoins des populations». À la clôture des travaux de cette session, un procès-verbal de réunion a été signé par M. Beldjoud et son homologue mauritanien Mohamed Salem Ould Merzoug. Cette session intervient après la dernière visite effectuée par le ministre de l’Intérieur à Nouakchott, le 1er avril dernier, rappelle-t-on.

    Comité sécuritaire conjoint : « Coordination face aux défis de l’heure»

    Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, a mis l’accent mardi sur l’impératif d’intensifier la coordination sécuritaire au niveau des frontières, à travers la création d’un Comité sécuritaire conjoint entre l’Algérie et la Mauritanie, en vue de faire face aux défis actuels. Lors des travaux de la 1re session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, le ministre a fait savoir que la coopération sécuritaire s’était taillé la part du lion, lors des travaux de cette session, vu «les défis sécuritaires qui se posent à la région». Le groupe de travail conjoint est parvenu à plusieurs recommandations, dont «l’intensification de la coordination sécuritaire au niveau des régions frontalières communes, à travers la création d’un comité sécuritaire mixte comprenant les services de sécurité des deux pays».

    Le comité sécuritaire, poursuit le ministre, a recommandé également «la sécurisation des citoyens des deux pays, lors de leur déplacement dans le cadre des échanges commerciaux contre les agressions des bandes criminelles au niveau des zones frontalières communes». Pour ce faire, le comité a préconisé «l’intensification des patrouilles le long de la bande frontalière commune et le renforcement de la coopération en matière de lutte contre le trafic de drogue et l’orpaillage illégal». S’agissant de la formation, le même comité a appelé à l’«organisation de sessions au profit des cadres et agents de la police et de la Protection civile, toutes disciplines confondues, notamment la police scientifique». À cette occasion, M. Beldjoud a salué la Mauritanie pour son attachement à la promotion de la coopération bilatérale et frontalière, à travers l’organisation conjointe de cette session qui s’est déroulée dans une «ambiance fraternelle» marquée par «la volonté commune de promouvoir et d’activer tout ce qui est susceptible d’assurer le développement et de sécuriser notre région frontalière».

    Mohamed Salem Ould Merzoug, ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation
    «Atteindre la complémentarité économique»

    Le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem Ould Merzoug, a souligné, mardi à Alger, l’importance d’«atteindre la complémentarité économique et commerciale, à la faveur d’une vision de développement global au service de la sécurité et de la stabilité des deux pays». S’exprimant à la clôture des travaux de la 1re session du Comité frontalier algéro-mauritanien, qu’il a coprésidée avec le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamel Beldjoud, M. Ould Merzoug a salué «le sérieux» ayant marqué cette session, affirmant que la Mauritanie «œuvrera à appliquer les recommandations et les propositions de cette réunion au service de nos intérêts communs». Il a fait savoir que ce Comité «a recommandé la réalisation de l’intégration économique dans le cadre d’une vision globale au service de la sécurité et de la stabilité des deux pays», ajoutant que les travaux de cette session ont permis «d’évaluer la situation et de tracer les objectifs visant à diversifier les formes du développement dans les zones frontalières, à travers des programmes permettant à la population de ces zones de s’intégrer dans le cadre d’une vision globale de la sécurité, de la stabilité et du bon voisinage».

    A ce propos, il rappelé que ces recommandations étaient intervenues conformément à la volonté des Présidents des deux pays, Abdelmadjid Tebboune et Mohamed Ould Cheikh El-Ghazaouani. M. Beldjoud a indiqué que l’Algérie est déterminée à coopérer avec la Mauritanie à l’effet de concrétiser «ces engagements sur le terrain, conformément aux orientations des autorités des deux pays qui accordent une attention particulière au développement et à la sécurisation de la région frontalière commune, pour subvenir aux besoins des populations».

    Le ministre mauritanien de l’Intérieur visite Djamaâ El-Djazaïr

    Le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation, Mohamed Salem Ould Merzouk, a effectué mardi, en marge de sa participation aux travaux de la 1re session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, une visite à Djamaâ El-Djazaïr à Mohmmadia (Alger). Accompagné du ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamal Beldjoud, et du wali d’Alger, Youcef Cherfa, M. Ould Merzouk a contemplé de près cet édifice religieux et reçu des explications sur l’architecture et la réalisation de cette mosquée. À l’occasion, le ministre mauritanien s’est dit «très impressionné par cette splendide réalisation architecturale», ajoutant que cette œuvre peut jouer un grand rôle dans le monde arabo-islamique.

    Déployée sur une superficie de 30 hectares, cet édifice religieux, scientifique et touristique, dispose de 12 bâtisses complémentaires bâties sur 400 mètres carrés. Érigée au cœur de la capitale sur le territoire de la commune de Mohammadia, Djamaâ El-Djazaïr compte une salle de prière de 20.000 m2 pouvant accueillir jusqu’à 120.000 fidèles. Cette salle se démarque par des colonnes octogonales décorées de marbre et par un grand mihrab (utilisé par l’imam pour diriger les prières) et par les 6 kilomètres d’écritures calligraphiques, dont certaines ont été gravées sur du marbre et de la pierre avec un système de laser, décorant la salle de prière, ainsi que les différents autres espaces du monument. La mosquée, qui compte le plus grand minaret au monde et long de 265 mètres, est la plus grande d’Afrique et la troisième plus grande au monde après Masdjid Al-Haram de La Mecque et Masdjid Al-Nabawi de Médine, et constitue un vrai chef-d’œuvre architectural et religieux multifonctionnel de ces bâtiments alliant modernité et authenticité.

    Djamaâ El-Djazaïr compte également une maison du Coran «Dar E-Qoran», d’une capacité de 1.500 places, dédiée aux étudiants post-gradués algériens et étrangers en sciences islamiques et sciences humaines.

    El Moudjahid, 10/11/2021

    #Algérie #Mauritanie #Libre_échange # Mohamed_Salem_Ould_Merzoug,

  • L’Algérie prête à réaliser la route Tindouf – Zouérate

    Tags : Algérie, Mauritanie, Tindouf, Zouérat, route, – (L’Algérie prête à réaliser la route Tindouf – Zouérate)

    Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Kamal Beldjoud, a réaffirmé, hier la pleine disponibilité de l’Algérie à oeuvrer conjointement avec la Mauritanie pour la réalisation de l’axe routier reliant Tindouf-Zouérate.

    Intervenant à l’ouverture de la première session du Comité bilatéral frontalier algéro-mauritanien, M. Beldjoud a insisté sur « l’impératif d’associer les institutions financières africaines et mondiales en vue de faciliter et d’intensifier les échanges commerciaux entre les deux pays », relevant que « le développement et la sécurisation de la zone frontalière permettront d’établir une passerelle de communication et d’échange commercial entre les deux peuples ».

    Le volume des exportations a enregistré, depuis la création de ce poste frontalier en septembre dernier, s’élève à près de 1,5 mds de dinars. Dans ce contexte, le ministre de l’Intérieur a appelé les experts des deux pays à « élaborer conjointement une étude pour l’aménagement de la région frontalière et le développement des deux passages à travers la création de bases logistiques de libre échange dans l’objectif d’accompagner et d’encourager les investisseurs et les hommes d’affaires des deux pays ».

    La prise en charge « du volet économique et le développement des échanges commerciaux dans la région frontalière en particulier ne sauront se réaliser qu’en réunissant les conditions sécuritaires nécessaires pour assurer un climat d’affaires favorables aux opérateurs économiques », a-t-il estimé. Il a appelé également à « davantage d consultations et de coordination entre les services de sécurité des deux pays, notamment en matière de lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue, la migration clandestine, la contrebande et l’orpaillage illégal ». Il a appelé, à cette occasion, les experts en sécurité à « poser le premier jalon pour la création d’un comité sécuritaire conjoint qui propose tout ce qui est à même de garantir la sécurité des deux pays et de leur citoyens » et aboutir, au terme de cette réunion, à des recommandations qui permettent la création d’un « comité technique à de sécuriser les frontières communes et d’échanger les informations sur tous types de crime organisé, d’autant que les deux pays partagent

    461 kilomètres de bande frontalière commune ». Le ministre a proposé le « renforcement de la coopération entre les deux pays en introduisant d’autres domaines, à travers l’intensification des rencontres locales entre les polices des frontières des deux pays », réitérant « la disponibilité de l’Algérie à accompagner la Mauritanie et à lui transmettre l’expérience sur le terrain dans le domaine de la police scientifique et autres ». Par ailleurs, le ministre a rappelé que le secteur de la Protection civile « a connu, lui aussi, la même cadence d’accompagnement et d’encadrement qui s’est renforcée par la visite du directeur général de la Protection civile mauritanienne à Alger », précisant qu’il a été convenu de « plusieurs propositions et projets importants visant à renforcer les capacités dans ce domaine sensible, notamment dans un contexte marqué par des catastrophes naturelles et d’autres induites par l’homme ».

    A cet effet, il a souligné la nécessité de « mettre en oeuvre la Convention de coopération dans le domaine de la protection civile signée en septembre 2016, suite à la tenue de la 18e sessions de la Grande commission algéro-mauritanienne », soulignant « la pleine disponibilité de l’Algérie à poursuivre la mise en oeuvre des programmes de formation dans ces domaines, en introduisant d’autres domaines, à l’instar de la gestion locale, l’organisation administrative et la modernisation de l’administration ». Il a également rappelé l’importance d’ »intensifier la coopération dans le domaine de la décentralisation, à travers l’activation de l’accord de jumelage signé entre les deux parties et le parachèvement des projets d’accords en cours d’examen ».

    Indiquant que cette session verra la signature de l’accord de coopération en matière de sécurité routière, le ministre a formé le voeu de voir cet accord « former la pierre angulaire et le premier jalon des projets d’accords tout aussi importants, en appui à la coopération frontalière et au service de l’intérêt des deux peuples frères ». De son côté, le ministre mauritanien de l’Intérieur et de la Décentralisation,

    Mohamed Salem Ould Merzoug, a affirmé que la 1re réunion du Comité bilatéral frontalier conjoint « concrétise la volonté des deux dirigeants des deux pays à oeuvrer toujours à la consolidation et au développement de la coopération bilatérale », ce qui constitue « une opportunité pour passer en revue les problèmes posés à la population des zones frontalières et oeuvrer à trouver les solutions les plus efficientes pour la mise en branle du développement dans ses différentes dimensions ».

    Pour le ministre, les résultats de cette rencontre constitueront « un saut qualitatif qui permet d’élever le niveau de consolidation des opportunités et d’établir des projets de partenariat dans les secteurs prioritaires, promouvoir et intensifier les échanges économiques, commerciaux, culturels et sportifs entre zones frontalières », et « sécuriser les frontières communes, lutter contre le crime organisé sous toutes ses formes et la migration clandestine ».

    Par : ROSA CHAOUI

    Le Midi Libre, 09/11/2021

    #Algérie #Mauritanie #Route #Tindouf #Zouérat